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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mar 2 Aoû 2016 15:34 
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Tréfonds d'Ætelrhyt - Profondeurs

Meraxès : réussite.
Tartuffe : réussite.


    Meraxès ne trouva aucune indication dans la salle qui les entourait concernant les points cardinaux. Tartuffe, quant à lui, commença à sentir une petite résistance à la magie de son Pendant d’Uraj jusqu’à ce que l’action de Meraxès le coupe dans son élan… et le coupe tout court. Car Tartuffe ne parvint pas à anticiper suffisamment son coup pour l’arrêter. Ainsi, la griffe s’enfonça profondément dans la chair de sa cuisse, l’arme peu maîtrisée par le repenti dans la vitesse et la réaction du vieux sinari.

    Ce dernier, peut-être galvanisé par la douleur infligée par la lame de l’elfe, parvint à porter son coup à Meraxès. Le poing s’enfonça dans son ventre, lui coupant la respiration. Le poing était, - heureusement ou malheureusement – renforcé par la puissance du ki que véhiculait le corps du petit être plus puissant qu’il n’y paraissait. Il brisa deux côtes à l’elfe qui se retrouva propulsé jusqu’au sol, contre la colonne de pierre aux quatre visages. Celui qui se trouvait au-dessus de sa tête était, ironiquement, celui de la joie ou de la béatitude.

    Tartuffe, quant à lui, était soufflé, tant par le coup qu’il venait de donner que par la blessure qui saignait sur sa cuisse, une grosse corolle de sang s’étalant sur son vêtement.

    Nos deux braves aventuriers nécessitaient des soins. Pendant ce temps, la terre autour d’eux se mit à trembler légèrement.


[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (…concertation ?), 1,5 (longueur) ;
Kalas – xp : -0,5 (retard) ;
Tartuffe – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (…concertation ?), 1 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Jeu 4 Aoû 2016 03:01 
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Localisation: Sur la planète Elysian
Un léger déclic mécanique

Accroupit devant Tartuffe, la main sur son épaule en signe de réconfort, le doux visage de l'elfe se fendit d'un sourire aiguisé. Alors que ses dernières paroles retentirent comme le glas de leur hypocrite amitié, le visage de Tartuffe se redressa et sa physionomie s'agita, déconcertée. Le son métallique retentit comme le loquet d'un couperet, distinctement perçut par le Sinari, qui s'affola et balbutia quelque chose l'espace d'un instant, avant d'être perforé par la lame.

Une excitation féroce gagna Meraxès quand sa victime se saisit de son bras fouillant sa cuisse, pour se réduire à de médiocres supplications.

« Je regrette de vous avoir bercé d'illusions, quant au pendant d'Uraj, vous n'aviez pas le choix. Vous me seconderez dans cette quête coûte que coûte... » répartit Meraxès aux lamentations de son compagnon.

Il ponctua sa leçon en rétractant sa griffe. Il eut alors une étrange impression. Son compère blessé avait arrêté de gémir et bougeait ses mains dans obscur mantra, un bruit d'aspiration retentit, et avant même de réaliser quoi que ce soit, un choc sourd le percuta de plein fouet. La bourrasque d'énergie était telle, qu'il fut propulsé en arrière, contre la colonne de pierre.

Ses tympans sifflaient et son esprit vacillait. Il tangua sur le sol, en cherchant vainement de l'air, étouffant littéralement, puis il parvint à apercevoir le Sinari et sa paume tendue. Bien qu'il en doutât sérieusement, il fut obligé de constater que le semi-homme était l'auteur de cette technique à couper le souffle.

(Alors ce vieillard froussard et pathétique aurait tant de ressources... ?)

Meraxès était proprement effrayé, sans compter que le combat lui était chose inédite. Certes, il y avait eu ce cerf macabre dans la forêt, mais il n'eut dû sa victoire qu'à sa façon désespérée et particulièrement pitoyable de ce battre. Mais qui l'eût cru, que derrière ce physique ingrat et rondouillard, que derrière son âge avancé et sa prétendue couardise, se cachait un combattant d'expérience. D'une expérience bien plus précieuse que celle d'un petit clerc resté ces quatre-vingts dernières années entre les quatre murs d'un monastère, aussi sombre soit-il.

Proprement humilié, la colère envahie Meraxès comme une marée infinie submergeant les côtes. Il écuma à quatre pattes comme une bête blessée, puis se redressa avec un hurlement de rage mêlée à la douleur. Ses yeux fous convulsaient, l'écarlate parfaitement s'assortit à sa frénésie meurtrière.

Tartuffe paraissait aussi très impacté et la lenteur de ses gestes semblait indiquer, qu'au-delà de sa blessure, sa technique réservait un léger contrecoup. Il était évident qu'il ne pouvait le vaincre en duel... Cette occasion ne se représenterait pas et le pseudo guérisseur en avait parfaitement conscience. Profitant de l'opportunité, il décida d'abattre sa dernière et unique carte.

Toujours torse nu, son bras étreignant ses côtes, Meraxès tituba entre les relents sulfureux et les étincelles ascendantes. Il jaugea Tartuffe, puis le bassin de lave en contrebas, et entreprit le dernier acte de son hystérie dévastatrice.

« Je n'avais pas envisagé de parvenir à cette extrémité. Néanmoins, l'issue est à présent inéluctable... Nous avons franchi la ligne des damnés et je ne peux laisser échapper un témoin de ma nature véritable. »

La folie sournoise avait quitté toute son expression, laissant à présent paraître un masque grave, presque accablé. Un léger tremblement faisait frémir les parois de la grotte.

« Contemplez l'obscure lumière et désespérez devant sa beauté aveuglante ! »

Meraxès ouvrit les bras vers le ciel et déversa son fluide en un violent tourbillon.



(((Invocation d'une magie de niveau 4 :

Lumière vive : crée un halo de lumière stupéfiant autour du lanceur : initiative-0,5/lvl pour tous les ennemis quelque peu hébétés, minimum 1, arrondis à l'inférieur. L'effet dure [lvl/4]tours, arrondis à l'inférieur.

… dans le but d'abaisser son initiative à zéro.)))


------------------------------
579 mots


Une horreur trop insupportable

_________________
.
Multi de : Daemon, Erastos
Thème de Meraxès

_________________


Dernière édition par Meraxès le Sam 10 Sep 2016 22:37, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Jeu 4 Aoû 2016 05:09 
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Localisation: Dans les bras de Rana ( Quête 32 )
La lame froide de l’elfe pénétra ma cuisse, s’y faufila et provoqua une douleur sourde… si intense. La souffrance montait de ma jambe et engourdissait tout mon corps… je sentais la plaie béante s’agrandir avec les mouvements de la lame, cela m’arrachait une grimace de douleur. Méraxès semblait animé d’une euphorie lugubre, un sourire de prédateur, une lueur dans ses yeux… je commençais de le craindre. Cet elfe n’était pas normal… il avait cette aura à présent, ce voile sombre corrosif, comme une brume sombre et acide…

Son expression était celle d’un tueur, elle m’emplissait de peur mais je la combattais, j’en étais forcé. Il s’excusa de m’avoir menti mais ses mots sonnaient creux… faux. Je ne voyais plus en lui qu’un monstre à l’aspect humain, un rejeton de Thimoros qui revêtait l’apparence d’un elfe timide et maladroit. La résolution m’emplissait, je sentais Rana, sa présence… bien qu’un monde nous séparât, je la sentais auprès de moi… je devais définitivement éliminer cette chose qui ne pouvait décemment être considéré comme un elfe.

J’étais toujours plongé dans un océan de souffrance dû à la lame fichée dans ma chair mais cette détermination qui me fournissait l’adrénaline nécessaire pour outrepasser mes limites était providentielle. Mon coup de Ki atteignit l’elfe dans le ventre, l’impact fut… détonnant. Méraxes se trouva propulsé sur plusieurs mètres tandis que je relâchais mon Ki avec une fureur renouvelée. Guidé par cette certitude de devoir éliminer ce monstre, je ne me retenais plus et l’envoya valser. Il percuta le pilonne de pierre centrale avec brutalité et resta immobilisé quelques instants.

Je regrettais à présent de ne pas avoir visé son cœur, j’aurais pu alors, le toucher et potentiellement le tuer sur le coup. Je devais pourtant l’avoir violemment impacté car il vacillait tout en essayant de respirer en ouvrant grand sa bouche.

(J’ai surement touché ses côtes. Je dois finir le travail… Ah Rana… pourquoi cela doit-il tomber sur moi ? Pourquoi dois-je être celui qui exécutera ta volonté ?)

J’essayais de me redresser mais une soudaine fatigue me réduisit pendant plusieurs instants à un état de loque. Ma cuisse me faisait toujours atrocement souffrir, me lançait constamment… Je vis l’elfe qui se relevait péniblement, portant l’une de ses mains sur ses côtes. Il semblait souffrir le martyr, respirait avec difficulté et s’avança lentement vers moi. Il me regardait encore avec cet air haineux et bestial… Lui qui était si jeune s’était déjà perdu dans les affres de la haine et de la méchanceté…
Ses yeux me fixaient froidement… mais je ne voyais plus en lui mon compagnon. Il n’était plus qu’un adversaire.

Cela me déchirait, je savais devoir le faire, pourtant je ne pouvais m’empêcher de ressentir une pique de tristesse me perforer le cœur à cette idée. Même s’il le fallait, j’allais devoir m’abaisser à son niveau… Je ne trouvais la force qu’en Rana et ses enseignements. Elle nous apprenait à réagir en conséquence et avec sagesse. Si le tabou du meurtre devait être envisagé, il devait se faire sans haine ni rancœur… Si l’on était forcé de le faire, il était salutaire pour son âme, afin qu’elle ne soit pas hantée à jamais, d’être certain que c’était la seule manière de faire, sans oublier de n’éprouver aucune animosité.

Je le regardais et expirais en essayant d’oublier la colère qui m’animait. Mon adversaire était un monstre mais je devais le tuer sans éprouver de plaisir, j’allais le faire car j’y étais obligé, c’est tout. Je me relevais finalement avec peine. La résolution se lisait sur mon visage. Je m’équipais de mon katar celui que les Sylphes m’avaient donné. Je tentais de faire abstraction de la douleur qui partait de ma cuisse. L’énergie du désespoir me donnait des ailes.

L’elfe déclama alors qu’il était trop tard pour faire volteface, j’avais découvert sa véritable nature et je ne devais pas en réchapper. Il avouait donc lui-même que sa quiétude apparente n’était qu’un tissu de mensonge. Ses dires renforçaient ma volonté, de fer elle devenait acier, de la flamme vacillante d’une bougie elle devenait flamme d’un foyer, puissante et pulsante de ce simili de vie.

J’avais l’impression de contempler un véritable monstre, les traits de l’elfe se transformaient en un masque de malfaisance… Je regrettais de ne pas l’avoir compris avant… j’avais bien eu quelques doutes mais rien de suffisamment concret… je savais maintenant que j’aurais dû prêter oreille attentive à mon intuition et confronter l’elfe, les yeux dans les yeux.

« Vous n’êtes qu’un monstre, une abomination. Votre existence elle-même est un affront fait au monde. Mais je ne vous hais pas, cela est votre nature, voilà tout. Votre comportement risque d’empirer, qui sait ce que vous pourriez devenir… qui sait quel carnage pourriez-vous perpétuer en toute impunité. Vous devez mourir, vous qui n’êtes qu’une chose, une erreur de la nature. J’espère que votre âme trouvera la voie de la repentance… »

L’expression de l’elfe devint alors solennelle, grave. Il clama alors des paroles lourdes de menace… me défia de braver l’obscure lumière, de résister à sa beauté aveuglante. Il élevait ses bras dans un geste théâtral et je vis le fluide qui se concentrait dans ses mains qui commençaient déjà de scintiller… Je me souvenais très bien de ce sort qu’il avait lancé dans la forêt et en arrivait à la conclusion qu’il allait à nouveau en appeler à ce pouvoir.

Un sourire se dessinait sur mon visage, un sourire assuré, celui d’un Sinari confiant. Ce fieffé idiot pensait m’avoir avec ce sort… il l’annonçait et gâchait tout effet de surprise. Je n’étais de mon avis qu’un piètre combattant mais il me paraissait évident que d’annoncer ses cartes avant de les abattre était fondamentalement stupide. Malgré la douleur lancinante je m’élançais en avant, je manquais de trébucher quand la jambe blessée s’appuya sur le sol mais je tins bon.

Je fus toutefois ralentit mais ne me laissait pas plus perturbé que ça. Une nouvelle fois, j’en appelais à la puissance fondamentale qui véhiculait à travers le monde… le Ki emplissait le poing armé du Katar, il fourmillait dans le creux de ma main, pulsait énergiquement. Je comptais l’achever avec ce seul coup, s’il portait j’allais lui déchirer les entrailles, les lames du katar s’enfonceraient, jusqu’à ce que mon poing lui-même atteigne son ventre, déchaînant une nouvelle fois sur lui toute la puissance du Ki.

Je baissais le regard afin de ne pas être totalement aveuglé, plissait légèrement les yeux, mon poing était maintenant emplit de l’énergie du Ki, je le dirigeais vers l’abdomen de mon ennemi avec force. Je ne voulais pas lui laisser une chance, il fallait en finir maintenant. J’étais investi de la volonté divine de Rana, je me répétais intérieurement comme un mantra que j’étais obligé de le faire, inlassablement, comme pour m’en convaincre…

(Par Rana je dois être celui qui tuera Méraxes… celui qui le délivrera, lui et son âme.)

Je mettais mes dernières forces dans cet assaut je savais très bien qu’en cas d’échec, j’allais probablement mourir mais pourtant je ne ressentais ni peur ni regret. Rana me guidait, si je devais succomber, alors je serais mort en ayant fait le bon choix. Cette pensée me revigorait, je savais que mon destin dépendait de mon attaque.

=-=-=-=-=-=-=-=-=

1204 mots


HRP =>

Tentative d'un nouveau Coup de Ki, accompagné d'un coup de Katar basique. Les lames pénètrent dans le torse et j'envoie le Ki sur Méraxes.

_________________
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Merci à Itsvara pour cette magnifique signature !


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mar 30 Aoû 2016 01:28 
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Localisation: Elysian : Forêt d'Aetelrhyt (Quête 32)
Les bras croisés et le dos appuyé contre le mur extérieur du palais, le Shaman tentait de revenir sur le spectacle qui venait de se dérouler il y à de cela quelques minutes. Malgré l'absence des Seigneurs dans la salle d'audience, la tension qui y régnait était aussi palpable que l'impatience qui agitait le jeune homme. Agité comme une âme en peine, Kalas ne parvenait qu'à imaginer les pires scénarios possibles pour les événements à venir. Aetelrhyt, Barkhane, Illyria et même Ilmatar dépendaient peut-être d'une poignée de Seigneurs occupés à se chamailler pour leur bien-être. Et malgré tout le respect qu'il avait su démontrer face à eux, l'homme-bête ne put se résoudre à attendre bien sagement un verdict qu'il s'avait déjà négatif.

Agacée par le tapotement de pied du jeune humain impatient, Faoil sauta de son piédestal et souffla d'exaspération. Kalas mêla son regard au sien et tourna la tête vers les lumières du Palais, comme pour éviter la colère de la Lutine. Cependant, c'est davantage le comportement de Cyrialle qui inquiéta le Shaman, ne se permettant que quelques coups d’œil dans sa direction. Les mots du Seigneur Hïnion devait encore résonner dans son esprit comme la pire des injures, elle qui était l'une des femmes les plus fortes que le jeune homme avait rencontré. Malgré tout, Kalas laissa l'elfe fulminer dans son coin, incapable de supporter le courroux de la déranger en pleine réflexion.

Un silence pesant s'installa à nouveau sur le petit groupe, chacun tentant de s'occuper comme il le pouvait. Faoil passa le plus clair de son temps à surveiller ses compagnons en offrant davantage d'attention et de tendresse à son renard usé par les batailles. Cyrialle laissait parfois résonner un puissant raclement de gorge, mais elle ne quitta sa posture réflexive sous aucun prétexte. L'homme-loup laissa le temps filer en se préparant à tous les scénarios possibles, qu'ils l'obligent à rentrer les mains vides ou pleines du soutien d'Aeterlhyt. Les derniers mots de Faoil surgirent à nouveau dans son esprit, concernant les sceaux et leur utilisation. Malgré toutes les questions qu'il pouvait se poser à leur sujet, Kalas se demanda surtout s'il était légitime de les briser. Quel impact pouvait avoir un simple humain et son discours face à un artefact créé pour la défense du Royaume ?

C'est au même moment qu'un cliquetis métallique surgit du palais, attirant le regard des trois protagonistes qui patientaient devant le palais. Le Shaman se décolla du mur à son approche et acquiesça lorsqu'il leur demanda de le suivre à l'intérieur. Le verdict allait être rendu et toute cette histoire allait peut-être connaître son dénouement. En quelques minutes, le guide les emmena jusqu'au même spectacle qu'auparavant, seigneurs silencieusement assis sur leurs trônes respectifs. De ses yeux de loups, Kalas tenta de déceler la moindre émotion sur leurs visages, mais chacun gardait la même expression de vide. La situation portait à croire que rien d'important ne s'était passé ces deux dernières heures.

Debout au centre de la pièce, les yeux du Shaman suivirent la silhouette du Seigneur Hinïon Elmehtaën se relever de son siège, sans l'ombre d'une lumière dans les yeux. Sa voix résonna contre les murs froids de la salle du trône alors qu'il semblait dessiner ses mots dans l'air du bout du doigt. A mesure de son discours, Kalas ne retint que le refus d'aider de l'assemblée et le regard inquisiteur des Seigneurs sur sa personne. Comme intimidé par la tension qui régnait dans ce lieu plein de têtes couronnées, l'homme-loup baissa ses yeux orangés et laissa son esprit se ronger d'un puissant mal-être. Un silence pesant clôtura les mots de l'Hinïon, visiblement peu affecté par son incapacité à agir pour le bien de la planète.

(Je n'arrive pas à croire qu'un simple étranger comme moi soit plus concerné par le sort de cette planète que les rois d'une cité... C'est inconcevable...)

Alors qu'il s'apprêtait à cracher ce sentiment amer qui lui envahissait le palais, Elmehtaën Sirunúmial leva la main en signe d'interruption, faisant comprendre au jeune homme impatient que ce n'était là pas la fin de ses explications. Comme un coup de massue, l'appel à l'aide pénétra jusqu'à sa raison et figea sur place le Shaman un court instant. De sa démarche envoûtante, Telarial se leva et rejoint son collègue qui lui laissa la parole d'un signe de la main, comme s'ils jouaient à ce jeu de pouvoir depuis toujours. Misant sur les informations qu'elle détenait, elle ne cacha rien de la difficulté de la tâche et de ce qu'elle impliquait. La couronne d'Aetelrhyt demandait d'elle-même au jeune Shaman de la sauver du mal d'Elysian, ce même mal qui menaçait l'existence de toutes les races magiques de la planète. Encore abasourdi par la demande, Kalas ne put que balbutier comme un enfant pour y répondre.

"Je.. Vous voulez que...Moi ? Mais... Je ne suis qu'un homme..."

Contrairement à l'homme-loup, Telarial croyait en lui et en ses capacités. Elle n'hésita pas à le souligner, ainsi que son appartenance à un autre monde et au peuple des Golems. Mais avant tout, Kalas appartenait à la forêt et lui-même ne savait s'y convaincre. Les habitants d'Aetelrhyt n'étaient pas dupes. Au fil de son voyage, le Shaman quittait peu à peu sa condition d'humain ordinaire. Comment aurait-il pu savoir qu'il se sentirais mieux à dormir au milieu des arbres que dans un bon lit chaud ? Lui même ne parvenait pas à s'en convaincre. Ses sens s'étaient aiguisés et sa condition physique égalait presque les vétérans de la Milice. Son esprit, affûté comme le fil d'une nouvelle lame, poussait les limites humaines en manipulant les fluides comme il le souhaitait. Mais lui-même ne parvenait pas à s'en convaincre. Mais une chose réussit finalement à briser le mur du doute qui s'était construit en lui. Kalas n'était pas qu'un membre de la famille Machaviel. Il n'était pas qu'un homme à la volonté de fer et aux motivations dignes d'un visionnaire. Kalas était aussi Hurlenuit, et ça, il savait déjà s'en convaincre. Le regard gorgé d'une lueur de courage, l'homme-loup leva les yeux vers les trônes scintillants et laissa la Faërionne ponctuer son discours, comme motivée par la détermination du Shaman.

(Si Aetelrhyt doit être sauvé pour nous rejoindre, je le ferais.)

La silhouette de Cyrialle se dessina sur la droite de Kalas, la main fièrement posée sur l'une de ses longues dagues. Les yeux allumés d'une détermination sans faille, elle leva la tête vers l'assemblée et affirma en être avec une petite troupe de soldats, sous réserve de l'accord du Shaman. De la même manière que son amie, Faoil se glissa à l'opposée et s’annonça à son tour, gardant son attitude de chef de troupe. La situation portait à croire que tous croyaient en Kalas et qu'il était désormais le seul moyen de sauver la cité, lui qui n'avait encore jamais eu une telle responsabilité. Le lourd contrecoup de sa détermination se mua rapidement en inquiétude, puis en peur, mais la détermination qui l'entourait raviva rapidement la flamme du courage en lui.

Désormais, il était le centre de tous les regards. Les seigneurs se levèrent pour affronter sa réponse et tous les regards se tournèrent dans sa direction, lui qui portait tous les espoirs d'un peuple avec lui. Lorsqu'il ouvrit la bouche pour satisfaire la royauté d'Aetelrhyt, le Shaman ne put voiler l'inquiétude qui rongeait son cœur bouillonnant de volonté.

"Je vais le faire ! Bien que... Je ne connaisse pas le moyen..."

(1332 mots)

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Multi d'Ellyan Crow, Boucher des Murènes et Allen, Guerrier de Wiehl.


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Lun 5 Sep 2016 10:31 
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Tréfonds d'Ætelrhyt – Profondeurs

Meraxès : réussite.
Tartuffe : échec.
Karma : échec.


    Le corps de Meraxès s’illumina soudainement, la lumière irradiant de toutes part, comme renforcée par le muutos qui était à présent partie de lui, donnant, l’espace d’un instant, l’impression que les ténèbres qui veinaient son muutos régressaient. Cette lumière fut si vive, si brillante, qu’elle prit Tartuffe par surprise. Le sinari ventripotent tenta vainement de l’attaquer, mais que faire lorsque sa cible est illuminée au point que l’on ne peut plus garder les yeux ouverts ?

    Finalement, le halo vif autour de Meraxès reflua, ne laissant plus que le rougeoiement des flammes pour seule lumière, bien obscure à côté de celle qui avait éclairé la pièce quelques fractions de secondes plus tôt.

    Cependant… Et bien, cependant, Tartuffe n’eût pas le temps de se ressaisir alors que Meraxès se remettait de son afflux soudain de magie, car, tout à coup, la terre se mit à trembler.

    La plateforme sur laquelle ils se trouvait s’était mise à s’agiter, des bouts de pierres s’en effritaient et tombaient dans les laves turbulentes qui venaient lécher les parois, menaçant nos deux compères de leurs langues enflammées. Au niveau du pont menant vers le couloir obscur duquel ils venaient, les roches en fusion semblaient plus agitées encore, car elles s’échouaient sur la pierre, empêchant toute retraite de ce côté.

    Comme si cela ne suffisait pas, il y eut un nouveau tremblement de terre qui projeta les deux aventuriers sur leurs genoux tandis que plus bas, le lac de lave se mettait à gonfler. Il gonflait, gonflait, comme si une poche de gaz voulait s’en échapper, il gonflait comme s’il était agité d’une vie propre. Et, comble de l’horreur, c’est bien une vie, si l’on pouvait appeler ça une vie, qui parvint à fendre le magma visqueux.

    Il s’agissait d’une créature de cauchemars. De forme vaguement humaine, elle faisait néanmoins trois fois la taille de l’elfe. Tout son corps semblait fait de roches à différents degrés de fusion qui faisaient rougeoyer chaque parcelle de son être et d’où des flammes s’élevaient des nombreuses fissures de cette peau étrange. De son visage, il n’était possible de voir que ses rangées de dents acérées dans une bouge ouverte dans un grondement démentiel et des fentes peut-être plus sanglantes encore que le reste de son corps qui devaient être ses yeux. Ses mains gigantesques étaient achevées par de longues griffes enflammées qui ne demandaient qu’à cautériser des chairs.

    Image
    (Agrandissement disponible en cliquant dessus)


Ætelrhyt – Le Conclave

    Le Conclave observa sans mot dire Kalas chercher ses mots alors qu’il réalisait l’ampleur de la tâche qui lui échouait. Cyrialle s’avança alors et posa une main rassurante sur le bras de Kalas et esquissa un léger sourire.

    - Tu ne seras pas seul, Kalas, et nous connaissons le moyen. Nous arriverons, nous le devons.

    Faoil, elle, renifla avant de déclarer :

    - Je vais préparer une troupe. Rejoignez-moi lorsque vous serez prêts.

    Sur ses paroles, elle s’inclina devant le Conclave et s’apprêta à quitter la salle, lorsque soudain, un tremblement de terre agita la sereine Ætelrhyt, déstabilisant toutes les personnes présentes dans cette pièce. Kalas pouvait entendre les feuilles des arbres s’agiter, loin au-dessus de leurs têtes alors que l’arbres tanguait de part et d’autre en réponse aux mouvements de la terre. Le tremblement s’arrêta aussi brusquement qu’il avait débuté et les membres du Conclave, leur balance retrouvée, échangèrent des regards inquiets.

    - Tout s’accélère. Vous devez partir, maintenant, dit Telarial de sa voix qui n’avait rien perdu de sa majesté, bien qu'une indéniable tension s'y trouvait.

    Faoil acquiesça et s’en alla chercher sa troupe.

[Fais-moi part de ce que tu comptes faire, si tu comptes leur parler encore ou suivre Faoil.]


[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (attaque), 0,5 (longueur) ;
Kalas – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (décision), 1 (longueur) ;
Tartuffe – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (attaque), 1 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Jeu 8 Sep 2016 01:46 
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Localisation: Dans les bras de Rana ( Quête 32 )
Un éclat blanc aveuglant, symbole d’une pureté immaculée afflua de l’elfe alors que je n’étais plus qu’à quelques brassées d’air de lui. Cette intense lumière afflua et repoussa l’obscurité qui régnait dans les recoins sombres des cavités. Je me trouvais aveuglé par ce flot luminescent qui m’interdisait d’ouvrir mes yeux…

Quelques instants plus tard je sus pouvoir les rouvrir et je découvrais, encore hébété par ce sortilège que j’avais pourtant prévu, que le vaste halo de lumière avait abdiqué en faveur de l’éclairage plus humble du magma en fusion qui continuait de glouglouter en dessous de nous.

(Par Rana, cet être qui appartient à l’obscur est donc capable d’utiliser ce sortilège avec une puissance telle… ?)

J’étais quelque peu bouleversé par cette simple constatation… Pieux que j’étais, je ne pouvais concevoir que même après avoir avoué sa véritable nature, il puisse encore se servir de ce don de Gaïa… Je ne savais plus que penser, était-il un réel élu ? Un être en proie aux doutes mais qui se tournerait finalement vers la divine lumière ? Tout comme la divine Rana, Gaïa était une divinité qui m’inspirait et que je respectais profondément. Penser alors, qu’un être réellement malfaisant puisse être le dépositaire de ce don me plongeait dans un océan de doutes et de contradictions…

« Vous… Je… Vous n’êtes pas réellement mauvais n’est-ce pas ? Tout ceci n’est qu’égarement de jeunesse, hein ?! »

Ma voix se perdait dans les aigus, je ne voulais pas croire qu’il soit réellement mauvais après cette démonstration si magnifique et céleste. Je ne pouvais accepter que Gaïa l’ai choisi tout en sachant qui il était. Cela remettait toutes mes valeurs en déroute… Pourtant ce fut la voix de ma croyance aveugle qui me fit me reprendre.

(Non, il ne le sait pas encore mais ce Méraxès doit être promu à un destin grandiose, auréolé de gloire, il va apporter quelque chose à l’humanité, de ça j’en suis maintenant certain.)

Je plaçais mes mains de manière non agressive et d’un ton protocolaire déclamai :

« Si tel est mon destin de mourir pour vous permettre de devenir un atout pour Yuimen, ses habitants, alors finissez-en maintenant. S’il me faut mourir, peut-être était-ce simplement mon destin… peut-être devais-je mourir ici et aujourd’hui. »

Je ne sut jamais ce qu’il allait me répondre car au même moment, le sol se mit à trembler avec force. Des pans de roche se dérobaient, la plateforme sur laquelle l’elfe et moi étions diminuait alors que la lave engloutissait tout ce qui tombait dans sa gueule goulument. Je jetais un rapide regard en arrière et me trouvais forcé de constater que tout retraite était impossible. De gros blocs de pierre tombaient avec fracas sur le pont…

Une nouvelle secousse me força ainsi que Méraxes à ployer genoux au sol. Mes mains se posaient sur la surface tandis que de multiples hypothèses germaient dans mon esprit. Je me demandais ce qui pouvait être la cause de ceci. Serait-ce naturel, en lien avec le rire que j’avais entendu ou alors… cette salle était-elle réellement une épreuve, avions-nous misérablement échoué ?

J’entendais alors un bruit de succion, des remous se formaient à la surface de la lave qui convulsait. Une bulle de lave s’extrayait de la surface, comme dotée d’une vie, d’une conscience propre qui le définissait comme vivante… Elle gonflait de plus en plus, semblait prête à imploser tant sa taille en venait à s’élargir. Ce fut alors que je vis un cauchemar devenir réalité…

Comme de la chrysalide sortait la larve métamorphosée en majestueux papillon, un être à l’apparence humanoïde s’en arrachait. La membrane de magma s’ouvrait pour laisser sortir une abomination qui dominait l’elfe d’au-moins trois fois sa taille. Une lueur incandescente l’environnait, comme un halo destructeur et je n’osais imaginer la chaleur qui s’en dégageait. Son corps lui-même semblait être sculpté à partir de différentes roches en fusions s’amalgamant à du magma en fusion. Des fissures zébraient son corps d’où s’échappait un feu ardent et pulsant de vie.

Je n’arrivais pas à retenir un glapissement mais me forçai à braquer mon regard sur cette chose tout droit sorti du plus tordu des esprits que le monde n’ait jamais hébergés. Sa bouche dévoilait des dents aussi longues que mes avant-bras, aiguisées comme des épées effilées. La chose hurla alors, brisa le silence devenu si pesant, celui qui précédait un combat inéluctable.

Ce cri était porteur de mort et de dévastation. Il n’était qu’haine et bestialité. Il était le porte oriflamme d’une intention claire et sans appel. La chose voulait nous anéantir, elle n’allait pas nous laisser continuer plus en avant. Je continuai de la défier, cherchait chez elle une faiblesse apparente. Je discernai deux fentes qui devaient lui servir à nous voir, ses membres semblaient bien rattachés à son tronc. C’est là que je les vis, ses mains pourvues de terrifiantes griffes… Elles étaient redoutables et rougeoyante, capable d’occire un homme en un battement de cil.

Pourtant je ne voulais plus fuir. Peut-être que mon destin n’était pas de mourir de la main de Méraxes mais de celle du monstre qui voulait nous anéantir. Peut-être devais-je le tuer pour permettre à l’elfe de survivre… De l'étincelle, ma résolution passa à un incendie ravageant tout sur son passage.

(Ah Rana, pourquoi tes voies sont-elles toujours impénétrables ?)

Je me redressais tout à fait et me détournai du monstre de roches et de lave pour confronter Méraxes dans les yeux. J’adoptai un air serein et décidé alors que je lui annonçai :

« Fuyez pauvre fou, car votre heure n’est pas venue. J’ai compris avoir fait fausse route. Vous qui êtes capable d’utiliser un sortilège de Gaîa avec tant d’aisance et de puissance ne pouvez pas réellement être mauvais. ELLE, ne l’aurait pas autorisée. »

Je n’attendais ni merci ni encouragement et me retournai en direction du monstre qui était encore loin. Mes jointures devenaient blanches tant je serrai les poings, mon Katar toujours équipé. Dans mes yeux flamboyait la détermination de faire ce qui devait être fait. Je me savais en accord avec mes croyances, avec moi-même. Si mon destin était de mourir ici pour permettre à une bonne âme de fleurir et de s’épanouir, alors il en serait ainsi. J’étais déjà si vieux, de la vie j’avais déjà tant profité… Je ne pouvais décemment pas lui demander de m’accompagner. Bien sûr j’avais tout de même peur, j’étais emplis d’appréhension mais je ne pouvais lui permettre de percevoir ça. Je m’efforçais de ne pas trembler, me focalisait sur ce monstre, entrevoyait mes possibilités. Certes mon champ d’actions était limité mais je ne pouvais me résoudre à l’attendre sans rien faire.

La douleur qui partait de ma cuisse était toujours vivace et je sentais le sang s’écouler, suintant à travers mes vêtements, mais j’essayai de ne pas y penser. Mon rôle exigeait que je reste droit et fort.

(Rana, accorde-moi la force, vient moi en aide…)

« Vous ne passerez pas Monstre ! Vous retournerez dans les abysses pour y rester jusqu’à la fin des temps ! » criai-je alors que je concentrais mon Ki dans mon bras.

Je m’étais mis à réfléchir et était arrivé à la conclusion que si j’étais capable de relâcher le Ki à courte distance, peut-être le pouvais également de bien plus loin…
Je bandai ma volonté comme le fil d’un arc et sentais le Ki charrié à travers mes veines. Je le transportais jusqu’à mon bras, puis, réduisait peu à peu la zone jusqu’à ce qu’il arrive dans ma main. Je forçais encore un peu et il se canalisa dans ma lame que je sentais vibrer de par l’intensité et l’énergie que je pourvoyais. J’éprouvais la plus grande difficulté à canaliser le Ki dans mon Katar mais poussé par les évènements, je savais ne pas pouvoir échouer. Je n’en avais pas le droit.

Je continuai de prier Rana de me venir en aide, en appelait à sa toute puissance, son omnipotence… Je n’avais pas d’autres choix que de croire une nouvelle fois aveuglément en Elle.

"Ah, Rana ! Fait de moi ton Messager ! Ton bras-armé ! Le fer de lance qui pourfendra cette atrocité ! Donne moi une infime partie de ton infini pouvoir ! Laisse moi être ton héraut, ton pantin ! Je t'en conjure, lègue moi le pouvoir de terrasser cette monstruosité qui défie les lois divines !"

L'énergie était telle que je pensais que la lame de mon Katar se briserait d'un instant à l'autre. L'acier gémissait, me donnait l'impression de hurler, d'être prêt à se rompre, à se briser... pourtant je continuais de lutter pour accumuler cette énergie. Je persévérais car je savais devoir le faire. Tandis que je m'acharnais, tandis que je sentais le Ki passer de mon bras, descendre jusqu'à ma main pour finir sa course dans ma lame, flottait à la surface de ma mémoire de nombreux souvenirs. Je me revoyais encore, lutter contre la peur. Je sentais encore sa patte griffue qui étreignait mon cœur mais je ne pouvais plus l'admettre. Je ne voulais plus être lâche mais courageux. Je voulais être la fierté de mon village, de ma famille et de feu mes amis. Ceux que je n'avais su ni pu protéger en raison de mon inqualifiable lâcheté. Plus jamais je ne fuirais, pour Rana, pour Moi, pour tous ceux que j'aimais.

Une intense aura de pouvoir se dégageait de mon corps en ébullition. Une fureur froide et contrôlée m'habitait, j'en étais son incarnation sur cette terre dénuée de sens. Dans mes pupilles brûlaient l'ardent désir de vaincre et je continuais de déverser dans mon arme ce flot d'énergie cosmique qu'était le Ki. Mon bras devenait un puits de douleur mais je m'acharnais... Je devenais habitué à souffrir.

Sans même un regard en arrière, je proclamai à Méraxes :

"Je vais l'affronter. Rebroussez chemin, mortel, car nul ne pourra l'arrêter totalement."

Je ne ressentais plus la peur, j'avais accepté, enfin, ma condition d'être éphémère. Je me savais déjà mort mais je me devais de vivre mes derniers instants en Sinari fier et droit. J'avais l'impression d'être plus grand... D'être ce que je n'avais jamais été, ce que je n'avais jamais voulu être... un colosse des temps anciens et oubliés, indomptable et impitoyable. J'étais devenu le roche qui défiait les assauts acharnés et ininterrompu de l'océan. J'étais le chêne qui bravait l'orage et la tempête. J'étais enfin entier.

Partout autour de moi se formait des lézardes qui serpentaient les parois, laissaient s'échapper des volutes de fumées et des braises rougeoyantes. Je me savais dans mon futur tombeau. Je me sentais bien, en harmonie parfaite.

(Rana... je comprends maintenant. Je comprends le but de ma venue au monde. Je devais passer par toutes ces épreuves pour finalement aider à sauver un monde qui m'était étranger et hostile. Eh bien je le ferais, j'agirais pour le bien commun sans penser à ma propre et pitoyable vie. De par ton aide je vais pouvoir vivre comme j'en ai toujours eu peur, mais bon sang, ce que c'est grisant !)

Un sourire féroce déformait maintenant mon visage alors que je balayais l’air d’un grand geste tout en hurlant et en relâchant l’onde de Ki sur l’abomination, visant son torse. Je n'avais jamais été si concentré, si confiant et désireux de réussir. Je ressentais l'influence de Rana. Je comprenais avoir fait le bon choix, je me savais dorénavant accompagné d'une puissance telle que plus rien ni personne ne pouvait m'arrêter.

Une dernière fois je revoyais tous ceux que j'avais vu mourir et cela renforça mon courage. Plus jamais je ne voulais être le simple spectateur hébété, plus jamais je ne désirais rester en arrière. Ce combat était le premier que je décidais de poursuivre de mon plein gré. Cet affrontement allait marqué le glas de mon impuissance, le début de ma réelle vie et possiblement sa fin. Mais je m'en moquais, non pas que je désirais mourir mais je me répétais comme un mantra que j'agissais pour le mieux. Je ne pouvais plus douter, j'étais finalement en phase avec Elle, qui m'aidait et me soutenait.

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1900 mots.

Apprentissage puis tentative d’utilisation de la tèchenique :

• Tranché de Rana : Technique spéciale utilisée autrefois par les chevaliers pour terrasser de puissants monstres volants. Elle permet à son utilisateur de mater un ennemi volant ou trop éloigné en invoquant une onde de choc visible de Ki investie par la volonté de Rana, canalisée dans son arme SA (For+2/lvl, peut toucher des ennemis volants ou éloignés).
Condition : Prier régulièrement Rana. Avoir une arme SA

*Sur le torse pour commencer*

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Sam 10 Sep 2016 22:36 
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Une marée infinie submergeant les côtes

Les bras ouverts vers le plafond, Meraxès libéra son énergie magique qui déferla en un tourbillon ascendant jusqu'à son point critique, une accalmie momentanée d'un battement de cils ; alors, une vague de lumière engloutit les environs. Son corps à demi-nue dégageait une lumière si intense, si aveuglante, qu'il n'était plus perceptible.

Le Sinari qui était passé à l'attaque et qui avait pourtant prévu son sortilège, ne parvenait plus à avancer... Bien qu'il masquait son visage avec son avant-bras, ses paupières closes balbutiaient à chaque ouverture, assaillies par la lumière omnisciente. Il tâtonnait donc, titubant à cause de sa jambe blessée, en brandissant sa dague miroitante.

Malgré l'intense luminosité, Meraxès n'était pas ébloui. Pour lui, toute notion de couleur était à présent absconse. Il faisait corps avec la lumière et ne distinguait plus qu'un blanc aux faibles variations décrivant son environnement. L'orgueil remplaça son état de faiblesse de naguère, car enfin il était parvenu à maîtriser cette magie qui lui avait toujours échappé.

Après une brève déambulation, le Sinari abaissa son arme et abandonna. L'être de lumière vint à sa rencontre, triomphant.

« Voici le terme de l'insolence de celui qui ose contempler le soleil. »

Tartuffe semblait plus bouleversé qu'effrayé et les yeux à demi clos, sanglotant de doutes, il lui demanda naïvement s'il n'était pas vraiment mauvais, si ses actes ne seraient pas des égarements de jeunesse...
Connaissant son caractère déraisonnablement pieux, Meraxès comprit qu'il faisait référence au pouvoir de Gaïa et qu'il ne parvenait pas à concevoir qu'un être empreint de mauvaises intentions puisse user de la magie blanche. Sa bouche s'entrouvrit mais il ne parvint pas à répondre, à mi-chemin entre l'hilarité et la consternation.

Mais ce que Meraxès avait d'abord pris pour des doutes, s'avéraient être une sorte de bonté, voire même de pitié à son égard, car à présent son regard brillait d'une résolution sans pareille.

(Depuis quand sa volonté est-elle si prononcée ? Il a changé...)

Un obscur tremblement fit frissonner les parois.

Le Sinari reprit la parole et déconcerta complètement son adversaire. Ployant sous le joug de ses croyances, il exprima sa résolution à mourir. Tartuffe avait interprété un dessein supérieur à travers cette lumière et voyait en l'elfe un être d'une grande importance, qu'il soit bon ou mauvais.

Meraxès tomba dans l'incompréhension... Malgré son apparence, Tartuffe était un fin combattant et pouvait encore rivaliser sérieusement, voire même le surpasser en duel. Pourtant, toute sa combativité avait été soufflé par l'onde de lumière et il demeurait là, devant lui, en abandonnant toute idée de survie. Il n'était pourtant pas résigné, ni effrayé, l'adorateur de Rana faisait face à la lumière en affichant une inébranlable force d'âme.

(Ce n'est pas la première fois.) réalisa Meraxès. (Je n'étais encore qu'un nouveau né, déjà condamné, et comme aujourd'hui, la lumière jaillit de mon corps et me sauva, interprétée par les superstitieux comme un message divin... La croyance est mon bouclier !)

L'être radieux sortit de ses songeries et s'adressa au Hobbit défaitiste :

« Je ne souhaitais pas vous tuer, simplement vous maintenir ici plus longtemps... Mais vous avez été témoins de... ma faille. Quelque chose grandi en moi, je le sens. C'est inéluctable. Quant à Gaïa, je ne l'ai jamais porté dans mon cœur. Ses adorateurs ont tué ma mère et m'ont placé dans un monastère pour faire de moi leur créature docile. » Son ton devint plus dur. « Et ils ont payé ! »

Il se décida à finir le travail. Levant un regard impérieux sur sa victime, il dégaina sa lame et avança pesamment. Mais à chacun de ses pas, son aura reflua progressivement et glissa de son contrôle jusqu'à disparaître totalement... Meraxès resta hébété. Un tremblement plus sérieux survint et il chut à genoux, affligé par la disgrâce de ce destin changeant. Il échangea un regard avec Tartuffe qui une nouvelle fois ne savait plus quoi penser. Il n'avait pu maintenir son sort suffisamment longtemps et s'exposait à présent à la vengeance de son compère. Les rôles s'étaient intervertis. Meraxès voulut disparaître, tirer le rideau d'un coup de poignard vif et bien placé.

Tandis que les tremblements s'exaltèrent et que les remous de lave abondèrent, ils se regardaient dans le blanc des yeux, comme absents l'un l'autre. Les bruits visqueux s'intensifièrent et une bulle de lave fit son apparition à la surface. Ils se tournèrent vers l’apparition et bondirent quand elle se fendit en dévoilant une sorte de dos ignée et hérissée de cornes, qui se déploya monstrueusement de son bain nourricier en dévoilant un masque sinistre.

Une gueule s'ouvrit d'innombrables crocs et fit sombrer Meraxès dans une horreur trop insupportable. Il chuta en arrière, rampa à reculons et sombra dans une folie passagère, alternant entre rire et effroi... La créature était ignoble et gigantesque, la voir c'était mourir. Son visage brulant dénué d'orbites surplombait un corps squameux de cendre et de laves, et sa taille gigantesque, du triple du commun, ne laissait rien présager de bon. Les longues griffes ardentes de ses mains se déployèrent vers eux et un hurlement à en faire vibrer la roche retentit.

Tartuffe, qui lui aussi semblait avoir perdu la raison, se pressa sur le bord du promontoire et dégaina dans sa direction. Il hurla à l'elfe de fuir et déblatéra une nouvelle fois sur les intentions de la déesse, avant d'entreprendre quelque chose.

Le guérisseur adhéra sans peine à sa remarque et alors que l'ombre de flammes se mettait en mouvement, il s'échappa du promontoire en direction de la grande porte, non pas pour fuir, car il la savait tacitement close, mais pour y trouver un quelconque indice lui permettant de résoudre l'énigme. Affronter cette créature était impensable et à présent tout se jouait sur une poignée de secondes.

L'elfe faisait ses premiers pas sur la passerelle en forme de spirale, quand Tartuffe hurla qu'il allait affronter l'abomination, la ralentir, pour l'aider à fuir. Sa résolution lui échappait totalement, mais après tout, s'il souhaitait se sacrifier pour lui, pourquoi se plaindre ? Pourtant, même s'il ne se l'avouait guère, Meraxès en était fortement peiné.

Du fait de sa blessure, ses mouvements furent difficiles. Il laissa échapper des cris de douleur et tituba dangereusement au-dessus de la roche en fusion. Trop handicapé, il joignit ses mains sur son torse pour tenter d'y appliquer un sort de soin.


((( Utilisation du sortilège au niveau 4 : Souffle de Gaïa, +2pdv/lvl )))

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1051 mots


La fureur

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Multi de : Daemon, Erastos
Thème de Meraxès

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mar 13 Sep 2016 01:05 
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Localisation: Elysian : Forêt d'Aetelrhyt (Quête 32)
Lorsque la dernière syllabe de sa complainte quitta ses lèvres, Kalas sentit une puissante tension lui écraser les épaules. Peut-être s'agissait-il de la peur ou du regret de son assurance face aux Seigneurs ? Quoi qu'il en soit, le Shaman gonfla ses poumons d'une respiration sifflante, découvrant peu à peu la conséquence la plus terrible en cas d'échec.

(Et si... Je me faisais tuer...?)

Le jeune homme ne comptait pour ainsi dire jamais la défaite dans son calcul de probabilité. En réalité, il se contentait tout simplement de s'en sortir entier et, si cela était possible, victorieux. Pour pallier à cela, Kalas se plongeait corps et âme dans le problème jusqu'à être le plus concerné par ce dernier. Le danger était toujours présent, mais s'il ne lui suffisait plus que de survivre pour sauver tout le monde, il était heureux de pouvoir le faire. Aujourd'hui, la haute instance d'Aetelrhyt venait de confier tout son espoir en sa personne et le Shaman peinait à le supporter. Il ne s'agissait plus de survivre, mais de sauver. En cet instant, on n'attendait pas de lui qu'il sorte des griffes de la malédiction d'Elysian, mais qu'il l'en débarrasse. Naturellement, toutes sortes de scénarios et d'images envahirent l'esprit du jeune homme, soudainement tourmenté par le poids d'une telle demande.

(Et s'il s'agit d'une créature capable de décimer une armée entière ? Ils ont dis que peu d'entre eux étaient revenus vivants ! Que suis-je comparé à eux ? Si ces êtres extraordinaires n'ont pas pu en venir à bout, comment pourrais-je y parvenir ?)

A mesure que terreur et folie avalaient goulûment les espoirs d'un Kalas désemparé, un immense brasier de détermination réchauffa son cœur et chassa les ombres de son désespoir. De sa main, Cyrialle illumina la volonté de l'homme-loup avant de le revigorer d'un sourire aussi charmeur que sincère. Auparavant simple invité, Kalas pu lire dans le regard de la Faërionne qu'il était désormais devenu bien plus. Naturellement plus concerné par la réussite de la mission, la sublime elfe à la peau caramel partagea avec lui son courage, dessinant par la même occasion un sourire sur son visage.

Patientant derrière eux, Faoil brisa ce petit moment de tendresse par un petit reniflement qui surpris l'homme-bête dans sa contemplation. Se gardant du moindre commentaire, la lutine sauvage tourna les talons, non sans déclarer sa volonté de préparer les troupes. Elle convia également les concernés de lui faire signe quand ils seront préparés. Gardant tout de même un pincement au cœur, le jeune homme s’élança sur les pas de la petite femme lorsqu'une puissante secousse brisa le calme et la sérénité de la cité. Semblable au réveil du volcan auparavant entendu à Ilmatar, Kalas se remémora cet événement alors qu'il tentait de garder l'équilibre avec difficulté. Tandis que son coeur cessa presque de battre, les sens de l'homme-loup s'éveillèrent presque par accident, glissant à ses oreilles la danse forcée des arbres d'Aeterlhyt. Bien au delà du vacarme de la secousse, la forêt hurlait sa douleur à celui qui lui appartenait, désigné pour la sauver de son mal. Alors qu'on commençait à craindre pour la résistance des structures, le tremblement de terre disparut comme par Magie, laissant dans chacun la terreur de le sentir revenir.

Alors qu'il rassemblait ses esprits, Kalas observa ses deux compagnons, visiblement peu affectées par de telles vibrations. Parfaitement capable de se tenir sur leurs deux jambes, elles s'inquiétaient déjà pour les Seigneurs qui s'étaient fermement maintenus aux accoudoirs de leurs trônes. L'entrée du Palais résonnait d'un brouhaha métallique alors que les gardes tentaient de se relever avec maladresse, encore choqués par l'étrange phénomène. N'ayant rien perdu de sa superbe, Telarial pointa le dehors somma d'une voix majestueuse de faire au plus vite. Incapable de savoir s'il y parvenait grâce à son ouïe ou l'un de ses autres sens, Kalas surpris cependant une certaine crainte dans le ton, comprenant ainsi de la gravité de la situation. D'une révérence plus hâtive que maladroite, le Shaman remercia les Seigneurs pour leur décision et pressa le pas avec Cyrialle pour rejoindre une Faoil visiblement plus déterminée que jamais. Une fois à ses côtés, le jeune homme garda les yeux sur le chemin et prit une voix plus sérieuse qu'à l'accoutumée.

"Je te suis, Faoil. Penses-tu pouvoir m'emmener aux hommes qui sont revenus vivants de leur expédition avant que nous partions ? Je veux rassembler le plus d'informations possibles sur ce que nous allons affronter."

(789 mots)

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mar 13 Sep 2016 11:41 
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Tréfonds d'Ætelrhyt – Profondeurs

Tartuffe : échec de l’attaque, réussite de l’apprentissage.
Meraxès : réussite.

    Meraxès parvint à appliquer un sort de soin sur son torse, arrêtant le sang et ressoudant les chairs. Il se sentait encore affaiblit par la perte de sang, mais au moins avait-il un souci en moins, ce qui n’était pas du luxe compte tenu de leur situation. Il ne parvint pas à trouver le moindre indice sur la porte, si ce n’est une illustration de l’inscription sur le socle, représentant le soleil à différentes phases du jour. Rien de bien exploitable, en somme.

    L’attaque de Tartuffe fut en quelque sorte une réussite. C’est-à-dire qu’il parvint à canaliser la puissance de la déesse et à envoyer une attaque sur le monstre, cependant l’attaque elle-même ne dépassa pas les deux ou trois mètres, soit bien trop court pour atteindre la créature.

    Celle-ci, avec une vivacité étonnante, bondit contre une paroi et grimpa le long de celle-ci pour se placer légèrement au-dessus de la plateforme. De là, il sauta, traversant d’un bon les quelques mètres au-dessus de la lave. Il se réceptionna sur ses quatre membres avant de se redresser de toute sa hauteur. La plateforme, avec ce mastodonte, paraissait étonnamment plus petite. Son regard brûlant, lui, passait alternativement de l’un à l’autre, il ne semblait pas encore décidé sur lequel il grignoterait en premier.


Ætelrhyt – Les maisons de la guérison

    A la demande de Kalas de s’en aller voir les survivants de l’expédition, Faoil eut un hochement de tête approbateur. Cyrialle les salua, indiquant qu’elle allait s’apprêter, tandis que Faoil juchée sur son renard, le fit redescendre le long du tronc d’une trentaine de mètre avant d’emprunter une passerelle qui menait sur un autre arbre. Ils passèrent ainsi d’arbre en arbre jusqu’à arriver dans un arbre gigantesque creusé de nombreuses alcôves. Sans hésiter, Faoil toqua à l’une d’elle et entra. L’intérieur était tout en finesse épurée, à l’image du reste de la ville. Un ameublement boisé pour une chambre creusée à même l’arbre. En vérité, plus que creusée, elle donnait l’impression d’avoir été aménagée par l’arbre lui-même. Au fond de la pièce se trouvait un lit, un elfe dedans. Il était difficile de lui donner un âge, tant sa peau était lisse et dépourvue d’imperfection, si ce n’était ce bandage qui lui recouvrait la moitié du crâne. Il était éveillé, et les regardait, intrigué.

    - Nous lançons une nouvelle mission, avec cet humain. Il a des questions pour toi, réponds-lui.

    L’elfe hocha la tête, regardant avec attention Kalas. Il semblait surpris de voir un humain devant lui.

    - [b][color=#40FF00]Bien, Commandante. Mais… une nouvelle expédition, vous êtes certaine ?


    Faoil se contenta d’un simple :

    - Oui, il le faut, avant de poursuivre à l’attention de Kalas. Je vais préparer les troupes, je te laisse discuter avec Haenor.

    Sur ces paroles, elle quitta la pièce.


[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (soin), 1 (longueur) ;
Kalas – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (décision), 1 (longueur) ;
Tartuffe – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (attaque), 0,5 (apprentissage) 1,5 (longueur), 0,5 (bonus)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mar 13 Sep 2016 12:15 
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Tandis que j’achevais mon geste, un afflux de Ki se créa et se dirigea vers le monstre, avant de se dissiper quelques mètres plus loin… Je regardais, médusé, mon attaque s’estomper sans avoir ne serait-ce que toucher le monstre. Mon ventre se serrait, mon cœur battait à tout rompre. Pourtant je continuais d’y croire. Ma résolution avait été quelque peu ébranlée mais je ne voulais pas abandonner. Je sentais toujours sur moi le regard bienveillant de Rana, sa présence renforçait mon courage.

Ce fut là que tout bascula. L’immense monstruosité se mouvant à la vitesse d’un serpent bondissait sur une paroi opposée et de là, effectua un nouveau bond… Ce dernier le mena sur ma plateforme, avec une facilité déconcertante. Il me faisait dorénavant face dans toute son horreur. Sa vivacité me laissait béat, il avait su avec tant de célérité rejoindre ma plateforme que j’avais du mal à y croire.

Je ressentais la chaleur qui émanait de son corps en surchauffe, la peur s’instillait en moi malgré ma conviction de devoir l’arrêter. Il était le symbole d’une haine immaculée. Il ne connaissait rien d’autre, ne vivait que pour détruire. Lui qui n’était qu’à quelques mètres de moi, semblait avoir du mal à se décider, son regard oscillant entre Méraxes et moi-même.

De sa gueule exhalait des volutes de vapeurs brûlantes, de son corps émanait une aura de puissance brute et primaire. Il était cette incarnation du mal devant lequel j’avais toujours fuit. Il était mon creuset des épreuves, l’obstacle qui m’empêchait d’accéder à la repentance. Mes muscles se bandaient, mes mains se crispaient sous l’intense effort de concentration qui m’habitait.

Je luttai pour rester digne et droit, pour continuer le combat qui s’annonçait perdu d’avance. Puis je pensai à Rana et je me sentais pousser des ailes. Je ne pouvais la décevoir, je me devais de poursuivre.

« Monstre ! Rana ne supportera pas ta présence en ce monde une seconde de plus ! Qu’elle soit le témoin de ma détermination car tant que je vivrais, tu n’auras de répit qu’une fois l’un de nous deux morts ! » hurlé-je avec force.

J’accumulais déjà le Ki dans ma lame. Je sentais le pouvoir de Rana m’investir une nouvelle fois. Je ne voulais abandonner sans me battre, je voulais respecter, ne serait-ce qu’une fois, les principes que j’avais tant de cœur à défendre. Mon Katar vibrait sous l’intensité de l’énergie que je lui pourvoyais. Je grinçais des dents tant l’effort était intense mais ne lâchai pas de terrain. Je devais en finir avec cette aberration, mettre fin à ses jours qui marquaient d’un voile sombre la vie d’Elysian.

Je ne pensais plus à Méraxes mais à tous ceux qui pourraient mourir sous les griffes de cette créature. Qu’est-ce qui la retiendrait dans son œuvre de destruction une fois que nous serions mort…

« Ah Rana ! Une dernière fois, accorde-moi ta puissance ! Permets-moi de venir à bout de cette chose je t’en conjure ! »

Je relançais mon attaque, cette fois, me trouvant bien plus proche, je jouissais d’une précision accrue et envoyait l’onde de Ki en direction des yeux de la créature.

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524 mots.

Utilisation de l’attaque « Tranché de Rana »
*Dans les yeux*

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Lun 19 Sep 2016 22:59 
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Localisation: Sur la planète Elysian
Une horreur trop insupportable

L'application du sortilège de soin apaisa la douleur de Meraxès, sa blessure n'était certes pas encore guérie, mais l'hématome causé par l'attaque de ki s'était partiellement effacé. Il put ainsi jouir d'une nouvelle mobilité et s'éloigner rapidement de l'affreuse plate-forme, loin de ce champ de lave et de cette abomination gigantesque sortie des confins de la terre.

La chaleur augmentait à mesure que sa présence devenait grandissante, comme une aversion envers le monde, l'ombre brûlante grandissait et s'étendait sur les parois comme les nuages sur la plaine. Il fuit sans couper vers la porte à la recherche d'un indice permettant son ouverture, un simple petit symbole solaire suffirait, une gravure ou une peinture. Alors, quand il y parvint enfin et découvrit une frise représentant le cycle du soleil, il poussa un rire de joie aussi spontané qu'incongru. Son regard écarlate parcourut la frise cerclant la porte et décortiqua chaque inscription avec une minutie maladive. Il connaissait déjà la réponse à l'énigme et cherchait une simple indication, s'attendant découvrir directement et sans détour l'indice fatidique. Pourtant, il butait à présent sur une frise fade et complexe, qui semblait à nouveau décrire l'énigme, sans pour autant l'aider à la résoudre.

La pression monta en Méraxès quand il comprit qu'elle ne lui apportait rien, il voulut l'enfoncer d'un coup et pied et se mit à tirer frénétiquement la poignée. Il hurlait de rage et de désespoir, mais ses angoisses furent soufflées par un tumulte qui en présageait de plus grandes encore.

Immobile, dans un premier temps il ne voulut pas se retourner. Mais ce bruit, ce choc si manifeste, ne pouvait signifier qu'une chose... Elle était là.

Il se retourna doucement, de peur d'être vue et de l'inciter à chasser. Il vit la bête posée majestueusement sur la plate-forme, ses griffes sévèrement ancrées sur le rebord et son corps de magma courbé au dessus d'un petit point, qui n'était qu'autre que Tartuffe. Les compteurs auraient dit, qu'en cet instant épique, le héros galvanisé par sa bravoure et sa noblesse s'attaquait à la monstruosité. Mais l'elfe ne vit qu'un fou provoquant la créature gigantesque et haletante. Elle semblait d'ailleurs perdue et balayait la salle de son regard absent.

Tartuffe beuglait entre ses griffes en l'invectivant de toute les insultes sacrées qu'il trouva, puis il sembla passer à l'attaque.

Armé de son pauvre poignard, de sa magie bancale, Meraxès savait qu'il ne pouvait agir. Toute entreprise relative à l'attaque deviendrait aussitôt désuète et le simple fait d'observer la créature suffisait à l'éloigner davantage de toute idée guerrière. Seule la fuite trouvait grâce à ses pensées et il entreprit de fouiller convulsivement tout endroit qu'il aurait négligé, le plafond, les stalagmites, le piédestal, la créature ou même ses souvenirs.

L'énigme persistait tel un écho évanescent dans son esprit, tandis qu'il vacillait dans une ronde acharnée à la recherche d'une chose dont il commençait à douter de l’existence. Le passé, le présent, le futur défilaient comme ces masques expressifs et moqueurs. Il réfléchit et réfléchit encore, songeant au masque blême tourné vers la porte et à l’indication...

(Le passé était représenté par la joie, la fureur le présent et la tristesse le futur.)

Il interrogea l'abomination hésitante et son masque de folie ; et se dit qu'elle avait sa part de fureur... Alors, se tournant vers les battants, il dut avouer que le futur se déclinait en effet comme... particulièrement triste.


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565


Le masque opposé

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mar 20 Sep 2016 20:52 
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Localisation: Elysian : Forêt d'Aetelrhyt (Quête 32)
La demande du Shaman obtient une réponse positive malgré l'empressement de la situation. Si Faoil juge nécessaire pour Kalas d'obtenir le plus d'informations possible avant de partir en expédition, il fallait faire vite. Aussi, Cyrialle ne perdit pas de temps et salua ses deux camarades avant de leur indiquer sa destination. Son départ ne manqua pas de faire naître une pointe de tristesse chez l'homme-loup, conscient qu'elle aurait certainement à saluer des proches et ce peut-être pour la dernière fois.

(Je m'en veux d'avoir rallier Cyrialle et Faoil. Même si elles se sont enrôlées d'elles même, je les conduits probablement à une mort certaine... D'un autre côté, je les imagine mal rester dans la cité, les bras croisés, à attendre mon retour.)

Sur cette pensée, la lutine, toujours juchée sur son renard couvert de cicatrices, commença une longue et soigneuse descente le long d'un épais tronc d'arbre relié à une passerelle. Visiblement, le chemin pour les citadins semble être un détour inutile, aussi Kalas se transforma t-il rapidement pour s'adapter à l'allure de la bête. Le chemin se normalisait à mesure de leur progression et c'est en une dizaine de minutes que les animaux rejoignirent ce qui semblait être une habitation. Faoil ne laissa aucune seconde inutile s'écouler et c'est aussitôt arrivée qu'elle toqua à la porte avant d'entrer sans même attendre le moindre accord. La pièce se dessine sous ses yeux et le Shaman ne peut s'empêcher de perdre son regard avant de fixer l'elfe assis dans son lit, bandage sur le crâne. S'adaptant parfaitement à la forme du tronc, la petite chambre semble épouser la nature jusque dans ses meubles. Ici, l'arbre s'était dessiné pour correspondre à l'homme de lui-même sans que celui-ci n'ai le moindre travail à faire.

C'est dans cette atmosphère aussi pure que froide que la lutine prit la parole sans le moindre ménagement pour l'elfe blessé, visiblement sous ses ordres. Elle en vint rapidement à l'essentiel, consciente du temps qu'il manquait. En accord avec les ordres de sa supérieure, le blessé prit le temps d'observer un court instant l'étranger qui semblait l'intriguer bien plus qu'il n'osait l'admettre. L'objectif de Faoil lui semblant clair, il se permit même de l'interroger sur sa certitude de mener une nouvelle expédition dans la forêt, conscient plus que personne d'autre du danger qu'il y rôde. La lutine, designée au grade de Commandante, s'empressa de lui répondre de la nécessité d'une telle mission avant de laisser Kalas poser les questions qu'il avait en tête. Sur ces mots, la porte se claqua derrière elle et les deux hommes se retrouvèrent seuls dans la pièce, tous deux légèrement mal à l'aise d'une telle situation.

Un court silence s'installa durant lequel les deux êtres se regardèrent sans dire mot, jusqu'à ce que l'homme-loup ne le brise en tentant d'installer un début de discussion.

"J'espère que vous vous remettez de cette dernière expédition. Je suis heureux de savoir que vous ayez pu revenir en vie, vous et votre escouade."

Captant l'attention de l'elfe blessé, Kalas continua sur cette lancée non sans une certaine gêne.

"Ho ! Laissez-moi me présenter. Je m'appelle Kalas et je suis un envoyé des Golems de Barkhane. Vous devez certainement avoir quelques questions à mon sujet, aussi vais-je me permettre de vous expliquer certaines choses pour faire bonne preuve de ma volonté d'aider cette cité. Vous serez certainement plus disposé à m'expliquer en détail ce qui vous est arrivé."

Ainsi, le Shaman prit quelques minutes d'un temps précieux pour raconter sans trop de détails ses dernières péripéties. L'appel des Sylphes et sa découverte d'Elysian, son accueil à Ilmatar et son départ pour Barkhane, sa rencontre avec Ahankarikal et son voyage jusqu'en Aetelrhyt et enfin, son audience avec le conseil.

"... Et me voilà, dans une cité que je ne connais que depuis peu, mais donc je ressens un véritable besoin de sauver. Maintenant, j'ai besoin de toutes les informations que vous pouvez me donner : localisation, nature et aspect du danger, nombres, ect... Je vous avoue que je n'ai absolument aucune idée de ce que je m'apprête à affronter, mais si je suis prêt à donner ma vie, je dois mettre toutes les chances de mon côté."

(758 mots)

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mer 21 Sep 2016 12:51 
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Tréfonds d'Ætelrhyt – Profondeurs

Tartuffe : réussite.
Créature : réussite partielle.


    Meraxès, bien sûr, ne trouva rien qui l’amènerait à fuir., il ne restait que la résolution de l’énigme, l’affrontement de la créature ou tenter d’affronter les laves qui menaçaient fortement le chemin du retour de leurs gerbes, sans compter qu’il faudrait pour ça passer sur la bête.

    Tartuffe, lui, avait embrassé son courage et agit, attaquant la maudite créature sortie des flots ignés. Sa tranchée de Rana fut efficace et parvint à toucher sa cible, se fichant dans l’un des yeux de la bête, ou du moins ce qui ressemblait à un œil. La créature hurla alors que s’échappaient des flammes de son œil percé, un hurlement horrible, atroce qui ébranla les roches autour d’eux, menaçant d’initier un nouveau tremblement de terre. Leurs oreilles étaient mises à mal par ce cri qui, pourtant, reflua petit à petit. La bête se tenait le visage entre ses grands doigts griffu avant de l’en extirper et de plonger son orbite restante dans les yeux de Tartuffe.

    Presque aussi vive que l’éclair, elle fondit sur le semi-homme et, d’un grand geste de bras, l’envoya bouler sur la statue aux quatre visages qui ne bougea pas d’un iota sous le poids du sinari. Il s’effondra à ses pieds, sous le visage béat, le dos douloureux et des ecchymoses à venir sur le ventre. Il pourrait se relever, mais non sans souffrir.


Ætelrhyt – Les maisons de la guérison

    L’elfe laissa parler Kalas jusqu’au bout avant de lui répondre. Il semblait las, fatigué de ses blessures, mais semblait curieux d’apprendre tout ce que lui disait Kalas. Néanmoins, lorsqu’il prit la parole, ce fut pour dire :

    - Si vous n’étiez en présence de la Commandante, je mettrai vos paroles en doute. Mais vous êtes là, sa présence atteste de votre parole et du choix du Conclave. Je vous dirais tout ce que je sais, même si c’est bien maigre.

    Haenor reprit son souffle avant de poursuivre :

    - Nous avons suivi des traces de monstre dans la forêt, à une journée à peine de notre belle cité… Elles nous ont mené jusqu’à une grotte, une cavité qui s’enfonçait dans la terre. Alors nous sommes entrés, nous le devions nous… Nous avons découvert un lieu étrange, qui ne semblait pas naturel et avons progressé. Cependant… l’un de nous a fait un bruit, et soudain des hordes de monstre nous sont tombé dessus et laminé. Il n’y avait aucun survivant, ils se sont sacrifiés pour qu’au moins l’un de nous puisse raconter ce qu’il s’est passé.

    Il fit une pause, les yeux hantés.

    - Je pense qu’en étant discret, il est possible de faire quelque chose. Il y a quelque chose, là-bas, quelque chose de pensant, pas de simples monstres. Les monstres sont à ses ordres, mais ce… je ne sais pas, cette entité a une volonté propre que j’ignore. Soyez discret, homme de Barkhane, et peut-être arriverez-vous à percer les mystères de cette grotte.


[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (longueur) ;
Kalas – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (questions), 1 (longueur) ;
Tartuffe – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (attaque), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mer 21 Sep 2016 17:59 
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Localisation: Dans les bras de Rana ( Quête 32 )
Je contemplais mon onde furieuse qui se dirigeait à une vitesse folle en direction d’une des fentes du monstre. Elle s’abattait alors avec la puissance venu des cieux, faisant virevolter des morceaux de rocs par dizaines… L’atrocité qui me faisait face hurla tel un dément. Un cri qui faisait trembler mes os, tressaillir mon âme… l’écho d’une souffrance sans borne ou frontière, l’écho d’une rage à son apogée. De la plaie béante s’échappait des volutes de fumées et des flammes ardentes qui léchaient l’atmosphère.
Je fus comme subjugué par l’intensité de ce hurlement, mes oreilles bourdonnaient, comme si elles n’étaient dignes d’entendre la véritable voix de mon opposant. Pourtant je ne ressentais plus la peur… uniquement une envie d’en finir avec l’abomination qui avait pris forme devant moi, l’incarnation même du mal que je me devais d’annihiler sur ce monde ou Yuimen. La bête s’arrêta alors et se cambra, son imposante tête reposait dans le creux de ses mains.

Je devenais de plus en plus fatigué, cet affrontement m’avait poussé dans mes retranchements mais malgré ma petite victoire, je ne voyais pas comment triompher. Je me savais en présence de Rana, je savais qu’il était mon devoir de combattre, mais je ne pensais plus pouvoir gagner… Je continuais simplement car tel était mon destin.
La bête extirpa finalement sa gueule bardée de crocs et son orbite se confronta à mes yeux, mon échine était parcourue de frissons glacés… Puis tout s’accéléra, l’atrocité bondissait vers moi à une vitesse fulgurante et d’un ample mouvement, me projeta sur plusieurs mètres. Je me sentais propulsé par une force dépassant l’entendement, l’air vrillait à mes oreilles jusqu’à ce que tout ne fut plus que douleur. Mon dos percuta quelque chose de dur… et me sembla se briser en mille morceaux… Je crachais du sang et voyais trouble… mon ventre n’était, à l’image de mon dos, qu’un puits de douleur.
Je bravais la bête du regard, elle qui semblait être dorénavant deux et non plus une seule… J’esquissais un mouvement mais m’arrêtai aussitôt, grognant de douleur avant de reprendre ma posture initiale. Mes jambes étaient de coton et ma colonne vertébrale ne semblait plus à même de maintenir mon corps.

(Vais-je donc mourir ainsi ?)


Je ne pouvais plus bouger, non pas sans souffrir atrocement, de cela j’étais certain. Ce fut à ce moment que, peut-être n’était-ce que folie, je crus entendre, au plus profond de mon âme un simple mot… Courage. Je n’arrivais plus à penser, ne savait si cela était ma propre pensée ou celle… d’autre chose.

Une nouvelle tentative se solda par un échec tout aussi cuisant et je maudissais ma faiblesse. Je voulais crier mais seul des murmures sortaient de ma bouche.

(Je dois me lever, ne serait-ce qu’une dernière fois… Je ne peux pas déjà abandonner…)

Je maugréais tout en me levant, m’aidant de la statue pour rester debout. La résolution brûlait encore dans mes yeux et même si mon corps lui, n’était plus vraiment en état, j’avançais pesamment, une douleur sourde envahissant tout mon corps. J’arrivais proche de la bête et alors que je lui faisais face, emplissait une dernière fois mon arme de l’énergie du monde.

Une ultime fois, j’en appelais à la puissance de Rana. Je voulais vivre mais savait que c’était impossible. Je voulais vaincre mais savait que c’était impossible. Alors pourquoi continuais-je ? Je ne le savais pas moi-même, cela me paraissait naturel… inexplicable.
J’avais accumulé ce que je pouvais et tout en propulsant mon onde de Ki en direction de la seconde fente du monstre, me sentait choir misérablement, ayant juste assez d’énergie pour continuer à respirer. Je ne savais même pas si mon attaque avait fonctionné, ma tête se confrontai à la roche chaude et dure et mon nez se cassait en accusant le choc, puis tout ne fut que confusion.

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
638 mots.

Utilisation de l’attaque « Tranché de Rana »
*Dans les yeux*

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Merci à Itsvara pour cette magnifique signature !


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Lun 26 Sep 2016 00:41 
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La fureur

Meraxès observait cette formidable porte close et sa frise énigmatique, puis le masque blême tourné vers elle, autour duquel un combat déchaîné s'initiait entre Tartuffe et la créature magmatique. Un hurlement à lui glacer le sang retentit, mais il se contraignit à rester concentré en psalmodiant machinalement ces vers métaphoriques.

« Dans la lumière du soleil il ressentait, admirant le passé, redoutant le futur... Dans la lumière du soleil il ressentait, admirant le passé, redoutant le futur ! Le visage inexpressif devrait être tourné vers le nord ! ... Quoique, si la joie est le passé, l'est, alors ce visage devrait représenter le sud ! Non... Attends ! » suffoqua-t-il avant de se tourner vers les visages.

Les masques se situaient juste aux pieds de la bête gigantesque qui déployait ses griffes au dessus du semi-homme. Tartuffe répondit lui aussi par un grand geste, tranchant l'air de sa dague, et quelque chose se produisit. Une sorte d'énergie assez semblable à celle qu'il avait utilisé contre lui sortit de l'acier et jaillit au visage de la monstruosité. Un hurlement horrible et incroyablement strident s'échappa d'elle, alors qu'une gerbe s'échappait de la fente ceignant son visage.

La créature se débattit et recula, ce qui permit à Meraxès de distinguer le visage de droite : un masque de béatitude. Il réfléchit quelques instants et comprit qu'il avait mal interprété la chose et que la joie se trouvait donc, sur une référence commune des points cardinaux, à l'ouest. Or l'ouest était le crépuscule et ne pouvait en aucun cas représenter le passé.

Une masse informe de conjectures et de doutes s'entremêlait en lui, remettant en cause toute sa conception de l'énigme.

La créature incandescente finit par fouiller sa plaie de ses propres griffes et arracha une partie de sa chair, et envoya son tribut avec un geste bestial sur Tartuffe. Le Sinari manqua d'en perdre l'équilibre, mais apparemment aveuglé, il ne parvint pas à voir la furieuse attaque. Il fut littéralement balayé d'un grand geste de main et projeté sur la statuette aux multiples visages... d'où il ne bougeait plus.

« Tartuffe ! »

Meraxès courut aussitôt dans sa direction. Il ressentait évidemment cette pitié ambigu envers son compagnon, mais surtout il ne devait pas mourir aussi vite, pas avant d'avoir retenu l'abomination assez longtemps...

(Admirant le passé, redoutant le futur... Nous devrions tourner la joie vers d'où nous venons ! La joie pourrait se rapprocher de l'admiration et le masque opposé, qu'il soit triste ou furieux, peut signifier la peur...)

Des mouvements perceptibles apparurent chez Tartuffe qui finit par se relever. Appuyé au socle de la statue, chancelant et pourtant le regard déterminé, il repartit à la charge. Pendant ce temps, Meraxès tourna et retourna le problème indéfiniment sans trouver d'autre issue probante.

(Je n'ai pas le choix. Je dois prendre une décision maintenant. Nous ne pourrons jamais le vaincre et cette porte est notre seule chance de survie.)

Il se précipita donc vers la plateforme, malgré la présence de la créature, avec la ferme intention de tourner le visage souriant vers le passage duquel ils étaient entrés.

« Tartuffe, nous devons tourner le visage souriant vers l'entrée ! » cria-t-il en bondissant à ses côtés.

Le guérisseur accentua sa proximité avec la statuette et la dangereuse apparition, mais avant de tenter quoi que ce soit, il fit un cercle de ses mains et chanta quelques saintes prières afin d'invoquer un sort curatif sur son compagnon.


(((Utilisation du sortilège lvl 4 : Souffle de Gaïa, +2PV/lvl ; avant la tentative de faire pivoter le masque souriant vers l'entrée.)))

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572 mots


L'impression de ne pas être là

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Dernière édition par Meraxès le Dim 2 Oct 2016 04:22, édité 1 fois.

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