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Forêt d’Emeraude – Clairière de l’Obélisque (SIBELLE, Azra, Daemon, Sirat, Kiyo et Xël)Maître Corbeau, sur son colosse perché, tenait dans sa paume un fluide obscur. Maître Loup-zombie, par l’odeur alléché, tenta surtout de venir à bout de la carapace métallique. En vain, hélas : la force de Rendrak, même puissante, ne parvint pas à altérer cet exosquelette fait d’un alliage inconnu et visiblement plutôt résistant. Quant à la magie du nécromancien, elle n’eut d’autre effet que d’orner de veines électrisées la lame de l’Obélisque, qui projetait maintenant des éclairs étranges en plus de luire de vert. Au moins parvint-il à se maintenir perché malgré la pesanteur augmentée.
Sibelle, de son côté, tentait de rejoindre le combat de ses pairs, prisonnière d’une ligne d’ennemis hargneux contrôlés par le pouvoir de l’Obélisque. Mais en ramassant l’arme de son ennemi désarmé, elle s’était exposée aux coups de ses adversaires, qui profitèrent de sa compétence martiale pour lui asséner de nouveaux coups. Oh, certes pas les deux armés respectivement d’une fourche et d’un gourdin, qu’elle défonça littéralement de ses deux lames positionnées pour être non létales. Non : ceux-là vascillèrent sur le sol, étourdis par la rapidité de ses attaques sur leur tronche. Non, en lieu et place, alors qu’elle passait à travers ses ennemis déconfits, elle reçut dans les flancs deux attaques inévitables : celle d’un fléau de bois cerclé de métal qui vint lui percuter rudement la hanche droite, alors que sa cuisse gauche se faisait entailler salement par une hache. Cette double contrainte la força à choir au sol, hanche brisée et cuisse ouvert à sang… Une position peu enviable, car si elle avait défait trois ennemis, deux persistaient encore, et l’attaqueraient bien vite, elle désormais sans défense, au sol et incapable de se relever, accablée par les blessures qu’elle venait de subir.
Daemon, lui, non content d’avoir voulu pénétrer une reine, décida de réitérer avec l’être le plus puissant de la clairière : la démone géante toute de métal. Un exercice dont même son maître à penser avait eu difficile à s’en sortir indemne. Sitôt son esprit effleura celui de la créature immense qu’il fut… comme broyé. Une douleur non pas physique, mais mentale, bien plus puissante, omniprésente, s’empara de lui comme s’il allait être littéralement brisé en mille morceaux d’âmes. Comme si la mort elle-même allait être vaincue en effaçant littéralement ce qu’il était, ce qu’il avait été, et ce qu’il aurait pu devenir. Sa conscience elle-même allait être réduite à néant… Et il était désormais incapable d’y faire quoique ce soit, prisonnier de son propre plan.
Sirat, aux pieds du colosse, parvint à canaliser son sort, à l’aide de la puissance de son anneau magique. Cela le laissa pantois de fatigue, fourbu et exposé, mais au moins le résultat fut visible immédiatement : la créature gigantesque vacilla encore plus, comme si ses repères étaient brouillés. Elle ne parvint pas à rétablir son équilibre. Mieux encore, elle semblait même choir davantage. Et c’eut pour Daemon un effet tout agréable : il perçut une faille par laquelle s’enfuir de cet enfer où il s’était lui-même projeté. Une chance de se libérer de l’esprit du colosse démoniaque avant d’être totalement réduit à néant, qu’il dut saisir sans trop en avoir le choix.
Xël, une fois de plus, fit lui aussi appel au pouvoir de ses arcanes. Cette fois, miraculeusement, sa magie sembla lui obéir au doigt et à l’œil : Des vents sortirent de son être magique et allèrent frapper les végétariens sur le champ de bataille, qui le chargeaient avec hargne. Ils furent tous renversés, et les vents infernaux poursuivirent leur route jusqu’au colosse immense, qui, déboussolé par l’intervention de Sirat, et son trou dans le sol, plus la pesanteur puissante déclamée par Xël précédemment, ne put désormais plus se retenir de tomber à la renverse. Une chute lente, tragique qu’il ne put retenir : lourdement, alors que les trois harpies se faisaient emporter follement par la magie venteuse, l’immensité tomba sur le sol… Mais le drame était là : dans sa chute, elle avait écrasé de son poids des dizaines de végétariens possédés, dont les corps seraient méconnaissables sous le poids de cette ignominie. Entre autres les adversaires qui s’en prenaient précédemment à Sirat. Mais aussi les deux derniers larrons voulant achever Sibelle, qui furent écrasés par le bras portant l’Obélisque. L’elfe, elle, ne dut sa survie qu’à la chance, meurtrie au sol, elle fut préservée dans l’espace entre le buste et le bras du monstre chutant. La terre se souleva cependant lorsque la créature toucha le sol, en envoyant de lourdes gerbes sur son corps déjà meurtri. Heureusement sans l’enterrer vivante, cependant.
Sirat eut moins de chance, lui : lors de la chute du titan, il était des plus mal placés : le pied disproportionné à son côté pivota alors que le géant tombait, et écrasa sa jambe gauche sans aucune pitié : ses os et sa chair furent broyés sans la moindre chance d’en réchapper. Par chance, il ne fut pas prisonnier sous la masse de l’être d’un autre temps : le talon se souleva à temps, permettant de se dégager de là, toujours dans son trou, mais désormais pourvu d’une jambe en miettes, et d’une douleur ignoble. Azra, lui-même, ne fut pas épargné : car s’il avait réussi à se maintenir sur le colosse jusque-là, il n’en fut plus rien : la chute l’envoya voler, lui et Rendrak, jusqu’à la lisière de la forêt, où il percuta rudement un arbre, restant coincé entre deux branches touffues qui amortirent un peu sa chute (et lui épargnèrent quelques fractures), à trois mètres au-dessus du sol. Rendrak n’eut pas cette chance et s’écrasa au sol comme une vulgaire merde, brisé de partout, membres et buste disloqués par le choc.
Kiyoheïki, de son côté, meurtris sur le sol, donna tout pour sauver la Reine des Pâles, toujours inconsciente. Alors que le monstre chutait au sol, il fit appel à sa propre inconscience par l’usage de la magie, dangereuse à souhait en ce monde perturbé. Un pari risqué, en vérité. Et sa magie se manifesta bel et bien. Mais dans une mesure à nul autre pareil : incontrôlable, la lumière jaillit de son corps comme s’il était lui-même devenu un astre, un soleil, une étoile, posée là au centre de la clairière. Elle inonda toute la zone d’une magie curative si puissante que nul n’en fut épargné. Certes, il parvint à redonner ses forces à la Reine Sheeala d’Argentar, mais pas uniquement : sa propre blessure fut intégralement soignée. Ainsi que celles de Sibelle, toujours à moitié ensevelie dans la terre cependant. Celles qu’Astidenix et Nastya venaient d’infliger à Loeding et son groupe, aussi. Mais l’aura lumineuse intense, aveuglante, soigna aussi la jambe écrasée de Sirat. Si elle ne ramena pas à la vie les végétariens écrabouillés sous le poids du colosse, ça eut un effet plutôt incongru sur Daemon : son âme libérée de la démone se fit littéralement aspirer par son propre corps mort. Et d’âme, il redevint être. Une résurrection incompréhensible : à nouveau, il était vivant. Non plus mort-vivant, mais bel et bien en vie, à ressentir tout ce qui se passait, à devoir respirer à nouveau. Le seul à ne pas profiter de cette magie lumineuse fut finalement Azra, qui vit sous ses yeux Rendrak se faire violemment révoquer. Juste avant de ressentir, tout perché dans son arbre qu’il était, une douleur incroyable l’inonder. La lumière, ennemie de son état, s’infiltrait partout dans son être, et il devrait se battre pour n’y pas succomber, à l’aide de ses fluides obscurs. Un combat qu’il allait devoir mener seul, sans secours.
Le colosse aussi, animé par la magie d’Azra initialement, revenu du monde des morts, ne sembla pas apprécier la lumière. Si la chute l’avait mis à bas, elle ne l’avait pas blessé outre mesure. Mais là, il commença à se débattre sur le sol, risquant d’écraser à tout moment ceux qui se trouvaient tout près : Sirat, sous son pied, Sibelle, sous son aisselle.
La lumière se dissipa, subitement, brusquement, mais ses effet perdurèrent. Devant Kiyoheïki allongé au sol, guéri, se tenait la Reine Sheeala dans sa forme harpiesque. Elle adressa un regard rempli de sollicitude et de reconnaissance vers le semi-elfe avant de le dresser, plein d’une combattivité retrouvée, vers la démone. Elle s’envola pour rejoindre la tête de la créature venue du passé et de ses griffes tenta une nouvelle fois de percer sa carapace de métal. Guigne, elle, se projeta non loin de SIbelle, sur le poignet qui tenait encore fermement l’Obélisque, pour tenter de le lacérer afin que la Démon lâche prise. Sable s’en alla sur l’autre bras, tentant de la maintenir au sol de toutes ses forces. Jess, elle, se projeta sur la gorge de son adversaire pour tenter d’en transpercer l’armure pour l’égorger. L’ennemi avait montré une faille : il fallait désormais s’y engouffrer. [Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (suce-magie) + 0,5 (ouvre-boite) + 0,5 (bonus longueur). Sirat : 0,5 (introspection) + 0,5 (Joe l’Embrouille) + 0,5 (Seigneur de l’Annal). Sibelle : 0,5 (introspection) + 0,5 (apprentissage validé) + 0,5 (CC) + 0,5 (troisième membre caché) + 0,5 (bonus longueur). Xël : 0,5 (introspection) + 0,5 (sortilège multi-fonction) + 0,5 (bonus longueur). Daemon : Noté quand complété. Kiyoheïki : 0,5 (introspection) + 0,5 (créancier capé) + 0,5 (Et la lumière fut) + 0,5 (bonus longueur).]
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