L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Jeu 6 Mai 2010 14:03 
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La dernière fois que Sanha avait vu Néahnam préoccupée et agitée de cette manière c’était après la visite la visite d’un grand Elfe blanc. Elle se souvenait encore du charisme qui en émanait même si on l’avait rapidement envoyé jouer dehors, elle n’était alors, qu’une petite fille de 25 ans.

La journée du lendemain s’allongeait entre tensions et ennuie, Néahnam avait sa tête des mauvais jours, les rides de son visage s’étaient creusées d‘avantage, ses yeux se réduisaient à deux fentes. Elle bougonnait, entrait sortait dans une agitation sans fin rabrouant Sahna lorsqu’elle se croisaient.

(j’en ai assez …si au moins Néahnam me disait ce qu’il se passe mais non, hein!!…surtout pas… qu’elle aille en enfer..)

"Sanha.. Viens ici de suite, il est l’heure!"

"l’heure de quoi ?! Tu ne m’adresses pas la parole de la journée et maintenant faudrait que je vienne!"

L’échange devenait houleux jusqu’à ce que Néahnam coupa court à la discussion, l’attrapa par le bras avec une force insoupçonnée et la traîna vers la source. Sahna avait beau résister, se débattre, râler; la force de la guérisseuse était bien supérieure à la sienne.

"Lâche moi tu me fais mal!"

"Alors calme toi et déshabille toi il est l’heure de mettre en pratique tout ce que je t’ai appris"

Interloquée Sahna se calma instantanément et la regarda intriguée…la vieille femme d’un ton doux lui dit que cette nuit aurait lieu une cérémonie pour laquelle elle l’avait préparé toute sa vie, que l’heure était venue ...

"Quelle cérémonie? Tu ne m’en as jamais parlé.."

Gênée, Néahnam détourna la tête, baissa les yeux et lui répondit qu’elle comprendrait ce soir.

"Tu dois d’abord te purifier, nous nous occuperons ensuite de tes cheveux et de tes vêtements"

Le regard de la jeune femme se tourna vers des vêtements déposés avec soin sur le bord du bassin, jamais elle n’avait rien vu de tel.
Ses yeux s’écarquillèrent devant une paire de jambière vert pâle d’un tissu d’une finesse extraordinaire qui était accompagné par une longue tunique dans les mêmes tons, brodée de fleurs merveilleuses qui accrochaient la lumière.

"D’où viennent-ils? Je ne les avais vu avant?"

"Ils m’ont été donné pour toi il y a bien longtemps maintenant, ils proviennent du peuple de ta mère, les elfes blancs"

Entendant l’évocation de sa mère, elle se figea et d’une voix étouffée elle lui demanda si elle l’avait connue. Naéhnam secoua tristement la tête en signe de dénégation.

"J’ignore qui elle est vraiment, lorsque je t’ai trouvée dans la forêt dense, il n’y avait avec toi qu’une bague et un parchemin écrit en langage elfique que je n’ai jamais pu traduire, bien des années plus tard, un elfe blanc est venu ici, je ne sais pas si t’en souviens, il est venu me demander à te préparer à cette cérémonie de ce soir, j’ai bien essayer de lui poser des questions mais il s’est contenté de me toiser de haut sans y répondre, la seule chose que j’ai pu savoir est, que ce soir,tu dois être testée afin de savoir si tu mérites d’être reconnue par son peuple"

L’orgueil de Sanha se cabra. Elle redressa les épaules, leva fièrement le menton et prononça d’une traite qu’elle se moquait bien de ce peuple dont la mère l’avait rejetée, qu’ils n’avaient aucun droit sur elle et que si elle pouvait couper la pointe de ses oreilles, elle le ferait volontiers.

"Sanha tu ne peux rejeter ce que tu es…la vie d’une semi-elfe est souvent difficile mais les elfes blancs sont un grand peuple dont tu peux fière et tu ne peux te soustraire à l’épreuve qui t’attend, le faire serait te condamner à une vie médiocre. Préparons nous, n‘avons plus guère de temps"

Naéhnam leva les bras vers le ciel et commença l’invocation que lui avait enseigné l’elfe blanc

"Gaia, Déesse de lumière écoute ta servante, cette enfant sera présentée à son peuple cette nuit, accorde lui ta pureté et ta force. Nestyr Tawarist, Reine de son peuple daigne abaisser ton regard sur elle, reconnais-la comme ta fille, scelle son destin "

Tout en finissant l’invocation, elle déshabilla Sanha et l’aida à entrer dans l’eau, la lava avec un baume odoriférant puis la fit sortir.

Elle passèrent un long moment silencieuses, Naéhnam lui brossait ses longs cheveux jusqu’à qu’il luisent de lumière et commença à les tresser en un motif compliqué. Sanah la supplia d’arrêter.

"je t’en prie, non laisse mes cheveux comme ils sont.."

"je ne peux pas ma belle, ton peuple doit voir tes oreilles que tu le veuilles ou non"

"je suis humaine! C’est toi ma mère!"

"je suis ta mère de cœur Sanha mais regarde moi, je suis vieille et tu es jeune, ton avenir t’attend, le mien est derrière, laisse moi faire…"

Elle se contenta de deux tresses qui lui dégageait le visage et les oreilles laissant le reste de sa chevelure tomber en cascade sur son dos, l’habilla avec soin et lui dit qu’elle était d’une beauté rare.

"Viens il est l’heure de partir de les rejoindre"

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Dernière édition par Sanha le Dim 16 Mai 2010 09:17, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Sam 8 Mai 2010 10:01 
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Naéhnam entra dans la hutte et ressortit avec une besace en cuir et se dirigeât derrière la hutte vers le cœur de la forêt dense.

"Non je refuse d’y aller! "

La vieille guérisseuse se retourna brusquement foudroyant du regard Sanha. Celle-ci de tenait droite hautaine le visage fermé.

"Regarde-toi Sanha, tu es Elfe jusqu’au bout de ton âme, tu refuses car tu rejettes celle qui t’a mis au monde, sache une chose, si ce soir tu ne te présentes pas au conseil, tu passeras le reste de tes jours terrée dans un trou pour leur échapper sans jamais y arriver.
Il existe des centaines de demi-elfes partout dans les mondes, aucun à ma connaissance n’a jamais été convoqué, toi si! . Pourquoi ;je l’ignore, Thöertram leur chef a refusé de me le dire. Mais s’il y a une chose que je sais, c’est que tu n’as pas le choix. Maintenant mets tes pas dans les miens car la forêt dense ne pardonne pas à celui qui s’y perd"


Sans se retourner, Naénham se mit en route et passa le rideau de lianes qui marquait la porte d’entrée.

"Attends -moi! "

Sanah courut derrière elle et le rejoignit, elle tenta de lui parler mais un geste de Naénham la fit taire.

"silence complet à partir de maintenant, j’ai besoin d’entendre et de sentir"

La forêt semblait vivante, d’innombrables rumeurs, bruissements, feulements se faisaient entendre. Même la végétation semblait obéir à certaines injonctions confuses. Naénham avançait en zigzag, s’arrêtait de temps en temps, effleurait de la main certains arbres avant de prendre une nouvelle direction.

L’air se chargeât une odeur entêtante d’orchidées, brutalement le silence se fit. Elles marquèrent un temps d’arrêt, Naénham se retourna sur Sanha la prit dans ses bras et lui dit doucement que toutes années, elle l’a aimé comme sa fille mais que l’heure était venue pour elle, de devenir femme. Les végétaux s’écartèrent d’eux même, leur offrant la vue une clairière couverte de fleurs au centre de laquelle se tenait une cinquantaine d’elfes blancs.

Sanha s’arrêta paniquée, aux abois prête à fuir mais un grand elfe blanc la cloua au sol d’un seul regard.

( Thöertram…)

Il s’avança altier lui ordonnant de s’avancer au centre du cercle qui s’était formé, ses pieds se mirent à avancer seuls, elle ne contrôlait plus son corps. Il demanda à Naénham de lui remettre le sac et s’adressa à son peuple.

"Peuple des Elfes, vous savez pourquoi nous sommes réunis, vous connaissez cette future femme, l’heure est venue de savoir si elle a hérité de sa mère!"

Des voix s’élevèrent, le brouhaha s’intensifia, Thöertram choisit de ne pas en tenir compte et ouvrit le sac. Il en sortit un parchemin qu’il lut à haute voix en langage elfique que ni Sanha, ni Naénham ne comprirent. Une onde de colère traversa le groupe, certains elfes l’exprimèrent à haute voix

*"Taisez-vous! Qui êtes-vous pour juger ainsi, laissez Gaia la juger! Nous saurons bientôt…"

Il extrait un écrin en bois dans lequel se trouvait une bague en or finement ciselée qu’il montra à la ronde.

Un jeune elfe fit un pas en avant.

"Comment oses-tu Thöertram, présenter cet anneau à une sang mêlé, une bâtarde…"


"Je ne peux ignorer qui est sa mère et toi non plus! Tu as entendu le message nous devons la mettre à l’épreuve! "


Sanha était tétanisée par la peur, elle chercha des yeux Naénham mais celle-ci était encadrée par deux elfes qui la surveillait de près.
Thöertram leva l’anneau vers le ciel en prononçant une formule en langage sacré et lui passa au doigt. Une brûlure intense la traversa, elle poussa un hurlement de terreur absolue, son aura se mit à briller avant de disparaître.

"La bague l’a accepté, vous ne pouvez plus la refuser! "

Les elfes s’agitèrent, certains firent bloc derrière leur chef, d’autres leur firent face, des dagues sortirent de leurs fourreaux, des arcs se tendirent.

Thöertram leva les mains, invoqua Gaia prononça un sort qui figeât la scène.

"Naénham, Sanha, fuyez vite, je ne pourrai pas tenir longtemps..; nous nous reverrons un jour"

Naénham fut la première à réagir, elle récupéra la besace prit Sanha; complètement tétanisée; par le bras et s’enfuirent au cœur de la forêt dense.

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Dim 16 Mai 2010 12:03 
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Naénham tirait Sanha par la main, elles se mirent à courir

"-Cours Sanha suis-moi, ne te retourne pas!"

L’environnement devint flou, les détails s’estompèrent, Sanha ne tenait même plus compte du claquement cinglant que les branches infligeaient à son corps.

Courir, fuir, terreur pure qui annihilait toute réflexion, toute sensation…

A bout de souffle, elles entrèrent en trombe dans leur maison. Sanha s’effondra hébétée, elle essaya d’articuler quelques mots sans y parvenir, elle prenait conscience brutalement de la douleur de son corps, de la brûlure de sa peau marquée par les coups des végétaux et les déchirures que les épines lui avaient infligé, ses muscles criaient grâce. Sa belle tenue elfique n’était plus lambeaux sales, ses cheveux un amas de nœuds dans lesquels s’étaient fichées des brindilles, le sang des griffures étaient déjà sec.

Naénham s’était engouffrée dans sa réserve et l’appela d’une voix pressante et angoissée.

" Vite tu n’as pas le temps, je sens des présences qui arrivent. Tiens prend le sac, ne le perd jamais, il prouve ta lignée. Nous n’avons plus le temps d’en parler, il te faut fuir. "

Disant ses mots, elle souleva une trappe dans le plancher que Sanha n’avait jamais remarqué. L’obscurité épaisse ne laissait entrevoir que les premières marches d’un escalier taillé dans le rocher. Paniquée, Sanha ne comprit pas immédiatement les mots prononcés. D’une main ferme, Naénham la poussa dans l’escalier et lui dit précipitamment:

" Suis les tunnels marqués d’un symbole en forme de toit, ils te mèneront à Eniod, ne revient jamais dans la forêt tant que tu n’auras pas découvert qui tu es et que n’aies trouvé la magie de ta mère, ils te tueraient… je t‘aime Sanha, merci de toutes ces années que nous avons passé ensemble."

La trappe se referma brutalement au-dessus de sa tête, elle hurla

« Naénham, nonnnnn, ne m’abandonne pas…..ouvre-moi »

Elle tambourinait sur la trappe de toutes ses forces, ses mains se mirent à saigner. Pour la première fois de sa vie, elle connaissait la vraie peur, celle qui fait tomber toutes les certitudes et qui transforme le plus beau visage en un masque déformé, celle qui décuple les forces ou les annihile. Une douleur fulgurante lui traversa les phalanges, sa force l’abandonna, elle s’effondra inconsciente happée par un immense vortex où elle chercha l’oubli.


Des bruits de lutte, au-dessus de sa tête, la sorti brutalement de son évanouissement. Tel l’animal traqué par le chasseur, l’instinct la fit se lever brusquement et dans le noir complet, elle descendit l’escalier moitié courant moitié glissant. Chaque chute amplifiait la douleur, chaque plaie qui s’ouvrait affaiblissait sa volonté.

Prenant soudainement conscience du silence l’entourait, elle s’arrêta.

Frissonnante, perdue, désespérée; elle s’assit et laissa échapper toute la tension accumulée des dernières heures. Elle fut prise de hoquets, les larmes se mirent à couler sans fin, le temps n’avait plus d’importance, elle était seule…

suite...1- La fuite

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Ven 4 Juin 2010 10:34 
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Intervention dans le RP de Marwynn




La pie, forte de sa dernière acquisition dans les ruines, virevolta rapidement vers le nord au-dessus de la forêt, pour rejoindre au plus rapidement les siens.

Soudain, une nuée d'une dizaine de corbeaux arrivait, en sens inverse, en croassant.

La pie n'y prêta au départ pas la moindre attention. Des corbeaux qui volent, elle en avait déjà vu bien d'autres.

Seulement, ces corbeaux n'étaient pas des corbeaux communs. Ils avaient l'air étranges, agressifs. Leurs croassements plus forts et plus stridents. Et surtout, ils avaient trois yeux.

Ils étaient les corbeaux de Phaïtos, les âmes incarnés des anciens fidèles du dieu de la mort dans ces corps de charognards. N'importe quel animal se méfiait d'eux comme la peste, mais lorsque la pauvre pie eût conscience du danger, il était trop tard.

Les corbeaux s'étaient déjà jetés, en plein vol, sur la pie. Un coup de serres sur le torse, des coups de becs sur les ailes et le volatile, incapable de se défendre, s'effondra, laissant choir le pendentif avec lui.

Un des corbeaux intercepta le bijou en vol avant que celui-ci ne touche le sol. Il était vraisemblablement la raison de cette attaque. Ils allaient maintenant rejoindre leur foyer, mais où des corbeaux de la sorte pouvaient-ils loger ?

La malheureuse pie, tombée au sol, n'était pas morte. Elle n'avait pas compris ce qu'il lui était arrivée et était maintenant à terre, incapable de bouger et jacassait de douleur.

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Ven 4 Juin 2010 15:50 
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Marwynn assise dans sa position préférée face à son feu, sentait la faim la torturer. Elle devait trouver une solution sinon son sauvetage se finira en queue de poisson. Poisson! Voici, l'idée. Elle se leva, attrapa son arc et oh misère! Elle n'avait pas de flèches. Elle avait tout perdu lors de ses chasses les premiers jours de son exil. Un simple lézard et quelques fruits cueillis ici, et là, étaient son seul repas. Maigre festin! La semi-elfe savait bien que si elle ne trouvait pas vite de quoi se nourrir, elle pourrait rejoindre sa mère avant même de connaître le mystère de sa naissance dont le pendentif volé par la pie était la clef. Le feu se consumait grâce aux combustibles que Marwynn ramassait pour combler son temps. Maintenant, elle se demandait à quoi servirait ce brasier, alors qu'elle allait devoir quitter cette clairière pour reprendre son chemin.

Comment repartir alors qu'elle était affaibli? Elle avait faim! Trop faim. Cela était devenu une obsession. Elle cessa rapidement, à y réfléchir, quand des bruits et des voix l'interpela. Par prudence, elle se confina dans l'ombre des buissons, elle s'accroupit gardant un oeil vif et l'ouïe fine.

Hinhin! Comment sentez vous le plan?
Fit une voix criarde et désagréable.

C'est vrai que cela va être compliqué. Les shaak ne sont pas tendre. Mais nous n'avons pas le choix et vous le savez autant que moi.
Répondit une deuxième voix masculine.

Il ne faut surtout pas rêver trouver, ici en forêt une vi...... renchérit une troisième voix interrompue par un cris soudain.

Aaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhh!!!!!!!

Marwynn venait de se faire mordre la fesse, par un insecte vert avec quatre paires d'ailes blanches. Elle l'avait vu roder autour d'elle pendant qu'elle était camouflée. Elle l'avait repoussé pour mieux entendre, et ne pas se faire prendre. Mais l'insecte était un lutinora. Il cherchait auprès de la semi-elfe un peu de compassion pour son ventre creux. Le désintéressement de la jeune fille agaça le glouton. Pour se venger, il planta ses dents dans la cuisse pulpeuse de la jeune adolescente. Marwynn se leva brusquement sur ses jambes, et eut un mouvement en avant. Les buissons qui l'abritait devint un élément de déséquilibre. Pendant qu'elle hurla d douleur, la semi-elfe tomba en avant et se prenant les pieds dans les branches des arbustes, elle roula sur le côté et atterrit aux pieds de trois hommes de races différente. C'était la première fois qu'elle voyait un gobelin. Comme tous ses congénères il avait la peau bleue, un visage triangulaire avec de grandes oreilles pointues, un nez crochu et des yeux noirs. Ses petites dents étaient pointues et aiguisées qui claquèrent les unes sur les autres dès que la créature portait ses petits points noirs sur les formes naissantes, de la jeune fille. A cette vue, Marwynn recula en rampant sur ses coudes. La peau bleue lui faisait horreur.

Lorsqu'elle déposa son regard sur le Liykor Bratien de 2 m au poil roux, elle crut que le temps s'arrêta un instant pour sacraliser cette rencontre inopinée. Il avait des yeux grands et jaunes qui captivait l'attention de l'enfant. Marwynn le fixa longtemps. Elle n'arrivait pas à quitter son regard de ce personnage. Il était d'apparence animal, mais il était la créature qui avait dans son regard une similitude avec le regard de sa mère. Il y avait une certaine bonté et une tristesse enfouie. La jeune semi-shaak savait repérer ce genre de message secret. Elle avait vécu 36 ans aux côtés d'une femme secrète et tellement triste.

Elle ne détourna son regard de cet apprivoisé seulement lorsqu'elle entendit un claquement de mâchoire proche d'elle. Elle sentit sur son visage un souffle chaud et à l'haleine infecte. Elle eut un haut le coeur et mit par réflexe ses bras au devant de son visage, lorsqu'elle aperçu le Sektegs :

Hing!hing! Je crois que nous avons là une belle viande fraîche! N'est ce pas Homme de Wiehl !

Marwynn découvrit un homme grand, d'apparence puissante avec des traits majestueux. Il avait des cheveux d'une couleur châtain clair, aux yeux d'un bleu intense et lumineux.

Laisse la, tu ne vois donc pas qu'elle est notre chance, pour obtenir des Shaaks et surtout de leurs femmes, ce pourquoi nous sommes là? En disant cela l'homme se retourna face, à Liykor : Je vais finir par croire en votre divinité cher Bratien. Une pure merveille! A voir ainsi, ses formes et l'innocence qui brille dans son regard, nous tenons là, une vierge!

Bien sur que je suis vierge! Répliqua Marwynn qui n'aimait pas cette impression d'être devenue une bête de foire.

Hinghing! Je me ferai le plaisir de te dépuceler et de te manger! Ricana le gobelin carnivore.

Le Bratien le repoussa légèrement proposant une main sollicitant Marwynn à se relever.

Nous ne te voulons aucun mal!

La créature avait une voix calme, qui se voulait rassurante. La semi-elfe après quelques minutes d'hésitations posa craintivement sa main fine dans une plus grosse main recouverte d'un poil roux. Quand les doigts du bratien se referma sur elle, une chaleur douce la souleva du sol. Pendant qu'elle était contemplative, devant cet animal civilisé, l'homme était parti s'éloigner un instant parlant avec le gobelin. Marwynn entendit pourtant la conversation. Elle ne fit pas attention sur le moment, du contenu de leurs propos.

Imbécile! Si nous voulons que les Shaaks nous écoutent, il faudrait pour notre vie à tous, qu'elle soit en vie et en bonne condition. Si par malheur, on découvrit le moindre mauvais traitement de notre part, les shaaks nous réduiront au silence. Nous seront sur leur territoire. Nous ne pouvons pas nous permettre d'échouer.

Je comprends toute fois ton intérêt face à cette enfant! Mais nous devons la traiter comme une allier voire mieux. Il en va de notre mission. Comprit?


L'homme avait porté un regard insistant à son camarade. Ce dernier grognon affirma de la tête sans pour autant montrer son mécontentement derrière un râlement. Marwynn debout avait un regard sérieux et les sourcils baissés. Elle n'était qu'une enfant Shaaks, mais avait une certaine expérience des mauvais cou. Et là, elle comprenait qu'elle allait jouer un rôle important malgré elle. Face à ces trois hommes, elle ne pouvait pas faire autrement que de suivre. Mais elle n'aimait pas du tout ce que le sort avait réservé pour elle. Il y avait trop de shaaks, dans les conversations. Et elle sentait de noirs dessains la concernant.

Les yeux bleus lumineux de l'homme la toisa. Elle n'en avait pas confiance. Derrière cette lumière ce cachait une âme sournoise. Si il était évident que la peau bleue était un danger pour elle, cet homme là était encore plus menaçant. Elle se sentit si petite. Mais le pire dans cette situation, c'est que le liykor avançait avec eux sans appartenir au même bord. C'était un groupe qui n'était pas lié par une complicité ou une amitié quelqu'on que. Non! Marwynn voyait trop d'écart entre eux trois. Il y avait une incohérence, un désordre dans cette alchimie. C'était malsain. Mais pour une raison étrange et inconnu par elle, ces trois là devaient avancer ensemble rencontrer des Shaaks et accomplir une mission dont l'échec semblait interdit.

Malgré cela, Marwynn mit à profit les paroles que l'homme venait de prononcer au gobelin. Elle allait faire sa capricieuse et avoir tout ce qu'elle voulait. Après tout, cela n'allait il pas en leur défaveur si il y avait le moindre mauvais traitement?

L'homme s'approcha d'elle. Elle ne put s'empêcher de reculer. Elle dû s'arrêter car derrière elle un tronc d'arbre l'empêchait de faire des pas supplémentaires.

C'est quoi ton nom?

Pourquoi vous répondrais je? Vous devriez vous méfiez. Je ne suis pas seule. Bluffa Marwynn.

L'homme tourna la tête observant aux alentours. Il posa ses mains sur ses hanches, lui donnant une stature plus impressionnante :

Écoute petite! On n'est pas à notre première escapade en forêt. On sait reconnaître une pauvre âme égarée à un guerrier. Premièrement, lorsqu'on est près d'une rivière, ou de n'importe quel point d'eau la nuit, on fait en sorte d'avoir de quoi nourrir ces petits gloutons vert que t'a snobé. Autrement on risque de le mettre en colère. Et vu ton cris de tout à l'heure, il n'était pas vraiment content. C'est une erreur que seul un débutant peu faire.

Par contre, trouver une aussi jeune shaak dans ces bois et sans expérience, me rend perplexe.


Il s'interrompit un instant et reprit avec un ton glacial et cynique :

Je trouve ton regard intelligent et insolent. Méfie toi! Car malgré tout ce que tu peux prétendre, je ne tolèrerais aucun caprice. Tu vas nous suivre gentiment. On se pose juste pour manger. D'ailleurs à voir ton visage amaigri, tu ne devrais pas être mécontent de partager un peu de nos réserves.

Ensuite, en route! Compris?


Marwynn avait des frissons qui parcouraient son corps. L'homme loin de rire était mauvais. Il était quelqu'un de traitre et dont la semi-elfe redouta. Même l'inconnu qui avait une attitude arrogante et détachée, n'avait pas ce chaos en lui. L'enfant fronça encore plus son regard violet. Elle retroussa ses lèvres comme un petit prédateur sur la défensive. Ses dents serrées étaient prêts à mordre. Mais elle se retint par peur! Elle serra ses mains et les ongles de ses doigts se plantèrent dans la paume. Elle n'avait que ce choix, pour calmer au mieux cette rage qui montait en elle.

Bien! Je vois que tu as compris à qui tu avais affaire. Batrien comme tu es le plus sociable de nous trois. Je te charge de la surveiller.

Hinhing! Batrien t'es devenu la gouvernante! Hinhing. Se moquait d'une voix criarde la peau bleue.

Le liykor fit entendre un grognement de fauve :

Tais toi! Si tu ne veux pas que je te tue sur place!


Essaie pour voir! Provoqua le gobelin, avec un sourire aux dents acérées.

Ce n'est pas le moment. Dans une demi-heure nous devrions repartir. Maintenant que la chance est avec nous, nous devrions éviter de perdre trop de temps. Plus on avance, plus vite nous serrons débarrassés les un des autres. Après notre mission terminée, libre à vous de vous entre tuer. Pour ma part j'ai d'autres projets plus grand. Dit l'homme d'une voix autoritaire. Marwynn le regarda toujours avec un regard haineux :

Je n'ai pas besoin de nourrice! Je suis assez grande! Fit elle entre ses dents qu'elle n'avait toujours pas desserré.

L'homme la toisa d'un regard perçant et assassin. Son visage s'illumina d'un sourire de sadique :

Ben voyons! C'est qu'elle serait capable de mordre cette bête là!


Marwynn fit un pas en avant comme pour attaquer. Elle se fit stopper net par le bras du bartien. Elle se tourna vers lui. Il secoua légèrement la tête comme pour prévenir qu'il fallait éviter d'aller plus loin. Son regard, son attitude toute entière était calme et posée. La jeune fille impulsive se sentit toute bête et impuissante. Elle baissa ses mains, détendit les muscles de son visage et regarda en coin l'homme qui souriait toujours avec son air cynique. Marwynn abdiqua tout en gardant sa haine, et suivit son gardien.

Ils restèrent le temps qui avait été dit par l'homme dans la clairière. Le Liykor avait donner un morceau de viande séchée et un fruit. Ils burent tous de l'eau de la rivière et remplirent leurs gourdes de ce liquide. Le feu fut éteint par le batrien. Sans trop de préambule, ils quittèrent la clairière par le chemin où les trois individus étaient arrivés. Marwynn marchait devant la créature rousse, et devant elle l'homme et ensuite le gobelin. La semi-elfe aurait aimé parler, avec la seule personne aimable. Mais l'ambiance qui régnait ne l'aidait pas à se mettre en confiance. Ce qui en soit n'était pas si grave, car elle avait l'impression qu'elle allait devoir supporter cette situation pendant un long moment. Ensuite, elle ignorait ce qui l'attendait. D'ailleurs depuis le jour, où elle avait quitté son village, les choses s'emballaient et le destin se montrait fort en rebondissement et en mystères!

_________________
Présentation rapide de la semi-elfe noire en quête de vérité !


Dernière édition par Marwynn le Sam 5 Juin 2010 00:21, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Ven 4 Juin 2010 23:46 
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Ils marchèrent depuis des heures. La nuit qui était entamée depuis bien longtemps avant que ces trois étranges personnages viennent interrompre la tranquillité de Marwynn, se mourrait derrière un horizon crépusculaire. La lueur du soleil s'étendait en un trait rouge sang. A quelques mètres en hauteur, il regardait cet instant qui donnait toujours des couleurs nouvelles à la surface de la terre. Mais c'était l'heure aussi, où il s'apprêtait à baisser de hauteur. Il était obligé d'être plus prudent pendant cette période, où le jour naissant risquait de le trahir à cause du fait qu'il ne soit pas très copain lui et le soleil. Si jusqu'à présent, la curiosité l'avait attiré à se montrer, cette fois-ci le doute lui conseilla d'être prudent et de vérifier ses craintes. Cette Marwynn était donc un appât hasardeux mais utile. Pourtant les suivre à travers les cimes, et avec autant de distance, rendait la manoeuvre délicate. Il fallait ne pas sous-estimé ces trois gaillards. Serait il possible que ce soit bien eux ?

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Marwynn était reconnaissante face à la patience et la bonté du Liyko. Il partageait ses vivres sans paraître aucun ennui. Même, il avait ouvert la conversation, avec elle qui parlait peu et pratiquement qu'avec sa mère. Elle trouvait cette échange forte agréable. Elle était face à une personne qui ne posait pas de questions pour rabaisser l'autre. C'était étrange comme les paroles de cet homme animal captait son esprit. Elle se demandait encore pourquoi, ce qui se passait en elle. Malgré son trouble, elle échangeait avec lui sans timidité .

Elle avait appris qu'il s'appelait Wolfy Kesh. Il vivait dans une hutte avec sa femme et ses deux fils. Son petit village n'avait rien de comparable, avec sa connaissance des villages humains. Tout comme elle, il était archer. Heureusement qu'il le lui avait dit parce qu'avec toutes ces émotions, Marwynn n'avait pas fait attention aux armes de chacun des protagonistes, pas plus de leur habillement. L'arc du bartien était plus grand et plus finement travaillé. Les flèches dans leur carcoi étaient longues et contenait des plumes à leur base. Wolfy ne portait aucune armure, juste un pagne autour de son bas ventre. La jeune fille s'en était étonnée. Pour elle, c'était d'une originalité qui la perturba. Il expliqua que grâce à sa nature animale, d'un fauve humanoïde, il n'avait pas les même besoins que les humains, les elfes et les autres plus petites créature plus vulnérable aux dangers de la vie. Il était aussi simplement habillé pour un acte de foi envers sa déesse de la Terre. Marwynn découvrit la notion de religion, de foi et même cet impacte que peut provoquer une divinité dans la vie d'un mortel. Elle était restée un instant silencieuse, réfléchissant sur lequel dieu elle devait prier. Sa mère lui parlait de don des dieux quand elle cherchait à connaître son père et ses origines. Dans un certain sens sa mère avait raison. C'était un don de leur part d'avoir grandit aux côtés d'une femme aussi dévouée pour sa fille. Il lui proposa de l'entraîner à tirer à l'arc et comment confection et préserver ses flèches. Elle en fut réjouie. Elle savait qu'elle progresserait vite.

Pendant ce temps le gobelin qui portait le nom de Kwick Crok disparaissait souvent courant loin devant, il avait une étoile. C'était une arme à manche avec une boule aux piques de métal. Marwynn semblait amusée en imaginant les dégâts provoqués, par cette arme de bourrin sans finesse. Il restait longtemps ainsi hors de leur champs de vision. Et quand il resurgissait c'était jamais là, où on l'attendait. Il prenait un malin plaisir à effrayer la semi-elfe qui s'énerva assez vite. Il était évident que si ils n'avaient pas cette mission, cette obligation secrète, le gobelin se serait attaqué à elle pour la prendre et la dévorer. Il avait une particularité qui écœura Marwynn, s'était qu'il mangeait comme viande de préférence, elfe et ses différentes ethnies, humains, et autres races. Il était surnommé le cannibale dans le groupe. Mais en dehors de ça, il était un très bon pisteur. Il arrivait à repérer proie, clairière, ennemis, et leur chemin pour aller rencontrer des Shaaks. Marwynn n'était pas pressée. Elle en ignorait la raison. Mais quelque chose la dérangea dans cette rencontre forcée. Le fait de découvrir une vérité sur elle même l'effraya. Pourtant elle savait qu'elle devait affronter sa peur tôt ou tard.

Si Kwick Crok était désagréable, à l'odeur nauséabonde, il ne restait pas plus qu'un gobelin. Certes ces activités de voleurs et de mercenaires faisaient de lui, une personne dont on ne pouvait pas avoir confiance. Mais Marwynn n'appréciait pas l'homme en face d'elle. Il venait d'un autre continent. On lui en avait parlé des autres continents, des îles lointaines et des diverses créatures rares qui y vivaient. Le peuple originaire de leur compagnon de route était connu aussi. Leur beauté, leur orgueil et leur puissance étaient très réputés. Cependant, Adamus comme l'appellent ces compagnons, était flippant. Rien qu'avec son regard, la semi-elfe le haïssait et devait contrôler ses pulsions afin de rester en vie. Car elle savait bien qu'il serait très capable de sortir l'une de ses armes tranchantes. Il en avait trois, une grosse épée dans le dos, et deux dagues à la ceinture. Les conversations avec lui s'arrêtaient aux ordres, aux cynismes et à cracher du poison. Marwynn se promit suivre studieusement chaque cours et conseil de Wolfy pour progresser au tir à l'arc et ainsi avoir le plaisir d'en ficher une, en plein coeur de cet homme.

« arrêtons nous là, ordonna Adamus, on va se reposer pendant une heure. »

Pourquoi qu'une heure? Demanda Marwynn qui aurait souhaité avoir plus de temps pour dormir un peu, manger et apprendre un peu aux côtés du Batrien. Cette fois-ci, même Kwick Crok semblait plus en accord avec la fille. Il regarda Adamus dans l'espoir d'un rallongement.

Parce que je l'ai dis. L'homme avait les bras tendus dans le dos, les mains l'une dans l'autre. Sa tête était légèrement relever et son regard dure. Tout le monde se tut. Pourtant Kwick pesta entre ses dents :

« Fichtre! Il a le feu au fesse c'ui là! »

Marwynn lui envoya comme toute réponse, un sourire moqueur. Le gobelin semblait un instant troublé. Et derrière une grimace qui aurait dû etre un sourire, Kwick se montrait complaisant. Par chance pour les deux, le leader n'avait soit pas entendu, soit pas prêté attention à leur gaminerie.

Chacun avait leur tâche. Wolfy, alluma le feu. Kwick et Adamus étaient partis à la chasse. Ils mettaient toujours un certain temps avant de revenir avec des gros rongeurs, ou autres gibiers. Et comme, Marwynn n'avait aucune tâche requise, elle aida le bartien et ensuite se mettait à suivre chacune des instructions de ce dernier.

« Ecoute Marwynn. Tout ce que je te dis est important. Il faut que tu comprennes que cela tient à ta survie ou à ta mort prématurée. Un archer doit être rapide, discret, et adroit. La patience peut être de mise en fonction de ta situation, et de ta stratégie. Evites d' agir, avec impulsivité. Tu pourrais le regretter.

L'arc et la flèche m'ont toujours fasciné. Tour à tour objets permettant de chasser, armes de guerre ou magiques. N'oublie pas qu'un temps de recueillement, lorsque tu peux te le permettre, t'aidera à t'éveiller vers de nouvelles sphères.. Et cela t'aidera à te faire évoluer jusqu'à obtenir ce que nous offre de meilleur notre art.
Pour être toujours plus performant, l'archer doit , lui aussi, évoluer. La manière de tirer pour le plaisir n'a rien à voir avec ce que nécessitent la survie et la protection d'autrui. Ce sont précision et régularité qui sont les maîtres mots du tir à l'arc. Ce que le matériel ne peut te donner, tu doit le chercher en toi-même. C'est toi et toi seul qui envoie la flèche. Si t'es maladroit, trop faible physiquement, que tu n'as pas réglé ton matériel ou qu'il est détérioré, si tu n'as pas l'esprit accaparé par ta flèche, c'est de ta faute !
Ecole de responsabilité et d'humilité le tir à l'arc s'apprend.

Commençons par l'échauffement qui t'aidera à développer ta dextérité, ta résistance physique et mental, à la coordination de tes gestes, et de leur précision ainsi que la capacité à la répétition d'un même geste. »

Tu vas commencer par trottinement sur place, comme je le fais et tu reproduis chacun de mes mouvements.

Marwynn s'exécuta sans rechigner malgré sa fatigue. Elle fit des étirements et des assouplissements de chacune des parties de son corps. Les mouvements étaient doux, sans à coup, avec amplitude et non forçage. Même dans la respiration profonde, elle imita son professeur. Leur échauffement dura un bon quart d'heure. Alors que Wolfy s'apprêtait à lui apporter un nouvel enseignement, Kwuick arriva suivi d'Adamus. Si leurs têtes ne les interpellèrent pas, la fille et le bartien auraient continué leur entraînement, jusqu'à ce que l'homme leur donne ordre de s'affairer à une autre tâche. Ils eurent juste le temps de se poser face à eux avec un regard interrogateur que l'homme aux mouvements rapides agressifs parla fort :
« On est suivi! Il y a un espion qui nous suit. Avant de te croiser miss! » Dit il en attrapant la mâchoire de Marwynn, nous n'avions aucun poursuivant. Je t'ai prise pour une débutante. Je me demande comment ton ami espion verrait ta carcasse vide de vie.

Marwynn ne détourna pas le regard de celui de son agresseur. Elle eut assez de cran pour le repousser avec fougue et agressivité :

« Je n'ai aucun ami espion. »
« Pourtant, si je me souviens bien, tu nous avais dis que tu n'étais pas seule. Alors arrête de m'échauffer et dis nous qui tu es ».

« Je suis Marwynn de Yarkwose, un pauvre petit village forestier au nord d'Eniod.... »


La jeune semi-elfe se trouva en un millième de seconde au sol, en recevant dans la figure un coup de poing d'une violence inouïe. Marwynn releva la tête, défiant Adamus qui était dans une rage assassine :

« Ne me prend pas pour un bleu, shaak! »

« Je ne suis pas une shaak, mais une humaine! Vous m'énervez tous avec ces shaaks. J'ignore encore ce que c'est! Arg... » Un coup de pied atterri dans son ventre. La jeune semi-elfe se plia en deux, en suffoquant.
« C'est ce que t'es elfe noire! Tes oreilles sont pointues comme ceux de ta race. Tes yeux sont violets typiques aux elfes sombres. Perverse et aguicheuse, comme toutes les femmes shaaks. Menteuse et traitresse! Pour qui travailles tu? »

Adamus s'apprêtait à la bourrer de coups. Il fut stoppé par Wolfy qui s'interposa, avec un regard qui en disait long de ce qu'il était prêt à faire, si l'homme violent osait frapper à nouveau cette enfant :

« Laisse là! On en a besoin pour notre mission. Si tu l'as brises ou la tue, nous limitons nos chances de réussir. Les shaaks veulent une vierge pour leur temple du dieu des enfers. Ne la touche plus jamais. Car je serais obligé de devenir méchant. J'ai envi d'être libre ! »

« Moi aussi! » Renchérit Kwick Crok qui se posait aux côtés de Wolfy.

« Je suis le premier à vouloir la voir morte mais pour la manger. Faire ce que tu fais est mauvais pour la nourriture. Et comme dit le bartien, il nous faut cette petite vipère pour retrouver notre liberté. Alors évite de tomber sur elle avec autant de bestialité. Car nous seront deux contre toi. »

Adamus fit un pas en arrière. Il resta silencieux et siffla comme un serpent entre ses dents serrés puis s'éloigna avec rage. Wolfy se retourna et se baissa pour aider Marwynn à se relever, s'inquiétant en même temps de son état. Tout à son inspection, il en oublia pas moins d'interroger le gobelin qui pour une fois c'était rebellé contre Adamus.

« Alors! Qu'avez vous découvert? »


Kwick Crock répondit avec un visage plus que sérieux. Ce qui était rare le concernant :

« On aurait vu des traces ici et là. C'était difficile à dire à qui appartenait les empreintes. On aurait dit que l'individu portait des bottes typiques des shaaks des dunes. Il n'y avait qu'un seul type d'empreinte. Donc normalement, on devrait être face à un visiteur. Nous ne pouvons pas savoir pourquoi il est là. »
« Certes! Mais si il était avec notre chère Marwynn, il se serait déjà manifesté. J'étais seul avec elle. On était occupé. Il aurait pu me prendre par surprise et me tuer sans que je puisse faire grand chose, surtout si il surgissait dans mon dos. » Remarqua Wolfy.

Le reste de la journée se fit dans une ambiance tendue. Marwynn était aussi rageuse que meurtrie. Elle avait mal dans le ventre, et sa joue était enflée. Quand le bartien lui offrit un morceau de viande séchée, elle eut du mal à manger tellement la douleur était irradiante. Ils quittèrent très vite leur camps et se mirent à nouveau à marcher. Chacun était à l'écoute du moindre son, du moindre mouvement autour de soi. Mais la tension lourde et palpabe prenait une dimension supérieur à chaque minute qui passait. Marwynn s'était isolée sous sa cape noire. Malgré le jour, en plein milieu de cette flore épaisse, l'obscurité était grande et n'obligeait pas la semi-elfe à s'abriter. Mais ainsi caché, elle se laissait s'assombrir par la colère sourde qui la rongeait. A voix basse fixant le dos d'Adamus, elle promit :

« Je jure te tuer de mon arc à mon arriver et de t'offrir à ce dieu de la mort vers qui vous me guider! »

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Mar 8 Juin 2010 02:02 
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Ils marchèrent depuis déjà des jours et des nuits. Marwynn ignorait ce que ces hommes lui réservaient. En tous les cas liés par un point commun, ils étaient tous différents. Si au départ Kwick Kroc était répugnant, son côté sombre semblait répondre en échos avec le sien. Pas qu'elle soit tout à fait méchante et cruel, mais ce gobelin agissait toujours comme un animal. C'était un passionné. Quand il tue justement c'est pour sa panse. Il ne répand le chaos, là où la germe se trouve. Un fougueux aux mouvements rapides et saccadés à la fois. Une haleine aussi difficilement supportable que sa voie criarde telle comme une pie. Pourtant leur amitié se tissait au fil et à mesure, que les jours défilaient vers une destination et un sort déjà jeté pour la belle. Marwynn prit de plus en plus de galon et se permit plus souvent à se rebiffer contre l'autorité sévère d'Adamus l'homme mauvais.

Cet homme était sombre en lui. Il était sournois, le regard jamais franc, toujours en coin ou supérieur. Des yeux bleus et froid comme ceux d'un serpent. Homme violent et machiavélique. Combien de fois Marwynn se vit par terre rouée de coups à cause de son caractère aussi belliqueux que farouche. Sa petite rébélion lui coûta nombreux contusions. Pourtant Adamus était celui qui avait pourtant prévenu que tout mauvais traitement étaient à éviter pour ne pas risquer la colère des femmes shaaks. Mais l'homme avait quelque peu changé ses plans. Marwynn le sentit lorsque Kwick Kroc et Wolfy avaient longuement discuté avec Adamus sur le trajet.

Adamus! Si on continue dans cette direction nous tomberons à un moment donné sur ces étranges Shaaks!

Nous devons laisser cette charmante demoiselle à un temple! Il la faut vierge! Ce qu'elle est!

T'oublies qu'ils sont difficiles aux marchandages!

Ne vous inquiétez pas! Il y a quelque part dans la forêt un temple qui me donne toute entrée sans devoir justifié d'être un homme ou shaak!

Un lourd silence répondit à la remarque de l'homme. Wolfy et Kwick se regardèrent. Ils semblèrent de plus en plus soupçonneux. Marwynn se tassa sous sa capuche regardant le blatrien. Celui-ci était une sorte de mentor pour elle. Il lui apprit à trouver son oeil directeur pour tirer à l'arc. Il lui avait innitié à quelques exercices pour fortifier les muscles de son corps. Il lui avait appris à régler son matériel. Elle avait fait des progrès. Ses tirs étaient plus précis. Cela lui avait valut des douleurs musculaires au début, mais par la suite elle sentait que son corps en plus de devenir plus femme, devenait plus fort. Combien de fois dissimulée derrière un buisson pour apprendre la dissimulation et la visée, elle eut envie de pourfendre le coeur d'Adamus. Ce qui la retint c'est bien entendu Wolfy et Kwick dont elle s'étonna de l'apprécier.

Il serait mal venu que ton hostilité envers notre otage, te fasse oublier notre mission commune. Fit l'apprivoisé, sur ses réserves. Il apperçu une grimaçe qui le déplut mais dont il n'aurait pas su dire ce que cela cachait :

Non! Cela ne mettra aucun danger pour notre but. Mais, elle mérite d'être dressé.

Comment peux tu être si sur de ta réussite face à ces créatures si obtus ? Demanda Kwick.

Tu le sauras quand on y sera. Et ne vous avisez pas à me faire sortir les vers du nez. Car si j'ai une chance de m'en sortir indemne, vous êtes liés à moi. Expliqua l'homme.

C'est assez délicat. Comment ne pas penser que tu as tout manigancé? Questionna le batrien.

Pensez ce qui plaira! Je resterai sur ma position.

Qui nous dit que de toute manière tu nous tueras pas en retours? Kwick s'était posé devant lui, l'obligeant à arrêter de marcher.

Vous m'agacez. J'ai certes changé un peu nos plans, mais cela est certainement plus judicieux. Le chemin que nous nous apprêtions à prendre allaient nous faire croiser le chemin, de ces femmes sauvages! Aucun de nous aurions pu dire si nous resterions en vie avec elles!

Et pourquoi ne pas nous avoir dit tout de suite que tu avais un laisser passé pour les temples du dieu du chaos et des ombres?

J'ai mes petits secrets! Sourit l'homme.

Certes! Mais on ne peut pas te faire confiance!
Déclara Wolfy.

J'en demande pas moins! Affirma Adamus.

Les trois hommes se toisèrent un à un le regard. Ils semblaient pratiquement sur le point d'ouvrir les hostilités. Marwynn n'arrivait pas à comprendre. Personne ne lui avait parlé de cette mission qui les liaient les uns aux autres.

Franchement, je me demande si tu n'étais pas au courant que notre chère vierge noire se trouvait là où nous l'avions trouvé. Car si je me souviens bien, tu nous ouvrais le chemin sans trop d'hésitation malgré notre dernier échec. Sonda Kwick.

Echec?! Je me demande même si tu ne l'as pas fait exprès. C'est toi qui devait tuer le fanatique. Tu es pourtant fort et bien bâtis. Rien ne t'aurait permis d'échouer sauf si tu l'avais désiré. Renchérit Wolfy.

Que feriez vous si c'est le cas? Provoqua Adamus curieux.

Comme nous ignorons ce que tu nous destines nous continuerons à te suivre. Mais ne nous prend pas pour des débutants. Depuis le début on doute de tes intérêts. Même cette mission, nous paraît faussée.

Mais si j'entends bien ce que tu viens de dire le poilu, fit l'homme, depuis le début tu t'es lancé dans cette aventure connaissant l'éventualité de ta mort?

Comme il vient de te le dire ne nous prend pas pour des bleus. On sait très bien qu'un type comme toi est un fourbe.


Alors c'est à moi de vous posez la question suivante pourquoi?

On a tous nos secrets! Répondirent ensembles les deux créatures.

Marwynn ne comprit pas le contenu de cet échange. Mais elle vit leur relation différente. Elle se demandait si chacun ne jouait pas un jeu pour un but autre que ce qu'ils ont révélé. Marwynn était une clef. Pourtant Kwick avait relevé une question qui perturba la jeune semi-elfe. Est ce que cet homme savait réellement où la trouver? Mais qui? L'inconnu au regard violet? Qui aurait parlé d'elle?

Ils posèrent leurs fesses dans une clairière, à côté d'un autel. Il était étrange. L'homme fit même un rituel qui surprit l'ensemble des individus présents. Il sortit une de ses dagues, il se fit différentes entailles : trois tout exactement, sur le bras gauche. Le sang qui en coula se répandit dessus l'autel, où il avait suspendu son bras. Entre ses lèvres, il murmura quelque chose au son monotone.

Que fait il ? Demanda Marwynn.

Il prie! Fit le bartien qui avait sorti son arc. Une flèche pointait en direction de l'homme. En même temps, Kwick cramponnait son étoile à deux mains.

Qui ? S'inquiéta Marwynn.

Le dieu du chaos. Répondit entre ses dents le gobelin.

Mais … que faites vous?
Osa t'elle à dire.

Il nous a trahi et trompé. Chacun de nous avons un dieux pour le quel on donne notre fidélité. Moi c'est la déesse de la terre Yuilmen :fit le batrien.

Je prie certainement le même que notre homme. Mais le rituel qu'il vient de faire annonce qu'il nous à tous les trois vendu pour le temple de Thimoros. Compléta Kwick.

Je ne comprends pas du tout ce que vous dites tous les deux. Marwynn était confuse et n'arrivait pas à comprendre cette tension si soudainement née.

Ils viennent de comprendre que toi et eux iront au temple pour y être sacrifié. Toi, petite tu seras vendue comme vierge et esclave. Le dieu Thimoros m'avait montré où te trouver dans les rêves. Il te veut car tu es pucelle. Ton coeur est sombre mais pas assez pour lui. Il te veut plus cruelle, moins humaine. Et pour nos deux lurons. Thimoros les veut dans comme trophées.

Trophée? Marwyn venait de reculer de quelques pas avec un regard de plus en plus haineux.

Oui, Hais moi, fit l'homme qui s'était retourné face à ces trois pionts. Vous en avez mis du temps à comprendre mes agneaux. Je suis bel et bien un de ces fanatiques de thimoros. Pour cette raison, je serais épargné par les shaaks de ce temple. Je pourrai vous quitter. Vous deux vous serrez mis à mort. Je n'ai pas le droit de le faire. J'aurai tant aimé.

Sale traître! Cracha entre ses dents pointues la peau bleue.

On a jamais été des alliés vous et moi. Tout ce chemin m'a permis de vous menez là où je devais vous guider.

Explique ! Fit le bartien.

Oui, c'est ici que nos chemins se séparent. L'homme pourtant menacé par deux attaquants, ne semblait pas plus concerné que cela par sa situation.

Mais cette histoire de guerre et d'artefact de paix.... ?

Oui, pauvre Wolfy! Tout cela n'est que mensonge et tromperie. Vous avez justes été victime d'attaques de mercenaires, et de guildes non royalistes, mais fanatiques. Et pour rien au monde Thimoros souhaiterait pactiser avec Yuilmen. Et toi, gobelin! Si tu n'avais pas trahi ton dieu, tu aurais pu faire parti des gagnants.

Tu prends de gros risques à nous révéler la vérité.
Le batrien avait armé sa flèche et tendu la corde. Il n'hésita pas longtemps que la flèche partit frôler la joue droite de l'homme qui souriait.

Pourquoi autant d'hésitations? Tu sais que t'aurais du me viser !


Je connais les possibilités des pouvoirs d'un fanatique aussi puissant que toi. J'ignore encore toutes tes capacités, mais si Thimoros t'es venu en rêve, tu es de cela assez puissant. Le batrien trembla. Marwynn, ne comprenait toujours pas grand chose. Tout allait si vite dans sa tête. Pourquoi ne pas tuer l'homme? C'est quoi un fanatique? Même le gobelin qui était pourtant le premier à s'amuser des conflits et de la bagarre, ne semblait pas prêt à attaquer. Pourquoi?

Vous pensiez bien que je ne me serais pas révélé, à vous prenant ainsi trop de risques, si je n'étais pas sur de ma complète sécurité.

Suite aux paroles de l'homme, sortir des buissons encerclant le trio, des shaaks de Khonfas. Il y avait des hommes et des femmes. Marwynn, à leur vue, fut très choquée. Ils avaient la même peau qu'elle, les mêmes couleurs de yeux. Ce qui l'étonna c'est que les femmes aussi belles et richement vêtues étaient celles qui ordonnaient et guidaient les soldats hommes. A les voir, hommes et femmes shaaks respiraient la force et une noirceur certaine. Certains avaient la même sournoiserie qu' Adamus et d'autres un peu moins.

Parmis, ces shaaks, un petit groupe avec une femme shaak à la tête s'avança aux côtés de l'homme:

Vous avez accompli votre contrat. Vous avez même récupérez une sacrée belle vierge. Mais elle n'a pas le sang pure!

Adamus regarda Marwyn avec les sourcils froncés :

Elle m'a juré être pucelle!

La femme Shaak leva la main pour le faire taire. Il obéit avec répugnance. Il était sur un terrain étranger.

Elle l'est! Mais c'est une semi-humaine.

Les trois compagnons qui avaient partagé le voyage avec elle, se retournèrent vers elle. Le bartien, qui gardait, toujours en joue, son arc, tourna son regard vers, son apprenti et demanda :

Alors tu disais vrai! T'es une humaine! Tu ignores donc depuis le début tes origines Shaaks...

Marwynn détourna son attention de la femme shaak pour la porter à son mentor :

Qu...je..peut être!

La chef de l'armée adverse se trouvait à même pas un mètre, devant Marwynn.

Tu es bien téméraire et encore bien ignorante. Tu es trop scrupuleuse. Adamus malgré son devoir de noircir ton âme, n'a fait de toi qu'une effarouche femelle. Mais je te promets jeune fille, que tu vas vite déchanté. Une pure sang ne pourra jamais être une fanatique ni même une prêtresse. Il faudra que tu suives chacun de mes ordres!

Adamus?



Oui, Grande Prêtresse? L'homme inclina sa tête par respect.

Tu meurs d'envie de tuer. Je t'ordonne de tuer cette peau bleue. La prêtresse pointa un indexe sur le gobelin.

Non! Cria Marwynn effrayée par la sentence donnée. Elle avança vers Kwick qui préparait son arme, afin de se défendre.

Avec plaisir ! L'homme mit sa main dans son dos, et il sorti sa grande épée de son fourreau. Son pas était lent et sur. Son adversaire était une boule de nerf. Être prit comme un idiot de la sorte, l'énerva.

Stop! j'ai vu ce que je voulais voir... La prêtresse leva une main.

Adamus dérouté leva un regard perplexe:

Pourquoi?

C'est un ordre! Donnez lui sa récompense. Et rentrez chez vous homme de Weils. La prochaine fois sur nos territoires, vous serez sans contrat sauf si nous vous recontactons. Aucune immunité vous protégera. Pensez y. Vous avez quelques jours seulement,pour ne plus être sur nos territoires.

Je ne comprends pas ce changement.


La grande prêtresse regarda Marwynn dans les yeux et dit :

La raison me regarde. Évitez de perdre votre temps, cela pourrait coûter votre vie. La femme attrapa d'une main ferme et sensuelle le menton juvénile de Marwynn : tu perdras ton humanité, tôt ou tard!

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Jeu 29 Juil 2010 17:46 
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Localisation: En route d'Eniod à Exech
Cela fera bientôt un an que les oudios avaient accueilli Nalewi, un an que chaque matin il méditait, un an que chaque après midi il apprenait leur science et leur sagesse. Tous ces préceptes étaient contraires à ceux enseignés par sa tribu et pourtant il semblait s’appliquer dans ses travaux. Peut t’être voulait t’il juste garder leur confiance, ou alors était-ce une forme de vengeance envers les siens, ou simplement avait t’il l’esprit ouvert pour adopter cette philosophie dont discipline, raison et respect étaient les maitres mots. Il était souvent écarté des conversations. Il en avait l’habitude. Régulièrement, Le plus sage des oudios nommé Estield venait le voir, il se concentrait, puis aller discuter avec ses congénères. Une fois, Nalewi lui avoua se sentir mieux en sa présence, l’oudio parut intéressé mais ne dit mot.

Ces dernières semaines, il avait souvent vu les oudios discuter loin de lui. Il n’avait pu les entendre car il semblait ressentir sa présence : il tenta plusieurs fois de les approcher dans la plus grande discrétion mais à chaque tentative ils le débusquaient sans même se retourner. Nalewi devait supposai cela lié à ce shaakt qui leur rendait parfois visite.

Aujourd’hui, alors qu’il étai en pleine méditation, un oudio l’interrompit et lui demanda d’aller rejoindre Estield. Etonné il obtempéra sans broncher.
Le sage lui adressa ces mots :
« Bonjour Nalewi, voilà 1 ans que tu vis parmi nous, les shaakts ont découvert ton existence et la notre est en danger par ta présence. Tu vas donc devoir quitter notre communauté. Tu dois aussi nous ôter de ta mémoire. Un ami humain, du nom de Gardel, vit dans la ville d’Exech. Retrouves le, il pourra surement t’aider grâce à ses connaissances en magie sekteg. »
« En Magie Sekteg ? C’est en rapport avec la foudre m’ayant touchée ? »
« Pas seulement, des fluides élémentaires circulent en toi, je peux les ressentir. De plus tous laissent à penser que ton élément est l’électricité. »
C’est à ce moment que le shaakt arriva, il fusilla d’un regard de haine le sekteg mais ne fit un geste.
« Maintenant part et ne revient plus » Dit-il d’une voix froide et grave.

Nalewi se tut et quitta la forêt en direction d’Exech. Malgré son visage dépourvu d’expression, on sentait à travers lui une soif de connaissance, de pouvoir et peut être même de vengeance envers sa tribu mais cela lui seul le savait…

(suite)

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Nalewi, Sekteg, Mage
Quand l'homme ordinaire atteint le savoir il devient sage, quand le sage atteint la compréhension il devient un homme ordinaire.
Thème de Nalewi


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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Jeu 18 Nov 2010 18:59 
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Marwyn était derrière avec une chaine autour du coup pareil pour ses compagnons de route. Ils avaient aussi les bras et les jambes attachées. Le fer leur bloquaient à tous les trois les mouvements et la rébellion. Le chemin dans la forêt se fit avec un profond silence. Les hommes servant la femme shaak se tenaient à deux par prisonnier, un de chaque côté. Maryvonne sentait ses pieds s'enfoncer dans une la terre à chaque pas. Même ses compagnons trouvaient cela désagréable. Mais en regardant le visage de Wolfy, elle y vit de l’écœurement.

Ils s'échangeaient un regard qui se voulait rassurant et encourageant. Ils ne pouvaient pas parler. Car Marwyn avait déjà compris son erreur lorsqu'elle avait cherché des réponses auprès de Kwick Crok et du bartien. S'en était suivi des coups de fouets et de flagellations pour elle comme pour ses compagnons.

Qu'on s'attaque à elle, encore, elle le comprenait. Mais qu'on punisse ses amis pour la gratuité ou par sa faute, elle ne l'acceptait pas. Pourtant ni elle, ni le gobelin et ni le bartien ne tenaient tête après une première rouste bien cruelle. La jeune semi-elfe trembla et cru un instant tomber dans cette terre molle qui n'était pourtant pas de la boue. Lorsqu'elle se trouvait le genoux à terre, la vue du sol, lui donna assez d'adrénaline pour qu'elle se relève. Elle ne put retenir un cri de peur :

AAAAAAAAAahhhhhhhhhhh! C'est quoi ça?

A ses pieds se trouvaient, un cadavre. Il était bien décomposé car à travers la peau putréfiée se voyait l'os. L'odeur était forte. Pour le prix d'avoir émis un son alors que cela lui était interdit; elle et les prisonniers reçurent des coups de fouets sur le dos.

Arrêtez!

Ordonna la femme en tête du groupe. Elle s'avança et s'arrêta devant la jeune batârde :

C'est un inconscient ou même un imbécile. Depuis que tu as dépassé l'autel sacré, tu marches sur un tas de cadavres semblables à celui-là.

La femme posa une main sur une hanche. Elle leva son visage comme pour regarder loin à l'horizon quelque part dans cette forêt plus noire que jamais. Les troncs des arbres étaient serrés et une sorte de brouillard s'était installé dans les bois. Ni les feuilles ni les animaux ne se virent ou ne s'entendirent. Un son lugubre comme une voix lancinante se frayait un chemin dans cette obscurité silencieuse et lourde. La femme aux traits fins tourna la tête faisant un cercle de sa droite à sa gauche:

Vois tu, ici tu es chez nous! Et il est difficile de ne pas le voir. Cet endroit qui t'effraie deviendra ton chez toi. Aujourd'hui, tu cris comme une pauvre humaine ! Demain c'est ton cris d'assassine qu'on entendra. Maintenant en route. Il est temps que pour toi d'apprendre les rudiments d'une Shaak.

La femme fit un signe et les hommes obéirent. Les trois prisonniers se trouvaient avoir la tête cagoulée d'un linge noir opaque. Ils attachèrent les prisonniers ensembles d'une chaîne qui les reliaient au niveau des poignets. Ensuite la marche redémarrait. Il y eut des raccrochages entre les prisonniers qui étaient tirés par l'avant avec force et fermeté. Des pieds étaient piétinés et des têtes entrechoquées. Mais tous avançaient en silence. Et tous se posaient des questions. Ils étaient dans la partie la plus sombre de la forêt. Mais ils sentirent comme une sorte de pente. Ils devaient se maîtriser pour ne pas tomber.

Leurs bras et leurs parties de peau nues sentaient des herbes les chatouiller et certaines les griffer .

Marwyn sentait à travers sa cagoule le contacte de la végétation. Ses pas ne marchaient plus sur une terre mole ce qui ne l'empêchait pas d'entendre craquer son sous pieds. Elle comprenait qu'ici les cadavres étaient à l'état de squelettes et moins nombreux que dans la forêt. L'air était plus respirable et avait une odeur salée. Le vent lui apportait un peu de frais mélangé à de la chaleur. C' était étrange.

Comme pour répondre à ses interrogations la femme Shaak lui annonça:

Ici vous êtes sur les plaines! Nous sommes descendus des hauteurs. Vous sentez l'air plus léger. Mais heureusement qu'il fait nuit et que les herbes soient aussi hautes, car le soleil est mortel ici. Encore quelques pas, et nous seront à l'entrée de la ville. Une citée qui va vous changer la vie !

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Présentation rapide de la semi-elfe noire en quête de vérité !


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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Ven 7 Jan 2011 15:08 
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Nous sommes dans un endroit où aucun sentier de la forêt ne mène, oublié depuis trop longtemps pour qu'il soit référencé sur aucune carte, au bas d'un petit vallon le son reconnaissable des eaux glissant sur les galets et la roche se fait entendre, et en face de cette rivière, l'entrée d'une vieille "mine" recouverte de plantes grimpantes, formant un rideau camouflant bien l'entrée des galeries de cette dernière, c'est dans cet endroit, reculé de tout et de tous que vit une bien étrange créature...

Certains aventuriers à la fibre exploratrice, aventurière, assez hardi pour se rendre aussi loin dans la forêt sont parfois revenus dans leurs foyers en racontant y avoir entendu le rugissement d'un Lion, d'autres, l'ombre d'une panthère trop rapide pour que leurs yeux se fixent dessus et la détaille et n'en retirent des traits précis, mais aucun d'entre eux ne disposait encore de la vérité.


Alors que ce matin, à nouveau un rugissement fit s'envoler les oiseaux, et fuir les animaux à des dizaines de mètres à la ronde, l'œil s'arrête sur une scène un peu dérangeante, celle d'une créature féline se débattant toutes griffes et crocs sortis avec un daim, se roulant dans les hautes herbes avec sa proie jusqu'à ce qu'une impulsion induite depuis les muscles puissants de la nuque et des trapèzes de la créature sauvage, brisent violemment la nuque de la bête.

La scène semble d'une violence barbare, sauvage, primitive, et même un peu brouillonne, mais c'est ainsi qu'il aime à chasser pour se nourrir, après plusieurs siècles à tester différentes armes de chasse, rien ne semble jamais pouvoir remplacer le plaisir intense qu'on ressent lorsqu'on sent sa proie se débattre sous ses griffes, il n'y avait rien de plus efficace même que son corps râblé, sauvage et nerveux, doté de puissantes armes naturelles pour ce type de "travail". Le sang battant et pulsant rapidement dans les veines de la créature affolée sous ses crocs, cette poussée d'adrénaline lorsqu'on se jette sur elle...

Bien que ce moment soit délectable, ravisse son coté prédateur, ce n'est pas là le point culminant de la "chasse" non... C'est bel et bien le long rituel qui à précédé cette exécution, la longue quête pour repérer sa proie, la traque minutieuse à travers la forêt... La ruse développée ici pour amener cette proie à l'endroit exact qu'il désirait, cela formait un "tout".

Mais il n'est pas cruel pour autant, il ne chassait que pour se nourrir et savait arrêter le "jeu" en achevant sa victime avant qu'elle ne souffre inutilement, remerciant la nature de lui fournir de la nourriture en caressant la tête de sa proie après sa mort, et il était aussi important pour lui de ne gâcher aucune partie de l'animal, aussi, après s'être nourri de sa chair il polissait chaque os, prélevait les organes aux vertus thérapeutiques, et remplissait son sac de chaque chose qui pouvait être utile, qu'il s'agisse d'yeux, de la langue où d'os, il s'en faisait même parfois des colliers où s'amusait à en décorer sa "tanière".

Car cette vieille mine abandonnée constituait bel et bien son lieu de vie depuis près d'un siècle, aménagée par ses soins, les parties habitables étaient dissimulées derrière une grande et épaisse porte taillée dans la roche, aux allures de "pièce" de monnaie géante sur laquelle était gravé un nombre impressionnant de dessins et d'écrits en tout genre, laissées là par les anciens mineurs qui travaillaient autrefois dans celle ci.

Grâce à un mécanisme secret inscrit dans la roche même des galeries, ouvrant des ballastes déversant leur sable pour laisser remonter les poids de l'ingénieux système qui permettait de laisser rouler la porte sur le coté, nous entrions dans les parties aménagées de la mine, autrefois dortoirs pour les mineurs, les murs sont recouverts de peaux de bêtes tannées et d'ossements, de crânes d'animaux polis et blanchis, quelques bougies ça et là créaient des ombres mystiques et effrayantes, dansant sur les murs rocailleux de la mine, au sol, de vieilles armures et armes trop usées par le temps et les combats sont entreposées dans un coin, et un peu partout dans la salle, diverses statuettes, ou effigies représentant des dieux oubliés qu'il à ramassé au fil de ses contrats de mercenariat qu'il à sauvé de la destruction, car parfois on leur demandait de détruire toute représentation idéologique ou religieuse lors de leurs raids sur des villages, il n'y avait jamais vu le "mal" mais juste l'expression artistique de la main de ceux qui avaient sculpté ou travaillé ces objets, il y a même des bijoux, des spinelles, oeil de tigres, améthystes, quartz émeraudes ou encore rubis, mais tout cela il les garde jalousement, car elles ont une valeur toute autre que celle de l'argent pour lui, elles sont les témoins de son passage parmi les époques, tout comme le nombre impressionnant de cicatrices présentes sur son corps, qui chacune d'entre elles racontent une histoire, une partie de sa vie, malgré tout ce qu'il possède dans cette mine il est loin d'être riche et doit chaque jour subvenir à ses besoins, ça serait facile évidemment de prendre une poignée de ce qu'il possède pour les revendre, mais malgré la somme des blessures et des souffrances qu'il a pu subir dans son existence, il restait d'une sensibilité qui malheureusement étaient commune aux elfes, et tenait à garder chaque chose qui lui permettait de se rappeler ce qu'il était.

Si l'on avance un peu plus loin dans cette salle on se rend compte qu'il en existe une deuxième, plus petite, elle aussi recouverte de fourrure et de peaux aux murs, et au centre de cette dernière un "lit" composé de fourrures blanches, poudreuses comme de la neige et d'une douceur incomparable, il s'agissait de la fourrure de Lions Blancs, qu'il chassait une fois tous les dix ans quand il retournait sur le continent le plus au nord de ce monde, chaque décennie il retournait chasser un de ces Lions, et la tradition de son peuple voulait que ce soit fait à mains nues, dans les territoires qu'ils appelaient parfois les "glaces éternelles" c'était une tradition dans sa famille et son peuple qui a pratiquement disparu aujourd'hui, mais ces traditions il ne les suivait plus aujourd'hui...

Car ce "bâtard" vivait bien seul dans cette forêt aujourd'hui, vivant comme un sauvage... Ayant perdu toute trace d'humanité... Devenu totalement... incivique... Un évènement trop douloureux était parvenu à faire "régresser" son esprit à cet état, l'état d'un sauvageon couvert de crasse, d'un peu de boue, sa tignasse hirsute en bataille, arborant un simple pagne pour tout vêtement, et des peaux de bêtes enserrées autour de ses bras, et ses jambes, tandis que des pièces de monnaie de tout pays et origines étaient encore attachées dans ses cheveux, tintant de leurs métaux entrechoqués dans ses déplacements rapides... La mort de personnes proches et chères à son coeur avaient scellé son esprit, son "humanité" pour qu'elle puisse prendre le temps, le temps nécessaire pour se reconstruire, pour qu'un jour, peut être, il revienne des abysses, des limbes de sa conscience et émerge, peut être... un jour.

Mais pour l'heure, le sauvage arborait fièrement ses parures de chasse, dents, crocs, os, qui ornaient son cou ou ses bras, cerclages dorés enserrant ses biceps et ses cuisses, crânes vides accrochés autour de son pagne contenant diverses poudres de plantes écrasées servant à soigner ses blessures, poudres qu'il mastiquait quelques instants pour former une "pâte" avec laquelle il recouvrait ses nouvelles blessures.

Il recouvrit presque entièrement son corps de bandages, serrés et enroulés avec une expertise sans faille, autant que ce le peut dans le sens contraire de la flexion naturelle de ses muscles, pour l'aider à épargner de la force et de l'amplitude dans chacun de ses mouvements, ils retenaient aussi ses muscles et ses os de la rupture lorsqu'il effectuait des mouvements trop rapides, voir dangereux, ne maîtrisant pas toujours l'incroyable force et l'agilité que lui confère son hybridation.

La carcasse du daim se trouvait là, ramenée au centre de sa tanière, et il s'amusait à la dépioter du bout de ses griffes, repoussant rapidement une mèche de cheveux gênante pour sa vision ou dans le chemin de ses mains, qui apportaient la nourriture crue à sa bouche, les ombres du sauvageon dansaient sur les parois de sa tanière, au rythme des flammes chancelante qui crépitaient depuis le foyer au centre de la pièce, son regard vide fixa un temps la danse hypnotique de cette derviche flamboyante, un fin film "vitreux" devant ses yeux laissait imaginer que son esprit était embrumé, comme "noyé" dans les profondeurs d'un océan nommé "conscience", rien ne parvenait plus à son esprit si ce n'est des lueurs, ou des sons comme étouffés, filtrés par des mètres cubes et des mètres cubes d'eau pour les rendre... incompréhensibles.

Livré à son seul instinc de survie, qui permettait encore à son corps d'effectuer des tâches complexes, malgré tout, parfois il lui arrivait de retrouver, un court instant, un moment de lucidité, lorsqu'il s'égarait un peu trop "loin" en dehors de la forêt, qu'un évènement mettant en péril son train train quotidien survenait également, son regard changeait, ça ne durait pas très longtemps, juste de quoi retourner à sa tanière, et l'esprit s'égare de nouveau, jusqu'ici, il avait toujours été en paix dans son petit coin de paradis, dans cette partie pratiquement inviolée, vierge, de la forêt.

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Dernière édition par Khaleo Tigerheart le Mar 22 Fév 2011 11:14, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Les premiers pas de Tangkas
MessagePosté: Sam 5 Fév 2011 18:34 
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« des arbres… et encore des arbres... hay !! Et des ronces aussi… mais jusqu’où vat-elle cette forêt ?! »

Voici les pensées de Tangkas après plusieurs jours de marche, de nombreuses griffures de ronce, des embourbées dans des lianes et une étude profonde de la flore de la forêt, qui, après constatation, peut-être plus dangereuse que sa faune. De plus, étant donné la lourde chaleur des sous-bois, notre guerrier avait décidé de se déplacer seulement le matin et le soir pour économiser ses forces et de profiter des milieux de journée pour étudier quelques écrits sur l’art de la guerre et certaines techniques de combats.
La nuit est en train de tomber sur la forêt marquant la fin d’une autre journée de marche. Et ce soir, c’est entrainement! Tangkas décide donc de s’installer dans un endroit un peu dégagé qu’il ne tarde pas à trouver. L’endroit est truffé d’herbes hautes et d’arbuste en tout genre, mais le sol est plat, parfait pour la nuit. Il arrête sa marche et laisse tomber son sac doucement le long de son bras droit pour finir par le déposer sur l’herbe verte de la forêt d’où s’échappent ces odeurs si particulières de plantes sauvages. Notre guerrier se redresse lentement sur lui-même, laisse tomber sa tête en arrière, ferme les yeux et prend une grande bouffée d’air parfumée. Plusieurs longues secondes se passent avec pour seul bruit celui du vent essayant de se frayer un chemin à travers les branches des arbres. Puis une… deux… et trois minutes s’écoulent… Il finit par ramener tranquillement sa tête dans sa position initiale.

Soudain, Tangkas ouvre ses yeux, ses pupilles rétractées à leur maximum, met la main sur le manche de sa rapière et dégaine d’un large mouvement en rotation pour se retrouver à 180 degrés. Le ballet commence. Ses jambes se tordent et se plient, obéissant à une métrique réglée au centimètre. Son bras armée coupe, pique et tranche dans une chorégraphie hypnotisant. La fusion de l’art et de la guerre. Plus le spectacle avance, plus les mouvements sont fluides, souples et précis… Puis, on entre dans l’acte principal. Les notes sont tantôt courtes, tantôt longues, comme pour marquer les rebondissements d’une histoire... Enfin, le final ; rapide, dynamique, intense et puissant. Plus les scènes du dernier acte passent, plus la distance entre les membres de Tangkas et la lame de son épée se réduisent. La dernière réplique ! Ça y est, Tangkas tout comme son sabre sont revenu à leur position initiale. Le coin de forêt est maintenant dégagé.

Le corps de l’artiste étant monté en température et la fraicheur du soir tombée sur le sous-bois, l’on peut apercevoir de la fumée s’échappant de la chevelure de Tangkas ainsi que de ses vêtements. Sa poitrine se gonfle et se vide à un rythme soutenue et régulier. Les bras le long du corps, il ressent les tensions de ses muscles et de ses tendons. Les battements de son cœur se propagent dans toutes les parties de son corps tel un écho. La douleur est également de la conversation. Une douleur lui rappelant les jours de marche qui se sont écoulés depuis son départ. Les yeux de nouveaux fermés, Tangkas se concentre pour ne perdre aucunes miettes de ces sensations et émotions, bonnes ou mauvaises, générées par ses performances. Il est temps que le guerrier se repose…

Une dizaine de minutes plus tard, voici notre protagoniste assit sur un tronc d’arbre mort face au feu qu’il eut du mal a allumé étant donné l’humidité ambiante. La tête dans ses mains, il pense… Il pense à son pays, ses parents mais aussi à ce qu’il l’attend demain. Il n’est ni nostalgique, ni pressé d’être à demain. Il est un mélange des deux. Calme et serein, il vie enfin.

La nuit s’est installée sur les camps de Tangkas depuis maintenant une heure. Seule la lumière du feu éclaire les alentours dans cette nuit sans lune. Son couchage est prêt et le feu réapprovisionné en bois pour durer toute la nuit. Tangkas se lève et fourre son lit avec toutes ses affaires à l’exception de son épée et d’une deuxième couverture qu’il garde à la main. Il se retourne, marche quelques mètres et fini par s’installer au pied d’un chêne entouré d’arbuste. La forêt lui étend inconnu, il avait adopté cette technique pour se prémunir de visite éventuel d’animaux sauvages ou de bandits. Conscient que la seule chose qu’il ne pouvait éviter, même avec toutes les précautions du monde, était les elfes, qu’il n’eut jamais rencontrés. Un quart heure plus tard, Tangkas s’endors contre l’écorce de son arbre…

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 Sujet du message: Les premiers pas de Tangkas (suite)
MessagePosté: Lun 7 Fév 2011 20:41 
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La nuit chaude et lourde est maintenant présente depuis plusieurs heures sur la forêt. Le feu intense qui crépitait en début de soirée se fait de plus en plus timide et la lumière qu’il dégageait de plus en plus faible. La nuit est calme et la forêt berce Tangkas par les bruits des différents insectes nocturnes. Quand soudain, plus un bruit, plus un criquet ou un oiseau. Le silence. C’est d’ailler ce silence anormal qui réveille le guerrier…

Les yeux de Tangkas s’ouvrent lentement sans qu’il ne fasse un geste. Il ne se demande même pas pourquoi il s’est réveillé, le fait est qu’il l’est, et qu’il doit y avoir une bonne raison. Le silence ambiant ne tarda pas à lui sauter aux oreilles. D’un coup, un bruit de pas se fait entendre juste derrière le buisson, en face de lui. Il aperçoit même le reflet de l’arme de la personne s’approchant à pas de velours de son camp. Le visiteur n’est surement pas seul, c’est ce dont Tangkas est sûr. D’un geste presque imperceptible, il déplace sa main vers son épée. L’inconnu poursuit sa marche silencieuse vers la couche fictive que Tangkas avait préparé la veille, rejoint par un autre personne du même acabit.

La main du guerrier est maintenant armée. Il se dresse derrière les buissons sans faire un bruit. Les deux malfrats ne sont maintenant plus qu’à quelques mètres du feu de camp, prêt à planter leur épée dans la couchette et à voler tout ce qui trouveront sur le corps sans vie de leur victime. Tangkas n’est qu’à deux pas du dos d’un des assaillants et s’en rapproche tranquillement, calquant ses pas sur les leurs pour ne pas être entendu. L’obscurité et l’inattention des deux bandits couvrent son approche. Il n’est pas un voleur expérimenté ou même amateur, mais il sait comment surprendre ses adversaires et se servir de son environnement à son avantage. Jubilant déjà du butin qu’ils retireront de la dépouille de leur victime, les deux hommes se regardent en ricanant et dressent leur épée au-dessus de la couverture et les abattent soudainement dans un léger bruit de métal.


Le second bandit relève la tête d’un air soulagé, tout en s’adressant à son acolyte :
« Et un idiot en moins dans ce monde… un. Ca commence à m’ennuyer tout ça moi, pas t… ! »
Figé, le malfrat regarde son compagnon avec un air d’incompréhension et de peur. Ce dernier ne comprend pas non plus. Il commence à perdre les sensations de ses doigts et fini par lâcher son arme. L’engourdissement gagne maintenant ses bras. Il abaisse sa tête pour regarder son ventre. Il y aperçoit une fine lame couverte de son sang lui traverser le cœur. Il s’écroule et son corps en chute laisse apparaitre la silhouette de Tangkas retirant sa rapière du corps de son agresseur. Le regard perçant du guerrier est dirigé vers l’agresseur restant pendant que la lumière rouge du soleil levant tranche la profondeur de la nuit.

La rage et la haine commence à gagner l’adversaire de Tangkas. Son souffle se fait plus rapide et plus intense. Soudain, il pousse un cri et se rue sur le guerrier, l’arme à la main. Tangkas se redresse, son bras tendu, pointe de l’épée vers le sol. Il est immobile, attendant patiemment une brèche chez son adversaire. Elle ne se fit pas attendre. L’homme arrive à quelques pas de Tangkas et lève son épée pour le trancher en deux dans le sens de la hauteur. Puis, au moment où l’épée s’abat sur lui, Tangkas effectue une rapide rotation sur le côté gauche, esquivant l’attaque, et effectue un geste large avec son épée, coupant sur 15 centimètre le bas du dos de son assaillant qui finit par pousse un cri de douleur. La bête blaisée se retourne en laissant exploser sa rage. Elle lance sa seconde attaque.

La zone de combat correspond à celle qu’il avait dégagé la veille : un cercle de 5 mètres de rayon avec sur le bord EST son camps fictif. La position de Tangkas a changé. Jambes fléchis, écartées d’une largeur d’épaule. Le bras droit plié en avant, poignet au niveau du torse, la lame pointé vers la poitrine de son adversaire. Tangkas est conscient que la supériorité en force de la brute est son principal atout comme son principal défaut, et que la lame de ce dernier, plus solide et plus lourde que la sienne, le contraint à l’esquive car, s’il venait à parer une de ses attaques, sa rapière aurait de forte chance de se briser sous la pression.

L’homme s’avance, moins rapidement que sa première fronde, le bras sous tension, prêt à frapper. Ce qu’il fait. L’attaque est tranchante, de gauche à droite. Tangkas fait un pas en arrière puis se déplace sur le côté droit pour chercher une faille. Rien. L’homme réagis vite et bien, et enchaine avec une seconde attaque, tranchante elle aussi, mais de droite à gauche. Tangkas esquive d’un pas chassé vers l’arrière. La force de l’homme dans ses assauts est conséquente, ce qui a pour effet d’allonger le temps entre la fin d’un geste et le début d’un autre. Une troisième attaque, de gauche à droite, dans la continuité de la seconde. Un autre pas vers l’arrière. La lame ne passe qu’à quelques centimètres de la garde de l’épée à Tangkas. Là ! Le geste de l’assaillant continue son chemin vers son épaule droite, découvrant un torse sans défense. L’attaque de Tangkas ne se fait pas attendre, et dans un mouvement rapide vers l’avant, effectue une attaque en estoc. La brute recule de deux pas pour esquiver maladroitement. Tangkas avance et en profite. Il enchaine, une, puis deux attaques en pointes. Une troisième ! L’adversaire la part, tant bien que mal, lui permettant de reprendre ses appuis et de contre-attaquer avec, lui aussi, une attaque en estocs.

Tangkas recule, toujours sur ses appuis fléchis, lui permettant une réactivité optimale. Encore une attaque de ce style et son ennemie est mort. Encore une… Elle arrive ! Prévisible et instable. Dans un mouvement d’une agilité certaine, Tangkas recule son pied arrière de quelques centimètres seulement, restant à portée de l’attaque de la brute et ramène son pied avant de façon à le coller à l’autre. Il se redresse comme un « I ». Il pique !

La scène est figée, comme le final d’une pièce de théâtre. L’homme a les jambes fléchi, le bras droit tendu, la lame pointé vers le cœur de l’escrimeur, à deux centimètres de sa cible. Tangkas est droit sur ses jambes, la poitrine légèrement orienté du côté gauche et son bras droit est tendu de haut en bas, l’épée en son poing en étant le prolongement. Un prolongement funeste qui vient mettre un terme aux performances de l’acteur secondaire. En effet, la rapière de Tangkas est venu se loger à la base du front de son adversaire, à la jointure entre le haut du nez et le bas du front ; seul faiblesse du crâne humain. L’homme a les yeux grands ouverts et vide de vie. Il se retire de la scène dans un mouvement lourd et désynchronisé. Le sang coule. Le vent souffle. Le soleil se lève.

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Mar 22 Fév 2011 13:06 
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Ce matin la forêt tremble, elle vibre, l'écorce grince et les feuilles glissent des branches pour chuter au sol comme si elles cherchaient elles aussi à se cacher, les animaux fuient, rentrent déjà dans leurs terriers, leurs tanières, car l'oreille vient d'être témoin, comme chaque matin de l'éveil du roi rugisseur, dont les griffes se plaisent encore à pétrir la terre, sous ses pieds, entre ses mains, la forêt sait, maintenant qu'il est réveillé car ce premier rugissement matinal à plus d'un kilomètre à la ronde, à mis la proie en garde.

Les épaules roulent, les hanches suivent, terminant le mouvement d'un léger retard balancé par sa queue tigrée, les quelques rayures discrètes ondulent sur son corps, presqu'aussi hypnotiques que celles d'un serpent, envoûtantes de par les déhanchés félins de la créature qui captivent le regard, sa chevelure hirsute est longue et retombe en partie sur le sol, suivant les roulements de ses épaules, cette musculature sauvage, puissante, mêlant avec une noblesse farouche les longueurs athlétiques aux rondeurs parfois plus compactes, cette souplesse féline et cette longue crinière sèment le doute...

...Est ce un tigre, où bien un lion ?

Ni l'un, ni l'autre, cependant nous serions tout de même confronté, de façon légitime à cette question si nous l'observions marcher sur ses quatres membres dans les hautes herbes, comme en ce moment.

Quand les herbes se séparent, lorsqu'il arrive près de la rivière en face de son repaire et qu'il se dévoile à l'oeil, on se rend finalement compte à quel point nous avions tort, si nous étions disons, un haut elfe, où même un sombre, nous n'y verrions probablement que la plus impure des abominations ayant à peine le droit de respirer le même air que vous... Probablement même une créature qu'il vous serait gré d'abattre pour que personne n'ait vent qu'un jour, un woran se soit jamais accouplé avec une noble femelle de votre espèce et ait donné naissance à ce que vous considèreriez, si vous en faisiez partie, pour un monstre.

Et pourtant c'est bel et bien arrivé, le résultat est malheureusement bien là, sous nos yeux... Un woran "bâtardisé" avec les traits plus ou moins reconnaissables de la "beauté" bien relative, d'un elfe...

De grandes épaules rondes et larges, des longues jambes puissantes, une taille "féline" assez étroite pour que son tronc forme un grand "V", lorsque vous êtes un elfe et ne jurez que par la grâce d'un beau corps svelte presque dépourvu de musculature, on peut facilement dire que Khaléo déroges à tous les "canons" conventionnels de beauté de l'espèce -elfique, néanmoins-, certes il était grand, et possédait des parties d'anatomies élancées, mais par exemple a partir de sa taille fine et de son tronc en "v" ses bras ses épaules massives et son dos n'avaient rien à envier à la masse musculaire d'un énorme orc fracasseur de roche, au bout de ses bras épais étaient accrochées là aussi de grandes mains dont les phalanges musculeuses donnant des doigts longs et épais promettaient des claques à vous irriter la peau comme si vous vous êtiez raclé la tronche sur du papier de verre, pour autant qu'il ne sorte pas ses griffes sans quoi ce serait une toute autre histoire.

Bref... Une créature qui, dans l'ensemble avait des proportions qu'on pourrait qualifier d' "uniques" et qui, lorsqu'il était habillé - lorsqu'il l'était autrefois - ne choquaient pas vraiment l'oeil, enfin, moins que ces nombreuses cicatrices qu'il arborait partout sur son corps, témoignant de son comportement territorial et bagarreur avec les autres prédateurs contestant parfois les limites de son territoire.

D'ailleurs la dernière panthère ayant essayé à encore un sacré noeud dans sa queue, un beau piercing dans la truffe et un morceau d'oreille qui doit encore flotter quelque part entre la rivière et son lit se jetant dans la mer, où une mouette doit probablement l'avoir béquetée et emportée sur une île déserte à l'heure où nous en parlons.

Aujourd'hui, il arbore encore ce chouette collier autour de son cou, principalement orné avec quelques dents de malheureux orcs ayant fait l'erreur de s'aventurer sur son territoire, en général un bon pain ou coup de boule dans les gencives, un genoux dans les valseuses et l'affaire est réglée !

Eh bien oui, désolé il n'a pas non plus hérité des bonnes manières de ses pères elfiques, et de toute façon, il a oublié depuis longtemps s'il en a jamais eu dans sa vie, - des bonnes manières - puisqu'Amnésique après un choc au point d'en être retourné à l'état purement sauvage.

Mais aujourd'hui, c'est une époque de l'année un peu particulière, où il lui faut s'aventurer au delà des limites de son territoire pour trouver de la nourriture, il n'apprécie pas, des intrus se faufilant dans les ombres de la forêt font fuir de leur habitat les autres animaux en érigeant d'immondes temples faisant parfois de l'ombre aux arbres les plus anciens.

Aujourd'hui Khaléo souhaite protéger son territoire contre ces "intrus" et pour celà, rien de tel que quelques bons lancés de pierres sur les statues représentant leur déesse Valshebarath, pour les briser afin de leur faire comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenus ici, l'humoran se tapis dans les hautes herbes autour du chantier, et de temps en temps, depuis les fourrés, un projectile atteint sa cible, tantôt une effigie, tantôt des décorations fragiles sur une colonne porteuse, les elfes sombres pensaient à une contagion de maladresse au sein de leur maçons mais, les dégats se répétant à une fréquence trop régulière commencent très probablement à leur laisser comprendre qu'un saboteur rôde caché, autour d'eux...

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Mer 23 Fév 2011 18:40 
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...La situation n'allait pas tarder à évoluer, assaillis par une espèce de "lion-tarzan" terroristo-sauvage pro-écolo tout droit sorti d'un mauvais casting de green peace incapable de s'exprimer autrement que par des grognements, feulements, accompagnés de jets dangereux de gros rochers, et dans le pire des cas, un rugissement tonitruant à vous glacer le sang et vous pétrifier sur place, pour l'inconfort des oreilles de ces envahisseurs, dégradant progressivement leurs conditions de travail, il n'en fallut pas beaucoup plus pour qu'une réponse armée lui donne bientôt la réplique.

Malgré le fait qu'il n'ait plus toute sa tête, Khaléo restait agile comme un foutu singe, et lorsqu'il aperçut une arbalète et autres arcs levés dans sa direction, le souvenir bien encré dans sa mémoire de la dangerosité mortelle de ce type d'arme lui sauta au visage et au cerveau en allumant tous les signaux de détresse que sa propre survie lui imposait, suivie d'une montée d'adrénaline qui lui hérissa la majeure partie de son duvet lorsque le premier carreau se ficha dans un arbre, juste après avoir soulevé et tranché même, quelques unes de ses mèches de cheveux trainant dans le passage.

Comme un singe nous disions donc... l'étrange créature Grimpait sur la face est du temple en construction en cherchant à se prémunir de rester bêtement dans le champ de vision, et dans la ligne de mire des sombres en colère, les mouvements du corps de la créature ne semblaient pas suivre de "logique" bien établie, ni d'organisation spécifique entre ses membres, cela ressemblait plus à de la grande panique furieuse et instinctive que quoi que ce soit d'intelligemment élaboré, mais formidablement adaptative selon la surface rencontrée, l'on aurait presque dit qu'au lieu de courir il glissait littéralement sur le sol et les rochers entre deux sauts et quelques zigzagues pour esquiver des flèches.

Impulsif, imprévisible... Difficile, voir, impossible de l'aligner correctement, les elfes d'armes n'abandonnèrent tout de même pas si facilement la partie et décidèrent que face à leur "problème" actuel, il serait plus utile de se séparer en quatre groupes autour de la structure du temple afin de coincer notre ami et lui couper toute retraite.

Bonne idée... Enfin, jusqu'a ce que notre étrange métis possédant tout de même une partie des instincs du grand prédateur dont un fragment de sa propre "nature" était issue, tente de profiter de la situation, scindés en petits groupes de trois sentinelles sur chaque cotés ils lui semblaient être passés du stade de la menace potentiellement mortelle à l'état de proie isolées...

...C'était très certainement une belle connerie et une belle grosse erreur de sa part... Mais n'oublions pas que dans son état régressif notre "ami" n'a plus réellement toutes ses facultés mentales, et agit plus comme un animal qu'un être doué d'intellect, donc il est parfaitement normal qu'en ce moment il confonde un Elfe sombre avec un steak sur pattes, surtout quand son estomac le rappelle à sa faim.

Donc, il se jette de cet arbre dans lequel il venait de grimper, qui fit office de bonne planque pour le temps que ça a duré, sur le premier bout de viande qui passe, un bras tenant une arbalète en l'occurence... Comment ça, dégoutant ?! Bah merde quoi... Après tout, avec du recul ça ne semble qu'être le juste retour des choses non ? Ils font fuir sa nourriture, construisent des grands édifices en pierre et empiètent sur le territoire de bêtes sauvages, en plus de polluer l'air avec leurs grands feux de joies et banquets où ils volent là encore ses proies au nom de leur déesse ? Eh bien ils la remplacent en donnant de leur personne, un point c'est tout, y a pas à chercher !

Seulement, heh... L'avantage qu'ont ce genre d'individus sur la nature, c'est bien d'être plus nombreux et mieux armés contre elle, et hop, un sacré coup de mâchoire quand même, une magnifique pression aussi, sabs oarler de ses dents tranchantes... je vous laisse deviner sans entrer dans des détails sordides, qu'un type ne pourra plus tourner la manivelle de son arbalestrie pour recharger, et accessoirement, devra également changer de main pour jouer de la flute avec "popol" ce soir.

Trèves de plaisanterie... Khaléo n'avait pas le temps de boulotter son morceau qui pendouillait gaiement au coin de ses dents, sans compter que le cri de douleur de sa première "victime" attirerait d'autres individus, une fois retombé à terre il se rua dans les genoux de la seconde sentinelle, tête baissée pour que ses épaules percutent les articulations de ce dernier, et ne le fauche littéralement, beau plaqué-volé qui envoya valdinguer celui là au bas des marches du temple, mais entretemps...

...Ben le troisième avait eu tout l'temps, justement, de sortir sa lame pour lacérer le dos d'un méchant coup de taille qui laissera probablement une "énième" cicatrice sur le corps du sauvage, le rugissement de douleur qui s'en suivit finit, bien évidemment vous le devinerez, de prévenir les trois autres groupes qui se rapprochaient désormais dangereusement de chaque coté du temple dans sa direction, il resta prostré quelques secondes en regardant derrière et puis, devant lui, ses mèches tressées ballotant devant ses yeux paniqués, c'est un carreau qui vint se ficher dans sa cuisse droite qui lui permit de se casser la figure au bas des constructions inachevées du temple, heureusement ce n'était pas très haut, et, conséquemment d'éviter aussi un second coup de lame dans le dos.

Après ça, il faudrait être sincèrement secoué de la caboche s'il n'avait pas enfin compris que ce n'était pas la peine d'insister, que seul un destin funeste l'attendait s'il continuait de jouer les rebelles de la cambrousse, seul il était, et seul il ne pourrait rien, c'est blessé et affolé qu'il renversa des ouvriers sur son passage afin de fuir, se mordant bien évidemment fortement l'intérieur des joues et parfois, la lèvre inférieure, ou serrant simplement tellement fort les dents qu'il s'en faisait grincer et saigner les gencives pour oublier la douleur du carreau coincé dans sa cuisse droite, qui se rappelait à son bon souvenir chaque fois qu'il posait le pied à terre...

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Sam 26 Fév 2011 13:17 
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...Et cette créature, dont ils n'avaient pas réussi à déterminer l'espèce ni l'origine parvint à leur échapper, pas sans qu'un archer particulièrement habile ne lui plantes une nouvelle flèche dans l'arrière de l'épaule gauche, malgré ses blessures la créature arrivait encore à clopiner rapidement sur quelques kilomètres, semant ses poursuivants grâce à une connaissance parfaite de son territoire, un temps caché dans une crevasse surmontée d'épaisses racines, tantôt dans un buisson de ronces si denses qu'on ne le voyait pas au travers, et encore là, caché dans ce vieux chêne creux, rongé de l'intérieur par les mites, restant en planque, il faut le dire, avec beaucoup de patience, s'assurant qu'à chaque fois ses pisteurs avaient bel et bien abandonné et perdu sa trace.

Et il n'en menait pas large avec la douleur de sa flèche dans la cuisse et l'autre fichée dans son épaule, par chance il n'y avait pas d'artère endommagée, et au pire il avait pourvu aux saignements en y collant grossièrement des feuilles pré mâchées autour de ses blessures, une précaution somme toute inutile, car c'étaient là les restes de gestes qui furent autrefois bien plus élaboré et efficace, quand son esprit n'eut pas encore régressé a un stade aussi primaire, sauvage...

La nuit tomba... Il était resté caché pratiquement toute la journée, il avait faim mais surtout terriblement soif, quand bien même, il préféra attendre le lendemain matin pour sortir de ce tronc, passant une nuit très désagréable parmis des insectes en tout genre, qui, lui grimpaient dessus et l'obligeaient parfois à se réveiller, pris de l'une ou l'autre démangeaison, ainsi sa nuit fut aussi difficile et entrecoupée de demie heures, ou quart d'heures de sommeil le fatiguant plus qu'autre chose.

A l'aube, les premières lueurs du soleil pénétrant par un trou dans l'écorce réchauffèrent son oreille droite, qui, remua quelques fois avant de se dresser, il était toujours en train de "ronfleronronner" et si le soleil n'eut pas raison de sommeil, c'est sans doute ce serpent, là, qui s'insinua doucement entre ses jambes avant de glisser sur sa cuisse et d'y faire un premier tour, qui, l'extirpa violemment de son sommeil !

Se cognant la cafetière contre la surface de l'arbre, il feula d'effroi en voyant la petite bête continuer son ascension, finalement c'est en sautant sur place que le petit serpent se décrocha et finit par être dégagé comme un foutu ballon en cuir d'un coup de pied bien placé.

Khaléo ne se sentait pas très bien... La perte de sang de la veille... Les flèches toujours plantée dans le corps, autour desquelles les saignements c'étaient arrêtés depuis plusieurs heures, des "croutes" avaient refermé les plaies autour du bois des projectiles, une légère déshydratation ayant fait sécher le rebord de ses lèvres qu'il palpa du bout de ses doigts, de l'eau... Haan... Qu'est ce qu'il avait soif... la rivière était près de sa tanière et il en était malheureusement encore assez loin, il testa l'appui sur sa jambe blessée, ah, pas de chance, muscles endoloris, courbaturés et étrangement rigides ce matin, il avait fait froid toute la nuit dans c'te connerie de tronc, par chance il possédait une solide constitution il ne pourrait sûrement plus courir pour quelques temps mais marcher il le pouvait encore.

Le "fauve" quitta donc enfin son trou, pour marcher les quatre prochaines heures en direction de sa tanière, le crâne tambourinant, et l'équilibre de ses jambes pas toujours compatible avec celui de ses hanches ni d'accord avec l'inclinaison de ses épaules ou de sa tête, ce qui donnait souvent lieu à une récolte improbable d'eau de rosée dans le creux de ses mains pour essayer d'avaler quelques malheureuses gouttes de pluie.

Et son estomac grondant pendant la marche lui rappelait ô combien il crevait de faim aussi, quelle foutue misère...

...Il y avait autre chose, aussi... derrière lui, parfois il avait l'impression d'entendre une "deuxième" fois, ses propres pas dans les herbes mortes ou craquer une brindille sur laquelle il n'avait pas marché, il lui arrivait donc de scruter les arbres, l'horizon, derrière lui afin de s'assurer qu'il n'était pas encore suivi.

Non... il n'y avait rien... ce ne devait être qu'un début d'hallucinations dues à son manque de sommeil, d'eau, et de sang dans l'organisme, sans compter la faim ça devait sûrement jouer sur sa perception des choses à la longue.

Il continua donc sa route, si autrefois son appendice félin, sa queue de tigre ballotait presque "joyeusement" d'un léger retard sur chacun des pas lestes et agiles de sa course, ici, il avait choisi de l'enrouler solidement autour de sa jambe blessée, en concentrant surtout le plus gros de l'effort sur la pliure de son genoux, débordant sur une partie de la cuisse et du mollet, afin de s'en servir comme renfort pour la marche, une sorte d'atelle, il sentait tout de même encore la pointe du carreau d'arbalète lui piquer la chair à chaque fois que son muscle travaillait.

Avec de la terre et de la mousse écrasée sur une partie de son corps, une flèche dépassant du dos, un carreau dans la jambe, de longues mèches de cheveux parfois tressées, parfois collées en "rastas" cachant son visage, grognant de douleur à chaque pas, des saloperies d'insectes nettoyant la plaie qu'avait faite le coup de lame dans son dos, et on avait une version glauque de l'abominable monstre des bois.

Chemin faisant ça recommençait... Les bruits de pas... semblaient se rapprocher et être de plus en plus rapides, deux fois plus rapides que les siens, et ça avait le don de le paniquer puisque dans son état déplorable et l'odeur de chair blessée qu'il dégageait ne lui permettaient pas de se fier à ses sens aiguisés, se sentant poursuivi, il accéléra le pas en serrant les dents et louchant pour ne pas s'évanouir sous la douleur.

Encore... quelques centaines de mètres et il y serait... il pourrait plonger dans l'eau de la rivière et prendre d'énormes gorgées d'eau, se rafraîchir, nettoyer ses plaies, manger quelques morceaux de viande séchées et des fruits rouges, sauvages, qui poussent tout autour de sa tanière, et pourquoi pas une magnifique poilée de champignons cuite sur un feu, oh, bonté divine... Ça le rendait déjà dingue de penser à toutes ces choses, sa tête tournait, l'horizon commençait à vaciller, les rayons de soleil semblaient devenir terriblement aveuglants alors même qu'ils étaient filtrés par l'épaisse couche de feuillages...

...Il sentit son coeur palpiter dans sa poitrine à une allure folle, les bruits de pas se rapprochaient de plus en plus vite, alors qu'il forçait déjà depuis quelques minutes à son maximum, en semi course, essoufflé, épuisé, l'air bien trop chaud de cette journée ensoleillée s'engouffrait dans sa trachée et semblait embraser l'intérieur de ses poumons.

Il ne pouvait plus suivre cette cadence infernale bien longtemps, mais ce ne fut pas la volonté qui manqua, mais bien le corps qui ne répondait plus à sa demande, des vertiges, des chutes de tensions, à la limite de la syncope, les yeux se révulsent, les dents se serrent, et c'est un pied qui décide, lorsque visuellement il ne peut plus contrôler sa trajectoire, de croiser la route d'un relief, d'un galet glissant, suivi d'une racine dans le chemin qui bloques son pied dans les derniers efforts d'une course qui allait de toute manière prendre fin.

...Quelle jolie chute, un "soleil" quasi parfait, presque un deuxième ! Ah !... Ah bah non... finalement notre acrobate n'aura fait qu'un salto et la moitié d'un second, finissant la tête la première par terre, par chance, dans la boue, celle du bord de la rivière, il y était donc presque arrivé le bougre !

Presque... Mais les bruits de pas recommencent...

...Et se dirigent maintenant près... bien trop près de son oreille... Il ne voit malheureusement rien, car il aimerait retirer la gadou qui recouvre ses paupières pour y voir clair, il respire si vite, comme un animal apeuré, il à l'impression que son coeur va imploser dans sa poitrine, la chose s'arrête, les pas s'arrêtent au niveau de son visage, il... il...

...N'en peut tout simplement plus, au point ou l'air qu'il respires si rapidement ne semble pas encore être suffisant, sa tête tournes... si fort... si vite... ses yeux roulent rapidement sous ses paupières tandis que les griffes de ses doigts pétrissent la terre nerveusement, il ressent un dernier frisson désagréable lui parcourir l'échine avant de sombrer, de perdre conscience...

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