Une toute petite créature, pas plus haute que quarante malheureux centimètres, et les bras levés qui plus est ! S'était assise, fatiguée la veille, au pied de ce vieux et majestueux chêne, la protégeant mieux que n'importe quel autre arbre de cette forêt, elle rouspétait encore en se frottant la joue, s'étant disputée un gland avec un écureuil qui lui avait fait comprendre de la manière douloureuse qu'il le garderait.

Quelques griffures sur sa joue témoignaient de la rixe qui avait eu lieu, elle s'était donc affalée contre une racine, détachant son petit sac à dos en feuilles cousues, sac à dos dont elle sortit tout un tas de choses, dont un dé à coudre, une petite épée en bois, un couvercle de bocal en guise de bouclier, un gant de toilette enroulé qui lui servait de sac de couchage, et puis... et puis... elle souleva son chapeau pointu, oui oui oui, elle le renversa à terre, il y avait plein de champignons dedans !

Elle eut de magnifiques yeux brillants en rassemblant ceux ci dans ses bras, gourmande comme elle était ! Il lui restait encore du lait, et des biscuits ! Un peu rassis, mais dans le lait ça serait vite tout ramouli ! Parce qu'il lui arrivait de se rendre dans ces cités toutes moches pleines de "grands !" Ah, oui, ceux là, qu'est ce qu'ils étaient grand mais tellement idiots ! Oui oui ouie ! Idiots mais dangereux hein !

Car il faut la voir, tous les jours, zigzaguer en trottinant à vive allure entre leurs jambes, et attendre en face de la taverne que l'un d'entre eux veuille bien se donner la peine d'ouvrir la porte pour entrer ! Ah nan ! Les grands sont tous méchants à ses yeux ! D'ailleurs rien que pour s'amuser elle leur lace les chaussures quand ils sont accoudés au bar, où bien se cache dans un coin pour leur lancer des chataîgnes avec son petit lancie pierre ! Si si !

Elle adore embêter les grands ! Et elle babille... mais qu'est ce qu'elle peut babiller pour tout et surtout ne rien dire ! Elle possèdes une voix irritante qui plus est lorsqu'elle se met à crier, une voix stridente qui grince dans vos pavillons, elle en use et abuse quand elle se sent en danger.



Nous parlons donc de Malia, une petite Lutine sylvestre possédant de longs cheveux noirs et lisses, de jolis yeux bleus clairs et comme toute lutine qui se respecte une peau brunie couleur miel, et de longues oreilles pointues.

" -Hé... Elles sont pas longues mes n’oreilles, elles sont mignonnes comme tout !"

Bon, Si tu veux...

Avec une mignonne petite bouille et un caractère impossible...

"- Rooooooh t’es pas drôle comme narrateur !"

Tu vas me laisser finir oui ?

Enfin, comme tout Lutin qui se doit de l'être, Malia est très farceuse, elle passe le plus clair de son temps à jouer des tours aux personnes qu’elle croise.

"- Ah oui ça c’est bien vrai ! Tu te souviens ? Quand j’ai remplacé le sel par du sucre et inversement chez le paysan bougon d’à coté… les têtes qu’ils ont fait au diner ! Hi hi hi hi hi… "

Eerrrm... Voilà donc un parfait exemple des "talents" cachés de cette petite chose, vous l’aurez compris Malia a un sens de l’humour bien à elle, qui peut se révéler très vite fatigant pour ses pauvres victimes.

"- t’as pas fini de me critiquer… tu pourrais au moins dire des choses gentilles sur moi… pourquoi tu m’as créé sinon, vilain ! "

CHUT ! Vous l’aurez constaté elle est aussi bavarde qu'une pie, susceptible, énervante…

"- Mais c’est pas vrai tout ça… j’suis gentille mie ! J’aide les gens ! "

Bon oui c’est vrai. Malia n’a pas un mauvais fond loin de là. Dévouée, elle est toujours prête à rendre de menus services... Mais pas en toute gratuité... Contre un gâteau et un verre de lait quand même. Elle refuse toute autre aide que ce soit de l’or ou des habits, préférant à tout autre bout de tissu ses vieilles guenilles.

"- Tut tut tut ! Là ! je t'arrêtes ! Ch'est pas des guenilles ch’est confortable. Puis il est de tradition pour une lutine de porter ce genre de vêtement. "

Ça va, on a bien compris que tu avais ton mot à dire sur tout ! Donc... Pendant quelques années elle a été attachée à une maison de paysans dans laquelle elle rendait de petits services, autant qu’elle leur faisait des blagues idiotes bien sûr, raison pour laquelle elle fut probablement mise à la porte...

"- T'es un menteur ! Oh pourée le vilain menteur !! Même pas vrai !!"

Je rectifies donc pour "madame" : il y a quelques semaines les habitants de cette maison ont quitté la région et Malia s’est retrouvée un peu inoccupée. C’est alors qu’elle eut l’idée incongrue…

"- Nan, idée géniale… "

...Donc... ...Elle eut l’idée d’aller voir ce qui se passait dans cette ville qu’on voit au loin là bas. Voilà comment elle se dirigea vers Eniod pleine de curiosité et réjouie à l’idée du nombre de farces que l’on doit pouvoir faire dans un si grand endroit.

"- Ah oui… t’imagines le nombre de gens à piéger là bas… je sens que je vais bien rigoler ! "

Enfin toute cette histoire pour vous prévenir si vous la croisez… on a un peu de mal à se débarrasser de cette adorable et néanmoins énervante petite lutine... Bon, où en étions nous déjà...

Ah oui ! Malia se faisait une joie d'engloutir le fruit de sa cueillette journalière, comptant les uns après les autres ses champignons sur ses doigts, une fois repue, et son petit dé à coudre de lait avalé, un rot bien sonore annonçant la fin du repas retentit dans l'écorce du chêne... En un écho répété qui lui laissa penser qu'il était bel et bien creux !

Cette petite curieuse s'empressa de se dresser sur ses gambettes, replaçant son chapeau de feuilles sur sa tête prestement, puis avança d'un pas déterminé vers une crevasse assez large pour qu'elle s'y infiltre...

Sa surprise fut grande ! Tant et bien que ses oreilles se relevèrent si rapidement que son chapeau sursauta sur sa tignasse avant d'y atterrir à nouveau.

"-IIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiih !!! Saperlipopette ! "

Le cri ne réveilla pas la "bête" enfin, ce qui lui semblait être un animal au premier regard, comme ça, blotti et tapis dans l'ombre, elle s'approcha, plaquant ses mimines sur sa bouche pour ne plus crier, quand elle s'approcha du visage de Khaléo elle se remit enfin à respirer.

"-Tu m'as fait peur tu sais, t'es juste un... t'es juste un..."

Elle s'approcha d'avantage, avec l'audace d'une curiosité plus forte que toute raison.

"-Ch'est quoi cha ?"

Ses mains se tendirent vers l'oreille la plus proche de sa portée, une oreille duveteuse ressemblant quelque peu à celle d'un tigre.

"-Mais chest des n'oreilles de chat chat ? Ai jamais vu chat ! OOooh qu'elles sont toutes douches en pluche ! "

Frottant son visage contre l'oreille qu'elle prenait instantanément pour un coussin, elle grimpa sur l'épaule de la créature pour aller se caler en partie dans sa nuque avec comme couverture son gant de toilette.

"-Tu bouges pas hein ? Parce que moi Je fais dodo maintenant !"

Le lendemain, lorsque Khaléo s'est réveillé en sursaut avant de reprendre son chemin pour la tanière, c'était donc cette petite créature qu'il réveilla de façon brutale en la laissant tomber par terre, c'est elle aussi, qu'il entendit le suivre sans jamais la voir ni l'entendre, et pourtant elle l'avait appelé, s'était égosillée, toute énervée et toute rouge pour qu'il s'arrête en gesticulant des bras dans tous les sens.

"-Où tu vas tig'ou ! Y a plein de champignons ici !! Cours pas comme ça j'ai des petites jambes moi ! Puis y a des n'animaux d'angereux par là ! Arrêtes toiiiiiii ! IIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiihhh !!!"

La course poursuite s'était poursuivie jusqu'a ce que "tig'ou" tombes enfin par terre, Malia eut presque mal pour lui et ferma un oeil quand il chuta au sol, après quoi elle se précipita dans sa direction pour voir comment il se portait.

"- Je t'avais dit de t'arrêter... T'as fait un gros boum sur la tête... Ah mais tu sais ça m'est déjà arrivée à moi aussi, c'était quand je m'étais baladée avec mon copain Pooki et qu'on a joué à cache cache ! On s'est fait attaquer par un gros gros grooooos dragon !! ouie ouie ouie... enfin... tu le diras pas à pooki qui m'a dit que c'était un dragon alors qu'en fait c'était un lézard, promis ? Sinon il va m'en vouloir ! Enfin voilà moi j'étais tombée par terre sur la tête, là, un peu... un peu comme toi... et..."

Malia continua comme ça à parler, parler, babiller sur tout et rien de longues minutes avant de réaliser l'importance de la situation quand Tig'ou ne rouvrait pas les yeux et, qu'elle remarqua enfin qu'il ne l'écoutait pas, outrage ultime à ses longs monologues !

"- Oh Non ! Tig'ou est blessé ! Tig'ou m'entends pas !"

Elle sautilla sur place en frappant sur les joues de Khaléo, regardant ensuite autour d'elle, un peu paniquée la pauvre, elle réalisa enfin l'état déplorable dans lequel se trouvait le "grand" chat.

Il y a des endroits dans les limbes de votre conscience où vient se loger votre esprit, des endroits comme celui ci où "il" se trouve actuellement, protégé, coupé du monde extérieur comme par d'énormes cuves océaniques d'eau filtrant toute... information provenant de l'extérieur aussi bien que, rien n'y pénètre pour perturber cet état de non-conscience... Ces limbes n'étaient pas des plus belles à voir... A dire vrai, l'anti chambre de sa conscience ressemblait à un véritable cauchemar, l'entrée d'une forêt sombre dont les arbres défrechis et noir suie vous accueille à épaisses branches de rosier épineuses comme des bras offrant une chaleureuse et griffue étreinte sur votre corps avançant dans ce "décor", il brise les branches, écarte les épines qui sillonnent le fin duvet à la surface de son corps, mais bientôt...

...Le pied s'arrête, le regard guette... et...

...Il plonge...

...Il tombe.

Il tombe sur le sol, sur... une route, quelque chose craque, croque, croustille ? C'est... étrange... Les feuilles n'en sont plus... Elles sont progressivement remplacées par de petits cerceuils de la même taille qu'une feuille d'arbre, tombant depuis les plus hautes branches avec la légèreté d'une plume avant de s'écraser au sol et libérer un son sinistre... Le sol qui croustille ? Me... demanderez vous... Le contenu de ces cercueils sous votre pied, qui craque et qui fêle, une route d'os de carcasses empilées depuis trop longtemps pour raisonnablement le compter, une forêt lugubre faite d'arbre aux visages cramoisis et contrit, figés de leurs traits, de leur expression dans leur écorce par la dernière douleur d'une mort atroce !

Tantôt infernal, tantôt déprimant, il n'y a pas de place dans cet endroit pour les enfants, les branches des arbres finissent par dessiner des phalanges, poussant vers nous se tordant sur leurs racines, ouvrant plus grand leurs bouches et orbites noires comme s'ils cherchaient à nous saisir, nous empêcher d'avancer.

Des cerceuils disposés sur le sol, des mains squeletiques tentent de nous saisir la cheville, trop faibles, trop fragiles, ils cassent comme des brindilles, Le cauchemar est en route, même si le rêve lui, tente encore de nous empêcher d'avancer.

Au loin, si loin derrière tout cela, une grotte... Ah oui... Une tanière... Pas la sienne cependant... Car la roche est rouge sang et la chair de ces corps, de ces paquets d'os au sol se trouve cristallisée sur la roche, pour former de bien étranges minéraux, des parois derrière lesquelles on entend le sang et les coeurs qui battent à l'unisson, on ne fait pas que les entendre, d'étranges lueurs illuminent de l'intérieur les parois de roche sanglante, éclairant d'un rouge infernal, cette galerie qui à tout autant pour plaire qu'un passage étroit dans la plus sinistre des catacombes... Mais à ce stade, nous pourrions parler d'antichambre de l'enfer...

Et au plafond elles sont là, elles pendent et tintent de leurs métaux, les chaines noires de la déréliction, formant des rideaux glissant sur nos épaules quand nous les traversons, vous invitant à laisser toute croyance, tout espoir à l'entrée de la tanière d'une bête sans nom.

Tanière de cette charogne infernale, la catin régalienne qui vit donc dans les galeries labyrinthiques de la conscience de Khaléo, la bête... Elle y à ici son domaine, jalouse, vicieuse, colérique, rageuse, protect... ...rice ? Oh... oui... Plus qu'on ne pourrait le penser... Elle se garde bien de ne pas laisser ses pattes puissantes et la grippe de ses énormes griffes, glisser sur des souvenirs enfouis, sur des souvenirs... abandonnés, où à moitié dévoilés... Qui seraient bien plus traumatisant que ce simple cauchemar présent... Khaléo connait très bien ce lieu, à vrai dire il y est déjà venu souvent, il réclame parfois, implore la bête de lui laisser jeter un coup d'oeil sur le souvenir de visages d'êtres chers, d'êtres disparus, sa conscience se trouve parmis ces souvenirs, une chance de redevenir, peut être, l'être civilisé qu'il était autrefois.

Qu'elle lui refuse ! Bien évidemment qu'elle lui refuse ! Et, elle n'en a sûrement que trop bien raison, la dernière fois que la bête lui à cédé, il a bien faillit se faire tuer, il en était tant retourné qu'au stade de quasi animal il avait régressé, vivant comme un sauvage dans sa "forêt" pour plusieurs années, où dizaines d'années, frôlant la mort plusieurs fois par stupidité mentale de cet état d'incivilité, et ce n'est pas dans son intérêt... car si elle survit, c'est bien grâce à lui, à sa lucidité, à son... humanité, qu'elle ne possède pas, l'imbécile... Il y a des choses qui se doivent de rester cachées, dans l'ombre pour que l'âme puisse guérir et l'esprit oublier, dans la tanière de ses plus horribles songes et de ses cauchemars, elle se fait donc juge et gardienne de ce qui doit lui être révélé où non, reine de ses espoirs.

Parce que les siècles qui passent laissent leur lot de souffrance, et elle s'en charge... s'en surcharge même, elles nourrissent petit à petit sa colère, sa frustration, pour que jusqu'à la prochaine pleine lune, elle obtienne satisfaction dans un rugissement déchirant la nuit et la chair.

Enfin, si son "maître" la laisse faire... Maudit soit l'intellect humain à ses yeux pour chercher, fouiller et... finalement trouver des méthodes pour déjouer ses pulsions, deux fioles, l'une d'Aconit, l'autre... De Belladone, fortement diluée car... c'est dangereux, mortel même... Le dosage est très précis, lorsqu'il est raté la bête se mélange a son psyché pour l'influencer, tel un certain Dr Jekyll et Mr Hyde, non il n'est pas fou, rassurez vous, ce n'est qu'une réaction défensive... On pourrait dire qu'à son niveau, elle soit justifiée, normale... banale.

Alors oui, son esprit le trompe, et quand ses yeux parfois se posent sur la mère lune, il hurle, il n'est pourtant pas tigranthrope, mais la "bête" qu'il s'est créee, lui laisse croire que c'est le seul moyen de se libérer de ses chaines.

Mais pour en revenir à notre cauchemar, Khaléo restait à nouveau debout, ayant l'apparence d'un jeune garçon, trop faible et trop fragile encore, face à la bête grognante et menaçante, trépignant et pétrissant de ses griffes les souvenirs que les yeux de ce woran métissé ont l'air de tant convoiter.

Il n'était pas encore assez grand, pas considéré comme assez fort par la bête, dans ce monde, pour laisser échapper un seul souvenir de son passé, il était déjà dans un triste état, la bête le regardait et secouait sa tête tristement, et s'il essayait d'avancer, les chaines et les crochets disposés aux murs s'enroulaient autour de ses membres, se plantaient dans la chair et le suspendaient dans les airs, où il continuait encore de fixer, de tendre les bras vers les ombres de sa mémoire rampantes sous les pattes de cette gardienne infernale.

Nous revenions donc doucement à la réalité, le cauchemar est ébranlé, la caverne se fissure, les maillons des chaînes qui le retiennent se désolidarisent les unes des autres en tombant dans le vide, la bête élargit un immonde sourire carnassier tout en tombant dans les ténèbres, tout se désagrèges et part en miettes, mais dans cette obscurité une petite voix s'élève, lointaine, semblant percer un trou de lumière par lequel s'échapper et enfin, s'éveiller.

"-Tig'ou !"

"-Tig'ou ?"

"- TIG'OU !?"

"-TIGRRRROUUUUU !!!!"

"- IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiihh !!! Réveilles toi !!"

Des giflettes, des mini mandales, tiers de claques, et en prime quelques tirages de cheveux, par les tresses ou ses "rastas" pour lui dégager le visage de cette boue ! Elle y parvint et en fut toute contente, il respirait mieux ! Mais elle n'était pas encore satisfaite, non, pour satisfaire sa curiosité, elle dut appuyer son dos contre la racine, fléchir ses jambes en appuyant ses pieds sur les épaules de tig'ou, et pousser de toutes ses forces, au point d'en devenir complétement rouge !

"-Mazette ! Qu'est ce que tu peux être lourd ! TigrRrrRrrouuuuuuuuuuuuuu !! "

Elle y était arrivée, Khaléo bascula pour se retrouver sur le dos, sacrément contente d'avoir réussi elle lui grimpa dessus, conquérante, et prit une pose victorieuse, pensant que Pooki ne le croirait jamais quand elle lui raconterait qu'elle à vaincu un tigre à elle toute seule ! Il serait tellement jaloux si il pouvait voir ça ! Elle s'assit sur le centre de ses pectoraux là ou ça semblait être le plus comfortable pour elle et sortit ses affaires les unes après les autres, quand celà fut fait elle se saisit de son gant de toilette avec une moue désapprobatrice.

"-C'est mon lit... Il va être tout trempé hein ! Tu te rends compte du sacrifice que je vais faire pour toi j'espère !"

Fronçant les sourcils pour poser le regard sur le visage de la créature, qui semblait encore inconsciente et qui respirait si mal, ses lèvres étaient pelées et toutes sèches, l'air qui sortait était terriblement chaud aussi et son corps également, elle se pinça la lèvre inférieure avec ses petites dents, cassant sa mine joviale pour que de l'anxiété remodèle sensiblement ses traits.

"-De toute façon... Tig'ou à l'air d'en avoir plus besoin que moi..."

Elle sauta par terre et trottina gaiement jusqu'à la rivière, oreilles ballotantes et chapeau rebondissant sur sa tête, afin de gorger son gant de toilette d'eau, le portant comme un gros sac de patate sur le dos, bien sûr, il fuyait de tous les cotés mais elle était assez rapide de ses jambes pour en sauver la majeure partie, grimper sur lui et tordre celui ci au dessus de ses lèvres entrouvertes.

"-Là... C'est bien... Faut boire ! Attention... pas trop vite !"

Elle répèta l'opération, effectuant moultes allées venues entre le corps de l'hybride et la rivière, puis fouilla à nouveau dans son bric à brac pour trouver de la ficelle, beaucoup de ficelle ! Oh ouie ouie ouie ! Parce qu'il fallait tout de même se méfier hein ! C'était un grand après tout ! Elle se doutait qu'à ses magnifiques mais néanmoins dangereuses dents pointues il pourrait la croquer d'un coup s'il le voulait ! Alors oui... Alors oui ! Elle le ligota !

Tel gulliver, il se retrouva ligoté de tous ses membres au sol, ficelles raccordées à des racines ou branches fichées dans le sol, Elle s'asseya ensuite à califourchon sur son menton, jambes pendantes de chaque coté, et se pencha pour frotter son visage avec le gant de toilette humide.

"-Eh ben voilà ! Ca y est ! J'ai fait une tâche toute propre là, là... et là en te donnant à boire il faut tout nettoyer maintenant ! Quel vilain cochon, t'es tout sale bêêêk !"

Plus elle découvrait les traits du visage de Khaléo sous la boue et plus le joli sourire de la lutine s'élargissait, et plus elle accélérait également le mouvement, allant rincer et tordre son gant de toilette pour continuer l'ouvrage, une fois son visage complétement propre, elle s'arrêta pour l'observer, amusée par les fines lèvres et le bout du nez rose qui apparaissaient discrètement à la surface de son duvet blanc, puis inquiètée par les cicatrices, parfois fines, parfois plus marquées qui parcouraient les coins de son visage, cicatrices assez anciennes pour paraître "estompées", comme gommées par le temps, ne le défigurant pas complétement mais, laissant tout de même Malia sur ses gardes.

"-Ah ben voilà ! Tu vois, on va enfin finir par faire quelque chose de toi ! T'es un vilain matou ? Tu te bagarres souvent toi, pas vrai ?"

Malia retira son chapeau qu'elle posa avec précaution à coté d'elle, passant son avant bras sur son front tout en gonflant ses joues avant de souffler.

"-Pffff, y a encore beaucoup à nettoyer hein ! Si t'étais plus petit ça serait pas un problème mais là t'es... t'es... Bah t'es tout simplement grand quoi hein ! Zut ! Et si tu te réveillais, maintenant ?"

Elle le fixa dans l'espoir que seules ses paroles allaient suffire pour qu'il ouvre un oeil, mais l'attente fut longue... très... longue, et rapidement exaspèrente pour Malia, qui, n'avait de toute manière aucune forme de patience, de plus que son ventre se mettait à gronder.

"-Ze veux des biscuits ! Ze veux du lait ! Ze veux voir tes n'yeux s'ouvrir ! J'ai faim monsieur tigrou, et tu dois avoir très faim aussi, et puis j'ai jamais retiré de flèches à un grand comme toi moi, peut être à des petits animaux blessés aux pattes mais jamais à un tig'ou !"

accoudée sur le bord du menton de Khaléo, reposant son petit visage dans ses mains jointes, elle continuait de le fixer, dans l'espoir bien mince d'une réponse, Rhââ ! Qu'elle détestait avoir l'impression qu'on ne l'écoutait pas, même si elle aimait beaucoup combler le vide en s'écoutant parler, là, c'en était trop !

"-Tig'ou !"

Elle pinça ses narines, espérant quand même que ce moyen radical parviendrait à le réveiller.

"-Tig'ou ?"

"-Tig'ou ?!"

"-TIGRRRROUUUUU !!!!"

"- IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiihh !!! Réveilles toi !!"

Cette fois il s'éveille, l'esprit émerges, ses paupières s'entrouvrent doucement, il ne voit que des ombres, une silhouette imprécise qui, balaye l'air avec ses bras devant ses yeux, affaibli il ne risque pas d'effectuer un geste brusque, il ressent une contrainte sur son corps alors qu'il essaye de s'étendre, son regard se pose sur son bras droit, puis le gauche, prenant peu à peu conscience de son manque de liberté, il se met en mouvement, gigotes, et... Malia est tout sourire, pour une fois, elle se tait, elle se contente de l'observer, elle n'a jamais vu des yeux pareils ! Pupilles Toutes éfilées, en amendes, au centre d'iris grises aux reflets argentés, iris bordé d'un cercle fin et noir, cette amende au centre de son regard s'affinne ou s'épaissit en essayant de faire la mise au point sur la silhouette, et le visage de Malia qui sont trop proches de ses yeux pour les distinguer correctement.

Il semble désorienté et encore étourdi, il à fait une vilaine chute sur la tête et ses yeux semblent chercher des points de repères autour de lui, jusqu'a ce qu'il accroche à cette petite voix :

"- Tu t'es fait mal? Si tu veux je peux te soigner, d'accord? Au fait moi je suis Malia, et toi Msieur? "

Parlons en de cette fameuse chute, d'ailleurs, ce cauchemar n'avait pas été qu'une simple coïncidence,... Cette fois... Quelque chose était revenu de ce cauchemar avec lui, quelque chose qui lui permettait enfin de "voir", d'entendre... de comprendre... Mais pas de se souvenir... N'ayant aucune idée de l'endroit où il se trouvait présentement, ni comment il était arrivé jusqu'ici, c'est comme s'il s'éveillait d'un long rêve de plusieurs dizaines d'années, sans pouvoir dire ce qu'il avait fait avant ça, ce serait donc la première fois que nous et Malia entendions sa voix, et elle n'était plus habituée à articuler proprement les mots après tout ce temps passé à grogner, feuler, rouler, rugir...

Sa voix était rauque, feulée sur les "Sss" en rallongeant légèrement le son à la façon d'un Ssserpent, et "ronronnée" brièvement sur les "Rrr" pour en effectuer également une courte mais remarquable extension, le tout donnait à sa voix un grain suave, exotique, qui allait de paire avec son apparence, finalement.

"-Mhhaliah..."

Suivi d'une bonne quinte de toux, première fois qu'il utilise autant de gamme de ses cordes vocales de façon plus ou moins complète, ça dérouilles !

"-Mhaliah?... Je... Je ne Sssais pas... Où... où est ce... qu'on est... PouRrrquoi ai-je... ai-je Sssi mal..."

"-Calmes toi Tig'ou, je vais te libérer et tu vas m'aider à retirer tes flèches, d'accord ? Mais tu me croques pas hein ?! Sinon tu goûteras à mes chataignes et je te mordrai les doigts de pieds !"

Elle déposa ses différentes herbes médicinales dans son dé à coudre et pris le pommeau de sa petite épée en bois pour se mettre à scrabouiller celles-ci pour en faire de la poudre, mélangeant celà à un peu d'eau pour en faire une "pâte" épaisse, attendant que Tigrou la rassure sur ses intentions si elle le libérait, elle lui sortit sa panoplie de grand n'yeux irrésistibles pour l'attendrir.

"-Alors, c'est promis ? Tu me mangeras pas hein ?"

"-J'ai pas... J'ai jamais eu l'intention de te manger... Je ne manges pas... pas les gens... Enfin... je cRrrois... Aah... ce... ce foutu mal de crrrâne..."

"- J'ai justement ce qu'il te faut ! Tu vois, cette plante là, elle permet de lutter contre la fièvre et les maux de crânes, ça fait du bien au sang, plus besoin de saignées avec ça ! Le mieux c'est de la faire infuser dans l'eau. par contre le goût... beurk, beurk, beurk! Hein ! Sans rire c'est vraiment abominable. Oh et cette fleur là, tu la vois dis ? Bah elle est très très utile contre la douleur, je vais m'en servir sur tes blessures. Oh et puis là tu vois elle permet de bien nettoyer les plaies, je suis fière de pouvoir dire que j'ai toujours tout ce qu'il faut sur moi quand on a un bobow ! AAaah, si tu savais le nombre de fois ou Pooki se fait mal en essayant de grimper aux arbres, où de grimper sur un lézard pour s'en servir de monture ! Enfin... C'est pas tout ça mais je commence à avoir très faim moi aussi ! j'ai entendu ton estomac gronder lui aussie, donc on ira chercher à manger après tout ça, je connais les meilleurs coins où poussent de la bonne mousse, les plus délicieux champignons et des racines savoureuses dans la forêt, ah tiens, j'allais justement parler de..."

Durant ce babillage interminable, Khaléo eut tout le temps d'en avoir cinq fois assez, tant et si bien qu'il récupéra assez ses esprits pour se libérer lui même de ses liens, qui, finalement n'étaient pas si serrés ni résistants que celà, sous le regard attentif de Malia qui continuait de raconter sa vie.

"-Et puis c'est comme ça que je t'ai rencontré ! J'ai été poursuivie par un écureuil psychopathe tueur de lutines, avec d'énormes griffes et d'affreuses dents ! Ouie ouie ouie ! Tu l'aurais vu même toi t'aurais eu peur ! J'ai du abandonner le gland que j'avais trouvée avant lui en plus ! Tu m'aideras à me venger de lui dis ? Oh ! Mais j'ai presque failli oublier..."

Une grande main vint se poser sur sa bouche, pour la faire taire, khaléo soupira d'aise, apaisant quelque peu son mal de crâne.

"-Excuses moi... Excuses moi... Je n'ai pas envie de te couper dans ton élan... ni paraître égoïste, Quel... enthousiasme... "p'tite" chose Mais... Est ce qu'on ne devait pas... Je ne sais pas... Quelque chose comme... s'occuper de mes blessures ? Je te serai... infiniment reconnaissant... pour l'amour de mes oreilles, et de mon crâne... Si tu pouvais... Juste pour quelques minutes... S'il te plait... Juste... Juste te taire... Merci, car je ne me sens pas très bien..."

Malia n'appréciait pas du tout qu'il l'appelle "p'tite" chose ! Ah nan hein ! Pas question ! Elle lui rendit un regard noir qui en disait long sur l'appréciation de ce mot, elle décolla sa main de sa bouche et renfonça son chapeau bien fort sur sa tête en essayant de garder sa bouche fermée, rhooo que c'était dur ça, pas parler ! Il est fou lui ! Il va la rendre dingue nan mais ho ! Elle résista... quelques secondes... à l'envie de parler, prenant une graaaaande bouffée d'oxygène comme si elle venait de sortir d'une longue apnée, pour pousser un cri des plus stridents et désagréables qui soit, capable de faire tourner de l'oeil une jeune mandragore sortie du sol :

"-IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiih !!!! J'suis pas une petite espèce de matou mité plein d'pioux ! Je suis Malia ! Et je suis grande pour une Lutine, t'as compris ?! Bon, maintenant on peut s'occuper de cette jambe ! "

Elle retira le carreau fiché dans sa cuisse d'un coup sec et sans avertir sous le coup d'une petite colère qui, s'avèrera finalement très productive, nettoyant à l'eau la blessure car elle n'avait rien d'autre sous la main avant d'appliquer cette mélasse de plantes médicinales dans la plaie, ça piquait, atrocement ! Au point où Khaléo frappa ses poings par terre en cambrant le dos, Mais il fallait positiver, au moins ça voulait dire que c'était efficace !

Dirigé de Mazik

Alors que tu avançais seul entre les arbres, tu peux trouver un chemin de poussière un peu à l'ombre, de quoi ne pas te déranger pendant ta marche. Tu peux décrire le paysage tel que tu l'entends jusqu'à ce que tu rencontres un homme, arrêté sur le coin du sentier. Il regarde fixement un bâtiment blanc entre les arbres comme s'il attendait quelque chose.

Tu peux choisir de lui parler, ou bien continuer ton chemin jusqu'à te rendre aux marais.

- Si tu choisis de te rendre aux marais sans lui parler, je te demanderai d'écrire au minimum 500 mots sur le trajet (; -

Mazik marcha rapidement il regarda la végétation qui était assez dense tout de même. Il sentait le doux parfum des fleurs qui étaient transporté par le vent. Il entendit les pas de gibiers qui devait être assez gros mais l’elfe noir ne s’en inquiéta pas. La douce brise fit frissonné Malik, lui qui n’tais pas habitué à la nature il la trouve bien agréable aujourd’hui mais il savait ce qu’elle pouvait parfois réserver aux voyageurs. Le Shaakt était épuisé malgré la bonne nuit de repos et le bon repas qu’il avait mangé l’elfe noir marchait tout de même d’un pas difficile mais il se devait d’arriver rapidement au marais. Il marcha quelques pas sur le sentier il aperçut l'homme vêtu d'une longue toge brune. Il avait de longs cheveux bruns et arborait fièrement sa barbe. Cet homme devait avoir dans les 30 ans. Son visage avait quelques rares rides. Il était mince et svelte. Son visage était étroit et long, son nez était petit et ses yeux étaient de forme amande et ils étaient de couleurs brunes. Le regard de l'homme semblais paisible il observait la petite construction blanche d'une œil interrogateur. Mazik s'approcha de l'homme il se demandait qui pouvais bien trainer ici à cette heure. Il mit sa main sur son épaule et le salua d'un hochement de tête

-Que faites-vous ici dit-il d'un ton interrogateur?

Il ne souhaitait pas se mettre l'homme à dos seulement il voulait savoir c'étais qui et pour quelle raison était-il ici. Mazik était légèrement inquiet si cet homme était un fou dangereux ou s'il n'aimait pas les elfes noirs? Peu importe il devait le savoir. Il pourrait sûrement l'aidé dans sa quête. Car il avait besoin d’aide extérieur cette quête de pouvait être fais seul. Ces pour ça que malgré ces inquiétudes il avait adressé la parole à l’homme. Il se demandait bien ce que l’homme allais lui répondre. Les habitants n’aimaient pas beaucoup les Shaakts.

Dirigé de Mazik

L'homme, aux premiers abords pendant que tu l'étudiais ne semblait pas faire attention à ta présence, toujours les yeux rivés sur cette maison. Il quitta un instant pour te regarder de haut en bas, et pointa son doigt vers la demeure. Sa voix te provoquera une sensation étrange, exactement le même timbre que le vieux sage qui était à côté de toi lors de ton réveil.

C'est sur ce ton posé et calme qu'il te dit :

« Mon ami, voyez cette maison, elle est habitée par une femme et un elfe blanc. Demandez à ces gens l'autorisation de cueillir cinq poires juteuses qu'on trouve en haut de leur arbre, et je répondrai à une de vos question. »

La perspective de rencontrer un Elfe blanc pour lui demander de manger le fruit de sa terre te parut comme improbable, tu es donc en choix d'accepter ou non la proposition du vieil homme. Si tu refuses, tu peux continuer ta route, si tu acceptes, écrit le ici et diriges toi par la suite au Repos des Âmes.

Mazik pris le temps de réfléchir à la question. On pouvait voir le dilemme qui s’opposait dans sa tête. Il s'avança tranquillement vers l'homme. Le bruit des feuilles mortes qui s'affaissait sous son pied rappelait le crépitement d'un feu. Une douce brise s'éleva et les feuilles mortes s'envolèrent. Mazik apprécia ce spectacle. Le vieillard avait définitivement influencé dans sa façon de voir les choses. Cette vision le calma et son corps se détendit. Il reprit son chemin vers le jeune homme. Il pensa qu’il se devait de l’aidé. Mais il se disait aussi qu’il était louche qu’il n’y aille pas lui-même le jeune homme devait se douté qu’un elfe blanc refuse la demande d’un elfe noir. Mais Mazik n’avait pas été élevé dans le mépris des autres races ils les respectaient comme un humain ou encore un elfe les respecteraient. Même si son instinct de Shaakt s’opposait à cette philosophie, Mazik voulait démontrer au monde qu’il était possible de ne pas ressembler à ses semblables. Lorsqu'il fut suffisamment près de lui, il lui adressa les mots suivants :

-J'accepte votre offre mais je ne vous garantis rien pour moi rencontré un elfe blanc serait l'équivalent d'une rencontre entre vous et un démon. Mais je ferai tout ce qui es en mon pouvoir pour vous procurez cette autorisation.

Sur ce l'elfe s'engouffra dans le long chemin qui menait à la maison. Il leva la tête et il vit quelques oiseaux s'envolés dans le ciel et en même temps le ciel se couvrit par de grands nuage gris et le vent s'éleva. Il put enfin ouvrir les yeux sans ressentir la douleur permanente que les brûlures du soleil lui faisaient ressentir. Cela fut pour lui d’un grand secoure car il pouvait dès maintenant avoir une meilleur vue. Il espéra aussi que l’elfe blanc ne devienne pas agressif car il aurait probablement peu de chance face à celui-ci.

Dirigé de Mazik

Depuis ton chemin, tu peux commencer à voir plus distinctement la façade de la maison blanche, à l'extérieur, un petit jardin divisé en deux parties, un puits où une femme tirait de l'eau pour aller arroser son potager à ciel ouvert. L'ambiance est belle et douce, tu peux t'approcher tant que tu le souhaites, la femme est humaine et tu peux lui parler, ou décider de rentrer dans le bâtiment, rien ne laisse à penser que l'Elfe blanc est dehors où à l'intérieur...

Dirigé de Mazik

Lorsque tu reviens sur le sentier boisé, le vieil étranger n'était plus là. Il n'y avait plus que la nature qui était témoin de ta colère, le silence fugace était trahi par le souffle du vent, les feuilles dansaient ça et là, paisible tandis que toi, colérique dans ce paradis vert vivait comme un intrus. Le soleil commença à sortir de son mur de nuages et éclaira le chemin, si tu le souhaites, tu peux te réfugier à l'ombre d'un bosquet ou longer le chemin en profitant de l'ombre irrégulière des arbres.

- Maintenant, je te laisse décrire le chemin, tu peux avancer et je te demande de mettre un élément qui sorte du lot dans ton texte, ça peut être une charrette abandonnée, un homme, une grange, un cavalier, dis ce que ton personnage voit et je prendrai le relais, tu as carte blanche, surprends moi.-

Dirigé de Mazik

La monture étrange, dépourvue de tout cavalier semblait agitée, si tu fais attention, tu pourra voir qu'elle saigne au niveau des étriers. Apeurée, elle tente de t'échapper et se rue dangereusement vers toi, tu risques de prendre un coup de sabot tant l'animal est effrayé.

Tu vois qu'il porte une sacoche de cuir, tu peux essayer de l'attraper pendant que l'animal ne décide pas encore de trop te brusquer, si tu renonces, tu peux essayer de monter le cheval, ou de le laisser partir avec la sacoche et les biens qu'elle renferme...

Dirigé de Mazik

Ta lame répondit à ta curiosité, elle trancha de façon nette la cordelette de cuir et libéra la sacoche que tu convoitais. Le cheval, sans plus attendre, profita de cette occasion pour se ruer de nouveau et galoper loin de toi.

Si tu désires le suivre, tu peux tenter l'affaire, sinon, tu peux retourner à ton camp pour vérifier le contenu de la sacoche : elle contient une petite fiole renfermant un liquide potable alcoolisé, du lard fumé gros comme la main ouverte enveloppé dans un torchon, deux petits pains de la taille d'un poing et un morceau de fromage sec sur lequel était versé des herbes fraiches.

Lorsque tu retourneras à ton camp de fortune, tu pourra trouver au beau milieu de celui-ci, curieuse, une vieille femme portant de lourds fagots sur le dos. Elle cherchait probablement un endroit pour se reposer. On dit que d'ordinaire, les personnes devenues trop vieilles pour travailler les champs étaient envoyées dans les bois pour chercher du bois mort, ces fagots que les vieilles humaines portaient sur le dos étaient massifs et probablement très lourds. Tu peux décider de la chasser et savourer ton festin tombé du ciel, ou t'enquérir de savoir qui elle est et ce qu'elle cherche. Peut être aura-t-elle une faveur à te demander...

L'elfe noir retomba durement sur le sol. Il sentit tous ses muscles se contracter sur le chemin de terre battu. Mazik se releva pour voir s'il avait été blessé mais tout semblait correct. Aucune cassure seulement quelques équimoses qui apparaitront plus tard. Il tenta de voir où il était précisément dans le bois mais tout étais flou. Il s'était probablement cogné la tête. Le Shaakt attendit quelques minutes sur place, que cette sensation désagréable disparaisse. Lorsque celle-ci ce fut envolé l'elfe noir releva la tête et n'arriva plus à apercevoir le cheval. Il était donc trop tard pour tenter de poursuivre la monture sans cavalier. Il commença donc a essayé de retrouver son camp mais la tâche serait ardu. Il ne s'était donné aucun point de repère avant de partir. Mais lorsqu'il vit la fumée monté dans les airs il fut soulagé. Il retourna donc au camp avec son butin dans les mains. Mais lorsqu'il vit le grand chêne, il se rappela à quel point la nature offrait de belle chose à l'homme. Malgré son appartenance aux elfes noirs, il s'en détachait au niveau idéologique. Il trouvait fascinant que cet arbre aille survécu tant d'années sans même pencher. Un toussotement rauque le sorti de ses pensées. Il s'approcha doucement de son camp de fortune la dague à la main, cependant lorsqu'Il vit la femme qui transportait le fagot de bois il fut soulagé. On pouvait facilement deviner qu’elle avait vu passé beaucoup de printemps. De pars ses ride et ses cernes. L’ainée avait de large épaule ainsi qu’une paire de bras musclé probablement parce qu’elle avait passé sa vie à travailler. Le Shaakt l'invita à s'asseoir à l'autre côté du feu. Il fit l'inventaire de la sacoche qu'il avait trouvé à l'instant et offra un bout de pain ainsi qu'un petit morceau de fromage à la vielle femme.
-J’ai quelques question à vous posez, premièrement que faites vous dans ses bois et deuxièmement est-ce que je pourrais vous aidez ces paquets ont l’air fichtrement lourd.
Le Shaakt dit ces mots sur un ton doux et amical. Il ne pouvait s’empêcher de ressentir de la pitié pour cette femme qui avait passé sa vie à travailler dans les champs. Mais il espèra de tout son cœur ne pas se faire rejeter encore une fois à cause de son appartenance au Peuple des elfes noirs.

Dirigé de Mazik

La vieille femme daigna poser son lourd fardeau et s'assoir, hésitante à côté de toi tout en acceptant ton obole. Tu la vois hésitante, presque méfiante, elle attendra que tu manges avant elle pour s'assurer que rien n'est empoisonné.

Presque rassurée de te voir amical, elle se mit plus à l'aise et te répondit :

« Ici, les bois sont généreux, et je peux ramener assez de fagots pour gagner de quoi vivre. Mais je suis vieille, et nous sommes nombreux à en récupérer. Il faut donc aller loin dans les bois pour en trouver. Mon vieux dos subit les meurtrissures du temps jour après jour. Je suis devenue trop vieille mais j'accepte avec plaisir votre aide.»

La dame à l'âge ô combien respectable avait les joues creusées par la maigreur, trop d'effort pour si peu de récompense, elle vivait soumise au travail, les doigts devenus raides et durs, trop habitués aux durs travaux.

Tu peux décider d'en apprendre plus sur elle ou non tout en portant les fagots jusqu'à sa demeure. Le trajet se fera en deux postes le temps que tu arrives chez elle, ralenti par le poids de la lourde charge sur ton dos.