La jeune femme se lève et se dirige vers la sortie de la taverne, alors que son compagnon s'en vas payer l'addition rapidement. Ils font comme si tu n'étais pas là, mais n'essaient pas non plus de te distance. Il s'enfonce dans les ruelles sombres la ville, sans dire un mot, sans hésiter, côte à côte.

Ils marchent ainsi pendant près de 20 minutes, 20 minutes pleines d'un silence inquiétant. Il n'y a vraiment plus aucun bruit, à peine entends-tu le bruit de tes pas. Mais cela ne semble pas les déranger, et ils continus à marcher.

Finalement ils finirent par s'arrêter à une intersection. Le jeune homme se retourne vers toi et te questionne du regard, toujours silencieux.

""" S'offre à toi deux chemins :

• Le premier quitte la ruelle sur laquelle vous étiez et s'enfonce le long du mur d'une maison pour déboucher dans une petite cours qui semble laissée à l'abandon.
• Le second bifurque légèrement vers la droite et débouche sur une place de taille moyenne au centre de laquelle trône une statue représentant deux sangliers géants et faisant office de fontaine.

"""

J'hésite longuement sur la direction à prendre, me demandant quel genre de test ce cachait derrière ce premier choix. Je choisis finalement, au bout de quelques secondes de réflexion, de laisser s'exprimer mon naturel assez discret et suis le premier chemin, longeant une maison, vers un petite cour semblant laissée à l'abandon. Je marche lentement d'un pas régulier vers cette cour, persuadé d'avoir fait le bon choix, si toutefois, il y avait bien un bon choix.

Dirigé d'elarcil

Le visage du jeune homme ne trahit aucunement si le chemin que tu as prit est le bon, ni si, en effet, il y avait un bon chemin.

Le jeune homme te suit de prês alors que tu débouche dans une petite cour discrète, qui semble avoir été autrefois belle mais qui aujourd'hui n'était plus que l'ombre d'elle même. L'herbe t'arrivait au dessus du genou, des arbustes non taillés envahissaient les lieux et une petite cabane en bois, délabrées, se dressait piteusement au fond.

Le jeune homme ne dit mot. En fait, c'est comme si tu étais seul.

Je commence à m'habituer au comportement étrange des deux individus, aussi, nul besoin de vérifier pour savoir qu'ils restent impassible. Retenant un soupir, je fais le tour de la cour, l'examinant sous tous les angles. L'herbe est partout aussi haute, les arbustes aussi anarchiques, et la pierre des murs aussi craquelée, sans aucun semblant de passage, ni même de changement. Je recommence l'examen, puisque aucun changement ne s'annonce. Je fouille tous les recoins, examine chaque brin d'herbe, tente de découvrir une quelconque marque ou autre...

Dirigé d'Elarcil

"""Tu ne trouves rien dans les herbes et sur le sol. Par contre, alors que tu cherches tu entends comme un cri, lointain, très lointain."""

Je me relève brusquement, alerté par un cri lointain. Cela n'a peut-être aucun rapport avec ce que je dois faire, mais cela fait plusieurs minutes que je cherche sans résultat, je préfère croire que la source de ce cri fait partie de la suite de mon "test". Je me relève donc et me dirige vers l'endroit d'où vient le cri.

Alors que je marchais dans la cité en essayant de ne pas attirer l'attention sur moi, je vis deux hommes bien bâtis arborant un visage sévère et portant une barbe broussailleuse qui ne faisait que rehausser la dureté de leurs traits. Ils dévisageaient chacun des passants, aussi je me dissimulai derrière un pan de mur. Des qu'ils jugèrent la rue déserte, ils entrèrent en vitesse dans un petit bâtiment en mauvais état. La porte se referma rapidement mais j'eus le temps d'apercevoir ce qui se trouvait à l'intérieur. Je n'avais pas vu grand chose, mais les hommes buvant de la bière autour de tables sales entre lesquelles se pressaient de jolies femmes peu vêtues et portant des plateaux couverts de chopes ne laissaient pas de doute quant au type d'établissement qui se dressait devant moi.

J'entrai dans la taverne et je fus consterné par tous ces malheureux, le nez dans une bière amère, buvant pour oublier leurs problèmes. C'était un tableau démoralisant mais je n'y pouvais rien et, de toutes façons, j'étais là dans un but bien précis. Il me fallut un moment avant de me rendre compte que le murmure des conversations s'était tu, faisant place à un lourd silence alors que les regards des habitués de l'endroit étaient rivés sur moi. Je gardai mon calme de peine et de misère, essayant de paraître naturel, et je me dirigeai vers le comptoir.

-Donnez-moi une bière, ordonnais-je au barman.

Parler avec aussi peu de manières m'écorchait la langue, mais je savais bien que la politesse ne m'apporterais que des problèmes dans une taverne aussi mal famée. Le barman poussa une chope remplie de l'immonde liquide noirâtre qu'il osait appeler "bière" vers moi. J'en pris une grande lampée et les clients durent être satisfaits car ils recommencèrent à discuter. Je poussai un soupir de soulagement et, oubliant la nature de la mixture que j'avais à la main, je pris une seconde gorgée. La boisson était si forte que je m'étranglai et fus pris d'une toux incontrôlable. Heureusement, personne n'en fit de cas et je pus me détendre à nouveau.

Je me retournai sur mon siège, m'adossant au comptoir, et j'observai les gens qui peuplaient la salle. Je vis alors un vieil homme qui paraissait plutôt pauvre, mais avec une épée d'excellente facture pendant à son côté. Je commandai deux autres bières et les emportai à la table de cet homme. Je posai une des chopes devant lui.

-Elle vous vient de Lucius?

Il me regarda sans comprendre.

-Votre épée. Vous vous l'êtes procurée auprès de Lucius "Poigne-de-fer", n'est-ce pas?

Il me répondit avec un fort accent de la campagne.

-Pour sûr! Tu pensais quoi? Que j'me l'étais forgée tu-seul dans mon étable avec de la bouse pis du foin? Mais bon... C'est pas de ta faute si t'es trop jeune pour réfléchir comme du monde.

Il rit, apparemment fier de sa pique. Je ne relevai pas et lui demandai plutôt s'il pouvait m'indiquer où trouver le trafiquant.

-T'as juste à aller dans l'port c'te nuit. Imite le chant d'un oiseau, y va aller te r'joindre. Mais arrive pas plus qu'une demi-heure passé minuit; le gars y'a besoin de dormir, comme tout l'monde.

-Comment puis-je être certain qu'il sera bien là? Et pourquoi au port?

-Oh, juste parce que l'port y'est proche des docks. C'est pas facile de trouver que'qu'un dans les docks, tu peux m'croire. Y'a tellement de p'tites rues... La plupart sont même pas droites, pis sont tellement noires que t'as d'la misère à les voir en plein jour. Pis fais moi confiance, Lucius va être là.

Je le saluai et me dirigeai discrètement vers la porte, pressé de quitter cet horrible endroit. Je fis un détour avant de retourner voir Viktor, profitant de la fraîcheur du vent qui soufflait sur Kendra Kâr.

Dirigé d'Elarcil

Cela t'amène donc devant la cabane en bois délabrée. Si tu étudies plus attentivement cette cabane, tu verras qu'elle ne contient que deux choses interessante :

• Une trappe en bois apparemment neuve, avec un anneau en métal.
• Une table sur laquelle repose un unique livre rouge intitulé (en lettres carrées) "Le pourquoi du comment"

Intrigué, je m'approche de la table, sur laquelle est posé un ouvrage imposant de couleur rouge, intitulé "le pourquoi du comment". J'effleure la couverture. Je l'ouvre...

Dirigé d'Elarcil

Des effluves rougeoyants, très subtils, commencent à s'élever de la page que tu lis. Sur cette page tu peux lire.

" Ne vous êtes vous jamais demandé pourquoi l'homme ne sait pas ? Pourquoi lorsqu'il cherche il ne trouve pas ? Et pourquoi, lorsque même il trouve, souvent il n'y survit pas ? Croyez-vous que ce livre vous apportera quelque chose ? Le savoir ? Une réponse ? La mort ?

A vous de choisir, ce livre écrit votre destin..."

((Fin de la page de garde)))

Je me creuse le cerveau, essayant de décrypter cette préface bien étrange... L'homme ne sait pas... ...Quand il cherche il ne trouve pas... ...Et quand il trouve, souvent, il meurt... ...Que ce livre vous apportera le savoir? La réponse?... La mort?........
Soudain, une idée effroyable traverse fugacement mon esprit. Et si... Et si la "réponse" apportée par ce livre ÉTAIT la mort?! Et si le simple fait de lire les pages mystérieuses de ce livre apportait la mort? Je me rappelle les paroles, d'Evelyne, l'étrange jeune fille : "Il y a peu de chance que tu meures pendant le test..." Peu de chances... Je me faisait peut-être des idées mais...

Frissonnant, je pose une main tremblante sur la page, m'apprête à la tourner, hésite... Et referme le livre. Quelque soit l'information contenue ici, elle ne vaut sûrement pas la peine de courir ce risque. Et si elle est révolutionnaire à ce point, alors tant pis. Ce ne sera ni la première, ni la dernière erreur de ma vie, alors que la mort risquerait bien d'être la dernière...


Je me détourne de la table, presque à regret, avec l'étrange sensation d'avoir fait le mauvais choix. Je m'approche de la trappe.

Dirigé d'elarcil

Lorsque tu refermes le livre, rien ne se passe.

La trappe est banale, mais son état neuf tranche avec le reste de la cabane. Alors que tu t'en approches, un nouveau cri se fait entendre, toujours aussi lointain, plaintif...

(((Qu'est-ce que ça veut dire???)))
Je ne sais que penser. J'ai le sentiment que la trappe ne me mènera nulle part, le livre me glace le sang, et le cri, toujours aussi lointain, semble provenir de partout et nulle part à la fois. Que faire...? Après dix bonnes minutes de réflexion, j'arrive à la conclusion que la trappe n'est pas le bon choix. Faute d'une autre solution, je prends mon courage à deux mains, et empoigne le livre, l'ouvre...

Dirigé d'Elarcil

Lorsque tu ouvres le livre, les effluves réapparaissent. La même page de garde est visible, rien ne t'apparait différent.

Par contre, étant attentif à ton environnement, tu remarque qu'un profond silence s'installe.

De son côté, le jeune homme ne bouge pas, regardant simplement ce que tu fais, impassible.

Les assassins se rapprochaient rapidement, se plaçant en arc de cercle autour de moi, me retirant ainsi toute possibilité de fuite, il fallait réfléchir à un moyen de se sortir de là et vite.

(Hum voyons voir, je suis assis sur un tabouret et fait face aux assassins, la choppe pleine que je tiens en main est probablement empoisonnée elle aussi, quant à mon sabre, il se trouve à ma ceinture, comme d'habitude. Les hommes de Darnus sont disposés de façon à me bloquer contre le comptoir. Un encapuchonné de forte stature armé d’une hache de guerre se trouve juste en face de moi, certainement le plus puissant de leur petite compagnie, les quatre autres équipés d’épées courtes sont de moyennes constitutions, ces derniers sont répartis de façon égale autour de la brute du milieu.)

« Me voilà dans une situation...problématique »Une courte plainte s’échappait de mes lèvres, j'avais une vague idée sur la façon dont je pourrais me sortir ce mauvais pas, mais au final, c'était surtout une question de chance.

Mon regard rivé sur mes ennemis, les yeux grands ouverts, la scène devant moi passait au ralentit, je pouvais sentir chaque goutte de sueur couler depuis mon front jusqu’à ce qu'elles aillent se répandre sur le sol en glissant le long de mon visage, lentement, ma main vint se placer sur la garde de ma lame.

"Grahhhhhhhhhhh !!!!!"

Subitement, l'inconnu au centre du groupe d'assassin relâcha un hurlement bestial qui me glaça le sang, il leva sa hache au-dessus de sa tête et l'abattit à une vitesse impressionnante sur moi.

(Rapide !) pris de cour par son attaque foudroyante, je glissais de mon tabouret, mon fessier heurta violemment le vieux plancher, dans ma chute, je râpais mon côté sur ce qui l'instant précédent, accueillait mon postérieur.

« Hu ! » Je serrais les dents pour endurer la douleur, au même moment, un bruit sourd résonna à travers la taverne malfamé, des morceaux de bois tombaient dans mes cheveux suite à l'attaque destructrice, alors que le labrys de mon adversaire s'était largement enfoncée dans le comptoir, de sorte qu'il était presque descendu jusqu'à moi, un coup d'une grande puissance... Mais visiblement effectué sans réfléchir, la brute assassine qui avait engagé les hostilités se retrouvaient maintenant bien incapable de retirer son arme. Sans attendre que les autres tentent leurs chances, je me relevais d'un bond, envoyant la liqueur mortelle qui si trouvait dans ma choppe sur l'homme juste à gauche de mon imposant ennemi, touchant son visage de plein fouet.

"HAAAAAAAAA!!!"

Cette fois c'était un cri d'agonie qui fit trembler la salle, l'homme, touché au visage par le liquide empoisonnée, se tenait la tête entre les mains, bien entendu, le poison ne le tuerait pas de cette façon, mais il semblait tout de même avoir un certain effet sur ses yeux et sur son mental.

« L'antidote !!! donnait moi l'antidote !!! » La victime de mon attaque vociférait comme un dément, gardant toujours une main sur son visage alors que l’autre s'agitait frénétiquement dans le vide à la recherche de quelque chose, ne brassant que de l'air.

Habituellement, voir une personne souffrir à ce point m'aurai arraché un sourire, mais pas ce jour-là, je n'avais ni le temps de penser, ni le temps de ressentir, tout mon être était concentré sur un seul objectif: survivre!

« T-Toi !!! »Après un court instant où ils restèrent figeait sur place, les trois assassins restant se jetèrent sur moi, là encore, je pris l'initiative, bondissant sur l'homme aveuglé, je le saisissais par l'épaule et le dégageait de mon chemin en l'envoyant sur son camarade le plus à gauche. je me mis alors à courir vers la sortie de toutes mes forces sans me retourner, même lorsque le bruit caractéristique de lames fendant l'air fit siffler mes oreilles ou lorsqu'une sensation de brûlure, suivi d'une douleur vive traversèrent mon dos, je ne cessais pas de courir, espérant survivre, dans ma course, je faisais tomber une chaise pour ralentir la progression de mes poursuivants, derrière moi, je pouvais les entendre pestiférer, finalement, la porte, je l'ouvrais violemment et m'engageais dans les rues de la cité blanche sans hésitation, jurant dans mon esprit que j'aurais ma revanche sur cet arrogant Dornus et ses hommes de main.