L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Ven 3 Fév 2017 19:59 
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Le duel allait commencer.

Nibelung et Shaddem avaient organisé le défi sur l’une des rives du lac. Il allait tout juste débuter, devant moi et Insanis qui encouragions joyeusement Nibelung, devant ce panorama lugubre et à la fois si poétique du Castel d’Endor, de la lumière du soleil qui se répercute sur l’eau, prisme luisant de clarté.

Comme si nous avions oublié le mystère que nous avions à résoudre, comme si nous avions oublié que nous devions soulager l’âme d’un mort. Juste joyeux.

Les deux concurrents se placent en face de la cible, une lueur combative dans leur regard déterminé. Soudainement, nous entendons des bruits venant de la rive : trois personnes sont sur une barque et arrivent près d’ici. Tirant la manche de mon compagnon, j’attire son attention sur eux tout en les saluant.

Shaddem s’approche alors de nous, nous expliquant que ceux sur cette barque ne sont nuls autres que ceux que nous cherchons. C’est bien Daemon, et deux autres hommes qui sont sur cette barque. A cette annonce, le regard de Nibelung se durcit, et il s’approche de la rive, serrant les poings de haine.

C’est à ce moment que tout alla très vite. Trop vite. Depuis les fourrés, une pierre vola, heurtant Insanis qui s’évanouit sous le choc. Deux flèches, celles du nain et Shaddem partirent vers le bosquet. Le duel se terminait finalement par la mort d’un messager et la blessure de mon compagnon. Je me précipitai près de lui, posant sa tête sur mes genoux, afin de lui éviter l’inconfort du sol sous sa tête. J’essayai de le ranimer, sans résultat.

Insanis !” m’écriai-je, inquiète.

Pâle, il semble avoir été violemment touché.

Nibelung, il faut le soigner, et vite. Si l’on ne fait rien, cela risque de s’aggraver.” dis-je, me tournant vers le nain.

Il acquiesce, semblant avoir perdu ses repères. Pendant que j’examinai la plaie causée par la pierre, l’amant d’Insanis alla dire à Daemon et son compagnon que ce n’était pas un hasard si il arrivait quelque chose à son bien-aimé au moment où il arrivait.

Non, ce n’était en effet pas un hasard, même si la pierre aurait dû toucher Daemon et pas Insanis. Enfin, pour le moment il s’agissait du cadet de mes soucis.

Nibelung et moi portèrent Insanis jusqu’au château, où nous descendîmes pour entrer dans une chambre qu’un messager nous avait décrite comme étant celle d’Insanis.

Je ne pus rester près de lui. Je suppose que je pensais que Nibelung voulait rester seul avec son amant. Je lui fis un baiser sur le front, hésitant, et m’en allai non sans faire un signe de compassion pour le nain assis à côté de lui.

Je sortis, sans but précis. Je ne savais où aller, alors je m’en allai pour visiter. J’atteignis les écuries. Je n’avais jamais fait de cheval auparavant, et je suppose que l’on pourrait m’apprendre à monter. J’entrai donc, poussai la porte pour finalement voir Daemon et l’un des hommes qui l’accompagnait sur des chevaux, des messagers leur barrant la route.

Que se passe-t’il ici ?” demandai-je, étonnée.

Je n’eus pas le réflexe de m’écarter, et celui qui accompagnait Daemon me prit par les épaules et posa un ultimatum, celui pour les Messagers de reculer ou il me tuerait. Les personnes présentes eurent un mouvement de recul. En colère, sans réfléchir, je commençai à me débattre et je donnai des coups dans tous les sens pour m’échapper, personne n’allait me supprimer !

En faisant cela, je ne réussis qu’à me faire assommer avec le pommeau d’une épée, et je sombrai dans l’inconscience.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mer 9 Aoû 2017 12:38 
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Une odeur âcre lui chatouille les narines. Une odeur sèche, poussiéreuse, accompagnée de terre. Une première quinte de toux l’agite avant même que sa conscience ne soit revenue. Son corps se convulse sur le sol, comme s’il refusait de comprendre l’incongruité de la situation, le pourquoi de sa présence en ces lieux. Dans sa bouche, un goût âcre subsiste, légèrement désagréable.

Le toucher lui revient ensuite. D’abord le froid qui l’étreint, enserrant ses membres dans une chape glacée. Sous ses doigts, la peau rugueuse et cassante de feuilles mortes, de la mousse et de la terre qui s’enfonce entre ses ongles. Elle est allongée, sur le dos.

De ses oreilles lui parvient le bruit du vent bruissant parmi les branches, le croassement lointain d’une corneille et un silence pesant.

Ses yeux, quant à eux, s’ouvrent sur une canopée décharnée, morte, pourtant peuplée de bien plus d’arbres qu’elle n’en a jamais vu enfant. Ses iris s’adaptent péniblement à la lumière environnante, au ciel d’un blanc si brillant qu’il semble l’aveugler.

Ainsi, c’est à ça que ressemble le royaume des morts ? Il n’est pas très impressionnant.

La jeune femme se redresse péniblement alors que le sang se remet à circuler dans ses veines. Elle est entourée d’arbres aux troncs noircis, aux branches penchées vers elle d’un air menaçant, à moins qu’elles ne soient simplement indifférentes à sa présence. Le vent qui chatouille ses épais cheveux semble joueur, mais peut-être n’est-ce là encore qu’une illusion.

Soudain, des bribes reviennent à son esprit. D’abord cette vive douleur aux cervicales, si vive que son simple souvenir suffit à ce qu’elle se penche en avant avec une grimace. La douleur s’éteint pour laisser place à une douce torpeur, un flottement agréable, si agréable qu’elle aurait souhaité ne jamais le quitter. Et cette voix, étrange, indéfinissable qui s’est adressée à elle, comme si elle était… morte. Ce cadeau de savoir qu’elle lui a offert et ce but : un sombre château perché au-dessus d’une sombre forêt lui reviennent à l’esprit, mais ses paroles restent floues et elle peine à se les remémorer.

Jusqu’à ce que l’évidence lui saute aux yeux : elle n’est pas morte, mais bel et bien en vie. La jeune femme regarde autour d’elle, paniquée, à la recherche d’un repère familier, de quelque chose auquel se raccrocher, lorsque soudain l’évidence la frappe de nouveau : elle est en vie. Son visage se lève vers le ciel blanc, dévoilant une gorge d’un brun sombre parcouru de quelques spasmes alors qu’un rire sort de ses lèvres.

- En vie… je suis en vie…

Le rire s’accentue, retentissant dans la forêt alentour, brisant son calme, sa monotonie, son silence. Au loin, un croassement de corbeau lui répond.

- Je suis en vie, Yuimen, t’as entendu ? EN VIE ! hurle-t-elle au monde qui l’entoure.

Mais le monde ne lui répond pas et le silence s’abat de nouveau, plus oppressant que jamais alors qu’une nouvelle réalisation s’abat sur elle : elle est seule au milieu de nulle part, sans rien, sans nourriture. Elle qui a échappé à la mort risque de bientôt de lui revenir.

Alors la jeune femme, qui chez les siens, bien loin de là sur des terres désolées par-delà les océans, se nomme Eyllwë Akyunra de la Tribu de Meno, se relève et observe ses alentours d’un œil nouveau. Bien qu’elle ne la distingue qu’à peine, de la forêt semble émerger une structure plus sombre, plus imposante encore. Sa silhouette, pourtant, ne la trompe pas, il s’agit de l’objet de sa vision, ce noir château dans lequel elle doit se rendre pour comprendre la mort. C'est la tâche que l'être qui lui a rendu la vie lui a confié. Il serait fou de sa part de la refuser. Tout autour d’elle, les arbres semblent se resserrer alors que l’obscurité baisse, aussi avance-t-elle d’un pas, puis d’un autre, tel le faon affaibli comprenant que le monde ne l’attendra pas. Ses pas prennent petit à petit de l’assurance et elle s’avance jusqu’à atteindre l’orée de la forêt.

Devant elle s’étendent les ruines d’un village à la pierre noircie par le temps, mangé par une végétation qui semble plus morte que vive. Qu’est-il donc arrivé à ce lieu ? Même dans son désert les rares pousses étaient d’un vert éclatant à côté de ce gris terne. Peut-être fût-ce ravagé par un feu, il y a bien longtemps, ou peut-être encore cet endroit est maudit. Un frisson parcourt sa peau sous un craquement de mauvais augure. Ses pieds ont écrasé une branche et elle s’empresse de faire quelques pas de plus dans ce village comme pour l’éloigner d’elle, s’enfonçant ainsi dans les ruines.

Est-elle maudite elle aussi pour se retrouver dans ce lieu ? Elle n’en doute qu’à peine. Après tout, n’était-elle pas morte quelques instants plus tôt ? Elle mérite sans doute la damnation, pour ce qu’elle en sait.

Alors qu’elle avance en observant avec appréhension autour d’elle, elle finit par prendre la décision de ne regarder que le château au-dessus d’elle, plus sombre encore que le reste du village : son but. Qui pouvait bien vivre ici ? Qu’a-t-il fait pour mériter ce sort ? Elle sursaute à cause d’un croassement. Le corbeau se trouve perché sur une branche et la regarde de ses yeux noirs, perçants. Frissonnant de plus belle, elle détourne le regard pour se focaliser de nouveau sur le château. Alors que les sombres nuages s’obscurcissent tandis que la nuit pointe. Il manquait de l'ombre au tableau, se dit-elle, morose.

Au bout d’un temps qui lui paraît incroyablement long, elle parvient aux portes du château et s'arrête, écoutant avec circonspection les moindres bruits qui pourraient s’en échapper. La pénombre enserre les lieux comme s’ils étaient sienne. Depuis quand le soleil n’a-t-il pas effleuré ses pierres ? Est-il habité ? Elle en a l’intime conviction, mais qui peut vivre dans un tel lieu ? Ou quoi ?

Il n'y a aucune porte sur le château et elle ne voit l'intérieur que des ombres, aussi prend-elle son courage à deux main et s'avance.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mer 9 Aoû 2017 20:34 
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Devant toi, en lieu et place d'une porte, il n'y a qu'un vide béant donnant sur ce qui devait être une antichambre, maintenant à ciel ouvert. Plus loin, une autre issue semble s'enfoncer dans les ténèbres.

C'est alors qu'une voix t’interpelle :

"Si c'est un gite pour la nuit que tu cherches, tu t'es trompé d'endroit. Si c'est la mort qui t'a appelée, soit la bienvenue."

Derrière toi, un homme imposant, assez grand, à la peau bronzé, braque une arbalète dans ta direction.

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Il ne semble pas particulièrement agressif, mais est visiblement prêt à en découdre au moindre geste agressif, ce qui n'est pas des plus rassurant. Le fait qu'un corbeau se soit posé sur le mur, au-dessus de toi non plus. Et le fait que ce corbeau te fixe de ses trois yeux encore moins...

"Je suis Shaddem, le gardien de la porte. Tu portes la marque du désert, toi aussi... cela fait plaisir, mais ici, les sables chauds sont loin, et la voix du désert est inconnue. Si tu veux partir, ne t'en prive pas. Sinon, sache que seul les Lords d'Endor pourront décider si tu sortiras d'ici vivante."

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mer 9 Aoû 2017 20:50 
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Elle a à peine le temps de poser un pied hors de l’entrebâillement de la porte qu’une voix l’interpelle soudain. Des mots qui collent comme une mouche à du miel à ce château en ruine. Si elle n’a rien à faire ici, elle n’est pas la bienvenue, mais si elle a affaire avec la mort, alors elle a trouvé le bon endroit.

Lentement, Eyllwë se retourne pour faire face à un homme à peine plus grand qu’elle, mais assurément plus charpenté. Sa peau est claire à ses yeux d’eruïone, mais foncée pour les humains de ces contrées. Pire que tout, il braque sur elle une arbalète. Si l’apparition n’a rien de rassurant, elle ne semble pas agressive pour autant. Simplement déterminée. Ça tombe bien, Eyllwë l’est soudainement devenue en voyant sa vie directement mise en danger par l’arbalète qu’il pointe sur elle.

Un nouveau croassement la force à quitter l’homme des yeux pour se poser sur le corbeau perché au-dessus de sa tête. Il semble la fixer, mais elle refuse de le laisser l’apeurer. Et le frisson qui vient de la parcourir est entièrement dû au froid, un point, c’est tout.

L’homme se présente comme étant un certain Shaddem, qui serait gardien de la porte. Etonnement, il semble avoir perçu les origines de l’eruïone car il se dit satisfait de voir quelqu’un appartenant également au désert, car leurs contrées sont bien loin de ces lieux froids, ignorés du chant du désert. Ses propos suivants la mettent en garde contre les lieux, lui expliquant que seuls les Lords d’Endor pourront décider de son sort, si elle décide de pénétrer dans les lieux.

Malgré les paroles plus ou moins accueillantes de l’homme, l’arbalète qu’il pointe sur elle lui déplaît quelques peu et elle retient une remarque cinglante pour ne dire que :

- Et t’as beaucoup de choses à garder, à cette porte ? dit-elle en lançant un regard éloquent derrière elle, vers le village.

Ses yeux reviennent sur l’homme, qu’elle se permet d’observer à son tour un instant, l'air légèrement bravache.

- J’ai affaire avec la mort et j’ai déjà eu affaire à elle. Que tes Lords d’Endor me tuent ne fera que me renvoyer d’où je viens.

Elle croise les bras.

- Je m’appelle Eyllwë Akyunra de la Tribu Meno, et je décide d’entrer. Tu peux m’y guider, Shaddem ?

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mer 9 Aoû 2017 21:05 
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Il sourit, répondant à ta question :

"Plus que tu ne l'imagines... Alors passe devant."

Tu avances donc jusqu'à l'ouverture qui s'enfonce dans les ténèbres. un escalier fort sombre te mène bientôt à une sorte de salle de garde. Plusieurs hommes vêtus de capes noires, dont les franges en lambeaux évoquent les plumes d'un corbeau, sont assis autour d'une table, jouant au dés, sauf deux qui sont dans un coin de la pièce, en train de prier devant... le cadavre d'un troisième.

Le long des murs, se dressent pas moins d'une dizaine de squelettes, immobiles à la lueur des torches.

Les hommes se tournent vers toi, silencieux. Puis, voyant Shaddem, ils hochent la tête et se détournent. L'un d'eux se lève et part vers l'extérieur. Pendant ce temps, ton guide te fait entrer dans un couloir, lui-même croisé par un autre chemin perpendiculaire. Vous prenez vers la gauche et passez devant une multitudes de portes qui donnent sur autant de petites cellules. De temps en temps, vous croisez un autre homme en robe noir, jusqu'à arriver à un angle du couloir. Là, un escalier en colimaçon semble monter dans une tour. Tu as la surprise de voir, plus loin, un squelette en train de passer le balais.

Shaddem, qui jusque là te poussait devant sans un mot, t'indique l'escalier :

"La tour des mille corbeaux. Si tu as vraiment ce lien avec la mort, Lord Kadria des Brumes le saura. Un conseil : ne mens pas en sa présence, montre toi respectueuse, mais pas obséquieuse. Bref, soit sincère, beaucoup sont mort pour avoir voulu la tromper. Si tu as des questions, pose les maintenant, sinon, tu peux monter."

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mer 9 Aoû 2017 21:39 
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Shaddem lui sourit en lui demandant de passer devant, et elle s’exécute. Cependant, à peine fait-elle quelques pas qu’elle sent la pointe de l’arbalète lui intimer d’avancer. Alors elle se retourne, les mains sur les hanches et les sourcils froncés.

- Je suis là de mon plein gré et non comme prisonnière, alors baisse cette arbalète et laisse-moi avancer de moi-même, je n'ai pas besoin d'un chaperon, je sais le faire toute seule.

Il répond qu’il est là pour assurer la défense des lieux et qu’il accepte de baisser son arme à condition qu’elle le suive. Eyllwë hausse les épaules, lui concédant ce point en ajoutant avec un grand sourire :

- Je vois qu’on est sur la même longueur d’onde, Homme du Désert.

Sur ces mots, elle le laisse passer devant et lui emboite le pas. L’entrée du château semble dépourvue de toit, mais elle distingue une ouverture s’enfonçant dans les ténèbres vers laquelle ils se dirigèrent. Shaddem la mène jusqu’à un sombre escalier devant lequel elle n'hésite qu'une fraction de seconde avant d’avancer. Elle a l’étrange sentiment de s’enfoncer dans des lieux abandonnés par la lumière. Un pas, puis l’autre, se dit-elle pour se donner du courage.

Ils arrivent dans ce qui semble être une salle de garde où se trouvent des hommes vêtus de capes dont les lambeaux évoquent le plumage des corbeaux. Eyllwë ne parvient pas à détacher son regard. Plusieurs semblent simplement jouer aux dés, mais son attention est entièrement portée sur deux d’entre eux qui font face à un cadavre. Ils semblent se recueillir. L’eruïone arrache ses yeux des hommes pour les poser sur une dizaine de squelettes qui se tiennent debout, immobiles, leurs os jaunis éclairés à la lueur des torches. La jeune femme frissonne, se demandant dans quoi elle a bien pu se fourrer encore.

Les hommes semblent alertés par son arrivée, mais la présence de Shaddem les calme rapidement et ils reprennent leurs activités. Heureusement, elle doute qu’elle aurait pu faire quoi que ce soit contre eux. L’un d’eux, cependant, se lève et s’en va vers l’extérieur, sans doute pour prendre la place de son guide. Ces scènes banales - si l'on omet les deux qui prient devant un cadavre - dans cet endroit si lugubre lui donnent la chair de poule.

Indifférent à tout ceci, Shaddem poursuit et Eyllwë le suit. Ils ne tardent pas à quitter cette pièce pour entrer dans un couloir croisé d’un autre dans lequel ils s’engagent. Celui-ci est flanqué de part et d’autres par de nombreuses portes. Certaines, ouvertes, laissent apercevoir de petites cellules dont la jeune femme détourne le regard, craignant ce qu'elle pourrait y trouver. Leur route croise parfois celle d’hommes en noirs qu’elle dévisage à chaque fois, mais aucun ne semble se formaliser de sa présence. Son attention est soudain attirée par un petit bruit de crissement et elle sursaute en apercevant un squelette, un vrai squelette entier et mouvant passant nonchalamment le balai. Elle accélère le pas pour voir si Shaddam en est surpris, mais la scène doit être habituelle pour lui, car il ne semble lui prêter aucun intérêt.

Finalement, ils arrivent jusqu’à un escalier en colimaçon et son guide s’arrête pour lui annoncer qu’elle a devant elle la tour des milles corbeaux, avant d’ajouter que si elle possède réellement un lien avec la mort, Lord Kadria des Brumes le saura. Eyllwë hausse les épaules, elle a peu de doute quant à son lien avec la mort, mais les paroles suivantes de Shaddam ne la rassurent guère. Visiblement, elle doit se montrer sincère avec la dame, pas obséquieuse, mais respectueuse. Si elle n’a aucun problème avec les deux premiers qualificatifs, le dernier l’embête un peu. Le respect n’est pas son fort, si la personne en face d’elle ne lui en montre aucun. Il n’y a qu’à espérer que cette Lord n’est pas une sombre idiote.

Il finit en lui demandant si elle a des questions. Bordel, oui, elle en a un sacré paquet ! Pourtant elle secoue la tête, elle qui d’ordinaire ne garde pas sa langue dans sa poche sent pour une fois qu’elle ferait mieux de garder ses interrogations plus tard. Alors elle adresse un sourire bravache à Shaddem.

- Je serai sage. Merci de m’avoir menée jusqu’ici, Homme du Désert, peut-être aurons-nous l’occasion de parler du désert.

Sur ses mots, elle hoche la tête et commence à monter les escaliers.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mer 9 Aoû 2017 21:58 
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Tu montes des dizaines de marches, non, plus d'une centaine, sans voir la moindre issue. Cette tour semble d'une architecture aussi absurde que le reste du château... Et lorsque tu parviens, fourbue, en haut des marches, c'est pour faire face à une pièce assez vaste, globalement circulaire. Le plafond est recouvert de sortes de nids et de nichoirs. Le nom de la tour prend tout son sens tandis que tu vois les innombrables volatiles qui vivent ici.

Les lieux serait déjà surréalistes, n'était-ce le fait qu'en plus, la salle est replis d'innombrables miroirs dressés, sur les murs comme au centre de la pièce, posés en des lieux et des positions apparemment aléatoires. Ta propre image s'y reflète à l'infinie et se mêle à celle d'une femme rousse, en robe blanche, qui est assise en tailleur, quelque part. Impossible de dire où. Quand bien même elle serait devant toi, tu ne la distinguerais pas des images qui se répercutent à l'infinie, comme cherchant à engloutir ton esprit dans un vertige délirant, impossible.

Une voix se répercute alors dans la pièce :

"Qui es-tu, toi qui paraît devant Lord Kadria des Brumes ? Ce château est la demeure des Messagers du Corbeau, les héritiers des Lords nécromants... Ici, loin du fracas de la haine de ceux qui ne comprennent pas, se dressent des salles dédiées à la vénération de Phaïtos. Qu'est-ce qu'une vivante comme toi peut espérer trouver ici ?"

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mer 9 Aoû 2017 22:38 
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Les marchent montent, montent et montent encore. Elles semblent interminables, si bien que la jeune femme décide d’arrêter de compter à quatre-vingt-neuf. C’est essoufflée et pliée en deux qu’elle parvient tout en haut, non sans avoir jalonné son trajet de quatre ou cinq arrêts afin de pourvoir ses poumons d’un peu plus d’oxygène. Mais quelle idée d’habiter si haut ! Faut vraiment avoir un grain. Ou être le squelette en bas qui passe le balai. Lui, au moins, ne doit pas avoir de problème à escalader ces fichues marches. Elle préfère par conséquent ne pas trop s'interroger sur la nature de la personne vivant ici.

Son grommellement reste coincé sur ses lèvres lorsqu’elle avise, bouche bée, de ce qui l’entoure. Elle se trouve dans une grande salle circulaire au plafond recouvert de nichoirs, pour beaucoup occupés par des corbeaux. Eux non plus ne doivent pas peiner à escalader ces marches, si seulement elle avait pu voler jusqu’en haut ! Ses yeux redescendent pour aviser des nombreux miroirs qui se dressent devant elle, aussi bien sur les murs de la tour que dispersés aléatoirement dans la pièce.

Elle observe longuement l’image d’elle-même qui lui parvient. Deux billes d’un bleu vif la contemplent, irradiant d’un visage à la peau si brune qu’elle semble noire dans la pénombre de cette tour. De part et d’autre de ses joues tombent d’épaisses mèches de cheveux s’en allant effleurer ses seins cachés sous les blancs vêtements qui l’habillent. Ses lèvres se séparent alors que son reflet lève la main vers sa bouche charnue, caresse ses joues, remonte sur son front jusqu’à toucher ses cheveux. Eyllwë est fascinée, c’est la première fois qu’elle contemple son image avec tant de précision, ailleurs que sur le terne acier de son épée.

En vérité, elle est si fascinée qu’elle sursaute lorsqu’elle avise d’une autre silhouette reflétée sur les miroirs, celle d’une femme aux cheveux de sang et à la robe d’un blanc immaculé, assise en tailleur. Eyllwë la cherche du regard autour d’elle, mais ne parvient pas à la trouver.

Soudain, une voix pénètre la pièce.

- Qui es-tu, toi qui paraît devant Lord Kadria des Brumes ? Ce château est la demeure des Messagers du Corbeau, les héritiers des Lords nécromants... Ici, loin du fracas de la haine de ceux qui ne comprennent pas, se dressent des salles dédiées à la vénération de Phaïtos. Qu'est-ce qu'une vivante comme toi peut espérer trouver ici ?

La jeune eruïone ne comprend pas tout ce qui lui est dit, mais se redresse pour se tenir droite devant le reflet de cette femme. Kadria des Brumes. Ainsi, c’est à ça que ressemble le Lord de ces lieux. Elle ne correspond pas exactement à l’image qu’Eyllwë en avait. Quant à ce que sont les Lords nécromants… Cela dépasse de loin ses connaissances. La mention de Phaïtos provoque cependant chez elle un frisson qu’elle ne parvient pas à masquer ; pourquoi n’est-elle pas auprès de lui ?

- Justement, je ne sais pas ce que je fais ici, dans le monde des vivants. Je devrais être morte. Grands Dieux, j’étais morte ! J’étais morte il y a quelques heures à peine et je me suis réveillée ici, au pied de ce château.

Elle marque un temps de pause, serrant ses bras autour d’elle-même comme pour se réchauffer. Elle ne parvient pas à enlever cette petite note de panique dans sa voix.

- Je flottais quelque part dans le ciel. J’étais bien, je… je me sentais bien et quelqu’un ou quelque chose m’a parlé, a dit des choses incompréhensibles et m’a montré ce château en me disant que j’aurais à l’intérieur des réponses. Quand je me suis réveillée… J’ai vu autour de moi ces arbres morts et au loin le village. Alors je suis venue. Pourquoi suis-je en vie ? Qui était cet être ? Je devrais être morte…

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Jeu 10 Aoû 2017 08:16 
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Kadria reste un instant silencieuse, visiblement surprise par ce qu'elle entend. Puis, elle déclare :

"Oui, je vois la marque de la mort sur ta nuque. Tu as passé l'ultime frontière et tu es revenue, tel une vrai messagère ayant encore une dernière missive à apporter. Tu as passé notre épreuve sacré, c'est quelque chose qui force le respect."

Elle hésite, puis ajoute :

"Les lumières de la vie ne concernent pas le royaume des ombres. Certains secrets sont meilleurs oubliés, et d'autres se révéleront en temps et en heure. Oublie la voix que tu as entendu. Personne ne sait ce qu'elle est, mais je peux t'affirmer qu'elle ne concerne ni les messagers, ni même Yuimen. Un jour, peut-être, la vérité viendra à toi, mais pour l'heure, il te faut décider de ce que tu vas faire de la nouvelle vie qui t'a été accordée."

Elle se lève et le tourbillon d'images te donne le vertige.

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"Puisque tu as déjà passé notre rite le plus sacré, tu peux rejoindre notre sombre famille. Loin des gens qui ont peur et qui ne comprennent pas, tu pourrais peut-être trouver le savoir des choses de la mort, car elle est notre élément, et les Âmes en peines sont aussi notre famille."

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Jeu 10 Aoû 2017 10:23 
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La femme rousse à la peau si blanche reste un instant silencieuse, si bien qu’Eyllwë commence à se demander ce qu’elle a pu dire de mal pour mériter un tel mutisme. Pourtant, lorsqu’elle parle, c’est pour prononcer des paroles compréhensives. D’une façon que l’eruïone ne comprend pas, cette femme semble percevoir sa mort et sa résurrection, telle une messagère qui aurait une dernière missive à apporter. Kadria considère que l’épreuve qu’elle a passée est sacrée et qu’elle force le respect. Elle a vu tout ceci dans la marque qu’Eyllwë porte à la nuque.

Quelle marque ? La jeune femme plonge sa main sous son épaisse chevelure pour toucher sa nuque et manque de se piquer. Un léger cri de surprise échappe de ses lèvres. C’est là ! C’est l’endroit où elle s’est faite toucher par la petite créature volante ! Ses doigts, plus doucement, caressent les contours de ce qu’elle sent à présent poindre de sa nuque. Cela ressemble à… une plume, une petite plume en train de pousser et de croître. Eyllwë écarquille les yeux de surprise et ramène sa main tremblante devant elle. La Mort l’a marquée… Ses doigts la démangent de retourner là, de dévoiler sa nuque pour voir ce qui pousse exactement à cet endroit, à quoi elle ressemble, se demandant si elle aura cette plume pour toujours. Et si elle l’arrache, repoussera-t-elle ?

Kadria des brumes ne lui laisse cependant pas le temps de s’interroger plus avant en reprenant la parole. Cette fois ses mots portent sur l’être qui a rendu la vie à l’eruïone, expliquant que certains secrets sont meilleurs oubliés, faisant écho à ce que la créature lui a elle-même dit. La femme à la chevelure rousse lui intime d’oublier cette rencontre, du moins pour lors, car peut-être des secrets se révèleront plus tard. Pour l’heure, Eyllwë a une tâche bien plus importante à accomplir : décider ce qu’il adviendra de la vie qui lui a été rendue.

La Lord Kadria se lève et un bref instant les reflets se mêlent, lui donnant des vertiges. Mais la femme poursuit. Ses paroles déposent un baume sur le cœur incertain de la jeune eruïone. Elle a passé le rite le plus sacré, ainsi, elle a gagné le droit de rejoindre leur sombre famille. Là, elle pourra trouver une oreille attentive et apprendre sur la mort et ce qu’elle représente, car elle est leur élément et les âmes en peine sont leur famille.

C’est au tour d’Eyllwë de rester silencieuse. Son esprit, pourtant, s’agite à toute vitesse, mais elle sent que sa décision ne tarde pas à se démêler du reste de ses options, comme une évidence. Elle incline la tête humblement, peut-être pour la première fois de sa vie.

- J’ignore ce que je peux apporter, mais moi, Eyllwë Akyunra de la Tribu Meno, je crois au Destin. Peut-être suis-je morte pour rien, mais j’espère que la vie qui m’a été rendue ne l’a pas été en vain. Alors je veux croire que si j’ai été mise sur votre chemin, c’est qu’il me reste quelque chose à apporter, à vous apporter et des réponses à trouver.

Elle releva la tête, regardant la Dame Blanche dans les yeux.

- J’accepte de rejoindre votre famille, quoi que cela signifie, j’accepte de rejoindre votre caste qui croit en la mort au lieu de la redouter. Mais j’aimerai savoir d’ores et déjà une chose : que puis-je faire pour vous ?

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Ven 11 Aoû 2017 07:31 
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Au moment où tu laisse échapper tes derniers mots, tu ressens une présence derrière toi, qui te pousse à te retourner. Kadria est là, souriante d'un sourire glacé. Aucun doute, il ne s'agit pas d'une image, mais de la vrai.

"Alors bienvenu chez nous."

Tu remarques alors quelque chose de plus dérangeant que jamais chez cet étrange personnage : quant elle parle, ses lèvres ne bougent pas. Ses mots se forment directement dans ton esprit.

Elle continue :

"Pour commencer, j'aimerais que tu répondes à une question. J'ai parcouru bien des lieux, mais jamais je n'ai vu de gens comme toi, même parmis les gens du désert... la tribu de Meno ? D'où viens-tu ? Y a-t-il de nombreux adeptes de Phaïtos parmi les tiens ?"

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Ven 11 Aoû 2017 17:19 
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A peine finit-elle de prononcer ces mots qu’elle sent une présence derrière elle et se retourne, alerte. La femme, Kadria des Brumes, se tient en chair et en os devant elle. Ce n’est assurément plus un simple reflet, mais la véritable personne. Elle lui souhaite la bienvenue parmi eux et Eyllwë hoche la tête pour la remercier.

Eyllwë, cependant, retient avec peine un mouvement de recul en entendant ces mots, car lèvres de la femme, elles, n’ont pas bougé. Elle ne sait pas par quel mystère c’est possible, mais en est impressionnée. Presque autant que ses tours avec les reflets.

La première demande de Kadria est de savoir à quelle race elle appartient, car malgré tous les lieux qu’elle a parcourus, elle n’a jamais vu ses semblables. Elle demande également s’il y a des adeptes de Phaïtos parmi les siens. Un demi-sourire se forme sur les lèvres d’Eyllwë, légèrement ironique.

- Alors tu n’es jamais allée en enfer, dit-elle avant de poursuivre, l’air plus sérieux. Je viens d’un continent que l’on nomme le Naora, d’un désert pauvre et aride que l’on nomme Sarnissa. Là-bas, on trouve des elfes bruns, des eruïons comme moi qui ne sont qu’une race abâtardie d’humains hafiz, de sindeldi, de shaakts et des eruïons initiaux, il y a bien longtemps. Nous sommes les descendants de parias, ceux que les sindeldi ne voulaient pas, abandonnés au désert n’ayant d’autre choix que d’apprendre à se nourrir de miettes.

Le tutoiement qu'utilise son interlocutrice en appelle naturellement un chez elle. Mais elle n'y fait pas attention, à la place, elle secoue la tête, pensive, avant de répondre en toute honnêteté :

- Il y a quelques rares adeptes de Phaïtos et une tribu de Phaïtos, mais si mon peuple reconnaît les dieux, il se sent oublié de tous et ne les vénère pas. Si ce n’est peut-être Zewen, le Temps Implacable, celui qui nous délivre de l’enfer à la fin de notre vie.

Eyllwë relève les yeux et les pose sur les cheveux de la femme, une lueur admirative dans le bleu de ses yeux.

- Et toi, tes cheveux, c’est naturel cette couleur de feu ? Chez les miens, on ne voit que du blanc, du gris et un peu de noir, comme moi, quand on a un hafiz qui traîne pas trop loin dans les ancêtres. Comme pour ta peau, la plus claire que l’on ait vu est celle, grisée, des sindeldi qui organisent des attaques éclair sur nos tribus. Mais un blanc plus blanc et plus fin que le sable du désert… Non, ça je ne connais pas.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Ven 11 Aoû 2017 18:07 
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Malgré son visage largement inexpressif, tu devines un vif intérêt pour tes paroles.

"Le Naora... Il est hors de notre porté, mais cela pourra changer. Les Messagers acceptent volontiers tous les exclus qui cherchent une nouvelle vie dans l'acceptation de la mort. La paix et la tranquillités sont aussi le domaine de Phaïtos. Peut-être, un jour, pourras-tu convaincre ton peuple qu'il y a un dieu pour qui les hommes et les femmes, les faibles et les puissants, les exclus et les portés aux nues... tous sont vus avec le même œil juste et impassible. Car la mort se penche toujours sur tous avec un jugement égal."

Puis, elle poursuit, amusé de tes remarques :

"Mes cheveux, ma peau... oui, ils sont naturels, même s'il sont sans doute les seuls éléments de moi qui puissent répondre à ce qualificatif. C'est cependant normal, dans ces régions. Tu auras le temps de découvrir. Et justement, pour te faire connaître et accepté des nôtres, que dirais-tu d'accomplir une petite mission pour l'ordre ? Nous ne manquons pas de tâches à accomplir. Que désires-tu représenter parmi nous ? Une prêtresse, agissant au grand jour pour porter la parole de Phaïtos ? Ou une messagère de l'ombre, agissant dans les ténèbres selon sa funeste volonté ?"

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Ven 11 Aoû 2017 18:16 
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Même si le visage de la Lord n’exprime rien, Eyllwë la sent intéressée par ses propos. Elle ne comprend pas entièrement pourquoi, qui pourrait s’intéresser à un enfer au bout du monde. La femme rousse répond que le Naora est hors de leur portée, mais que, peut-être un jour, les hommes et les femmes qui y vivent pourraient embrasser le culte de Phaïtos. Eyllwë hausse les épaules. Peut-être. Peut-être pas. En vérité son peuple est plus occupé à survivre qu’à prier des dieux, mais, ça, Eyllwë le garde pour elle. Après tout, quelle autorité aurait-elle en la matière ?

La femme poursuit en parlant de ses cheveux et de sa peau comme étant sans doute les seuls éléments naturels de ce qui la compose. Cette étrange affirmation provoque un haussement de sourcil de la jeune eruïone qui ne pousse cependant pas la question, préférant écouter la suite des propos de la femme. Celle-ci propose justement de lui faire découvrir les particularités de sa contrée en effectuant des missions pour l’ordre car ils ne manquent pas de tâche à accomplir. Un choix lui est alors présenté, celui de devenir prêtresse propageant la parole de Phaïtos ou messagère de l’ombre.

Le choix, en vérité, est des plus simples pour Eyllwë.

- Je ne ferai pas une très bonne prêtresse, alors je pense que messagère de l’ombre conviendrait bien mieux à ce que je suis, Lord. Que puis-je faire pour toi et l’ordre ?

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Ven 11 Aoû 2017 18:39 
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Elle sourit en entendant ta réponse, satisfaite :

"La tâche est fort simple. Cela concerne un paladin du nom de Stantor. Il appartient à un groupe de fanatique du duché d'Amaranthe appelé l'ordre purificateur de Gaïa. J'ai appris il y a peu qu'il avait posé des questions et accumulé des renseignements sur les Messagers du Corbeau. Il a notamment lui-même torturé et tué un trappeur qui nous fournissait en peaux de bêtes pour connaître nos effectifs. Cela ne peut indiquer qu'une chose : les purificateurs s'apprêtent à nous attaquer pour empêcher la renaissance de notre ordre. Il nous faut un peu de temps pour nous préparer, car en l'état, nous ne pourrons pas les vaincre. Je te demande donc de le retrouver et de l'éliminer avant qu'il ne rejoigne son ordre en Amaranthe."

Elle attend que tu ais digéré tout cela et ajoute :

"N'oublie pas que Phaïtos réprouve toute forme de douleur, car les âmes en peines ont du mal à gagner le repos et causent des troubles en enfer. Nous avons dû ramener le trappeur sous la forme d'un squelette qui balaye les couloirs, en attendant de surmonter le traumatisme. Prend bien garde au premier précepte de notre ordre : Donne la mort, mais donne la sans souffrance, en silence."

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