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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Jeu 30 Mai 2013 20:49 
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Se déplacer de nuit avait d'abord été une excellente idée: Vaex avait pu semer les gardes de la caravane, ou en tout cas les distancer suffisamment pour que sa poursuite n'en perde tout intérêt. Au début elle avait eu peur que le maître marchand ne lance une véritable traque par vengeance personnelle, mais il s'était avéré que si traque il y eut, celle-ci ne fut guère efficace.

La nuit lui avait également évité de se fatiguer lorsque les rayons étaient les plus meurtriers. Au vu de l'abondance de vie qu'on trouvait dans le désert, elle n'avait pas été inquiétée plus que cela lors de ses sommeils diurnes: les serpents, lézards et autres insectes des sables ne vivaient que lorsque le ciel s'obscurcissait et guère avant.

Mais un voyage à la lueur des étoiles avait ses risques et Vaex en fut pour ses frais lorsque sa monture trébucha sur des pierres escarpées, se blessant la patte. Un chameau boiteux était bien moins utile et le pauvre animal finit par ne plus pouvoir avancer après une nuit d'efforts.

La jeune fille avait pris soin de toujours avancer dans la même direction, grâce à l'aide des étoiles, mais cela ne l'aidait guère à se situer: elle n'avait pas de carte et les étendues désertiques avaient la taille d'un pays. Elle avait beau avoir parcouru beaucoup de chemin, rien n'indiquait que celui-ci prendrait bientôt fin. Pour couronner le tout, sa deuxième gourde d'eau n'avait que l'équivalent de quelques gorgées. Elle avait encore de quoi se nourrir, mais c'était bien moins crucial que l'eau.

Vaex, qui avait finalement dû se résoudre à abandonner le chameau, marchait, les jambes lourdes et les pieds souffrants. Ses mains étaient toujours liées par des menottes d'acier qui commençaient à lui entailler douloureusement les poignets. Le froid de la nuit était mordant, la poussant à continuer d'avancer malgré la fatigue et le désespoir. Finalement elle n'était pas si mal dans une roulotte, même avec des barreaux. Elle s'imaginait mourir dans le désert et disparaitre de la surface de la terre, sans que rien n'y personne ne s'en rende compte. Une existence solitaire qui n'avait jamais eu d'incidence. Une vie triste et amère. Une mort terne.

Elle trébucha, se rattrapant de justesse. Elle tenta de se relever mais les forces l'abandonnaient. A quoi bon lutter? Mieux valait peut-être succomber dans le froid de la nuit que le jour suivant, quand elle n'aurait plus d'eau et que le soleil dessécherait sa peau.

Les fesses sur le sable, ses yeux se portèrent vers l'immensité. Par moment les pierres reflétaient les rayons d'un quartier de lune, teintant ceux-ci d'un bleu profond. Le spectacle aurait pu être bien plus laid. Elle finit assez rapidement par fermer les yeux, se blottissant sur le sol dans une position fœtale, chassant les idées de repos éternel. Chassant les idées de réveil...

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Dim 2 Juin 2013 14:49 
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Teshkin avait voyagé de longues heures à travers les dunes désertiques. Sa femme et lui avaient pu échanger quelques unes des broderies de leur village contre du grain et quelques pièces d'artisanat. Les habitants seraient heureux de leur retour, il en était persuadé. Trois mois avaient été une longue absence.

Ce n'est que vers la fin du jour que Teshkin aperçut des mouvements dans le ciel, à quelques lieues à peine. Il doutait que ce soit là des oiseaux de proie, et, vu l'envergure des volatiles, pencha pour vautours. Jamais lors de ses voyages la présence de ces oiseaux nécrophages n'avait eu d'issue bienheureuse. Il lui était même arrivé d'être lui-même la proie de vautours, après une mauvaise chute dans les sables qui avait failli lui coûter sa jambe. Seule sa connaissance du désert l'avait sauvé d'une mort lente et douloureuse.

Il frémit en y repensant, puis indiqua sa trouvaille à son épouse, Leyna. Ils firent un léger détour et finirent assez rapidement par trouver la source de toute cette agitation: un corps visiblement humain était étendu sur une dune, une couche de sable commençant à le recouvrir. Les premiers vautours s'étaient tout juste posés, s'approchant de plus en plus du corps. Le fait qu'ils n'aient pas entamé leur festin indiquait clairement que si l'humain était mort, c'était très récent, voire l'histoire de quelques heures. Il y avait encore de l'espoir.

Teshkin descendit de cheval et se rapprocha, faisant de grands signes pour faire fuir les larges oiseaux. Il s'agenouilla au-dessus du corps, qui était sur le ventre, emmitouflé dans une large cape brune. Lentement il le retourna, voyant d'abord le visage fermé d'une jeune femme aux cheveux roux, puis les menottes de fer qui lui enchâssaient les poignets. Il lui versa un peu d'eau sur ses lèvres, puis sur son front brûlant. Elle ne réagit pas. Il posa son oreille contre sa bouche, à la recherche d'un souffle, mais si souffle il y avait celui-ci devait être extrêmement faible.

"Elle est vivante?" demanda Leyna, sincèrement inquiète. La vie dans le désert était intense et difficile, mais elle apportait une certaine compassion, voire même presque une fraternité entre les hommes et les femmes qui affrontaient ses périls.

"Je ne sais pas. Je ne sens pas son souffle, mais sa peau est encore chaude.
-C'est peut-être qu'elle vivra alors.
-Ou c'est juste la chaleur du soleil. Je ne sais pas."

Comme pour répondre, dans un dernier et inconscient effort, Vaex toussa. Une seule fois, pas très fort, mais peut-être assez pour que le couple des dunes la ramène et lui laisse l'espoir d'ouvrir à nouveaux les yeux.

Après s'être assuré que suffisamment d'eau passait dans sa gorge trop faible pour avaler, c'est tant bien que mal qu'ils lui dressèrent une civière de tissu, que le cheval de Teshkin tira à travers les sables et les roches bleus.

"Elle porte des fers. Tu penses que c'est une criminelle?
-Je ne sais pas Teshkin. Probablement oui. Ou alors elle a survécu à des esclavagistes.
-Je n'ai pas vu de marque sur son visage ou sur son cou.
-J'imagine que si elle survit, elle pourra nous dire tout ça. Tu ne penses pas qu'elle soit dangereuse?"

Teshkin ne répondit pas. Il repensait aux légendes du désert: nombre de créatures dangereuses les hantaient, mais une part belle était faîte aux sorcières et autres nécromanciennes. Un des points sur lequel ses légendes insistaient était la couleur des cheveux de ces femmes, couleur de feu. Le prêtre du village saurait probablement ce qu'il fallait faire, mais il n'aimait pas l'idée de faire courir un risque au village.

De toute façon, dangereuse ou pas, il ne pouvait en son âme et conscience, agir autrement. Les dieux l'avaient mis sur leur chemin et regardaient sûrement.

Ils arrivèrent bientôt en vue de Tian Nin.

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Dernière édition par Vaex le Sam 8 Juin 2013 10:23, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Mar 4 Juin 2013 20:48 
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Une journée de chaleur. L'habitude nous fait ressentir une chaleur moins intense que pour les étrangers qui tombent et souffrent sous les rayons solaires. Durant mes jeunes années, j'avais régulièrement l'habitude de souffrir terriblement de cet atmosphère ou qu'une brise, même légère ne peut apaiser. Car il n'y a rien de tel. Seule la chaleur assommante existe. Mais avec l'âge, le corps résiste mieux. Enfin, c'est assez ironique de voir que nos faiblesses commencent à notre naissance, s'apaise à notre maturité et se réintensifie avec l'âge.

Assise tranquillement avec ma mère, on nous indique qu'une personne a été trouvée, presque mourante au soleil. Elle a été emmenée dans une des maisons afin de l'aider et donner un nouvel espoir à cette personne. On ne nous a pas mentionné plus. Serais-ce un homme ? Un bel étranger des mers, ou des plaines vertes ? Un guerrier des montagnes ? Les spéculations étaient nombreuses et le désir de voir l'un de ces fantasmes se réalise tout aussi fort.

Afin de ne pas me laisser submerger par ces idées, mes pieds me portèrent rapidement jusqu'à l'habitation. Bien sûr, je n'étais pas la seule à avoir envie de découvrir l'étranger. Les jours passaient et se ressemblaient tellement qu'un petit évènement même mineur rendait tout le village en ébullition.

Une fois arrivée, je me fais dans la petit foule autour du lit de fortune où est posé le personnage. Moment de panique, ou le coeur bat à tout rompre et ou tout retombe comme un château de carte quand l'éventualité que la personne soit une femme ne nous ait jamais venu à l'esprit.

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Mer 4 Déc 2013 02:34 
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Il ne nous fallut guère plus de quelques secondes pour traverser ce nouveau couloir aux murs nus et arriver au croisement que j'avais repéré un peu plus tôt. Toujours autant aux aguets, le likyor marqua une courte pause avant de s'y engouffrer prestement. Encore une fois, je le suivis sans hésiter.
Je ne m'attendais pas à ce que j'allais trouver derrière ce virage.

Une salle. Pas réellement petite, mais le fatras chaotique qu'elle contenait lui donnait une apparence d'espace confiné. Une impression accentuée par l'absence de fenêtre et le peu de luminosité qui y régnait. Des caisses, des sacs, ainsi que diverses armes et pièces d'armure étaient dispersés en vrac sur des étagères, dans de volumineux coffres ou bien à même le sol.
Au premier coup d’œil, mon regard s’attarda rapidement sur une magnifique armure de cuir, un arc typiquement elfe, une hache qui ne pouvait avoir appartenu qu'à un garzok, un casque à cornes de manufacture naine, ... Il y avait vraiment de tout ...

«
C'est là que les Al Maijid mettent tout ce qu'ils trouvent sur leurs prisonniers. » Grommela mon guide avec ce qu'il me semblait être une pointe de satisfaction dans la voix. « Cet endroit est bien gardé, d'habitude. L'attaque des Kel Attamara va nous servir de diversion pour un moment, mais il va falloir se grouiller ! »

Ceci dit, il se mit à fouiller les étagères une à une, à déchirer les sacs de toile et à renverser par terre le contenu des coffres. De temps en temps, il s'emparait d'une bricole et la mettait de côté mais, la plupart du temps, il se contentait de lâcher une injure avant de passer au rangement suivant.
Des yus, des bandages, une poignée de petites fioles étranges, plusieurs outres - malheureusement vides - ainsi que des chiffons contenant ce qui devait être de la nourriture, ... Après un moment, il s'immobilisa et se tourna vers moi d'un air agacé.

«
Tu devrais en profiter pour te trouver quelque chose, toi aussi ! » Je levai alors vers lui mes deux poings armés pour lui montrer que j'avais déjà ce qu'il fallait, mais il renchérit. « Non mais couvre-toi un peu ... Tu iras pas loin, à poils comme ça. »

Le laissant à sa fouille intensive, je fis quelques pas dans la salle en regardant un peu partout autour de moi. Mon attention retourna finalement vers l'armure qui m'avait sauté aux yeux à mon arrivée. Il était vrai que je manquais cruellement de protection, et celle-ci semblait si légère et si peu encombrante ... elle compléterait parfaitement les quelques pièces que je portais déjà et n'entraverait en rien mes mouvements. C'est donc sans grande hésitation que j'entrepris de détacher mes griffes pour les poser plus loin, afin de soulever de son portoir l'ensemble de pièces de cuir finement travaillées pour commencer à l'enfiler.
J'ignorais totalement pour quelle race cette armure avait été faite au départ, mais les lamelles de cuir s'adaptaient parfaitement à ma morphologie de woran, de même que les nombreuses et solides sangles qui faisaient tenir le tout. Après avoir remis mes griffes artificielles, de rapides échauffements et quelques gestes du Nakralen me confirmèrent que cette armure ne diminuerait pas ma mobilité au combat. J'étais satisfait, et rien que d'imaginer me battre avec me procurait un frisson d'excitation.

«
C'est bon, t'as finis ? Aller, viens voir par ici ! » Me lança mon guide depuis l'autre côté de la salle.

De son côté, j'avais l'impression qu'il avait revêtit tout ce qui lui était tombé sous la main. Des plaques d'acier brisées ou cabossées attachées entre elles grossièrement, les restants d'une cotte de mailles, quelques morceaux de cuir ou de tissu matelassé par-ci par-là, ... le tout maintenu en place de façon précaire par de grosses sangles de cuir. Dans son dos était attachée une immense lame de cavalier - qu'il pouvait probablement utiliser d'une seule main - et il portait à son bras gauche un "bouclier" qui était en réalité une table privée de ses pieds et à laquelle il avait fixé une barre de métal tordue en guise de poignée.
Pour ma part, j'étais partagé entre la surprise, l'admiration, le désespoir et surtout je me demandais combien de coups pouvait encaisser cette armure de fortune avant de tomber en pièces. Sans trop chercher à comprendre, je cessai mes échauffements et me dépêchai de le rejoindre.

«
Tu vois ça ? » Me fit-il une fois que je fus à son niveau. De sa grosse patte poilue, il me désignait le contenu d'une caisse de bois dont il venait d'arracher le couvercle. « C'est ça, notre porte de sortie. »

«
Par Utu ... » Lâchais-je en écarquillant les yeux.

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Je suis Kogan, le Moine Woran tigré. Mais vous pouvez aussi m'appeler Krogan, Hulk Hogan, Koganounet à la crême, Koko, Cagounet, KahounInet, le Koganator, Koganinounichounafibichibidisloubidou, Kogy, Koganichoninet, ... Ça dépend des gens ! ^^
Image
Un grand merci à Vilnish et à Itsvara pour la signature !
Je voudrais adresser un hommage aux pages 11430 à 11440, qui furent
victimes de la terrible guerre du 9 avril 2012 et de ses conséquences.
Rendons également un hommage aux auteurs des pages 12380 et 12381 pour
leur élan lyrique et poétique ... qui retomba si rapidement dans la médiocrité ...
Mais il serait injuste de ne pas avoir une pensée pour les pages 13358 à 13366, qui se
sont héroïquement sacrifiées pour démontrer que BlaBla et RP ne font pas bon ménage ...


Dernière édition par Kogan le Lun 7 Mar 2016 22:08, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Mar 31 Déc 2013 09:00 
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Dans un premier temps, je n'avais pas compris ce que voulais dire mon guide likyor quand il m'avait parlé de ses mineurs gobelins, qui ne minaient pas avec des pioches, ... Mais maintenant je comprenais. Ou j'avais peur de comprendre. En effet, les gobelins n'ayant pas la force nécessaire pour miner correctement à l'aide de leurs bras, ils avaient pour habitude d'utiliser un autre recours : la poudre explosive.
Et ce n'était pas moins de trois tonneaux de cette poudre qui étaient entassés dans cette caisse dont l'homme-loup venait d'arracher le couvercle. Je n'avais jamais vu ce genre d'explosifs à l’œuvre mais, à la vue de l'expression joviale - quoique inquiétante - qui habitait le visage bestial de mon guide, je compris aisément que cette quantité suffirait à produire une explosion au moins capable de percer un mur de pierre.

Mais je n'eus pas l'occasion de méditer plus longtemps puisque le likyor noir se redressa brusquement, ses deux oreilles velues bien en l'air. «
Il faut qu'on y aille, ils arrivent par ici ! » Grommela-t-il en se tournant vers moi.

«
D'accord, mais ... comment on transporte ces trucs ? » Lui lançai-je en désignant du menton les trois tonneaux qui, bien que de faible contenance, n'en était pas moins encombrants.

Il ne répondit pas tout de suite, se dirigeant à pas de loup jusqu'à l'entrée de la salle pour jeter un discret coup d’œil de part et d'autre du couloir par lequel nous étions arrivé.

«
Contente-toi d'en porter un, je vais m'occuper des deux autres. » Me glissa-t-il à voix basse en revenant vers moi, avant de me demander avec ironie : « Tu vas t'en sortir ? »

Une fois de plus, je pris la décision de garder le silence plutôt que de répondre à ses provocations. Ça n'avancerait à rien - à part peut-être nous faire repérer - et il fallait bien avouer que son armure archaïque et ses armes démesurées ne rendaient mon guide que plus imposant et intimidant.
A la place, j'entrepris donc de prendre l'un des trois lourds barils de poudre entre mes mains gantés et de suivre l'homme-loup qui serrait les siens entre son torse et son bras libre, qui prit la direction de la sortie à grandes enjambées.

Maintenant équipés et chargés comme des mulets, nous n'étions plus aussi discrets qu'à notre venue. Les cliquetis et grincements de l'armure du likyor devaient par ailleurs gêner son ouïe puisque je le sentis à plusieurs reprises ralentir l'allure afin de tendre l'oreille, pour repartir aussitôt.
Nous rebroussions chemin, jusqu'à arriver à la grande salle carrée avec ses quatre colonnes et son éclairage lugubre. Mais pour une fois, nous ne prîmes pas l'un des couloirs qui s'offraient à nous. A la place, le guide se précipita en direction de l'une des colonnes de la pièce, dans le coin opposé à gauche de celle-ci. Il y déposa ses tonneaux sans ménagement et m'ordonna de faire de même. Mais alors qu'il allait ouvrir la gueule pour m'expliquer la suite des opérations, il s'immobilisa à nouveau. Comme à chaque fois qu'il entendait un bruit, je commençais à le connaitre.

«
Ils sont ... là. » Lâcha-t-il tout simplement en pivotant brusquement en direction du couloir de droite, celui qui menait aux escaliers que nous avions grimpé un peu plus tôt. Et, au même instant, une patrouille de quatre soldats du désert surgirent de la pénombre, armes au clair.

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Dernière édition par Kogan le Jeu 7 Aoû 2014 00:06, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Sam 4 Jan 2014 20:54 
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1. - La caravane de Muffan

"La caravane de Muffan, partant du palais du désert, doit impérativement être protégée. Le désert, comme on le sait, fourmille de brumes et de dangers. Je convoque donc, pour la protection de la caravane, cinq jeunes guerriers et deux autres, plus âgés et expérimentés. Amahed dirigera la protection de la caravane. Il sera à compter, dans les cinq jeunes, deux guerriers moins bons que les autres. Il s'agira de Bukhim et de Zakhan. Je vous demande donc de veiller sur eux deux. Ils ne doivent pas faire de gaffe pendant la traversée du désert."

Le voyage dans le désert était long. Néanmoins, l'expédition était préparée à traverser cette inconnue hostile et mystérieuse. Personne ne sait ce qui se cache derrière les dunes et les tempêtes de sable. C'est ainsi que le groupe avançait. Dunes après dunes, la caravane, son dirigeant et ses défenseurs, oublièrent tout contacte social avec les autres. Au fur et à mesure que le groupe s'égarait dans les dunes, les hommes se perdirent dans leur pensées. Tels des déserts personnels, ils songèrent tous dans leurs coins.

(Je pensais qu'on me voyait comme un meilleur combattant. Mais bon, ce n'est pas important. Je vais leurs prouver que je suis plus fort que ça. Je vais leurs prouver que je suis mieux que Bukhim.)
"Au fait, Bukhim et Zakhan, surtout Zakhan, je ne veux pas vous voir faire des conneries. C'est d'accord ?"
"Oui, d'accord chef."

(Pourquoi se méfie-t-il autant ? Je veux servir El Attamara moi, pas faire des conneries...)

Alors que le soleil descendait peu à peu dans le désert, le ciel s'assombrissait. Comme toujours, par ici, il fait vite nuit avant même que le soleil ne soit couché. Bientôt, ce dernier revêtira des habits rouges orangés. Laissant derrière lui sa tunique jaune or, il s'apprêtera à dormir. C'est dans ce contexte que sonnera l'heure du repos. Muffan décida, à travers cette image, de donner cet ordre :

"Halte, guerriers. Nous pouvons nous reposer. Nous continuerons la route demain."

Tandis que les montures se reposaient de leur journée de marche sur le sable, les quatre hommes installèrent les tentes pour dormir. Alors que la nuit approche, la chaleur infernale du désert laissera place à un froid intense. Bukhim, lui, n'aidait pas à installer les tentes. Amahed commença donc à lui parler.

"Bukhim. Pourquoi n'aides-tu pas les autres ?"
"Euh, eh bien, euh..."
"Ce n'est pas une réponse ça. Tu aides ou on t'abandonne dans le désert !"
"Ah, euh, oui."


Et Bukhim s'empressa de chercher à faire quelque chose. L'important était de montrer qu'il cherchait à aider.

"Bukhim, tu peux tendre cette tente pour nous aider à l'accrocher."
"Euh, oui."
"Chef, pourquoi Bukhim ne dit jamais de vraies phrases ?"
"Et toi, Zakhan, pourquoi poses-tu cette question alors qu'à la base, t'as également des problèmes de folie ?"
"D'accord, je ne pose plus de questions."


La nuit arrivera. L'important, pour l'expédition, sera de se protéger du froid à venir. Le froid arrivera donc. Pour se protéger, rien de tel qu'une couverture ou, peut-être, d'une véritable armure !

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Dernière édition par Liliur le Ven 10 Jan 2014 19:29, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Dim 5 Jan 2014 17:42 
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2. - Brillant sur le désert

La nuit s'était écoulée sans encombres. A présent, il était temps pour l'équipe de reprendre la route. Malgré le froid envahissant, la plupart des membres du groupe était en forme. Ils avaient tous la forme à l'exception de Bukhim qui semblait triste.

"Alors, Bukhim, trop triste de rendre service au Clan ?"
"Il a à peine douze ans, c'est sa première expédition. Laisse-le donc tranquille..."
"Eh, de quoi tu te mêles, Zakhan ? Je te rappelles que toi aussi, t'es inférieur !"
"Vous vous calmez les jeunes ? Nous avons de la route à faire encore..."


La chaleur du désert n'était pas encore infernal en cette matinée. Alors que la caravane avançait, le soleil commençait peu à peu à monter vers le zénith. Lorsqu'il sera sur son trône, il pourra rayonner de toute sa puissance, oppressant les contrées désertiques. Ainsi, les déserts fumeront de chaleur une nouvelle journée. De plus, les tempêtes de sable seront également au rendez-vous.

(Je n'ai toujours pas avalé l'insulte à mon égard. Aladhi est comme beaucoup d'autres. Il ne m'apprécie pas. De plus, je sens bien qu'il s'imagine supérieur à moi...)

Mais alors que Zakhan songeait, la tempête de sable se calma. C'est ainsi que, face à l'expédition, une falaise se tenait.


"Falaise en vue. Nous pourrons certainement y trouver des grottes contenant des points d'eau."

Et le groupe continua vers la falaise. A présent que la tempête de sable s'était calmée, le soleil se montrait. Il se tenait en maître dans cette région du monde. Néanmoins, comme si cela ne suffisait pas, une bande de petits reptiles aux allures vorace arriva vers la caravane.

"Des veroces ! Ils sont quatre ou cinq ! Défendez la caravane !"

Les huit hommes composant la caravane commencèrent à se tenir en position défensive. Très vite, l'un des quatre véroces sauta sur Bukhim afin de le mordre.

"Aah, mais euh, pourquoi c'est toujours moi ?"
"Défends-toi imbécile ! Il ne faut pas laisser ses sales bêtes attaquer les montures !"


Bukhim parvint à repousser la bête qui se prit un coup de sabre de la part d'Aladhi. Néanmoins, ce n'était pas cette attaque qui découragerait les quatre bestioles. C'est ainsi que deux autres, afin de venger leur ami, sautèrent sur Aladhi pour l'attaquer avec les dents.

"Aaaargh..."
(Vite, il est temps que je prouve ce que je vaux aux autres. Je vais repousser les veroces.)
"A mort !"


Zakhan fut prit de fureur face aux véroces. Bien que les bêtes étaient petites et rapides, Zakhan avait la rage de vaincre. Plusieurs coups de sabres volèrent en direction des véroces. Si certains partaient dans le vide, quelques autres suffirent à tuer un des quatre véroces. Guidés par l'attaque de Zakhan, le reste de l'équipe le suivit afin d'anéantir le restant des véroces. Si les véroces pouvaient compter sur plus de souplesse, d'agilité et de rapidité, ils étaient finalement trop peu nombreux face aux hommes de la caravane.

(Nous avons remportés ce combat. Et j'ai largement contribué à notre victoire. Je sais très bien que j'ai l'air bête. Je vois très bien à quel point on se dit que je rivalise d'idiotie avec Bukhim. Néanmoins, je ne veux pas de ce destin là. Et si les dieux m'accordent une place au ciel, je brillerai. Oui, je serai comme une étoile. Ainsi, je trônerai, brillant sur le désert.)

_________________


Dernière édition par Liliur le Sam 11 Jan 2014 13:10, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Mer 8 Jan 2014 20:09 
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3. - Une pause. Ensuite, on redémarre...

Sous les falaises, un oasis avait put se développer. La caravane de Muffan avait repéré l'oasis en question. Il n'était pas forcément luxuriant comme pouvaient l'être d'autres oasis. Néanmoins, cela suffisait. Sous l'humidité des ravins du désert bleu, les montures pourront se reposer. C'est ainsi que la caravane s'arrêta.

"Laissons reposer les montures un moment. Ensuite, on redémarrera."

Sous les ordres de Muffan, le groupe s'arrêta auprès de l'oasis. Zakhan, lui, semblait à nouveau animé par sa rage de vaincre.

(Depuis notre triomphe sur les véroces, j'apprends à nouveau que j'ai bel et bien un talent. Même si je n'ai rien dessiné, j'ai combattus. Je me rends compte que je suis un artiste de la guerre. Mon art me permettra de m'élever comme un puissant du monde.)
"Bukhim, qu'est-ce que tu fais ? Il faut aider à refaire le plein d'eau. Il y en a marre que tu n'aides pas et que tu restes là, planté comme un figuier. Aide-nous donc. Et toi aussi, Zakhan."
"Meu..."
"Il n'y a pas de mais Bukhim ! Tu es grand. Tu nous aides. Allez !"
(Ils n'ont pas l'air reconnaissant que je les aies aidés lors du combat. Cela commence peu à peu à m'énerver...)

Zakhan et Bukhim aidèrent donc à remplir des tonneaux d'eau. L'eau fraîche de l'oasis permettra au groupe de boire lors de la suite du voyage. Par la suite, les tonneaux d'eau furent attachés aux montures. Zakhan et Bukhim accomplirent les tâches ingrates à disposition ce qui ne fit qu'amplifier la frustration de Zakhan.

(Mais pourquoi est-ce que je fais tout ça ? Ils pourraient au moins accepter que je les aies aidés. Ils pourraient accepter que je suis voué à l'art de la guerre...)

Le voyage se poursuivit ainsi. Sans entraves, la nuit arriva dans le désert.

"Arrêtons-nous. Nous continuerons le voyage demain."
"Chef, c'est où qu'on va encore ?"
"Pourquoi poses-tu des questions aussi inutiles, Bukhim ? Nous nous rendons au camp d'Al Ajroud. D'ailleurs, c'est auprès d'eux que Zakhan est né. N'est-ce pas, Zakhan ?"
"Euh, oui."
"Nous allons leurs apporter de la marchandise. Des dattes, du Do-dafi, du hokala, de la pierre, du tissu, et cetera..."
"D'accord."
"Telle est notre mission. Maintenant, couvrez-vous. La nuit arrive."

En effet, le ciel était déjà presque noir. Les étoiles s'étaient déjà disséminées dans le firmament. La prochaine étape sera l'étreinte du froid. La nuit au désert sera toujours rude...

"Bukhim ! Arrête de me pousser !"
"Que se passe-t-il encore, parmi la bleusaille ?"
"Rien, c'est Bukhim qui me pousse pendant son sommeil."
"Egueh ?"
"Ah, tu te réveilles Bukhim ? Très bien. Comme ça, tu pourras comprendre à quel point tu m'énerves."
"Mais euh."
"Enfin bref. Encore bonne nuit."
"Ce n'est pas de ta faute si Bukhim et Zakhan sont des sacs de sable à transporter dans ce désert..."
(Rhaah, ils me critiquent encore, me comparant à Bukhim. Je n'en peux plus !)
"Mais j'en ai marre ! Je vous ais aidés lors du combat contre les véroces !"
"Calme-toi, Zakhan. Les véroces étaient en sous-nombre par rapport à nous. On aurait pas eut besoin de toi pour gagner de toute manière."
"Ah oui mais..."
"Je suis désolé Zakhan. Mais on en reparlera lorsque tu feras face à une vraie armée. On verra à ce moment là si t'es un homme."

Et sur ces mots, Zakhan se tût.

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Sam 11 Jan 2014 13:08 
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4. - Vers Al Ajroud

Le guerrier novice Zakhan était fière. Il retrouvera sa famille. Alors que la caravane avançait, Zakhan se voyait se rapprocher chaque fois un peu plus du camp Al Ajroud. Il sentait en lui un brin d'impatience de retrouver le camp Al Ajroud.

(Cela fait tellement longtemps, maintenant, que je n'ai plus revu ma famille. Ainsi, après des années à protéger des caravanes, je retrouverai mes parents. Que vont-ils dire après tout ce temps ? Peut-être qu'ils seront impressionnés de savoir que je tue des véroces. Peut-être aussi qu'ils vont m'offrir des richesses. Qu'est-ce que j'aime bien rêver...)
"Eh, Zakhan, Zakhan, t'as vu le camiü ici ?"
"Non, Bukhim. Mais pourquoi me dis-tu ça à moi ?"
"Parce-que je n'ose plus parler aux autres. T'es le seul à être gentil ici..."
"Pourquoi te font-ils peur ?"
"Ils veulent à chaque fois me faire souffrir. Je sais que je suis nul mais j'aimerai qu'on me laisse tranquille."
"Si tu veux qu'on te laisse tranquille, tu dois chercher à te prouver que tu n'es pas nul. Pour se faire, tu devras te surpasser. Tu devras prouver aux autres que tu n'es pas nul."
"C'est beau à dire mais plus dur à faire. Et de toute manière, je ne pense pas que tu sois bien placé pour me dire ça, Zakhan. Te sens tu moins nul que moi ? Je pense que t'es tout aussi nul, franchement..."


Au final, Bukhim semblait dire vrai. Comment Zakhan pourrait-il lui-même se surpasser ?

(Effectivement, c'est à présent impossible pour moi. Bukhim dit vrai. Amahed aussi a dit vrai l'autre jour. Je ne suis pas un homme. Bukhim me le rappelle. Néanmoins, Bukhim m'énerve. Si il me parle avec autant de clarté, pourquoi est-il aussi timide face aux autres ?)

Ainsi, Zakhan continua à songer. Mais très vite, il entendit Amahed crier :
"Des vers aqueux, ils semblent nous avoir suivit et ils nous encerclent !"
"Après Zakhan sur les véroces, à moi de sauver le groupe d'une mort certaine !"


Et sur ses mots, Bukhim utilisa sa gourde d'eau pour en envoyer contre les vers aqueux.

"Mais il est débile ce Bukhim ! L'eau permet aux vers aqueux de devenir plus fort !"
"Ah, mais je ne savais pas. C'était pour les aveugler..."


C'est ainsi que les vers aqueux touchés par l'eau de Bukhim grandirent peu à peu. L'un des vers aqueux s'attaqua à l'un des jeunes guerriers du groupe qui se fit dévorer.

"Nous allons mourir..."
"Ne dit pas de bêtises, Zakhan. Où est passé le brave guerrier des dunes qui a chassé les véroces ?"
"Mais Bukhim a dit que..."
"On se tamponne bien de ce que cet imbécile de Bukhim pense. Allez, à l'attaque !"
(Je ne suis pas trop convaincu mais comme on risque de mourir, il faut se battre jusqu'à la mort.)


C'est sur cette pensée que Zakhan dégaina son sabre. Jouant avec afin d'essayer d'éloigner les vers aqueux qui comptaient le dévorer, il l'utilisa de manière exemplaire pour un novice. Néanmoins, l'artiste de la guerre ne trouvait pas l'inspiration. Il ne fera donc qu'éloigner les vers aqueux devant lui. Heureusement, les vers aqueux n'étaient pas fort puissants et ils se laissaient vite éliminer. C'est ainsi que les autres guerriers que Zakhan et Bukhim réussirent à les repousser. Alors que certains furent tranchés en deux, d'autres cherchèrent la fuite mais furent quand même achevés.

"Guerriers, faites-moi le rapport du combat."
"Nous comptons deux morts. Et ce sont deux jeunes guerriers."
"Très bien. Laissons-les. Le sable les emportera. Puisse leurs esprits traverser les sables informes du monde des morts en paix."


Après quelques prières adressées aux deux guerriers tombés, le groupe continua. Moins nombreux qu'au départ, ils arriveront cependant bientôt au camp Al Ajroud.

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Dim 12 Jan 2014 19:01 
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5. - Un mariage presque pas fait

"Zakhan ?"
"Oui Bukhim ?"
"T'es content de revoir tes parents ?"
"Bah, disons que j'ai vécu mon enfance avec eux. À présent, cela me fera certainement drôle de les revoir après tant d'années."
"Eh bien moi, je n'ai pas de parents."
"Ah bon ? Comment ça se fait ?"
"Ben oui, j'ai été élevé par un marchand..."
"C'est triste que tu n'aies pas de parents."
"Pas vraiment, je ne peux pas dire ce que ça fait donc je ne trouve pas ça triste..."
"Qu'est-ce que vous racontez comme conneries entre vous, vous deux ?"
"Euh, non, rien."
"Soit. Nous allons bientôt arriver au camp Al Ajroud. Regardez, d'ailleurs, nous pouvons déjà le distinguer..."


En effet, le camp était visible. Une tempête de sable faisait rage mais à travers elle, les ombres des tentes étaient visible. D'un coup, Zakhan sentit son cœur bondir. Il reverra ses parents. Ainsi, le groupe avança peu à peu vers le camp. Bien que ralentis par la tempête de sable, le camp n'était plus loin. Alors que chaque hommes du groupe laissaient de grosses traces de pas sur le sable, ses derniers s'effaçaient au fur et à mesure sous la tempête. Pour finir, la caravane de Muffan ne laissera guère de traces. Ils auront bien tués quelques véroces et quelques vers aqueux. Ils auront bien perdus quelques hommes. Ainsi, seuls les ossements prouveront le passage de la caravane de Muffan. C'est dans cette image que Zakhan rêvait du voyage passé.

"Nous y voilà. Le camp Al Ajroud. Nous allons offrir à cette famille les marchandises qu'on apporte."

Dés son arrivée dans le camp Al Ajroud, Zakhan chercha à retrouver ses parents.

(Je sens que je vais avoir droit aux trésors. Oh, voilà mon père .. Il avance vers moi .. Que vais-je lui dire ? Ça fait tellement longtemps, il semble avoir vieilli...)
"Zakhan, mon fils. Tu faisais partie de la caravane de Muffan ?"
"Ben oui, euh, bonjour père..."
"Cela fait des années qu'on ne t'a plus vu. Nous voulions donc t'organiser un mariage lors de tes 16 ans mais tu n'étais pas là. Maintenant que t'es de retour, on va pouvoir le faire."
"C'est quoi un mariage ?"
"Bah enfin ?! Tu vas épouser la fille d'un de mes amis et tu vivras toute ta vie avec elle. Vous serez liés."
"Et ça sert à quoi ?"
"Je vais t'expliquer quelque chose que tu ne sembles pas avoir encore cerné mon Zakhan : La possession de femmes signifie la puissance chez un homme. Plus t'en possèdes, plus t'es respecté et plus tu peux te glorifier comme quelqu'un de fort."
(Wah, ça a l'air bien. J'ai hâte qu'on fasse ce mariage...)
"Maintenant, reposes-toi. On commencera les préparatifs du mariage demain."
"D'accord, père."


Sur ces mots, Zakhan se retira. Errant dans le camp, heureux, il était fière de ce qui allait lui arriver.

(Un mariage. Rien de tel pour me rendre plus puissant. Si ce que mon père dit est vrai, je serai mieux respecté après.)

Zakhan s'imaginait ainsi qu'il serait puissant plus tard. Lorsque le mariage aura eu lieu, Zakhan sentira qu'il sera encore plus fière. Il grandira et ainsi, pourra palper de ses mains des grandeurs résidant au-dessus de lui.

(Je vais être puissant. Et si je multiplie les femmes, je le serai encore plus. Encore heureux, d'ailleurs, que je sois revenu maintenant car sinon, le mariage n'aurait pas eu lieu...)

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Jeu 7 Aoû 2014 09:04 
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Épisode XV - Une sortie explosive


Leurs habits sombres, leurs tatouages bleus à l’effigie de Mourra et les nombreux trophées qu'ils arboraient ne laissaient aucun doute sur leur origines : des charognards. Ils étaient tous armés du sabre caractéristique des hommes des sables, et l'un d'eux en portait même deux.
Un excès d'adrénaline s'empara de moi et je lâchai au sol mon tonneau pour m'élancer à leur rencontre, griffes levées et tous crocs dehors. Mais mon guide me retint fermement de sa grosse patte noire.

«
Non ! Je m'occupe d'eux ! Toi, vas placer les tonneaux contre le mur, concentre-les bien dans l'angle ! On a qu'un seul essai, alors ça a intérêt de marcher ! » Débita-t-il à toute vitesse avant de porter une main à la lame qu'il avait accroché dans son dos pour la dégainer dans un chuintement évocateur. « Après, perce l'un des tonneaux et fait une trainée de poudre d'au moins quelques mètre. Je te garantis que t'as pas envie d'être dans le coin quand ces machins vont exploser ! »

Sa dernière phrase n'était même pas terminée qu'il se rua à la rencontre du quatuor d'esclavagistes braillants qui chargeaient dans sa direction. Toutes armes dehors, rugissant comme une bête, il brisa leur formation d'un simple coup de pied qui envoya voler un peu plus loin l'un d'eux dans un fracas étouffé.
Le second eut moins de chance. Distrait par l'effet de surprise, il ne leva pas assez sa garde et se retrouva quasiment coupé en deux dans le sens de la longueur avant d'avoir pu riposter. Son sabre tinta sur le sol de pierre désormais inondé par son sang tandis que l'immense arme du likyor s'extirpait de son corps inanimé dans un craquement écœurant, prête à frapper à nouveau.

La suite je ne la vis pas, bien que j'en avais très envie. La façon dont combattait cet homme-loup était effrayante, et j'étais extrêmement soulagé de l'avoir de mon côté plutôt que contre moi. De plus, j'étais un peu frustré de ne pas pouvoir combattre ... mais il avait l'air de très bien se débrouiller seul, donc je préférai me tourner vers la tâche qu'il m'avait confié.

Avec, en bruit de fond, le fracas du métal, les plaintes de douleur et le bruit humide de l'acier qui traverse les chairs, les deux premiers tonneaux furent placés suivant les indications du likyor noir. Je commençais à faire rouler le dernier lorsqu'un cri attira mon attention. Ce cri ne provenait pas du combat qui se déroulait à l'autre bout de la salle, mais d'un couloir proche.
Et c'est en levant les yeux que je vis l'auteur de ce cri. Un homme des sables Al Maijid. Non, deux ! Leurs sabres levés dans les airs, ils n'avaient pas l'air d'être ici pour donner un coup de main ...

_________________
Je suis Kogan, le Moine Woran tigré. Mais vous pouvez aussi m'appeler Krogan, Hulk Hogan, Koganounet à la crême, Koko, Cagounet, KahounInet, le Koganator, Koganinounichounafibichibidisloubidou, Kogy, Koganichoninet, ... Ça dépend des gens ! ^^
Image
Un grand merci à Vilnish et à Itsvara pour la signature !
Je voudrais adresser un hommage aux pages 11430 à 11440, qui furent
victimes de la terrible guerre du 9 avril 2012 et de ses conséquences.
Rendons également un hommage aux auteurs des pages 12380 et 12381 pour
leur élan lyrique et poétique ... qui retomba si rapidement dans la médiocrité ...
Mais il serait injuste de ne pas avoir une pensée pour les pages 13358 à 13366, qui se
sont héroïquement sacrifiées pour démontrer que BlaBla et RP ne font pas bon ménage ...


Dernière édition par Kogan le Dim 6 Mar 2016 10:27, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Jeu 9 Oct 2014 20:45 
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Sur la route entre Yarthiss et le désert...

- V'là donc le fameux désert de l'est.
N'ayant jamais vu de désert, Alcofribas se demanda s'ils étaient tous aussi... Bleu.
De loin, on aurait dit un océan. L'illusion d'optique due à l’extrême chaleur faisait osciller la ligne d'horizon, et renforçait cette impression. Cette ligne d'horizon, parlons-en : elle semblait si loin...!
Dans la forêt, le regard est arrêté par un obstacle tous les mètres. À Yarthiss, les quelques reliefs, et surtout les montagnes qui la sépare des terres du peuple des Dunes, forment tout de même un « cadre » à l'environnement. Le désert, c'était sans commune mesure avec tout ce que le vieil homme avait vu jusqu'ici. Ça semblait sans fin, à vous donner le vertige.

Il paraît qu'il y a des gens qui vivent ici. Toute l'année. Tout le temps. Et bien il fallait être foutrement timbré.

Il s'accroupit et ramassa une brûlante poignée de sable. Il fit rouler les grains dans sa main, pour n'en laisser que quelques-uns. Il les observa de plus près... C'était bel et bien bleu, pas de doute possible.
Comme souvenir, il en garda une petite poignée dans une minuscule bourse vide, tout en se disant que c'était ridicule : il allait en bouffer, du sable bleu. Et pendant un moment, vraisemblablement. Pourquoi en prendre, par Yuimen, et pourquoi maintenant ?

Non, ce qui l'étonnait le plus, ce n'était ni la couleur du sable, ni l'étendue du désert. C'était qu'il y avait une auberge. Droit devant lui. « Entre deux Mondes », qu'elle s’appelait. Et à en juger par les chevaux attachés devant, elle recevait vraiment des clients.
À quoi songeait-il déjà, à propos des gens qui vivaient ici... ? Bref. Chacun mène la vie qu'il entend.

Le petit groupe de chasseur qu'il filait depuis la vieille était passés à côté de l'auberge sans y rentrer, d'après leurs empreintes. À l'ouest, il y a plusieurs minutes.
Alcofribas hésita longuement. Demander des renseignements à l'intérieur, ou continuer à les traquer … ? Il y aurait peut-être des types plus à même de le rencarder ici, au sein même du désert, que la bande de soûlards de la Porte des Enfers.

- Oh, 'puis merde.
Il contourna à son tour l'auberge. On allait bien voir comment des « connaisseurs » trouvent ces saletés et les tuent. Il y avait un temps pour parler et un temps pour agir, et le vieil homme n'avait jamais été doué pour écouter autrui. Et puis, ça l’exerçait à suivre des traces dans les sable.
C'est dingue, les pouvoirs de l'auto-persuasion.

...

Voilà presque une journée qu'ils marchaient dans le désert à proprement parler, et la chaleur était tout bonnement in-sou-te-nable.
Alcofribas avait déjà complété son chapeau par un turban, disposé en-dessous. De même, ses bras et ses mains étaient couverts par des bandes de tissu qu'il avait emporté à cet effet. Le vent transportait du sable qui fouettait la peau nue, et surtout, le soleil était sans pitié.

Il ne transpirait même pas : la moindre goutte de sueur séchait instantanément. Il ne savait même pas que c'était possible ! Il n'arrivait pas à se souvenir la dernière fois qu'il s'était soulagé la vessie...
Pourtant, il vidait ses bouteilles à un rythme affolant, se remerciant d'en avoir pris autant.

Il avait observé attentivement l'équipement des trois bonhommes qu'il suivait. ils n'avaient pas pris beaucoup de vivres. Étant donné qu'ils étaient trois, plus leur bourricot, ils pouvaient passer une journée – deux tout au plus, dans le désert. Inutile donc de rebrousser chemin maintenant. Au pire, il aurait à passer une seule nuit dans le désert. Il s'y était préparé, mentalement comme physiquement.

Alcofribas prenait bien note de passer exactement où ses prédécesseurs avaient marché. On ne sait jamais. Quand on connaît mal son environnement et les créatures qui y vivent, on ne fait pas le malin.

Sans raison apparente, ils s'étaient arrêtés. Alcofribas pouvait les voir d'où il était. Il avait pourtant laissé une distance suffisante entre eux pour qu'ils ne puissent pas l'apercevoir. Il continua prudemment, en s'accroupissant. Il avançait à une lenteur exaspérante. Arrivé à une cinquantaines de mètres d'eux, il progressa carrément à plat ventre, se forçant à ne pas penser aux scorpions. Il se brûla les mains au contact du sable. Moindre mal par rapport à trois épieux dans le bide. Il endura en silence.
À demi-dissimulé derrière une petite dune, il s’arrêta aussi près que ses tripes le lui permettaient.

Il n'y avait aucun point de repère particulier autour, ni rocher, ni panneau ou indication. Pourquoi s’arrêter ici plutôt qu'ailleurs ? On était littéralement au milieu de rien.

Ils ne discutaient pas, et semblaient assez sérieux. ça contrastait avec les gars qui hier encore jouaient aux cartes en parlant de leurs marmots.
Ils empoignaient chacun un épieu et un arc, ainsi qu'une ribambelle de flèches.

L'un d'eux détacha une espèce de gros tambour du dos du canasson. L'ayant déjà remarqué auparavant, Alcofribas pensait à un vulgaire instrument de musique local, pour passer le temps, au même titre que les cartes. Il était de facture très grossière, et franchement énorme pour un tambour. Un peu trop volumineux pour un simple passe-temps, à vrai dire.
Le plus petits des trois le maintint au sol pendant que les deux autres y fixait des piquets. Cela fait, il le retournèrent et enfoncèrent les piquets dans le sable.
Ils ont parlé brièvement. Pour se demander mutuellement s'ils étaient prêt, sans doute. Un des hommes frappa le tambour d'un gros maillet à intervalles réguliers. Le son était puissant, proportionnel à la taille de l'instrument.

Le rythme était monotone mais cadrait assez bien avec le contexte. En fait, c'était presque beau. Tout en contemplant l'immensité du désert, Alcofribas commença à méditer sur la futilité de la vie de petits êtres comme les Hommes dans ce monde si vaste. Puis il balaya bien vite ces conneries métaphoriques de son esprit.
Comme quoi au fond de ce corps desséché par l'âge, il y avait encore un peu de sensibilité n'est-ce pas ? Foutaises.

Il ne s'était pas laissé abusé. Dès qu'ils avaient commencé à préparer le tambour, le rôdeur s'était douté de sa fonction. Comme certains autres animaux, les vers devaient être sensibles aux ondes, et ils allaient en générer. Beaucoup, et aussi longtemps qu'il le faudrait.

De là où il était, il pouvait sentir l'onde traverser chaque grain de sable. Il en venait à attendre la petite secousse qui succédait chaque battement.
Puis il senti un léger changement. Bien vite, ce fut plus net : les secousses ne correspondaient plus aux coups de maillets.
Ce pourquoi ils étaient tous là arrivait.

- On va enfin voir à quoi ressemble ces bestioles. Pas trop tôt, m'est d'avis.

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Alcrofribas, chasseur de monstres.


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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Dim 12 Oct 2014 11:37 
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Localisation: Quelque part à Yarthiss-city.
Les chasseurs sentirent également la secousse. Celui qui martelait le tambour cessa immédiatement.
Un autre se rua vers l'âne, et lui trancha la gorge d'un coup de couteau net et précis.

C'était incompréhensible. Pourquoi liquider un précieux animal qui transportait le matériel ? Et pourquoi dans un moment comme ça, par Yuimen ?!
Les deux autres, eux, ne parurent pas s'en étonner. Ça faisait donc partie du plan.

Les trois hommes s’écartèrent les uns des autres, et surtout, s'éloignèrent du tambour et de l'âne agonisant. Les braiments de la bête étaient maintenant le seul son qui résonnait dans le désert, tandis qu'il se vidait de son sang sur le sable chaud.

Alcofribas était un chasseur. Il avait tué toute une série d'animaux et de monstres mineurs, et comptait bien continuer – c'est pour ça qu'il était là. Mais il n'avait jamais été très porté sur le sadisme. Tuer un animal pour le manger où le dépecer, c'est une chose. Le monde fonctionne ainsi. « Mange ou soit mangé. » Alcofribas avait intégré cette idée à l’extrême, et ce depuis ses débuts dans la chasse : s'il échouait à tuer une créature, et que c'était elle qui le tuait, alors qu'elle le mange, va ! Ça faisait partie du deal. Ça fonctionnait dans les deux sens. C'était la vie.
En revanche, blesser un animal et le laisser souffrir, qui plus est sans raisons apparentes, c'en était une autre.
Chargeant son arbalète d'un carreau, il se prépara à achever la pauvre bête.

Avant même que le premier ver n’apparaisse, le vieux roublard cru comprendre le plan de ses jeunes "collègues". L'âne portait le matériel tant qu'il était là. Mais il n'avait pas été emmené pour ça.
C'était un appât.

Une forme creva la surface du sable. Un ver aussi large qu'un homme saisi l'âne à la gorge, d'où coulait le sang. Quelques secondes plus tard, un autre, plus petit, se chargea de lui attraper les pattes arrières. Ses dents avaient la taille de doigts humains, et garnissaient l'ensemble de sa gueule béante.
Attaché, l'âne n'avait aucune chance de fuir. Il cessa bien vite de braire.
- T'as pas souffert longtemps, mon p'tit gars.
Il abaissa son arbalète.

Un troisième ver de petit diamètre apparu à la surface. Et bientôt, un quatrième. Quand il n'y eu plus de place sur la carcasse de l'âne, le cinquième s'intéressa à ce qu'il y avait autour.
Le chasseur le plus proche, par exemple.

Ces derniers attendaient encore pour attaquer, l'arc bandé, une flèche encochée. L'un abaissa son arme et regarda les deux autres, apparemment troublé. Il y avait quelque chose qui n'allait pas. Quelque chose qui ne faisait pas partie du plan.
Quand il vit qu'un ver ondulait lentement vers eux, il se reprit.
Leur chef cria « maintenant !» et trois flèches criblèrent en même temps la créature, dont l'une en pleine tête. (Entre les deux yeux, si la bestiole avait bien des yeux) Elle se recroquevilla sur elle-même et ne bougea plus, elle avait eu son compte.

Mais une autre de ces saloperies émergea derrière un des trois hommes. Il ne s'en rendit pas compte. Alcofribas, d'où il était, si.
S'il était prêt à abréger les souffrances d'un animal de bât, il pouvait bien venir en aide à un humain. Il tergiversa quand même. Tout en se disant que c'était une sacrée crevure d'avoir hésité, il tira le carreau qu'il avait chargé pour le bidet sur le ver. Il le toucha au niveau de la tête (si la bestiole avait bien une tête) sur le flanc gauche, qu'elle lui présentait.
La petite créature - elle faisait environ la moitié du plus gros ver qu'il avait dans son champ de vision, peut-être un mètre – se tortilla et prit la fuite en serpentant.

Alcofribas se rendit à l'évidence, il était inutile de se cacher désormais. Il se leva et se rapprocha de quelques pas puis encocha un autre carreau. La majorité des vers s'acharnaient toujours à dévorer l'âne. L'un d'eux était blessé de plusieurs flèches.
Un autre petit ver apparu à la surface du sable, près du tambour. C'était le plus proche du rôdeur : il payerait cette erreur.
Un carreau fleurit au niveau de sa gueule alors qu'il n'était pas encore totalement sorti de sa galerie. Avant qu'il n'ai pu armer un autre carreau - Ciel, que c'était long dans une situation comme celle-là ! - un chasseur acheva le ver d'un coup d'épieu.
- J'vais me reprendre un arc, c'est pas possible d'être efficace avec ça.

L'homme lui jeta un regard, stupéfait. Était-ce parce qu'il était surpris de voir quelqu'un d'autre ici, ou bien parce qu'il ne voyait pas souvent des vieux en plein désert avec une arbalète ? Mieux valait ne pas trop étudier la question, au risque d'être déçu.
Le regard du chasseur dévia au niveau des jambes d'Alcofribas.
Un choc au niveau de son talon gauche lui fit comprendre pourquoi. Une de ses saloperies attaquait sa botte. De moins d'un mètre, elle possédait déjà une force assez remarquable pour sa taille et son petit diamètre. Il commençait à sentir des crocs faire pression sur sa peau quand il répliqua d'un carreau dans la tête. La bête mourût quasiment sur le coup.
Il nota au passage que ces gros vers de terre avaient effectivement une tête, et des yeux.

On entendait pas ces saletés s'approcher, elles ne faisaient presque pas de bruit !

Il tira un autre carreau qu'il manqua, le projectile fut englouti par le désert. La bête fut immobilisée d'un coup d'épieu dans la queue puis fût achevée promptement.
Le temps d'armer un autre carreau, il fut contraint de remarquer que la situation était sous contrôle.
Le plus gros des vers avait été lardé de tellement de flèches et de coups d'épieux que c'était à se demander si le cuir vaudrait encore quelque chose. Manifestement, deux vers blessés avaient réussi à s'échapper en s’enfonçant dans le sable, si on en jugeait par les traces de sang qui disparaissaient brutalement au niveau de petites cuves de sable.

Le premier ver qu'avait touché Alcofribas était partis mourir un peu plus loin. Il avait fallu deux autres flèches pour en venir à bout, manifestement. Trois autres cadavres, dont un aux pieds du rôdeur, étaient à dénombrer. C'était un beau carnage, loin de la chasse patiente, laborieuse mais « propre » à laquelle le vieil homme était habitué.
Ces monstres n'étaient pas très impressionnants, mais diablement résistants. Des flèches tirées par des chasseurs aguerris à si petite distance, et surtout des carreaux d'arbalète encaissés à bout portant... Et certaines de ces bêtes n'étaient pas mortes sur le coup.

Après réflexion, les petits devaient être des jeunes, et la plus grande bestiole, la première a s'être jetée sur l'âne, devait être un individu adulte. Sa taille ressemblait peu ou prou aux dimensions de la tête exposée à la Porte de l'Enfer, à Yarthiss. Et quand on voyait le nombre de coups qu'il avait fallu pour en venir à bout...

-Dites, les gars... Vous chassez souvent comme ça ? J'ai eu comme l'impression qu'il y avait un peu trop de vers, pendant un moment. Comme si la situation vous échappait légèrement. Mais c'était un mirage, j'imagine.

Deux hommes lui répondirent d'un regard mauvais. Le troisième était trop occupé à reprendre son souffle, encore paniqué. Alcofribas aussi s'était investi physiquement, quoi qu'on puisse en penser. Il faisait si chaud que le moindre mouvement vous transformait en fontaine. Et à son âge, tendre une arbalète sans criquet...
Il se força à ne pas s'asseoir, histoire d'en imposer un peu. Ça faisait bien, le rôdeur sortant de nul part, trouvant la petite phrase bien placée pour s'introduire et gardant son sang froid devant les petits jeunes après les avoir aidés. L'expérience, tout ça...

Il essuya la sueur qui perlait à son front et s'employa à récupérer ses carreaux en haletant discrètement.
- Tout va bien, de votre côté ?

- Ouais. En partie grâce à vous. Tom m'a dit que vous avez intercepté un ver derrière moi. Je sais pas d'où vous sortez, grand-père, mais... Mais on vous doit un petit merci, déjà. Pour votre coup de main.
Inutile d'être un spécialiste de la psychologie humaine pour voir que le remercier lui en coûtait. Ah, la fierté !

- De rien mon gars. J'suis assez naif pour croire que vous auriez fait pareil. Bref, parlons business. Je traînais dans le coin pour les mêmes raisons que vous. J'me trouvais pas loin quand j'ai entendu votre mulet qui hurlais à la mort. Quand j'ai vu que je pouvais aider, bon, voilà. Mais j'ose espérer pouvoir partir avec la bête que j'ai tué. J'voudrais être sûr que vous soyez réglo de ce côté-là.

Alcofribas y allait un peu au bluff, se montrant plus sûr de lui qu'il ne l'était vraiment. Si ces types n'avaient vraiment aucune éthique, ils n'auraient aucun problème à liquider à trois un vieil homme solitaire en plein désert, sans aucun témoin. Histoire de garder l'ensemble des proies pour eux. Mais à vue de nez – et maintenant qu'ils étaient obligés de tout porter sans leur âne – le rôdeur estimait qu'ils ne pourraient pas tout transporter. À moins qu'ils n'abandonnent certaines parties de leur précieux matériel.

Ils se concertèrent brièvement. Tout se joua là. Alcofribas les observa avec panache, les bras croisés. Il transpirait, mais plus vraiment à cause de la chaleur.

Le chasseur à qui il causait quelques secondes plus tôt s'approcha de lui. Silence interminable.
- Tu peux en prendre deux. Deux des petits. Le premier parce que tu l'as effectivement abattu.
Il désigna d'un signe de tête celui qui avait attaqué Alcofribas.
- Et le deuxième...
Il désigna celui qui l'avait attaqué, lui.
- … Parce que je te dois bien ça. Et pour acheter ton silence. T'as rien vu – on a jamais été en difficulté, c'est clair ? Et puis tu l'a sérieusement blessé, même si c'est Tom qui l'a buté. Le reste, on garde. On ne marchande pas.

Alcofribas ne reverrait assurément jamais ces types, pas plus qu'il ne reviendrait dans ce maudit désert. Acheter son silence ne servait à rien. Mais il se garda bien de leur dire.
- Ça marche. Laissez moi finir de récupérer mes carreaux, j'embarque les deux vers et on se quitte bons amis. On ne s'est jamais vus.

Alcofribas lui servit son plus beau sourire et lui serra la main pour sceller le deal. Il accordait encore de la valeur à ces choses là. Il estimait s'en être très bien sorti.
Il aurait pu crever contre les vers, ou contre ces types. Et revenir bredouille.

Pour l'instant, la chance avait été avec lui. Pourvu que ça continue.

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Ven 4 Mar 2016 18:56 
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Un foulard avait beau masquer chacun de leur visage, leur démarche transpirait la détermination tandis qu'ils s'approchaient. Qu'à cela ne tienne. Il n'y avait pas de raison pour que mon guide soit le seul à s'amuser, ici. Il m'avait empêché de me défouler sur ces charognards, et voila que l'on m'offrait deux hommes des sables sur un plateau !
Lâchant mon tonnelet, je pris le temps de jeter un coup d’œil dans mon dos : l'imposant likyor était encore aux prises avec les trois esclavagistes restant et ne semblait pas me prêter la moindre intention. Parfait.

Les deux Al Maijid n'étaient plus qu'à quelques mètres de moi lorsqu'ils ralentirent l'allure, se mettant en position, épaule contre épaule. Je remarquai à ce moment que l'un d'eux était droitier tandis que l'autre était gaucher. Astucieux. En tout cas, ils avaient l'air de m'attendre ... et je n'allais pas les faire patienter plus que ça.
A mon tour, je m'avançai vers eux. Lentement. Pas après pas. Mon cœur battait la chamade, l'adrénaline exacerbait tous mes sens, ma jambe meurtrie ne me gênait même plus. Mes yeux plissés cherchaient une faille dans leur défense mais ils m'opposaient un rempart fait de sabres et de robes amples. Tant pis.

(
Alok Daar Altoh ! ) M'écriai-je intérieurement, au cours d'une profonde expiration.

Sans prévenir, je m'élançai en avant. Profitant de ma souplesse féline pour me ramasser sur moi-même, mon bras gauche fit office d'appui et m'aida à projeter toutes mes forces dans un bond furieux qui s'accompagna - sans même que j'en prenne conscience - d'un rugissement bestial. J’espérais ainsi intimider suffisamment mes adversaires pour qu'ils baissent leur garde. Un pari risqué, certes ... mais qui porta ses fruits. En une seconde, leur position était brisée et mon élan m'autorisa à les contourner pour m'aligner avec eux, gênant du même coup leurs attaques et écartant l'un d'eux du combat.

Mon gantelet de métal s'empara alors d'un sabre qui fondait vers mon flanc, et mon bras armé ne se fit pas prier. En un éclair, il buta sèchement contre le thorax de l'homme des sables qui me faisait face. Les griffes bleutées de mon gant avaient disparu sous ses robes pour ressortir de plusieurs centimètre dans son dos. Elles n'étaient plus bleues mais d'un pourpre étincelant.

«
Astalem, non ! » S'écria son camarade en regardant le corps de son frère d'arme s'écrouler sous ses yeux, gisant désormais sur le sol de pierre impeccablement polie et désormais tâchée de sang frais. Il releva sans tarder ses yeux et sa garde vers moi. « Espèce d'ordure, je t... »

Il n'avait pas finis sa phrase que mon Nakralen avait parlé. L'avantage, avec les méthodes de combat non-traditionnelles, c'est que la plupart des techniques usuelles ne fonctionnent pas contre elles. En l’occurrence, un sabre dressé à l’horizontal - même avec la meilleure volonté du monde - ne bloque pas très bien un poing ganté de métal lancé à pleine vitesse.
Le coup visait son visage, et lui brisa le nez ainsi qu'un nombre non négligeable de dents. L'humain, plié de douleur, tituba et se cogna contre le mur qu'il avait dans son dos.

Ricanant, je m'apprêtais à l'achever en prenant le temps de lever mes griffes dans les airs. Mais c'était sous-estimer la robustesse légendaire des hommes des sables. En effet, celui-ci se redressa tel un serpent et se mit à faire des moulinets dans tous les sens avec son épais sabre recourbé.
Il me força à reculer et à lui céder du terrain, parant et esquivant ses assauts du mieux que je le pouvais. Son visage maculé de sang était déformé par la colère. Ou bien était-ce de la douleur ? Les deux ? Peu m'importait, en fin de compte.

Son petit manège s'acheva lorsque sa lame se retrouva coincée entre deux de mes longues griffes. Immédiatement, il tenta une clef de bras pour la libérer ... en vain. Ce que je vis dans ses yeux, à ce moment précis, me procura un frisson de plaisir. La compréhension, la fatalité, le désespoir.
La suite se déroula très rapidement. Son arme toujours immobilisée, je me mis à le rouer de coups à l'aide de ma main libre. Un, puis deux, puis trois, et un quatrième ... Chaque impact s'accompagnait d'un bruit sourd, qui fut vite rejoins par de sinistres craquements au fur et à mesure que je brisais sa clavicule, puis ses côtes et enfin son crâne.

«
Oh, Kogan ! » Me lança le likyor dont la présence ici m'étais complétement sorti de la tête. A vrai dire, il me fit sursauter et me ramena brusquement à la réalité. Retrouvant mes esprits, je pris conscience que j'étais en train de rosser un cadavre sanguinolent depuis déjà plusieurs secondes. « Je t'envoie du rab ! »

Et, avant que je comprenne de quoi il parlait, un humain vint s'écraser à deux mètres de moi, roulant au sol et gémissant. C'était un des charognards de la patrouille qui nous avait attaqué, je reconnaissais ses tatouages. Il commença à se mettre à genoux et à tenter péniblement de se relever.
J'avais relâché la pression sur l'homme des sables brisé que j'avais sous mon emprise et j'entrepris d'aller porter le coup de grâce à celui que mon guide venait de m'apporter. Mais mes veines s'étaient vidées de leur adrénaline et je pris toute l'ampleur du contrecoup d'un seul bloc. Ma jambe me faisait un mal de chien et mon corps entier me faisait souffrir. Je n'étais peut être finalement pas sorti si indemne de ce combat que je le pensais.

Mais je rejetai cette douleur. Pour l'heure, il me fallait régler son compte au charognard qui s'était déjà redressé et qui fouillait maintenant les alentours du regard à la recherche d'une arme. Et il en vit une : celle du premier guerrier Al Maijid que j'avais transpercé. Elle se situait presque à mi chemin entre nous deux. Nous nous élançâmes en même temps, titubant et trébuchant autant l'un que l'autre, mais il parvint à l'atteindre avant moi et dévia mon premier coup de griffes d'une botte impressionement rapide.
Rompant le contact entre nous, il soupesa l'arme, lui fit faire quelques moulinets et ... fut forcé de se refocaliser sur le woran qui lui faisait face et qui venait de lui bondir dessus.

Je sentais que le coup qu'il avait pris ne l'avait pas laissé sans séquelles, mais la fatigue commençait également à engourdir mes membres et à ralentir mes mouvements. Nous étions sur un pied d'égalité.
Cependant, il était preste et extrêmement mobile, ce qui ne me permettait pas de m'approcher assez pour lui assener le moindre coup. Ma tactique consista alors à passer sur la défensive. Usant de mes réflexes pour parer ses coups, j'attendais qu'il commette une erreur - aussi infime soit-elle - pour m'emparer de son arme à l'aide de mon gantelet métallique.
L'échange dura ainsi une bonne minute, peut-être plus. J'étais en train de revoir ma stratégie lorsque ce que j'attendais arriva. Un cri humain déchira le silence relativement pesant qui s'était installé, et mon adversaire - dont le cri provenait surement d'un de ses compagnons - rabaissa un peu plus son attaque qu'à la normale. Parfait. Je fis un ultime pas en avant afin de le bousculer avec un violent coup de coude et me saisis fermement de la base de son arme.

Un peu plus tôt, j'aurais pris un malin plaisir à jouer avec cet homme des sables qui était à ma merci. Mais je n'étais pas d'humeur. Alors, sans laisser la moindre chance à ma proie sans défense, je l'égorgeai d'un revers rapide de mes griffes.



(((Tentative d'apprentissage de la CCSA "Fourreau de mains" avec ce combat et tous les précédents où il a déjà utilisé cette technique)))

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Je suis Kogan, le Moine Woran tigré. Mais vous pouvez aussi m'appeler Krogan, Hulk Hogan, Koganounet à la crême, Koko, Cagounet, KahounInet, le Koganator, Koganinounichounafibichibidisloubidou, Kogy, Koganichoninet, ... Ça dépend des gens ! ^^
Image
Un grand merci à Vilnish et à Itsvara pour la signature !
Je voudrais adresser un hommage aux pages 11430 à 11440, qui furent
victimes de la terrible guerre du 9 avril 2012 et de ses conséquences.
Rendons également un hommage aux auteurs des pages 12380 et 12381 pour
leur élan lyrique et poétique ... qui retomba si rapidement dans la médiocrité ...
Mais il serait injuste de ne pas avoir une pensée pour les pages 13358 à 13366, qui se
sont héroïquement sacrifiées pour démontrer que BlaBla et RP ne font pas bon ménage ...


Dernière édition par Kogan le Lun 7 Mar 2016 22:10, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Désert Bleu
MessagePosté: Sam 5 Mar 2016 13:30 
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Le corps sans vie du charognard s'effondra mollement à mes pieds. Pieds qui avaient désormais du mal à porter le poids de mon corps. Mes bras s’affaissèrent et je poussai un long soupir en relevant les yeux en direction du côté opposé de la pièce.
Le likyor était toujours là, débout, en train de triturer le bric et le broc qui lui servait d'armure. Une demi-douzaine de corps démembrés étaient éparpillés un peu partout autour de lui. L'un d'eux avait probablement porté un coup à mon guide et endommagé son armure.

«
Qu'est-ce que tu regardes ?! » Grogna-t-il lorsqu'il remarqua mon air dubitatif. Énervè, il tira un grand coup sur un amas de mailles rafistolées avec des lanières à des plaques métalliques, qui tomba au sol dans un fracas de ferraille. « Ils ont eu des renforts ... Aller, on s'bouge ! »

Il me fallut cligner des yeux une poignée de fois pour me rappeler ce que nous faisions là. L'évasion, l'attaque des Kel Attamara, la poudre des gobelins, tout ça tout ça ... Je me retournai alors vers mon tonneau pour m'en emparer mais mon guide m'avait déjà dépassé, l'attrapant au passage.
A l'aide d'une de ses griffes, il fit sauter un anneau du tonnelet et répandit une fine trainée de poudre de notre position jusqu'à la colonne où j'avais déjà placé les deux précédents, avant d'y ajouter le sien.

Pour finir, il revint vers moi et produisit péniblement d'une des sacoches qui pendaient de ses sangles un minuscule bâtonnet dont l'un des embouts semblait être imprégné d'une épaisse substance orange. Sans se préoccuper de mon incompréhension, il frotta le bâtonnet sur le sol de la salle, ce qui eut pour effet de ... briser le bâtonnet dans un petit craquement sec.

Une seconde de solitude s'écoula.

«
Ne dis rien. » Lança froidement le likyor en recommençant son manège.

Cette fois-ci, l'objet produisit une gerbe d'étincelles dans un petit crépitement, qui se propagèrent le long de la trainée de poudre à une vitesse faramineuse, en direction des trois tonneaux, tel un serpent qui tentait de s'enfuir.

«
On s'casse ! » Aboya mon guide, me rappelant que je n'avais pas envie d'être dans le coin quand ce truc allait exploser. Il ne me laissa de toute façon pas le choix et m'empoigna avec lui dans sa fuite.

Nous prîmes la direction du couloir le plus proche et eurent tout juste le temps de nous plaquer contre un mur qu'une détonation assourdissante nous vrilla les tympans. Un craquement titanesque fit trembler le sol sous nos pieds, et un étouffant nuage de fumée et de poussière souffla sur nous comme une tempête.

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Un grand merci à Vilnish et à Itsvara pour la signature !
Je voudrais adresser un hommage aux pages 11430 à 11440, qui furent
victimes de la terrible guerre du 9 avril 2012 et de ses conséquences.
Rendons également un hommage aux auteurs des pages 12380 et 12381 pour
leur élan lyrique et poétique ... qui retomba si rapidement dans la médiocrité ...
Mais il serait injuste de ne pas avoir une pensée pour les pages 13358 à 13366, qui se
sont héroïquement sacrifiées pour démontrer que BlaBla et RP ne font pas bon ménage ...


Dernière édition par Kogan le Dim 6 Mar 2016 11:13, édité 3 fois.

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