<Le marché>Ce doit être l'un des plus grosses constructions de la ville. Une énorme statue est au dessus des deux grandes portes en bois massif. Elle représente un Lion avec des ailes d'anges, la patte posée sur un livre ouvert. Dans mes souvenirs, il me semble avoir appris que ce lion est le symbole des Maîtres. Avec une légère hésitation devant cette majestueuse grandeur, je rentre avec respect dans l'immense palais. Mes pas raisonnent sur le dur marbre blanc qui couvre le sol.
Ce palais regorge d'œuvres d'art et d'histoire. Les murs et le plafond sont recouvert de représentations mythologiques, et théologiques. Je n'était jamais rentrée dedans auparavant.
(C'est... c'est magnifique. Je ne pensais pas qu'un si grande richesse existait dans la ville.)Je sent un air hébété sur mon visage.
"Bienvenue! Puis-je vous aider?"Une petite femme âgée vêtue richement et sentant le jasmin, s'est approchée de moi pendant mon étourdissement face à la beauté des lieux. Gênée d'être surprise pendant un moment si intime, je me sentis rougir, de honte sûrement.
Néanmoins, j'esquisse un sourire.
"Bonjour, je suis à la recherche d'un Maître pouvant m'aider à manier la dague. Il me semble qu'il s'agit de Maître Qwadeem Stroor"La petite femme me rend mon sourire, et me fais signe de la suivre.
"Par ici. Vous avez de la chance, il est libre. Vous êtes sa première cliente, il sera ravis de vous accueillir, et de vous léguer son savoir."Elle marche avec de tout petit pas rapide, vers un long couloir. Au fond de celui ci, il y a trois portes, peu larges, mais très haute.
(Je me sens si petite ici... c'est vraiment une drôle de sensation, mais j'aime ça.)La vielle femme m'ouvre celle de droite, et me laisse entrer.
"Il se trouve dans cette pièce. Je retourne à l'entrée. A tout à l'heure"Elle me fais un dernier des ses beaux sourires, et s'en va.
La porte se referme derrière moi. Je me retrouve dans une pièce vraiment particulière: Pas de fenêtres, la lumière proviens de bougies sur de magnifiques lustres, mais cela suffisait. La pièce est carrée. Elle dois faire dans les 10 mètre. Au fond de la pièce se tiens un homme de couleur ébène que je vois mal. Je le devine en train de me faire signe d'approcher.
(Ce doit être Maître Qwadeem Stroor.)Je m'approche de lui.
"Bonjour demoiselle. Voyez moi me remplir de joie à l'arrivée d'une première cliente aussi jolie"Parlant à peu de monde, donc recevant peu de compliments, je rougis.
"Excusez moi je ne me suis pas présenté :Qwadeem Stroor."Il s'incline devant moi.
Il porte un habit de soie. Il paraît jeune, il doit avoir dans la vingtaine. Il se relève, et me fixe de ses yeux gris. Il se relève, et je constate donc à quel point il est grand.
"Vous êtes?""Elwing. Je désirerais améliorer ma pratique de la dague. Je pars pour Bouhen, et je ne suis jamais sortie de la ville, et à part me défendre dans les rues, je ne sais pas combattre.""Pas de problèmes. Voici un grimoire de techniques"Il saisit un livre énorme
"Mais tout d'abord je tiens à voir vos compétences actuelles. Vous allez tenter de m'assener plusieurs coups. Ne faite pas semblant, et ne vous inquiétez pas pour moi, j'esquiverais sans problème."
"C'est entendu. Seulement j'aimerais savoir quel est le pris de cet entraînement avant de commencer.""Bien entendu. Cela vous coûtera 30 yus."Je fouille dans mon sac, et trouve la somme de 74 yus.
"C'est bon je les ais. On commence ?"Il acquiesce d'un mouvement de tête, enlève son habit. Du plus rapide que je peux, pour créer un effet de surprise, je sort ma dague, et tente de lui mettre dans l'épaule. D'un simple mouvement, sans vraiment se déplacer, il esquive mon coup.
"J'ai dis ne faites pas semblant. Me blesser au bras n'aurais servis en rien à me tuer. Visez des points essentiels. Vous n'avez qu'une envie, me voir mourir."
Faisant signe de la tête que j'ai compris, je me glisse derrière lui et tente de lui saisir la gorge, comme contre l'ivrogne, la veille. La seule différence, c'est que je ne saisis rien. Le Maître était derrière moi. Ce fut lui qui me saisit à la gorge.
"Ne vous faite pas avoir par la surprise, et ne comptez pas seulement sur cet effet quand vous combattrez. Certes, c'est parfois un bon moyen, mais n'en abusez pas. Et surveillez toujours vos arrières."Sur ces paroles, il me relâche, et s'approche d'un mur couvert d'armes blanches. Il prend une dague, et se met en position de combat.
(C'est une invitation au duel.)J'engage l'assaut, en essayant de lui porter un coup au coeur. Coup qu'il me pare, sans effort, et enchaine avec un autre coup. Je pars, j'esquive, je fait tout ce qui est en mon possible pour lui donner un coup fatale. Il n'y a pas moyen de l'atteindre. Chaque mouvements qu'il fait n'est que grâce, finesse et souplesse. Il ne dévoile pas la moindre expression de fatigue, de douleur, de rage... Il se contente seulement de parer et attaquer. Je peux tout de même bel et bien voir qu'il a un regard évaluateur. Tout mouvement, toute attaque, esquive que j'effectue, est immédiatement évalué par cet homme. Je peux aussi sentir qu'il n'est pas au plus haut de sa force. Il fait "semblant" comme il dis.
(Heureusement pour moi.) Bientôt les lames s'entrechoquent depuis plus d'une demie heure. Je commence à sentir une fatigue m'envahir. Je tremble, suis essoufflée. Mais ne bronche pas. Pour rien au monde je ne broncherais.
Soudain, l'homme crie, ce qui me déconcerte. Sur la surprise, je baisse ma garde. Grave erreur. En un rien de temps, je me retrouve entaillé aux bras.
(Il monte d'un niveau. Il me pousse à avoir peur, et à montrer ce que je suis capable de faire quand je suis en danger de mort.)Je respire un grand coup, me met sur mes gardes, et le suis du regard. Je ne le quitte plus. Je l'esquive seulement, en attendant LE moment où frapper. Il tente de me briser la garde, avec échec, puis allonge son bras armé pour me blesser la joue.
(Parfait.)Je m'accroupis, en laissant son coup siffler au dessus de ma tête. Deux solutions s'offrent alors à moi. Il faut choisir vite. Le mettre à terre, où l'éventrer? C'est à ce moment que ses paroles retentirent dans ma tête
"J'ai dis ne faites pas semblant. Me blesser au bras n'aurais servis en rien à me tuer. Visez des points essentiels. Vous n'avez qu'une envie, me voir mourir."Je file sur ses flanc, et pose ma dague sur son estomac.
Il s'arrête net, me regarde avec un sourire satisfait, me fais signe d'arrêter, et va poser la dague.
(Ouf c'est fini ... Je n'en peux plus.)"Passons maintenant à un combat dague/épée."(Comment? Mais il veux me faire mourir d'épuisement?)Je ne bronche pas, quoi que je voudrais bien protester. Le duel reprend, mais cette fois ci se fus plus dur. Il est plus loin de moi, je dois utiliser la moindre faille dans sa garde pour pouvoir l'attaquer. Je réutilise alors plus souvent la technique qui m'a permis de "l'éventrer". J'attend, je pars, j'esquive. Quoi que je pars avec beaucoup plus de difficulté. L'épée est lourde, les coups son plus puissants. A chaque coups parer je risque de me désarmer. Les failles son moins présentes, mais plus marquées. Je n'arrive pas à l'approcher. C'est impossible.
(Non! Rien est impossible. Patiente, et le moment viendras.) De temps à autre, il me cogne du plat de l'épée.
(Les coups avec la tranche doivent être plus dangereux que les lacérations faites par une dague.)
Il calcul tout ses coups avec précision. Il ne sont pas dangereux, mais font souffrir. Je me sent engourdis par tout ces coups reçus. J'attend toujours, et toujours, et toujours. Toujours pas de faille. Seulement, quand celle ci se présentera, un seul coup de ma dague sera fatale. Et ça vaut la peine d'attendre.
Soudain, le maître, dans un mouvement ralentis par le poids de son arme imposante, lève l'arme au dessus de lui, et rassemble toute sa puissance.
(C'est le moment!)J'en profite pour lui tourner autour et me placer derrière lui du plus rapidement envisageable, et lui donne un terrible coup avec le manche de ma dague dans sont dos. Cette fois si les fers se sont entrechoqués pendant plus d'une heure.
( Je ne m'étonnerais pas si demain je suis couvertes de bleus. Il m'a roué de coups.)Il me fis signe une fois de plus d'arrêter.
(Vite reprend ton souffle tu ne sais pas ce qui t'attend.)Harand s'en va poser l'épée, puis reviens les mains vides.
"Est-ce terminé?"Soudain, d'un mouvement des plus rapides envisageable par le corps humain, il détend ses bras, et de ses manches surgissent deux shuriken, qui sifflant dans l'air, filais droit sur moi. D'un mouvement sec, je m'accroupis.
"VOUS ÊTES MALADE??? ET SI JE NE LES AVAIS PAS ESQUIVÉS ??"Il souris, puis s'avance vers un des shuriken, le ramasse et le plis en deux.
(Du carton...)Un rire de soulagement me monte à la gorge.
"Excusez moi j'ai pris peur.""Vous êtes toute excusée. Bon, vous vous débrouillez passablement bien."Il désigne le grimoire du doigts.
"Pas besoin de le lire. Je sais la technique qu'il vous faut. Je ne vais pas vous mentir, au début, évitez le plus possible les combat à la dague jusqu'à Bouhen. Il faudra affaiblir votre ennemi. Pour cela, bousculez le violemment, et attaquez le une fois au sol. Pour d'autre technique, vous irez voir un autre maitre à votre arrivée là bas.""Un autre conseil. Si vous estimez votre adversaire trop puissant, n'hésitez surtout pas à fuir.""Bien, je m'en souviendrais""Nous allons mettre en pratique cette technique. Allez y appliquez là, je viens de vous la décrire."Sans prévenir, je luis fonce dessus, et le bouscule violemment. Il se retrouve par terre.
Il il se relève tourné en direction de la porte.
"Très bien. Pas besoins de continuer. Vous êtes au point. Venez ici il faut que je vous soigne"D'un geste simple, une lumière apparus, et mes blessures ne sont plus.
"Merci beaucoup, j'ai beaucoup appris pendant nos assauts. Je vous en suis très reconnaissante."Je m'incline respectueusement devant lui, puis sort 30 Yus, pour payer mon dû.
"Merci beaucoup. Restez ici j'ai quelque chose qui pourrais vous intéresser."Il se dirige vers une caisse, collée au mur, et en sort une cape noire. Il reviens et me la tend.
"Tenez elle vous sera sûrement plus utile qu'à moi. C'est une cape elfique de dissimulation. Elle vous permettra, comme son nom l'indique, de vous dissimuler, dans les sombres nuits, ou en plein jours, dans des buissons ou autres fourrés. Cela peut être très pratique."Le tissu est d'une finesse exquise. Seule les elfes maitrisent un tissage pareil. Une grande capuche me permet de mettre mon visage dans l'ombre.
(Elle est parfaite.)"Merci je vous suis très reconnaissante pour ce présent."Il m'ouvre la porte, s'incline pour me saluer. Je fais de même, et m'en vais. A l'autre bout du couloir, la vielle femme est toujours là. Et toujours aussi souriante.
"Tout s'est bien passé?""Oui. Merci de vous en soucier. Au revoir"<Les rues de Kendra Kâr>