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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 21 Mai 2016 10:46 
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Le capitaine prend l'or, visiblement peu emballé, après tout, ça ne comblera pas ses pertes... Gaël hoche la tête et approuve tes remarques :

"Cela semble une piste intéressante, en effet. Cependant, il y a une chose qui me chiffonne : nous n'avons trouvé qu'une seule relique sur lui, et le capitaine ne se souvient pas l'avoir vu avec un bracelet d'argent, sensé être l'autre relique qu'il devait ramener. Nous n'avons d'ailleurs trouvé aucun bracelet au cour de notre fouille ici. La seule relique qu'il possédait... c'est la cape que vous portez maintenant, et que je sache, vous n'êtes pas devenu fou, ni n'avez fait de rêves étranges... alors que moi..."

Il gratta distraitement sa barbe de trois jours.

"Vous avez raison, il pourrait s'agir d'une intervention extérieur... mais alors, il y aurait un complice de cette organisation à bord ?"

Il ramasse rapidement les vêtements tandis que le capitaine blêmie à l'idée d'une nouvelle série d'interrogatoires sur son équipage.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 21 Mai 2016 11:37 
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L’officier semble en accord avec mon point de vue, la Rose Solitaire a très bien pu procéder ainsi. J’en profite alors pour pousser mon raisonnement plus loin, expliquant ma pensée :

« Après tout, pourquoi minimiser leurs chances ? Ils avaient besoin d’un… homme de paille pour transporter les reliques. Mais imaginez un instant qu’il y ait eu un problème ? Voilà pourquoi je pense qu’un, disons superviseur est présent à bord. Il a dû s’assurer que tout se passe bien, et que l’homme ne dise jamais rien. Si je vais plus loin, ce superviseur doit donc être quelqu’un d’assez important pour qu’on lui fasse confiance, car lui connait toute l’histoire. Et ce genre de façon d’agir est tout à fait ce que j’ai pu observer de mes démêlées avec le groupuscule. Toujours avec une solution de secours… »

Gaël semble en accord avec mon raisonnement et exprime-lui aussi son doute quant à la présence d’un autre membre de la Rose Solitaire. Le visage du capitaine pâlit et se décompose alors quand il comprend ce que cela va entraîner. Une nouvelle série d’interrogatoire, de nouveau un temps considérable de perdu.

(Ou bien est-ce par peur… Rien ne dit qu’il est innocent…)

Pourtant, je ne peux rien dire, personne ici hormis mes compagnons nains ne m’inspirent confiance… L’officier semble être un menteur patenté, le capitaine et son équipage tout entier sont à mes yeux suspect car jusqu’à preuve du contraire, l’on est tous coupables de quelque chose. Je demande au capitaine et à Gaël de me laisser faire, précisant que l’art et la manière de manipuler ne me sont pas totalement inconnus.

Je me racle la gorge avant de déclamer avec assurance :

« Dans un premier temps, il faut que vous me disiez, capitaine, parmi vos hommes, qui est arrivé récemment, il y a de ça quelques jours, semaines ou mois. La Rose Solitaire a très bien pu décider d’infiltrer son premier pion avant même le déclenchement du véritable plan. Dans un second temps, je vais procéder à l’interrogatoire. Il faut faire une déclaration de groupe. C’est la première étape. Les désolidariser, fissurer le lien qui peut les unir, puis, observer. Observer leurs réactions, déceler un comportement anormal, soit car il serait trop calme, soit par chance car il réagirait par bêtise et se révélerait à la lueur du jour. La seconde étape étant bien sûr les interrogatoires individuels. »

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 21 Mai 2016 12:05 
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Le milicien semble peu convaincu et t'explique qu'ils ont déjà fait mener des interrogatoires par des professionnels, sans succès. Le dernier marin à être monté à bord date d'il y a un mois, et il est de Yarthiss. Le dernier Kendran monté à bord date... d'avant même le retour d'Oaxaca tant l'équipage est multi-culturel ! Néanmoins, il te laisse faire, espérant que tu puisses trouver quelqu' chose qui leur a échappé. Le capitaine se propose de faire l'annonce en publique et te demande ce qu'il faudra faire ensuite.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 21 Mai 2016 12:22 
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L'officier Gaël semble circonspect quant à mes chances de réussir là où des professionnels ont échoué mais ne s'oppose pas à ma demande, ce qui est déjà un bon point pour moi. Je regarde ensuite le capitaine qui semble réfléchir avant de me lister les derniers arrivants. Il cite l'arrivée du dernier en date, venant de Yarthiss. Quant au dernier Kendran recruté, cela date d'avant l'émergence d'Oaxaca.

Il me propose ensuite de faire lui-même l'annonce, proposition que je décline, balayant l'air d'un geste désinvolte de la main et souriant malicieusement je lui dis :

"Surtout pas vous. Il faut un élément extérieur. Quelqu'un qui puisse les bousculer sans ménagement. Je vais y aller crûment, sans fard. Je vais ébranler leurs fondations, faire s'effondrer la confiance mutuelle qui les unit. Il faut que chacun de vos membres perçoivent les autres comme des menaces. Une menace qui ne pèse pas que sur eux... Votre équipage compte surement des hommes mariés, capitaine. Quel effet ça leur fera à votre avis, quand ils apprendront que quelqu'un parmi eux menace la vie de ses proches ? Avec un peu de chance j'en tirerais quelque chose, d'ailleurs je dois aussi vous demander à tous deux d'observer attentivement les réactions de ces hommes."

Je termine et sans attendre retourne sur le pont.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 21 Mai 2016 14:17 
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De nouveau à l'air libre je me sens libéré, délivré... J'inspire un grand bol d'air et demande à Nibelung et à Groseille de me rejoindre tandis que le capitaine et l'officier qui me talonnaient arrive aussitôt.

Je me penche et d'une voix basse explique à mes compagnons mon plan :

"Nib, Groseille, je vais avoir besoin de vous. Un traître à la solde de la Rose Solitaire est probablement encore sur le navire. Je vais tâcher de les bousculer, scruter la moindre réaction suspecte. De plus, je compte essayer d'appuyer sur la corde sensible. Sait-on jamais avec les fanatiques... Certains vouent à Oaxaca une foi proche de la démence. Si jamais ça ne donne rien on passera à l'interrogatoire individuel."

Les nains hochent la tête de concert et je m'avance, rassuré de pouvoir compter sur eux plus que sur l'officier et le capitaine. Je fais face à l'équipage hétéroclite, observe sans mot dire chacun d'entre eux. Ils semblent exténués, physiquement autant que moralement.

(Parfait, ça n'en sera que plus simple.)

J'entends des chuchotements dans l'assistance et pour m'assurer de capter leur attention à tous, jette un bref regard à Nib'. Il me comprend aussitôt et avec le manche de sa hache frappe un coup sec sur le pont du bateau. Les hommes interloqués regardent désormais tous dans ma direction et je m'avance, les mains croisés dans le dos.

J'adopte un air sévère et c'est d'une voix rude que je déclame :

"L'heure est grave messieurs. Un groupuscule qui dédie un culte obscur à une fausse déesse, une abomination du nom d'Oaxaca fait planer sur Kendra-Kâr un danger imminent et dévastateur ! Un espion fidèle à cet ordre est sur ce navire, il faut donc le débusquer. Celui que vous considérez peut-être comme un frère menace la vie de vos proches, de vos amis, de votre famille ! Ce groupuscule tout entier auquel l'espion appartient met en péril la vie des habitants de cette ville, il n'est plus question de temps et d'argent perdu mais de vie en jeu ! Je n'en ai rien à foutre que vous passiez toute votre vie ici, on parle ici de la vie de milliers de personnes bordel !"

Je martèle les derniers mots avec conviction et observe attentivement chaque visage des membres de l'équipage.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 21 Mai 2016 14:40 
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Le capitaine et l'officier semblent mal à l'aise tandis que tu fais ton discours. Et pour cause : les marins, très soudés par leurs longs voyages en communs et les épreuves traversés, n'aiment pas du tout tes insinuations. Des murmures montent bientôt, accusant ce "blanc-bec" de chercher un bouc émissaire pour le compte de la milice.

Le ton monte et Gaël te signale bien vite de ne pas aller trop loin.

"Méfie toi, ils sont déjà à cran parce qu'on les force à rester... si ça explose on risque d'avoir du mal à en sortir !"

Le capitaine tente de calmer son équipage en tempérant tes propos, leur demandant de bien vouloir répondre à l'enquête sans chercher trop d'ennuis. Tes prochains mots risquent d'être déterminants...

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 21 Mai 2016 15:10 
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Des grognements et des chuchotements mécontents montent bien vite, les esprits s'échauffent tandis que j'incrimine sans vergogne ce groupe soudé par les épreuve. Mon piège se resserre inexorablement, les fils se tendent... Je sais que je dois continuer dans ma démarche, si jamais une cohue se déclenche, ma chance d'attraper l'homme n'en sera que plus grande. Il y a de grandes chances qu'il profite de l'occasion pour fuir, et dans ce cas j'userais de magie pour l'arrêter. S'il choisit de se fondre dans la masse grouillante et bêlante, il se démarquera forcement de par sa maîtrise bien supérieure à ce qu'un marin ordinaire peut exécuter.

Gaël essaie bien de m'exhorter à plus de finesse mais je le regarde avec un nouveau sourire malicieux et d'une voix confiante lui affirme que je sais ce que je fais. Le capitaine profite de ma discussion avec le milicien pour passer devant moi, essayant d'apaiser ses hommes quand je pose une main sur son épaule et que l'écarte vivement.

"Encore une fois, j'en ai rien à foutre que vous ayez perdu du temps ici. J'en ai rien à foutre que vous pensiez que j'essaie juste de trouver un bouc-émissaire. Moi je vous parle de vie, de centaine et de milliers de vie ! Vous vous en foutez ? Vous mettez votre petit confort personnel avant ? Tout ce que je sais se borne à peu de choses. L'homme que ce navire à convoyé transportait pour le compte d'un groupuscule des reliques. Reliques qui vont servir cet ordre à assurer sa main-mise sur Kendra-Kâr. Mais cet homme n'était pas seul sur le navire, un complice qui s'assurait que tout irait bien était, est également présent. Tuer ne les dérange pas, ces chiens qui vouent à Oaxaca un culte sans faille méritent la mort pour ce qu'ils essaient de faire. Et pourquoi cela s'arrêterait à la cité ? S'ils le peuvent ils étendront leur néfaste influence de par le continent ! La mort rodera plus que jamais dans les rues, est-ce cela l'avenir que vous voulez ? Pour vous, vos enfants, vos proches ? Je ne laisserai partir aucun de vous avant d'avoir trouvé ce traître ! L'un d'entre vous n'est qu'une infâme pourriture qui dédie sa vie à répandre la mort, c'est inexcusable ! "

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 21 Mai 2016 16:35 
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Jet de persuasion : 37, réussite !

Un homme qui doit être le bosco s'avance, furieux :

"Comment osez-vous nous parler ainsi ? On se connait tous, il n''y a pas de secret qui tienne longtemps sur un bateau ! On est contre Oaxaca et si un de ses agents était parmi nous, on l'aurait vu et on l'aurait jeté par dessus bord !"

L'équipage semble prêt à exploser, mais, contre toute attente, voilà qu'un jeune matelot élève la voix avec le ton de celui qui n'est pas habitué à faire cela :

"Attendez ! Vous vous souvenez que des rations avaient disparues de la cale... J'avais pas osé le dire mais... quand j'y avait été, j'ai cru voir une ombre se cacher. J'ai eu peur..."

Le capitaine gronda :

"Tu as vu un passager clandestin ? Et tu ne l'as pas dénoncé ?"

Le matelot avait l'air déconfis :

"Je n'étais pas sûr... et puis, ces rats morts... ces cauchemars... j'ai pensé que mon esprit me jouait des tour. Mais ça expliquerait tout : on avait peut-être quelqu'un à bord sans le savoir."

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 21 Mai 2016 21:07 
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Le maître d’équipage, un homme imposant dont le visage émacié vient contraster sa forte carrure se place devant moi et parle au nom du groupe. Il vitupère mes paroles, s’indigne et rétorque que le lien qui l’est unit est fort et qu’aucun secret ne survit longtemps au sein du navire. Si lui ou un de ses hommes avait appris quoi que ce soit à propos d’un vil adorateur d’Oaxaca, il en aurait aussitôt informé les autres et le monstre aurait été jeté par-dessus-bord.

Les autres hommes se joignent à lui dans son concert de protestation, l’ambiance devient électrique, dangereuse… Un reflux d’énergie sombre m’envahit aussitôt et mes mains s’entourent d’une brume crépitante. Je ressens l’agressivité de ces marins et ne parvient pas à refreiner la peur. Elle me susurre d’attaquer le premier et comme l’animal aculé j’y songe sérieusement… avant qu’un jeune matelot ne prenne la parole avec soudaineté et ne brise la tension par sa petite voix fluette.

Il commence par évoquer les rations disparaissant au fil du voyage et confesse finalement avoir vu une ombre dans la cale, mais en proie à la peur il n’avait rien osé dire. Son capitaine intervient durement, le réprimande d’avoir ainsi passé sous silence pareil incident quand il répond d’une voix tremblotante qu’avec les cauchemars et les rats morts, il avait à tort pensé que c’était son imagination…

Les fluides d’ombre refluent alors quand je me rends compte que j’ai enfin une piste. Je regarde ce jeune matelot et lui posant une main sur l’épaule lui dit avec un sourire :

« Bravo, tu peux être fier. Tu sais n’avoir pas été à la hauteur et tu oses pourtant le confesser pour nous aider, c’est courageux. Nous disposons maintenant d’une piste sérieuse. » je me retourne vers le capitaine à ma gauche et lui demande de me conduire dans la cale tout en enjoignant Nib’ et Groseille de me suivre.

Gaël vient se poster à mes côtés et je le regarde avec un sourire satisfait avant de déclarer :

« Ce sont vraiment des professionnels vos inquisiteurs ? Enfin l’important est que… j’ai, trouvé une piste, peut-être allons-nous y trouver de quoi dénicher ce maudit maléficien. »

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 21 Mai 2016 21:32 
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Gaël ignore tes commentaires et vous arrivez bientôt dans la cale. Il fait sombre, l'odeur est lourde et il pourrait aussi bien y avoir un cadavre en décomposition, vous auriez du mal à le trouver.

Jet d'observation :
Mendax : 98, échec critique !
Gaël : 89, gros échec !

Vous fouillez activement, et, si vous trouvez en effet quelques restes de rats qui semblent avoir été rongés, vous n'allez pas bien loin. En effet, les odeurs immondes, l'obscurité partielle et ta claustrophobie te font trébucher sur une caisse et tu t'assommes contre un tonneau d'eau.

Il fait chaud... horriblement chaud... tu titube sur tes jambes mal assurées... qu'ils soient maudits ! Tous ! Marcher... encore et encore... dans le désert... sans fin... cela ne finira jamais... Ton regard se lève vers le ciel. Un immense bracelet d'argent se découpe devant les nuages de sable d'une tempête lointaine. L'anneau se tors et dessine bientôt un huit couché...

Si chaud... cela ne finira jamais... une souffrance infini... il faut s'en décharger sur le monde. Oui, la partager... si toute l'humanité souffrait, peut-être souffrirais-tu moins ? La fin de l'éternité... La fin de l'éternité...

Un espoir. Une piste à suivre... la cape à disparue, mais un plus grand bien pourrait en venir. La fin de l'éternité. Suivre... le traître... le voleur... tous des voleurs ! Ils vont souffrir... Ils se croient supérieurs ? Ils cherchent le pouvoir... ils vont comprendre ce qu'est le pouvoir !

Les reliques du serpent du désert... elles seront bientôt toutes à toi. Tu en avait deux. Tu en auras bientôt trois. Tu lèves les bras dans un mouvement de victoire. Tes bras parcheminés, craquelés... ton regard tombe sur l'eau de l'oasis et te renvoie ton visage...


Tu te réveilles en sueur, comme sortant d'un cauchemar. Nibelung se tient devant toi, la hache à la main. Gaël te ceinture par derrière, te criant de te reprendre. Tu sens que tes pouvoirs sont plus faibles, comme si tu les avais utilisés...

... et ce doit être le cas car Groseille gît par terre, derrière Nibelung, pâle et inconsciente, les marques de strangulation d'une main des ténèbres sur la gorge. Gaël te porte dehors, ignorant les marins qui se demandent ce qui s'est passé. Il te ramène sur les quais et t’assoie sur une caisse. Tu es trop faible pour résister.

"Que s'est-il passé ? Répond ! Pourquoi as-tu fait ça ?"

Plus loin, Nib' essaie de réveiller Groseille en lui donnant de petites claques.

"Elle s'en tirera..." grommelle-t-il avec un regard mauvais dans ta direction.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 21 Mai 2016 22:46 
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Gaël fait mine de rien, ma provocation ricoche sur lui mais il ne semble s’en soucier et d’un pas assuré mène la gigue en direction de la cale. Je grince des dents quand je pénètre à sa suite l’intérieur du navire. Des sueurs froides me parcourent l’échine et cela va de mal en pis… Je jette un regard apeuré vers Nibelung qui capte aussitôt cet appel à l’aide et s’empresse de me prendre la main. C’est bête mais ce simple contact me rassure, me donne des ailes…

Je me sens remonté à bloc et parvient à outrepasser ma peur des endroits confinés, rejoignant bientôt l’officier. La première chose qui me choque est l’odeur pestilentielle qui imprègne chaque recoin de la soute. Aucune torche ni fenêtre pour éclairer et personne n’a pensé à en apporter une, rendant la tâche plus délicate. Je n’y vois pas à plus de quelques pas devant moi quand mon pied rencontre un obstacle flasque. Je le soulève et découvre les restes en décompositions d’un rat… Je réprime une envie de vomir et d’un geste brusque m’écarte de cette vision d’horreur.

Je trébuche alors contre une caisse posée à même le sol et ressens une douleur intense au niveau du crâne avant de me perdre dans les limbes de l’inconscience…

Je m’éveille sous une chaleur accablante, écrasante… Les cieux azurés s’étalent devant moi sans qu’un seul nuage ne les traversent. J’ai l’impression que plusieurs soleils projettent sur moi leurs intarissables rayons qui me privent de ma force, me laisse exsangue et assoiffé…

Je me redresse avec difficulté, mes pieds s’enfoncent dans le sable chaud, cette brulure qui monte en moi et parcours chaque partie de mon corps me sape de mon énergie mais je trouve encore la force de marcher, pas après pas, sous cette étouffante chaleur… Je suffoque. L’air que j’aspire est emplie de sable qui se dépose dans mes yeux, ma gorge… Du verre pillé et brûlant pénètre mes entrailles, me charcute de l'intérieur...

Cette souffrance qui me tourmente sans cesse et sans faiblesse attise mon désir de vengeance… Tout ceci est de leur faute… La leur… La leur… Mon cœur se comprime sous l’assaut de la haine, je ne suis plus un homme mais le réceptacle d’une souffrance sans borne. Le désespoir me fait vaciller, me susurre que cela ne s’arrêtera jamais mais je ne cède pas… me focalise sur ma vengeance, sur ma haine envers le monde…
Je brave le firmament du regard, cherche un signe… quand j’aperçois soudain un gigantesque bracelet teinté d’argent qui se dessine loin, près d’une tempête de sable qui ravage tout sur son passage. La forme finit par se contorsionner et forme dorénavant un huit couché… Je ne parviens pas à comprendre la seconde partie du message mais la première est claire… Je suis sur la bonne voie.

Je ressens la morsure du soleil, il me lacère le dos et me laisse en proie à une souffrance indescriptible. Chaque pas est un effort qui me semble insurmontable, chaque seconde, minutes, heures sont synonymes d’autant de souffrance…

(Si seulement cette douleur pouvait être partagée… avec le monde entier. Plus jamais je ne ressentirais ce mal qui me ronge, non plus jamais. Je dois faire ressentir au monde ce qui me broie de l’intérieur, ce qui me déchire de l’extérieur… )

Je recommence à marcher d’un rythme soutenu mais lent. Le vent charrie le sable qui pénètre dans les plaies ouvertes. Il s’insinue en moi et provoque mille souffrances… Une oasis est en contrebas de la pente que je descends. Une petite étendue d’eau perdue en plein milieu d’un désert… Quelques plantes rachitiques parviennent à survivre aux extrémités mais la plupart meurent asséchées.

(J’ai perdu la cape mais l’espoir se dessine à l’horizon… une piste. Tout ce que je veux. Mettre fin à tout ceci… Je dois suivre le voleur… Le traquer… l’écorcher… lui et les autres. Tous des traîtres… Sont tous mauvais, ils pensent savoir ce qu’est la puissance… J’irais leur montrer ce qu’est la réelle puissance… )

Je deviens plus confiant, bientôt les reliques seront toutes à moi… bientôt je pourrais assouvir ma vengeance, ne plus souffrir… vivre en paix… Je me sens plus motivé que jamais et dans un geste de victoire élève mes bras et les aperçois alors… crevassés… comme ceux d’un mort… Je suis sous le choc quand je regarde vers le bas pour observer mes jambes. Mon regard voit alors un spectacle terrifiant ! Celui d’une chose indéfinissable, édentée et dont le nez creusé affiche une béance en son milieu.


Je me réveille alors en hurlant, le corps couvert de sueur… J’ai le souffle court, me sens privé de force… Mon premier instinct est de toucher la cape qui m’appartient depuis la mort de l’officier Tsuaf et suis rassuré par son contact. Nib’ est devant moi, je remarque tout de suite son air farouche et défiant, sa hache est dégainée et je comprends alors que nous avons été attaqués quand je remarque autre chose…
L’officier me ceinture par derrière et m’exhorte de me reprendre, je ne comprends pas de prime abord puis mes yeux s’écarquillent quand je comprends… Mes mains se crispent et j’hurle avec désespoir :

« Nooooon, c’est pas vrai, nooooon ! »

Le corps de Groseille gît derrière Nibelung qui agit comme un rempart pour elle, contre…moi ? J’observe des marques rouges en forme de doigts sur sa gorge et sais maintenant le pourquoi de tout ceci…

Mais je n’ai pas le temps de faire quoi que ce soit qu’il m’emporte par les aisselles à travers le navire pour débarquer sur les quais, fendant la foule attroupée des marins curieux. Nibelung porte Groseille et la dépose non loin tandis que Gaël me regarde avec défiance quand il me demande avec rudesse ce qu’il s’est passé, pourquoi ai-je agis de la sorte…

Je le zieute avec trouble et d’une voix peu assurée lui répond :

« Je… J’étais un homme à l’apparence monstrueuse… Je n’avais plus la cape et je la recherchais… J’étais victime d’une souffrance abominable et cherchais à me venger, à tuer ceux qui m’avaient volé… Je ne me souviens de rien à partir du moment où j’ai trébuché… Je ne me contrôlais pas ! Je n’aurais jamais fais de mal à Groseille ! »

Je jette un regard en direction de mes compagnons, Groseille est toujours inconsciente et Nib’ veille sur elle, lui donnant quelques claques pour essayer de la réveiller avant de me dire d’un ton rogue qu’elle devrait s’en sortir, appuyant ses propos d’un regard incendiaire… Ce genre de regard qui vous transperce de part en part… Surtout s’il vient de l’être aimé…

Je sens mon cœur se plier et les larmes me monter aux yeux quand je lui déclare :

« Nib’… Je n’étais pas maître de mes mouvements… Je te le jure… J’étais en proie à une démence, en plein cauchemar… J’aime beaucoup Groseille, je serais prêt à risquer ma vie pour elle. Je ne vais surement pas chercher à lui faire du mal… »

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Dim 22 Mai 2016 09:48 
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Le milicien semble réfléchir, puis déclare :

"Si ce que tu dis est vrai, nous avons fait fausse route. Ce n'est pas la Rose Solitaire qui a maudit cet homme. Il est parti dans le désert pour ramener la cape et le bracelet. Il a ramené la cape... et autre chose. Peut-être le possesseur de la cape et du bracelet ? En tout cas, cette chose l'a suivi dans le bateau et s'est caché dans la cale. N'ayant plus besoin de lui, elle l'a alors maudit pour le punir avant de débarquer à Kendra Kar en l'abandonnant à son sort."

Il se tord nerveusement les mains :

"Mais alors pourquoi faisons-nous des rêves, nous aussi ? Nous sommes peut-être trop loin pour qu'elle puisse vraiment nous faire subir le même sort que cet homme ? Mais dans ce cas pourquoi s'annonce-t-elle ainsi ?"

Il secoue la tête :

"Il faut agir vite. Nous ne pouvons pas laisser ce monstre hanter la ville. Il faut le retrouver et le mettre hors d'état de nuire"

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Dim 22 Mai 2016 13:36 
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Gaël s’agite avec nervosité et semble atterré par ma version des faits. Il se tord les mains quand il m’explique son point de vue. Ce ne serait pas la Rose Solitaire mais l’ancien possesseur de reliques qui aurait maudit l’homme par vengeance… Son ancien propriétaire aurait été cambriolé mais a poursuivi le voleur avec la rage au cœur…

« C’est donc par ses yeux que j’ai vu, cette souffrance n’était pas la mienne mais la sienne, celle d’un esprit malade, brisé, rongé par un mal sans pareil… » dis-je en levant les yeux au ciel.

L’officier semble d’accord et continue ses hypothèses, se demandant alors, pourquoi ne connaissent-ils pas le même sort, évoquant la possibilité de la distance qui rend moins efficace les sorts de ce monstre. Il termine en secouant la tête, affichant maintenant un air résolu il affirme qu’il est hors de question de le laisser agir à sa guise.

« C’est peut-être ça l’explication en effet… Même si de mon avis la Rose Solitaire ne doit pas être écartée, nous disposons maintenant d’une autre piste sérieuse. Un autre bon point est que j’ai été lui… Je l’ai vu, ai ressenti ce qu’il ressentait, chaque souffrance, chaque pensée, rien ne m’était caché. Ce monstre est bouffi d’orgueil, il cherche à assouvir sa vengeance et à récupérer ce qu’il estime être à lui. Il est également en proie à une souffrance indescriptible, son esprit a déjà basculé dans la folie. Pour finir, au vu de son apparence… singulière il ne peut pas aisément se fendre dans la foule. Il doit donc se cacher dans des endroits mal famés et à l’abri du soleil… Dans les égouts par exemple. Maintenant il reste à choisir, soit passer par une entrée banale, soit passé par l’accès de feu l’officier Tsuaf. Son passage donne surement accès aux égouts, de toute façon je ne vois pas comment procéder autrement qu’au petit bonheur la chance. »

Je me redresse ensuite avec difficulté, encore courbaturé et affaibli et m’installe à côté de Groseille. D’une main délicate je replace une mèche derrière son oreille et la regarde avec horreur… Bien que je sache que je n’y suis pour rien, je me sens tellement coupable… Coupable de ne pas avoir été assez fort pour résister, d’avoir ainsi mis en danger la vie d’une amie…

Je me baisse jusqu’à ce que ma bouche soit à quelques centimètres de l’oreille de Groseille et lui murmure :

« Je te fais la promesse que je vais devenir plus fort, plus jamais cela n’arrivera… je te le promets… »

Je dévisage alors Nibelung avec tristesse et lui prends la main :

« Mon aimé… Je n’ai pas voulu ça… je le jure… »

J’observe Nibelung avec appréhension, prie intérieurement qu’il ne me rejette pas, je sais que je ne pourrais le supporter. Il représente mon idéal, le chêne qui jamais ne ploie, l’épaule solide sur laquelle je peux m’appuyer. Vivre sans lui maintenant que je le connais me paraît inconcevable, inimaginable… Bien sûr il m’arrive de regarder femmes et hommes comme autrefois mais même si je me laissais aller à du papillonnage, je sais que mon cœur lui, restera toujours fidèle à Nibelung et à personne d’autre. L’on ne parle pas de baise mais d’amour, d’un sentiment qui transcende les races et les aprioris.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Dim 22 Mai 2016 13:49 
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Alors que tu dis ça, une voix amusée retenti :

"Alors c'est toi, Nibelung ? Finalement, mes renseignements étaient les bons... Il faudra qu'on parle."

Un jeune homme vous regarde d'un air passablement amusé. Gaël s'approche, visiblement lui aussi légèrement choqué par ton comportement mais préférant s'intéresser au nouveau venu :

"Qui êtes-vous et que voulez-vous ?"

"Rien. Juste demander au nain de passer par l'auberge de la tortue guerrière, quand il aura le temps. Il y a des informations personnelles importantes qui l'attendent... mais ce n'est pas à moi de les transmettre. J'ai cru entendre que vous aviez à faire dans les égouts... je vous souhaite bien du plaisir."

Sur ce, il s'éloigne vers une ruelle sombre, comme si de rien n'était...

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Dim 22 Mai 2016 18:02 
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Nibelung plonge son regard dans le mien, ses pupilles expriment un soulagement qui agit comme un baume pour mon cœur au supplice. Son expression se déride, l’ombre d’un sourire point aux commissures de ses lèvres, encore timide mais bien là… Je sais que quoi que je dise, son esprit lui montre surement inlassablement l’image de ce moi possédé qui agressait Groseille avec ce sort, mais je ne perds pas espoir ! Il est évident qu’il faudra un peu de temps mais tout va revenir à la normale, bien que je craigne encore la réaction de Groseille. J’espère de tout cœur qu’elle n’en gardera pas rancune et comprendra que ce n’était pas moi.

Je passe ma main dans l’épaisse barbe de Nib’ et un sourire fleurit, plein d’innocence, égayant ma triste mine. Puis le voile se déchire et mon visage reprend un air résolu, déterminé.

« Nous trouverons le monstre qui m’a forcé à faire ça à Groseille, lui faire payer. Bien qu’il ne soit apparemment pas en lien avec la Rose Solitaire… Peut-être se sont-ils finalement effondrés suite à la mort de Tsuaf… Je n’ai pour ainsi dire vécu que dans la paranoïa depuis un certain temps… Tous ces complots, ces tueries, je commence à ne plus en pouvoir, physiquement comme mentalement… »

Nib’ me contemple avec tendresse avant de soupirer et d’articuler avec difficulté :

« Hum… T’as, surement… raison. On ne peut pas s’éparpiller, il faut commencer par chasser ce type, on avisera pour le reste après. »

Je sais très bien ce que cette phrase signifie, il compte toujours pourchasser l’ordre, il ne comprend pas ma détresse… que je n’en peux plus. Alors je le supplie une nouvelle fois, le prie d’abandonner cette chasse, l’ennemi que nous devons chasser est suffisamment fort pour arrêter de se préoccuper de l’ordre.

Il me dévisage avec dureté avant de rétorquer :

« Tu veux de nouveau te défiler ? Tu veux… »

Je le coupe dans son élan et lui crie :

« Arrête de croire que tu peux changer le monde ! Arrêter ce délire ! Trouvons le monstre responsable de la malédiction et la relique qu’il détient et arrêtons les frais ! »

Il reste muet quelques instants puis me crache avec dédain :

« Alors ces belles paroles adressées aux marins ce n’était que du vent ? Tu es quelqu’un d’intéressé Insanis… Je ne doute pas de ton courage, mais tu es foncièrement mauvais… Peut-être est-ce l’amour qui m’a aveuglé, d’abord fraternel puis… celui plus fusionnel. Mais cela ne change rien, je me rends compte que tu ne veux que ces reliques ! C’est donc tout ce qui compte ?! »

Ma poitrine se compresse sous le choc des virulentes paroles de mon cher et tendre, mon cœur palpite, cherche à s’enfuir de son carcan. J’ai du mal à respirer et lui demande dans un souffle :

« Alors c’est… »

« Oui Insanis, c’est terminé. Pour l’honneur je continuerais à aider le Sieur Gaël pour l’enquête, et même à la fin de celle-ci je suis sûr que la milice, elle au-moins, continuera avec cette affaire de groupuscule, je n’aurais qu’à m’engager. »

Les mots se bloquent dans ma gorge tandis que les larmes perlent avec allégresse le long de mes joues. Mes épaules s’affaissent sous le poids de l’annonce qui me donne envie d’hurler. Je ne parviens pas à croire ce que j’entends, je ne le veux pas… De nouveau plus que jamais je suis seul, abandonné… Le seul être que je prenais pour acquis par l’amour vient de rompre tous les liens avec brutalité. Il les a arrachés avec ses mots qui formant des flèches acérées se fichent dans mon cœur meurtri.

J’ai encore les yeux trempés par les larmes quand une voix inconnue résonne derrière moi avec un timbre amusé. Il s’étonne d’avoir eu les bons renseignements mais paraît satisfait et indique à Nibelung qu’il a besoin de lui parler. Je me retourne lentement et l’observe, lui qui a le temps basané d’un habitant du désert… Encore secoué par cette soudaine rupture je ne cherche pas à comprendre, la bête rugit de dépit en moi, elle me hurle de déverser ma colère, de me soulager sur quelqu’un… Je respire de plus en plus vite, mes yeux s’écarquillent et je fixe avec intensité et folie l’inconnu qui ose venir me narguer.

(Il vient forcément de la part de l’autre monstre… Il doit savoir. Savoir qu’on le cherche. Il nous envoie son messager nous mettre au défi… Il va voir. Il va voir !)

J’accumule l’énergie sombre dans mes mains, une brume opaque et palpitante s’enroule autour de mes bras. Mon esprit encore fragilisé se laisse surmonté plus facilement que d’habitude et le fluide de l’ombre m’envahit en un instant, répandant sa sombre et néfaste influence sans relâche, obscurcissant mes codes moraux, les remplaçant par ceux prônant la survie, à tout prix.

Un sourire fauve se dessine aux commissures de mes lèvres quand Gaël passe devant moi et demande à l’étranger qui il est. Je profite de ce moment pour continuer de concentrer mon pouvoir, moi qui voulait essayer mon nouveau pouvoir voilà qu’un rat se présentait devant moi… Il me narguait lui et son maître…

(Ils vont voir qui est le prédateur et qui est la cible.)

Il commence à répondre à l’officier mais je n’entends rien hormis un bourdonnement intense. Je ne suis focalisé que sur sa mort, sa mort… L’énergie abonde en moi quand je le vois qui commence à s’éclipser vers une ruelle sombre. Je me lance aussitôt à sa poursuite, les bras ballants, accumulant encore de l’énergie sombre.

(Il m’en faut plus, le finir… doit le finir d’un coup, oui juste un… ce rat ne mérite pas de souffrir, mais il doit… périr.)

J’hurle comme une bête, les yeux injectés de sang et braque mes mains vers ce fieffé fou, exécutant le sort appris il y a peu avec le parchemin.

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=


(((HRP : Utilisation du sort : Particules destructrices : Une chute de fines particules aux couleurs de l'élément utilisé se désintègrent au contact de la matière en de petites explosions devenant de plus en plus dangereuse à mesure que le magicien maîtrise mieux ce sort. mag+2/lvl du sort. +1m²/lvl du sort. Tout le monde peut être touché sauf le magicien. (Niveau 7_coût : 2ini et 2pm d’Ombre)

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