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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Jeu 30 Aoû 2012 22:03 
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Enfin fut arrivé le moment ou la Perle Rouge s’ancra dans le port de Kendra, et Isilrà était déjà sur le pont attendant avec impatience que la passerelle soit poser afin de quitter le navire. Il était trop presser de vérifier l’affaire pour laquelle il s’était embarqué pour cette ville.
Posant le pied sur le quai, il fit juste quelques pas avant de stopper et de regarder autour de lui, a la recherche d’une personne à qui il pourrait mander son chemin, afin de trouver une auberge, ou certainement il serait en mesure de trouver des renseignements plus précis concernant la personne qui était la source de son voyage.

Un jeune homme se trouvait pas loin, et à en juger sa tenue, pas vraiment un riche bourgeois, ses habits étaient tout élimé, ce qui laissa présager qu’il était plutôt un ouvrier du port. Isilrà se dirigea vers lui :


"Mon brave, quelques pièces pour un renseignement, cela te tente ?"

Le jeune homme leva les yeux et hésita un moment, cherchant à savoir quoi penser de cet homme dont il ne pouvait pas voire les yeux. Mais à première vue l’appât des quelques pièces avait été assez fort pour lui redonner courage :

"S’il y en a assez, pas de problème."

Un sourire se posa sur les lèvres de l’elfe :

"Tu en auras pour ce que vaudra ton renseignement. Dis-moi ou puis-je trouver une auberge, pas trop chère, afin de pouvoir y glaner des informations sur ce qui se passe en cette ville ?"

"Passe les portes, et vas tout droit jusqu’à ce que tu trouves le bâtiment de la milice, tu le reconnaîtras. Ensuite tourne à droite et deux pâtés de maison plus loin tu trouveras L’auberge de la Tortue Guerrière, tu pourras surement trouver tous les ragots et renseignements à cet endroit."

A peine eut-il terminé sa phrase, que le jeune tendit la main ouverte, attendant sa récompense. Isilrà y déposa cinq piécettes, ce qui fit apparaitre un sourire sur le visage qui lui faisait face.

"A ce prix-là, tu peux revenir me poser des questions quand tu veux, étranger."

"J’y penserai, peut-être à bientôt."

Et sur ce, Isilrà tourna ses pas en direction des portes.

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Le temps et l'usage rendent l'homme sage.

Fingolfin Isilrà

A Kendra Kâr, a l'auberge de la tortue.


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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Mar 4 Sep 2012 16:19 
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Une fois dans la rue, Azra ne fut pas surpris de trouver les dix collègues de Rendrak. Ceux-ci lui lançaient des regards hostiles, appréciant médiocrement de voir leur chef en tel compagnie. Paradoxalement, ils comprenaient mieux que lui qu'Azra n'était pas un trésor de fiabilité.
Cependant, le liykor se tourna vers le jeune garçon.

« Alors, as-tu un plan ? »

Azra sourit et montra ses bottes. Celles-ci étaient en lambeau depuis la lutte dans les égouts, laminées par les rats en colère qui l'avaient talonnés.

« La première chose à faire, c'est de mettre la main sur de bonnes bottes ! Sinon, nous nous feront dévorer par les rats. Même toi, Rendrak, tu devras en porter pour te protéger. J'espère que vous avez de l'argent... »

Le colosse velu eut un reniflement dédaigneux :

« De l'argent ? Nous sommes des voleurs ! Suis nous... »

Le garçon, intéressé, accepta la proposition. S'il pouvait gagner des bottes gratuites grâce au forfait des autres, il n'allait pas s'en priver ! Le groupe s'enfonça donc dans les petites ruelles pour ne pas se faire trop repérer. Azra comprit bientôt qu'ils se dirigeaient vers les docks, il s'agissait en effet du meilleurs endroit pour commettre un larcin.
Mais à sa grande surprise, ils s'arrêtèrent avant. Une rue un peu plus importante s'ouvrait perpendiculairement à celle où ils se tenaient et il y avait en effet un cordonnier. L'étale de celui-ci était assez étendu, dévoilant devant la porte de la boutique un large éventail de produits. Le cordonnier se trouvait juste derrière, assemblant de nouvelles chaussures en attendant des clients.

« Et comment allez-vous faire pour vous servir sous le nez de ce gars ? » demanda Azra, sceptique.

« Regarde, et apprend ! » lui répondit simplement Rendrak.

Il fit alors une série de signes selon un code savant, pointant du doigt plusieurs de ses acolytes, une petite ruelle à côté de l'étale du cordonnier et lui même. Azra essaya de percer le mystère des symboles qu'il figurait, sans succès. Il regarda les voleurs et constata qu'ils regardaient leur chef avec un air impuissant, visiblement aussi perdus que lui. Rendrak poussa un grondement qui devait être un soupir :

« Depuis le temps que j'essaie de vous enseigner les codes militaires, vous n'avez toujours pas compris ? »

Dépité, il se résolut à expliquer à ses assistants penauds son plan de vive voix et Azra du reconnaître que, s'il était risqué, il avait quand même quelques chances de marcher. Les voleurs partirent en courant pour faire un détour et se mettre en position de l'autre côté, près de l'étale.
Le liykor s'engagea alors dans la rue, imposant, et personne ne put s'empêcher de lui dédier un regard. Il passa devant l'échoppe et jeta un regard en coin à la marchandise. Soudain, il ramassa une paire de bottes fourrées et poussa un rugissement. Il saisit le cordonnier à la gorge en hurlant :

« Sale humain ! Tu fais des bottes avec la fourrure de mes frères ?! »

Il souleva le malheureux et le porta littéralement jusqu'au milieu de la rue en lui hurlant des insultes tandis que les passants, les yeux rivés sur le spectacle, murmuraient qu'il fallait prévenir la milice sans pour autant faire un geste, de peur de rater une partie du spectacle.
Tandis que tout le monde regardait le liykor furieux, les voleurs, en face, étaient arrivés devant l'étale et, se mêlant à la populace, faisaient mine d'être de simple observateurs de l'évènement. Mais l'un d'eux subtilisait discrètement les bottes et les passaient aux autres qui les entrainaient dans la rue.
Finalement, le manège ne dura qu'une minute, puis, Rendrak posa sa victime à terre en marmonnant dans ses moustaches et se retira. Les autres voleurs firent signe à Azra de les suivre, sachant sans doute d'avance où le groupe devait se retrouver.

Ils se rassemblèrent dans une petite placette miteuse et envahie de poubelles qui ressemblait beaucoup à l'endroit où Azra les avait trouvé la première fois, ils devaient être abonnés à ce genre de recoins sordides.

« Et voilà le travail ! » salua Rendrak en montrant la pile de bottes.

Le groupe se servit avec plaisir et Azra dû reconnaître que la vie de voleur présentait des risques mais aussi des avantages, comme par exemple acquérir une magnifique paire de bottes fourrées !
Il jeta ses vieux tas de poussière en décomposition pour enfiler lesdites bottes. Il apparut bien vite qu'elles étaient presque à sa taille, et que le seul risque qu'il encourait maintenant était de s'endormir en plein combat tant le confort de ces merveilles sortait de son ordinaire !

« Bon, et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? » demanda le bandit.

Azra lui adressa un sourire dément :

« On en met plein la vu au temple de Thimoros ! »

Sous le regard perplexe et un peu effrayé de la bande, il mit le cap sur le temple de Thimoros.

Acquisition d'une épée...

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Dim 9 Sep 2012 21:59 
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Localisation: Château de Keresztur
[:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation sexuelle/violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture. [:attention:]


Je suis si impatiente de découvrir cette ville ; elle semble si belle ! Quelques pas dans les premières ruelles me ramènent vite à la réalité. Cette ville est laide. Je pensais, en arrivant en bateau, me trouver dans une ville qui pue la classe autant que le navire dans lequel j’étais… Et, finalement, elle pue, tout simplement. Y’a de la merde, du vomi et des rats, des gens louches, ivres et vulgaires. Je me crois à Exech et me retrouve donc dans mon élément. Magnifique.

J’évite de regarder avec curiosité les alentours : Je sais bien que, dans ce genre de quartier, il vaut mieux paraître du coin, sinon, on a l’air d’une victime facile. Qu’ils aillent se faire foutre si l’un d’eux espère me voler… à la rigueur, ils peuvent me violer.
J’avance, tête haute, vers je ne sais où. Le tout est de paraître assurée, surtout qu’il y a deux gars qui me suivent depuis une ou deux minutes, sans aucune discrétion, d’ailleurs. J’ai l’air d’une riche avec cette robe… s’ils savaient. Je ne presse pas le pas mais je me saisis de ma dague, sait-on jamais. Je tourne une fois à droite, une fois à gauche, puis encore à droite et à gauche, ils continuent de me suivre, j’ai donc la confirmation qu’ils en ont après mon cul, ou ma bourse, ou les deux.
Cette fois, j’accélère la cadence et, dès que je passe un croisement, je me réfugie sous ma cape et me plaque dans une entrée de porte. Ils me passent devant et je les vois, au croisement d’après, en train de me chercher comme des abrutis. Je repars en arrière discrètement, me replace dans un coin et retire ma cape avant de reprendre mon chemin tranquillement. Bande d’idiots.

Les problèmes sont derrière moi, il me reste à rejoindre les portes de la ville. Espérons que l’intérieur soit plus charmant, ras le fion des cloaques.
Ah, les problèmes sont, finalement, devant moi. Et merde. Les deux gars que je pensais avoir semés sont juste devant moi, avec ce sourire que je connais bien : celui de la perversité et de la violence.

« Alors ma jolie, on se promène ? »
« Je ne suis pas la seule, visiblement. Je peux vous rendre service, histoire que je puisse reprendre ma route rapidement ? »
Ils me regardent avec des yeux de veaux, brillants d’imbécilité et d’étonnement.
« Bah… »
« Mon cul ? De l’argent ? Pour le premier, j’en ai rien à péter, pour le second, j’ai rien à vous donner. Limite, je devrais même vous faire payer pour me pratiquer, c’est dans mes habitudes. Donc ? »
« T’es une pute ?! »
« Quoi ? T’en as jamais vues ? »
« T’as des fringues de bourgeoise ! Tu nous prends pour des cons ?! »
« C’est que je travaille bien. D’ailleurs, il me faudrait un nouveau lupanar, vous en connaissez un avec des draps changés de temps à autres ? »
Ils ont l’air tellement stupides à se regarder l’un l’autre et à se demander comment réagir. Je soupire pour leur montrer que je ne les crains pas ; J’ai déjà connus des malfrats bien plus effrayants.
« Bah… y’a la taverne des sept sabres… mais pour les draps, je… j’en sais rien. »
« À la bonne heure. Et où se trouve-t-elle ? »
« Euh… à l’est, contre les remparts. »
« Vous êtes charmants. » Un petit sourire pour les féliciter et on tente de partir, l’air de rien. « Si vous y passez, je demanderai un prix réduit pour vous. Merci bien et bonne journée. »
Je reprends ma marche en passant entre eux deux, mon aplomb a été, semble-t-il, efficace. Ils me laissent passer et me regarde partir, comme tétanisés.

Les portes de la ville ne sont plus bien loin, Kiendra Char, j’arrive !

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Dernière édition par Kahlyndra le Jeu 1 Nov 2012 18:49, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Jeu 20 Sep 2012 16:16 
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Le garçon piqua un sprint dans la rue, sous le regard mauvais des passants qui croyaient à un voleur fuyant les lieux de son dernier larcin. Mais il s'en fichait ! Il avait de l'argent ! Il nageait littéralement dans l'opulence ! Enfin presque.
Il slaloma agilement entre plusieurs passants et arriva bientôt aux docks. Là, il s'arrêta, essoufflé. Bon sang, il n'était pas fait pour la course, mais qu'est-ce que ça faisait du bien.
L'idée de s'être un peu éloigné de la condition de minable le remplissait d'orgueil. Y a-t-il plus grand plaisir que de découvrir que, pour une fois, on a réussi quelque chose ? Bon d'accord, il avait perdu plusieurs compagnons dans l'aventure, et quelques battements de cœurs témoignèrent d'un regret pour Tirassin et Rendrak, et même la bande de brigands qui n'avaient rien fait pour mériter ça...

Il secoua la tête. Ce n'était pas le moment de se perdre en réflexions tristes. Il avait fait tout ça pour lui même, et il avait un peu l'impression de sortir la tête des abysses. Il ne lui restait plus qu'à utiliser cet argent pour en apprendre plus sur la magie des ténèbres.

La prochaine étape serait donc Omyre !

Si un prêtre de Phaïtos pouvait l'aider à se débarrasser de Chandakar, c'était bien celui dont l'antre se terrait dans les âpres territoires des orcs.
Mais avant-tout, il lui fallait être prêt pour le voyage. Il allait donc falloir trouver le marchand des docks et acquérir de quoi se défendre lors du voyage. Bon, honnêtement, il ne pourrait vraiment se préparer à traverser les territoires en guerre qu'une fois dans les duchés des montagnes, là où il pourrait en apprendre plus sur la situation. Mais il fallait mieux commencer dès à présent à se prémunir des risques du voyage.

Le trajet dans les rues insalubres des docks se fit dans la bonne humeur, d'autant plus qu'il n'y eut pas un seul bandit pour l'attaquer. En revanche, il fut bientôt interrompu par une voix qu'il aurait bien aimé ne pas entendre d'avantage aujourd'hui :

(Les choses se présentent pour le mieux. Je suis satisfait de la manière dont du a mené l'affaire, même si tu aurais dû prendre moins de risque.)

(Vous savez, il n'y a pas si longtemps, je n'aurais même pas cru que j'aurais le courage de faire ça...)

(Tu me ressembles de plus en plus... J'étais comme ça, aussi. La prudence dans le courage... Il faut savoir se jeter à l'eau, mais aussi éviter les risques inutiles, c'est la voie de la grandeur. Tu vas acheter des parchemins et apprendre de nouveaux sorts ?)

(Oui, cela pourrait m'être utile...)

Il sentit au fond de lui l'approbation de son hôte qui n'ajouta rien, cependant.

Azra entra sous le bâtiment qui cachait le marchand de contrebande. Il y eut un bref regain de tension le temps qu'ils reconnaissent un de leurs clients. Le garçon s'immobilisa et regarda autour de lui. Dans l'ombre, le marchand lui fit signe d'approcher.

« Alors il paraît que tu as réussi ce que tu voulais faire ? »

« Hum... comment savez-vous... »

Il s'interrompit. Tout savoir faisait parti du métier de ce genre de personnes.

« Cela pourrait avoir pas mal de bonnes répercutions sur notre commerce. » ajouta l'homme.

Vraiment ? Alors c'était le moment de sauter sur l'occasion !

« Vous me ferez bien une petite réduction, alors ? »

Ce n'était pas parce qu'il était riche qu'il ne fallait pas être un minimum pingre.

« Qu'est-ce que tu veux ? Des fluides ? Je t'offre une bouteille gratuite. »

Il la tendit le Azra se précipita avidement dessus. C'était toujours ça de gagné !

« Est-ce que vous avez des sortilèges de l'ombre, aussi ? »

L'homme lui fit la liste de tout ce qu'il avait. Le garçon était émerveillé ! Que de prodiges ! La magie noir permettait des choses incroyables ! Hélas, les prix étaient également prodigieux, et pas dans le bon sens... Il s'arrêta sur un sort appelé 'main sombre'. De ce qu'il comprenait du parchemin, cela semblait être le sort qu'avait utilisé le roi des rats pour projeter Aléria par dessus lui. Même s'il doutait de pouvoir en faire autant, Azra se dit que ça pourrait servir.

Il remarqua un autre sort très intéressant : la 'force des ténèbres'. Visiblement, ce sort servait à aspirer et à s'approprier les forces de l'adversaire. Étant donné que le jeune homme avait la carrure d'un athlète-lombric champion du dix centimètres rampé, il se dit que ça serait là un pouvoir intéressant..
Comme le marchand semblait commencer à s'impatienter, il dit finalement :

« Je vais prendre un parchemin de 'main sombre' et un de 'force des ténèbres'. Et puis ajoutez moi une autre bouteille de fluide 1/8... »

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 22 Sep 2012 12:42 
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Intervention gmique pour Azra


Le marchand tout de même prudent, jeta d'abord un coup d'oei à deux de ses hommes de main qui après une inspection visuelle des alentours lui firent signe qu'il pouvait procéder à la transaction.

Il tendit donc la main pour recevoir le paiement et dis:

"910 yus "

Puis ensuite refila la marchandise, après quoi il partit sans un mot de plus pour Azra.

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 22 Sep 2012 14:37 
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Azra les regarda préparer leur départ vers un nouvel emplacement, jusqu'à ce que des regards insistants lui disent de s'en aller. Il fourra le tout dans sa sacoche et s'en alla.
Il lui fallait maintenant trouver un endroit où apprendre tout ça !

La folie des ombres

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Dernière édition par Azra le Sam 22 Sep 2012 15:04, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 22 Sep 2012 15:03 
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Il s'installa dans une petite ruelle sombre et miteuse. Là, il s'adossa au mur et ferma un instant les yeux pour savourer ce pur instant de bonheur. Aujourd'hui était un grand jour ! Il allait apprendre beaucoup de la magie ! Il avait bien envi de tout étaler par terre pour admirer ses possessions mais il n'osait pas, de peur que quelqu'un les fauche ou que de l'eau tombe subitement des toits et n'efface tous les parchemins d'un coup.
Il se contenta donc de sortir une bouteille de fluide et la fit tourner un instant dans sa main. Puis, il la déboucha et fit couler l'étrange substance dans sa bouche. Aussitôt, la sensation se mort glacée revint. Ce n'était que la deuxième fois qu'il sentait ça mais il avait déjà l'impression d'être dans un environnement familier. Les ombres s'insinuaient en lui, faisant naître dans son esprit des images de vices inimaginables.

Azra était doté d'un sens moral plus développé qu'il n'y paraissait.
Il se sentait un peu choqué par la facilité avec laquelle il avait frappé Kalhyndra. Il se sentait coupable de la mort de tout ses amis, même s'il restait convaincu que, sans leur sacrifice parfois forcé, il serait mort lui même. Mais par dessus tout, il s'interdisait des tas de choses qui auraient pu se résumer ainsi : il s'empêchait de faire du mal aux gens alors qu'il en rêvait.
Mais maintenant, dans son esprit, les fluides de l'ombre faisaient naître des images étranges et malsaines et il s'y vautrait avec plaisir. Ce n'était pas réel, c'était ses rêves, il pouvait y faire tout ce qu'il voulait. Aussi bien frapper des gens dans la rue que s'imaginer au milieu des coussins avec un harem de jeunes filles dociles qui ne pensaient qu'a satisfaire ses moindres désirs.
Il s'abandonna donc à ces rêveries, montrant les dents tout en se délectant de plaisirs qu'il jugeait lui même interdits.

Il rouvrit les yeux. Regarda autour de lui. Tout cela avait été tellement fugace... Il était de retour dans la ruelle miteuse alors que les rêves avaient à peine commencé... Il fut tenté de boire la deuxième bouteille. Ça avait été plus fort que la fois précédente, et surtout plus agréable ! Peut-être que ce serait encore mieux la fois suivante ?
Il rougit. Quel pervers il faisait ! S'abandonner à des plaisirs coupables ! C'était à croire que les fluides cherchaient le moyen de le corrompre le plus efficacement... Plus que jamais, il se sentit dégouté par lui-même.
Mais Chandakar intervint :

(Il faut tout de même que tu saches que ces substances sont dangereuses. Si tu bois la deuxième fiole maintenant, cela pourrait avoir des conséquences néfastes...)

Cela acheva de convaincre le garçon. Avec un air dégouté, il arrêta sa main qui s'était déjà posée sur la deuxième fiole sans qu'il lui ai demandé. À la place, il la dirigea vers un parchemin.
Il le sortit donc de sa sacoche et entreprit de le lire.

Encore une fois, il devait surtout déchiffrer. Il s'agissait du parchemin de 'force des ténèbres'. Le parchemin expliquait en effet comment les ombres pouvaient s'infiltrer dans le corps d'une ou plusieurs cibles et saper leur énergie avant de revenir sur le lanceur pour la lui donner. C'était prometteur.
Il déchiffra donc les écritures, faisant un effort pour s'intéresser même à la partie théorique. S'il voulait devenir un grand jeteur de sort capable de comprendre la nature de son lien avec Chandakar, la théorie était encore plus importante que la pratique...
Lorsqu'il estima avoir saisit l'essentiel, il passa au sortilège en lui même et appela ses fluides. Submergé par une froideur mortifère, il grinça des dents et laissa le pouvoir s'imprimer dans son esprit. Il sentit qu'il devait jeter ses ombres sur les muscles de l'adversaire, qu'elles s'y accrochent et... parasitent des petites choses. Elles emportaient et protégeaient ce qui faisait fonctionner les muscles et le rapportaient comme des chiens fidèles à leur maître.

Les ombres bouillonnèrent sur sa peau, et une certaines quantité s'en échappa. Il se laissa aller contre le mur. Il était certain, à présent, de savoir comment faire pour lancer le sortilège.

La nuit était-elle tombé si vite ? Un soir glauque étendait son linceul sur la ville. Il ne fallait pas tarder, vite... Il entreprit de lire le deuxième parchemin. Il s'agissait de la 'main des ténèbres'. Ici, c'était une attaque fluidique toute simple. Les fluides de l'ombre de tendaient sous une forme visible ou invisible pour faire du mal à la cible.
Azra avait du mal à lire dans l'obscurité mais il insistait, incapable de dire pourquoi il y arrivait alors que son cerveau lui disait clairement qu'il faisait trop sombre.
La voix sifflante, il murmura la méthode de lancement du sortilège pour bien s'en imprégner. Si quelqu'un était passé par là, il aurait eu l'impression d'une sombre goule marmonnant des imprécations maudites. Les fluides couraient sur son corps comme jamais et Chandakar laissait échapper dans son esprit une mélopée lancinante qui exprimait la joie du pouvoir retrouvé.
Oui, il récupérait enfin des pouvoirs qu'il n'aurait jamais dû perdre et le monde entier allait en trembler !

(Je suis Azra ! Et nul ne peut me contenir, ni me maîtriser !)

Il balança le tête d'un côté à l'autre, puis se releva en gloussant vers le ciel empli de nuages qui versaient toutes les larmes des dieux. Des nuages tourmentés qui grondaient et gémissaient des menaces à la face du destin.
Crachant des flots d'ombres qui le noyaient dans une brume de plus en plus importante, Azra termina de lire de parchemin et tout le reste lui vint naturellement. Une main des ténèbres incontrôlées salua l'apprentissage et envoya rouler un tonneau.

(iiiiaaAAAaarnnet samiliariiiiiiiIII suuuuucOOOOOOtaaaresssss iiiiiiiiiii) chantait Chandakar.

(Arrête ! suppliait la petite voix qu'il avait déjà entendu. C'est trop, tu n'es pas encore prêt pour une telle débauche de magie !)

Mais il l'entendait à peine.
Le bracelet, se chargeait de nuages noirs et vibrait tandis que sa puissance grandissait.
Il avait tiré le troisième parchemin, celui de 'hantise'. Les mots de tordaient, les lettres fuyaient son doigt qui les parcouraient dans une tentative pour les lire. Certaines, plus courageuses, venaient tenter de le mordre.
Il n'aurait jamais réussi à lire le parchemin s'il ne l'avait pas déjà un peu connu grâce à Fingolfin, car les choses se compliquaient. Il avait du mal à distinguer les écritures sur ce papier aussi rouge que les feuilles des arbres.

(Détresse et souffrance, nuit d'arrogance, siffle le vent tel le serpent, dors le sombre en attendant son avènement...)

Une main glacée se posa sur son épaule et Azra se retourna avec terreur vers la face grimaçante dont les yeux cherchaient les sarments de la vie en lui pour les subtiliser.
Des spectres fous invoqués par le sortilège du parchemin se manifestaient dans leur rage ténébreuse. Ils n'avaient pas l'air d'humains. Ils avaient les formes que la magie noire leur avait donnée, des formes grimaçantes et menaçantes. Les poings d'Azra volèrent mais ne firent rien d'autre que les traverser.

Hurlant comme un dément, le garçon s'enfuit vers son salut. Il déboucha dans la rue et, sans faire attention au fait que les spectres, mal invoqués, avaient déjà disparu, descendit la rue à toute allure.

Les fêtards

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Lun 19 Nov 2012 22:47 
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Précédemment: Juste de passage


Depuis son départ pour Oranan, elle n'avait pas remis les pieds en ce lieu et bien des souvenirs lui revinrent en mémoire. Ses retrouvailles avec Melron, son acceptation de la magie sombre et sa rencontre avec l'homme qui vendait sous le manteaux des fluides de magie noir. S'il y avait bien quelqu'un qu'elle allait chercher présentement c'était bien lui. La dernière fois, elle n'était pas vraiment en état de marcher seule et c'est Melron qui l'avait mené jusqu'à cet individu. Pourtant aller donc savoir pourquoi, elle ne tarda pas à trouver la trace de l'individu en question. La personne était entourée par quelques spécimens sans doute désignés à sa protection en cas de coups durs. tous étaient drapés de cape et des capuchons afin de ne pas être reconnus. Une mesure de sécurité fort utile quand on souhaite rester dans l'ombre sans craindre des représailles.
Oryash fit avancée sa monture en leur direction et arriver à une dizaine de mètre du groupe descendit de son cheval. Elle termina les derniers mètres à pieds. Une fois à leur hauteur, elle s'adressa directement à celui qui lui semblait être le chef du groupe.

"Salutations, j'aurai besoin trois parchemins de magie sombre et de deux fioles de fluide d'obscurité, les plus grosses que vous ayez."

Un moment de silence avant que la personne ne lui réponde.

" Tiens, tiens, tiens mais qui voilà! Ne serait-ce pas celle qui rejetait la magie! Alors comme ça, on y a pris goût on dirait!

Un rire sadique . Ce rire joua désagréablement sur les nerfs de la peau blanche qui eut un grognement rauque avant de répondre sèchement.

" Si vous voulez savoir à quel point,, frottez-vous donc à moi et nous verrons si vous faites le poids! Je n'ai pas de temps à perdre alors fournissez-moi ce que je veux!"

Aussitôt sa phrase achevée, les hommes de main du vendeur sortirent leurs armes prêts à toutes éventualités. Cependant l'individu fit signe à ses sbires de ne pas bouger.

"Tout doux ma belle! Si on peu plus plaisanter! Melron n'avait bien dit que tu avais un sacré tempérament! Alors que te faut-il? Moins nous serons vus ensembles et mieux ça sera!

"Il me faut trois parchemins bien spécifiques. Le souffle de Thimoros, le soutien des Ténèbres et la cruelles obscurité. Le tout pour 1/4e d’élément et ce pour les trois parchemins."

L'homme laissa échapper un sifflement.

"Fichtre! Avec ça tu as de quoi anéantir une armée à toi seule!"

Oryash esquissa un léger sourire comme si l'idée lui plaisait. Elle balaya les alentours de son regard rubis histoire d'être certaine de ne pas être épiée.

"Ce que je compte faire de ça, ne te regarde pas! Et puisque tu parles de Melron, un idée de l'endroit où je peux le trouver?"

L'homme se gratta le menton semblant réfléchir à la chose. Il regarda tour à tour ses hommes qui haussèrent les épaules comme s'il se moquait de la chose ou qu'ils n'en savaient rien.

" Me semble bien qu'il a pris ses quartiers dans une bicoque au alentours du temple de Thimoros."

"Le temple de Thimoros dis-tu? Merci pour l'information. Mais à présent terminons notre transaction!"

L'homme eut un rictus de satisfaction et fouilla sous le couvert de sa cape dont il vint à extraire les trois parchemins que la peau blanche souhaitait acquérir ainsi que les fluides. Il les lui tendit et en retour elle le paya. Une fois l'affaire réglée chacun partis de son côté comme si rien de tout ça n'avait eu lieu. Oryash rangea ses parchemins dans les fontes de sa monture et l'enfourcha. Il lui fallait trouver Melron à présent et les abords du temple regorgeaient d'habitations, la chose ne serait pas facile. Mais les Phalanges de Fenris ne passaient pas inaperçus alors en posant les bonnes questions aux gens du quartier, elle le dénicherait bel et bien, du moins en était-elle persuadée. C'est ainsi que la peau blanche fit demi tour afin de regagner les quartiers un peu plus fréquentables de la cité.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Jeu 7 Fév 2013 22:25 
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Évitant les coins les moins recommandables des docks, Louve arriva rapidement aux quais proprement dits. Les marins s'affairaient, portant des sacs, réparant un filet, aguichant une poissonnière...

Louve, se faufila parmi eux, essuyant quelques harponnages bien tentés.

"Ahhh, mais qui voilà ! Hey, Louvette ! T'aurais pas envie de pêcher l'esturgeon avec moi ? Ahahah ! J'peux t'apprendre si tu veux !", s'esclaffa Friss, un grand brun costaud portant un énorme fût.

Louve, repéra rapidement le jeune homme sur la passerelle. Et sans se démonter, elle lui répliqua vivement : "Si tu crois que j't'ai attendu pour pêcher l'esturgeon, Friss, tu te l'mets bien profond !" Les marins les entourant s'esclaffèrent et Louve se trouva assez fière d'elle.

Friss se mit lui aussi à rire à gorge déployée et renchérit de plus belle : "Ouais, mais des esturgeons comme le mien, ça t'as jamais vu !" Friss se mit alors à mimer à l'aide de son bras, la taille et la vigueur de son armature. La plus part des marins se fendaient la panse devant ses mimiques suggestives.

S'en était trop pour Louve ! Elle piqua un fard malgré elle et, sans demander son reste, fila le plus calmement possible vers les entrepôts. Son air indigné en amusa plus d'un et les rires résonnaient encore lorsqu'elle tourna l'angle des bâtiments.

Enfin, elle se trouva hors de vue. Et alors, sans plus attendre, elle se mit à courir, courir jusqu'à ce que ses poumons lui fassent mal. Des larmes coulaient le long de ses joues et la rage contenue durant la journée se répandit sur la poussière des quais.

Courant jusqu'à n'en plus pouvoir, elle arriva finalement en bordure des docks de l'est. Là, elle s'engagea sur un vieux ponton et alla s'échouer sur quelques caisses oubliées. Face à la mer et à sa quiétude, Louve se reprit peu à peu. La journée, lamentablement, défilait dans son souvenir.

Il était bien loin, le temps où elle jouait avec Friss dans les docks. Si ses parents avaient sût où elle traînait à cette époque... Une aussi grande ville que Kendra Kâr avait au moins ses avantages. On pouvait y vivre en toute discrétion, pour peu qu'on sache qui on risquait de rencontrer, à quel endroit.

Une vieille planche abandonnée attira son regard sur le ponton. Quelques gravures la recouvraient. Cela ressemblait à une carte. Les gamins du quartier avaient du inventer une nouvelle histoire de trésor. Cela lui rappela le pacte de sang qu'elle et Friss avaient prononcé, en une saison passée. Ils s'étaient chacun entaillé le doigt et avaient juré que leurs âmes resteraient à jamais liées.

Aujourd'hui, Louve ne savait plus très bien que penser. Friss avait grandi. Lui, le gringalet de la bande, était devenu un homme aux larges épaules et à la barbe douce. Depuis, Louve ne savait plus comment se comporter en sa présence. Elle aussi avait changé. L'attitude des marins à son égard en disait long.

Enfant, il était pourtant si simple de courir avec les garçons. Louve avait toujours été libre en ces lieux. Libre de rêver, libre de jouer, libre d'être... Et voilà qu'aujourd'hui, ce monde aussi se rendait inaccessible.

La luminosité se mit à baisser et Louve se dit qu'elle ferait mieux de rentrer. D'un pas lourd, elle remonta vers les portes menant au centre ville.


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Anciennement ~> Jaluk


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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Dim 26 Jan 2014 00:41 
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Je glisse le long de murs et de toits salis par la cendre de cheminées proches, le nez froncé et l'avant-bras couvrant mon visage. Kendra Kâr me répugne encore un peu plus, à ma grande surprise. Je ne croyais pas qu'une telle chose ait pu être possible, mais ce que je survole m'apporte un spectacle à l'image de ces habitants : répugnant. Prudent, je demeure à distance de ruelles jonchées de mares immondes et d'humains qui le sont autant. Je ne suis là, au-dessus des voies des docks que pour mettre la main sur le vendeur de magie sombre. Le soleil est déjà bien haut, et je tourne au-dessus de ces bâtisses affreuses depuis déjà trop longtemps à mon goût.

Soudainement dérangés, de gros oiseaux grisâtres s'envolent, manquant de peu me percuter. Irrité, je lance sur le plus proche l'une de mes fléchettes. Celle-ci ne fait que percuter sa queue, mais les quelques plumes arrachées suffisent à le déstabiliser.

( Sale bestiole. Comme si je n'avais pas assez de problèmes comme cela ! )

J'ajoute à mes pensées un crachat aérien dans la direction de l'emplumé, puis abaisse les yeux sur un étrange groupe d'humains. Encapuchonnés, prudents, ses membres semblent entourer une créature précise. D'ailleurs, celle-ci échange l'une de ces fioles qui m'intéresse contre une petite bourse. Attentif, je décide de suivre ce contingent quand celui-ci s'éloigne du lieu de la transaction. Sous mon casque, je hausse un sourcil alors que je vois ces colosses bifurquer de ruelle en ruelle, retournant sur leurs pas pour finalement atteindre un bâtiment à l'aspect aussi raffiné que les habitants pavant les voies.

Avec prudence, je me pose sur le rebord d'une perforation dans le toit, chemin emprunté par ces saletés d'oiseaux des villes. Le groupe est là, parlant à voix basse. Quand d'autres fioles de fluide noir apparaissent dans mon champ de vision, aux côtés de parchemins crasseux, je n'ai plus de doute. Sarbacane chargée en main, j'entre dans l'édifice et m'approche à la hauteur de la lampe métallique et poussiéreuse suspendue à une poutre transversale. Je garde tout de même une distance certaine entre moi et ces géants inconnus. Ils ont l'air occupé, et c'est pourquoi je les interromps sans gêne. Portant l'autre main à ma sacoche, j'en sors une poignée de ces pièces de belle valeur et les jette sur la table bancale autour de laquelle ils se sont regroupés.

J'esquisse un sourire en coin au sursaut que la chute des pièces entraine.

"Aucune question. Je veux deux de ces fioles moyennes et trois des grandes. Et vite. Je n'ai pas de temps à perdre. "

Méfiant, je fais au mieux pour garder les individus dans mon champ de vision. S'ils tentent quoi que ce soit d'hostile, ils vont le regretter.

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En résumé, achat de :

- 2 fluides 1/8 d'obscurité : 110 + 110 = 220
- 3 fluides 1/4 d'obscurité : 250 + 250 + 250 = 750

Soit 970 yus.




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"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Dim 26 Jan 2014 18:24, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Dim 26 Jan 2014 04:51 
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Le marchand ne se donne même pas la peine de lever la tête pour te regarder alors que tu les interpelles. Ses colosses par contre se lève et l'un deux te

"Sale petit insecte, tu ne sais pas à qui tu t'adresses ! "

Mais le marchand encapuchonné lui fait signe d'un geste autoritaire de la main de se taire. L'autre colosse ramasse les pièces et les compte. Lorsqu'il a terminé, il informe son patron que le compte est bon. Le marchand silencieux fait alors un hochement de tête. Et le premier garde du corps te remets les fioles demandées non sans te fusiller du regard.

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Ven 4 Juil 2014 18:00 
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Le soleil se couche lentement sur Kendra Kâr. Bien que le quartier des docks soit l’un des plus malfamés et des plus sordides de la ville, je m’extasie devant tout ce que je vois. Déjà c’est une première pour moi car aussi loin que je me souvienne, je ne pense pas être déjà venu dans ce coin. De plus, depuis ma décision prise il y a quelques heures de briser mes chaines familiales, tout me parait plus beau et inédit. Une sorte d’ivresse inconnue s’est emparée de moi. Chaque événement, chaque objet, chaque action me semble être une nouvelle expérience. Je redécouvre le fait de vivre et cela m’enchante grandement. Si c’est cela que l’on appelle liberté je veux en boire tous les jours jusqu’à l’excès.

Je suis Lucius depuis ma sortie du temple de Gaïa. Il m’a indiqué qu’en ce moment, les Asticots campaient dans une maison abandonné dans les docks. J’ai essayé de faire comprendre à Lucius le complet ridicule de ce nom de bande mais il n’a pas eu l’air du même avis que moi. Je me pose encore la question si cela est dû à mon manque de persuasion ou simplement à son manque d’intelligence. A première vue, ce quartier a l’air rempli de maisons abandonnées même si en y regardant de plus près on peut apercevoir divers indices qui laissent supposer que des gens habitent dans ces taudis. La rue sent l’animal crevé et des estropiés en tout genre nous interpellent régulièrement pour nous demander des pièces. Moi qui souhaite du dépaysement me voila servi ! Au bout de quelques minutes de marche dans ces petites rues, Lucius s’approche d’une porte qui me parait semblable à toute celle que j’ai pu apercevoir depuis que nous sommes rentrés dans les docks : du bois épais taillé et découpé grossièrement, du jour quasiment entre chaque planche et de la moisissure vers le bas.

Lucius regarde autour de lui l’air méfiant, puis frappe 3 coups rapides suivit de 2 coups lents sur la porte. Je m’étonne d’un tel procédé.

Vous avez un code ? Dis-je en rigolant.

Tais-toi ! me répond Lucius sèchement et à voix basse.

La porte s’ouvre lentement et j’aperçois la carrure massive de Gris-Nez qui nous invite à rentrer sans un mot. La pièce dans laquelle nous sommes est très sombre. Les rares ouvertures vers l’extérieur ont été calfeutrées tant bien que mal par des planches de bois. Quelques bougies parsemées dans la pièce permettent tout de même de voir convenablement. Une table, quelques chaises et des paillasses à même le sol meuble la salle dont nous nous trouvons. Au fond à droite se trouve une autre pièce mais vu ma position et le manque de visibilité il m’est impossible de voir ce qu’il s’y trouve.

Asseyez-vous les gars. J’vous attendais.

Tout en disant cela, Gris-Nez sort 3 bols crasseux et un pichet de ce qui semble être de la cervoise.

Comment ça tu NOUS attendais ? Ce matin encore je ne savais pas que je serai ici !

Je regarde Lucius mi-perplexe mi-énervé, mais vu son visage il a l’air aussi étonné que moi. Gris-Nez part dans un de ses rires bruyant dont il a le secret et nous sert à boire.

Je connais les hommes l’Baveux et surtout ceux de ton espèce. Ca se voit dans tes yeux que tu viendrais me trouver, un jour au l’autre. Ca pour sur ! Et je me trompe jamais !

Cet homme est un vrai mystère pour moi. Il a le physique de la brute décérébré, il parle mal et pourtant, j’ai toujours l’impression que ce qu’il dit éclate comme la vérité. Cela fait parti intégrante de son charisme et explique plus facilement son rôle de « chef ».

Et bien en parlant ça, c’est justement la raison de ma venu ici Gris-Nez. Je voudrais savoir si était possible que je me joigne à vous ? De manière définitive j’entends. Enfin définitive… Je veux dire… faire parti des… Asticots.

Il me regarde de haut en bas, les sourcils froncés.

T’es pas très costaud comme gars, ni très débrouillard. Mais tu parles bien, ça pour sur qu’c’est vrai. Et tu m’fais rire. J’ai besoin de quelqu’un qui parle bien, c’est toujours utile…

Bha écoute c’est exactement ce que je me disais.

J’ai à peine pu finir ma phrase que Gris-Nez s’est avancé vers moi à une vitesse fulgurante et a plaqué sa main sur ma nuque afin que mon front touche le sien.

Ecoute moi bien l’Baveux. Ici c’est pas la taverne. On rigole et on boit mais on est loin de faire qu’ça. Alors si t’es des nôtres, t’attends pas à du confort et une vie facile. Les Asticots seront marqués en toi et on n’hésitera pas à t’ébouillanter vivant si tu nous trahis. T’as compris ?

Je me sens soulagé. Au moment où il m’a attrapé j’ai cru que ma dernière heure avait sonné.

Bien sur que je comprends. Je ne m’attendais pas à autre chose Gris-Nez.

Il me relâche, se rassoit et lève son bol pour trinquer.

Bienvenu chez toi l’ami. Aux Asticots !

Aux Asticots !

Aux Asticots !

Je ne suis pas certain de savoir dans quoi je viens de m’embarquer, mais je sens que je ne suis pas prêt de m’ennuyer.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Ven 19 Sep 2014 19:18 
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Les docks, repaire d'ivrognes, de rats, de putes et d'autres déchets. Ici pas de Milice, on peut voler et tuer sans se faire prendre mais l'inverse marche aussi. Pour éviter de se faire approcher par les bandits, il faut paraître le plus pauvre possible, débarrassé de mes vêtements de commerçant, je porte un vieux manteau rapiécé doté d'une capuche sous laquelle je cache mon visage. Dans mes mitaines trouées, je sers fermement ma dague dissimulée par mes manches trop longues. Bien sûr pour me fondre complètement dans la masse, je sens comme le quartier, c'est-à-dire, le poisson, la merde et la pisse. Il ne me reste plus qu'à errer au gré des ruelles jusqu'à trouver une âme en peine.

Justement, un ivrogne apparaît au coin de la ruelle, marchant d'un pas déséquilibré vers moi. La rue est vide, il n'y a que nous deux. Je ressers ma poigne sur le manche de mon arme, mes muscles se contractent, mon cœur s'accélère. Enfin je vais soulager l'envie qui m'a dévoré toute la journée. Encore quelques mètres à peine, mon masque se fissure, je le sens, ce sourire soulagé qui creuse le plâtre de mes joues quand ma dague transperce son cœur. Il n'a même pas eu le temps de s'en rendre compte, il a toujours l'air d'un ivrogne qui cherche son chemin dans ce dédale. Seulement le voilà mort, je relâche ma prise sur lui et le laisse s'effondrer sur le pavé boueux tandis que j'avance tout droit, comme si de rien n'était, remoulant petit à petit le masque de gentillesse qui camoufle ma part d'ombre.
Je tourne dans une autre ruelle et me retrouve face au port et ce que je vois explose mon masque, libérant un ricanement que je ne peux contenir. Un simple d'esprit n'y verrait qu'une coïncidence mais, moi je sais, je sais qu'il a entendu mes prières et qu'avec ce que j'aperçois maintenant, il me guide. Perché sur un tonneau, un corbeau m'attendait là, une pièce dans le bec, effrayé par ma venue il a pris son envol en lâchant son message qui m'est destiné. Je tombe à genoux dans les immondices, récupérant le précieux Yu.

" Ô Phaïtos. J'ai compris. Compris ce que tu veux de moi "

Je me balance d'avant en arrière, serrant la pièce contre mon torse, la nuque offerte aux cieux.

" Je vais amasser plus de richesse que tous les Rois et mettre cet or à ton service.

Ô Phaïtos. Je te remercie de m'accorder ta confiance. "


Pourquoi n'y ai-je pas pensé ? L'argent dirige les hommes. L'argent décide du statut social. L'argent rend fou, jaloux, violent. L'argent démarre des guerres et les fait cesser. L'argent sera mon lien le plus fort avec ma divinité.

Je sers une dernière fois mon bien contre moi et le range précieusement avant de me relever et prendre le chemin de la maison.

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Dernière édition par Eldros Rougine le Mar 5 Jan 2016 15:55, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Dim 1 Fév 2015 18:28 
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Les sindeldi étaient respectés, mais parfois mal vus. Ils vénéraient une déesse en laquelle ils étaient les seuls à croire, et leur supériorité technologique faisait d'eux les maîtres du ciel. Bien sûr, comme dit précédemment, Faëlis ne jugeait pas vraiment les gens sur leur origine (ou très peu), et il avait eu l'occasion de constater qu'Elylia était une compagne étrange, secrète, mais tout de même fiable en définitive. Mais ce n'était pas le cas de tout le monde. Un certains nombre de sindeldi avaient fini dans des quartiers misérables comme les docks. Ceux-là même avaient plus de difficultés à partir, car ils avaient beaucoup perdu, et les navires volants réclamaient quand même un prix pour le transport, même si c'était un prix très réduit pour leurs compatriotes sur le retour.

Faëlis ne savait pas trop pourquoi il voulait rencontrer ces « elfes gris » comme les appelaient les humains. Peut-être juste parce qu'il avait passé tant de temps enfermé chez lui qu'il voulait maintenant rattraper le retard et découvrir le monde. Voilà pourquoi il se trouvait maintenant dans des ruelles sombres et boueuses, à essayer de ne pas souiller ses bottes. Bonne idée que d'avoir fait modifié ses « bottes du lapin mystique », un peu courtes et ridicules à l'origine, pour en faire de longues bottes montantes. Le vieux Monboutou avait marmonné des trucs sur les jeunes elfes « efféminés », mais l'archer n'avait pas fait grande attention. Les humains ne savaient pas ce que c'était que le style !

Cela dit, il fallait reconnaître que les regards qu'il recevait étaient peu amicaux. Cet endroit devait être plein de brigands, et sa belle tunique blanche échancrée indiquait clairement un noble... et c'était vrai qu'il avait de l'or sur lui ! Mais il avait son sabre et sa nouvelle arbalète.

Finalement, il parvint sans encombre dans une zone un peu plus salubre, avec quelques commerces, et c'est là qu'il rencontra sa première famille sindel.

En fait il fut d'abord attiré par des bruits et des éclats de voix, et quand il arriva, un colosse était en train de malmener un sindel assez frêle, et surtout manchot. La femme de ce dernier, et également une petite fille, se blottissaient contre le mur, terrorisés. Quelques pauvres affaires avaient été entassées ici, annonçant un déménagement. Encore un Sindel qui allait quitter la ville. Mais malheureusement, celui-ci ne semblait pas devoir partir sans encombre...

« Alors, Gavein, tu pars comme ça ? Après que ta famille soit venue s'installer ici pour ruiner les honnêtes commerçants, tu repars comme le voleur que tu es ? Saleté d'elfe ! »

Il secouait le malheureux comme un prunier, sous les commentaires approbateurs, et parfois les encouragements hilares, des badauds. Outré, l'archer elfe s'avança :

« Holà ! Laissez cet homme, ne voyez-vous pas qu'il ne peut même pas se défendre ? »

Le solide gaillard ricana en se retournant :

« C'est pas un homme, c'est un elfe, abru... bordel, un autre de ces salopiaud effémines ! »

Le commentaire fit rire plus d'un, mais plusieurs passants s'éclipsèrent, quelques uns lui signalant qu'il fallait peut-être calmer le jeu. Il est vrai que Faëlis était lui-même bien bâti et dépassait de costaud d'une bonne tête. Et il était armé.

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Dernière édition par Faëlis le Mer 4 Fév 2015 17:36, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Dim 1 Fév 2015 19:09 
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Mais à ce moment-là, le sindel cria :

« Attention, derrière vous ! »

Trop tard, des mains avides lui saisirent les bras pour l'immobiliser. Une voix grinçante interpella le colosse, dénommé Bardeau, semblait-il. Ce dernier éclata de rire :

« Terdin ! Mervin ! Avouez que vous lui filiez le train depuis un moment pour le détrousser, celui-là. »

« Ouai, ricana la voix, du coup on s'est dit qu'on pouvait aussi te donner un peu d'amusement. »

Bardeau s'approcha avec un sourire mauvais. L'archer tenta de se dégager, sa force étant de toute évidence supérieure à ses adversaires, mais ils étaient en position avantageuse et il parvenait à peine à bouger.

« Ça c'est sûr... je vous laisserais toute sa bourse rien que pour le plaisir de faire ça... »

Et il ponctua son dernier mot d'un coup de poing dans le ventre de l'hinïon. Faëlis se plia en deux de douleur.

« On va voir comment tu brailles, pourriture ! Je vais t'apprendre à te mêler de ce qui te regarde. » exulta le colosse.

Un deuxième coup. Ça faisait un mal de chien ! Mais hors de question de s'abaisser devant cette brute... mais comment s'échapper ? D'autant plus que l'autre, vexé de ne pas voir sa proie réagir, enchaîna une série de coups de plus en plus violents, dont le dernier, porté à la tempe, fut si puissant qu'il arracha Faëlis à la prise de ses geôliers. Ses dents s'entrechoquèrent violemment, et il chuta à terre à quatre pattes, étourdit. Sa première pensée fut qu'il devait salir ses beaux vêtements, mais il n'eut pas le temps d'en avoir une deuxième. Un coup de pied le cueillit dans le diaphragme et l'envoya roulé. Là, il resta recroquevillé. C'était fini. Il n'avait plus qu'à attendre que ces brutes se lassent, il n'était plus en état de se battre. La douleur était insupportable, il voulait juste que ça cesse.

Il entendit le sindel protester de le laisser tranquille. Les autres ricanèrent que ça lui apprendrait à se mêler de ce qui ne le regardait pas. Au même moment, des mains commencèrent à tirer sur sa bourse. C'en était trop ! Un tel comportement était complètement contraire à tous les principes de la morale ! La morale... Gaïa pouvait peut-être l'aider ! Il avait absorbé des fluides de lumière après tout... Il tenta de se concentrer dessus mais ne sentit rien... comment faisait donc les magiciens ? S'il y avait bien une chose qu'il ignorait totalement, c'était ça !

En attendant, il parvint à saisir la main qui voulait le dérober et la tordit violemment. Le cri de douleur qui en résulta était tout à fait satisfaisant.

« Tu n'en as pas encore eu assez ? » gronda Bardeau.

Une poigne d'acier le releva. Il esquiva de justesse un poing monumental, mais retomba, les jambes en coton. Il lui fallait cette magie ! Il chercha à retrouver la sensation grisante, au moment où il avait absorbé le liquide lumineux... ça y était ! Il les sentait ! Faibles, dilués, mais bien là...

Deux énormes mains le saisirent et le balancèrent plus loin. Il roula douloureusement sur les pavés. Il fallait que cette lumière le protège ! Il tenta de l'appeler... elle sembla se mettre à bouillonner et à pétiller.

(Oui, oui ! Aller...)

Il recula à quatre pattes pour essayer de se donner du temps, faisant rire son ennemi. Il devait faire abstraction de l'humiliation, se concentrer... les fluides commençaient à bouger. Lentement, ils égermaient des profondeurs... les mains le saisirent à nouveau pour le redresser contre le mur, le saisissant par une poignée de cheveux pour le tenir en place. Ils étaient deux maintenant, face à lui pour le frapper ! Il fallait que la lumière le protège ! Qu'elle forme une armure... il tenta de la faire sortir mais sans succès. Nouveau coup dans l'estomac. Il ne supporterait pas un nouveau passage à tabac ! Il manipula l'étrange pouvoir... tentant de l'amadouer en pensant à la déesse du soleil. Et soudain...

… il ne comprit pas vraiment. Il lui semblait que la magie se modifiait. C'était à peine perceptible mais, d'une manière ou d'une autre, il avait réussi à faire passer quelque chose. Les premiers coups d'une pluie décisive commencèrent à tomber, donnés alternativement par l'un et par l'autre de ses assaillants, mais il se focalisa sur l'image de la déesse rayonnante pour rester concentré. Il imagina les fluides qui s'acheminaient dans son corps vers l'extérieur. D'abord, ils commencèrent à se disperser, comme s'ils se perdaient dans les réseaux de petites veines, mais il se reprit et, d'un un ultime effort de volonté, les força à se rassembler à nouveau... Il tenta de les faire sortir, mais sans succès, ils se dispersaient encore... peut-être ne pouvaient-ils pas sortir comme ça ? Gaïa, qu'il souffrait ! Sa concentration devenait dure à garder, ses oreilles bourdonnaient... Il demanda aux fluides de se rassembler près de son cœur, inversant ce qu'il avait commencé. Peut-être que c'était dans son cœur juste qu'ils trouveraient la solution pour l'aider ?

La magie est avant tout une affaire de volonté, et même si le raisonnement semblait ridicule, il donna la dernière impulsion permettant au jeune homme d'activer son pouvoir.

« Tu vas crier, sale morveux ? Ou faut qu'on t'arrache tes oreilles pointues ? »

Bardeau arma un coup monumental... qui pourtant n’entraîna presque aucune douleur.

(Suis-je en train de mourir ?)

Mais non, des exclamations s'élevèrent partout.

« De la magie de la lumière ! C'est un paladin ! »

Le monstre recula, le visage crispé de douleur. Et pour cause ! La lumière avait entouré le jeune elfe d'une aura illuminée qui l'avait protégé.

« Un... un paladin ? » gémit le lâche voleur malingre qui s'était associé au colosse.

Il reculait maintenant maintenant. Faëlis souffla entre ses dents :

« Non, un protecteur. Dévoué à la cause des innocents, comme ces gens que vous avez injustement attaqués... »

La riposte fut foudroyante. Il n'était pas pas très doué au combat à mains nues, mais Bardeau avait un poignet brisé et était stupéfié. Un coup dans le ventre suivit d'un autre en plein visage l'étala par terre. Il était robuste et tenta de se relever, mais un ultime coup de pied le cueillit au visage et l'étala pour son compte. Le ruffian qui l'avait assisté s'enfuit en hurlant. Comme dans un rêve, Faëlis sentit sa petite arbalète se loger dans sa main. Il ajusta la tir presque instinctivement e ficha une petite flèche dans la jambe du fuyard qui s'effondra.

Un choc l'avertit que le troisième, celui dont il avait tordu la main, avait tenté de l'attaquer par le côté. Une attaque fourbe que, dans son état, il n'aurait pu déjouer... mais il n'en aurait pas besoin. Le sindel manchot l'avait assommé avec un petit chaudron, sans doute récupéré à la hâte chez lui.

Faëlis conclut tandis que la lumière s'évanouissait :

« Vous êtes... en état... d'arrestation... Tous les trois. »

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