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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Lun 2 Nov 2015 18:19 
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L'invitation


Rien ne sort de sa bouche. Si elle continue à m'ignorer comme ça, je vais lui arracher la langue et lui montrer comment s'en servir. Pour seule réponse, j'ai droit à un signe, comme une indication à me taire. Elle ferme brusquement le livre, n'hésitant pas à le détériorer au passage. (Tu joues avec mes nerfs, je ne sais pas si tu t'en rends compte...)

D'un geste, la mendiante glisse le journal dans une poche de son manteau. Moi qui voulais le voir tomber entre de bonnes mains, je dois dire qu'étrangement, je ne suis pas déçu. Je sens quelque chose en cette femme, une aura qui m'est familière. Mieux vaut le voir avec elle qu'oublié dans la rue. De toute manière, il ne m'est plus d'aucune utilité.

Elle me parle. Enfin. Les premiers mots qu'elle m'adresse. Primitifs, mais plein de sens. Trois petits mots qui semblent définir cet instant que tout homme vit un jour, ce moment où la vie nous offre un choix qui décidera de notre destin. Vivre ou mourir.

Vivre ? C'est une bonne question. Dans ce monde ? Je ne sais pas. Je suis fatigué de courir après une vie oubliée. Le temps de l'évolution semble être passé. Je patauge dans la merde depuis trop longtemps. Mes recherches n'avancent pas, je n'ai plus la même inspiration qu'avant, plus les moyens pour me procurer du matériel... Mais soyons sérieux une seconde. Si je peux l'en empêcher, je ne mourrais pas ici.

Suivre. Dans ta masure de pauvresse ? Pourquoi faire ? Attraper une autre maladie pour mourir comme la sous race de la cité ? A moins que tu ne disposes d'un meilleur endroit. Quoi qu'il en soit, il sera plus agréable qu'ici. Surtout que je ne suis pas en état de fuir la Milice si elle me retrouve à nouveau.

Vite. N'en dis pas plus. Je te suis.

Le destin continue...

_________________
La milice de Kendra Kâr recherche des renseignements sur les agissements ou la localisation du fugitif "Ellyan Crow". L'approche et le contact avec l'individu sont tous deux fortement déconseillés.


Multi de Kalas, Shaman du Loup et Allen, Guerrier de Wiehl.


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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Ven 11 Déc 2015 00:06 
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Trois jours plus tôt.

Missen faisait les cent pas dans la minuscule chambrette qui lui était allouée par Jehan, réfléchissant à la meilleure manière d'approcher sa cible. Il se frotta le menton, pensif, résumant ce qu'il savait de Turil pour mettre en place une stratégie.

Missen se plaisait à comparer la séduction des femmes à la prise de places fortes : il était nécessaire de vaincre leurs défenses pour réussir à les conquérir. Toutes n'étaient pas pareillement défendues ; si certaines abaissaient leur pont-levis après à peine quelques oeillades, et que le siège de la majorité ne présentait pas vraiment de grandes difficultés pour qui savait si prendre, d'autres se dressaient derrière leurs murailles telles des forteresses inexpugnables, véritable défi pour l'homme souhaitant les séduire.
Dans le cas de Turil, une aussi belle femme -et un aussi bon parti- devait probablement subir continuellement des assauts, venant de soupirants de haute naissance -et probablement plus niais les uns que les autres. La description que Pulinn lui en avait fait avait été claire : elle se drapait dans l'éclat de sa vertu, et se protégeait en érigeant un mur de froideur entre elle et ses prétendants ; ceux-ci se cassaient les dents dessus sans parvenir à l'abattre.
Toutefois, Missen le savait, toutes les forteresses possèdent des chemins dérobés qui permettent à l'homme avisé de passer outre leurs fortifications, le tout étant de les trouver. En l'occurrence, un tel mur de froideur feinte ne saurait résister à une émotion violente ; il serait également vital de ne ressembler en aucune manière à ses prétendants habituels, si il ne voulait pas voir le mur s'ériger à nouveau aussitôt.

Missen sourit. Un plan germait dans son esprit.




L'heure était venue.

Missen jeta un dernier coup d'oeil à son reflet dans le miroir -superbe, il va sans dire, du moins selon lui- et quitta la minuscule pièce qui lui avait tenue lieu de chambre durant les trois derniers jours. Il descendit les escaliers d'un pas décidé, tout en ajustant le bandeau de soie qui retenait ses cheveux en arrière. Tirant sur ses manches, il traversa prestement le salon de la maison du Cendré pour sortir au grand air. Là, le Cendré lui-même l'attendait en se frottant nerveusement les mains, accompagné d'un tire-laine du même acabit.

Avisant sa mise, Jehan ne put s'empêcher de formuler un commentaire grinçant :

-On va à un mariage, le Duc ?

Missen le gratifia d'un clin d'oeil.

-Si tout se passe comme prévu, je me rends directement à la nuit de noces.

Le jeune patricien avait beau fanfaronner, il était pour le moins nerveux. Cependant, il le masquait à la perfection ; le regard torve de Jehan aurait remarqué tout signe de tension.

-Mouais, m'est avis que tu ferais bien de te rappeler de la contrepartie promise. Et si tu ne veux pas rater ta belle dame, on devrait se mettre en marche.

Réprimant un sourire satisfait, Missen hocha cérémonieusement de la tête, puis, écoutant sagement les conseils du coupe-jarrets, il entama sa traversée de la cité, flanqué de ses "gardes du corps" dépenaillés.



_________________


Dernière édition par Missen le Sam 2 Avr 2016 22:39, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Ven 4 Mar 2016 00:50 
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Localisation: En mer
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Mes ravisseurs me lâchent et me forcent à me mettre à genouX sur le sol dur et humide. L'odeur de sel et le reflux des vagues me donnent une vague idée de l'endroit où je me trouve. On me retire sèchement le sac sombre de la tête. Encore une fois, me voilà éblouis par une flamme, contenue cette fois dans une lanterne portée par un troisième individu.

Je m'étais demandé pourquoi la milice me sortait de ma cellule de surcroît pour m'emmener dans les docks en pleine nuit.

J'avais émis une hypothèse bien avant d'être à genoux sur les pavés sales. La silhouette de mon père qui sort de l'ombre pour se dresser face à moi la confirme.

Amusé, j'ouvre la conversation :

" Ce n'est pas la milice qui m'a arrêté. "

" Evidemment que non. Je ne voulais pas qu'on sache que mon fils est un meurtrier. Ce serait mauvais pour les affaires. Deux trois hommes de mains déguisés et le tour est joué. "

" Et pour ma femme ? "

" Elle se remet de son chagrin dans une destination lointaine, elle ne remettra sans doute plus les pieds à Kendra Kâr. "

" On va se poser des questions sur notre disparition. "

" Je prétexterais une opportunité dans une autre cité, personne ne cherchera plus loin. Je récupère bien sûr tes biens que je m'empresserai de revendre. "

" Et maintenant, tu vas m'exécuter ici et me jeter dans l'océan ? "

" Non, j'ai bien mieux. J'ai une autre idée en tête pour te faire regretter d'avoir voulu t'en prendre à ma vie. "

Il m'indique d'un geste que ça promet d'être grandiose. Jouant de sa mobilité et de mon immobilité. Il me tourne autour, lentement, en me parlant comme s'il essayait de me vendre un voyage inoubliable.

" Tu vois, j'ai le sens des affaires et te tuer me rapporte moins que de te vendre à des personnes qui... "

Il s'interrompt dans sa tirade, surpris de me voir rire. Visiblement vexé il m'interroge sur ce qu'il y a de si drôle.

" Tu aurais tort, père, de me laisser en vie. Crois-moi, où que tu m'envoies, je me libérerais et je reviendrais ici. Dans six mois ou dans dix ans, mais je reviendrais et quand je serais là… "

Je le fixe, un rictus cruel sur le visage, le regard haineux et fou. Je le contemple de haut de mon vrai visage malgré ma position soumise. Ça le déstabilise, je le vois. Il est effrayé.

" Je te tuerai et je mettrai Kendra Kâr à feu et à sang. "

Il recule d'un pas, surpris et apeuré par ma détermination, par ma volonté de tout détruire. Un poing me frappe la joue. Je grogne de douleur, crachant un peu de sang. Mon père se reprend, s'approche et se penche pour me murmurer à l'oreille sur un ton de défi.

" Bonne chance. "

Je lève le regard, croisant le sien. Nous nous fixons ainsi de père à fils pendant qu'il se redresse avant qu'à nouveau on me couvre la tête et qu'un coup à l'arrière de mon crâne me plonge dans l'inconscient.


>>>

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Dernière édition par Eldros Rougine le Ven 30 Déc 2016 15:36, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Mer 16 Mar 2016 00:49 
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J’arrive en courant et débouche dans une portion des docks encombrée par des paniers en osier éventrés. Des flaques d’eau stagnantes parsèment un sol aux dalles délavées, totalement usée par le temps et le manque d’entretien. Ici, aucun système ne permet d’évacuer l’eau usée et les déchets, par conséquent tout s’accumule dans les rues, donnant naissance à un climat propice au développement d’épidémie et des nuisibles. Tout ceci me rappelle Darhàm…

J’ai une nausée que je réprime difficilement et entends Nibelung qui me siffle. Il me fait signe d’approcher et ouvre la porte d’un taudis. J’y entre à sa suite et me sens aussitôt oppressé. Les couloirs sont étroits et ne laisse que peu de place. Une odeur de renfermé imprègne cet endroit mais je préfère cela à la puanteur des rues.

Nous débouchons dans une petite salle chichement éclairée par quelques bougies disposées çà et là. Une femme est assise derrière une table de bois, ou peut-être est-ce une enfant. Elle me semble bien petite, ou alors…

« Content d’te r’voir Groseille ! Toujours dans c’rad alors ! A essayer d’vendre à prix d’or tes précieuses vérités hein ? »

La naine se lance dans un rire singulier avant de riposter avec complicité :

« Et toi Nib’, toujours la bougeotte à c’que j’vois ! »


Un sentiment de jalousie enfle en moi et je n’arrive pas à le réprimer. Je les vois tous les deux qui semblent si bien s’entendre…

(Cette greluche lui donne un surnom ? Ils semblent bien proche…)


Pourtant je sais que ce n’est pas juste, ce sentiment que j’éprouve pour Nibelung ou cette… passade ou quel que soit le mot ne m’avait pas empêché de coucher avec Tina, ni de laisser traîner mon regard sur la route… Pourquoi est-ce si compliqué ?

« Y faut bien bwahaha ! »


(Tss… Il n’avait jamais rigolé ainsi avec moi…)


« M’enfin, j’viens t’causer d’un ordre, t’en as ptêtre d’jà entendu parlé, c’celui de la rose solitaire, ou solidaire, j’ai un doute. »

La naine regarde avec défiance Nibelung et le questionne sur la motivation qui le pousse à s’intéresser à cette bande de fanatique vouant un culte secret à Oaxaca. Cette fois c’est moi qui prends la parole et m’avançant, évoque la relique, le fait que je la désire ardemment et qu’elle serait en possession de cet ordre, enfin c’est le plus probable maintenant.

« Eh bien j’ai jamais trop filouté ‘vec eux, sont pas trop réglos niveau affaires alors… Mais vous pouvez essayer de les rejoindre, je sais qu’y’a des trucs louches dans les égouts les nuits d’pleines lunes comme c’soir. Z’avez une entrée pas trop loin d’ailleurs. »

Mettant de côté mon animosité, je la remercie chaleureusement :

« C’est parfait ! Merci pour ces précieux renseignements ! »

« Oh mais d’rien, ça fera quinze yus. » me répond-t-elle

Nibelung toise la naine et d’un ton désapprobateur gronde :

« Groseille… Franch’ment ! Tu veux nous faire passer pour quoi ? Pis l’paternel lui a fait l’même coup… »

« Rhoo ça va » s’exclame-t-elle en tirant la langue

Nibelung me regarde et me demande si ça ne me dérange pas de le laisser un peu avec Groseille qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Je suis un peu surpris mais acquiesce finalement… Le cœur lourd de ressentiment.

Je sors sans bruit, la tête haute et tâche de ne plus penser à ce rustre idiot. La relique est plus importante, j’en ai besoin, contrairement à Nibelung. Non c’est décidé, qu’il reste avec sa donzelle s’il le veut ! J’irais chercher cet ordre moi-même ! Il verra bien alors aha !

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Jeu 17 Mar 2016 18:58 
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I-3. Tel est pris qui croyait prendre.

Chapitre I-4. Vengeance.


((( [:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation sexuelle, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture.)))

Ce jour ensoleillé ne semblait pas embellir les docks qui restaient malgré tout un lieu sordide. Pour camoufler un kidnapping c’est l’endroit idéal à Kendra Kâr, nombre de criminels usent de ce lieu pour échapper aux miliciens qui se perdent dans ce dédale. Relonor s’était déjà aventuré dans ce lieu et sa nature Shaakt faisait fuir la plupart des petits larrons de bas étages. Le fameux entrepôt avec les tuiles rouges lui disait vaguement quelque chose, mais il lui fallut un peu de temps avant de le trouver. Il finit par arriver au dit bâtiment surveillé par plusieurs gamins, dont nombres de jeunes hommes que Relonor reconnu pour l’avoir raillé plusieurs fois auparavant. Analysant les rondes pitoyables de ces gamins non formé, il se faufila discrètement dans l’une des entrées du bâtiment guettant une présence. A l’intérieur également certains étaient présents pour veiller à ce qu’ils semblaient cacher. Quelques discutions futiles composaient les différents échanges mais l’elfe noir n’en tira rien d’utile. Seule la conviction confirma qu’il était au bon endroit. Patiemment, il attendit.
En début de soirée, parmi les battements d’ailes des oiseaux ayant élu domicile, des voix sortaient du lot.

"Le vieux a toujours pas payé on fait quoi ?"

"Il va finir par céder t’inquiètes. Il est juste pingre comme pas possible. Il a des pièges à ours dans ses poches hahaha !"

"Oui, ben j’aimerai bien qu’on en ai fini ici et qu’on se tire. J’aime pas c’t’endroit et on va pas pouvoir payer ces types longtemps pour qu’ils nous laissent ici tranquille."

(C’est donc ça. Pour ne pas être déranger il paye une forte somme, mais plus le temps passe et plus ceux-ci doivent en vouloir davantage. Enfin c’est ce que moi je ferai.)

"J’ai tout prévu, on va lui envoyer des cheveux et s’il répond pas rapidement on lui enverra un doigt."

"Quoi tu veux lui couper un doigt, mais t’es dingue !"

"Mais non pas à elle idiot. Les mendiants y en a pleins les rues et il suffira de l’abimer un peu et sa paranoïa fera le reste. Bon maintenant laisse nous seul tu veux. J’ai préparé un petit quelque chose pour ce soir !"

"T’es un sacré veinard toi ! Bon je rappelle les gars pour qu’ils se tiennent à distance d’ici. On se verra demain."

Des bruits de pas semblèrent quitter les lieux. Relonor se demanda ce qui se tramait ici. D’après leurs dires la fille semblait être bien considérée et les doutes quant à un kidnapping commencèrent à germer. Peu importe les raisons, elle était ici et un seul homme était présent pour la défendre. Lentement il se déplaça en direction du lieu de la discussion l’épée en main, personne à l’horizon. Un peu plus loin la lueur d’un feu sortait d’une petite pièce, l’elfe s’y approcha à pas de loup. Des rideaux épais filtraient la majeure partie de la lumière. La lumière provenait d’un grand nombre de bougies disposées un peu partout. Au milieu une petite tente était improvisée par des rideaux et obstruait suffisamment pour ne distinguer l’intérieur qu’un mouvement flou. Du romantisme à l’eau de rose de dit la Shaakt. De la pointe de la lame il dégagea le voile fin pour y découvrir l’intérieur. Deux corps au sol, enlacés l’un dans l’autre, bougeaient en suivant les mouvements de hanches du corps du dessus. L’absence d’autre personne dans la pièce cela ne signifiait qu’une chose.

(Alors comme ça cette garce fait parti du coup. Elle a fait croire qu’elle a été enlevée pour faire raquer son propre père. Qu’était la suite du plan ? Foutre le camp avec le pognon et son p’tit copain ? La pauvre, c’était sans compter sur son grippe-sou de paternel, trop inquiet pour son argent que de sa propre fille. Je pense qu’il est temps de les interrompre.)

Il s’approcha lentement de la scène érotique et Relonor enfonça sa lame dans le flan gauche de ce qui devait être l’homme, au vu de ses attributs virils se ballottant aux gré des mouvements répétitifs. La réaction fut rapide. Sous l’effet de la douleur l’homme hurla à pleins poumons et la jeune fille après une surprise non feinte finit par s’apercevoir de la présence de l’elfe armé. Il retira sa lame du corps laissant à l’homme la possibilité de se mouvoir avec plus d’efficacité qu’en ayant du métal figé dans le corps. La blessure bien que profonde n’était pourtant pas mortel et Relonor en avait fait son objectif. Il ne voulait pas tuer le jeune homme, enfin pas tout de suite, il avait une autre idée dans la tête et il voulait que le gamin y assiste, mais sans être dérangé.

"Bordel mais t’es qui toi ? Tu vas pas t’en sortir comme ça !» Fit le jeune homme haletant et se tenant par la blessure."

"C’est le Shaakt ! Celui qui garde dans le quartier commerçant." Répondit la jeune fille rousse en se rhabillant de sa robe légère.

"Je vous ai interrompu peut être. Toutes mes excuses, mais je suis venu pour elle. Votre père vous cherche vous savez. Il est tellement désespéré qu’il a fait appel à moi." S’exclama l’elfe noir en pointant sa lame en direction de la rousse pour accentuer l’effet menaçant de son arrivée. "Ton p’tit copain est marrant il pense faire quoi avec son p’tit engin ?"

"Tu ferais mieux de t’inquiéter de ça plutôt."

Un éclat lumineux reporta l’attention de Relonor suffisamment tôt pour éviter le tranchant d’une rapière. Le jeune homme avait visiblement laissé son arme non loin de lui. Les choses devenaient bien plus intéressantes à présent. Relonor allait pouvoir jouer un peu avec ce petit effronté avant de passer à la suite. Tout en gardant la seule sortie, il se mit à asséner plusieurs coups. Un coup en biais en direction du gamin se figea dans un meuble après un léger coup de gamin. Il dégagea son arme rapidement pour parer le coup suivant et enchaîner avec un assaut partant du haut pour finir à frapper le sol cette fois. Encore une fois le jeune homme fit un bref coup au niveau de la base de l’arme et la contre-attaque toucha l’elfe au bras. La dernière chance du défunt sûrement. Ne se sentant pas en danger face à un ennemi affaibli il continua ses assauts. Les uns après les autres les objets servant de décorations tombaient en heurtant violemment le sol. Des débris de récipients en terre-cuite jonchaient le sol rougit par le sang. La situation commença à devenir inquiétante lorsque plusieurs bougies tombèrent en enflamment la pièce. La jeune fille se précipita vers le feu naissant armée d’une couverture, pour y étouffer les flammes. Tant qu’elle était occupée, Relonor pouvait délaisser la sortie pour se concentrer sur son adversaire. Il profita donc de cet avantage pour améliorer sa position et ainsi porter des coups plus facilement. Pourtant, chacun de ses coups aussi puissants furent-ils, manquaient à chaque fois leur cible et petit à petit le gamin faisait saigner le Shaakt. La colère des échecs laissa place à une véritable haine.

(Bordel mais c’est quoi ce délire ? Je lui ai pourtant troué la peau, il devrait à peine pouvoir tenir une arme alors encore moins me tenir tête. Comment il fait ce con ?)

Il commença à perdre du terrain. Ses assauts devaient être trop répétitifs pour le jeune humain qui prit l’ascendant sur le duel. Loin de se laisser faire, le Shaakt mélangea parades et assauts. Alors qu’il recommença un énième coup ce biais, le jeune homme recommença sa parade près de la garde de l’elfe, mais cette fois-ci il marcha sur un des débris au sol, le déstabilisant dans sa technique et Reloonor lui porta de nouveau un coup avec plus d’aisance.

(Je comprends mieux maintenant, il atteint presque ma garde pour détourner la trajectoire de ma lame. Il peut ainsi éviter sans soucis mes coups et faire des contre-attaques plus efficaces. Ce sale fils de pute sait non seulement supporter la douleur, mais en plus il est très habile avec une lame. Peut être meilleur que moi. Ca explique pourquoi avec une telle blessure il me tient tête. Mais même si je sais ça, en finir avec lui ne va pas être chose aisée.)

Pris dans ses réflexions, l’elfe noir ne fit pas attention qu’il s’était plus avancé qui ne le pensait et laissait à présent la seule sortie libre.

"Vas-y fonce !"

Alors que la jeune fille éteignait le feu, le cri de son compagnon la ramena à son problème principal : fuir. Aussi vive que possible, elle fonça vers la sortie. Pour Relonor elle était plus qu’un objectif à atteindre pour recevoir de l’argent, elle s’était trop souvent moquée de lui et il ne la laisserait pas partir ainsi. Il sauta aussi loin qu’il le pouvait pour l’empêcher de partir et au risque de la tuer, il lui asséna un coup d’épée. Hors la lame ne l’atteignit pas elle, mais son petit ami qui para de justesse le coup. Non seulement la sortie était de nouveau fermée, mais le Shaakt connaissait maintenant la faiblesse de son ennemi : la fille.

"Bien tenté, mais finit de jouer. Vous avez perdue votre dernière chance vous échapper."

Relonor s’avança vers le jeune homme qui repoussa sa petite amie, lui évitant d’être en conflit entre eux. Hors l’elfe dévia subitement son assaut pour allez frapper la jeune femme. Il mit tout ce qu’il avait en force dans ce coup, empoignant fermement son arme à deux mains. Comme prévu, le garçon s’interposa de nouveau, mais cette fois-ci il ne pu dévier le coup dont la force le toucha violemment en arrachant un cri de souffrance.

"Oui ! Vas-y cri ! Hurle !"

Le mouvement entamait sa seconde phase avec un assaut tout aussi implacable et de nouveau, il chercha à atteindre la fille en priorité. Encore une fois le garçon fit ce qu’il pouvait, mais il prit de nouveau un coup au torse. Galvanisé par sa réussite, Relonor recommença une dernière fois sa technique, le manque d’énergie ne pouvant plus supporter une troisième tentative. Cette dernière fut la bonne. Perclus de coups le jeune homme tomba à genoux en se tenant fébrilement sur sa rapière, ses forces ne pouvant plus le tenir davantage. D’un coup de son épée, Relonor envoya valser la fine lame plus loin et au lieu de le tuer, il le saisit par les cheveux et lui infligea un violent coup de genou qui le mit à terre. La jeune fille alla à son chevet pour tenter vainement de lui venir en aide.

"Non, non ! Il n’est pas mort ! Je ferai tout ce que vous voudrez si vous le laissez en vie !" Supplia la jeune femme.

Le faciès de l’elfe devint des plus sadique à la lueur des bougies devant le corps sanguinolent du jeune homme.

"Tout tu me dis ?"

"Oui. Tout." Fit elle en se relevant et faisant face au Shaakt.

Relonor la saisit par les cheveux et approcha son visage du sien, c’était décidément une manie chez lui les cheveux.

"Alors crie, hurle et supplie-moi d’arrêter !"

D’un coup de poing au visage, la fille s’étala de tout son long au sol sonné par le choc. L’elfe laissa tomber son épée hors de porté du garçon juste au cas où et se rapprocha de la jeune femme en déchirant le peu de vêtements qui lui restaient. Encore groggy, elle ne put l’empêcher de lui écarter les jambes et de la violer sauvagement sous le regard impuissant de son petit ami. Dans les larmes, les suppliques et les cris de douleurs tant morale que physique, Relonor termina de la souiller. Il se rhabilla et prit son épée, mais sans la ranger ainsi que celle du garçon.

"Non, je vous en supplie ne faite pas ça !" Fit le jeune homme en comprenant les intentions de l’elfe.

Lentement, Relonor enfonça la rapière dans le corps de la jeune fille terminant sa souffrance dans un dernier souffle. Il laissa la lame tomber et se dirigea vers le garçon, les deux mains sur la garde et la pointe en direction du jeune homme.

"Ne te fait pas de fausses idées je ne l’ai pas tuée par miséricorde, mais pour ne pas laisser de témoin." Déclara l’elfe en portant le coup de grâce au garçon.

Plus que satisfait de la tournure qu’on prit les évènements, il nettoya avec soin son arme du sang de ses victimes et d’envelopper la jeune fille d’un voile avant de quitter le bâtiment pour annoncer la réussite de ses recherches.

I-5 - Couvrir ses arrières.

_________________
Je boirai vos âmes.


multi de Jorus Kayne et Nhaundar


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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Mer 23 Mar 2016 16:33 
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A peine sommes-nous arrivés chez Groseille que Nibelung réclame des bières et va s’installer sur l’une des chaises de la salle principale. Je me dépêche de prendre celle à côté de lui, exhibant un sourire innocent devant l’expression agacée de Groseille qui revient, avec seulement deux chopes. D’un ton faussement désolé elle s’excuse de m’avoir oublié et m’invite à aller m’en chercher une, proposition que je décline, l’obligeant à s’installer de l’autre côté de la table en bois scindant l’espace.

(Si tu crois que je vais me laisser faire tu te fourres le doigt dans l’œil...)

« Bon, que dit ce mot, exactement ? »


Nibelung me regarde, et rétorque finalement :

« Cette foutue organisation de la rose solitaire semble bien plus puissante que ce que j’croyais… Il y est question d’un plan à l’échelle de la ville entière… Ces fanatiques d’Oaxaca semblent bien décidés et c’est plutôt inquiétant. Et comme j’te disais, il y est également fait mention d’une relique, mais aucun indice sur sa localisation. Le mot évoque juste qu’elle est pour l’heure cachée par un certain M. en attendant que les trois soient rassemblées. »

La nouvelle est en effet inquiétante… Je viens de me faire l’ennemi d’un groupuscule ayant probablement des ramifications partout, pourtant je ne peux pas me résigner à laisser tomber. SI cette cape existe bien, il me la faut ! Mes genoux s’entrechoquent et une peur tenace m’envahit. Ce sentiment qui devient familier, j’aimerais pouvoir m’en débarrasser. Il me hurle d’arrêter, de fuir et de sauver ma peau mais je décide de l’ignorer et de faire part de mes inquiétudes à Nibelung et Groseille, leur expliquant que je suis entré via l’égout des docks mais qu’à ma grande surprise… Je n’étais pas ressorti dans les docks mais près de la grande place, signe que cette confrérie possède de nombreux passages et endroits tenus secrets.

Groseille jure soudainement et commence à se lever, passant la tête par la fenêtre et semble guetter un signe suspect avant de la refermer d’un claquement.

« Cette histoire semble aller bien plus loin que prévu… Peut-être devrions-nous arrêter, toi Insanis tu devrais fuir, vite. Moi je resterais là avec Nibelung... et nous aviserons. »

C’est de concert que lui et moi nous exclamons qu’il en est hors de question ! Il ne tient pas à me laisser seul et il en est de même pour moi. Groseille dans un geste d’apaisement nous demande de nous canaliser et acquiesce tandis que Nibelung me regarde droit dans les yeux et me demande si je suis sûr de vouloir aller jusqu’au bout, et ce malgré le danger.

« Ma résolution est de fer ! Et si tu m’accompagnes, je sais que je pourrais aller au bout du monde ! » dis-je avec un sourire

« Bon, il nous faut donc déterminer qui est ce M… Peut-être un membre de ce conseil dirigeant ou en tout cas quelqu’un d’assez important pour qu’on lui laisse la relique… Dans tous les cas la recherche va être compliquée.»

Groseille se pose sur la table, face à Nibelung et nous propose plusieurs solutions. Aller voir la milice afin de se renseigner en est une, l’autre consiste à aller interroger certains voyous de sa connaissance. Les deux options se révèlent risquées car nul ne sait jusqu’où la rose solitaire s’est infiltrée.

J’opte pour les malfrats et en fait part aux nains qui semblent en accord avec mon opinion, mais pour l’heure il se fait tard et il est donc préférable d’attendre demain. Groseille se lève la première et nous souhaitant une bonne nuit, s’éclipse dans la chambre à côté, rapidement suivi par Nibelung qui esquisse un sourire avant de disparaître à son tour.
J’essaie de ne pas penser à ce qu’ils pourraient fabriquer là-dedans et m’allonge à même le sol, l’esprit traversé par mille pensées et doutes. Vais-je trouver ce fameux M et la relique qu’il est censé posséder ? Nibelung et Groseille vont-ils…

Je n’ai pas le temps d’imaginer que ce soit de plus que je suis happé par un sommeil profond et sans rêve.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Mer 23 Mar 2016 23:20 
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C’est au lever du jour, salué par le chant mélodieux des oiseaux que nous nous éveillons. Nibelung s’amène, une gueule à faire peur, des traits tirés et des cernes aux yeux, Groseille n’est pas dans un meilleur état avec sa tignasse en bataille.

Je les salue tous deux tandis que la naine en passant près de moi me glisse innocemment :

« J’espère que tu as bien dormi, qu’aucun bruit ne t’a réveillé... »

Sous ce flot de parole mielleuse se tapie la méchanceté gratuite mais devant un Nibelung qui ne saisit pas le double sens suis obligé de répliquer :

« La nuit fut tranquille, merci. »

Je me passe bien de lui demander comme fut la sienne et allant droit au but me lève et demande à mon compagnon s’il est prêt à partir. Groseille ramène sa prune et m’explique que nous n’irons qu’avec elle, une fois qu’elle aura fini de se préparer. Je regarde, outré, Nibelung qui hausse les épaules et regarde ailleurs, mine de rien. Il doit se douter de l’animosité que je voue à son amie mais semble ne pas s’en préoccuper…

(Préfère-t-il sa compagnie à la mienne… ?)

La naine revient quelques minutes plus tard, toute guillerette et ramenant sa hache à Nibelung, use de cette occasion pour lui offrir un sourire ravageur qui ne fait que me contrarier davantage. J’éprouve pour lui des sentiments compliqués et pourtant je suis sans cesse attiré par d’autres… mais voir cette cruche lui papillonner autour ne fait que me mettre en rage. J’ai presque l’écume au bord des lèvres quand je la vois qui s’amourache de Mon nain, totalement impuissant…

Elle est rayonnante et c’est de sa main qu’elle prend celle de Nibelung, me jetant au passage un regard triomphant.

(Tu ne l’emporteras pas en enfer !)


Ce dernier semble s’étonner d’une telle marque d’affection et s’en dégage rapidement. J’en ressens une poussée de courage et profite de l’occasion pour m’engouffrer au centre, demandant à Groseille où irons-nous d’abord. Elle me zieute, une lueur d’irritation dans son regard et réplique qu’un homme se faisant appelé le demi pourrait se révéler une bonne piste. L’homme en question possède un réseau d’informateur important et devrait posséder quelques renseignements sur ce M., si peu qu’il soit connu dans le milieu.

Elle se dirige d’un pas assuré vers la ruelle qui traverse la rue principale et disparaît, avalée par les ombres, vite rejointe par Nibelung et moi-même. L’odeur âcre imprégnant le passage provient d’un mélange d’urine et de sang, ce qui ne me rassure pas particulièrement. Mais je sais que mon ange gardien veille sur moi, lui et sa grosse hache…

Je croise des gens à la mine patibulaire, arborant de vastes cicatrices, sans doute l’œuvre de la variole. Plus nous nous avançons plus l’impression d’être pris au piège est présente en moi. Je regarde tout autour de moi, apeuré, et me rapproche de Nibelung qui ne semble pas voir le danger. Ou peut-être en est-il conscient mais est confiant, en lui, en moi ? J’ose l’espérer et à cette idée me sens revigorer ! Je ne peux pas me laisser aller à la faiblesse maintenant !
Je relève la tête, bombe le torse, sans doute ai-je l’air comique mais cela me permet d’être plus en confiance et rejoins Nibelung, marchant à ses côtés. Groseille s’arrête alors et racle sa gorge avant de dévoiler, d’un geste théâtral, une vieille porte branlante ne tenant plus que par un gond, l’autre étant saccagé.

« Tadaaaam ! » s’exclame-t-elle avec conviction

Je sens les regards dans mon dos mais personne ne bouge et la naine profite de cette accalmie pour entrer à l’intérieur, Nibelung et moi à sa suite. Les murs sont recouverts d’une couche de poussière et je ne distingue qu’avec peine les tableaux installés en-dessous. Les planches craquent, semblent prêtes à se rompre en deux d’un instant à l’autre. Une porte entrouverte d’où provient une épaisse fumée nous indique la position du Demi et Groseille y va la première. Sans prendre la peine de toquer ou d’annoncer sa venue elle entre, cette naine se comporte-t-elle donc toujours avec autant d’assurance dans tout ce qu’elle entreprend ?

Je me presse de la rattraper et pénètre à mon tour cette salle embrumée. Il n’y a qu’un bureau miteux et un miroir accroché au mur, comme si l’endroit avait été victime de nombreux cambriolages. Un homme plutôt bedonnant, le crâne luisant et nu nous fait face, fumant une épaisse pipe. Il affiche un air surpris de nous voir ainsi débarquer mais se reprend rapidement et allant s’installer à son bureau, se frotte les mains et lance la conversation :

« Le Demi est là pour vous offrir son aide du moment que vous avez les moyens. »

Je me place devant lui, pose les mains sur son bureau et ravalant ma peur lui demande :

« Connaissez-vous un certain M. ? Il a un lien avec le groupuscule de la Rose Solitaire. »

Une lueur d’affolement passe dans son regard quand je lui pose cette question mais reprend vite contenance et d’un ton désolé réplique :

« Le nom ne me dit rien, ni celui de ce groupuscule d’ailleurs… Je ne peux rien pour vous. »

A peine a-t-il terminé sa phrase que Groseille saute par-dessus son bureau et de ses deux mains lui empoigne violement le col.

« Va tu parler enfant de putain ! Va pas m’faire croire que tu n’en sais rien toi qu’es toujours fourré dans des trucs louches ! »

Le bandit s’insurge, s’exclame qu’il ne dira rien avant de se raviser, qu’il ne sait rien mais c’est déjà trop tard. Groseille lui fout un méchant coup de boule et le voilà qui tombe à la renverse, la naine sur lui. Son nez est en sang et d’un geste rageur il se dégage de l’emprise de son adversaire et crie à l’aide.

Des bruits de pas résonnent aussitôt derrière nous et je demande à Nibelung de m’aider, soulevant à deux le bureau pour le placer devant la porte. L’homme lui est dorénavant en train de pleurnicher, implorant pour sa vie, jurant ne rien savoir. Groseille ne tenant plus l’assomme avec le pommeau de son épée courte et nous hurle de rejoindre la fenêtre donnant sur la cour. Nous échangeons un regard interloqué alors qu’elle continue :

« Mais bougez-vous l’cul bordel ! On s’casse par la fenêtre ! » dit-elle en courant vers le mur du fond et sautant le visage abrité derrière ses mains. Un bruit de verre brisé retentit alors et je vois son corps disparaitre soudainement.

« A ton tour Insanis ! J’irais le dernier » s’exclame Nibelung qui peine à maintenir le bureau avec mon aide.

« Non ! Allons-y ensemble ! A trois ! Un , deux, trois ! »

D’un même mouvement nous commençons à courir et sautons l’un après l’autre à travers la fenêtre brisée tandis que le bruit du bureau raclant le sol résonne derrière nous.

Nibelung m’atterrit dessus et se relève précipitamment tout en m’aidant à me redresser. Groseille est mal en point, de multiples écorchures parcourent son visage encore éclairé par une résolution acharnée.

« Ne perdons pas de temps ou ils vont tous nous tomber dessus ! » crie-t-elle en recommençant sa course effrénée vers la direction opposée à celle des truands. Je m’efforce de suivre le rythme et nous tombons sur l’endroit parfait… Une entrée des égouts que Groseille connait, raison pour laquelle elle tenait à ce que nous allions par là.

Elle descend les marches et je me précipite à sa suite, encore alarmé par ces événements.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 26 Mar 2016 15:06 
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Après une course contre la montre, une pluie drue s’étant abattue peu après notre départ de la milice, nous arrivons enfin en vue des docks. Je regarde Groseille et lui demande de nous guider en prenant soin d’éviter les endroits trop exposés. Les bandits à la solde du demi sont peut-être encore dans les parages, la prudence est donc de mise.

Elle hoche la tête et nous mène vers une ruelle exiguë dont les pierres suintent l’humidité. Une forte odeur de moisissure imbibe les dalles mais au-moins sommes nous en sûreté. Elle nous conduit à travers de sombres passages et une dizaine de minutes plus tard nous arrivons dans la rue de sa maison. Je sors la tête de la ruelle et vérifie rapidement les alentours.

Je chuchote : « Pas âme qui vive » et sors le premier, avançant tout de même rapidement vers le foyer de Groseille. Au moment où je vois la porte de la maison, mes poils se hérissent, quelque chose ne tourne pas rond. Elle n’est pas fermée et le vent la fait bouger. Groseille jure en constatant cela et me dépasse pour entrer en trombe chez elle.

Nibelung et moi entrons aussitôt et je découvre un spectacle alarmant. Les meubles sont brisés et dans la salle cela est bien pis. Inscrit à même le mur est écrit un message, la teinte pourpre ne peut signifier qu’une chose, c’est du sang…

« La mort vous fauchera. » lit Nibelung d’une petite voix

Je ressens de nouveau une peur viscérale, elle me prend aux tripes et me supplie de laisser tomber. Le danger est trop proche pour persévérer s’évertue-t-elle à me susurrer.

« Ils savent où tu habites Groseille, reste à savoir qui est ce ils, les hommes du demi ou le groupuscule de la Rose Solitaire… »

Elle doit prendre conscience de quelque chose, ses yeux exorbités et sa bouche grand ouverte ne laisse pas planer le doute. Je la vois qui se précipite dans sa chambre, quelques minutes plus tard un cri de rage et de frustration perce le silence. La naine revient, le visage trempé par les larmes, le corps secoué de sanglot mais ses yeux recèlent une étincelle de détermination intense.

« Ils vont me le payer… Quels qu’ils soient. Oser souiller mon chez-moi, oser voler les souvenirs de ma mère, ils vont cracher leurs dents pour ça. » dit-elle d’un ton intraitable et décidé

J’essaie d’endiguer son désir de vengeance en lui rappelant que nous sommes toujours en danger, qu’il vaut mieux ne pas foncer tête baissée mais elle n’en a cure. Elle rejette tous mes arguments en bloc et ne se préoccupe que de sa future vengeance.

« Suffit jeune homme. La décision d’une naine une fois prise est irrévocable. Ma volonté est de fer. Nibelung, toi au-moins, m’accompagneras-tu ? »

« Nibelung non… Ne la suit pas dans sa folie meurtrière… » dis-je dans un murmure

« La laisser y aller seule, c’est mieux d’après toi ? Où est passé ton sens de la camaraderie Insanis ? Celui que j’ai cru déceler lors de l’affrontement devant les portes de Mertar et à de multiples occasions ? »

Sa réplique me fait mal, me transperce comme une flèche et se fiche en moi. Son ton accusateur me laisse piteux, ne sachant que dire… Je pense toujours que c’est insensé mais peut-être Nibelung a-t-il raison… Laisser Groseille s’aventurer seule, aveuglée par la colère et avide de vengeance n’est guère souhaitable. Elle n’encourt qu’une mort certaine.

« Je… Je pense toujours que ce n’est que folie. Mais je viendrais. »

C’est alors qu’une voix familière croasse :

« Les lapins sont de retour dans leur terrier dirait-on ! »

Nous nous retournons de concert et apercevons le demi, entouré par quatre hommes. Groseille dégaine sa lame et la pointe en direction du demi, le menaçant avec haine :

« Tu vas payer pour ma maison, avec ton sang. »

La crapule rigole alors et explique qu’il n’y est pour rien mais qu’il connait les coupables… Avant de rajouter hargneusement :

« Mais vous allez payer pour mon nez ! Depuis que la naine la cassé, il siffle, j’en perds toute crédibilité ! » s’exclame-t-il d’une voix nasillarde

Tandis qu’il reste en retrait ses hommes s’avancent parmi les meubles brisés, souriant comme des prédateurs. Nibelung s’arme de sa hache alors que je recule de quelques pas et invoque le terrifiant pouvoir des ombres. Nos vies sont en jeu et je ne peux pas tergiverser. Je laisse la bête se déchaîner et sens aussitôt cette puissance qui se répand dans tout mon corps.

(Et j’ai l’une des reliques maintenant. Je ne peux plus me permettre d’être faible !)

Groseille rugit et charge l’homme le plus proche. Elle se lance dans une attaque frontale aussitôt déviée par son adversaire qui contre-attaque ! Son épée mord la chair de la naine à hauteur d’épaule avant de s’élever à nouveau en l’air. J’invoque une main sombre qui se propulse à travers l’air pour étrangler l’homme qui est coupé dans son élan. Groseille en profite et d’un coup rageur l’éviscère. Un autre adversaire frappe d’estoc tandis que Nibelung effectue un arc de cercle avec son arme. Le choc provoque des étincelles mais le nain en bon combattant retourne sa hache et frappe du manche le ventre de l’homme qui tombe par terre, suffoquant.

Il reste encore deux adversaires mais ils semblent plus dangereux. Aucun d’eux ne s’est précipité, ils se sont contentés d’observer, d’apprendre. Le premier s’avance et dégaine deux épées courtes. Il les pointe vers les deux nains et affiche un sourire provocateur. Groseille s’élance la première et est aussitôt frappée en plein ventre d’un violent coup de pied. Elle se retrouve sur le dos tandis que son adversaire se précipite vers elle, les lames brandies. Il assène un premier coup dans le bras qu’a dressé Groseille en ultime rempart et s’apprête à donner le coup de grâce quand Nibelung le percute d’un coup d’épaule. L’homme est déséquilibré mais parviens à rester debout et regarde alors son nouvel ennemi. Il se pourlèche les lèvres à la manière d’un prédateur et entreprend des mouvements fluides pour essayer d’abattre Nibelung.

Je sens le regard de l’autre homme braqué sur moi et le regarde, transi de peur. Il s’approche en prenant soin de contourner le nain et son camarade et vient se planter devant moi. Je ne vois pas d’armes mais pressens le danger et invoque aussitôt le pouvoir de la glace. La température ambiante dégringole et une aura glaciale m’entoure maintenant.

L’homme fait craquer ses jointures et c’est là que je me rends compte qu’il est bien armé. Ses poings sont surmontés d’une bande de fer avec des piques. Je fais appel à toutes mes ressources et renforce l’aura, l’homme s’avance avec plus de difficulté, frissonnant quelque peu mais mon pouvoir n’est pas encore assez grand pour le gêner vraiment. J’essaie le tout pour le tout et maintenant mon sort de glace, invoque une main d’ombre. J’éprouve une peur intense qui me pousse dans mes retranchements. La main vient se poser sur le cou de mon opposant et entreprend de l’étouffer. L’homme palpe son cou et tombe à genoux, ne comprenant sans doute pas de quoi il retourne.

Je cesse d’utiliser le pouvoir de glace pour me focaliser sur ma main sombre, bandant ma volonté dans un seul but. Tuer. Eliminer la source du danger, définitivement. L’homme se détend alors et utilise ses jambes pour se propulser vers moi, m’empoignant à hauteur de taille et m’entraînant dans sa chute. Ma tête cogne contre le sol tandis que l’homme se redresse avec vivacité et me crache dessus, m’injuriant pour ma couardise, pour utiliser des sorts au lieu de mes capacités physiques. Il pose son pied sur ma gorge et appuie progressivement. J’ai de plus en plus de mal à respirer, ma vision devient floue. D’un geste vain j’essaie de déloger son pied avec mes mains mais rien n’y fait.

L’homme continue de presser, de plus en plus fort… Dans un ultime effort j’invoque une dernière main et l’envoie asphyxier sa cible qui, surpris, relâche sa pression. J’en profite et d’une impulsion des jambes le fait chuter à terre.

J’ai le souffle court et les membres flageolants, j’essaie d’invoquer une nouvelle main mais n’y parvient pas. L’homme commence à reprendre ses esprits et je dois me dépêcher. En désespoir de cause je me saisis d’une épée traînant sur le sol et l’élevant avec peine, la soulève au-dessus du dos de l’homme. Je mets toute ma force et lui enfonce dans la colonne vertébrale, le bandit convulse et je lâche l’arme, encore enfoncée.

Je regarde, absent, tout autour de moi et découvre enfin un signe encourageant. Nibelung est auprès de Groseille qui ne semble pas en danger de mort. Le nain est lui-même bien blessé mais rien qui ne devrait être mortel. Chose encore plus délicieuse, le demi est toujours là… Il est prostré à côté d’un Nibelung en colère et ayant toujours sa hache, l’une de ses jambes est ensanglantée, pour cause quand je m’approche je distingue une large entaille au niveau du genou. Il pleurniche et supplie pour sa vie, comme la dernière fois… Cela ne l’avait pourtant pas empêché de revenir…
Je décide de prendre les devants et demande à Nibelung de conduire Groseille dans sa chambre, la porte étant encore fonctionnelle nous pourrons tous y dormir pour se reposer. Je prends la responsabilité de traîner le demi jusque là-bas.

(Il est lourd l’animal !)

J’éprouve du mal car il fait le poids mord, continuant de sangloter mais je parviens finalement à destination et referme la porte derrière moi. Les nains et moi nous asseyons sur le lit en partie déchiré tandis que le demi est recroquevillé dans le coin de la chambre.

J’échange un regard avec Groseille et Nibelung et nous savons ce qu’il reste à faire. Apprendre auprès de ce nuisible qui a fait ça. Je me lance le premier et d’un ton joyeux, comme si je déclamais des faits anodins propose :

« On peut le castrer s’il ne répond pas à toute nos questions je gage ! »

« Ou lui crever les yeux et les lui faire manger ! » surenchérit Nibelung, se prêtant au jeu

Avant d’être rejoint par Groseille qui va encore plus loin :

« Et l’originalité messieurs ? On lui coupe chaque doigt et on les lui fout dans l’c… »

Le demi nous implore alors, jurant qu’il dira toute la vérité, rien que la vérité.

« Tu disais savoir qui est à l’origine de ce sanglant message, parle » dis-je d’un ton autoritaire

« Ce.. C’est M. ! Je le jure ce ne peut être que lui, enfin ses hommes ! »

« Qui est-il vraiment ?! Crache le morceau ! » s’exclame Nibelung avec férocité

« Son nom complet est Méphistophélès ! Je sais que c’est un officier de la milice ! »

Dans ma tête viennent alors se coller les morceaux, cet homme est donc un infiltré à la solde de la Rose Solitaire. Toutes ses promesses n’étaient que des vils mensonges… Je ressens à mon tour une colère froide, cet officier m’a menti avec tant de virtuosité, une véritable prouesse, moi qui me targue d’être doué quand il est question de déceler les mensonges. Mais le bon point est que nous savons qui il est, c’est lui qui a la cape et je vais devoir redoubler d’effort pour la récupérer mais ce n’est pas perdu.

Je regarde le demi et lui demande où habite Méphistophélès. Il me répond qu’il ne sait pas précisément, ce qui est sûr, c’est qu’il siège dans le quartier noble.

« Bon, on a appris ce que dont nous avions besoin non ? »

J’hoche de la tête tandis que Nibelung se redresse et aide Groseille qui est encore faible. Elle empoigne son épée et d’un geste met fin à la vie du demi, lui plantant la lame dans le cœur. Son corps maintenant inerte s’écroule par terre. Nibelung agrippe par les pieds le cadavre encore chaud et le transporte dans la salle tandis que Groseille s’écroule sur le lit, s’endormant presque instantanément. J’essaie de résister mais je ne tarde pas à la suivre dans un sommeil profond, voyant Nibelung rentrer tandis que mes paupières se ferment.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Sam 26 Mar 2016 17:57 
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Je m’éveille dans les bras de Groseille et tout en douceur sort du lit et m’étire. Un léger tintement résonne dans la pièce d’à côté et ne voyant nulle trace de Nibelung en déduis que ce doit être lui. Je referme la porte derrière moi et vais m’asseoir à ses côtés. Il me regarde avec un air déterminé et me propose de passer à l’attaque aujourd’hui. La nuit fut reposante mais continuer à traîner dans les docks se révèlent bien trop risqué. Il va falloir trouver le manoir de Méphistophélès aussi vite que possible, récupérer la cape et le tuer.

« Si nous nous en prenons à un membre du conseil de la Rose Solitaire tout risque de dégénérer, il faudrait mieux lui voler la cape et partir… »

Nibelung me claque avec force avant de déclamer :

« Insanis tu me fais honte. Il faut mettre un terme à cette folie, débusquer le conseil, l’éliminer. »

« C’est toi qui est fou ! C’est bien trop dangereux ! Récupérons la cape et allons-y. »

Il fixe alors ses yeux sur moi, il me juge, en attend bien trop de moi… Je ne parviens pas à soutenir ce regard accusateur plus longtemps et d’un ton vaincu lui rétorque :

« Bien ! Bien… Nous ferons notre maximum pour arrêter ce complot, soit, mais le risque va devenir de plus en plus grand… J’ai peur Nibelung. »

Il s’approche et me fait une accolade, me susurrant :

« On va les avoir Insanis, on fêtera ça tu verras et tu auras ta précieuse relique, mais ces enfants de salaud méritent la mort, on ne peut pas les laisser agir. »

Je ne fais rien pour me dégager de cette étreinte, j’ai même envie qu’elle se prolonge. Sentir le contact du corps de Nibelung, son parfum musqué me fait du bien, me rassure. Il se lève alors, comme si cette subite manifestation d’affection le mettait mal à l’aise et me dit de rester là pendant qu’il réveille Groseille.

Ils reviennent ensemble quelques minutes plus tard et je me lève aussitôt, le visage résolu.

« Allons-y. »

Nous sortons ensemble pour ne plus jamais revenir. Groseille regarde une dernière fois sa demeure avec regret et se tournant vers nous prononce une promesse, celle de mettre un terme à cette histoire et d’aller vivre ailleurs. Nibelung lui flanque une tape amicale à l’épaule et lui promet que nous y arriverons.

C’est soudé par les épreuves que nous marchons en direction du quartier riche de Kendra-Kâr pour y débusquer Méphistophélès.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Lun 16 Mai 2016 10:08 
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Vous arrivez bientôt au port, où le navire, un deux-mât ordinaire, conçu pour les voyages rapides entre les continents, a été immobilisé par la milice le temps de l'enquête. L'équipage est maussade, se demandant manifestement ce qui va lui arriver. Il plane indiscutablement une tension... La plupart ont les yeux cernés et semblent mal à l'aise, presque content de recevoir enfin la visite de quelqu'un.

Le capitaine, un colosse dont la barbe bien taillée dénote avec sa tenue négligée, vous accueille d'un air fataliste :

"Alors, est-ce qu'on peut enfin partir ?"

Gaël secoue la tête :

"Non, désolé, nous cherchons toujours des informations. Vous n'avez toujours touché à rien ?"

"Encore une fois je vous répète que non ! s’énerve légèrement l'homme. Interrogez mon équipage, cherchez ce que vous voulez de la cale à la vigie mais laissez nous partir ! De toute façon, tout l'équipage ne demande qu'à changé de navire...

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Lun 16 Mai 2016 12:06 
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Nous arrivons bientôt en vue du navire immobilisé par la milice le temps de l’enquête. De conception basique, deux mats ornent sa surface, lui permettant une vélocité sans pareil. Des trappes figurent sur les côtés, surement en prévision des rames quand le vent ne permet plus l’utilisation des voiles. Un petit pont de bois le relie au quai et à peine suis-je sur le pont en compagnie de Gaël qu’un homme imposant nous accueille. Ses vêtements déchirés et sales contrastent avec la barbe savamment taillée qu’il exhibe fièrement.

Il demande à l’officier s’il est enfin autorisé à quitter le port quand l’officier lui signifie que l’enquête suit toujours son cours, s’assurant au passage que rien n’a été touché par l’équipage. Le capitaine s’irrite, rétorque que non rien n’a été touché et c’est d’une voix agacée qu’il nous invite à interroger son équipage pour enfin le laisser partir.

Je choisis ce moment pour m’avancer et me raclant la gorge pour capter l’attention du capitaine et me présente :

« Bien le bonjour capitaine, je suis Insanis et voilà mes compagnons Nibelung et Groseille. Je comprends votre énervement mais comprenez bien que vous êtes impliqué dans une sordide affaire de complot. La vie d’innocents est en jeu et nous ne pouvons négliger aucune piste. J’aurais quelques questions à vous poser. »

Je me ménage une pause de quelques secondes afin de rassembler mes idées et continue sur ma lancée :

« Vous avez convoyé un homme maudit, qui avait en sa possession une relique convoitée par le groupuscule que nous pourchassons. Vous-a-t-il payé lui-même la traversée ou avez-vous eu un contact avec quelqu’un d’autre ? »

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Lun 16 Mai 2016 15:01 
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Le capitaine expliqua avec l'air de quelqu'un dont on abuse de la patience mais qui n'ose pas élever le ton :

"On a été contacté par un type qui nous a demandé de le convoyer. On ignorait qu'ils transportaient des objets précieux !"

Gaël précisa :

"Le même type qu'on avait repéré et qu'on suivait. Après le départ du navire, on l'a capturé et c'est comme ça qu'on a su quand le navire reviendrait et le fait que la mission visait à ramener deux objets magiques..."

"Foutu magie ! grognait l'homme. "Surement pour ça que ce type à péter un câble. Nous aussi on faisait des rêve bizarre... mais lui, déjà, il est arrivé sur le bateau comme un zombie et il a déliré pendant la moitié du trajet."

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Ven 20 Mai 2016 18:21 
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Le capitaine est à bout de nerf, cette attente, ces interrogatoires, il n’est surement pas loin de craquer mais il parvient pour le moment à conserver un certain calme et m’explique qu’il a été contacté par un mystérieux homme l’ayant payé pour escorter l’homme maudit. Il rajoute précipitamment qu’il ne savait pas que cet homme apportait avec lui des babioles magiques. Dans la même foulée résonne la voix agacée de l’officier qui me rétorque que c’est ainsi qu’ils ont appris ce qui se tramait. Le capitaine pour finir précise que lui et son équipage étaient en proie à d’horribles cauchemars et l’homme maudit semblait dès le début étrange, ailleurs…

« Certes. » dis-je en balayant l’air de mes mains, l’air de dire, passons à autre chose.

Je me focalise alors sur le capitaine, m’avance au plus près et lui réplique d’un ton amical :

« A votre connaissance, l’homme a-t-il parlé à quelqu’un sur votre navire ou est-il resté muré dans son mutisme ? Et où se trouve sa chambre ? Je pense que c’est par là qu’il faut commencer. »

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Ven 20 Mai 2016 18:30 
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Le capitaine se gratta la tête :

"Bah, maintenant que vous le dites, il allait presque bien quand il est arrivé. On a passé la nuit au port et, le lendemain, on a appareillé, mais là, comme il ne sortait pas, je suis allé voir, et il était cloué au lit en délirant. Je me suis dit que c'était peut-être de la nourriture avarié, on a trouvé des rats morts dans la cale, mais pourquoi l'équipage n'aurait pas été touché, je me le demande..."

Il te guide vers la chambre, qui se révèle classique, avec juste un lit, une petite table avec un tiroir et un coffre à vêtement fixé au sol. Apparemment, personne n'a osé y mettre de l'ordre depuis que le "locataire" est parti. Les draps sont défaits et le coffre contient toujours quelques vêtements qui ont dû appartenir à l'homme.

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 Sujet du message: Re: Les Docks
MessagePosté: Ven 20 Mai 2016 22:00 
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Le capitaine se gratte la tête quand il déclare soudain qu’il se souvient maintenant de certains détails. L’homme était pour autant qu’il sache bien portant la veille du départ. C’est après coup que tout est allé de mal en pis qu’il me dit, arguant le fait que le lendemain matin, l’homme était déjà en prise à la démence mais que lui et ses hommes étaient épargnés. Je demande en chuchotant de sorte de ne pas être entendu par le capitaine et l'officier à Nibelung et Groseille, dont le tempérament social fait d’eux les candidats parfaits pour ma requête, d’essayer de tisser des liens avec l’équipage, d’obtenir d’eux des informations sur le capitaine, l’homme qui l’aurait payé ou encore l’homme maudit pendant que je vais fouiller la chambre du maudit.

Je termine en lui donnant un peu d’or contenu dans une petite bourse et cligne de l’œil avant de me retourner vers l’officier et de lui faire part de ma pensée :

« S’il y a une question que je me pose désormais c’est pourquoi, lui, à ce moment alors que l’équipage est resté sain d’esprit… Si c’était à cause des reliques, pourquoi pas avant ? Et pourquoi seulement leur détenteur ? De plus… Sans que je puisse me targuer de connaitre parfaitement les rouages du groupuscule, ce genre de manigance pourrait leur être attribué… Après tout cet homme n’était sans aucun doute qu’un laquais, objet vivant dont ils se sont servis pour ramener entre leur griffe ces reliques tant convoitées. »

Je n’ose pas aller plus loin, évoquer à nouveau leur hiérarchie stricte qui fait vaciller comme un château de cartes les propos du milicien sur la façon d’obtenir les informations sur les reliques. Je l’invite à me suivre d’un geste de la main tandis que le capitaine me regarde avec insistance depuis que je lui ai demandé de me conduire dans la chambre de l’homme maudit.

Je quitte l’atmosphère iodée pour me retrouver plongé dans une semi pénombre inquiétante. Les cloisons de bois sont gorgées d’humidité comme les marches qui craquent quand je les emprunte. Je regarde devant moi mais ne peut pas m’empêcher mes mains de se crisper… Cette peur du confinement m’empoisonne la vie depuis cet incident si traumatisant où, encore tout jeune enfant, je…

Le capitaine coupe alors court à mes rêveries et m’indique que c’est la porte à sa droite. Je soupire et entre avec à ma suite Gaël. La chambre n’est guère ce à quoi je m’attendais. Un simple lit, une commode et un coffre ancré au sol forme le seul et unique mobilier de la pièce si étroite… Aucun indice apparent, pas de signe gravé sur le bois…

Je ne me décourage toutefois pas et entreprends de regarder sous le lit tandis que je demande à Gaël :

« Peux-tu emporter tout ce que contient le coffre ? Je pense à les faire étudier par un mage, sait-on jamais si le maléfice a laissé une quelconque trace ou autre. »

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Merci à Inès pour cette magnifique signature !


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