L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 554 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 ... 37  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 30 Avr 2010 19:18 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 20 Avr 2010 21:13
Messages: 12983
Localisation: Derrière Cromax
Elle n'avait même pas pris un peu de repos. La jeune Sindel marchait rapidement parmi les mendiants et les pauvres qui lui demandaient l'obole. Elle ne fixait pas les passants dans les yeux, elle les distinguait au loin, savait s'ils étaient humain, Nain ou Elfes, devinait leurs races, et espérait qu'elle ne croiserait pas le chemin d'un Gobelin, il paraîtrait y avoir - selon les bruits de rues - un repaire de Gobelin dans Tulorim, et ce tout près d'un quartier relativement ancien, un endroit où la milice ne s'aventure pas en vue du manque de population qui y vit. Après tout, il ne s'agissait que d'un bruit de rue, ça vaut ce que ça vaut.

Elle voyait la foule de plus en plus dense à mesure où elle s'approchait du marché, elle décida alors de contourner la masse humaine par une petite ruelle, certes étroite, mais qui offrait un passage entre les maisons, ça lui permettrait et de découvrir la ville, et de trouver un raccourci dans le meilleur des cas. Une fois engagée elle se sentait déjà largement moins oppressée, il n'y avait personne qui vous effleurait, personne qui sentait à la transpiration à des lieux, personne pour brailler qu'il vend du poisson frais puant l'ammoniaque dans vos oreilles. Rien, juste les bruits de ses pas dans la terre humide et le son rauque et gras des volets de bois que le vent faisait bouger. L'odeur mélangeait la boue, la fiente de porc, et une odeur prononcée de chaux qu'un homme posait sur un muret à l'aide d'une brosse de grande taille aux poils blancs, longs et épais.

L'homme avait un âge respectable, il paraissait très fatigué et chacun de ses mouvements étaient d'une lenteur effarante. Il regardait Silmeria des pieds à la tête, et commença à prendre une inspiration en ouvrant légèrement la bouche, elle se doutait déjà qu'il allait lui demander quelque chose. Les gens n'avaient plus l'habitude de parler sans avoir une idée derrière la tête.

L'homme demanda alors à la femme si elle venait le voir pour ses problèmes. Question à laquelle elle répondit que non, elle ne passait ici que par souci d'éviter la foule, rien de plus. Ils restèrent se fixer quelques instants, l'homme paraissait terriblement déçu. Ça ne pouvait échapper à personne, ses yeux bleus clairs commencèrent à se brouiller et il affichait maintenant une grimace désolée. Il regardait le sol, triste laissant son pinceau massif dégouliner de chaux et d'eau sur la boue blanchie par les coulures du mur.

Silmeria bougeait la tête comme un oiseau curieux et demanda d'un ton neutre " Vous ... Attendiez quelqu'un peut être? "
La réponse était évidente, mais elle attendait surtout une réponse plus précise, le vieil homme leva les yeux et lui dit :
" Cela fait des mois que j'espère... Ma femme est moi sommes venus à Tulorim parce qu'elle est la plus grande... La plus grande ville du continent, n'avons pas assez d'Yus pour quitter c'te région Madame. Ma femme est morte il y a peu de temps, assassinée par deux hommes. Ils disent nous protéger contre de l'argent, et si on cesse de payer, ils viennent pour nous briser... Nous qui sommes déjà si bas... Si bas Madame. Je vendais des peaux, et des cuirs aux forgerons pour des armures, mais je n'ai déjà pas de quoi nourrir mes trois filles maintenant que ma femme est morte, je reste inconsolable, et je ne veux pas perdre une de mes filles, je préfère qu'elles meurent de faim avec moi que de subir encore cette scène... Un soir, ils étaient venu pour réclamer 5 Yus, je n'avais pas de quoi payer ! Je n'avais plus de quoi, alors un d'eux m'a frappé au visage, et je suis tombé, l'autre m'a attaché les poings à l'aide d'un morceau de cuir que je n'avais pas fini de préparer, ils ont violé ma femme... Devant moi et mes trois filles. Ils ont violé ma femme sur la table ou je suis contraint de manger de temps en temps quand j'ai quelque chose à offrir à mes enfants. Après l'avoir possédée, ils lui ont ouvert le ventre, juste assez pour la laisser vivante, mais suffisamment pour qu'elle en décède deux jours plus tard, dans mes bras, on avait personne pour la soigner ... C'est la dernière chose qu'il me reste, je suis allé en ville... Madame, vous allez peut être me trouver monstrueux, comme eux, mais cela ne se peut... Que puis-je face à tant de violence...

Silmeria fit un léger geste de la main, en déclarant d'une voix délicate : " Oui oui, j'ai compris, vous avez demander un assassin, mais vous n'avez pas de quoi le payer c'est ça ?"

L'homme avait été quelque peu étonné par une réaction si légère à sa détresse, il baissa le regard encore une fois... Derrière lui continuait une petite allée derrière un muret couvert de chaux, il y avait une petite barrière en bois usée, et un tonneau sur lequel était déposé un morceau de cuir. Au fond, et à en juger par l'odeur, il y avait la porcherie. Silmeria s'avança doucement et passa derrière le vieil homme pour aller voir les cochons. Elle n'en avait pas vu d'aussi maigres, mais ils étaient quand même fidèle à leurs habitudes, à se vautrer dans la fange et les excréments. L'homme avançait lentement vers la femme. Il souffla doucement, il était effectivement très fatigué.

Silmeria demanda, tout en fixant les cochons qui semblaient la captiver :" Dites moi... Vos cochons, ils ne sont pas gros, si vous ne les nourrissez pas, ils vont mourir et vous n'aurez plus de quoi trouver de l'argent. Et un assassin coûte de l'argent vous savez, surtout si ces deux hommes ont un temps soit peu d'influence."

Elle se tourna vers lui et plongea ses yeux verts au fond de ses yeux exténués. L'homme ne dit rien, il ouvrit simplement la porte qui se trouvait dans son dos. Silmeria jeta un regard à l'intérieur, la pièce était sombre mais visiblement bien vide, il y avait une table massive en bois, théâtre du viol de sa femme défunte, un tas de paille avec quelques tapis de cuir grossiers dessus pour faire office de lit sans doute, et trois petites femmes, hautes comme trois pommes... Ou neuf en vue de leur nombre. Elle regardaient la porte en plissant les yeux, à vivre dans la pénombre, la moindre lumière pouvait être dérangeante...
Elles étaient toutes trois atrocement fines, elles puaient la misère, comme ces lieux. Silmeria se souvint alors de son enfance dans une cave, elle aurait très bien pu être comme elles à une époque qu'elle s'était forcée d'oublier. Elle regarda le vieil homme et sourit.

" Et, par le plus grand des hasards, comment se prénomment ces deux hommes ? Et... accessoirement, où pourrais-je les trouver si l'envie me prenait ?"

L'homme releva la tête, se gratta l'arrière du crâne en réfléchissant.
" Vous avez peut être entendu parler d'un gladiateur ? Ils y a une auberge où ils se retrouvent pour parler d'argent, ils s'occupent des paris et avec le gladiateur, les paris sont nombreux, et vous pourriez les retrouver au au Tripot de la Franche Saurette si l'envie vous prenez comme vous l'dites. J'sais que celui qui m'avait frappé s'intitule Eledran. L'autre je sais pas bien comment. Vous allez nous aider madame ?" Une lueur d'espoir semblait naître derrière le bleu triste de ses yeux... Il commençait presque à afficher un sourire, visiblement, ils étaient si bas qu'un simple once d'espoir suffisait à faire jaillir la joie dans cet être dévasté.

Silmeria sourit et dit, moqueuse : "Dites-moi donc ce que j'ai à y gagner alors"

L'homme se senti subitement embarrassé, comme s'il venait de réaliser de nouveau la misère qui l'entourait, il se grattait encore, il regardait le sol, à droite, et à gauche et dit simplement :
"Je ... J'peux bien vous donner un cochon, je n'ai rien d'autre qui pourrait avoir de la valeur pour vous."

Silmeria fit de son mieux pour cacher sa surprise et son haut-le-cœur, pressée d'en finir et de quitter cet endroit puant la fiente de porc elle dit :
- "Merveilleux, j'en ai toujours rêvé, si vous le permettez, je dois partir."


Voyant que l'homme ne comprenait pas tout à fait l'ironie, elle le salua, et s'en alla pour les bains, l'image des trois jeunes filles en tête et le cœur indécis.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 1 Mai 2010 19:25 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 20 Avr 2010 21:13
Messages: 12983
Localisation: Derrière Cromax
Quelle merveille qu'est la pluie. L'eau glaciale ruisselait le long de son corps, elle ne portait pas sa capuche, elle laissait l'eau froide se mêler à ses cheveux d'or. Sa peau humide et blanche perdait en température et elle adorait ça.
Elle s'était adossée à un mur de pierre après avoir prévenu le vieil homme que les deux truands allaient venir. Elle avait demandé au vieil homme de cacher ses filles au cas où ça tournerait au vinaigre. Elle regardait le mur de son domicile. La peinture et la chaux posée sur le mur coulaient pour se mélanger à la boue. La ruelle avait une allure de mare brune. Le ballet incessant des gouttes offrait une mélodie saccadée et rapide, un bruit de fond sur le théâtre de l'horreur. Il n'y avait personne dans cette ruelle, très très peu fréquentée. Ça offre un avantage et un inconvénient. Personne pour l'attaquer ou la poursuivre, mais personne pour lui venir en aide. Être là pour tuer alors qu'elle pourrait voler un riche marchand. Elle ne doutait pas de ses choix mais de la valeur de ses actions. Elle allait certes tenter d'éliminer deux hommes qui seraient tôt ou tard dangereux pour ses vols. Mais d'un côté elle risquait sa vie pour un cochon qu'elle allait refuser quoiqu'il arrive. Il voulait payer la gorge de deux hommes contre un porc, quelle ironie, elle pourrait être en train de compter l'argent volé au marché. Elle considérerait le petit collier trouvé dans les bains comme une paie à sa besogne. D'ailleurs elle ne l'avait même pas essayé, elle se regardait sur la surface immuable et humide d'argent lisse. L'œil fauve. Deux hommes s'approchèrent.

"Ici voilà la pluie"... Murmura-t-elle.
"Qu'est ce que vous dites ?" Eledran venait d'arriver avec son compagnon à portée de la jeune femme. Ce qui Silmeria venait de dire au moment de son arrivée n'avait de sens que pour elle.
Elle lui indiqua que l'homme qui devait les assassiner était rentré depuis quelques minutes déjà, qu'ils feraient mieux d'entre rapidement.
L'homme au tatouage dit à Silmeria de s'approcher derrière eux, mais de ne pas entrer, quoiqu'il arrive. Il lui tendit une petite bourse contenant sa récompense, offerte d'avance. Eledran semblait moins grave que dans la taverne, il dit à Silmeria qu'il était ravi de voir une jeune femme se soucier des justiciers des ruelles, qu'il pourrait très bien avoir du travail pour elle une fois cette histoire terminée. Ils avancèrent vers la maison.

L'odeur de chaux était de plus en plus forte, elle coulait le long de la rue, la pluie était de plus en plus froide, elle glaçait l'excitation morbide de la voleuse, lui parcourait l'échine d'une caresse de mort. Eledran était juste à côté de son compère, les épées rangées à droite. La poitrine de Silmeria devint plus lourde. Elle avait la main qui caressait la paume de la lame elfique, elle reconnaissait les motifs brodés du manche... Ils n'étaient qu'à quelques pas de la maison, juste avant de passer le muret, elle sortit la lame de son fourreau, silencieusement. Elle s'élança; plia la jambe pour frapper le plus bas possible et attaqua dans le dos. La lame sifflait avant de rencontrer la première cible. Eledran reçut le coup sur le côté droit de la cuisse, il eut un sursaut de douleur et tomba à genoux. La lame continua sa course sous la pluie avant de trancher le bas de la cuisse de son compère, juste au dessus de l'arc du genou. Il tomba sur le coup. Le tendon avait été sectionné. Eledran encore sous la surprise se releva en s'appuyant de tout son corps sur sa jambe valide.

Il sortait son épée lentement en regardant Silmeria avec un regard noir, il fronçait les sourcils, la bouche était presque ouverte, les dents serrées, prêt à vomir sa haine et couvrir l'Elfe d'insultes pour sa traitrise. Elle resta concentrée face à la haine grandissante de l'homme. Son compère rampait dans la boue, aucun d'eux n'avait crié. Parfait personne ne sera alarmé. Il grognait comme un chien affamé. Le tatoué cherchait visiblement à approcher le tonneau pour s'aider à se relever, sa jambe ouverte perdait du sang, il se mélangeait à la pluie. Eledran portait sa main gauche à sa jambe. Il était droitier, portait l'épée à droite, la jambe droite et touchée, il n'avait pas d'autre solution s'il voulait contenir le sang qui abondait.

Silmeria regardait sa lame légèrement courbée en souriant : " C'est pour ça que j'aime beaucoup les lames de facture Elfe. Voyez, celle ci n'est pas très affutée, mais elle a un fil tellement fin comparé à vos armes, qu'elle perce facilement les armures humaines et naine. Et le plus vicieux, c'est qu'elle est si fine que l'on n'imagine que tard l'étendue des dégâts. Ça pourrait ressembler à une blessure superficielle, mais la blessure est profonde monseigneur."

L'homme avait l'écume aux lèvres, le visage battu par la pluie, Silmeria s'était placée de façon à avoir le vent de dos pour que les gouttes se dirigent vers le visage de l'homme qui plissait les yeux. Il insulta Silmeria d'une voix rauque et pleine de colère,
" Les femmes ! Vous êtes la putain des faiblesses humaine ! Tu vas payer cette trahison de ta vie ! Puisse le diable vous tourmenter dans l'au delà !

Elle souriait à ses menaces, se tenant à une distance de trois pas assez pour esquiver en toute sécurité un coup d'épée.
" Et puisse la terre avoir bon goût lorsque vous la mangerez monseigneur.
Elle parlait d'une voix mielleuse et pleine de railleries. Elle marchait doucement, le pas sûr alors que son agresseur lui tentait de tenir sur une seule jambe. Il lança un coup d'épée, il était trop loin, la lame ne rencontrait que de l'air. Elle indiqua de recommencer, qu'elle était sûre de trouver beaucoup de plaisir dans ce petit duel. Duel ? Elle jeta un coup d'œil à l'homme qui se redressait à l'aide d'un tonneau et d'un harnais en cuir posé dessus. Son épée était plantée au sol et lui servait d'appuis. L'elfe, sans quitter Eledran des yeux donna un coup de pied dans l'épée qui tenait que trop difficilement dans le sol trempé. Le tatoué retomba le visage dans la boue en hurlant. Eledran glissait beaucoup, avait de plus en plus de mal à tenir debout à mesure ou ses chaires lésées le faisaient souffrir.
Être assassin n'a rien de très différent d'un combattant normal. Les assassins ont quelques qualités comme la furtivité et la ruse, mais ils s'arrangent de façon à ce que le premier coup fasse le plus mal possible. Une fois l'ennemie empoisonné ou handicapé, la suite des hostilités est tout de suite plus facile. C'était le cas. Un était incapable de se relever, l'autre allait bientôt le rejoindre. Silmeria renversa le harnais de cuir sur le visage de celui qui gisait au sol, elle enjamba son corps, prête à bondir au moindre mouvement qui risquerait de la faire tomber. Eledran fondit sur Silmeria avec son épée en perdant l'équilibre. Il retint sa chute grâce au muret, Silmeria n'avait pas calculé cette éventualité, elle avait esquivé d'un pas chassé le coup d'épée qui aurait été mortel, mais dans sa rage, Eledran avant lancé un revers du poing au visage de la jeune blonde. Elle fut légèrement sonnée et heurta le mur qui se trouvé derrière elle, en secouant le visage, elle vit Eledran se relever et dans un effort surhumain fondre sur elle, l'épée tenue à deux mains prêt à la fendre de haut en bas. Dans un ultime réflexe elle se laissa glisser le long du mur, l'épée frappa le mur à l'endroit ou se trouvait sa tête quelques secondes plus tôt. Elle contre-attaqua en frappant sous l'armure pectorale. Elle avait une légère connaissance des armures, elle savait où frapper de façon à ne pas abîmer la lame en la frottant à une couche de métal. Sous l'armure pectorale se trouvait une petite bande de cuir souple pour que les soldats puissent bouger aisément. La lame plongea dans sa chair alors qu'il prononçait un dernier râle. Silmeria ne bougeait plus, elle gardait les yeux ouvert mais restait aussi immobile qu'une statue de marbre, l'homme tomba, se détachant ainsi de la morsure mortelle du métal qui lui avait frappé la poitrine de bas en haut. La lame toujours immobile était lavée peu à peu du sang par la pluie qui frappait parfois le métal tiède de la chaleur de sa dernière victime. Eledran était mort, restait son complice qui gisait toujours au sol. Elle s'approcha de lui, il venait de reprendre son épée. Tout avait été si rapide entre le moment ou elle venait de sortir sa lame et lorsqu'elle venait de tuer le chef. Ça lui paraissait une éternité mais elle y était presque. Tuer un handicapé, c'est mesquin, sauf si celui-ci tente de vous tuer, ou de vous jeter des poignées de boue. Elle était encore un peu sous le choc de la frappe de l'homme. Le tatoué était ivre de rage et pataugeait dans la boue, la saisissant à pleine main pour la jeter sur Silmeria en la traitant de sorcière. Silmeria en reçu à la poitrine et dans les cheveux, elle pesta. L'homme était sur le dos, débattait sa jambe valide pour s'éloigner de la jeune femme qui s'approchait rapidement, arme à la main. Il avait le visage couvert de boue, de bave, de chaux, il criait. Silmeria écrasa sa jambe gauche pour faire monter la douleur dans l'espoir de le faire s'évanouir. Rien n'y fit. Il hurlait de plus en plus. Une main se posait sur son épaule. Elle eut un léger sursaut. C'était le vieil homme qui alarmé par les cris venait de sortir. Le truand qui gisait au sol semblait déjà faible en vue du sang qu'il venait de perdre et de la chaux dans les yeux qui le faisait souffrir. Il murmurait, les yeux fermés quelque chose que ni l'homme âgé, ni Silmeria parvenaient à comprendre.

Le vieillard semblait tout affolé, il demandait à Silmeria ce qu'ils allaient pourvoir faire, où ils pourraient enterrer les corps. Silmeria n'avait plus rien de très rassurant, elle avait un filet de sang aux bords des lèvres, de la boue plein les cheveux, ces derniers d'ailleurs, étaient loin d'être aussi bien coiffés qu'ils ne l'étaient il y avait quelques minutes. Elle regardait l'enclos ou étaient les porcs affamés.
" Ça fait combien de temps que vos cochons ont faim? "
L'homme ouvrit la bouche, effaré : " Vous... Vous voulez donner ces hommes aux cochons ? "

Elle lui dit que rien ne se perdait, qu'il pourrait ôter les armures les armes pour les vendre, garder l'argent qu'ils pourraient avoir sur eux pour nourrir ses filles. Et garder ses anciens ennemis pour nourrir ses porcs. Rien n'allait se perdre.

Elle s'empara de l'épée qui était toujours à côté du tonneau, et la tendit au vieil homme et lui dit :
" Si vous voulez tuer cet homme qui vous a fait tant de mal, faites le maintenant et de la façon dont il vous plaira. Vengez votre femme et protégez vos filles grâce à cette arme.

Le vieillard était déjà trempé. Il regardait Silmeria de ses grands yeux bleus. Il tenait l'épée faiblement, il tremblait et approchait à petit pas de sa victime pour se placer juste au dessus de sa tête. La pointe de l'épée vers le bas. Sa victime ouvrit les yeux et se dressa rapidement de sa seule jambe valide pour donner un coup de dague à la jambe de l'ancien qui n'avait pas réagit. Silmeria sursauta encore, elle tenait toujours la lame Elfique, elle s'avança rapidement. Le combattant venait de plaquer au sol le vieil homme en levant le poing armé de la lame pour le poignarder. Dans un dernier reflexe le vieil homme donna une claque au soldat et attrapa son poignet, retardant la chute mortelle de sa dague. Le tatoué écrasait le visage de son adversaire et forçait de plus en plus pour pourfendre sa cible. La dernière chose qu'il avait pu sentir, c'était le métal Elfique qui parcourait sa gorge. Il rendit l'âme, la gorge ouverte vomissant des flots de sang chaud sur le visage livide de peur du vieil homme. Du pied, elle poussa le cadavre qui dominait sa victime pour aider l'ancêtre à se dégager de la boue. Il était sale, couvert de sang, livide et tremblait, il s'enfuit chez lui, en fermant la porte.

Silmeria quant à elle attrapa la jambe de sa dernière victime pour la trainer jusqu'à l'enclos à bête. Elle déposa près de lui le corps sans vie d'Eledran. Il avait à la ceinture une bourse visiblement pleine qu'elle prit.

Pour ne pas attirer l'attention, elle s'assura que l'enclos à cochon était bien fermé, il fallait enlever les armures avant de les envoyer se faire dévorer. Elle couvrit les corps à l'aide de paille et de quelques morceaux de cuirs trouvé à proximité de l'enclos et de la maison. Elle ouvrit doucement la porte, et entra, le plus naturellement du monde. Le vieil homme était assis à table, il couvrait son visage de ses deux mains et pleurait. Elle prit place en face de lui. Les trois petites filles étaient dans la paille, mal cachée, l'une d'elle se dressa et avança timidement vers la jeune femme qui avait le visage et les cheveux encore ensanglantés et boueux. Elle était maigre, tristement maigre mais elle n'avait pas peur. Son père pleurait toujours, les nerfs avaient dû craquer, c'était une expérience difficile pour un homme de son âge; il portait sur lui le sang d'un de ses anciens démons, l'un de ceux qui avaient dévastés sa vie et son bonheur.

" Mon papa disait que vous viendrez nous aider. Il disait que vous allez nous sauver, et que c'est ce qu'il attendait depuis toujours madame. C'est vrai ce que mon papa disait ? "

A ces mots l'homme redoublait de larmes, Silmeria, attendrie souriait et caressait la joue de la jeune petite fille tandis que ses deux sœurs quittèrent leur cachette.
" Oui ma jolie cannelle, c'est vrai, personne ne viendra pour te faire du mal à toi et à tes sœurs avant un long moment... ( je l'espère.) "

La petite se tourna vers son père et l'embrassa. Elle se mit à pleurer elle aussi, ses deux sœurs accoururent. L'une d'elles sauta sur son père et mêla ses sanglots au sien et à celui de sa sœur, la dernière fillette approcha de Silmeria et l'embrassa en la remerciant. Elles étaient si jeunes que cette délicatesse était touchant, elles avaient connu tant de peines qu'elles étaient capables de comprendre malgré leurs jeunes âges que les tourments causés par ces brigands étaient enfin terminés.

Silmeria n'avait rien d'une grande sentimentale, elle n'avait pas l'habitude de voir tant de monde pleurer de joie, de soulagement. S'ils pleuraient tous en chœur, c'était probablement par un immense soulagement, la pluie dehors nettoyait les deux vilains de leurs pêchés, et les larmes des enfants nettoyaient le passé de ses démons. Une nouvelle vie allait commencer pour eux. Une vie que chaque père voudrait offrir à ses filles. L'homme s'adressa à la Sindel d'un ton solennel
" Si un jour ces petits bouts deviennent des femmes, ça sera grâce à vous. Vous ne nous connaissez pas, mais vous avez fait aujourd'hui tellement plus pour elles que moi j'en ai fait durant toute leurs vies. Jamais je ne pourrais vous remercier assez. Je vous suis éternellement redevable."

Elle répondit avec un sourire et déposa la bourse prise sur le corps d'Eledran devant lui. Elle lui souhaita bonne chance pour l'avenir. Elle caressa du revers de l'index le visage de la petite fille qui était posé sur sa cuisse. Elle déposa un baiser sur le front de la dernière et s'apprêta à passer la porte.

Une petite voix vint à elle : " Madame, c'est comment votre nom ? " Elle parlait comme une petite fille, en prononçant longuement chaque lettre... Un repos agréable après les menaces de morts et les insultes du combat.

"Tu peux m'appeler Silmeria Trésor."

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


Dernière édition par Silmeria le Dim 2 Mai 2010 12:54, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 2 Mai 2010 12:41 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Lun 12 Avr 2010 19:18
Messages: 80
Localisation: Oranan
Je pris mon papier de note. Pas loin d'ici, un repère de brigands.

Comme à mon habitude, je sortis par la fenêtre. En quelques heures, la rue était devenue complètement déserte. Je marchais, seule sur les pavés abimés. Je chantonnais. Cela faisait plusieurs nuits que je n'avais pas chanté à l'auberge. En fait, j'avais d'autres préoccupations.

J'arrivai enfin au repère. Un immeuble, plus sale encore que les autres. La plupart des fenêtres étaient cassée et les portes tenaient à peine fermée. Presque toute les fenêtres dégageaient de la lumière. J'entendais des rires, vulgaires. Tous masculin.

Je grimpai à hauteur d'une fenêtre sombre. J'entrai. J'atterris dans une petite pièce vide. Je me dirigeai à pas de loup vers la porte, le planché grinçait énormément. Je sortis mes poignards et ouvris la porte avec précaution. Personne. J'étais dans un couloir, 5 portes s'offraient à moi. Il ne se dégageai de la lumière et du bruit de seulement 2. Bien sur, il n'y avait rien dans les autres pièces.

(Je ne vais pas pouvoir piller quoi que se soit si ils restent là...)

J'entrai dans une des pièce et attrapai une lange à huile posée sur une petite table. Je revins dans le couloir et balançai la lampe dans l'escalier qui menait à l'étage. Les rires cessèrent. Un grand silence traversa l'immeuble. Je me glissai dans l'ombre d'une poutrelle et attendis. Une vingtaine d'homme sortis de la pièce que je convoitais. Et s'arrêtèrent dans le couloir et regardèrent longuement l'escalier. Tous les hommes, excepté 2, partir dans l'escalier.

(Hum, parfait.)

Je me plaçai discrètement derrière eux, un poignards sous chaque gorges. Dans un dernier souffle je leur tranchai la gorge. Il chutèrent lourdement. Ils n'avaient rien sur eux.

(Dommage.)

J'ouvris lentement la porte pour ne pas faire de bruit. Je la fermai aussi délicatement, fermant le verrous. Pour plus de tranquillité, je plaçais une chaise en équilibre derrière la porte. Une trentaine de bougies posées sur la table éclairaient la salle. J'examinais la salle lorsqu'un ronflement troubla ma concentration. Un peu paniquée, je tournai la tête. Un espèce de gros plein de soupe dormait à point fermés à même le sol.

(Pitoyable...)

Je m'approchai pour l'égorger à son tour. Mais au moment où ma lame allait trancher sa gorge, il ouvrit les yeux et attrapa sèchement celle-ci. Je lançai alors la seconde, il l'arrêta avec autant de facilité que la première. Je lâchai mes deux armes, posai les main sur des deux énormes épaules. D'un mouvement de jambes je me soulevai au dessus de lui, pivotai et me retrouvai derrière lui. Son arme était à quelques pas de moi: un énorme massue.

(Il ne pourra pas parer sa)

Je l'empoignai des deux mains et tentai de la soulever. Elle était beaucoup trop lourde pour moi. Elle ne bougea pas d'un poil. L'ogre ria et se leva. Le sol tremblait sous ses pas. Il lança mes couteaux à l'autre bout de la pièce et s'avança vers moi. J'entamai une course folle vers lui. Je lui enfonçai mon point de ventre. Il rigolait presque. J'étais complément impuissante fasse à se gros tas de graisse. J'enchainai les coups, j'attaquai tout, ses jambes, son cou, sa tête, son ventre, son dos. Mais rien ne semblait lui faire quoi que se soit. Je m'épuisai tout seule. Toutes ses acrobaties me rendaient plus faible à chaque coup. Il parvint à attraper sa massue.

(Merde!..)

Il se plaça devant moi, souleva son arme et la laissa retomber sur moi. Je l'esquivai mais le sol s'écroula. Une idée me vint alors. Je me mis à courir en cercle autour de lui. Lui donnant quelques coup pour qu'il suive ma cadence. Je parvins aussi à récupérer mes armes. Même si elles ne me servirent pas, il était hors de question que je m'en sépare. Il essayait de m'avoir, mais j'étais bien trop rapide pour lui. J'avais déjà fait plusieurs fois le tour de son corps immonde. Puis je m'arrêtai.

« JE TE TIENS!! » Hurla-t-il.

J'esquissai un sourire en pointant du doigt le sol autour de lui. Il avait dessinait un cercle parfait. Un cercle qui allait s'écrouler sous ses pieds. Il me regarda, et dans un dernier mouvement il tenta de sortir du cercle. Mais il était trop tard, il souleva à peine un pied que le sol s'écroula. Il tombait lourdement à l'étage du dessous, et se fis bientôt recouvrir d'une masse de gravât.

Je riais toute seule. Je passai une main dans mes cheveux.

 "Mais... Qu'est ce que?"

Encore ses oreille. J'étais une nouvelle fois à moitié chat, à moitié humaine. Plusieurs vulgarités sortirent de ma bouche. Je n'avais pas remarqué que les autres brigands étaient déjà à la porte, frappant de toutes leurs force. Je devais absolument trouver quelques chose à dérober dans cette pièce. J'ouvris une première armoire, seul des coupes en argent trônaient là. Les terroirs, en revanche, regorgeaient de choses intéressante. Quelques Yus et des armes.

(Génial!)

Je pris le maximum de Yus et choisis deux nouvelles armes. Plus légères et plus fines que celles que je possédais déjà, mais plus résistantes et plus belle aussi. Plusieurs objets décoratifs attirèrent mon regard. Mais la porte avait cédée sous les coups des brigands.

(Je n'ai plus le temps!)

Je dissimulai tout sous ma cape et sautai par la fenêtre. Je me cachai sous un porche.

Après plusieurs minutes à attendre là, je repris mon chemin pour l'auberge.

_________________
ImageImage


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 14 Mai 2010 15:23 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 12 Mai 2010 17:42
Messages: 54
Le soleil commençait à peine à se coucher que je pris la décision de sortir vagabonder comme à mon habitude. Le début de soirée est un moment propice à la sérénité et à la quiétude et me permet généralement de prendre du recul sur ma situation actuelle. Situation actuelle, suite envisageable, tant de questions qui me tourmentent fréquemment et auxquelles j'essaye de trouver réponse.

(Ethylendil, fils de methylendil, tel était mon patronyme accordé par mon père. Descendant de Maenauster, était-ce une chance, ou bien une mauvaise chose. La foudre, élément effrayant, signe de douleur et d'accablement. Cela était-il réellement un don? Cela n'avait pourtant pas permit à mon père de protéger ma génitrice.. C'est une chose que le temps nous dira..)

Je me mis alors à repenser à ce douloureux épisode que fut la mort de ma mère. Ils étaient quatre, quatre elfes noir tous envahi d'une affreuse conviction que cette mission leur était accordée par le dieu si injuriant auquel ils vouaient un culte, Thimoros. Ces gens là avaient alors pour but d'éliminer ma mère pour ses paroles et ses actes. Je n'étais qu'un adolescent mais un homme me marqua, il avait une balafre sur la joue droite et ce fut lui qui porta le coup fatal à ma mère. Je m'étais porté pour mission de le retrouver et je savais qu'il se trouvait à Tulorim mais faute de l'avoir retrouvé j'avais presque abandonné l'idée de me venger.

J'arpentais alors les rues de Tulorim, visage découvert pour profiter de cette fine bise fraiche qui soufflait dans l'atmosphère. C'est avec une certaine nonchalance que j'avançais tout en observant les habitants. Certains fermaient déjà boutique lorsque d'autres discutaient encore.

Soudain, un homme vint me percuter l'épaule dans sa précipitation. Je ne m'y étais pas préparé et je perdis l'équilibre me retrouvant les genoux à terre. Je lève alors la tête et l'individu me lance alors

«  Eh l'ami, tu ne peux donc pas faire attention !»


Ce à quoi je répliqua aussitôt,

«  C'est un comble, c'est vous qui me rentrez dedans, et ce serait à moi de vous accorder mes excuses ! »

L'individu vint alors à ôter sa coiffe qui m'empêchait de voir son visage. C'est alors qu'un étrange frisson parcouru mon corps, il était là, l'assassin de ma mère, sa cicatrice apposée sur sa peau noir était là pour le prouver. Je ne savais alors que faire, j'étais abasourdi par la situation. Après quelques instants je pris appui sur mes bras pour me relever et parti rapidement à sa poursuite, m'amenant dans une ruelle étroite et sombre de Tulorim. Je lança alors à cet homme.

«  Eh toi ! Restes où tu es ! »

L'homme ne pris même pas la peine de tourner la tête et continua son chemin. Je pencha alors la tête et attrapa la première chose qui me vint, une pierre. Porté par une sensation étrange, je jeta cette pierre droit sur cet elfe. Surpris, l'homme s'arrêta enfin.

«  C'est toi qui vient de faire ça ? » me lança-t-il tout en s'approchant de moi

« Oui c'est moi, il y a un moment que je te cherche, toi, l'homme qui a tué ma mère! »

Ces dernières paroles furent portées par l'émotion qui m'envahissait, un mélange de tristesse et de haine. Je voyais enfin le visage de cet homme. Il était grand, à l'allure moyenne, le regard perçant et cette balafre sur le visage. Il avait un coté effrayant mais je n'avais qu'une envie, me venger.

Dans un élan hargneux, je serra fortement mon poing et me précipita pour lui décocher un coup. Guidé par la haine et par la maladresse due à mon émotion trop intense, ma tentative fut vaine et l'assassin m'esquivant dans un premier temps me poussa ensuite violemment à terre. Mon genou droit frappa alors en premier le sol mais dans le vif de l'action je ne sentis pas immédiatement la douleur. Aussi vite que j'étais tombé au sol, je me retourna car je sentais l'homme approché. Effectivement, ce dernier se situait au dessus de moi.

«  C'est bête je n'ai aucun souvenir de toi, mais à en voir ta capacité à te battre je ne pense pas que tuer un de tes parents fut une tache difficile »
dit-il

Les mots qu'il venait de dire pesaient lourd mais la situation dans laquelle je me trouvais ne me permettait pas de riposter. Cependant, je ne pouvais pas me permettre de mourir comme cela, et je donnerais alors raison à mon père qui cessait de me dire que l'idée de se venger était vaine. La douleur à mon genou commençait à se faire sentir et je n'avais aucune arme me permettant de l'attaquer alors que ce dernier sortait sa lame de son fourreau.

«  Tu n'auras même pas été une gêne pour moi » me lança-t-il.

Un sourire vint se dessiner sur le coin de ses lèvres lorsque ce dernier prit la décision d'amener son épée à mon cou. Je sentis alors que c'était bientôt la fin, que mes efforts n'avaient servis à rien du tout. Baissant le regard comme par abandon, mon regard se posa sur ma main droite, même si je l'oubliais assez souvent, j'étais tout de même un mage. Je me mis alors à observer cette alliance qui entourait mon doigt, gravé des initiales de ma mère.

(Père, je vous en prie, pardonnez moi ce geste, mais j'ai une mission à accomplir)

Le regard à demi larmoyant, le bras tremblant et la haine me rongeant, je serra la mâchoire et tendit violemment mon bras vers l'individu. Je laissa alors mes doigts s'entrouvrir et une sensation indescriptible traversa ce bras qui, mêlée a la situation ne pu m'empêcher de hurler. La ruelle qui était si sombre fut éclairé d'une lumière importante. Des mes doigts jaillissait alors la foudre de la vengeance qui se dirigea sur l'individu. Lui et son épée furent alors projeté au loin, l'assassin se frappant violemment la tête contre le mur.

Je vins alors m'approcher de lui, le pas boitillant des larmes coulant sur mon visage.

«  Pourquoi as-tu fais ça, au nom de quoi as-tu agis, pourquoi ma mère ?! »


Ces dernières paroles furent prononcés la voix tremblantes. Ce à quoi mon adversaire répliqua.

«  Thimoros. »

Ce dernier mot était de trop. J'arrachai le poignard qui se situait sur la ceinture de cet elfe noir et, comme hors de moi je me mis à planter l'individu de plusieurs coups successifs dans la poitrine. Le sang giclait, et je ne me contrôlais plus.

( Que suis-je devenu, pourquoi avoir fait ça, pourquoi ne pas avoir suivi les conseils de mon père )

Le sang coulait entre les veines de ma main, contractées par l'attaque précédente et par cette sensation que je goutais pour la première fois. L'homme perdait peu à peu son sang et semblait pâlir à une vitesse incroyable. Je lui avais ôté la vie ..

Il fallait que je sache qui était cet homme mais je devais faire vite, avant que la foule, surement surprise par mes cris et par le son des éclairs, ne viennent se joindre au massacre. Je fouille alors les poches de l'individu à la recherche d'une trace quelconque de son identité. Puis sans savoir vraiment ce que je lui soutira, je pris la fuite, boitillant, attristé et hors de moi.

_________________
Ethylendil, Elfe Gris, Mage niveau 2


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 30 Juin 2010 17:52 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 28 Juin 2010 21:41
Messages: 219
Localisation: Alsace
Alors, c'est ça une grande ville ?

Vous savez. Il vous arrive souvent de parler tout seul. Ça vous aide à ne pas oublier comment parler. Depuis le temps que vous vous baladez dans la cambrousse, il vous est déjà arrivé plusieurs fois de sursauter lorsqu'on vous parle. Il vous est même arrivé de ne plus comprendre ce qu'on vous disait, mais c'était peut être parce qu'il s'agissait d'un vieux paysan édenté. Mais qu'importe. Après sept ans de vagabondage, vous vous étiez enfin décidé à rejoindre une vraie ville. Sept ans que vous marchiez, en suivant juste votre instinct, cherchant votre destin. En sept ans, il aurait déjà dû se pointer, ou alors il était suffisamment balèze pour vous obliger à vous pointer dans une ville d'Humains. Et c'était grand, c'était même la première chose qui vous avait frappé.

Ça pue.

Ça c'était la deuxième. Après avoir vécu en majeure partie dans la nature, ces dernières années, vous aviez oublié à quel point la ville et la campagne pouvaient sentir différemment. On sentait d'ici les égouts - probablement une entrée pas loin d'ici - et même, en forçant un peu, quelques légumes du marché.

Vous venez d'arriver en ville. Bien que originaire d'une ville hobbite de taille respectable, vous n'avez jusqu'ici jamais mis les pieds dans une ville aussi grande. Enfin, c'était pas tant la taille qui comptait, mais la quantité de gens. Et vous n'aimez pas trop les gens. Vous restez un instant immobile, tiraillé entre la curiosité de découvrir un nouvel univers qui vous tire en avant, et la pétoche qui aurait plutôt tendance à vous faire repartir sur vos pas vitesse grand V. Bien sur, votre curiosité prend le dessus, comme elle l'a toujours fait, et vous vous engagez finalement dans la grand'rue qui vous faisait face jusqu'ici.

Très vite, un nouveau dilemme s'impose à vous. Gauche ou droite ? En fait, pour généraliser le problème, vous êtes complètement perdu, comme d'habitude. Et pour corser le tout, vous ne savez pas lire les panneaux (ni le reste) et votre pauvre mètre trente vous place sous la ligne de vue des passants qui ne voient pas vos signes évidents de détresse. Vous allez devoir vous tirer de là tout seul.

Comme disait un philosophe dont vous avez forcément oublié le nom, "quand on ne sait pas où aller, mieux vaux y aller, et le plus vite possible." Vous décidez ainsi de suivre le premier quidam vêtu de vert (votre couleur de vêtement préférée) qui passera sous votre nez. Bien entendu, c'est la journée anti-vert, et vous patientez un bon quart d'heure avant de voir un marchand habillé d'une sorte de poncho qui pourrait vaguement passer pour vert, pour peu qu'on ferme les yeux. Et comme ce n'est définitivement pas votre journée, il se dirige vers la sortie de la ville. La seule direction que vous connaissiez et que vous ne comptiez pas prendre dans l'immédiat - bien que l'envie commence à venir. Las, vous décidez de suivre une femme entourée d'un bon paquet d'enfants - vous ne savez pas compter jusque là. Probablement quelqu'un qui s'occupe de garder les jeunes pendant que les parents travaillent, comme dans votre ville natale. Ou peut être une sorte de bouchère, comme dans les histoires que vous avez entendues au coin du feu, lors de vos voyages. Peu importe, du moment qu'elle vous même quelque part.

Tout en marchant, vous regardez tout autour de vous, moitié curieux, moitié suspicieux. Tout est grand, sale, artificiel. Rien à voir avec l'architecture hobbite, chaleureuse, simpliste, dont vous avez l'habitude. De même, les gens ici sont tous renfrognés, pressé, l'air occupé même quand ils ne font rien. Vous avez l'impression que les gens d'ici n'ont pas envie d'avoir de contact avec les autres, et qu'ils ne se côtoient que parce qu'ils y sont forcés. Une fois encore, rien à voir avec votre peuple, où il faut deux heures pour aller chercher son pain, à deux cents mètres, à tailler le bout de gras avec chaque Hobbit croisé. Non, décidément, vous n'êtes pas vraiment à votre affaire dans cette ville, mais vous décidez d'en faire abstraction pour le moment. Et de toutes manières, vous n'avez pas l'intention de vous installer dans le coin, du moins pour l'instant. Heureusement, votre malchance décide d'aller faire un tour, et vous finissez par repérer une taverne, dont vous ne savez pas déchiffrer l'enseigne. Cependant, ils doivent servir quelque chose avec un nombre raisonnable de degrés d'alcool dedans, et donc c'est l'endroit qu'il vous faut pour le moment...

_________________
Mandowyn, Archer Hobbit [Nv 1], le Hobbit qui prose en 'vous'.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 5 Juil 2010 00:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 1 Juil 2010 20:34
Messages: 93
> la Forge de Larzuk

Kejdiel repartait dans la rue en direction du port pour répondre à la demande du forgeron. Il venait de se ridiculiser royalement devant toute la populace présente devant la boutique du vieil aigri. Dans un sens, il a aussi ridiculisé les soldats. Danser comme il la fait de façon assez suggestive justement des personnes de hauts rangs ainsi que devant l'autorité de la province, il fallait oser.

Le voilà dans les rues d'une ville qui d'où il y semble pitoyable. Quand l'on marche dans ses rues, la seule chose que l'on tient n'est pas sa bourse, mais son arme. L'essence même de son envie, de sa foi dans la vie est paradoxalement issue de ses rues, de cette ville et pourquoi pas du monde entier.

L'on peut voir de jeunes femmes accompagnées de leur « cher et tendre » alors qu'elles n'ont d'yeux que pour eux, eux ne se contente que de regarder les petites demoiselles qui ont encore le lait maternel à la bouche. Ces femmes dont ils vont pourrir la vie n'ont pas besoin d'hommes comme eux, leurs enfants par contre ont besoin d'un père. C'est à partir de ce moment là que je ne peux que me retenir de ne pas tuer ses simplets de bas étages. Il suffit qu'elle se fasse chiper une pièce d'or pour que ses hommes tout puissants usent de leur épée sur ses pauvres mioches qui eux voulaient quelques choses à diner et ceci en guise de premier repas de la journée.


( Je ne suis qu'un pion au milieu de cet échiquier géant. Que puis-je faire en ce jour si ce n'est me crever les yeux à regarder ses abominations ? Le ciel ne les protège pas plus qu'il ne me protège, mais de mon statut actuel, si j'agis, je suis mort au mieux ou alors je finirai en prison pour le reste de ma vie. Qui suis-je pour finir ainsi? J'oubliais un simple petit forgeron sans renommée. )

Il regarda ses mains usées et brulées par le travail du fer. On pouvait voir sur son visage l'expression de dégoût. Un dégoût profond envers lui_même et les gens qui avait fait de lui ce qu'il était. Il est vrai que l'on peut devenir ce que l'on veut. Encore faut-il y arriver. Car on ne choisi pas ce que l'on est et où l'on nait. La plus grande bataille qu'un homme peut gagner, c'est mourir lui-même.

( Les rues sont vides d'espoir alors qu'il y a des enfants a chaque coin de rue. Si cela n'est pas triste. Je me demande bien ce que c'est. Combien d'entre eux deviendront des assassins, des voleurs... Soit pour se nourrir, soit pour survivre ou bien faire vivre leur futur famille. Certain choisiront de s'attaquer aux gens riches, d'autre ne feront pas la différence... )

Il continua de marcher quand il vit une demoiselle faire tomber ses biens en plein milieu de la rue. Il s'en approcha.

« Je vais vous aider. Ce n'est pas prudent pour une femme comme vous de ramasser seule ses affaires. Nombreux sont ceux qui en profiteraient pour vous voler au passage. »

En effet, la hache qu'il portait à la ceinture était très utile dans ce genre de situation pour détourner l'attention de tous ces voleurs. Quand tout deux finir de ramasser les biens de la demoiselle. Il ne lui demanda même pas son nom. Il se contenta de la saluer. Elle était jolie. Elle portait un haut rouge avec de la petite dentelle. Elle avait une longue jupe bleue marine. Ses cheveux étaient très noirs tout comme ses yeux, de plus ils étaient très long.

« Mademoiselle... »

Puis il continua sa route jusqu'à ce fameux port...

> le Port.

_________________
Kejdiel Bakdes, Humain, Guerrier


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 7 Juil 2010 19:23 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Ven 2 Juil 2010 02:34
Messages: 115
Localisation: Canada, Québec, Montréal
Lyria restait tapie dans l'ombre, ses yeux verts parcourant l'étal du marchand qui se trouvait en face. Elle était en retard sur son horaire habituel et la foule moins nombreuse ne lui permettait pas d'agir rapidement et subtilement. Il lui fallait attendre le moment propice. Le mouvement qu'elle perçut à gauche de l'étal ne suffit pas à détourner son regard du vendeur.
Tel un chat attendant le moment propice pour bondir sur une souris, elle suivit des yeux l’homme qui se dirigea au bord de sa table. Lorsqu’il s’appuya au comptoir pour parler avec une jeune femme, Lyria saisit sa chance et sortit tranquillement, s’approchant de la table sans mouvement brusque, comme une simple passante.
L’homme la vit approcher.

« Bonjour mademoiselle », la salua-t-il. « Je peux vous aider? »

Si la semi-elfe vit qu’il baissait les yeux vers sa poitrine, elle fit mine de ne rien voir et secoua la tête.

« Je ne fais que regarder. Je vous fais signe si quelque chose m’intéresse », répondit-elle.

(Dans tes rêves…) songea-t-elle en récupérant son sourire arrogant. Cependant, le marchand ne le vit pas, se retournant vers la femme. Lyria repoussa ses cheveux derrière ses oreilles pointues et inspecta la nourriture sur la table. D’un mouvement d’épaule, elle ramena son sac devant elle et, jetant un regard furtif vers le marchand et la femme avec qui il discutait, elle prit rapidement et discrètement quelques fruits et une pièce de viande qu’elle laissa tomber dans son sac. Puis, aussi silencieuse qu’un chat, elle se redressa et s’éloigna, disparaissant rapidement dans le coin sombre où elle était originellement. Elle regarda les enfants de l’autre côté de la rue et soupira. Eux n’avaient pas son habileté, mais elle savait que si elle donnait quelque chose à l’un deux, il se ferait battre par les autres, qui voudraient le lui prendre. Elle préféra donc les ignorer et mangea tranquillement ce qu’elle avait réussi à prendre.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 7 Juil 2010 20:19 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 1 Juil 2010 20:34
Messages: 93
Bakdes revenait de ce fameux port, le visage égratigné, l'avant bras marqué d'une trace violacée.Sans parler de sa démarche qui n'était plus très séduisante vu qu'il boitait de la jambe droite. Toujours avec sa hache à une main sagement récupéré et attaché à sa ceinture, il se trimbalait avec cette fameuse caisse en direction de la forge l'esprit rempli de pensées.

(Elrik, je te revaudrai Ça, je te donne ma divine parole d'honneur que je t'aurais... Je t'aurais saloperie. )

Son chemin le fit passer dans une ruelle commerçante, rien de très bourgeois dans la façon d'être, mais cela devait déjà rapporter un paquet d'argent. Les échanges étant profitables à la majeure partie du petit peuple présent dans ces lieux. Kejdiël se fit bousculer à plusieurs reprises ce qui ajoutait à ses courbatures ne facilitaient pas le transport.

Il passa devant une étale de nourriture plus ou moins fraiches tenu par un homme quelque peu pervers a première vue. Il semblait s'intéresser à ce que voulait une demoiselle, enfin une demi-demoiselle. Euh... vous savez ces trucs mi-humain, mi-créature de sang noble et totalement arrogant. Quoique certains humains sont assez doués dans ce domaine.

« On dirait que le beau temps fait sortir les melons de leurs édredons et que des vieux pervers en profite agréablement.... ça semble être utile pour se nourrir à l'oeil. »

Il parla à haute voix, mais fit mine de ne pas s'intéresser à ce qui était autour de lui, mais en réalité il venait de remarquer la scène ou le commerçant matait la poitrine de la demi-elfe. Bien que K soit de nature très observateur, ce n'était pas son désir premier dans cette situation. La caisse, bien que petite soit elle, l'obligeait à faire attention à ce qui se passait dans les alentours afin de ne pas faire de mal a quelqu'un qui ne l'aurait pas mérité et surtout ne pas briser la caisse. Il est sans doute préférable pour lui de la ramener en état, en bon état.

_________________
Kejdiel Bakdes, Humain, Guerrier


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 7 Juil 2010 20:42 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Ven 2 Juil 2010 02:34
Messages: 115
Localisation: Canada, Québec, Montréal
Tapie dans son coin, Lyria jetait des coups d’œil furtif vers le marchand, qui ne semblait toujours pas avoir remarqué le vol ou même son départ. Elle remarqua alors un homme, plutôt amoché, qui titubait péniblement dans la rue. Au même moment, la femme qui parlait avec le marchand partit et ce dernier se retourna, remarquant l’absence de la jeune femme et d’une petite partie de sa marchandise. La demi-elfe vit les lèvres de l’homme remuer dans ce qui n’était probablement pas de très jolies paroles et appela un autre type.
Lorsque Lyria comprit que le second devait la retrouver, elle se tendit. (C’est le moment de décamper), comprit-elle. Son regard se posa à nouveau sur l’homme blessé, alors qu’un plan se formait rapidement dans son esprit. En peu de temps, la jeune femme fut méconnaissable. Du sable maculait ses cheveux blond, les rendant presque brun, son visage était sali. Elle se saisit de sa cape pour en faire quelque chose qui pourrait ressembler à une jupe pour qui n’y faisait pas attention. Puis, elle sortit de sa cachette en toute discrétion et rejoignit l’homme blessé, le prenant par le bras.

« Chéri, qu’est-ce qui t’es arrivé? » demanda-t-elle d’une voix étrange qui n’était pas celle qu’elle avait en temps normal.

Lyria capta un regard très bref du vendeur qui l’avait vu passée sans la reconnaître, puis marmonna à l’homme :

« Jouez le jeu, s’il-vous-plait, sinon je vais avoir des ennuis graves… »

Inutile de préciser qu’elle était parfaitement apte à se sortir du pétrin seule. Cependant, si elle avait une porte de sortie meilleure que la fuite et l’abandon de son butin, elle ne la raterait pas. Si l’homme l’avait vu juste avant, après qu’elle eut commit son larcin, il ne la reconnaîtrait sûrement pas et croirais à une pauvre fille qui avait eu le malheur de parler à la mauvaise personne. Elle espérait simplement qu’il n’était pas mauvais, qu’il ne la dénoncerait pas.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 7 Juil 2010 22:43 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 1 Juil 2010 20:34
Messages: 93
Comme dit précédemment Kejdiël était en train de traverser la ville en direction de la forge. La demoiselle qu'il avait vu en train de voler quelque denrée venait de l'aborder.

« Chéri, qu'est-ce qui t'es arrivé? »

« T'es pas mon genre et j'ai pas d'argent. Pas la peine de faire genre que tu es ma femme pour pas te faire chopper par la milice en train de m'allumer. Tu vois pas que je suis occupé à porter une boite ? »

Il essaya tant bien que mal de continuer son chemin, mais la petite chieuse n'en était pas à sa dernière réplique :

« Jouez le jeu, s'il vous plait, sinon je vais avoir des ennuis graves... »


(Jouer le jeu, jouer le jeu... T'es marrante gamine. Tu crois que j'ai que ça à faire ? T'as pas intérêt à me les casser sinon je vais poser la caisse et te foutre une torgnole tu ne reviendras pas de si tôt... mais bon je suis pas méchant non plus... )

« Pour l'énième fois ! Je t'ai déjà dis que je haïssais que l'on me prenne par le bras en public ! De plus quand je suis en train de porter une caisse au moins du même poids que toi. Tu pourrais comprendre que cela m'exaspère ! Pour dire ! c'est pas tous les jours que je porte un truc aussi gros. »


Elle voulait jouer et Kejdiël n'était pas vraiment d'humeur. Alors, en plus dans ce monde de brute une petite prude qui vient le coller. Il est vrai que la discrétion n'était pas à l'ordre du jour surtout à la suite de ce remue ménage du port. Il est vrai qu'il était temps de passer à autre chose, mais K n'aurait jamais imaginé que ce serait une gamine.

Il parla à la jeune femme à voix basse d'un ton un peu plus aimable.

« Je vous ai bien vus voler ces quelques fruits et ce bout de barbaque, mais je dois vous avouer que je suis en plein boulot. Ce n'est pas qu'il est très très treeeeeeees difficile, mais je commence à en avoir ras »

Il marqua une petite pause dans sa face de parler.

« enfin vous aurez compris. Je ne suis pas d'humeur à me coltiner une voleuse alors que j'essaie d'obtenir un travail décent auprès du forgeron de la ville. »

_________________
Kejdiel Bakdes, Humain, Guerrier


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 8 Juil 2010 00:11 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Ven 2 Juil 2010 02:34
Messages: 115
Localisation: Canada, Québec, Montréal
L’homme lui dit qu’elle n’était pas son genre et qu’il n’avait pas d’argent. Ce second commentaire laissa comprendre à Lyria qu’elle avait été reconnue. Les costumes en moins de deux n’étaient pas efficaces pour un observateur attentif. Cependant, la semi-elfe ne l’écoutait pas vraiment, mais elle le relâcha en entendant le mot « boîte ». Une petit détail auquel elle n’avait pas fait attention. Puis, brusquement, la faisant sursauter, il s’exclama :

« Pour l'énième fois ! Je t'ai déjà dis que je haïssais que l'on me prenne par le bras en public ! De plus quand je suis en train de porter une caisse au moins du même poids que toi. Tu pourrais comprendre que cela m'exaspère ! Pour dire ! c'est pas tous les jours que je porte un truc aussi gros. »

C’était pas malin de crier comme ça. Cependant, trop tard pour revenir en arrière et elle baissa la tête, comme l’aurait probablement fait toute femme soumise à son mari. Puis, plus doucement et à voix basse, l’homme reprit :

« Je vous ai bien vu voler ces quelques fruits et ce bout de barbaque, mais je dois vous avouer que je suis en plein boulot. Ce n'est pas qu'il est très très treeeeeeees difficile, mais je commence à en avoir ras… (il marqua une petite pause…) enfin vous aurez compris. Je ne suis pas d'humeur à me coltiner une voleuse alors que j'essaie d'obtenir un travail décent auprès du forgeron de la ville. »

« Je n’ai pas l’intention de m’attarder », répliqua-t-elle avec son caractère d’éternelle insoumise. « Si je vous dérange tellement, je partirais au prochain détour. Et puis, si je voulais vous voler, cette caisse aurait déjà disparu. Tss! Moi qui pensais les hommes galants! »

Elle avait certes conscience que pour l’homme, elle n’était qu’un insecte nuisible et qu’il la balaierait peut-être d’un coup de main comme avec un vulgaire moustique. Mais elle n’avait pas du tout, du tout l’intention de se laisser parler sur ce ton. Cependant, son visage n'exprimait rien qui put laisser se douter à quiconque n'entendait pas leur conversation l'impression qu'elle était simplement en colère qui lui ait crié dessus.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 8 Juil 2010 00:38 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 1 Juil 2010 20:34
Messages: 93
« Si je vous dérange tellement, je partirais au prochain détour. Et puis, si je voulais vous voler, cette caisse aurait déjà disparu. Tss! Moi qui pensais les hommes galants! »

« La caisse est bien trop grosse pour toi... »

Elle devait être une vie quelque peu égocentrique pour ne pas voir l'état dans lequel était Kejdiël.

« En fait, je m'inquiète plus pour toi que pour moi. Certes tu me déranges, mais pour l'instant ce n'est pas le plus grave. Et quand je dis « grave » cela ne fait pas allusion à tes petites cachoteries. Si, toi petite voleuse, tu n'as pas encore remarqué que je viens de me faire battre et que je m'en suis sortie de telle manière que l'on appelle cela de « justesse ». Je te prierai de te taire et d'avancer. Car si ton joli minois peut passer inaperçu et qu'en règle générale ce n'est pas pour deux fruits que l'on fait un scandale. J'éviterai de me faire remarquer sachant que moi, je ne peux pas cacher cette jolie caisse pour laquelle l'on m'a attaqué. »

Vu le beau temps avoir une cape était un peu ridicule, un capuchon aussi. Il fallait être le plus naturel possible et d'après gouttelette de sueurs qui coulaient sur le front de K l'on pouvait imaginer a quel point sa jambe le faisait souffrir. Ce n'était pas une blessure extrême c'est certain, mais il n'avait pas pu s'en remettre, ni même se reposer. Il aperçut au milieu de la foule deux soldats de la milice, deux de ceux présents quelques temps plutôt à la forge lors de sa petite danse destinée à se moquer d'eux.

« Tu vois les deux miliciens qui arrive en face, il faudrait mieux les éviter. Crois-moi. J'ai eu affaire a eu. »

Kejdiël ne rêvait à cette heure que d'une seule chose, c'était être libre de cette caisse pour enfin aller se reposer chez lui. Depuis l'aube de ce jour il ne faisait qu'accumuler la poisse.

_________________
Kejdiel Bakdes, Humain, Guerrier


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 8 Juil 2010 00:53 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Ven 2 Juil 2010 02:34
Messages: 115
Localisation: Canada, Québec, Montréal
L’homme répliqua que la caisse était trop grosse pour elle. Lyria y jeta un coup d’œil rapide, mais ne s’y intéressa pas vraiment. Peut-être bien, mais comme la généralité des elfes, ses muscles n’étaient pas visible, mais bien présent. Puis, il poursuivit :

« En fait, je m'inquiète plus pour toi que pour moi. Certes tu me déranges, mais pour l'instant ce n'est pas le plus grave. Et quand je dis « grave » cela ne fait pas allusion à tes petites cachoteries. Si, toi petite voleuse, tu n'as pas encore remarqué que je viens de me faire battre et que je m'en suis sortie de telle manière que l'on appelle cela de « justesse ». Je te prierai de te taire et d'avancer. Car si ton joli minois peut passer inaperçu et qu'en règle générale ce n'est pas pour deux fruits que l'on fait un scandale. J'éviterai de me faire remarquer sachant que moi, je ne peux pas cacher cette jolie caisse pour laquelle l'on m'a attaqué. »

Pour la première fois, Lyria regarda l’homme comme s’il était autre chose qu’un pion. En effet, il était assez amoché, et elle voyait bien qu’il souffrait, sans savoir exactement pourquoi. Puis, il lui désigna deux miliciens, qu’ils devraient éviter, car il avait eu à faire à eux. La semi-elfe les observa, regarda autour d’elle, avec son attitude toujours furtive de voleuse.

« Si on détale trop vite, ils vont nous voir », analysa-t-elle à voix haute. « Il y a cette ruelle qui revient un peu plus loin sur cette rue. Le détour sera suffisant pour qu’ils ne nous voient pas si nous ne nous pressons pas. Et… »

Elle s’interrompit, surprise, puis reprit :

« Et s’ils nous voient, je peux tenter de faire diversion le temps que tu partes. À moins que cette caisse soit illégale, je crois qu’elle sera moins importante… »

Elle se surprenait elle-même d’accepter de se mettre en situation délicate pour aider un parfait étranger, dont elle ne connaissait même pas le nom, mais elle savait qu’avec la caisse qu’il portait, même un elfe aurait de la difficulté à fuir. Et il serait malhonnête de sa part de l’abandonner après l’avoir contraint de l’aider… M’enfin… mieux valait ne pas être reconnu.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 8 Juil 2010 01:44 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 1 Juil 2010 20:34
Messages: 93
« Tu n'es pas obligée de me suivre. Je vais prendre la ruelle en espérant réussir à retrouver mon chemin en direction de la Forge de Larzuk. Un nom dans le genre. »

C'était peut-être bien la première fois que Kejdiël lâchait un nom.

« Je dois lui rapporter cette caisse et plus vite cela sera fait, plus vite je serais débarrassé de toute cette brouille. »

Ce serait bien en effet que Kejdiël évite ces deux soldats et qu'il arrive rapidement à la forge afin de savoir s'il a réussi sa première « quete » si l'on peut nommer cela comme ça.

(étant donné que c'est la caisse qui est le plus recherchée, pourquoi j'y donnerai pas. )

« Comme tu peux le voir, c'est pas que la caisse est extrêmement lourde, mais l'on m'a fracassé le bras gauche et la jambe droite. Toi qui t'es montrée si aimable avec moi. Pourrais tu me la porter sur quelques mètre que je puisses me reprendre un peu. Je n'ai pu me reposer depuis que je suis parti de chez moi ce matin. Ma journée a tellement été désagréable que je ne serais te dire quelle heure il est. »


Il continua malgré tout avec la caisse jusqu'à la ruelle. Arrivé à cette dernière il fit en sorte de poser délicatement la caisse. Puis se posa contre le mur, mais épuisé sa jambe céda. Il fut contraint de se laisser glisser contre le mur et tomba a terre.

_________________
Kejdiel Bakdes, Humain, Guerrier


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 8 Juil 2010 02:06 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Ven 2 Juil 2010 02:34
Messages: 115
Localisation: Canada, Québec, Montréal
L’homme lui dit qu’elle n’était pas obligée de le suivre et qu’il prendrait la ruelle en espérant aboutir à la Forge de Larzuk. Lyria réfléchit… la Forge de Larzuk… Elle connaissait cet endroit, et le chemin. En fait, elle connaissait toute ville. Cependant, sa réflexion lui fit perdre une partie des paroles de son interlocuteur, qui expliquait :

« …pas que la caisse est extrêmement lourde, mais l'on m'a fracassé le bras gauche et la jambe droite. Toi qui t'es montrée si aimable avec moi. Pourrais-tu me la porter sur quelques mètres que je puisse me reprendre un peu. Je n'ai pu me reposer depuis que je suis parti de chez moi ce matin. Ma journée a tellement été désagréable que je ne serais te dire quelle heure il est. »

« Pas de problème », répondit Lyria.

Mais l’homme s’éloignait déjà avec la caisse. Les yeux verts de la semi-elfe se posèrent furtivement sur les deux gardes, puis elle s’éloigna comme si rien était. Dans la ruelle, l’homme s’était affaissé, sa précieuse caisse près de lui. Un dernier regard vers les gardes et Lyria se retrouva dans la ruelle.

« Au risque de te paraître déplaisante, ce n’est pas le temps de traîner. Ils sont à côté. »

Elle n’attendit pas de réponse. Selon lui, c’était la caisse qui était recherchée. La semi-elfe se pencha pour la prendre et s’éloigna avec. Après l’avoir déposée un peu plus loin, à l’abri des regard indiscrets, elle revint vers l’homme et lui tendit la main.

« Viens, je vais t’aider avec la caisse. »

_________________
Image


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 554 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 ... 37  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016