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Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture.De retour dans les ruelles, Evildyr, à la recherche d’une auberge, songeait à ce qu’il lui était arrivé.
(Aggir s’est moqué de moi. Je lui ai fait confiance, et il m’a exploité ! C’était son plan depuis le début. Il faudrait que je le retrouve, j’aimerais bien m’expliquer avec lui. Mais avant tout, il faut que je me retrouve une hache, ainsi qu’un équipement de bonne qualité. Je l’ai vu plusieurs fois s’entraîner, c’est un sorcier très habile. Je ne suis pas de taille pour le moment ! Peut-être que l’elfe que je viens de rencontrer pourra m’indiquer un endroit où je pourrai acheter tout ça…)Evildyr aperçu une bâtisse dans la rue parallèle, à une trentaine de mètre de là, avec un panneau en bois sur lequel il était écrit
Auberge du Pied Levé. Une petite ruelle sombre mais déserte permettait de la rejoindre. Il commençait à se faire tard, il était plus que temps de trouver un gite pour la nuit, et il s’agissait de l’endroit où Killak devait le retrouver.
(Parfait !).
Il s’engagea dans la ruelle, toujours en pensant à Aggir. Soudain, Un homme ivre, qui ressemblait à un marin, sortit d’une porte sur la gauche. Légèrement déboussolé, l’homme tituba légèrement avant de poser ses yeux sur Evildyr.
"Tiens donc. Qu’est-ce qu’un… un petit homme comme vous f-fait dans les ruelles à ce-cette heure ?"Cela ne présageait rien de bon.
"Ecarte-toi de mon chemin." Dit Evildyr d’un ton grave.(Il faut que je joue les durs. Peut-être me laissera-t-il passer sans encombres)"E-écoute étranger, ne me ch-cherche pas des crasses." Dit le marin en sortant une petite épée de son fourreau. "Tu n’as qu-que deux ma-manières de sortir de ce-cette ruelle : sans ton or ; ou mort et sans ton or. A t-toi de choisir !"(C’est ce que je craignais ! Heureusement, il est ivre, j’ai donc une chance, mais il faut que je le désarme !)Evildyr attrapa sa petite bourse accrochée à sa ceinture, et la montra à l’homme.
"T-tu as fait le b-bon choix ! D-donne-la-moi maint-tenant"Sans prévenir, Evildyr la lança avec force au dessus de l’homme. Ce dernier, surpris, leva les deux mains et sauta pour attraper la petite sacoche. Evildyr en profita pour courir en direction du marin. Arrivé à un mètre de lui, il plongea la tête la première. Lorsque son crane toucha l’estomac du souillon, il entendit un bruit d’os qui se brisaient.
L’homme fut éjecté en arrière. Il tomba sur les fesses, essaya de se retenir avec les mains, mais, prit dans son élan, bascula en arrière et heurta le mur de sa tête.
Le choc lui fit lâcher son épée, qui tomba et glissa sur quelques mètres. La bourse, quant à elle, tomba dans un léger bruissement de tissu sur le sol. L’homme se releva, assommé, titubant. Il se frotta la tête, reprenant gentiment ses esprits.
"Tu veux donc la jouer comme ça. Grave erreur, petit homme. La dernière de ta vie."Soudain, l’homme se lança en avant, et donna un coup de poing sur l'arcade gauche de Evildyr, qui n’eut pas le temps de l’éviter.
Evildyr tituba, légèrement sonné. Il ne vit pas le deuxième coup arriver depuis la droite. Lorsque le poing toucha sa mâchoire, il sentit ses dents frémir sous la puissance du coup.
Il sentit un gout de sang désagréable dans sa bouche. Il cracha, s’essuya les lèvres, et fit face à son adversaire. Ce dernier s’était retourné pour ramasser sa lame.
(Je ne fais pas le poids ! Il faut absolument que je l’arrête !)Evildyr courut dans la direction de l’homme au moment où il se relevait, l'épée dans la main. Avec force, Evildyr plaqua ses mains dans le dos de son agresseur et poussa de toutes ses forces. L’homme, qui n’était pas entièrement relevé, bascula en avant, la tête la première. Il essaya de reprendre son équilibre, en vain. Son front heurta violemment le mur en brique. Du sang gicla, Et le bruit fracassant d’un crane qui vole en éclats sonna dans les oreilles de Evildyr.
Le cadavre de l’homme s’écrasa à son tour contre le mur, puis tomba sur le côté. Evildyr regarda avec effroi le corps sans vie du marin, le nez cassé, le front en lambeaux, le sang dégoulinant de partout, les yeux exorbités fixant le vide. La tête était penchée sur le côté. On pouvait voir dans son cou d’étranges bosses, indiquant que l’homme s’était rompu les cervicales au contact du mur.
(Ho non, je ne voulais pas… Je l’ai… Mon Dieu…)Evildyr s’approcha de l’homme et lui ferma les yeux.
"Pardonne-moi…"Il remarqua que l'arme était toujours tenu par la main sans vie de l’homme. Evildyr hésita, puis la ramassa. Il ramassa également le fourreau, qu’il accrocha à sa ceinture, et y rangea la lame brillante.
(Je ne suis pas fier de ce que je viens de faire, mais cette ville est dangereuse, j'ai eu de la chance cette fois-ci, mais je n'en aurai peut-être pas autant la prochaine. Il me faut une arme.)Evildyr se releva, recula et contempla le cadavre de l’homme.
(La nuit tombe. Les gens qui passeront penseront qu’il s’agit d'un souillon qui dort. Ils ne remarqueront les traces de sang sur le mur que demain.)Evildyr toucha son arcade blessée. Elle était douloureuse, saignait légèrement, mais ne semblait pas cassée.
(Tant mieux !). Il se toucha également la lèvre, qui avait commencé de gonfler.
(Une égratignure. Demain, elle aura cicatrisé.)Evildyr s’approcha de la sortie de la ruelle, en face de l’auberge. Il regarda des deux côtés.
(Personne ne nous a entendus.)Il sortit de la ruelle et entra rapidement dans l’auberge…