L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 19 Sep 2010 21:59 
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Repartant d'où il était venu, Franky sifflait, admirant un groupe de jeunes filles qui passait en gloussant à sa vue.

(Haha! Bien mignonnes ces charmantes demoiselles ! Faut que j'aille siroter un verre de rhum moi ! )

Soudain, alors qu'il s'apprêtait à tourner à l'angle de la rue, un voie retentit derrière lui.

"Arrête toi ! Je t'ai vu, c'est toi qui a frappé nos hommes dans l'émeute ! Tu ne nous échapperas pas ! Agresser un garde en fonction est un crime grave ! "

Sur ces mots, Franky le regarda, arborant un large sourire sadique sur son visage.

"Soit, viens là mon biquet, je vais en tabasser un autre de ces crevards ! "


La violence était une seconde nature pour Franky. En refuser une serait un sacrilège. Il avança lentement vers son adversaire, ricanant légèrement. Ce dernier paraissait moins sûr de lui, reculant d'un pas par crainte. Malgré tout, il était prêt au combat, posté dans une position de défense. Son gourdin bien en main, l'autre tenant son bouclier, grand, rond, orné du symbole de Tulorim. Il était jeune, le teint pâle, sa grande cuirasse en cuir lui allant trop grand. Ses yeux bleus scrutaient le moindre des mouvements suspects du pirate. Le dépassant de plus d'une tête, la carrure imposante de ce dernier était en grande partie la cause des peurs du milicien.

Le combat commença à l'instant d'après, lorsque Franky fonça sur l'homme, ne prenant même pas le soin de tirer son épée. Le garde fonça lui aussi, amorçant un coup de gourdin. Le pirate esquiva en se jetant dans la ruelle sur le côté, roulant sur lui même et se relevant agilement.

"Ta cru m'avoir comme ça boulet ?! Viens par là si tu l'ose ! "

Le jeune homme s'engouffra dans la venelle à la suite de Frank, brandissant toujours sa massue. Les deux hommes s'observèrent un instant durant lequel Franky en profita pour se curer le nez d'un air nonchalant. Ayant finit et son adversaire ne faisant aucun mouvement, il s'adossa au mur et feint d'uriner. Le garde, ébahi ne comprenait pas comment cet homme, devant lui, pouvait être si décontracté en plein combat. Ne mesurant ni le pour ni le contre, il se rua à nouveau sur le pirate. Celui-ci se retourna vers lui et, d'un geste rapide, pointa sa paume enflammée vers le milicien, projetant une grande gerbe de flamme contre lui. L'homme, complètement prit au dépourvu se reçu le jet de magie en plein contre son torse, le jetant en arrière, couché sur le sol.
Franky se rapprocha de lui, se pencha au dessus, et lui sourit largement.

" Fais pas cette tête, tu vas pas mourir pour si peu ! Reste là bien sagement, les autres te trouverons forcément. Bonne journée à toi l'ami, et tâche de ne pas gaspiller ta vie bêtement avec ces histoires de lois bidon !"

Il partit dans le sens contraire, arborant un grand sourire vainqueur.

(L'adrénaline c'est meilleur que l'alcool !)


Dans sons dos, le jeune soldat se levait. Les jambes flageolantes, les bras pantelants, le souffle court. Il peinait à tenir debout. Franky entendit le bruit de sa masse frotter contre le sol et se retourna lentement.

"C'est pas vrai ?! Dis donc t'es un sacré énergumène toi petit !"

D'un geste las il plaça son épée sous le menton du pauvre milicien et le toisa.

"J'ai gagné jeune ignare ! Reste couché dans la boue, ça te fera du bien ! "

Il se retourna et sortit de la ruelle tranquillement, ne regardant pas derrière lui, un large rictus amusé se lisant sur son faciès.

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Dernière édition par Franky le Mer 22 Sep 2010 21:55, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 21 Sep 2010 16:44 
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J’étais vraiment dégoutée. Je quittais un lieu nauséabond pour en rejoindre un autre. Tulorim n’était vraiment pas à la hauteur de ce que j’espérais. Ville portuaire, elle sentait le poisson. Mais le plus surprenant c’était les rues quasiment désertaient par la population.

Les rues avaient un aspect de mort, j’avais la sensation de me retrouver dans une ville fantôme.

"Pas très accueillant comme endroit..

Oui…mieux vaut ne pas s’attarder. Plus vite on en aura finit ici, mieux se sera."

Je décidais de me mettre en route pour l’écurie afin de rendre Haily qui, soit dit en passant, ne paraissait pas le moins du monde troublé par l’odeur immonde qui montait des égouts de la ville. Qu’est ce qui pouvait donner une odeur pareil à cette ville ?

L’obscurité qui régnait était pesante et étouffante. Malgré le peu de personne que je croisais, j’avais la désagréable sensation que l’on m’espionnait et qu’à la moindre minute une personne allait surgir de nulle part pour chercher la bagarre.

"Chalu zolie m’dame."

Un nain totalement bourré était sortit d’une ruelle située sur ma droite. J’avais eu un brusque mouvement de recul. Il ne manquait plus qu’il me dégobille dessus.

"Une ville de bourrés, génial!

M’en parle pas, je me débarrasse avec diplomatie de cet espèce de… enfin je le fais et on se casse."

Je reportais mon attention sur l'être devant moi.

"Qu’est ce que vous me voulez ?!

Za te dit pas un…rooog…petit tour ?

Avec vous ? Imbibé comme vous l’êtes, c’est hors de question !"

Pour me montrer persuasive je sortis de sous ma robe, ma dague qui se mit à luire.

"Tu me menaces ma zérie…sa te rend…rooog…exzitante !"

Il s’approcha de moi et commença à essayer de me toucher des parties intimes du corps. D’un geste maladroit je le poussais dans une flaque de boue. Il s’y étala la tête en avant.

"Ahaha ! Bien joué Adweinna, au moins ça lui donnera une bonne raison de prendre une douche.

C’était ça, ou ma dague en plein cœur."

Je regardais ce pitoyable nain essayait de se relever dans la boue, chose vaine vu qu’il titubait à chaque fois. Il allait faire une bonne sieste dans la boue.

Au moins vous aurez une bonne raison de prendre une douche, si vous arrivez à vous relevez.

Ezpèce de zale ptite…"

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase et s’en alla rejoindre le doux pays du sommeil où il devait rêver à de la bière.

"Décidément, ils sont incorrigibles ces nains."

Je me remis en route vers l’écurie afin d’y déposer ma calme jument.


=>L'écurie de Tulorim

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 21 Sep 2010 17:39 
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Nous avions passé les portes de la ville et déambulions dans les rues de la ville. Je comprenais enfin ce que m’avais dit Shakly. Les rues étaient désertes et faisaient froid dans le dos. Je n’avais pas envie qu’on s’attarde dans ces rues sombres et sinistres.

Au détour d’un coin de rue, nous trouvâmes le corps d’un pauvre bougre. Shakly alla instinctivement vers lui. Alors que nous tournions, nous entendîmes le bruit des sabots d’un cheval qui venait de passer non loin de nous. Je ne pris pas le temps de me retourner pour regarder la personne qui accompagnait le cheval. Cet endroit me faisait suffisamment froid dans le dos, j’avais moyennement envie de rester dans ces rues.

- « Mais que fais-tu, nous ne devrions pas rester ici, quelqu’un pourrait penser que nous sommes responsables de son état ! »

- « Ne t’inquiète pas autant Kalispero. Les habitants de cette ville n’en ont rien à faire. Ils ont l’habitude de voir des gens comme lui dans les rues. La plupart du temps mais cette fois, je crois que notre ami, ici présent, a simplement besoin de décuver. »

- « Qu’est-ce que tu veux dire par « décuver » ? Ce mot ne fait pas parti de mon vocabulaire. »

- « Il a simplement abusé de l’alcool et à l’odeur, il a du se baigner dans une barrique ! Je pense que c’est du capsésin. Ne me regarde pas comme ça, je sais mais je ne goûte pas, c’est en dehors de mon champ de connaissance gustatif. Mais il paraît que c’est l’alcool le plus fort de Yuimen. Un verre pourrait t’achever un cheval ! »

- « Je vois que tu es bien renseigné effectivement. Laisse-le où il est, il reviendra bien à lui un moment ou un autre. »

Pour une fois, Shakly m’écouta et revint vers moi. Nous entreprîmes de reprendre notre route vers la zone d’embarcation.



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Dernière édition par Kalispero le Mar 21 Sep 2010 22:02, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 21 Sep 2010 19:17 
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Moi et mes compagnons sortirent de cet endroit désagréable. Tout en marchant je conversais avec ma faera. C’était bien utile, on se sentait moins seule.

"Alors d’où viens-tu ?

Je ne le sais pas.

Toi et tes semblables n’avaient aucune idée de là d’où vous venez ?

Si, normalement…"

De la tristesse pointait chez elle et elle m’atteignait aussi. Je ressentis la tristesse d’Hàdia devenir mienne. On ne faisait qu’une comment ne pas être sensible à son appel au secours.

"Peut être que tout te reviendra.

Je ne pense pas, pour cela il faudrait que…

Que quoi ?

Laisses, tu es trop « jeune » pour comprendre.

Trop jeune ? Tu me connais bien mal."

Je me sentais offensée par le manque de confiance d’Hàdia. Je pensais qu’un lien véritable c’était crée entre nous et je découvrais que je m’étais trompée.

Je te fais confiance, je t’en dirais plus à l’ermitage."

Cette petite intervention me remonta le moral. Alors que je marchais je ne m’étais pas rendu compte que je revenais vers le lieu où j’avais abandonné le boulet de tout à l’heure. Je tournais au coin de la rue et je vis un spectacle surprenant s’offrir à ma vue.

Deux Liykor étaient penchés au dessus de cet imbécile. L’un était brun et l’autre blanc comme la neige de mes montagnes. C’est lui qui attira mon attention avant tout. Son pelage me rappelait la blancheur de ma peau. En regardant le liykor, j’eus le sentiment de revenir chez moi, dans mes montagnes.

Une grâce imperceptible semblait émaner de lui. En les voyant ainsi porter attention à cet idiot vautré comme une larve, je décidais de m’approcher.

"Cet individu vous importune-t-il encore ? Il a déjà essayé avec moi il y a quelques instants."

À ce moment, ma faera intervint.

"Très belle diplomatie.

Merci."

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Dernière édition par Adweinna le Mar 21 Sep 2010 19:36, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 21 Sep 2010 19:31 
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Anaralia regarda l'homme, dont, soit dit en passant, elle ne connaissait toujours pas le nom, avec étonnement. Il avait l'air complètement perdu dans ses pensés. Il lui semblait que si elle venait à faire exploser le bâtiment juste à côté d'elle, il ne le remarquerait pas.

Elle se concentra alors sur ce qu'il venait de lui dire. Voler la chose la plus précieuse. Quel but but bien étrange. La magicienne ferma les yeux quelques secondes afin d'essayer de réfléchir correctement. Mais cela n'aida pas beaucoup. En les rouvrant, non seulement, elle n'avait pas plus d'idées qu'avant, mais en plus le jeune homme ne se tenait plus à ses côtés. Il était à quelques pas d'elle et continuait à avancer. C'était comme s'il avait décidé de poursuivre son chemin. Le temps de se remettre de son effarement et de le laisser prendre forme par quelques mots bien sentis adressé à l'oreille de Merlin, elle décida de rattraper le maraudeur. Arrivée à sa hauteur, elle calqua son pas sur le sien et prit la parole.

"Tu es un bien drôle de personnage tu sais."

N'obtenant aucune réponse à cette affirmation, elle haussa le épaules et continua à parler. Après tout, il n'y avait pas grand chose à dire là dessus. Il était également vrai que la magicienne n'était pas sûre et certaine que l'homme l'écoutait ou tout du moins, il l'entendait, mais n'intégrait pas ce qu'elle disait.

"J'ai très rapidement réfléchi à ce que tu... euh... vous, pardon, venez de me dire. Je dois avouer que c'est loin d'être un but ordinaire. J'ai beaucoup lu et appris à l'École de Magie. Il y a des tas de choses précieuses que l'on peut voler. Des grimoires, des potions, des parchemins. Viennent ensuite les bijoux et les tableaux. Mais je pense que ce sont des idées auxquelles vous avez déjà songé."

Une idée traversa alors l'esprit de la jeune femme et un sourire apparu sur son visage.

"Je viens de penser à un truc. Ça va paraître assez bizarre comme concept, mais... Eeeeeeeh... Je me souviens qu'un jour quelqu'un m'a parlé de pouvoir voler une âme. C'est tordu, je sais, mais il semblerait que ce soit possible, même si je ne peux pas vous le garantir à cent pour-cent. Maintenant ça risque d'être dur à transporter. Et si ce n'est pas transportable, c'est tout de même difficile de le ramener chez soi. On peut aussi supposer que si c'est volable, ça peut donc se ranger dans quelque chose, mais il faudrait trouver quoi. Après, je sais que je ne m'y connais pas, mais ça doit pas être facile d'évaluer la valeur d'une âme."

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Anaralia, Humain, Mage

"La magie c'est super aléatoire"


Dernière édition par Anaralia le Ven 24 Sep 2010 19:23, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 21 Sep 2010 20:05 
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Shakly venait tout juste de se relever alors qu’une demoiselle d’une peau laiteuse venait d’approcher doucement. Elle était accompagnée d’un loup rouge qui me plus dès le premier regard. Sa couleur pouvait porter à confusion mais il avait un air adorable qui s’accorder très bien avec l’expression sur le visage de mon interlocutrice.

- « Cet individu vous importune-t-il encore ? Il a déjà essayé avec moi il y a quelques instants. »

Shakly tourna sa tête vers moi et me fit signe que je ne craignais rien avec cette demoiselle. Je pouvais donc lui répondre sans crainte qu’elle ordonna l’attaque à son loup. Je m’accroupis avec le regard fixé sur ce loup rouge qui obsédait mes pensées actuellement. Je lui fis signe de s’approcher de moi, qu’il ne devait pas avoir peur de moi.

- « Approche n’aie pas peur. »

Je venais de murmurer ces paroles, je voulais le mettre en confiance car après tout je ressemblais à un loup sur jambes. Je ne regardais pas ce qui se passait derrière moi mais je sentis Shakly s’approcher. Je faisais preuve d’une grande impolitesse en n’adressant pas la parole à la maîtresse.

- « Non, il ne nous importunait pas. Nous pensions qu’il était mort mais il a abusé de capsésin. »

- « Votre loup est absolument magnifique, mademoiselle ? »



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Dernière édition par Kalispero le Mar 21 Sep 2010 22:11, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 21 Sep 2010 20:40 
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Le sentiment de méfiance que la plupart ressentait à mon approche ne fis pas exception mais cette fois ci, elle dura moins longtemps que les fois précédentes. Cela me fit plaisir, peut être étais-je réellement en train de changer.

"Je vais devoir te le dire combien de fois ?

Jusqu’à ce que je le constate vraiment par moi même."

Le Liykor blanc, qui avait immédiatement attiré mon attention, semblait fasciné par Anorynn. Je ne pouvais guère l’en blâmer, il était particulièrement magnifique. Et le fait qu’il m’ait choisit, moi, pour amie était un cadeau de Fenris.

Après que l’autre Liykor, que je supposais être son ami, lui fit signe qu’il n’y avait rien à craindre, il s’agenouilla et murmura quelque chose à l’intention d’Anorynn.

"Approche, n’aie pas peur."

Il avait une voix très douce. Je ne m’étais jamais imaginée la voix des Lyikor ainsi. Était-ce une de ses particularités ou était-ce du à son histoire ? Qui le savait à part lui et peut être son ami. Mais la réaction d’Anorynn ne fut pas en accord. Il se tapis à mes pieds et ne bougea pas d’un pouce.

Pendant ce petit temps, son ami me rassura sur le fait que l’ivrogne ne les avait pas importuné.

On ne sait jamais avec ces individus.

Oui cela n’est pas faux. Mais cela prouve leur bonté.

Je suis d’accord."

Le Liykor se rendit compte qu’il ne m’avait même pas regardé et, si autrefois je m’en serais offusquée, aujourd’hui cela n’avait aucune espèce d’importance.

"Votre loup est absolument magnifique, mademoiselle ?"

C’est alors qu’il avait toujours sa main droite tendue vers mon compagnon que je remarquai un tatouage sur le dessus de sa patte. La couleur était similaire à celui que j’avais au ventre.

"C’est sans doute un de tes semblables ?

Déjà ?

On a aucun moyen de prévoir."

Je reportais mon attention vers le Liykor.

"Ne faites pas attention, il est très méfiant, un peu comme moi. Il ne s’approche des gens que quand il les connaît mieux. Et vous, vous êtes ?"

Mon trouble devait être perceptible. Je mis une main sur mon nombril pour protéger mon secret.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 21 Sep 2010 22:04 
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Contrairement à ce que j’aurais cru, son loup ne vint pas vers moi. Je fus quelque peu déçu mais cela pouvait être compréhensible, j’étais un inconnu pour elle et aussi pour son loup. Mon apparence ou devrais-je dire notre apparence, à Shakly et moi, n’était pas en notre faveur. Nous inspirions souvent la peur auprès des peuples humains. Un peu plus ou un peu moins, je n’étais pas à cela près.

Elle semblait par moment ailleurs en nous regardant. Je ne savais pas d’où cela pouvait provenir mais j’avais dans l’idée que cela n’était pas de mon ressort pour le moment. Shakly aurait peut être une solution à me donner, qui sait. Pendant quelques secondes son attention fut attirée par la marque sur ma main droite. Avait-elle remarqué la marque de Yuimen ? Je n’en étais pas sur.

- « Ne faites pas attention, il est très méfiant, un peu comme moi. Il ne s’approche des gens que quand il les connaît mieux. Et vous, vous êtes ? »

Qui étais-je ? Mais elle ne s’était même pas présentée, pourquoi devrais-je faire de même ? Après tout, je ne la connaissais pas du tout. Elle avait porté sa main à son nombril, machinalement. Cela devait-il me donner un indice ? Toujours était-il que je me devais de lui répondre.

- « Je comprends bien qu’il soit méfiant envers moi. Je m’appelle Kalispero, Fujonien et voici Shakly, Bratien. C’est un ami. Nous allons vers la zone d’embarcation pour embarquer sur un aynore en direction de Kendra Kâr. Et vous, que faites-vous dans un tel décor ? »



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Dernière édition par Kalispero le Mer 22 Sep 2010 16:26, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 22 Sep 2010 12:46 
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Le jeune Liykor semblait quelque peu déçu qu’Anorynn ne réponde pas favorablement à sa demande. Je pouvais aisément le comprendre, même si je n’avais pas désiré qu’il me suive, à la base, aujourd’hui, je ne pourrais pas me passer de lui.

"Tu as noué un lien très fort avec lui.

Oui. Tout comme toi, je ne pourrais pas imaginer une vie dont il ne ferait pas partie.

Je te comprends, il est si loyal."

Alors que je caressais la tête, il se mit doucement à ronronner, si l’on peut dire. Il était heureux. À des moments je me demandais si, par hasard, il n’entendait pas mes conversations avec Hàdia.

Je redonnais mon attention pleine et entière à mon interlocuteur. Je ne m’étais pas présenté mais c’était volontaire, j’avais toujours préféré que se soit les autres qui fasse le premier pas, ainsi, si le nom ne m’inspirait pas confiance, il me suffisait de mentir.

"Je comprends bien qu’il soit méfiant envers moi. Je m’appelle Kalispero, Fujonien et voice Shakly, Bratien. C’est un ami. Nous allons vers la zone d’embarcation pour enbarquer sur un aynore en direction de Kendra Kâr. Et vous, que faites-vous dans un tel décor ?"

Leurs noms, à tout les deux, ne pouvaient qu’inspirer la confiance, surtout celui de Kalispero. Par contre, les autres qualificatifs, je ne m’en souviendrais certainement pas. La deuxième moitié de sa réponse me surpris qu’à moitié. Si, comme moi, il était un ermite, il devait se rendre à Bouhen et plus précisément à l’ermitage. Je ressentais un sentiment de joie à l’idée d’avoir trouvé un compagnon pour la route.

"Toi qui aimes être solitaire…

Oh ça va."

Je pris la parole pour m’adresser à Kalispero.

"Je m’appelle Adweinna. Je viens de Yarthiss et j’ai l’impression que l’on poursuit le même but. Je cherche aussi à me rendre à Kendra Kâr. Cela vous dit-il de faire la route ensemble ?"

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 22 Sep 2010 16:23 
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Je vis un léger sourire illuminer le visage de mon interlocutrice. Ma présentation l’avait-elle fait rire ? J’en doutais sérieusement, peut-être avait-elle simplement confiance en moi, en nous. Nous sommes des pacifistes, nous ne portons pas d’armes.

- « Je m’appelle Adweinna. Je viens de Yarthiss et j’ai l’impression que l’on poursuit le même but. Je cherche aussi à me rendre à Kendra Kâr. Cela vous dit-il de faire la route ensemble ? »

Adweinna. Elle s’appelait Adweinna. Elle voulait faire la route avec nous. Pourquoi pas, plus on est de fous plus on rit ! Je ne sais pas si Shakly serait d’accord avec cette idée mais je voulais répondre positivement à sa proposition. Je me retournais pour lire la réponse dans le regard de Shakly qui ne s’y opposait pas.

- « Nous acceptons votre proposition avec plaisir. »

Shakly n’avait pas dit un mot, il choisit ce moment pour s’adresser à Adweinna et moi-même.

- « En réalité, tu acceptes cette proposition avec plaisir. Je viens de me souvenir que j’avais des choses à faire à Tulorim avant de partir et j’en aurais pour deux jours. Je suis désolé de t’abandonner ainsi mais tu as l’air d’être en bonne compagnie. »

- « Si telle est ta décision, je ne peux pas aller contre. Je suis ravi d’avoir fait la route avec toi, nous ne devrons pas attendre 5 ans pour nous revoir cette fois. Au revoir mon ami. »

Il me donna l’accolade, fis un signe de tête en direction d’Adweinna et prit la direction opposé à celle que nous devions prendre. J’étais maintenant seul avec Adweinna. Cela ne me dérangeait pas car j’avais un compagnon pour faire le voyage. Cette demoiselle m’intriguait, nous avions le même but, Kendra Kâr et peut-être même Bouhen.

- « Bon, il ne reste plus que nous deux maintenant. Mon ami m’a donné la route à suivre tout à l’heure, nous devrions nous mettre en route. Suivez-moi. »

Je lui fis un sourire et passai devant elle pour lui montrer la route jusqu’à la zone d’embarcation.



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Dernière édition par Kalispero le Jeu 23 Sep 2010 18:38, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 22 Sep 2010 17:57 
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Pendant une fraction de seconde je crus avoir offensé Kalispero, mais mes doutes s’envolèrent une fois que je m’étais présenté. Suite à ma proposition, de faire la route avec eux, il regarda son compagnon comme si il attendait son approbation.

"Il est incapable de prendre une décision seul ou quoi ?

Ils sont seulement très proches.

Oui…J’imagine que j’ai du mal à comprendre, ayant vécue la majeur partie de ma vie seule…

Ça change tu vois."

Hàdia avait raison, une fois de plus, et ça en devenait limite agaçant. Je crus comprendre que ça ne dérageais pas son ami étant donné que Kalispero, parlant en leur noms, accueilla avec plaisir mon offre de faire le voyage ensemble.

J’étais soulagée. Il faut avouer que faire la route seule mais surtout me rendre sur un autre continent était une grande aventure pour moi. J’étais d’un tempérament solitaire, mais là il ne s’agissait pas d’aller d’une ville à une autre.

Avant que j’ai pu dire quelque chose son ami, Shakly, annonça qu’il allait devoir nous quitter ici car il avait des affaires à régler ici à Tulorim et qu’il en aurait au moins pour deux jours. Curieusement j’étais un peu attristée.

"C’est la première fois que je te sens triste.

Oui…J’espérais mieux les connaître tout les deux…mais je ne supporterais pas de rester ici deux jours de plus.

Oui…moi non plus."

Les deux amis se firent leurs adieux, temporaires bien sûr. Je trouvais la scène émouvante. En écoutant je compris qu’ils venaient de se retrouver après cinq ans de séparation et devoir se dire au revoir si vite, je trouvais cela dommage. Mais si comme moi, Kalispero devait se rendre à l’ermitage, il devait sentir qu’il ne fallait pas qu’il perde une minute. Les eux amis s’enlacèrent avant que Shakly me fasse un signe de tête et prenne congé.

Kalispero devait certainement être triste mais il n’en laissa rien paraître. Et à mon grand soulagement, il connaissait la chemin vers la zone d’embarcation. Il m’intima l’ordre de le suivre et je m’exécutais.

"Et c’est partit !"


=>Zone d'embarcation

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 28 Sep 2010 21:04 
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La fiole magique lui avait donné la fraîcheur des violettes. Elle sortait des égouts et pourtant se sentait plus propre qu'elle ne l'avait jamais été. La magie avait ça de bon qu'elle offrait toujours des surprises, il lui restait l'équivalent de quatre gorgées dans la fiole mais elle espérait ne pas avoir à encore l'utiliser à la sortie des égouts. Elle en réservait une pour l'inconnu qui l'avait suivie jusque dans les boyaux malodorants de Tulorim qui allait bien avoir besoin d'un coup de magie pour éviter de sentir la mouflette.

Elle patientait dans la pénombre faiblement éclairée par les torches et les habitations. Le trou béant restait sans vie. Pas même un bruit ne sortait de ses profondeurs. Où était-il ?

Elle s'approcha, prudente de la fosse et observait en fronçant les sourcils. Rien ?
( Bon sang, il est mort noyé dans la fange ? )

Rien. Le silence, un lointain clapotis de gouttes qui tombent... Aucun signe de vie de l'homme vêtu de la tunique rouge qui la suivait. Un sentiment de crainte frappa Silmeria. Et si il avait été un espion au service de la milice. Après tout elle ne savait rien de lui, mais l'huile n'allait pas rester éternellement sous le marché, elle serait diluée à cause des prochaines pluies.
Elle avait laissé un homme inconnu la suivre, il avait déjà été témoin du meurtre, avait sauvé un enfant et maintenant disparaissait juste avant qu'elle n'incendie les égouts. Ça sentait aussi mauvais que dans les sous-sols cette histoire.
Un gros chat tomba à côté d'elle du rebord d'une fenêtre. Elle n'avait pas senti sa présence, ce qui la fit légèrement sursauter. Le chat noir se frottait à ses jambes en ronronnant, elle céda à la tentation et se baissa pour caresser le chat en pâmoison. Lui au moins était heureux, il profitait de la nourriture des pauvres et des riches ainsi que leurs caresses.

L'animal quitta déjà la jeune femme, elle observait, accroupie l'animal marcher dans la ruelle, quelques poils de sa fourrure tiède étaient encore entre ses doigts. Elle aimerait bien avoir un chat, une petite boule de poil propre et affectueuse qu'elle pourrait retrouver le soir à l'auberge. Mais pas pour l'instant, elle avait l'intention de quitter la ville quelques temps après l'acte qu'elle s'apprêtait à commettre. Pour aller où, elle n'en avait pas la moindre idée mais c'était loin de la choquer. Si l'homme était un espion, il allait très vite se manifester à la tête d'un groupe de garde. Elle avait délivré un ours après avoir tué le dompteur ce qui avait causé la mort de deux hommes, elle avait tué une servante dans les bains pour faire comprendre à quelqu'un qu'elle ne plaisantait pas. Et aujourd'hui elle venait d'égorger une femme innocente et était prête à faire la même chose de son enfant. La loi était claire, c'était la corde.

Elle n'allait pas moisir ici en attendant sagement qu'un groupe de milicien viennent la cueillir à l'auberge du pied levé. Elle devait embraser les égouts maintenant !

Elle avança, discrète sous le capuchon sombre, une ombre dans la nuit qui s'avançait, en silence vers une torche. Elle décrocha la lourde tige de bois de son emprise métallique qui la maintenant au mur et une fois l'avoir retiré, elle s'avança parmi les ruelles les plus sombres. Il ne fallait pas être repérée, surtout que la torche compromettait fortement sa discrétion, mais si la milice devait chercher sa trace grâce aux torches disparues, la piste serait brouillée du fait de la distance : ils allaient s'attendre à ce qu'elle prenne la torche la plus proche. Or quelqu'un qui se promène de nuit avec une torche dans les ruelles mal famée, ça attire l'œil. Elle passait devant les maisons des pauvres, elle entendait parfois un mari trop ivre battre sa femme et ses enfants, parfois il n'était seulement question de ronflements sonores, parfois le silence. Rien de plus. C'était agréable et varié, mais elle ne se sentait pas rassurée, elle savait qu'on l'attendait probablement de pied ferme. Elle aurait dû tuer l'homme une fois l'avoir entrainé dans les égouts. Mais il était trop tard, cette question la taraudait - espion ? Ou malchanceux qui était tombé dans l'eau croupie pour ne jamais en ressortir ? S'était-il perdu ? Elle n'avait pas vérifié sa présence à chaque tournants, mais si il était tombé, elle l'aurait sûrement entendu.

Qu'importe qui il était ! Il fallait créer quelque chose pour faire office de diversion. La chaume sur les maisons basses était une excellente idée. Les maisons étaient basses, étroites et serrées les unes aux autres, or la chaume était légèrement humide à cause des pluies de la journée, et il n'était pas dit qu'elle ait suffisamment séché pour brûler. Or, encore une fois il n'y avait pas plusieurs façons de le savoir. Alors à mesure qu'elle avançait, lentement et sans scrupule, elle passait sa torche au contact des maisonnées de chaume qui commençaient rapidement à bruler et faire une énorme fumée grise illuminée par les flammes jaunes qui crépitaient sur la paille légèrement humide. Le feu gagna peu à peu le haut de la maison incendiée, Silmeria ne tenait pas particulièrement à être présente une torche à la main quand les habitants en sortiraient. Elle s'effaça au coin de la rue au moment où des cris de panique percèrent la nuit.

Ça allait peut être attirer la milice sur les lieux, elle avait oublié un détail, la milice emprunterait peut être le même chemin qu'elle à contresens, elle se trouverait donc face à face avec un groupe d'hommes lourdement armés... On ne pouvait pas penser à tout, elle basait ses plans sur une part de chaos et de hasard, ça portait souvent ses fruits mais il restait un risque énorme.

Les hurlements de panique derrière, l'agitation des émeutiers devant... Elle se savait non loin du marché, et selon ses calculs, elle se trouvait au dessus du chemin qu'elle avait emprunté quelques heures plus tôt. Il fallait donc trouver une bouche qui menait aux égouts. Elle passa sa torche au plus près du sol et, au bout d'une vingtaine de mètres à scruter le sol, elle trouva enfin son bonheur. A l'aide de la botte, elle dégageait la boue qui recouvrait une bonne partie visible de la plaque de fonte. Et avec l'aide de son épée qu'elle utilisait comme levier d'une seule main, elle poussa avec peine la lourde plaque qui provoqua un raclement grave malgré la boue qui atténuait le frottement. Elle se pencha doucement au dessus de la grosse fente puante et nota l'odeur âcre de l'huile à demi-brulée.

( l'heure est venue, déchaîne les enfers et brûle le monde. )
Elle laissa la torche choir dans l'eau huilée. Ce qui provoqua instantanément la combustion des gaz. Elle sentait une violente bouffée d'air chaud sortir de l'orifice ce qui indiquait que la flamme se propageait très vite... Elle était passionnée par l'écran bleu et jaune qui dansait dans la merde des paysans, mais rester ici était une très mauvaise idée. Les rats, bien que peu nombreux dans ces allées étaient susceptible de sortir. Et elle ne voudrait pas manquer le spectacle. Des centaines de rats qui dînaient sous le marché des délicieux détritus abandonnés par les marchands allaient être soudainement chassés de leur trou pour être propulsé dans le monde des hommes.

Elle courrait en direction du marché, sautant pour éviter les planches en bois tombée sur le sol, évitant de mettre la botte dans un seau en bois. Elle se senti vite à bout de souffle, mais elle ne devait rien rater, les émeutiers au loin, hurlèrent soudainement à en déchirer le ciel, comme si les dieux avaient lancé une vague d'horreur sur le monde. Elle était à deux rues du marché, mais rigolait en entendant les cris, elle rigolait en courant ce qui la força à s'arrêter dans sa course pour reprendre son calme et rester stoïque. Le marché n'était plus très loin; elle allait prendre sa place habituelle sur les toits grâce à un petit escalier de maison abandonnées qui menait aux toitures du quartier. Elle manqua de tomber encore une fois après avoir marché sur une irrégulière, elle clopinait sur le toit, discrète, se penchant le plus possible pour ne pas être vue. Et quel spectacle attendait la jeune femme...

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 23:09 
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Le temps était devenu imprévisible ces derniers jours. Le soleil semblait se battre avec les masses nuageuses parcourant l'immensité du ciel, chaque parti souhaitant faire pleuvoir sur la terre soit des rayons de lumière, soit des torrents d'eau. Chaque journée voyait s'alterner plusieurs fois les deux. Fort heureusement pour Anthis, la pluie n'était en rien comparable à l'orage qui l'avait surpris une semaine plus tôt.

Elle était juste trempée jusqu'aux os et ses vêtements véhiculaient une odeur tenace et désagréable née de l'humidité. Ses pieds nus étaient embourbés de terre. Ses cheveux noirs, auxquels elle s'était étonnamment rapidement adaptée (ils lui conféraient une beauté étrange mais non désagréable, d'après ce qu'elle avait vu dans le ruisseau) étaient plaqués sur son crâne. Quelques mèches devant ses yeux, rien de gênant cependant. Et elle n'était pas spécialement gênée par son apparence.

Elle se souciait bien plus de trouver son chemin dans cette ville bien plus grande qu'elle ne l'avait jamais imaginée.

L'ancien lui avait dit que la cité de Tulorim serait idéale pour se cacher et pour y trouver du travail... Elle comprenait à présent pourquoi. Seule la présence des gardes au regard méprisant l'avait empêché de se conduire comme une parfaite idiote en admirant avec des yeux rondes la redoutable fortification entièrement constituée de blocs de pierres, à travers de laquelle l'on pouvait accéder, en passant les grilles et les battants de bois lugubres et immobiles. Des sentinelles prêtes à se refermer sur les fous qui tenteraient de forcer le passage, sans une once de regret.

Mais les gardes l'avaient regardé de haut en bas avant de lui répondre qu'il n'y avait pas de place dans la cité pour les mendiants. Le ton de la réponse parvint presque à faire sécher Anthis tant elle sentit sa colère s'enflammer devant les gardes. Seule une prudence exacerbée héritée de ces derniers jours la retint de se répandre en injures avant d'expliquer qu'elle venait chercher du travail. Le moins patibulaire des gardes avait acquiescé, même s'il doutait clairement de la réussite de cette entreprise. De façon surprenante, il l'avait même galamment prévenu de se méfier des récentes émeutes en ville.

Anthis n'avait de toute manière pas l'intention de se mêler à ces histoires d'émeutes. Elle voulait juste trouver un endroit où se reposer, une auberge, une église accueillante, n'importe quoi. L'après-midi était déjà bien avancée et elle se sentait fourbue par sa longue marche. La bonne chance lui avait permi de conserver la plus grande partie de son argent jusqu'ici, alors elle pouvait bien se payer une nuit à l'auberge. De toute manière elle se sentait pas de déambuler parmi d'autres vagabonds et prêtres.

Elle marchait donc dans les ruelles inondées par l'eau de pluie. Les rares personnes à être dehors couraient en manquaient régulièrement de la percuter, heureusement, sa méconnaissance des lieux la forçait à rester vigilante et elle parvenait à esquiver les gens d'un pas de côté. Elle aurait volontiers adopté leur attitude, mais d'une part elle ignorait où vraiment aller et devait donc veiller à chaque détail qui ressemblât de près ou de loin à l'enseigne d'une auberge. Ou d'une taverne. D'autre part, elle était épuisée de par sa marche et ne se sentait pas le courage d'une course, de quelque rythme qu'elle soit.

Une sourde rumeur parvint à ses oreilles.

Il semblait s'agir de paroles. Comme si beaucoup de personnes parlaient en même temps. Ce qu'elles disaient restait cependant imperceptible, l'infinité de gouttes heurtant le pavé, les tuiles, et les murs se mélangeait aux murmures portés par le vent, le tout formant un tourbillon de sons dont il devenait impossible d'extraire quoi que ce soit. La curiosité piquée par cet étrange mélopée qu'elle n'avait jamais vraiment connue, venant elle-même d'un petit village dont la population ne dépassait pas une centaine de bûcherons et autres, Anthis tâcha de réveiller ses membres engourdis et se dirigea vers l'origine de ces rumeurs.

La jeune fille ne tarda guère à déboucher sur une grande place, où plusieurs individus tous habillés différemment gesticulaient et marmonnaient, insensibles à la pluie qui continuait à tomber. La plupart des têtes observaient avec un air d'assentiment un homme vêtue d'une longue bure qui dominait la petite foule du haut de son estrade et qui faisaient de grands gestes, tout en parlant d'une voix forte et mécontente.

Anthis comprit qu'il hurlait en réalité, mais les flots incessants du ciel le forçaient à user de toute la puissance de ses poumons pour se faire entendre. Elle-même n'entendait guère grand chose, mais elle parvint à capter des mots ...

... Impôts...

...Injustice...

...Révolte...

Il ne lui fallut guère longtemps pour comprendre que ce n'était pas une très bonne idée de rester dans le coin. Ces gens étaient furieux. Qui sait quand ils décideraient de s'en prendre à quelqu'un... Elle se replia dans l'ombre des batiments.

Et remarqua à ce moment-là, dans une ruelle en face, les gardes qui se massaient.

La scène qui suivit fut aussi rapide que brutale. Les émeutiers, dès qu'ils se firent charger par les gardes, s'enfuirent dans le chaos le plus total. Les soldats, peu enclins à la discussion, capturèrent brutalement nombre d'entre eux, notamment l'agitateur à la langue pendue, et les emmenèrent rapidement, pour échapper à la pluie. Personne cependant ne remarqua Anthis, qui observa la scène d'un air interloqué.

Lorsque le calme fut revenu, elle s'aventura à nouveau sur la place. Plus personne.

La jeune fille se surprit à sourire. Elle reprit sa course sous la pluie, bien décidée à trouver une auberge où se reposer ou une taverne où se repaître de pain sec.

La vie à Tulorim promettait d'être intéressante.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 30 Sep 2010 19:38 
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Voilà cette fois Oryash se sentait en sécurité, ici dans ses ruelles sombres et mal famées d'après certains, mais peu lui importait tant qu'elle n'avait pas devant elle cette homme à corne qui la faisait sortir de ses gongs.
Chaque pores de sa peau détestait cette personne, son arrogance, sa force, sa volonté de la voir plier sous ses ordres.
En un sens il lui rappelait le dominant de la meute et de dominant elle ne voulait plus d'aucune façon.

Pourtant elle était ici dans un but précis, sur ordre de Pulinn. Pulinn qui avait fois en elle et lui accordait sa confiance. Confiance qu'elle se devait de garder même si elle devait mettre son poing dans sa poche et exécuter quelques sales besognes pour Zarnam.

Tous à ses pensées tortueuses, elle ne remarqua pas qu'elle était à nouveau suivie et rageusement elle donna un violent coup de pied dans un tonneau qui se trouvait là renverser sur le sol. Ce dernier roula et prit de la vitesse dans la pente et alla s'écraser contre le mur d'un bâtiment peu plus bas. Elle fronça les sourcils et grogna, n'aimant pas la situation dans laquelle elle se trouvait. Il lui fallait réfléchir à tout ça, à tête reposée.
Elle observa les débris du tonneau et leva machinalement la tête pour voir quel était cette établissement. Des bains publiques.
C'est exactement de ça qu'elle avait besoin, se détendre un peu et se décrasser. Aussi s'y rendit-elle séance tenante....

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 1 Oct 2010 18:47 
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((( Dans ce Rp intervient pour la première fois : Hrist, double personnalité de Silmeria - mise à jour de la fiche personnage faite ! )))

Le vent soufflait de plus en plus fort, il s'engouffrait sous la jupe de la jeune femme frigorifiée qui dormait sur le toit d'un bâtiment. Encore humide de la pluie passée, la jeune femme se leva douloureusement, le dos et les muscles endoloris par le support si inconfortable du toit. Son armure lui offrait une protection légère, mais pas assez rembourrée pour les nuits de la sorte, et elle ne lui couvrait pas les jambes, il n'y avait que le tissus blanc qui était trempé d'une pluie glaciale. Elle avait un immense frisson qui lui fendit le dos de haut en bas. Un mal de crâne insupportable, elle ressentait chaque battement de son cœur dans ses tempes. Elle reniflait, se sentait très mal et avait une envie de vomir qui lui occupait l'esprit.

Silmeria : ( Qu'est... Ce qu'il m'arrive. )

Elle avait le regard encore brouillé à cause de la fatigue et tentait de descendre du toit en glissant doucement sur la toiture humide afin d'atteindre les marches qu'elle avait utilisé pour y monter. Elle avait la tête lourde si lourde... Et alors qu'elle avançait dans les ruelles vers les embarcations, comme si ça avait été naturel une voix de femme lui dit :

" Et bien ma douce, je suis ravie de voir que tu as compris ce qu'il te restait à faire. "

La jeune femme prit peur, elle se tourna. Il n'y avait personne dans la ruelle. Elle tremblait à cause du froid, perdue, elle ne semblait même pas savoir ce qu'elle faisait là. Elle n'avait pourtant pas abusé d'hydromel. Comme si, quelqu'un l'avait assommée et traînée jusque sur le toit. Mais personne n'aurait l'esprit assez tordu pour faire une chose pareille.
" Il ne sert à rien de regarder partout, je m'attendais à ce que tu le comprennes par toi même. Je suis là, en toi."

Ces propos étaient d'une simplicité effarante, c'est ce qui effrayait la jeune femme. Elle entendait une voix dans sa tête, et s'était retrouvée sur le toit sans même savoir pourquoi. Elle n'avait aucun souvenir, si ce n'est avoir aidé un vieil homme. Elle aurait été incapable de dire depuis combien de temps elle avait perdu la mémoire, elle ressemblait à une petite fille qui apprenait à marcher, sa démarche était ridicule à l'image d'une personne qui, blessée à mort chercherait un endroit pour reposer en paix.

" Ça faisait tellement longtemps Silmeria... Ça risque de faire ça dès lors que je prendrai le contrôle de ton corps, tu dois apprendre à réutiliser tout ton être. Mais tu n'es plus seule...

Cette voix, sombre et pleine de sous entendus était terrifiante, la jeune Silmeria pensait à un cauchemar, elle allait se réveiller... Les rues paraissaient tourner, elle était prise de violents vertiges et marchait en s'appuyant sur les murs régulièrement. La voix continuait à murmurer, elle parlait sans attendre de réponse, lui disait, lui expliquait mais Silmeria n'entendait rien à toutes ces paroles, incapable de comprendre elle s'interrogea elle même :
" On me parle de dedans ma tête... Je dois devenir folle. "

Elle ne pouvait plus faire un pas de plus. Elle avait les jambes en coton et s'adossa à un muret. Une légère brise caressait son visage, les yeux clos, elle méditait alors que ses cheveux venaient caresser le bout de son nez. Elle restait plantée là quelques minutes, à reprendre son souffle si aisément coupé après la nuit glaciale. Lorsqu'elle entreprit de rouvrir les yeux, un homme se trouvait en face d'elle.Il était habillé d'une tunique de cuir répugnante et déchirée, une calvitie laissait entrevoir de vieilles cicatrices sur le crâne, il avait un oeil crevé, chose assez impressionnante à voir lorsqu'on ouvre les yeux en se croyant seule. Rien n'y trompait, c'était un homme très humble et d'un âge assez respectable qui ne se tenait pas à distance respectable. A deux pas de la jeune femme il lui demanda d'une voix pleine de pitié :
" Vous n'auriez pas quelques Yus de trop Noble Dame ? "

Prise de panique à cette simple situation, Silmeria bouscula l'homme avec les maigres forces qui semblait lui rester et clopinait en direction des embarcations en manquant de tomber dans la boue tous les dix mètres.

" Tu n'as rien d'une folle... Juste une petite fleur douce, adorable, facilement pliable sous le vent, fragile, faible au final. Je suis ce que certaines choses nomment : Hrist.
Et désormais, toi et moi ne faisons qu'une... Mais ne t'affole pas, regarde toi, tu cours à t'en érafler les mais sur les murs. Si tu tombes, je ne pense pas que tu ais la force de te relever simplement. Respire, regarde au loin, la mer... Nous ne sommes pas loin. Nous devons partir. Quitter la ville. Dirige toi vers le port, je t'expliquerai tout en route."


A mesure que Silmeria avançait, avec grand peine. Hrist lui raconta comment elle avait pris le contrôle de son corps et de son âme. Comment elle avait enfermée l'âme de Silmeria dans son subconscient, ainsi, elle ne pouvait rien faire, n'aurait aucun souvenir des actions que Hrist allait faire avec son corps. Hrist agissait au nom d'une divinité, et était prête à vouer son existence à celle-ci. Pire qu'une fanatique, elle accepterait n'importe quelle tâche tant qu'elle était dirigée par la volonté de cette divinité en question. Elle raconta comment elle avait agit, les meurtres, l'ours libéré de son dompteur sur la foule... Silmeria allait savoir ce qui s'était passé ces derniers jours, lorsqu'elle était absente d'elle même.

" Ta mémoire va te revenir, mais aujourd'hui plus que jamais tu n'es qu'une ombre en retard sur toi même. Continue d'avancer, je vois déjà le port. "

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