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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 10:04 
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Comparativement aux ruelles de Tulorim, la grande route avait l'avantage d'être le principal point d'achalandage. Non seulement, elle traversait de part en part le marché de la métropole, mais les caravanes l'empruntaient lors de leur arrivée ou de leur départ. Par conséquent, les hommes et femmes de la milice la sillonnait de manière régulière. Il ne faut pas croire que cela empêchait le vol à la tire et les délits mineurs, mais on tombait rarement sur des cadavres détroussés. Encore une fois, le conseil des marchands dépensait l'argent pour satisfaire leurs intérêts. Il suffisait d'aller faire un tour dans la ruelle la plus proche pour constater que la capitale était une terre d'accueil pour le crime organisé. Même vers midi, des ombres se dissimulaient dans l'ombre des bâtiments, observant sous leur capuche les proies potentielles. Alexandros remarqua le mouvement des ombres, mais il ne s'en préoccupa pas outre mesure. Depuis son plus jeune âge, il arpentait quotidiennement les ruelles de Tulorim et côtoyait de loin ou de proche les nombreux criminels. Il se demandait d'ailleurs si c'était les voleurs ou les marchands qui étaient la plus grande menace pour le développement économique de la ville. À l'heure actuelle, toutes ces questions de politiques et de diplomaties étaient loin, puisqu'il racontait ses aventures en haute mer à son meilleur ami.

« Tu aurais dû voir le capitaine Mathias! Avant même que le premier pirate n'ait eu le temps de mettre un pied sur son navire, il a ramassé un harpon pour la pêche et l'a envoyé à travers le thorax du capitaine ennemi. »

Gabriel adopta une moue dubitative avant de taquiner son interlocuteur.

« Et où étais-tu passé pendant ce temps-là? Tu te cachais dans la cale? »

La question du serviteur ne fit qu'agrandir le sourire d'Alexandros qui se transforma rapidement en sourire narquois.

« Je te rappelle que j'ai toujours une avance sur toi. »

« Une seule victoire! J'ai eu le temps de m'entraîner pendant que tu perdais ton temps à faire des nœuds et à essayer de garder ton déjeuner dans ton estomac. »

« Alors tu ne me refuseras pas un duel amical dans la soirée, Jibril? »

« Si tu me promets de ne pas te mettre à pleurer après ta défaite, Iskander! »

Iskander et Jibril, il s'agissait de la forme que prenait leur nom respectif dans le dialecte du peuple du désert. L'idée était venue à Alexandros pendant son apprentissage de la langue. À l'époque, c'était simplement un moyen de rendre ses cours plus intéressants. Aujourd'hui, ils l'utilisaient régulièrement entre eux et c'était l'un des secrets qui marquait leur amitié. S'écartant de la route de pierres, il laissa passer un homme sur son charriot tiré par deux énormes bœufs. Il le salua d'un geste de la main gauche tout en empoignant le manche de son khopesh de la main droite. Cette manœuvre avait pour seule fonction de dissuader les bandits un peu trop intrépides. Ce mouvement ne servit pas à grand chose, puisque quelques secondes plus tard, ils croisaient la route d'une demi-douzaine de miliciens en pleine patrouille. Relâchant son arme, il adopta un air de tranquillité alors que les nombreuses ombres bordant la rue disparaissaient dans la pénombre des ruelles. Se retournant vers son compagnon de route, il reprit leur conversation là ou il l'avait laissée.

« Tu n'es pas le seul à avoir développé tes techniques de combats. Tu sauras que la vie en mer est excellente pour développer l'équilibre et l'agilité. »

Le cadet des Valerosides ne faisait pas uniquement référence au tangage du navire. Au cours de son périple sous l'autorité de son demi-frère et du capitaine Mathias, il avait travaillé aux côtés des membres de l'équipage. Hisser la grande voile, se guider par rapport aux étoiles, grimper jusqu'à la vigie, faire des nœuds en tout genre n'étaient qu'une partie des tâches qu'il avait été forcé d'accomplir durant son voyage. Cette expérience avait éveillé en lui un goût marqué pour l'aventure et la découverte. Il comptait d'ailleurs demander à son père s'il pouvait diriger la prochaine expédition en partance pour le désert. Ses ambitions étaient simples: il voulait parcourir le monde, rencontrer des nouvelles personnes et vivre des aventures hors-du-commun.

« Peut-être bien, mais je ne te demande pas de jouer les acrobates. Il y a une grande différence entre manier une épée et se tenir debout sur une poutre de bois. »

Haussant les épaules d'un air amusé, Alexandros flatta l'encolure de son cheval avant de lui faire accélérer la cadence d'une pression des jambes. Le jeune homme en habit de palefrenier le rejoignit assez rapidement alors qu'ils arrivaient en vue du marché.

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Dernière édition par Iskander le Mer 6 Oct 2010 02:54, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 17:22 
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À peine étais je sortis de la capitainerie que je compris immédiatement ce qu’avais voulut dire Logan sur le fait que Tulorim était loin d’être accueillante. Les rues étaient sales et des odeurs nauséabondes émanaient des égouts. Il aurait mieux valut me dire que c’était une ville non entretenue.

En évoluant dans les rues de cet endroit que je découvrais, je me sentais à la fois apeurée et en même temps, j’étais prête à en découdre avec la première personne qui oserait s’en prendre à moi. Je passais une main dans mes cheveux et je constatais qu’ils avaient cette couleur du blé au soleil que j’affectionnais tant mais d’un autre côté le noir nuit, qu’ils arboraient parfois, avait son charme aussi.

À chaque coin de rues des disputes éclataient, des gens se tapaient dessus. Je devais à chaque instant être vigilante pour ne pas me prendre un coup dans la face. Je tournais dans les rues de Tulorim pendant plus d’une heure sans rien trouver. Je m’avançais vers une petite dame.

C’était une humaine qui devait avoir environs mon âge elfique. Elle marchait courbée et était vêtue de manteau plus tôt chaud malgré le soleil et la chaleur qu’il faisait. Et pour dernier attirail, elle possédait un bâton sur lequel elle s’appuyait pour marcher.

"Excusez moi, mais puis-je vous poser une question ?

Et vous pouvez vous m’aidez à m’asseoir sur le banc là bas ?"

Il y en avait à même pas deux petits mètres de nous, je lui saisi doucement le bras pour la guider jusqu’à l’endroit qu’elle désirait. Une fois assise, elle reprit.

"Je vous remercie. En quoi puis-je vous être utile ?

Voilà je cherche un lieu qui se nomme la Maison d’Abandon. Sauriez vous où ça se trouve ?"

Elle me regarda avec dégoût avec de se relever précipitamment du banc et de reprendre sa marche, le plus rapidement qu’elle pouvait. Ce fut à mon tour de m’asseoir sur le banc, complètement épuisée. Il me fallait trouver cette maison. Et j’avais l’impression que tous les bâtiments se ressemblaient, les habitations étaient toutes plus délabrées les unes que les autres. C’était l’opposé de Kendra Kâr, Logan avait raison.

…Je te rejoindrais dès que ma mission sera finit…

Telles avaient été les paroles d’Amhalak. Comme j’aurais aimé qu’il soit là à mes côtés pour m’aider dans cette épreuve. Mais comme on en avait déjà discuté, je devais mener cette mission seule. Cette vérité ne regardait personne d’autre que moi.

Je me relevais bien décidée à trouver cette maison. Pour se faire je m’enfonçais un peu plus dans les bas fonds de Tulorim. Plus je progressais, plus je constatais que les violences étaient présentes. Les gardes de la ville étaient totalement dépassés par le nombre croissant de groupes qui se bagarraient, allez savoir pour quelle raison. Mais ma progression fut rapidement interrompue par l’un de ces petits groupes. Tout un attroupement, d’habitants et de marchands, s’était réunit pour assister au spectacle. Tous hurlaient comme pour soutenir ce qui se passait. Mais que pouvait-il bien se passé dans cette ville ?

Non loin de moi je remarquais un garde blessé. Sa hallebarde était posait à ses côtés et il essayait de faire en sorte que le sang arrête de couler de son visage. Je m’approchais de lui et saisit la serviette avec laquelle il tentait en vain de se soigner. Un seau d’eau était posé non loin de là, je m’y rendis et trempais le linge dans l’eau avant de revenir vers le garde.

"Avec de l’eau se sera moins douloureux.

Euh…Merci.

Dites, qu’est ce qui provoque tout ce foutoir ?

Le conseil de la ville à décider de créer un nouvel impôt et donc…

Les personnes les plus démunies se rebellent.

Exactement.

Merci pour cette information."

Sans m’adresser plus à cet individu je m’éloignais de nouveau et reportais mon attention sur la dispute qui avait lieu sous mes yeux. Elle s’était transformée en un contre un. L’un étant un marchand qui, en raison du nouvel impôt, avait du augmenter ses prix et l’autre, un habitant, qui achetais régulièrement chez ce marchand et qui était entré dans une colère noire en voyant les augmentations. Du moins c’est ce que je crus comprendre. Ils hurlaient tellement qu’il était impossible de bien saisir les propos.

Le marchand, un homme plutôt corpulent attaqua en premier. Il faisait défilé des coups de poing que l’autre homme, plus souple et beaucoup plus maigre, esquivait sans aucuns problèmes. Mais l’un des poings atteint son but, le ventre. L’homme se tordit de douleur pendant quelques secondes avant de se relever, ne voulant certainement pas essuyer un affront pareil. Il se mit à courir en direction du gros marchand. Et malgré sa petite carrure, il réussit à pousser le marchand qui alla s’écraser sur l’une de ses étales de fruits qui se mirent alors à rouler.

Les gens changèrent alors complètement d’attitude. Au lieu de continuer à profiter du spectacle, tout le monde se précipita sur les fruits, essayant d’en attraper le plus possible. C’était un spectacle affligeant et par dessus tout cela me gênait dans la suite de mon chemin. Le marchand quand à lui était totalement sonné.

"C’est bon ? C’est finit, on peut passer en paix ?

Qui t’es toi ? Sale elfe, je vais te montrer !"

L’homme commença à avancer vers moi mais je ne laisser pas la peur s’emparer de moi. Je reculais vers le garde et alors que l’homme s’était mit à courir je saisis l’hallebarde du garde, m’accroupis et me servait de l’extrémité en bois pour faire tomber mon adversaire. Dans ma colère, j’étais devenue brune. Tant mieux, cela allait être plus intimidant. Je m’avançait vers l’homme et plaçait contre sa gorge l’extrémité tranchante de l’arme. Je me penchais sur lui pour lui murmurer.

"La Maison d’Abandon. Dis moi où c’est où je t’égorge sur place."

Tout tremblant il me désigna une place.

"Au delà de la place du marché, dans un quartier encore plus dangereux…Vous trouverez une maison totalement délabrée mais qui a une porte solide.

Comment puis je être sûre que vous me dites la vérité ? Comment connaissez vous ce lieu ?

J’ai…j’ai essayé d’y rentrer une fois."

Il semblait sincère mais j’avais néanmoins en doute. Je me redressais et redonnais sa hallebarde au garde avant d’enjamber le corps encore allongé de l’homme qui avait voulut s’en prendre à moi.

"Merci du renseignement. Et garde à toi si jamais tu m’as mentit."

Toute la foule me regardait et reculait à mon passage, comme si elle me redoutait. Ce sentiment de crainte, que je suscitais, m’excitait. Je leur jeter un regard aussi noir que ma chevelure qui n’était toujours pas redevenu normal. Je scrutais la foule pensant peut être y voir l’homme de Lùinwë.

Ni une ni deux, je me mis en route vers la place que m’avait indiquée l’homme. Après quelque pas dans des rues d’un état pitoyable, je pus remarquer qu’il s’agissait du marché de Tulorim. Au delà de cette place, je pouvais apercevoir un quartier qui semblait encore plus sombre que là où j’étais.

"Joyeux ! Allez c’est partit !"

Sans attendre, j’entrepris de traverser cette place pour rejoindre ma destination.


=> Le marché de Tulorim

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 19:32 
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Après avoir pénétrée de nouveau dans les ruelles, j’eus l’impression qu’un voile de ténèbres s’était abattu sur moi. L’air semblait plus froid que précédemment et l’obscurité régnait en maître. Le beau soleil du port et du marché avait disparu pour laisser place à cette ambiance d’horreur.

Je progressais le plus rapidement possible, évitant de croiser le regard de quiconque. J’avais l’impression d’être dans un autre monde. Ici les gens semblaient plus primitifs, ils fouillaient les poubelles, se rongeaient les ongles. Il n’y avait pas de pavés mais c’était la terre même. Certains se noyaient dans l’alcool et dans d’autres choses peut réjouissante.

Je plaçais mon bras gauche devant mon visage pour que l’odeur putride qui régnait ici n’atteigne pas trop facilement mes narines. C’était insupportable. Comment Zarnam pouvait-il vivre au milieu de tout ça ? Je craignais de découvrir ce qu’il considérait comme du raffinement qui pour moi était une des caractéristiques fondamentale des Amants de la Rose Sombres.

Je passais près d’une femme qui s’agrippa à ma robe, stoppant nette ma progression. Je ne l’avais même pas vu surgir.

"Je vous en pire, aidez moi ! Il faut que je mange.

Désolée mais je n’ai rien. Maintenant, lâche moi !

NON ! Z’êtes ma seule chance !"

Je sentis l’énervement monté en moi. Et lorsqu’elle commença à me mordre le mollet. Là je n’hésitais plus. Je lui donnais un violent coup de pied qui la projeta dans une flaque de boue.

"Sache que j’ai autre chose à faire ! Et je ne suis pas cannibale !

Espèce de sale petit…"

Je ne lui laissais pas le temps de finir et repris ma marche. Je pouvais l’entendre continuer de vociférer contre moi mais ses mots se perdirent dans mon esprit. Je n’avais que faire de ses insultes.

Je marchais pendant une bonne demi heure dans ce milieu hostile, plus que je ne pouvais en supporter. L’incident avec la femme c’était reproduit deux fois et à chaque fois j’avais eu la même réaction, je les repoussais comme je le pouvais sans leur faire trop de mal. Mais la garde semblait ne pas venir ici.

Au delà du dégoût que je ressentais vis à vis de ces personnes, il y avait aussi de la pitiés. Ces gens n’avaient rien pour vivre à part des maisons insalubres. Je continuais ma marche et la stoppais nette lorsque je vis devant moi une maison dans un état pitoyable mais ornée d’une porte digne du Temple des Plaisirs de Kendra Kâr. Aucun doute possible, j’étais arrivée à destination.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 4 Oct 2010 13:32 
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<Arrivant des terres autour de Tulorim>

La gitane avait passé les portes de son pas dansant habituel, sans oublier le charmant sourir qu'elle avait offert aux gardes en faction. Elle se dirigeait au hasard des rues et ruelles qui s'ouvraient devant elle.

Bien qu'elle ne connaisse pas la ville, l'air ambiant lui était étrangement familier. Cependant rien à voir avec les odeurs nauséabondes et la constante impression d'insécurité d'Exech. Elle pouvait sentir l'air marin chargé d'iode s'engouffrer entre les bâtiments et faisant virevolter ses vêtements et ses cheveux. Elle respira à plein poumons cette odeur familière qui lui donnait l'impression de voler. Oui elle était enfin libre et plus elle avançait, plus elle dansait en souriant et riant joyeusement.

*Bien, tout semble aller pour le mieux, que faire maintenant?*

Malgré sa gaieté apparente, elle ne perdait nullement de vue l'essentiel: trouver sa famille, survivre et vivre des aventures nouvelles. Elle se demanda aussi ce qu'elle pourrait bien faire du joyaux offert par Ringo? Peut être trouverait elle un expert digne de confiance pour l'examiner. Même si en tant que voleuse, elle savait que la confiance et l'honnettetée étaient rare.

Au détour d'une rue, elle vit enfin une taverne. L'enseigne pendait au dessus d'une porte massive et se ballançait en grinçant.

*Voilà un endroit où je pourrais obtenir toutes les informations necessaires*

Elle se tourna vers Mauka qui la suivait en trotinant et leva une main gracieuse.


"Reste ici ma belle, je n'en aurais pas pour bien longtemps! Il vaut mieux que u m'attende la haut."

Elle désigna le toit au dessus de leur tête et la petite chatte s'éloigna rapidement, seul le son de sa petite clochette pouvaittrahir sa présence.


<suite: la taverne>

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Mejai et Mauka


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 4 Oct 2010 21:35 
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<venant de la taverne>

Mejaï sortit en arborant un grand sourir radieux, celui-ci n'était pas faint. La femme qu'on lui avait décrite était sa mère, c'était forcément sa mère, même lorsqu'elle avait juste 8 ans on lui faisait déjà remarquer sa ressemblance avec celle-ci.

Elle leva la tête et appela Mauka à elle. Celle-ci bondit de fenêtres en caisses en miaulant pour descendre du toit et rejoignit la gitane. Faisant virevolter ses sequins, grelots et jupons, la voleuse et sa chère petite chatte tournèrent les talons. La jeune femme avait décidé de ne pas aller tout de suite à l'auberge puisqu'elle pourrait apparement avoir une logement gratuit ce soir chez le tavernier. Elle allait explorer un peu la ville et pensa tout de suite à prendre un bon bain.

Brisenclume lui avait parlé des bains publiques qui étaient très réputés et après avoir passé quelques heures à patauger dans les marécages d'Exech et passé la nuit et la journée du lendemain sans même se débarbouiller, elle avait bien envie d'un bon bain.


"Un bon bain ma belle ça te dirait? hum, non toi tu n'aimes pas l'eau, mais moi... haaa oui ça me fera le plus grand bien."

Passant sa main dans ses cheveux, la voleuse décela des cadavres de moustiques et de la poussière. Elle en avait plein les ongles et fit la grimace. Fort heureusement elle arriva devant ce qui semblait être le lieu de relacation tant attendu.

Elle entra sans même prendre la peine de demander à Mauka de se cacher ou de l'attendre. La chatte, décelant l'humidité qui reignait dans ce bâtiment n'eut même pas envie de la cuivre de toute les façon. Elle alla se coucher au coin de la rue et attendit le retour de sa maitresse.


<suite: les bains publiques>

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 5 Oct 2010 18:18 
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Post précédent [:attention:] il n'est pas visible par tout le monde

Après avoir quitté la Maison d’Abandon je réfléchis à quelle réaction j’aurais lorsque je verrais l’homme que je recherchais en face de moi. Quand je pensais à lui j’avais une envie violente de meurtre qui montait en moi. Mais je devais aussi penser à ma propre survie. Il fallait que je garde ça en tête.

Si je ne résistais pas à mes pulsions destructrices, Zarnam me ferait la peau et c’est ma tête qui trônerait sur les murs de la maison. Il fallait que je me calme et que je garde mon sang-froid. Le jour commençait à décliner et cela donnait à Tulorim un aspect encore plus fantomatique. Je cherchais en vain l’auberge mais je devais me rendre à l’évidence, j’étais perdue dans cette ville.

Au détour d’une ruelle, je croisai un homme qui semblait être sur le point de s’effondrer. Je m’approchais de lui pour lui demander où je pouvais trouver l’auberge. Je n’en eus même pas le temps. À peine étais-je devant qu’il se mit à vomir et s’effondra dedans. Face à la puanteur et à la situation, je poursuivis mon chemin sans me retourner.

Je commençais à sortir peu à peu des quartiers mal fréquentés pour me mêler de nouveau à une population plus civilisée. Au moins ici, je ne croisais pas des gens qui dormaient dans la boue, voire pire dans certains cas. J’avais retraversé la place du marché qui s’était un peu vidé avec la soirée approchante.

J’étais à peu près au niveau de là où j’avais assisté à l’émeute quelques heures plus tôt et en tournant ma tête vers la droite j’aperçus le garde que j’avais secouru.

"Vous êtes toujours là ?

Oui, on ne sait jamais ce qui peut se passer.

Oui… C’est sûr… Dites, pourriez-vous m’indiquer la direction pour me rendre à l'auberge de Grigwig le beau ?

Vous voyez la partie des docks là-bas, où ça n’a pas l’air…

Fréquentable ?

C’est ça ! Et bien elle se trouve là-bas.

Je vous remercie."

Je le saluais et suivais l’indication qu’il venait de me donner.


=> L'auberge de Grigwig le beau

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Dernière édition par Salymïa le Mer 6 Avr 2011 15:00, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 5 Oct 2010 23:14 
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À mesure qu'ils approchaient de leur objectif, Gabriel devenait de plus en plus silencieux. Quelque chose semblait le tracasser et Alexandros se demandait ce qui pouvait ainsi faire taire le moulin à parole qu'était habituellement son compagnon. Il savait pertinemment qu'il ne pouvait pas s'agir de l'homme croisé au marché, puisque les ruelles ou plutôt les rues pavées du quartier des riches étaient les plus sécuritaires pour les passants. Les vols étant fréquents dans les grandes demeures bourgeoises, les marchands fortunés engageaient des hommes de la milice comme gardes. Ces individus qu'on pourrait qualifier d'hommes de mains jouaient tout autant le rôle d'agresseur que celui de protecteur. Évidemment toutes ces rumeurs venaient de conversations de taverne et de sources à la fiabilité dubitative. En ce qui concernait le géniteur d'Alexandros, il n'employait que des membres de la milice que pour garder la cargaison au port ou pour veiller à la sécurité lors d'échanges de denrées à l'intérieure de la capitale. En raison de son architecture particulière, la maison disposait d'un mur en pierre qui entourait la maison, l'écurie et la cour intérieure. D'autant plus qu'elle se situait légèrement à l'écart des autres habitations du quartier et aux limites de la ville. Alors que le fils du marchand s'apprêtait à briser le silence pour questionner son ami, il aperçut une silhouette familière du coin de l'œil. Se retournant vers celle-ci, son regard tomba sur l'homme du marché qui lui sourit d'un air mauvais avant de disparaître dans une rue transversale. Craignant que ce dernier ne soit entrain de préparer un mauvais coup à leur intention, le jeune homme avertit son compagnon de la filature dont ils étaient l'objet.

« Jibril, nous sommes suivis. »

Sortant de son mutisme, Gabriel se retourna sur sa selle pour scruter les alentours.

« Ce n'est pas la peine, il s'est faufilé vers la droite quand je l'ai vu. Mais je suis sûr qu'il est encore dans les parages; il nous suit depuis notre arrêt au marché. »

Une expression sérieuse s'installa sur le visage du serviteur qui fixa son interlocuteur directement dans les yeux.

« Iskander, il te surveille depuis ton arrivée au port. »

Alexandros resta stupéfait pendant un court instant. Depuis qu'il le connaissait, Gabriel choisissait ses mots avec soin pour qu'il n'y ait aucune ambigüité dans ses paroles. Il se demanda s'il avait mal entendu la dernière phrase, parce que les implications de cette dernière ne l'enchantait pas particulièrement. Il était clair que son interlocuteur en savait plus sur la situation, puisqu'il venait tout juste de le corriger en précisant que la filature n'avait qu'une seule cible. Il avait beau lui faire confiance, la main du jeune homme se rapprocha lentement de son arme alors qu'il tirait sur les rênes pour arrêter la marche de sa monture. Il n'était peut-être pas le meilleur des bretteurs, mais il avait suffisamment confiance en ses talents d'improvisation pour se sortir d'une mauvaise situation. Son arme se trouvant de son côté gauche tout comme le palefrenier, il pourrait l'atteindre plus aisément si nécessaire.

« Est-ce que toi aussi tu me surveilles? »

Un sourire triste vint briser le masque.

« Toujours aussi perceptif, je lui avais dit de garder ses distances. »

Le sourire et les mots du serviteur mirent fin à la tension qui s'était établie entre les deux hommes. Selon son analyse, il ne se trouvait pas en danger à l'heure actuelle. Ainsi il relâcha le manche de son épée pour reprendre les rênes du cheval de sa main droite. Évidemment, le blond devait avoir un nouvel employeur, puisqu'il n'était pas dans les habitudes de Valeros d'engager quelqu'un pour surveiller ses fils. À moins que le vieil homme soit devenu complètement sénile pendant son absence, mais il doutait fortement que cette théorie soit la bonne. En plus, il savait pertinemment que Gabriel n'avait aucune raison de travailler pour quelqu'un d'autre, sauf si la sécurité de sa sœur était compromise. Ce qui ne devrait pas être le cas, puisqu'elle travaillait et logeait tout comme son frère dans la demeure principale. De nombreuses possibilités traversaient son crâne à une vitesse prodigieuse. Un exercice futile, puisque quelques secondes plus tard, son interlocuteur lui révélait toute l'ampleur de la situation.

« C'est ton frère qui dirige les affaires maintenant. »

Alexandros ne réussit pas à retenir la grimace qui se trouvait maintenant sur son visage. Galenos n'était définitivement pas son demi-frère favori et leurs échanges se terminaient souvent par des affrontements verbaux. D'aussi loin qu'il s'en rappelle, Galenos lui avait toujours voué une haine sans borne et ce pour une raison inconnue. Alors apprendre que la personne qui vous haïssait le plus venait d'obtenir le contrôle des ressources familiales ne pouvait que le rendre nerveux. Cela se présentait mal, surtout si ce dernier vous convoquait immédiatement après son retour de voyage. Décidant qu'il valait mieux glaner le plus d'informations possibles, il interrogea son meilleur ami. Reprenant la route à un rythme plus lent, il posa sa première question d'un ton de voix contrôlé.

« Tu sais pourquoi il veut me voir? »

« Aucune idée. »

« Et père le laisse faire? »

« Il ne peut rien faire; il est gravement malade. »

Une nouvelle surprise vint s'ajouter à la liste d'Alexandros.

« Comment va-t-il? »

« Mal, c'est tout ce qu'ils m'ont dit. Même le guérisseur n'a été d'aucun secours. »

Le jeune homme le laissa parler sans l'interrompre. Il ne savait que penser. En se souvenant de son père en pleine forme juste avant son départ, il avait de la difficulté à l'imaginer sur son lit de mort. Avec son frère qui voulait le voir, il y avait trop d'idées dans sa tête pour qu'il trouve un sens aux évènements. Il se gratta le bord de la joue du dos des doigts d'un air pensif; une manie qu'il avait acquise depuis plusieurs années. Toute cette histoire lui semblait irréelle et il ne savait plus quoi faire. Il ne posa aucune question à Gabriel concernant son manque de communication pendant la traversée de la ville. Si ce dernier avait jugé bon de ne rien dire, il devait avoir ses propres raisons. S'il voulait lui en parler, Alexandros était prêt à l'écouter, mais il ne le harcèlerait pas pour les réponses. Décidant de jouer la main que Zewen lui avait donné, il remercia finalement son compagnon d'un hochement alors qu'ils arrivaient en vue de la maison.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 6 Oct 2010 06:33 
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(((Post précédent: Le cimetière)))

Mon épaule qui bouge. Pression. Ferme. Secousse…

''Aller, debout mon bonhomme! C’est l’temps d’partir!''

Que-koikis’pass? Réveil. J’ai dormi. Et je vis toujours. Tant mieux, tant mieux alors…

''Je… oui d’accord.''

Forte pression contre ma main. Il doit être un géant, car la sienne recouvre complètement la mienne. Forte traction. Debout… sans même que j'ai eu à faire d'efforts. Il m’a pratiquement soulevé. Il ne parle pas. Oh! Ses doigts se referment sur mon avant-bras. Du bois dans mon autre main… ma béquille. Cale la sous ton bras… voila. Pas un mot, mais une pression régulière, vers l’avant. Il va falloir marcher…

Premier pas. Pic de douleur. Quand donc tout cela se terminera-t-il? Pousser un corps à bout à marcher, marcher encore… Déchirement à chaque respiration. Mes côtes qui rappellent cruellement à ma mémoire le supplice qu’elles ont subi… Rester ferme. Ne pas vaciller, ne pas être étourdi. Concentre toi. Avance.

Un pas devant l’autre. Soulève le pied, avance le, pose le. Recommence. Ignore le mal… Un pied. Un autre. Encore. Et nous sommes encore dans le cimetière… Marche. Simplement, marche. Un autre pied, un de plus… Avance.

Doux renfoncement de chaque pas dans la terre moelleuse. Il a plu récemment. Logique, c’était si humide dans le trou. Contact sporadique de la végétation. Sensation d’herbe à travers les chausses. Avance.

Choc. Dur. Un pas, un autre… Dallage. Définitivement. Un chemin de pierre… Chaque pas résonne dans mon squelette, dans mes côtes, dans mes plaies… Pourquoi faut-il que l’homme transforme constamment la nature? Pierre, pierre, maudite pierre… Un pas devant l’autre. Avance.

Mon nez. Brise. Changement. On a beau s’habituer à tout, ça sent meilleur en dehors du cimetière. Moins de pourriture. Effluves plus diverses. Odeurs humaines mêlées à celles des animaux. Sur fond de nourritures variées… et avariées. Et toujours ce sol dallé, douloureux… Avance.

''Bon, on arrive en ville… C’est pas calme en ce moment. J’vais essayer d’éviter le grabuge, mais j’promets rien. C’est que y’a pas juste les protestants qui crient partout et la garde qui essaie de garder un peu d’contrôle. Y’a des gens partout qu’ont décidé de profiter d’la situation et ils font pas de cadeaux! En plus, je sais pas s’qui s’passe, mais y’a des rats partout ces temps-ci, c’est même plus drôle!''

''D'accord, je... je vous suis.''

Il se tait. Des rats. Je sens la sueur froide me couler le long du dos. Faites que je n’ai pas encore à en affronter, pas en ce moment, pas dans mon état… pas en aveugle. Nous repartons. Tout devient plus bruyant, en effet. Je marche. Mon corps a pris un certain rythme. La douleur est toujours présente, mais atténuée par la régularité. Je me concentre. Protestations, cris, hurlements, tous ces sons délimitent mon univers. Lointains pour la plupart. Pourvu, pourvu que nous atteignions le port sans tomber sur Eux… Je ne veux pas courir, je ne veux pas être en danger, je veux partir… partir et vivre. Surtout vivre.

Clameur. Explosion sonore. Encore loin, mais je l’entends clairement. Une foule. Des centaines de gens qui hurlent. C’est… à droite. Merde! Marcher, plus vite, aller. Avance. Mais avance donc!

Salée… Salée, légèrement piquante, un peu lourde… L’odeur de la mer! Devant, c’est devant! La mer, le paradis, c’est pareil. La mer, c’est la fin du calvaire, pour un moment au moins. Quitter cette ville de fous, quitter mes sombres souvenirs! Droit devant…

Les sons se rapprochent. À droite. Je parviens presque à distinguer des cris individuels. Nous forçons encore le pas, au poins où je manque trébucher à chaque enjambée. Être hors d’haleine avec des côtes cassées… est une mauvaise idée.

''Plus vite!''

''Je… n’en… peux… plus!''

''Plus vite, aller merde!''

Le bruit se rapproche inexorablement. Il n’est plus à droite, mais presque devant nous. Quelle cacophonie! La foule hurle sa colère, éructe son opposition. Un monstre, c’est un monstre qui va m’avaler!

''Foutus manifestants! Va falloir traverser, ne me lâche pas, sinon je pourrai plus rien pour toi!''

Traverser… la foule? Je l’entends. Elle est devant nous maintenant. Mon avant-bras est soudainement libre. NE ME LAISSE PAS SEUL ICI! Non, pression sur ma main. Saisie brusquement, il me la met sur son épaule d’un geste sec et nerveux. Je comprends. Je n’ai qu’à garder ma main sur son épaule et à le suivre. Ouf, ça va bien aller, ça va bien aller… Il faut que ça passe… Stress. Ne cède pas à la panique. Le son, il augmente, encore, encore! J’entends les cris, les paroles rageuses, les accrochages, les frottements de corps, tellement de bruit, trop de bruit! J’entends tellement tout que je n’entends plus rien! Passer, il faut passer.

J’enfonce mes doigts dans le tissu de l’épaule de mon guide. Un si petit contact qui me retient à la stabilité. Le son augmente, augmente, augmente! Engourdissant, étourdissant, il approche, il... il m’entoure!!

Bousculade. Suite infinie et éternelle de bousculades. Choc à droite, poussée à gauche, impossible de marcher droit. Pourtant, il le faut! L’épaule. Un phare dans un monde qui a perdu toute cohérence. Engourdissement dans mes doigts. Forcer, ne jamais cesser de forcer pour maintenir le contact salvateur… Un cri? On dirait la voix de mon protecteur, mais… Chaos. Tant de bruit que je ne distingue plus rien. Un corps rebondi contre le mien, un coude me frappe les flancs… Ne pas s’évanouir sous la douleur. Continuer à marcher, marcher encore! Après tout, après les dernières journées d’horreur, tu ne vas pas succomber au dernier test! Pitié, ne me lâche pas, seul je m’y perdrais, seul j’y mourrais…

Ne pas mourir. Cette foule, c’est TA foule hein! TA haine contre moi. Continuer, encore et toujours. Tiens l’épaule. Ne lâche pas tes biens. Ton sac, tu en as besoin. L’argent, c’est le bateau. Le bateau, c’est la fuite. La fuite c’est… Oh, je veux que ça cesse, je veux partir, je veux dormir! Et ça dure, et ça continue, un monde de rage qui n'en fini plus...

Moins de coups. Moins de membres qui me touchent, qui me frôlent. Graduellement, moins de bruit même. Nous… nous sommes passés? C’est enfin la fin? Espoir. La fin.

''Ouf! C’est toujours quand la nuit tombe qu’ils se rassemblent. Plus facile d’éviter la garde, tu comprends? Au moins, personne se battait aujourd’hui… J’ai hâte que tout ça soit terminé, hein! Aller vient, on est plus très loin maintenant. Le port est droit devant, encore quelques pâtés de maisons.''

Reprise de la marche. Le bruit s’estompe doucement. La foule doit s’éloigner… La fin. Le port, enfin… Le bateau. Le repos. L’oublie… Un pas devant l’autre, encore, encore…

Sensation de chute. Choc sourd. Écrasement contre une paroi de bois… qui cède sous mon poid. Douleur. Des morceaux de bois me râpent la peau pendant ma chute. Coupures. Encore du sang, mon sang, qui coule. Quoi? Que se passe-t-il, pourquoi encore, QUOI??? JE VEUX SAVOIR!!

''Cache toi dans l’entrepôt! Des enfants, des foutus bandes d’orphelins! Depuis les désordres, ils sont partout! Et dangereux! Je peux pas rester, bonne chance, adieu!''

Bruit de course. Il se sauve. Seul. ABANDONNÉ! Quoi encore, mais pourquoi, encore, encore! Et la panique, la panique dans sa voix, la panique qui s'insinue dans mes tripes... Pourquoi, mais pourquoi ça ne cesse pas?

Danger. Des enfants? Relève toi, cache toi, fonce! Des enfants? Si lui a eu peur… Laissez moi seul, je vous en prie!

(((Prochain post: Les habitations)))

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Dernière édition par Lerceval Talrion le Dim 10 Oct 2010 05:24, édité 6 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 7 Oct 2010 11:40 
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Je sortis calmement de l’auberge, un mouvement brusque aurait pu alerter les gardes et m’aurait valu plus d’ennuis qu’autre chose. Je m’engouffrais directement dans les ruelles sombres et pourries mais il me fallait faire un détour. Me rendre directement chez Zarnam, si l’on me suivait, pouvait mettre les membres de la guilde. Et à cet instant ma vie m’importait peu.

…une fois que tout cela sera fini, nous nous marierons…

En entendant la voix d’Amhalak résonnait dans ma tête, j’étouffais des sanglots. Tout cela était trop violent en une seule fois. Avec la mort du soi-disant Helegièn, tout semblait s’effondrer autour de moi. Comment allais-je pouvoir retrouver la source de ce complot maintenant.

Je ne savais plus où j’en étais. Tout s’embrouillait dans ma tête. Je commençais à me dire que tout cela était vint, voué à l’échec et que jamais je ne connaîtrais la vérité. Je n’avais cessé de marché depuis que j’avais quitté l’auberge. Un crachin fin tombait humidifiant ainsi mon visage. Cela me faisait du bien mais le mieux était que personne ne m’avait encore dérangé.

Je déprimais et commençais à baisser les bras lorsque j’aperçus mon reflet dans une flaque d’eau. Mes cheveux toujours bruns luisaient sous la pluie et sous les rayons de la lune. Et je pris conscience que j’étais dans la merde jusqu’au cou et que le seul moyen de m’en sortir était de tout faire pour démêler ce complot contre mon clan, la seule famille qui me restait.

Sans plus me soucier de ma discrétion j’accélérais ma marche en direction de la Maison d’Abandon. Zarnam voulait des nouvelles, il allait être servi, j’espérais seulement ne pas subir son courroux, si il en venait à le déclencher.

Je me mis à courir car je ne sais pourquoi, l’antre de Zarnam était le seul endroit de Tulorim où je me sentais en sécurité et pourtant, le personnage avait un air effrayant. Quoi qu’il en soit, après plus d’une demi-heure de course dans les ruelles sordides, je fus soulagée d’apercevoir les portes de la Maison d’Abandon.


=>La Maison d'Abandon

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Dernière édition par Salymïa le Mer 6 Avr 2011 15:36, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 10 Oct 2010 14:09 
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Précédemment : Un petit tour aux bains publiques


A peine avait-elle franchi les portes des bains publiques que l’alerte avait été donné. Aussitôt comme beaucoup de client, Oryash avait pris la poudre d’escampette se faufilant dans le dédale des ruelles ,tournant à gauche, puis à droite puis encore à gauche jusqu’à ce qu’elle soit certaine d’être suffisamment loin du lieu de son crime.
La milice devait déjà être sur place en train de fouiller les lieux et d’interroger les divers employés et les clients qui n’avaient pas eu le temps de filer.

Elle tenait encore son paquetage sous le bras qui commençait à rougir, heureusement pour elle la maison d’abandon était à quelques pâtés de maison et elle se hâta d’y parvenir.

La peau blanche jubilait d’avance à l’idée de se confronter une fois de plus à Zarnam. Lui rabattre son caquet était une idée fort plaisante.
Aussi parvint-elle devant le bâtiment et y entra une seconde fois….

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 11 Oct 2010 19:41 
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Toute guillerette, Silmeria avançait dans ces rues qu'elle connaissait tant. Elle évoluait plus rapidement qu'à l'accoutumée, presque en courant désireuse d'emprunter les ruelles désertes. La nuit tombait peu à peu, et elle adorait le frisson qu'elle avait en traversant ces rues tristes couchées sous le noir de la nuit grandissante. Elle irait aux bains en traversant les ruelles, elle se salirait un peu certainement, mais voilà de quoi rentabiliser le bain même si elle n'avait pas besoin d'être salle pour se plonger dans l'eau froide.

Le détail avec les ruelles, c'est qu'elles étaient désertes. Dès qu'elle passait le coin d'une rue, elle s'attendait à voir du monde, mais il n'en était rien. L'air était frais, les volets des maisons étaient souvent clos. Peu de lumière, elle distinguait encore les fumées sortant des cheminées mais il n'y avait pas de signes de vie. Au loin, au cœur de la ville s'entendait les exclamations du marché. Or, là où elle se trouvait, rien. Le silence lui même semblait être timide.

Elle observait attentivement tout en avançant et se questionnait. Une autre avait-elle prit la relève ? Un meurtrier sévissait-il dans la rue ? Elle était déjà au cœur des ruelles, il était franchement tant de se poser la question.
Hrist ne semblait pas inquiète outre mesure, mais Silmeria n'était pas habituée à ce que l'air semble si mort à une heure si peu tardive. Bien que la nuit soit tombée, il y avait toujours quelqu'un dans les ruelles. Elle avançait en silence, plus prudente déjà. Et plus il faisait noir, plus elle sentait des frissons, et plus elle avait l'affreuse sensation de se sentir observée.

"Danger."

Hrist ne prononçait qu'un seul mot, mais elle l'avait dit d'une façon telle, que la jeune femme en fut apeurée. Hrist ressentait la montée d'adrénaline au cœur de la Douce qui semblait paniquer avant même de savoir où se trouvait le danger. Hrist elle, le sentait.
" Où ça... Je ne vois rien. "

Elle observait les ruelles, sombres certes, mais aucune ombre ne bougeait, aucun déplacement ne s'entendait, il y avait des flaques, des bouts de bois, assez de déchets sur le sol pour trahir d'un bruit une présence.

" Si je dis que tu es en danger tu l'es. Une ombre t'observe. Rien d'humain, du moins, je ressens que ça fait bien longtemps que cette chose n'est plus humaine."

Silmeria se concentrait davantage, elle était figée, de concentration ou de peur mais elle scrutait scrupuleusement les murs, les coins sombres, n'importe quoi qui puisse cacher un " être ". La seule chose rassurante, c'était Hrist, elle n'avait pas l'air craintive ou trop concentrée elle aussi à tenter de déceler la présence de la chose. Si Hrist et son tempérament d'acier s'était mise à paniquer, Silmeria en aurait fait de même. Hrist était tout à l'inverse calme. Elle rassurait même Silmeria qui s'agitait de plus en plus.

" Une âme en souffrance... Continue d'avancer, c'est dangereux de rester ici. "

Silmeria ne réagissait pas immédiatement, trop occupée à observer quelque chose situé en haut d'un tas de tonneaux. Il y avait effectivement quelque chose, mais rien de dangereux, elle remarquait qu'en réalité ce n'était qu'un tas de linge, mais de là où elle se trouvait, ce tas de linge avait l'allure d'une créature accroupie qui l'épiais.
" Dépêche toi ! "
Elle eut un sursaut, elle était longue à réagir probablement à cause de l'énervement et du stress. Ça ne lui ressemblait pourtant pas de craindre la pénombre et ce qui s'y cache.
" Souviens-toi, tu aimes trop les étoiles pour pouvoir craindre la lumière."

C'était vrai, elle se changeait les idées avec des souvenirs doux et agréables, la première pomme qu'elle croquait après l'avoir volée au marché, ce fruit doux et juteux qui lui faisait coller les doigts. Le plaisir d'une immersion dans une eau calme, sentir ses cheveux flotter comme une sirène... Elle avançait, lentement certes, mais elle se sentait rassurée. Avant de passer le coin de la ruelle, elle jeta un dernier regard à la pile de tonneaux. Elle était toujours là, mais exempt de ce qui ressemblait à un tas de linge. Il avait disparu, et pourtant, elle savait bien qu'un tas de linge ne se déplaçait pas comme ça. Encore moins sans raison, ça bouge pas un tas de linge se répétait-elle.

Alors qu'est ce que ça pouvait bien être. Quelle créature serait une âme en souffrance, dangereuse et ressemblerait à un tas de linge? Devant toutes ses suppositions, Hrist confia à Silmeria ce qu'elle croyait que c'était.
" Un traqueur de l'ombre. "
Le nom n'avait rien de poétique certes, il était loin d'être rassurant. Traqueur... Silmeria était donc à cet instant une proie. De l'ombre... Ça laissait forcément entendre que la chose n'allait pas attendre le lever du soleil pour la traquer. Ce qui lui laissait bien sûr, le droit de s'offrir une nouvelle montée d'adrénaline. Hrist indiquait de temps en temps l'endroit où il pourrait se trouver. Silmeria quant à elle, cherchait avec le plus d'attention possible le moindre petit bruit qui aurait pu trahir la présence de cette chose qui l'épiait. Non, c'était presque peine perdue, elle pourrait aussi bien chercher à entendre les bruits que feraient sa propre ombre, ou celle de Hrist, ce qui revenait au même. Hrist semblait sentir cette âme, cette souffrance qui en émanait. Sentiment de vie damnée mêlée à l'envie de se repaître d'une Sindel.

Hors de question selon Hrist, mourir dans une ruelle pouilleuse dévorée par une créature était strictement hors de question.

La marche était sous pression. Silmeria suivait le conseils de Hrist, la plus naturelle possible, elle continuait jusqu'à voir le bâtiment des bains publics éclairé à outrance par des centaines de lampes à huile exotique. Elle n'avait qu'un seul désir, se plonger dans un bain froid et oublier cette monstruosité qui lui courrait après. Agile, silencieux, comme un véritable félin, la bête marchait sur les toits, sautaient sur le sol, peut être à quelques mètres de la Sindel. Et si elle ne réagissait que trop tard ? Si Hrist se trompait et qu'elle prévienne Silmeria qu'au dernier moment. Elle caressait comme pour se rassurer le manche froid de métal de son épée. Car si la chose engageait le combat, elle n'avait rien d'autre pour se protéger. Au mieux, Silmeria à force de concentration et d'indication entendait le frottement d'un tissus sur un mur, d'une peau qui frottait à un membre adjacent de la créature... N'importe quel petit bruit était un indice qui allait lui permettre de savoir où se trouvait la créature. Et puis soudainement... Rien. Elle semblait s'être immobilisée, Silmeria pensait à une attaque, Hrist savait qu'elle n'attaquerait pas aussi proche de la ville. Les ruelles étaient un havre de sécurité pour elle, loin des lumières, des gardes, des mages... Une elfe isolée était une denrée de choix. Il ne la lâcherait sûrement pas de sitôt.

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Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 15 Oct 2010 17:26 
Un faible pluie s'installait, Batimus ne tarda pas plus longtemps et se mit à courir. Il était très satisfait de sa course, car lorsqu'il arriva à la bibliothèque, une forte pluie se mit à tombée. Il regarda son doigt pour voir si sa plaie tenait bon. Ce lot d'activités n'avait eu aucun effet sur sa blessure. Bartimus sourit, c'était sa journée, il était sûr qu'il trouverait enfin la réponse à sa question. C'est donc avec cette bonne humeur que Bartimus entra dans la bibliothèque.



Dernière édition par Bartimus le Ven 22 Oct 2010 19:07, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 16 Oct 2010 13:00 
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Mejaï et Hrist marchèrent de concert hors des bains publiques pour avancer vers une petite ruelle étroite. La même que Silmeria avait emprunté lors de son arrivée. Seule.
Silmeria retenait intérieurement son souffle de peur que les deux femmes soient attaquées par le traqueur.

Hrist ne connaissant les goûts des humains en ce qui concernait l'alimentation répondit distraitement en détaillant ce qu'elle voyait régulièrement cuire : Des pièces de viande rouge, des légumes, des poissons lorsque les marins revenaient de la mer, un assortiment de vins rances, des bières naines et de l'hydromel qu'elle appréciait particulièrement.

Tout en avançant dans les ruelles, Hrist se tournait de temps à autre afin de vérifier la présente de Mauka. Le petit animal n'était pas simple à distinguer dans la nuit noire. Mais au fil de ses voyages et de ses promenades dans la nuit noire, le corps de Silmeria avait su développer une sensibilité suffisante pour remarquer sa présence. Le chat noir suivait les deux femmes. La Sindel était venue du port, Hrist hésita un instant entre deux ruelles, elle n'empruntait que rarement ces passages, qui faisaient d'ailleurs un grand détour dans la ville. Mais elle cherchait à ressentir la présence de la créature qui en voulait à sa vie.

Elle concentrait toute son attention sur le monstre caché dans la ville qu'elle en oubliait presque d'entretenir une conversation avec Mejaï. Le corps de la brune se découpait parfois de la nuit noire lorsque la lune faisait une brève apparition. Elle avait un charme réel, le genre de femme enviée et désirée à chaque instant. Elle disait venir d'une petite ville voisine. Tulorim était la plus grande citée du continent. Hrist pouvait bien servir de guide, c'était de bonne guerre si elle utilisait la danseuse comme appât.

Silmeria, elle comprenait peu à peu. L'appât n'était pas le plan en lui même. Elle avait une idée, un projet. Faire équipe. Une proposition sortant du néant offerte à une femme dont elle ne connaissait que le nom.


" Nous ne sommes déjà plus très loin."
A quelques rues en effet. Hrist ne sentait pas la présence du monstre et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Les rues étaient déjà plus éclairées. On pouvait entendre dans les ruelles fréquentées de bruits d'ivrognes, des exclamations et les bruits des carrioles qui avançaient dans un couinement insupportable.
Le ciel éclairé d'une aurore lointaine revêtait des couleurs rosées, plus haut, les étoiles qui observaient les deux femmes dans les ruelles. Au centre de ce ciel, cachée derrière des nuages cotonneux et sombre il y avait mère Lune. Hrist ralentissait la cadence, définitivement peu avenante, on voyait facilement qu'elle était genre de femme à rester solitaire, semblant plus intéressée par le ciel que par le chemin.

Quoiqu'il en était, l'auberge n'était plus qu'à quelques pas. Elles allaient pouvoir s'assoir autour d'un repas chaud et dormir dans un lit confortable. Il n'y aurait peut être personne à cette heure tardive, mais le tenancier laissait toujours quelques assiettes pleines pour les clients réguliers. L'auberge était la maison à proprement dit de Silmeria, elle avait sa part tout les soirs accompagnée d'une bouteille d'hydromel.

Elle trouverait bien de quoi offrir quelque chose à la splendide Danseuse et à son adorable félin.
Au loin, dans la ville. Une créature s'éveillait. Elle ressentait une présence : l'Elfe.
Animée de ses pulsions démoniaques, le traqueur traversait les ruelles semblable à une flèche décochée. La créature grimpait adroitement sur les surfaces et glissait de toits en toits à une vitesse effarante. Trop loin pour que Hrist ne puisse la sentir, elle jouissait d'un avantage certain. Mais les temps que le traqueur ne trouve sa proie, les deux femmes seraient déjà entrées à l'Auberge. Le monstre tapi dans l'ombre respirait d'un son rauque et grattait les poutres de ses ongles tranchants y laissant de profondes scarifications.

Hrist passait le dos de la main le long du bras de Mejaï et lui montra la façade arrière de l'auberge. La porte n'était pas autorisée pour les clients mais comme elle n'était jamais fermée, Silmeria ne se gênait pas en temps normal pour l'emprunter.


" Après-vous ma chère. Vous pourrez y manger et vous y reposer à votre guise. Considérez-vous comme mon invitée."
Elle prononçait ces mots d'une voix moins délicate qu'à l'accoutumée, mais il y avait toujours une once de douceur et de chaleur dans ses propos. Silmeria habituée à une voix glaciale et directe se demandait où Hrist tirait ses talents d'actrice. Quoiqu'il en était, elle aurait très vite les réponses à ses questions.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 16 Oct 2010 15:18 
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Mais l'aube ne fut pas sitôt levée, que notre homme l'avait devancée, et se mettait déjà en route vers l'adresse indiquée au dos du croquis. Pour lui qui connaissait bien la ville, elle fut vite trouvée, mais il remarqua que tout autre aurait eu vite fait de se perdre dans le dédale des ruelles, avant de trouver la maison. De l'extérieur, ce n'était qu'une maison d'habitation comme les autres, une petite porte en bois fermait l'entrée. Il y avait deux étages, dont les fenêtres étaient obstruées par de solides volets de sorte que personne ne pouvait, en restant dans la rue, apercevoir quoi que ce soit de l'activité du receleur. Il s'installa au coin de la rue, adossé à une gouttière et encore tout ensommeillé. La tête dans le vague, occupé à retrouver les paroles d'une chanson paillarde qu'il avait entendu quelques jours auparavant; il laissa passer ainsi deux bonnes heures avant de revenir à sa tâche et aux considérations temporelles qui auraient dû le presser. Si personne n'entrait ou sortait de la journée, Pentavus serait bien avancé de son observation, il fallait que quelque chose se passe, qu'elle advienne d'elle-même ou qu'il la provoque. Secouant ses maigres épaules engourdies dans lesquelles s'étaient profondément gravées les saillances de la gouttière, il chercha un plan pour rentrer dans la maison sans se faire immédiatement assassiner. Il ne pouvait même pas jurer que la porte ne s'était pas ouverte pendant sa longue somnolence, un sentiment d'incompétence et de discrédit l'envahit de partout, propageant dans chacun de ses membres une mauvaise humeur tenace. Maugréant des malédictions par tous les dieux possibles et inventés à l'adresse de la maison, de ses habitants, de ses commanditaires et de la gouttière, il piétina quelques pas en avant puis revint à l'abri du coin du mur. S'il entrait dans cet antre particulièrement secret et fermé sans aucune explication, il n'en ressortirait peut-être pas. Ruminant mille prétextes possibles qui ne convaincraient personne, issus de son esprit singulièrement peu fécond quand il ne voulait pas travailler, il finit par être las de cette activité cognitive qu'il finissait souvent par délaisser, même dans la nécessité : enfant ce n'était pas lui qui imaginait les plans, il se contentait de les suivre.
Les volets de l'habitation et de toutes celles qui l'entouraient étaient clos, et leur bois présentait un assez bon état, sans faille ni brisure, qu'il pouvait raisonnablement supposer que personne, de l'intérieur, ne l'observait. Alors il se risqua à s'approcher de la maison. Tout était calme, personne dans la rue et aucun bruit dans les masure alentours. (Elle est vraiment... mortelle, cette rue. Je suis devant la porte et personne ne me surveille ni ne m'enlève... Comment je vais faire si personne ne réagit à tout ce que je peux tenter?) Il gratta même à la porte, fort de son audace, trop lâche pour tambouriner réellement, puis s'éloigna, blasé et découragé. Au détour d'une rue mitoyenne, il marchait lentement quand une main s'abattit sur son épaule. Le violent sursaut qui s'ensuivit créa une langoureuse douleur dans sa poitrine, qui mit un long moment à s'estomper complètement. Une sorte de vieil homme assez décrépi, les longs cheveux blancs tombant sur des épaules excessivement maigres, lui souriait de toutes ses rides. (Cette chose ne peut pas venir de la maison, je l'aurais entendu... Il doit sortir de quelque part dans cette rue, je suis bien sûr de n'avoir pas été suivi, je ne suis pas distrait à ce point ! Qu'est-ce qu'il me veut, l'ancien?)
Mais l'homme vêtu de hardes comme celles de Pentavus, mais dont on avait négligé les déchirures et les taches contrairement à celles du voleur, le lâcha et lui demanda d'une vieille voix éraillée :

« Je peux vous aider, jeune homme? »

(Drôle de question, je n'ai pourtant pas l'air d'un touriste.)

« Hum, mouais. Je suis chargé de parler aux propriétaires de la cinquième maison à droite, après l'angle de cette rue. J'ai un message pour eux, qu'est-ce que vous savez sur eux? Non, attendez... vous allez me le dire gratuitement, hein? »

Le vieillard ricana doucement, d'un rire étrange qui secouait ses épaules osseuses.

« Moui... C'est un vieil homme intelligent... méfiez-vous de lui, mais aussi de sa fille, qui vit dans cette maison. Il y a aussi le frère cadet et un autre, déjà adulte mais tellement sot qu'on ne songe même pas à l'envoyer à l'étranger ou dans d'autres villes pour s'occuper des affaires, du convoi des marchandises. Ce benêt reste à la maison, fait le ménage, et tout ça. Remarquez, c'est bien le seul qui soit autorisé à sortir dans la ville et à montrer son argent, pour ravitailler en brol et en céréales! »

Le vieillard pouffa, puis commença à partir d'un grand éclat de rire que sa voix éraillée rendait un peu effrayant, et finit par s'étouffer et cracher du charbon.

« Meu meu meu... bref, jeune homme, voilà une famille dont vous devriez prendre garde. Un gueux comme vous n'a rien, ni à leur acheter, ni à leur vendre, et si c'est la fille que vous briguez, allez vite voir ailleurs avant de vous retrouver dans le pétrin ! Parce que cette fille-là, jeune homme, c'est le deuxième cerveau de la maison, pourquoi croyez-vous que les garçons sont envoyés au loin dix mois sur douze? En l'absence du patron, elle est toujours là, vive comme une lame, acérée comme un bec d'aigle, par Phaitos! Hum, on ne doit pas m'entendre jurer par ces dieux-là ici, sinon j'aurai des ennuis. Vous me faites dire n'importe quoi, jeune homme ! Allez, au large, au large, rentrez chez vous, il n'y a rien à voir ici ! Laissez les vieux os contempler la rue tranquille, nom d'une meute de Katrels fondant sur les troupeaux des Sept Marchands ! »

Sur ces mots, il donna un grand coup dans le bras de notre ami, avec une force positivement surprenante pour son apparence de squelette animé. Pentavus s'écarta, contrarié de la liberté que l'homme se permettait à son égard et et gêné d'avoir été touché par un être extérieur à lui-même ; il entendit un tintement au sol mais, alors qu'il baissait la tête, le vieillard éclata à nouveau d'un grand rire plus clair cette fois, qui s'éteignit dans un grincement sinistre.
surpris de ce revirement d'humeur qu'il n'avait pas prévu, Pentavus ne remercia pas et s'éloigna rapidement. Les éléments nouveaux se mettaient lentement en place dans sa tête ; pourtant il n'avait pas la moindre piste d'un stratagème pour voler le coffret tant convoité.

« On verra bien. »

Tandis qu'il faisait lentement deux fois le tour d'un large ensemble de hautes bâtisses en prenant un air de promeneur innocent, il réfléchissait. Un vieux commerçant implacable, dangereux pour qui menacerait de près ou de loin ses transactions, capable de frapper à tout moment avec autant de bras qu'il avait de clients puissants et influents. S'immiscer là-dedans n'était pas une mince affaire, et à côté les cent-cinquante yus apparaissaient dérisoires. Il fallait pourtant trouver quelque chose pour pouvoir faire un plan des lieux, savoir du moins comment il pourrait y pénétrer pour accomplir sa détestable tâche.
Sur cette absence d'idée, il se retrouva à nouveau à son poste d'observation. Devant la pauvre masure, source de tant d'obstacles, rien ne bougeait mais des mouvements attirèrent son attention, venant des deux extrémités de la longue rue droite. Deux silhouettes s'apprêtaient à disparaître au coin des murs ; l'une, haute et massive, se dirigeait sensiblement vers le centre de la ville ; la seconde, furtive, menue, glissante et soustraite si vite au regard qu'après son évaporation il douta de l'avoir vraiment vue. (Crotte de mammouth... lequel je vais suivre, maintenant?) Un ricanement derrière lui fit manquer un battement à son cœur : le vieil homme qui l'avait envoyé paître se tenait là, comment était-il arrivé sans que Pentavus ne l'apercût? Comment l'avait-il retrouvé, alors que ce dernier était certain, par habitude de prendre garde à ce genre de chose, de n'avoir pas été suivi? Voilà des question qu'il n'eût que peu le temps de se poser. Avec un air d'amusement extrême, presque malicieux, le vieillard aux cheveux gris lui indiqua sans un mot la rue qui partait vers les places publiques de la ville. Sans se poser trop de questions, déjà interloqué par l'énigme que posait cette sorte de mendiant à l'humeur lunatique et qui soudainement était apparu, conscient de l'alternative qui s'offrait au jeune homme et en possédant déjà une réponse. L'ombre qui s'enfonçait dans le labyrinthe des habitations avait déjà disparue, aussi Pentavus s'empressa-t-il de marcher dans le pas de la forme géante, obéissant sans un mot à ce conseil inattendu. Discret au possible, c'est à dire qu'il fut remarqué de tout le monde aux alentours, sauf de celui qu'il filait, lui et sa cible parvinrent tantôt sur la place publique, vaste, sale et pleine de monde, de Tulorim. Là se tenait le marché de la semaine, et salades, entrailles de poissons et déjections de bétail jonchaient joyeusement le pavé décrépi. Parmi cette foule bruyante, avide et crasseuse, il aurait eu du mal à se frayer un passage si l'homme qu'il suivait, et qu'il ne voyait pour l'instant que de dos, ne créait par son passage silencieux une vague de tension chez tous ceux qui le voyaient, qui rivalisaient d'amabilité envers lui, lui proposant mille produits à des prix ridicules, leurs faces hideuses et menteuses couvertes de suie et graisse déformées en des sourires hypocrites et apeurés. Pentavus, comme chaque fois, baissa la tête de honte, de honte de ce qu'il voyait. Qui que soit cet homme, le comportement de la populace à son égard était abject et consternant. Lui-même, il volait, il mentait, il recevait de l'argent pour ses bas services, se soumettait aux pires tyrans et malfrats de la ville ; pourtant, par une réaction qu'il ne sut expliquer, il ressentit devant cette masse qui s'assujettissait elle-même, un dégoût irrépressible. Le vautour qui blâme les hyènes pour être charognardes.
Le grand gaillard s'était arrêté à un étalage, et notre homme put le rejoindre sans trop s'approcher ; malheureusement pour lui le peuple qui s'agitait au marché n'était pas que dense et vil, il était aussi imprévisible et sujet aux mouvements de foule, si bien que Pentavus se retrouva pressé contre un étal de poissons, côtoyant sa cible. (Bon, au moins plus besoin de s'embêter à être discret).
Il le regarda. Contrairement à ce que les réactions des gens l'avaient suggéré, ce n'était pas un guerrier ou un homme violent, cela se lisait sur son visage. Il était grand et massif, et celui qui voudrait le défier y trouverait bien du mal ; mais il portait des cheveux blonds, lisses et brillants, sur une tête très ronde à la peau laiteuse et aux joues rosées. De petits yeux bruns et doux posaient sur la jeune poissonnière visiblement tendue un regard généreux, le tout présentant une apparence parfaitement inoffensive, excellemment nigaude ,voire à la limite d'une niaise béatitude. Le personnage entier n'était qu'un gros bambin qui faisait ses courses, tant que le comportement du public, méfiant et cérémonieux, était incompréhensible. La marchande, une jeune dame aux longs cheveux nattés, pâle et confuse, lui tendait en ce moment un lourd paquet de poissons gras enveloppés dans du papier ; en retour, elle recevait dans le creux de sa jolie petit main frêle quelques pièces échues là sans compter, et qui correspondaient peut-être au prix d'un dixième du poids du colis. Puis le bonhomme remercia d'une voix joyeuse et fit volte-face.
(Il faut rentrer dans cette maison... On va essayer d'utiliser cet imbécile.)
Passant en distribuant les coups et les bousculades devant tous les autres acheteurs qui, après le départ du terrifiant enfant, s'étaient rués sur l'étal, Pentavus héla la pauvre poissonnière.

« Mademoiselle ! Vendez-moi le même paquet que celui-ci, les mêmes poissons exactement ! »

La jeune fille hésita un moment devant la foule qui lui criait dix commandes en même temps ; le visage disgrâcieux du voleur ne l'incitait pas à le faire passer avant les autres, pourtant le 'mademoiselle' parvint à la convaincre, dans un monde où on la hélait plus souvent comme 'ma poule' ou 'pauvrette'. Moyennant une assez grosse somme qu'il lui glissa dans la main tandis que son visage s'empourprait jusqu'à devenir d'un rouge assez vif, Pentavus obtint ce qu'il avait demandé, et le paquet en main il se fraya un chemin en sens inverse, à la recherche du nourrisson géant. Il le trouva achetant des légumes plus loin. Il le fila un moment, toujours chargé de son odorante cargaison qui coulait sur son manteau lavé de frais ; enfin le colosse reprit le chemin de sa maison, le voleur marchant dans ses pas. C'était le moment de passer à l'action. Ôtant sa ceinture qu'il fourra dans son mince sac de toile, accompagné des diverses pauvres armes qui y étaient pendues, il courut dans les rues parallèles enchevêtrées qu'il avait appris à connaître par coeur. Il déboucha, toujours courant lourdement et sans regarder devant lui, sur le chemin que suivait sa cible, mais dans l'autre sens : il voyait l'homme blond au bout de la rue qui marchait tranquillement, dans quelques minutes ils se croiseraient. Pentavus accéléra sa course, baissa la tête pour ne plus rien voir que ses pieds qui foulaient le pavé sale, et s'arrangea pour aller heurter le bonhomme de plein fouet, à quelques mètres seulement de la porte de la maison. Le voleur s'envola et vint atterrir sur la pierre glissante, mais l'autre ne fut pas même ébranlé, et encaissa le choc debout avec un air doucement surpris. Pentavus se releva vivement, réellement étourdi par le vol-plané, et s'excusa confusément.

« Eh, pardon, mon gars... Je t'avais pas vu. Mais faut pas rester dans le passage, hein, bon. Mon paquet, et je repars, parce que si le cuisinier n'a pas les poissons pour le repas des maîtres, aha, je risque d'en voir des vertes et des pas mûres, moi. Euh, rends-moi mon paquet, quand même ! »

Tout cela n'était pas très bien joué, le ton était forcé et peu naturel, mais il fallait être plus intelligent que ce bonhomme-là pour le comprendre. Ecoutant ce flot de paroles avec de grands yeux étonnés, il regarda le colis qu'il avait ramassé, puis l'autre qui était allé s'embourber dans la fange de la rue. Pentavus suivit son regard, comme s'il découvrait la similitude des paquetages, et enchaîna, se forçant à parler encore sans laisser le temps à l'autre, qui de toute façon était singulièrement lent :

« Ah bah tu as un paquet de poissons toi aussi, mon p'tit gars... Eh, tu sais quoi, je veux bien te laisser celui-là qui est propre, parce que c'est peut-être toi qui vas le manger. Mais alors, je ne peux pas rentrer en cuisine chez les maîtres avec ces bêtes pleines de boues, je me ferais rosser. Amène-moi chez toi, je pourrai laver la friture et rentrer vite fait. Va, je suis gentil, mais c'est bien parce que ce n'est pas moi qui aurai la chance de manger ces bêtes, alors un peu de boue... personne ne le saura. Je suis généreux, mais faisons vite avant qu'on ne nous voie. Emmène-moi laver les poissons, et mon pauvre costume à l'occasion. »

Le bébé aux grands yeux l'avait écouté comme s'il avait parlé trop vite pour que chaque mot ait le temps de frapper assez fort son cerveau pour être assimilé correctement. Il avait fait quelques pas vers la porte de sa maison, réaction stupide et dangereuse pour lui, qui évitait au menteur de montrer qu'il savait que c'était là sa maison. Ramassant le colis souillé, Pentavus se dirigea également vers la porte, faussement assuré, plein d'angoisse et de gêne au fond de lui-même. Une telle exhibition était tout ce qu'il y avait de contraire à sa nature muette, discrète, inhibée. Mais il fallait bien vivre.
Mais le candide ne l'entendait pas de cette oreille. Fronçant soudain les sourcils, donnant à son visage poupon une expression dangereuse, il se posta devant la porte, la barrant entièrement de son corps large et haut.

« Pas dans la maison. Désolé. Prends tes poissons, vas-t'en. »

Les mots étaient hachés, comme à peine liés entre eux. C'était une mauvaise idée, mais le voleur ne voulut pas renoncer si vite après cette mise en scène qui lui avait tant coûté. Prenant un air sérieux, il tenta de passer sans plus tenir convenablement son rôle de misérable petit commis, mais l'autre l'en empêchait fermement. Dans son ambition de passer malgré tout cette porte, même quitte à se faire jeter dehors l'instant d'après, l'amena à bousculer le gras titan, qui fit un infime pas sur le côté. Furieux et visiblement inquiet, le gros bambin fondit sur lui, tenta de le frapper de son coude. Pentavus eut la chance imméritée de glisser à ce moment à cause du pavé humide, et évita ainsi la massive articulation, enrobée à parts égales de graisse et de muscle, une véritable massue de chair fraîche. Ce coude-là était si dangereux que notre homme ne se plaint pas lorsque l'arrière de sa tête vint cogner durement le sol, envahissant sa boîte crânienne d'une douleur lancinante. Tandis qu'une fine pluie se mettait à tomber sur la tête des deux combattants et sur ville calme, paisible après la fin du marché, les poches des uns remplies d'argent sonnant, les marmites des autres débordant de légumes, de soupes, de poissons pour les plus riches des pauvres, de viandes juteuses pour les plus misérables des aristocrates, la bataille continuait. Pentavus glissa, volontairement cette fois-ci, pour éviter le poids et les coups de son adversaire qui se jetait sur lui, et se remit debout, chancelant, à peine prêt pour une nouvelle agression.


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 17 Oct 2010 10:59 
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La vie me confrontait une fois de plus à une épreuve. J’étais habituée à montrer mes émotions, et n’importe quelle personne qui me croisait, était capable de dire quelle était mon humeur. Mais avec Oryash, cela allait être tout autre. J’avais bien remarqué que mon petit speech l’avait mise sur les nerfs. J’allais donc devoir garder tout pour moi, au risque d’exploser si tout allait trop loin.

Je m’efforçais de faire ça avant qu’elle ne ramène son petit air supérieur de miss j’ai peur de rien et je prends tout le monde pour de la…

"Oh…Je ne suis pas comme ça…Pourquoi diable faut-il que je fasse équipe avec elle !"

J’aurais préféré être nulle et seule plutôt que de recevoir l’aide de quelqu’un comme elle. Mais la vérité, c’est que cela m’affectait au plus haut point. Jamais une personne n’avait osé me traiter ainsi. Bien sûr, tout n’était pas toujours rose, mais là, c’était de loin la pire situation que j’eusse jamais connue.

Je me surpris à penser à ma mère. À cette femme qui s’était occupée de moi pendant toutes ces années. À tous ses bons repas qu’elle me préparait, tous les câlins qu’elle m’avait fait pour me consoler lorsque j’étais malheureuse. De toute évidence, Oryash n’avait jamais connu ça, la douceur d’un foyer et des bras aimants.

"Pas étonnant qu’elle soit aussi dure…"

De l’extérieur je l’entendis rire et dire qu’elle plaignait celui qui partagerait ma vie. Amhalak était loin de se plaindre, je décidais donc de ne pas prêter attention à cette remarque irrespectueuse. Comme j’étais plongée dans mes pensées, je ne remarquai pas lorsque qu’un ivrogne s’approcha de moi avec des mains baladeuses. Il avait les yeux rivés sur ma poitrine et s’avançait vers moi comme si il allait me dévorer.

"C’est quoi ton prix ma p’lette ?"

Génial ! Il ne manquait plus que ça, un timbré ! Comme si je n’avais pas déjà assez à faire avec cette peau blanche qui était devenu en quelques secondes ma coéquipière et ma pire ennemie.

"Dégage !"

Pour appuyer mes paroles, je saisis mon bâton et fis perdre l’équilibre, déjà précaire, de l’homme qui se trouvait en face de moi. Il tomba mais ne voulait pas lâcher l’affaire pour autant. Je me demandais ce que ferait ma comparse si elle me trouvait dans cette situation.

"Elle le tuerait sans foi ni loi."

Seulement elle était elle et moi, moi même. Je lui envoyai un violent coup de pieds dans le visage ce qui eu pour effet de lui casser le nez. Après ça, il partit aussi vite qu’il le pu, à quatre pattes comme un chiot apeuré. C’est alors que je remarquais la présence d’Oryash qui sortait tout juste de la maison.

"Génial, décidemment c’est pas mon jour…"

Il était inutile d’en dire plus. Je lui tournais le dos et lui lançais par dessus mon épaule.

"Mieux vaut se mettre en route, une fois là bas, tes envies de boucheries seront satisfaites !"

Tout cela me fatiguait. Je voulais en finir au plus vite pour ne pas éterniser le temps passé avec elle. Si elle voulait me poser des questions elle le pouvait, je lui répondrais, mais au fond de moi je priais pour que ce ne soit pas le cas.

_________________
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Dernière édition par Salymïa le Mer 6 Avr 2011 16:15, édité 1 fois.

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