L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Ven 3 Sep 2010 04:11 
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Cruelle attente. Mortelle incertitude. Qu’allais-je devenir? Coincé ici, quasiment sans contrôle sur le monde invisible qui m’entoure… Silence. M’as-t-on entendu? Oh, bruit! Quelqu’un, quelque chose là haut! Faites que ça soit elle, pitié… Bruit de chute. C’est net. Faible vibration du sol, bruit sourd d’un choc… Serait-ce elle?

Mais alors, pourquoi serait-elle tombée? Aurait-elle été poussée? Est-elle apeurée? Je DÉTESTE ne rien savoir! Maudis soit mon sort, maudis sois-TU!

Tension. Tous mes sens sont à l’affût. L’éternelle noirceur aiguise les perceptions, c’est certain… Où est-elle? Je ne parviens pourtant que peu à entendre, je ne capte que des bribes d’information. Un souffle fatigué ici, un crissement de tissus sur un rocher là. Si peu…

Et soudain! Le déluge, dans tous les sens du terme. Déluge de sensations: l’air est empli de cris et d’un fracas effrayant, le sol tremble légèrement. Déluge de matière: les mottes de terre volent dans les airs, certaines retombent sur mon corps. Déluge d’émotions: ma salvatrice viendrait-elle à ma rescousse? Ou alors vient-elle tenter de mettre fin à ce qui me reste de vie? Espoir, panique, je ne sais que décider!

Les secondes passent. En y pensant, ce cri semblait exprimer davantage de peur que de rage… Je sens cet être, si près de moi. La curiosité prend presque le pas sur l’instinct de survie. Elle parvient même à me faire oublier la douleur, par brefs instants. Mais QUI est donc cette femme? Elle ne parle pas. Elle semble… oui, j’entends le bruit de la terre qu’on fouille, qu’on retourne. Elle ne doit pas être debout. Ma foi, elle a du glisser! Faux espoir? Ironie du sort?

Elle doit me regarder. Elle le peut, elle. Silence. Je ne bouge pas, j’écoute. Quelle situation! Et déjà, que fais-je ici? Devrais-je lui parler? J’approche ma main, doucement, je reprends mon équilibre à l’aide des béquilles, je tente de la suivre dans ses mouvements. Qui est-elle?

''Bonsoir.''

Clair. Concis. Une voix de femme, même pas si forte que ça. Et pourtant, elle résonne comme un tonnerre dans ma tête, après cette éternité de suspicion que je suppose mutuelle. Elle me parle! Ça ne peut être qu’à moi! Cette voix… connue, la dernière trouée de ciel bleu dans l’orage de misère qu’ont été les derniers jours. Ta chance, c’est ta chance, prends là!

''Euh… Madame? Qui êtes-vous? Que… Qu’est-ce que je fais ici? Aidez moi à sortir, je vous implore!!''

Calme toi. Voila, encore, toujours incohérent. Ne l’effraie pas!

''Je… vous êtes tombée? Vous avez mal?''

HA HA. C’est presque drôle. Tu lui demandes si elle a mal, alors que ton corps n’est qu’une immense plaie… Allons, laisse lui le temps de répondre. Voila. Maintenant, priorité, pas de panique, calme toi et…

''Désolé, je… ne soyez pas inquiète… Je vous reconnais... Le procès, vous étiez au procès, non? Il faut sortir! Vous pouvez m’aider? Je… je n’y vois rien, mais… Nous pourrions utiliser les béquilles, peut-être? Sortir… Sortir et, après, parler… et partir… Il faut sortir d’ici.''

Tester la paroi. Dure, mais pas impénétrable. Y ficher la première béquille. Construire des appuis. S’en aider pour sortir. Elle va t’aider, forcément, elle doit t’aider, elle le DOIT…

''Je… vous venez? Je… je n’y arriverai pas tout seul…''

(((Prochain post: Le cimetière)))

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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Sam 4 Sep 2010 12:32 
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(((Je change le code couleur. Les paroles d'Aztä ne changent pas, mais ses pensées seront bleu pâle, celles de l'autre Aztä seront vertes pâles, et ses paroles ne changent pas.)))

Pourquoi ? Mais pourquoi fallait-il qu'il soit envie ? Misère ! Je l'avais transporté jusque là. Je m'étais détruit le dos. Je m'étais enflammé les jambes. Je m'étais anéanti les bras. Je m'étais battue avec ma volonté. J'avais fait un effort. Et après ? Il était vivant ! J'avais donc fait tout ce chemin dans la ville, tout ce trajet à porter un corps lourd, toute cette route, tout ce voyage, pour rien ? Encore une fois, je me disais que j'aurais dû le laisser à terre, au milieu du chemin. Si je l'avais laissé là, il n'y aurait pas eu d'erreur. Personne n'aurait été blessé. Si je l'avais laissé au sol, je n'aurais pas fait tout ce chemin à soulever ce lourdaud. Et surtout, je ne serais jamais tombée dans cette fosse sans fond ! Je n'aurais pas souffert comme je souffrais au fond de ce trou.

Mais je l'avais fait. Et j'en souffrais. J'avais le dos détruit, les jambes en feu, et les bras sans vie. La douleur me tenaillait. Il y en avait de partout. Je voyais des yeux lumineux partout autour de moi. Des yeux de chauves-souris. Des yeux que je détestais depuis l'enfance. Des yeux qui percent les ténèbres. Deux points de lumières rivés sur moi. Des yeux aveugles, mais qui voient tout. Des yeux effrayants. Oui, effrayants. Et il y en avait partout. Partout des points lumineux, des yeux enragés. Ils me regardaient souffrir, ils en riaient. Ils riaient de ma stupide situation. J'avais déplacé dans une fosse aux morts un être encore vivant. Un acte stupide. Un geste absurde. Irréfléchi. Inconscient. Inconscient … oui, il était juste inconscient. Il ne bougeait plus et ne parlait plus, mais il n'était pas mort. J'aurais dû réfléchir plus que ça à la situation. Moi et ma stupidité !

Pas la première fois que je me faisais avoir comme ça. J'étais déjà tombée dans un piège comme celui-là, auparavant. J'avais rencontré une fois un être hostile. Pas un shaakt, mais quelque chose de beaucoup plus petit. Il devait m'arriver à la taille, ou quelque part par là. Un animal dangereux. Surtout quand on ne le voyait pas. J'avais réussi à l'envoyer cogner contre une paroi, ou autre chose. Il était tombé pendant un moment. Je m'étais retournée pour m'en aller, croyant en avoir fini, mais j'avais entendu du bruit. La bête n'avait pas succombé, et quand je me fus retournée, j'eus beaucoup de mal à éviter le coup qu'il me portait. Ça avait laissé des traces. Pas assez profondes, apparemment. L'homme en face de moi était encore en vie. Pourquoi devait-il être en vie ? Pourquoi fallait-il que je me sois rendue inutile ? Pire, j'avais aggravé ma situation en plus de la sienne. J'étais coincée là, dans ce trou, avec lui. Et il me demandait de l'aide.

J'avais envie de le tuer. J'avais envie de déchirer sa peau, de tout enlever jusque l'os. Ainsi il y aurait bien eu un squelette à enfouir. J'avais envie de lui ôter la vie. J'avais envie de rendre ma peine moins vaine. J'avais envie de lui crier ma haine. Mais ma faiblesse et ma douleur m'en empêchaient. Je ne pouvais plus déplacer mes bras. Mes jambes ne m'obéissaient plus. Mes yeux m'effrayaient, changeaient d'avis toutes les secondes. Secondes qui pour moi étaient des années. La douleur fait passer le temps tellement vite … heureusement qu'à un moment, elle est trop puissante pour qu'on la supporte.

Je ne voyais maintenant que du noir. Il n'y avait rien d'autre. Plus d'yeux, plus de lumière. Le noir total et complet. Un néant à perte de vue. D'ailleurs, je ne voyais rien. Il n'y avait rien. Plus un bruit, non plus. Plus de rumeurs provenant de la ville, plus de cris d'animaux, et plus de mugissements, que ce soit l'aveugle agonisant ou cette sensation de poussée qui avait lieu en haut. Plus un bruit. Plus une lumière. Puis dans le noir, dans ce néant total, une lumière naquit. Une lumière crue, vive, entre jaune et rouge. Des couleurs. Je n'en avais vues que rarement, jusque là. Les rares fois où je fermais les yeux. La lumière grandissait, grandissait, grandissait, jusqu'à prendre la forme d'un personnage lumineux. Un être de lumière, de rouge, de jaune, et de vert, le tout dans des tons pâles et très confondus. Un spectacle magnifique. Un être merveilleux. Une silhouette qui se précisait pour devenir un shaakt, sans hésitation un shaakt, c'était sûr. Un shaakt d'une relative petite taille, affublé d'ailes lumineuses. La silhouette marcha vers moi dans ce grand vide sans matière ni vie.

"Bonjour chow.~"

"Qui es-tu, toi ?"

Je me mis en position d'alerte, prête à riposter une attaque.

"Et toi, qui es-tu ? Chow~"

"Aztä."

Je devinais l'être de lumière secouer la tête.

(Une négation ?)

(Parfaitement)

"Aztä, c'est mon nom. Chow~ Et c'est le tien également. Chow~"

(Quoi ?)

"Mon nom est Aztä. Ça ne te dis pas qui je suis pour autant. Ton nom est Aztä, et je n'en sais pas plus sur toi. Un nom ne te définit pas. Chow~ Qui es-tu, Aztä ?"

L'être de lumière s'approcha encore plus. Il était en face de moi. Son visage était maintenant à quelques pouces du mien.

"Qui es-tu, Aztä ? Qui suis-je, Aztä ? Qui chowmmes-nous ?"

"Je ne sais pas qui tu es."

"Je suis toi, ne le nie pas. Chow~"

"Tu es moi ?"

"Je suis une partie de ta conscience que tu as rejetée il y a bien longtemps. Je suis ton ancienne vie, Aztä. Une partie de toi-même, enfermée quelque part. Aide-moi à sortir de là. Aide-moi à revivre. Retrouve la vérité."

Le visage lumineux commença à s'estomper, s'obscurcir. Il disparaissait. Qui était-il ? Qu'était-il ? De quelle vérité parlait-il ? L'aider ?

"Mais comment ?"

(Ne pars pas !)

"Retrouve la mémoire."

(Ne pars pas !)

"Retrouve-moi."

Néant à nouveau.

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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Sam 4 Sep 2010 20:57 
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Mais pourquoi elle ne répond pas? Elle est coincée, elle aussi! Aide moi, aller, il faut sortir d’ici! Pourquoi ce silence? Le temps passe… Les secondes s’égrènent, je n’y comprend rien, est-elle sourde?

"Qui es-tu, toi ?"

Non, mais, elle me connaît! Et le procès, et son petit discours en ma défense, et notre rencontre… après…

''Lerce, madame. Lerce. Et maintenant… Allons, il faut sortir!''

"Aztä."

Un nom. Oui, bon, c’est bien, mais la sortie alors? Je peine à chercher des appuis, la douleur me déchire le corps, et elle me donne son nom?? Foutu… Foutu bourreau! Mes côtes, mes yeux… Je les hais tous! Lerce, allons, sortir, il faut sortir…

''Euh… Enchanté, mais… Vous venez? La vie c’est… C’est en haut.''

Pas de réponse. Silence. Mais qu’est ce qu’elle fait???

"Je ne sais pas qui tu es."

Euh… Quoi?? Quelle sorte d’individu est-elle?? Être méfiante en ce moment?

''Allez, je vous en prie, il faut sortir! Nous sommes coincés, nous pouvons nous aider, allez! Mais venez donc!''

"Tu es moi ?"

Oh. Euh… Hola. Holalala. Confusion. Incompréhension. Mais QUI peut-elle bien être? Je n’y comprends rien, rien… Si seulement j’avais mes yeux, je pourrais voir, voir son visage, voir ses émotions, comprendre… Je HAIS ce néant! Et elle ne bouge pas, et elle…

"Mais comment ?"

À qui parle-t-elle? Qui d’autre?? Qui est dans la fosse? Ces os, ces morts partout… Pas de panique. Écoute. Silence et écoute. Détecte l’intrus. Sens l’air. Puanteur. Impossible de rien sentir dans ce monde en décomposition… Écoute. Écoute!

Le temps passe. Rien. Vide. Silence. Même elle ne parle plus. Reste sur tes gardes! Elle… Déjà pendant le procès, elle était… étrange. Mais maintenant… Folle, on dirait une folle! Et elle est là, elle te voit, elle, elle te regarde, elle… pas ma salvatrice. Foutu espoir, ça fait si mal après…

Inspire. Expire. Doucement. Voila... Maintenant, pense. Tu es coincé. Avec une… follingue. En tout cas, elle ne va pas bien, ça c’est maintenant clair. Si ça se trouve, c’est ELLE qui t’a lancé dans cette maudite fosse. Peut-être… Une agente! De LUI! Elle est là, elle te surveille, elle attend que tu faiblisses… Reste sur tes gardes! Prépare toi! La béquille, tiens la… Crispation des doigts sur la poignée. La pression fait presque mal aux doigts. Il faut être prêt.

Maintenant… Sortir. Voila, surtout, il faut sortir. Debout, reste debout. Oublie la faim qui te tenaille, oublie ton dos qui hurle de souffrance, oublie ces côtes qui refusent tout mouvement… Debout. Voila.

Tu sais où elle est. Ne t’approche pas. Longe la paroi, cherche… Cherche une pente moins raide. Une sortie. Merde, cherche n’importe quoi! Marche. Doucement. Atroce, atroce douleur… Marche. Avance… Ouch! Contact solide contre ton pied. Quelque chose. Un objet. Ton sac! Chance, enfin! Baisse toi, fouille, tâte… OUI!!

Solide, raide, froide. Ma lame. Enfin, quelque chose d’utile! Qu’elle s’approche… Maintenant, quitter ce lieu maudit. Ce lieu si angoissant. Sortir et vivre.

Silence. Elle ne bouge pas… M’épie-t-elle? Dort-elle? Impuissance, foutue impuissance… Tant pis, je tente quand même.

Une main contre ma prison humide. L’autre qui agrippe la béquille enfoncée dans la terre. Bande tes muscles. Refuse la douleur. Force, mais force donc! Hisse toi, tire… Un pied qui quitte le sol. L’autre. Plante le dans la terre meuble du mur contre lequel tu te serres. Ton corps entier qui cri, qui proteste. Ne l’écoute pas. Le poignard, utilise le, comme un crochet. Enfonce le dans le terre. Voila. Putain! Que c’est haut! Moment pour reprendre ton souffle. Souffle haletant, bouffées d’air interrompues à moitié par le pic de souffrance provoqué par les côtes brisées… Difficile. Peur, je veux sortir, je veux que ça arrête!

Deux mains sur le manche du poignard. Tire! Soulève toi, tranquillement, voilaaaa… Encore plus haut?!? Merde, merde, MERDE! Lève tes jambes, plante les, voila. Enfonce une de tes mains, la gauche, dans la terre, c’est la seule façon, la seule…

Le temps s’arrête. Lucidité extrême. Lentement, si lentement, la lame glisse. Elle sort de son carcan de terre détrempée, si doucement… Elle n’y tient plus. Ni moi, d’ailleurs. Ma main gauche agrippe futilement une poignée de gravier, qui se décolle de la paroi. Lentement, excessivement lentement, je me sens tomber vers l’arrière… Chute. Échec. Non, pas tomber, pas tomber, ça va faire si ma…

BONK!!

''ARRRGH!!!''

Surdose d’informations. Impossibilité de penser. Lutter. Lutter pour ne pas sombrer. Rester éveillé, éveillé, éveillé…

Victoire de ma conscience sur le néant. Victoire accompagnée par une résurgence des sensations… Surtout le mal. Partout maintenant. La terre était molle, heureusement… Un os cassé. Non, ce n’est pas le mien, il a amorti ma chute. Essaie de bouger… La main, le bras… Si difficile… Dormir… Quitter ce monde, un moment…

Mais elle est là. Elle n’attend peut-être que cela. Trouve ton poignard… tâtonne… AH! Maintenant, écoute. Ne pas dormir. Rester prêt… Utilise la souffrance, reste éveillé… Lutte. Écoute et lutte. Ne bouge pas, mais lutte. Et écoute. Et lutte. Mal. Lutte. Je… n’en… peux… plus…

Hein!? Choc sourd. Réveil soudain. De la terre… sur moi? Courbatures, partout… ELLE! J’ai dormi, elle aurait pu me tuer, elle aurait pu m…

Autre choc. Ma parole, on me lance de la terre! Que se passe-t-il? Écoute… Écoute!

Bruits de mouvements, d’efforts, de respiration forte… Du monde! En haut du trou! On s’agite, on travaille, on…

Encore de la terre! Ma foi… MA FOI! Ils m’ensevelissent!! NON!!

''AU SECOURS!! ARRÊTEZ!!!!''

''T’as entendu ça, Verrue?''

''J’pense bien… Il y a quelqu’un là-dedans? De vivant j’veux dire!''

Les voix semblent se rapprocher. Je devine qu’on regarde au dessus du trou… Masculines, graves, sans façons. Des voix du peuple. Frénétiquement, j’agite les bras. Du secours!! Enfin, du secours!!

''Ben oui, Tas d’poils! Faut croire que nos morts sont bien vivants, ce matin!''

''Oui, oui, je vous en prie, sortez moi d’ici!''

Je ne les entends plus. Ne partez pas! Cette fois, il faut que ça fonctionne, que ça cesse… AIDEZ MOI! Le matin? Combien de jours ont pu s’écouler ainsi?

Non, ils sont encore là. J’entends des chuchotements à peine audibles… Mais que font-ils?

''Hey, il est pas seul! Y’a un autre corps vivant à côté!''

''Bon bon bon, mes petits oiseaux… On va vous sortir. Pas d’problèmes. Vraiment aucun. Ça va nous faire plaisir. Ça va être vingt yus. Par personne.''

''Héhéhé!''

De l’argent contre ma vie!? Aucune hésitation. La fin du calvaire. La fin, la fin, enfin!

''OUI! OUI! OUI!''

''En voila un qui a hâte de sortir… Aller, attrape la corde!''

Petit bruit de la corde qui fouette les parois dans sa chute. Prend la béquille, relève toi. Ignore le mal, c’est ton sauvetage qui débute! Oh, mon sac, ne pas l’oublier. Contact de la jute contre mes doigts. Je le tiens. Tâtonnement… La corde. Elle m’enserre maintenant la main. Tiens là. De toutes tes forces. Il faut tenir. Même la douleur semble s’être estompée sous l’effet de l’espoir… ENFIN!

''OH HISSE! OH HISSE!''

Je me sens soulevé. Déséquilibre. Maintient tes pieds contre le mur. Voila. Maintenant, un pied devant l’autre, tandis qu’ils te tirent vers le haut. Un dernier effort, un dernier! Et l’air libre!!! Senteur merveilleuse de la végétation, contact du vent… LIBRE!

''Merci! Merci, merci, oh merci…''

''Ouf, c’est qu’il est pas vaillant vaillant! Verrue, donne lui un peu d’eau… Et un peu d’pain aussi… Bienvenue chez les vivants! Comment t’as fait ton compte?''


''Je… je n’en ai aucune idée… Merci!''

''Bon… Après tout, j’aime mieux pas l’savoir.''

On me met une cruche dans une main et une miche dans l’autre. Ils ont bien du voir que… que je n’y vois rien…

Divin. Contact fabuleux de l’eau dans ma gorge desséchée. Je la sens se répandre dans mon organisme, tout doucement. Fabuleux. Mon estomac grogne de joie lorsqu’il reçoit la mie à peine mâchée.

''Hola, hola, doucement! Affamé, le gars… Bon, ça va faire 25 yus. La bouffe est pas gratuite pour moi non plus!''

Soulagement. Qu’il prenne l’argent, je m’en fou. Libre! Sauvé! Manger, plus, je veux manger…

Ma main qui s’enfonce dans mon sac. Contact métallique. Les yus. J’en prends une poignée, sans compter. Les tends devant moi. Aussitôt, une grosse patte me les enlève. Vie, je vais vivre!

''Parfait. Excellent. Prends ton temps mon gars. Et l’autre en bas, dans le trou, il veut qu’on l’aide aussi?''

Me parle-t-il? Manger. Trop occupé à manger pour répondre. Qu’elle se débrouille avec ses emmerdes…

(((Prochain post : Au cimetière)))

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Dernière édition par Lerceval Talrion le Dim 10 Oct 2010 05:20, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Lun 6 Sep 2010 19:48 
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"Aztä…"

Une voix dans le néant. Une voix familière. Lointaine, et proche à la fois. Une voix présente sans être vraiment là. Une voix qui m'appelait. Une voix invisible.

"…Chow~"

Un mot singulier. Une voix familière. Deux mots étranges qui m'interpelaient.

"Aztä ! Chow~, ils s'en vont !"

"Qui donc ?"

"Les fossoyeurs, Aztä. Ils ont sorti l'aveugle du trou. Chow ! Tu ne vas pas rester là !"

(L'aveugle ? Le lourdaud du procès ? Le mort vivant ?)

(Celui-là même. Ouvre les yeux !)

Lumière. Forte lumière. Trop forte. Puis, la lumière diminua pour laisser s'habituer ma vue. Une étendue terne, nuancée. Un passage plus sombre, vers le haut. Un creux. Plus haut, le plafond clair. Le cycle d'ombre avait donc passé. Entre le clair terne et le plafond, il y avait une personne. Un être humain, semblait-il, au vu de ses oreilles cassées. Cet être se tenait debout, en haut du gouffre dans lequel j'étais plongé. Il tenait une tige souple qui descendait sur la paroi. À côté de cet humain, assise sur le rebord du gouffre, était assis une shaakt. Une peau sombre. Elle avait le visage fin, sale, violent. Je voyais son œil droit traversé par une longue ligne sombre, et son œil gauche surmonté d'un trait du même genre, plus court et plus sombre. Le haut de son front était rongé par une chevelure à peine discernable, tellement sa teinte était proche de celle du plafond. Elle portait des vêtements sales, sombres. Des vêtements plutôt serrés, qui lui collaient au corps. Elle était assise à côté de l'humain.

(Dépêchow-toi, Aztä. Ils vont s'en aller !)

(Eh bien retiens-les !)

"Attendez ! Faut qu'elle sorte aussi Chow~", adressa la shaakt à l'homme.

L'homme me regarda. Il avait un visage singulier. Une protubérance semblait être née sur le bas de son front, juste au dessus de l'œil.

"Hey ! Si tu veux sortir, c'est vingt yus, et tu t'bouges ! On n'a pas toute la journée, et faut qu'on rebouche le trou, nous."

Peu importait l'argent, maintenant. Remonter comptait avant tout. J'appuyai sur mes mains pour me mettre debout. Douleur, souffrance ! Je n'avais plus de forces. Mes mains étaient impuissantes et ne pouvaient soulever mon poids.

"Je ne peux pas bouger !"

Grimace de l'homme.

"Mauvaise chute.", grommela-t-il avant de me lancer "Bon. Alors, pour vingt-cinq, j'descends."

Il se tourna derrière lui.

"J'descends. Garde la corde."

Puis il sauta dans le trou pour atterrir juste devant moi. Lorsqu'il passa devant la shaakt, ce fut comme si sa présence effaça la sienne. Elle n'était plus là quand il était en bas. Elle avait disparu. Mais je n'eus pas le temps de m'en étonner. L'homme me prit par la taille avec un "OH HISSE!" dont l'intérêt m'échappait. Il me porta sur son épaule, ravivant toutes les douleurs de mon dos, de mes côtes, de mon ventre, et toutes les autres après. Je laissai échapper malgré moi un gémissement de douleur.

"Hey, Tas d'poils ! Faut croire que les femmes maigres et légères ne sont pas une légende !"

(Dépêche-toi et remonte-moi !)

(Chowa pas violente, c'est juste de l'humour.)

(Je me fiche de l'humour ! Tout ce que je veux c'est qu'ils me remontent rapidement.)

(Pour aller où ? Chow ! ~ T'es parti du sous-sol pour découvrir des gens aimables. Tu en as juste là ! Des gens qui t'aident.)

(Pour de l'argent.)

(Certes, mais pas grand chowse. Et puis il faut bien qu'ils vivent aussi, eux.)

(Parce que mon argent doit les faire vivre eux et pas moi ?)

(Parce que tu leur dois la vie. Chow~)

Je ris à cette ineptie.

(La vie ? Je leur dois la vie ? Laisse-moi rire ! Je ne dois la vie à personne. Je suis là, un point c'est tout.)

(Chow~ ? Il y a au moins tes parents.)

(Mes parents ?)

(Ceux qui t'ont donné la vie. Ceux qui ont enfanté l'être que tu es devenu. Ta mère, et ton père. Chow~, tout le monde a des parents !)

(Moi je n'en ai pas.)

(Tu as raison. Toi, tu n'en as pas. Mais moi, j'en ai. Et quand tu m'auras retrouvée. Quand tu sauras qui je suis, mes parents seront alors les tiens. Chow~)

(Quoi ?)

Aucune réponse. Personne ne parlait. Les paroles de l'inconnue invisible me laissaient sans voix. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'elle me disait. Quand je l'aurais retrouvée … mais elle était là, pas loin. Elle était assise sur le rebord de la fosse, quelques instants plus tôt. Toujours fut-il que ces futilités me permettaient d'oublier la douleur causée par l'homme qui me remontait. J'arrivai à la surface rapidement, quelques secondes après le silence évident de la shaakt à présent sans corps. Je la cherchai des yeux, mais rien. Personne, à part l'homme qui venait de me poser, un autre qui tenait la tige, et un autre, accroupi un peu plus loin, de dos. Je devinai facilement qu'il s'agissait de l'autre aveugle mort-vivant.

"Ouf! En v'là une qu'est pas costaude non plus ! Tu l'crois, ça, Tas d'poils ?", s'écria l'homme défiguré qui s'essuyait les manches.

"Faudra bien. Mais, maintenant, on veut notre dû ! Pas que je veux me faire avare, mais faut bien que je nourrisse mon p'tit ange."

Ils rirent. Ils riaient à l'idée de me débourser.

"Attends, Tas d'poils ! Tu vas l'effrayer. Donne-lui d'abord un peu de ton pain."

"Et pourquoi pas du tien ?"

"Le mien est entre les mains de Pas d'yeux. Donne à manger à la Mam'zelle, qu'on puisse finir le boulot rapidement."

"Ouais, ouais, ça va !"

Et le deuxième homme, qui venait de parler et dont le visage était presque entièrement recouvert d'un duvet sombre et épais, s'en alla quelques mètres plus loin, puis revint avec ce qui devait être le pain en question. Je m'imaginais difficilement avaler quelque chose d'aussi gros. Puis l'astuce s'éclaira quand il en arracha un bout et me le tendit. Je tendis le bras pour prendre l'objet quand il retira le bras rapidement en tendant l'autre main, ouverte. Vide.

"Mais ce sera trente yus."

(Rêve !)

(Chow~ ! Quel vilain bonhomme. Pas beau… Aztä, il t'as sauvé la vie, et il va te redonner de l'énergie. Un peu de gratitude serait la bienvenue, tu ne crois pas ?)

La shaakt qui était assise l'instant d'avant était maintenant à côté de moi. Elle tira de sa bourse quelques pièces, et les plaça dans la main de l'homme qui sourit bêtement.

"Merci ben !", dit-il en me laissant prendre la nourriture douteuse avant de retourner prendre son outil.

La texture était élastique, un peu comme la chair des animaux que je trouvais morts sur le chemin jusque là, mais plus sec, et plus spongieux. Ce n'était pas de la viande. C'était autre chose. L'énergie me manquait terriblement. Et si me nourrir de cette chose pouvait m'aider à la recouvrer, alors c'était volontiers. Le goût était spécial. Très peu marquant, mais présent quand même. Un goût pauvre et faible. Un goût que je pouvais facilement ignorer. C'était la texture qui était singulière. À la fois familière, mais aussi étrangère. Ce n'était clairement pas de la viande. Ce n'était même pas de base animale. C'était vraiment étrange. Mais la faim ne me permettait aucun doute. Je devais manger, quoi qu'il devait arriver.

Je mangeai donc, sans me douter qu'un mal viendrait rapidement. Une douleur au ventre. Car manger vite, surtout quand on a un estomac faible comme le mien était, est toujours douloureux. Un surplus de nourriture était arrivé dans mon corps, et je le sentais peser en mon intérieur. J'avais été trop faible car trop vide, et j'étais maintenant trop faible car trop pleine. Le monde était d'une cruauté !

Je vis la shaakt s'approcher de l'homme au cou sombre pour lui dire qu'on devait aller me conduire à un médecin. Lui s'approcha de moi et me regarda.

"De qui tu parles, ma pauvre ?"

"Moi ? J'ai rien dit ! C'est elle qu'a parlé.", dis-je en pointant du doigt la shaakt en question, qui à présent n'étais plus là. Je cherchai la susnommée des yeux, mais elle n'était nulle-part. L'homme soupira.

"Bon. J'ai pas l'temps d'rigoler, moi, ma petite. Les plaisanteries, tu les feras à Yuimen et Phaïtos, hein ! Ils vont adorer. Maintenant, moi, j'ai une tombe à creuser."

J'ignorai l'homme s'éloignant, et gardai le regard fixé sur là où la shaakt qui avait payé mon addition avait disparu. Elle était là, quelques instants plus tôt, elle parlait. Et elle n'y était plus. Incompréhensible.

Je secouai la tête en essayant d'oublier ça, et de me lever. J'étais remontée, libre de marcher, mais encore un peu faible. Je devais manger plus.

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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Mer 8 Sep 2010 13:26 
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En chemin, Matthwew n'était plus trop sur de vouloir profaner une tombe, de plus il ne pouvait pas se baisser, il se décida quand même à y aller.

(On verra bien)

Il entra dans le cimetière en franchissant le large portail en fer. Ce n'était pas un endroit des plus accueillants, d'ailleurs ça lui faisait froid dans le dos. Il prenait son bâton à deux mains, prêt à le faire tomber sur les os d'un squelette ayant la bougeotte. Il se tenait droit comme un garde faisant sa ronde, il n'était pas très discret. Soudain, il entendit un bruit d'os qui lui glaça le sang, il était hexakosioihexekontahexaphobe, il avait peur des esprits, des morts, de tout ce qui touché de prêt ou de loin à l'autre monde en gros.

Il se retourna doucement il vit deux squelettes se dirigeant vers lui petit à petit, il se prépara à jeter son sort, mais il n'y avait pas d'eau. Les squelettes étaient connu pour prendre leur ennemi et ne pas les lâcher et les mordre, les griffer, les maudirent même. Il attendait que ses ennemis se rapproches et donna un coup de bâton pas très puissant au premier, apparemment il manquait de calcium, car sa cage thoracique vola en éclat, le coup n'était pas puissant, car le mage se tenait toujours droit.

(La poitrine des squelettes serait leur point faible?)

Il n'hésita pas une seconde à effectuer le même traitement à son autre adversaire qui éclata lui aussi en morceau.

(C'était facile)

Le mage cogna dans quatre tibias pour les détacher et avec d'habile mouvement, il parvint à glisser les tibias le long de sa jambe avec son bâton et les installèrent dans son sac.

Mais d'un coup les squelettes se reformèrent dans un fracas assourdissant, tous les os créèrent un seul et même squelette, un monstre à deux crâne, à quatre bras et muni de quatre petites jambes.

Matthwew prit ses jambes à son coup, mais trop tard, le squelette était rapide et lui avait assené un coup de poing qui le fit voler à quelques mètres, sa blessure c'était un peu réouverte, il voyait floue. Le monstre se rapprochait dangereusement de lui et,...

"Lumière, fait déguerpir ce monstre ténébreux".

Une grande lumière vint s'abattre sur le monstre qui disparut dans un nuage de poussière. Le mage reconnu l'homme excentrique qui lui avait proposé la mission, c'était également un mage, cette fois il avait l'air d'avoir toute sa tête.

"Bonsoir jeune homme, beau temps pour chasser les squelettes.

Matthwew ne disait rien, il était choqué par l'attaque et la nouvelle d'apprendre que l'homme fou était en fait un mage très puissant, ce dernier aida Matthwew à se relever et le fit sortir du cimetière.

"Allons chez moi, je te soignerais et t'expliquerais certaine chose"




=======> Les habitations

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Matthwew - Mage - Humain


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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Sam 18 Sep 2010 22:02 
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La porte du caveau n’était pas une entrave à la progression de l’Ogre cruel de Tulorim. Elle s’ouvrit sous sa poigne, et le panneau de bois qui la constituait pivota en arrachant au silence du cimetière un grincement lugubre et profond, résonnant dans la sombre crypte que cet édifice mortuaire abritait. En écho à ce grincement morbide, un grognement menaçant s’ajouta à la symphonie musicale de ce lieu d’horreur. L’énorme chien Ti-gras grondait désormais contre la créature qui vivait ici, et qui se repaissait sans doute des cadavres maudits du vieux cimetière.

La bête trépignait d’impatience, restant sur le seuil sans oser pénétrer plus avant dans l’antre de la vieille mégère qui y avait fui quelques instants auparavant. La même qui l’avait insulté, lui, Neveu du Compte Freush Von Lasch, serviteur zélé des Dieux de l’Ombre et du Mal. Celle-ci était assise, en haillons défraichis, dans un cercueil vide de tout corps hormis le sien. Les deux sarcophages en bois qui bordaient celui-là semblaient fermés, quant à eux. Nul doute que l’un d’entre eux abritait la lame convoitée, cette Agonie terrible dot il avait vu l’image en prémices de son acquisition prochaine.

Mais avant, il fallait se débarrasser d’un détail gênant, exaspérant. Une vieille folle qui l’insultait, encore et encore, et le menaçait ouvertement, sans craindre sa monstrueuse apparence. Tout comme Ti-gras, Gurth se mit à gronder d’une colère intérieure et accablante. Il sentait ses mains se crisper sous la rage qui l’habitait, ses lèvres se retrousser et ses sourcils se froncer.

« Vieille mégère sans cervelle ! Ce caveau sera ta tombe ! »

Appelant à lui les forces cruelles de l’ombre, il les concentra au cœur de sa main, en un tourbillon noirâtre et inquiétant. La magie affluait en lui, pour le nom de Thimoros, de la haine et de la souffrance. Le souffle du Dieu de la guerre allait souffler dans cette cave souterraine. Et il irait droit sur cette femme débraillée à la voix éraillée. Il la percuterait, et lui arracherait lentement la vie qu’elle ne méritait pas d’avoir. Il remettait son pouvoir dans les mains sombres du Dieu Cruel, et fit déferler la vague noire vers la vieille décatie. Sans pitié.

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Gurth Von Lasch - l'Ogre de Tulorim

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Dim 19 Sep 2010 19:59 
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Jets de dés Allégra: 52 Réussite de justesse


Le souffle la frappa en plein estomac et elle se plia en deux. Blessée, les deux mains sur sa blessure, la vieille folle se retourne vers la tombe à sa droite (donc à ta gauche) et demande d’une voix faible et plaintive :

« Allégra…. aide-moi sœurette. »

A peine eut-elle prononcé ces quelques mots qu’elle se transforme en un serpent blessé, et sort du caveau en se faufilant par un petit trou.
C’est alors que le couvercle de la tombe concernée s’ouvre. Contrairement aux apparences, celle-ci n’était pas scellée. Une vieille folle presqu’identique à la première en sort prestement, tu peux entendre le bruit des bouteilles qui se cognent, comme s’il y avait d’autres choses dans cette tombe. Presqu’identique car elle semble encore plus folle et une lueur mauvaise peut se lire dans ses yeux.
Elle crie en direction du serpent qui fuit :


« C’est bien toi ça Mégéria, tu as le don de provoquer les gens et après tu me laisses le sale boulot ».

Puis elle se met à ricaner et dit pour elle-même.

« Heureusement que ce sale boulot me plaît, j’aime faire souffrir les gens.»

Sa voix est rauque et plus grinçante que celle de sa sœur.
Lorsqu’il voit la jumelle sortir du second tombeau, Ti-gras cesse de grogner, la queue entre les jambes, les oreilles baissées, il gémit.
Cette seconde vieille folle s’approche des escaliers et sans même te prévenir grimpe les marches à une vitesse impressionnante pour une personne de son âge et pique son poignard dans ton ventre ( perte de 9 pvs)
Ti-gras, apeuré recule de quelques pas.

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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Sam 25 Sep 2010 23:28 
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La mégère jacasseuse se retrouva bien dépourvue, lorsque le pouvoir ténébreux du Dieu de la souffrance éternelle déferla sur elle avec puissance et précision. Le souffle noir la percuta en plein ventre, arrachant littéralement des parts entières de sa vie décadente et inutile. Ses haillons difformes étaient maculés de son propre sang, qui ne giclait pas comme hors d’une plaie, mais qui semblait couler d’une multitude de petits trous dans sa peau, symbole de douleur et d’agonie, celle que Gurth venait de lui offrir. La vieille tomba à la renverse, faible et misérable. Sa voix de corneille résonna dans le caveau. Elle appelait à l’aide. Elle appelait au secours. Et sitôt qu’elle l’eut fait, elle se changea une fois encore en serpent sordide, avant de filer droit par une crevasse du caveau, fuyant l’ogre terrible qui venait de la combattre sur son terrain.

De cela, Gurth n’en tirait aucune fierté. Tout juste la satisfaction d’avoir amené de la souffrance, ce soir. Une satisfaction qui trouverait son apogée dans cette salle, lorsque l’Agonie Silencieuse serait entre ses mains terribles. Confiant, il fit un large pas vers les trois tombes, avant de se figer. Ses sourcils broussailleux venaient de se froncer davantage encore qu’ils ne l’étaient. La raison en était simple, mais à la fois complexe. Le caveau qui paraissait scellé ne l’était visiblement pas, et une seconde vieille mégère toute semblable à la première se redressa à l’intérieur, comme un mort qui reprendrait vie.

Avec rapidité, et une agilité surprenante pour une femme de son âge et de son apparence, elle glissa hors du cercueil de pierre dans un bruit de verre entrechoqué, avant d’avancer vers Gurth, une lueur menaçante et inquiétante dans le regard. Mais un Von Lasch n’allait pas se laisser impressionner par si peu. Lui aussi avait cette lueur malsaine dans le regard, et grogna en l’entendant pester contre le serpent blessé et peureux.

Mais alors qu’elle se complaisait elle-même de l’acte osé et imbécile qu’elle s’apprêtait à faire, Gurth remarqua que l’énorme chie qui l’accompagnait, lui, ne grognait plus du tout. Soudainement peureux, il couinait comme un chiot encore aveugle, un bâtard perdu. Et cette seconde d’inattention suffit à la vieille cinglée pour approcher prestement de l’obèse pour lui planter une dague effilée dans le ventre. La douleur qui naquit à hauteur de son estomac fut vive, et il put sitôt sentir la chaleur de son sang vicié d’obscurité couler le long de sa bure. Mais il ne cilla pas. Tout juste eut-il un rictus haineux. Des deux personnes présentes, il était le seul à pouvoir faire souffrir, à amener la mort. Cette vieille peau ne perdait rien pour attendre, et la voix de l’Ogre retentit dans l’antre des jumelles démoniaques…

« Tu vas regretter ton audace, vieille femme ! Ti-Gras, si tu ne l’attaque pas immédiatement, je te fais la peau quand j’en aurai fini avec elle. Attaque ! »

La menace était claire. Tout comme l’ordre qui l’accompagnait… Et pour joindre la parole à l’acte, une fois de plus, Gurth invoqua les puissances ténébreuses de ses fluides internes pour les assembler en une boule ténébreuse, le souffle de Thimoros allait balayer la salle, une nouvelle fois. Mais maintenant, c’était la jumelle au poignard, la cible…

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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Dim 26 Sep 2010 04:10 
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Jets de dés Gurth: = 51 Réussite de justesse

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Lorsque tu ordonnes à Ti-gras d’attaquer, il ne t’obéit pas. Contrairement à la vieille folle, on ne peut lire aucune lueur mauvaise dans ses yeux. Comme tous les chiens, par le ton de ta voix, il semble comprendre que tu n’es pas fier de lui, il baisse la tête piteusement, fixant ta plaie, mais il n’attaque pas pour autant la vieille folle.
Celle-ci rit en voyant que ton gros pitou ne t’obéit pas. Cette distraction va lui nuire grandement puisqu’elle ne voit pas venir ton attaque et n’a donc pas le temps de l’esquiver. Tout comme sa sœur jumelle, elle reçoit le coup en plein ventre et tombe à genoux, mais contrairement à Mégéria qui s’est défilé, Allégra semble encore plus en colère, avec rage, elle s’étire brusquement le bras pour te darder sa dague dans ton bas ventre cette fois.

Elle a visé juste et aurait réussi à te blesser si Ti-gras ne s’en était pas mêlé. En fait, lorsqu’il a vu la vieille s’en prendre à toi une deuxième fois, il s’est jeté sur elle et a pris le coup à ta place. Il ne semble pas vouloir attaquer sans raison, mais pour te défendre, il n’a pas hésité.

Le chien l’a déséquilibré et son dos à heurté le sol, mais pas suffisamment pour la blesser grièvement. Le chien par contre tombe au sol, une plaie béante sur le ventre causée par la dague qui t’était destinée.

Allégra s’empresse de se relever. D’un coup de langue, elle essuie sa dague souillée du sang de Ti-gras.

Te menaçant de sa courte lame, elle te dévisage et te donne un ultime ordre :

« Quitte immédiatement ma demeure et rapporte ce gros tas de graisse avec toi, sinon, tu ne ressortiras pas vivant d’ici. »

Elle ne te quitte plus des yeux, prête à riposter à toute attaque.

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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Jeu 30 Sep 2010 04:01 
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(((Post précédent: Au cimetière)))

On oublie toute l’importance du pain, quand on en a. Divin. Soulagement profond… Oublie tes mésaventures, ta chienne de vie, et goûte. Savoure. À peine ranci. Bouchée par bouchée… encore… Plus rien. C’était génial.

Retour à la réalité. Bruit, grognements d’efforts, respirations fortes. Ils doivent remonter l’autre… Oui, ils lui parlent. Si elle leur répond la même chose qu’à moi… Sécurité. Je ne suis pas seul. Elle ne me fera rien, ici. Ils ont été bons pour moi.

Que faire? Je dois quitter la ville, ils m’avaient donné deux jours, deux petits jours… Je ne veux surtout pas qu’ils me reprennent, qu’ils recommencent, tout mais pas ça… Et je dois dormir. Et guérir. Voyager en ce moment… pfff. TU dois bien rire, MAUDIS! Mais pourtant, je dois partir! Un effort, encore un effort, aller!

''Je… pour quitter la ville, euh… C’est par où?''

Une voix qui me répond, sur ma gauche… Évidemment, comment savoir où ils sont…

''Hola! Tu penses que t’es en état de bouger, p’tit père?''

''Oh… je…''

''C’que j’pensais. Écoute, j’veux même pas savoir pourquoi tu veux partir. J’ai ma vie pis ça m’suffit. Sauf qu’en ce moment, c’est tout sauf tranquille en ville, des émeutes j’veux dire. Un truc de taxes que j’ai pas trop compris. J’en paye pas de toute façon, tu comprends? ''

''Oh…''

''Tu veux aller où?''

''Aucune idée… N’importe où.''

''Eh ben! Écoute, si t’es prêt à attendre quelques heures, j’te reconduit au port après ma journée. J’reste pas loin de toute façon.''

''Le port! Oui! Parfait!''

''Excellent. Aller, viens, j’te met à l’ombre, t’auras qu’à patienter.''

Contact. Une main qui enserre la mienne. Rugueuse, calleuse, mais étrangement confortable. Un contact humain… amical… un oasis dans un monde aride. Une pression. Légère, mais continue. Muscles tendus, je me laisse entraîner. Un pas devant l’autre. Voila. Sensation étrange. Rude. Pas lisse du tout. Un peu poreux. De l’écorce! Appuis toi contre l’arbre, assied toi. Lentement… voila.

''Merci, merci infiniment, Monsieur! Au fait, je m’appelle…''

''Ça non plus, j’veux pas l’savoir. Pas d’informations, pas de culpabilité. Tout ce que j’veux, c’est pas avoir une autre… euh… mort sur la conscience. Bon, bonne journée. Je reviens tantôt.''

Bruit de crachat. Des pas qui s’éloignent. Puis ne reste que le son continue de la nature qui m’entoure. Vibrations aigues des insectes autour de moi. Pépiements ponctuels d’oiseaux. Sons mâts et lointains d’hommes s’acharnant à pelleter. Bruits divers, qui se mêlent dans une sorte de brouillard, qui me bercent… Perte de contact avec le réelle.

Mais elle, elle doit toujours être là. Dormir, c’est être en danger. Prudence. La prudence, c’est survivre. La prudence, c’est la vie. Écoute. Tente de la repérer. Elle ne doit pas être loin…

(((Prochain post : Les ruelles)))

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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Lun 4 Oct 2010 12:24 
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L’abruti de chien ne semblait pas prendre en considération les semonces et menaces de l’être le plus mauvais qui soit à des lieues à la ronde. Gurth avait été clair, mais ne s’entendait pas vraiment en psychologie animale. Il ne manquerait cependant pas à sa promesse : le chien souffrirait à son tour, il le lui avait promis. Et Ti-Gras ne pourrait s’en prendre qu’à lui-même, à sa lâcheté, à ses actes manqués. L’Ogre avait perçu le mouvement de recul du canin, et sa tête soumise baissée piteusement sur le sang qui dégoulinait du ventre sur la soutane. Gurth l’aurait bien démantibulé de suite, mais il avait d’autres problèmes à régler auparavant. Cette vieille folle venait à nouveau de se prendre le souffle noir en plein buste, chutant sur le sol à genoux sous la puissance ténébreuse de Thimoros.

Mais cette vieille folle-ci n’est pas une couarde. C’est avec haine et désir de vengeance qu’elle se lança en avant pour blesser le fanatique obèse en plein ventre, et qu’elle échoua lamentablement son coup, grâce à l’intervention inespérée du canin gigantesque. Il venait de s’interposer entre la lame acérée et le corps déjà meurtris du chauve immense, se prenant à sa place la douleur de l’acier entre ses chairs tranchées. Ti-Gras tomba au sol. Mort ou inconscient, blessé rudement. Là n’était pas la question pour l’instant. La folle-dingue venait encore de le menacer de mort, lui, serviteur du Dieu des Enfers, maître du royaume létal.

« Folle ! Gurth Von Lasch ne négocie pas avec une souillonne dans ton genre. Tu t’opposes à la volonté des Dieux Sombres, et tu le paieras de ta vie. Cette demeure restera tienne, pour l’éternité de la mort ! »

Assemblant une fois encore la puissance de ses fluides noirs, sa main terrible s’emplit à nouveau du souffle sombre de la Haine. Les volutes immatérielle de fumée noire grandirent jusqu’à former une boule, qu’il lança sur la femme avec ténacité. Elle devait mourir…

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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Jeu 7 Oct 2010 02:02 
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Lorsqu’elle te voit rassembler tes forces pour tenter une seconde attaque, elle décide de ne pas attendre et dague en l’air, elle te charge. La stratégie aurait pu être bonne, si elle avait été plus rapide, mais sa blessure la ralentissant et la proximité aidant, elle reçoit ta magie en pleine poitrine avant même que sa dague n’ait la chance de t’effleurer. Elle tombe à genou, le souffle court, elle te regarde d’un air mauvais sa dague entre les mains. Elle n’a la force suffisante pour retenter une autre tentative, mais elle n’a pas abandonné pour autant :

« Sois maudit, toi et ton gros monstre ! »

Elle essaie de rassembler ses forces pour tenter de t'attaquer encore une fois, reste à savoir si tu vas lui en laisser le temps.

Cette petite période de répit a été suffisante pour permettre à Ti-gras de récupérer légèrement. Il se relève péniblement et guette la vieille mégère de ses yeux féroces. Elle se retrouve en sandwich entre toi et le chien.

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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Jeu 7 Oct 2010 10:55 
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Cette vieille folle n’était plus apte à rien. Elle avait bien tenté de venir jusqu’à l’ogre pour lui asséner un nouveau coup de poignard, mais celui-ci l’avait prise de court avec le puissant souffle destructeur qui venait de la percuter en pleine poitrine. Une fois encore, elle tomba à genoux sous la douleur et le choc puissant de cette sombre magie destructrice. Une fois encore, elle devint plus faible, par la volonté de Thimoros, et souffrait de mille tourments qui la mèneraient petit à petit vers l’agonie et la mort. Un affreux rictus satisfait étirait le visage du géant en un sourire malsain qui n’avait rien d’agréable. Lui, maudit ? Nombreux seraient ceux qui le maudiraient, qui voudraient sa perte, mais lui seul avait le pouvoir d’obéir aux volontés des Dieux Noirs.

Alors qu’elle reprenait son élan, que Gurth perçut dans la tension de ses muscles débiles se tendant sous une crispation certaine, il prépara une nouvelle incantation du souffle de Thimoros. Il savait que ses fluides internes étaient bientôt à bout, et qu’il ne pourrait plus lancer qu’une seule fois ce sombre sortilège avant de devoir ressourcer sa puissance démoniaque, mais le jeu en valait la chandelle. Une nouvelle brume sombre apparut entre ses doigts, et il l’envoya sur la vieille en espérant la toucher avant qu’elle n’ait lancé son attaque.

Il espérait aussi que ce gros balourd de Ti-Gras l’avait désormais assez mauvaise pour attaquer cette mégère assassine, qui lui avait planté l’instant d’avant son poignard dans le ventre… Sans quoi il devrait frapper cette vieille femme jusqu’à la mort, à mains nues ou armées…

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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Jeu 7 Oct 2010 19:40 
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Très affaiblie, Allégra ne réussit pas à esquiver ton attaque et reçut encore une fois ton sort de plein fouet. Il fut si fort, ou elle si faible, qu’elle fut projetée par-dessus Ti-gras, qui a eu le réflexe de s'écraser pour l'éviter et est allée choir en bas des escaliers. Après quelques soubresauts, elle s’immobilise complètement, ayant enfin rendue l’âme. Ti-gras ose enfin descendre les escaliers, pour aller la renifler. Il lève ensuite sa patte arrière et soulage ses besoins sur le vieux cadavre, pour ensuite poursuivre l’exploration du caveau en reniflant un peu partout .

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 Sujet du message: Re: Le Cimetière
MessagePosté: Dim 10 Oct 2010 01:35 
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Le souffle terrible eut, cette fois, raison de la vie malvenue de cette errante des cimetières, sœur d’une couarde qui avait préféré fuir que d’affronter la cruelle réalité de la mort. Mort que Gurth venait de dispenser avec plaisir, pour servir fidèlement l’esprit chaotique et sans pitié de Thimoros, et pourvoir d’une âme morte supplémentaire le royaume de Phaïtos, son frère de sang. La folle avait osé défier la marche tempétueuse d’un obèse fanatique, et celui-ci bien que blessé physiquement et dans son honneur par ce combat rude ne retenait que la haine qui l’avait habité quand la lame d’acier avait percé ses chairs au niveau de sa bedaine, trouant sa précieuse bure noire, symbole de son culte ténébreux.

Le cadavre sans vie d’Allégra traînait là, sur le sol, après avoir été projeté en arrière par le dernier sortilège. Et le chien, remis de toute crainte puérile, alla faire ses besoins sur ce cadavre déprécié et désormais maudit à jamais. L’intervention du chien pendant le combat avait un peu apaisé la colère du géant à son égard. Il ne s’occuperait pas tout de suite de son cas, et mettrait sans doute plus tard son plan initial à exécution. Pour le moment, ce gros canin blessé ne le gênait pas outre mesure, et il savait qu’il pouvait toujours être utile si jamais un vil serpent couard repointait le bout de sa langue siffleuse.

L’heure n’était gère au repos, bien qu’il l’eut ardemment désiré. Une personne de sa taille et de sa carrure ne se déplaçait pas avec aisance très longtemps. Et s’il parvenait à supporter sa graisse et ses muscles épais, c’était uniquement pour assouvir la volonté de ses Dieux. Sans ça, il se serait déjà, sans doute, écroulé sur le côté pour faire une pause, reprendre son souffle, qui se faisait rauque et profond. Mais non. Le Temple obscur avait fait de lui un autre homme. Un homme de puissance, avec des idéaux machiavéliques et un esprit compétitif. Les pauses n’étaient pas faites pour lui. Pas tant que le travail commencé n’était pas terminé. Ahanant comme un buffle, il avança sa lourde carcasse jusqu’au cadavre afin de ramasser la dague avec laquelle elle s’était battue, l’instant d’avant, lui arrachant douleur et sang. Il la glissa dans sa ceinture avant de se tourner vers les deux cercueils ouverts, celui d’Allegra, et celui de sa sœur fuyante. Ils devaient bien contenir quelque chose d’intéressant. Ne fut-ce que ce qui permettait à ces jumelles indignes de vivre. La faiblesse de son sang désormais dépourvu de fluides noirs réclamait de la nourriture, peu importe quelle elle était…

Et s’il ne trouvait rien, ni artefacts ni pitance, il se nourrirait de la vieille chair encore chaude de sa victime. Le goût du sang lui manquait… Après, sans doute, il reprendrait ses recherches de l’Agonie Silencieuse, cette dague mythique qui était sans doute toute proche…

Une folle l’avait attaqué, et sa sœur blessé.
D’elle il avait fait, un pâté de chairs crevées.

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