L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 17 Oct 2010 14:10 
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La nuit noir enveloppait la ville et les ruelles d'une manière douce. La lune se faisait plutôt rare dans le ciel mais étrangement cet atmosphère ne paraissait guère effrayant. Sans doute sa vie dans les catacombes d'Exech avait habitué Mejaï à cette ambiance feutrée, silencieuse et sombre.

Un étrange silence s'installa bien vite autour des jeunes femmes. La gitane était trop occupée à observer tout autour d'elle et à chercher le moindre signe de danger pour penser à entretenir la conversation. Et il semblait que la jeune Silmeria fasse de même. Seul le petit grelot de Mauka brisait le silence au rythme de ses petits pas de félin.

Dans l'esprit de la voleuse, sa mémoire s'éveillait et faisait tous les efforts possibles pour mémoriser le chemin. Une ruelles à droite, puis encore à droite, troisième croisement à gauche puis tout droit... Elle calculait mentalement la hauteur des toits. Ceux ci étaient plus haut que dans sa ville de résidence et contrairement à Exech, les rues étaient propres et n'offraient que très peu de prises et d'objets pour se hisser là haut.

Elle fut tirée de sa concentration par sa compagne qui lui indiqua que l'auberge était enfin à vue. C'était un bâtiment très haut et assez large, il devait y avoir beaucoup de chambres. Dans l'ensemble il était assez propre pourtant la porte d'entrée lui parut bien petite et peu accueillante. Sans parler de l'absence d'un quelconque écriteau ou panneau pour indiquer aux badaud qu'il s'agissait d'une auberge et non d'une vaste maison.

Enfin arrivées devant, l'elfe ouvrit la porte en bois massif et invita Mejaï à entrer en premier. Celle-ci se méfia mais ne voulut pas paraitre impolie et prit donc une attitude flattée accompagnée d'une franc sourire.


"Merci, je suis flattée de votre intension!"

Elle entra donc dans le bâtiment, demandant à Mauka de la suivre pour une fois. Celle-ci ne se fit pas prier et se mit à trotter rapidement à l'intérieur en poussant quelques petits miaulements contents.

<suite: l'auberge du pied levé.>

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Mejai et Mauka


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 17 Oct 2010 16:40 
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En venant du Temple de Gaïa et Yuimen

« Messire Thomajan, deux possibilités s'offrent à nous pour rejoindre la maison de votre oncle : passer par la place, ou emprunter les ruelles plus au sud, et remonter ensuite. Le second parcours est plus long, peut-être moins dangereux puisque nous passerons par le quartier des artisans, et il nous évitera les inconvénients de la foule. »
« Va pour cette seconde option, je vous suis, vous êtes mes guides. »
« Bien, alors allons-y. » reprit Woas.

L'espace autour du temple vers l'ouest était dégagé, aussi n'eurent-ils pas le sentiment que quoi que ce soit pouvait arriver. Ils continuèrent tout droit, traversant les ruelles d'un petit bloc de maisons, pour aboutir sur une rue plus grande. À leur gauche, ils pouvaient apercevoir par intermittence, dans les interstices laissés par le mouvement des passants, le parc. La rue traversée sans encombre, il fallut passer un second bloc de maison d'artisans ; Woas désigna à Thomajan un bâtiment plus important que les autres comme étant la forge de Larzuk, où l'on pouvait trouver de bonnes pièces à des prix corrects. Le fils de Wiehl nota l'information dans son esprit, mais doutait d'avoir à un jour en user, puisqu'il préférait de loin donner du travail à son frère, qu'il savait être un artisan appliqué sur lequel on pouvait compter. Il ne devait d'ailleurs pas être bien loin de la forge du maître de Grarec, mais il ne servait à rien d'aller voir à nouveau ce dernier, il aurait probablement du travail, et rien de plus à dire depuis le matin.
Les trois individus avançaient d'un pas rapide, et ne s'arrêtaient pas devant les tréteaux dressés dans la rue, sur lesquels on avait couché des planches, cachées sous des nappes à la propreté douteuses où s'étalait la production des divers ouvriers. Thomajan avait eu vite fait de se laisser absorber par ses pensées, et de coller machinalement son pas à celui de Wea et Woas : ce faisant, il n'avait pas remarqué un tas d'immondice avant de mettre le pied dedans ; il glissa, et manqua de se retrouver les quatre fers en l'air, ce qui serait arrivé si les deux serviteurs ne l'avaient pas solidement attrapé chacun par un bras. Il bredouilla quelques remerciements confus, et ne s'offusqua pas des sourires qui s'étaient étalés sur les deux faces habituellement plus mornes : il était trop occupé à regarder dorénavant où il mettait les pieds.

« Y a-t-il loin de chez l'oncle Addruc aux bureaux de la Milice ? »
« Trois fois rien, vous y serez en quelques pas, n'ayez crainte. »
« Et dans le quartier, y a-t-il de grands risques à marcher seul ? »
« Très peu, les voleurs ne traînent généralement pas vers les bureaux de la Milice, et surtout pas le jour ; c'est bien trop risqué » expliqua Wea.
« Alors je pense que nous ferions mieux de gagner directement les bureaux de la Milice. Si je rentre et que je tombe sur ma tante, je doute qu'elle me laisse repartir. Je vous demanderais seulement de porter mes affaires jusqu'à la maison de mon oncle : sans argent ni bagage, je ne présente aucun intérêt pour les voleurs, si ceux-là se sentent une poussée téméraire au point de faire le pied de grue devant la Milice. »
« Comme il vous plaira. » répondit Woas.

Ils continuèrent donc un peu plus loin dans le quartier des artisans, et traversèrent la large rue qui n'était rien d'autre que le prolongement de la route qui menait à Tulorim, route empruntée la veille par Thomajan. Woas et Wea le quittèrent devant les bureaux de la Milice, et après l'avoir salué, et partirent vers la maison de l'oncle Addruc pour déposer les bagages du jeune homme.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 17 Oct 2010 20:33 
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Précédemment: Une association non voulue


L'elfe avait filé comme si elle ne voulait pas être confronter à Oryash et la peau blanche le comprenait parfaitement. La phalange de Fenris qu'elle était n'était pas facile à approcher et encore moins bavarde. Alors se retrouver avec une pipelette comme la grandes oreilles n'était pas pour lui plaire. Elle devait faire contre bonne fortune bon coeur et plus vite cette affaire se régler et plus vite elle reprendrait sa vie de solitaire.

En sortant de la maison d'abandon Oryash se trouva confronter à un échange pour le moins marrant du moins de son point de vu à elle.
L'elfe se trouvait aux prises avec un homme ivre qui l'avait prit pour une roulure et qui lui demandait combien elle prenait pour une passe.
Le fait que l'elfe soit prise pour une pute amusa énormément Oryash qui laissa faire se calant contre le montant de la porte, admirant le spectacle non sans se départir qu'un léger sourire en coin très moqueur.

L'homme avait palpé la fille sans vergogne et cette dernière lui commanda de foutre le camp mais voilà l'individu n'en avait pas vraiment envie et insistait lourdement. Oryash laissa faire se demandant comme la demoiselle allait s'en sortir. La peau blanche ne tarda pas à le savoir. La fille se servit de son bâton pour repousser l'ivrogne et ce dernier tomba sur le sol. Comme si le fait de l'avoir fait tomber ne suffisait pas, l'elfe en rajouta une couche en jetant un violent coup de pied à la tête de l'homme. Du sang jaillit de son nez et Oryash perçut un léger craquement comme sous l'effet d'un os qui se cassait. L'ivrogne ne demanda pas son reste et filant à quatre pattes.

Oryash pour finir de la targuer eut un réflexe pour le moins étrange et l'applaudit.

"Au moins tu sais te défendre, j'aurais pas besoin de surveiller tes arrières en cas de besoin, c'est toujours ça!"

La peau blanche avait certes des défauts mais elle savait reconnaitre les atouts d'une personne quand elle la voyait en action et il en était de même avec les points faibles.
L'elfe comme contrariée de constater que Oryash avait assisté à toute la scène lui lança sans la regarder qu'il serait peut-être temps de se mettre en route. Cependant la dernière réflexion ne plus pas à Oryash et elle lui fit savoir.

"Garde tes remarques grandes oreilles ou il se pourrait bien que je vienne à te les tailler d'ici peu. Quand à ton air supérieur et ton envie de me donner des ordres tu peux arrêter tout de suite. Je n'ai pas quitté ma meute pour me trouver à nouveau sous la coupe d'un autre dominant! Tu as tes méthodes, j'ai les miennes! A chacun ses talents!"

Oryash se mit en route, après tout le lieu qu'elles trouver ne devait pas être difficile à trouver. Elle ne tarda pas à rattraper l'elfe et marcha à ses côtés silencieuse, attentives à ce qui l'entourait, aux gens qu'elles pouvaient croisés et à la menace qu'ils pouvaient représenter. Toujours vigilante et prête à agir le cas échéant.
Elles marchaient depuis pas mal de temps quand Oryash vint à rompre le silence....

"Tu es trop confiante l'elfe et ça te perdra! On sait tout de suite à ton air que tu as été choyée, protégée et que la vie a été simple pour toi! Pour nous autres Phalanges de Fenris il n'en est pas de même. Dès notre plus jeune âge nous sommes amenés à nous débrouiller par nous même, seuls les plus forts survivent."

Puis sans ajouter autre chose Oryash devança l'elfe allongeant le pas.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 18 Oct 2010 12:39 
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J’étais tellement occupée à ignorer la peau blanche que je n’entendis pas lorsqu’elle me dit que le fait que je sache me défendre était un bon point car cela lui ferait perdre moins de temps. J’étais dans un état que je n’aimais pas. D’un côté j’avais envie de répliquer, de lui balancer une bonne réplique mais d’un autre je savais que rien n’atteindrait cette humaine. Lui répondre aurait été une perte d’énergie.

Mais je me trompais. Ma dernière réplique trouva de l’écho chez Oryash. Bien sûr elle s’en offusqua. Comme je me plaisais à le dire, il n’y a que la vérité qui blesse. Elle menaça de me couper mes grandes oreilles, comme elle me surnommait. Elle me dévoila un peu de son histoire, en me disant qu’elle s’était enfuie de sa meute pour être libre et qu’elle ne supportait pas qu’on lui donne des ordres.

Elle se méprenait sur mon compte. Je n’étais pas du genre à donner des ordres. Après cette mise au point elle garda le silence et ce pour mon plus grand soulagement. Je remarquais que malgré son assurance, Oryash n’en restait pas moins prudente et restais très attentive à tout ce qui pouvait se passer autour d’elle.

Le silence était pesant pour moi. J’avais envie de lui parler, de savoir plus de choses sur elle mais ma voix intérieure me disait que quoi que je demande, elle ne me répondrait pas et pire, elle me renverrait dans mes vingt-deux sans la moindre politesse. C’était peine perdue.

Je fus surprise lorsqu’elle brisa ce silence en prenant la parole. Si l’on m’avait dit ça quelques instants plus tôt, je ne l’aurais pas cru. Une fois de plus elle m’accabla de reproches, comme si elle ne savait dire que ça. C’est au cours de son petit discours que j’appris qu’elle était originaire du peuple des Phalanges de Fenris. Je ne savais que très peu de choses sur ce peuple sanguinaire. Elle était en phase avec son peuple au moins. C’est sûr qu’une enfance passée à se battre devait forcément avoir des répercussions sur son comportement aujourd’hui. Je lui répliquais alors avec amertume.

"Trop confiante ? On voit que tu ne me connais pas. Je n’ai pas la moindre confiance en moi et je ne me sens en aucun cas supérieur, contrairement à toi. Cependant, vu d’où tu viens je peux comprendre ton caractère. Enfin, je me tais, parler avec toi ne sert à rien, tu ne sais que faire des reproches et te plaindre de devoir faire équipe."

Elle avait allongé le pas et je l’avais suivit sans peine. Tout comme précédemment, je m’enfermais de nouveau dans le silence. J’étais découragée et rien ne me redonnais envie d’insister. Je trouvais ça dommage mais je ne savais plus quoi lui dire.

…une fois que tout sera finit…

Oui, une fois que se serat finit je pourrais retourner à ma petite vie tranquille et retrouver Amhalak. Il fallait que je m’accroche à cette idée pour tenir le coup le temps de la mission. Arrivée dans la rue principale de Tulorim, je me mis à chercher notre destination des yeux, le Purgatoire. Tout en cherchant, j’osais une question à ma partenaire.

"De là d'où tu viens, tu dois être habituée aux trahisons. Comment les as-tu gérées?"

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 18 Oct 2010 21:32 
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Oryash entendit vaguement la réponse de l'elfe quand aux reproches qu'elle venait une fois encore de lui faire et pour cause devoir faire équipe ne lui plaisait vraiment pas, mais elle n'avait pas le choix. Salymïa lui affirma qu'elle n'avait aucune confiance en elle et notre peau blanche eut un léger haussement de sourcil comme si elle avait du mal à croire en cela. Après tout, peut-être était-ce l'apparence de cette elfe qui laissa supposer cette confiance.

Oryash n'allait pas tergiverser la dessus pendant des heures, toutes deux avaient bien mieux à faire et de plus la Phalange de Fenris ne voulait pas trop connaitre les antécédents de Salymïa. Son nom lui était revenu tout à coup, comme ça, sans savoir pourquoi.

"Je fais des reproches quand je les trouve nécessaire Salymïa mais je sais aussi reconnaitre mes tords quand il le faut. Présentement, j'avoue que faire équipe avec toi ne m'enchante pas du tout car je me retrouve dans une position que je n'aime pas.
Je ne connais rien de ton échec et à cause de ça je suis contrainte à t'aider alors que je n'en ai pas envie.
Cependant nous faisons parti de la même guilde et cela étant je dois me plier aux ordres même si je préférais faire la peau à Zarnam plus que tout autre chose.

L'une comme l'autre nous déplorons cette association, mais si l'homme cornu pense que je puis t'être utile ce n'est sans doute pas sans raison. Il croit certainement que nos talents associés peuvent faire des merveilles et bien si tel est le cas prouvons lui que ce qui nous oppose en tout point peut-être une force.
Une chose est sur, la personne que nous cherchons parlera de gré ou de force.

Aussi quand le moment sera venu pour moi d'agir ne m'en empêche pas, ça serait une erreur. Se mettre en travers de la route d'un Phalange de Fenris est considéré par nous autre comme une déclaration de guerre. Je n'ai rien contre toi, si ce n'est que ton échec me conduit sur un chemin que je ne veux prendre.
Alors il serait peut-être temps de me dire pourquoi tu as échoué et dans quelles circonstances afin que je me fasse une idée précise de cette affaire. Libre à toi de parler ou non mais plus j'en saurais et plus je serais être efficace par la suite."


Oryash se vit rattraper par l'elfe et ne ralentit pas pour autant le pas. Au détour d'une ruelle sombres, un cri retenti suivit de la cavalcade de gamins qui courraient à perdre haleine quelques miches de pain sous le bras.

"Bande de vauriens,voleurs! Mais arrêtez-les!" Cria une femme en fureur.

Les enfants passèrent près Oryash qui les laissa passer sans chercher à entraver leur course. Elle avait déjà connu la faim et la privation avait été telle qu'elle aussi avait été contrainte de voler mais cela remontait à bien des lunes alors qu'elle n'était qu'une enfant cherchant à se faire une place au sein de la meute.

Puis une insinuation de Salymïa la ramena au présent...

"La trahison n'a pas sa place au sein de la meute. Le couple dominant fait loi et ses décisions ne sont pas discutables. Mieux vaut faire profil bas plutôt que de subir leur courroux. Cependant les coups bas entre les autres membres de la meute étaient courants et nous n'appliquions qu'une loi, oeil pour oeil dent pour dent. Il n'était pas rare de devoir se battre pour garder son statue dans la hiérarchie et dans ce cas là, les amitiés, les soeurs, les frères n'existaient plus. Plus rien ne comptait que de garder le peu que nous possédions. Toujours prouver nos valeurs aux dominants afin de pouvoir un jour avoir leur attention et pourquoi pas l'honneur d'être choisie pour agrandir la meute."

Ce fut la tout ce que Oryash dévoila à Salymïa à propose des Phalanges de Fenris.Pendant ce temps là la femme qui s'était fait voler criant toujours autant à qui voulait l'entendre que cette ville n'était qu'un ramassis de voleur et d'ordures si bien que Oryash la prit à parti.

"Si cette ville est comme tu le dis si détestable, pourquoi y restes-tu? Part donc et arrête de nous bassiner de tes lamentations!"

La peau blanche et l'elfe débouchèrent alors sur la ce qui semblait être la rue principale de la ville. Oryash fit un rapide tour d'horizon se demandant dans quelle direction allée. Elle eut une légère moue.

""Alors à ton avis on prend à gauche ou à droite?"

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 19 Oct 2010 14:34 
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On dit que la vie réserve parfois d’étonnante surprise. La mienne fut totale lorsqu’Oryash prononça pour la première mon nom. Même si je continuais de fixer le chemin, je lui jetais un regard furtif pour voir si elle ne se moquait pas de moi. Ce n’était pas le cas. Toujours effarée, je l’écoutais me dire qu’elle était une personne d’une totale franchise. Cela me rassura. L’honnêteté manquait cruellement dans ma vie ces derniers temps.

Elle revint une fois de plus sur cette association qui ne nous plaisait ni à l’une ni à l’autre, mais pour la première fois, elle semblait être prête à se tempérer le temps que durerait notre mission. Cependant je devais reconnaître que cette accalmie était fragile. Une seule faute de ma part et la situation redeviendrait tendue entre nous.

Elle me précisa qu’au moment venu, si l’envie de tuer la personne, ce qui était quasiment certain, la prenait, je ne devais pas tenter de m’interposer. Si j’agissais comme ça, elle le considèrerait comme une provocation et avec son éducation, se serait sur moi qu’elle reporterait ses pulsions meurtrières. Autant dire que je prenais ses menaces très aux sérieux et si elle ne tuait pas l’indic, je m’en chargerais, personnellement.

Alors que je la rattrapait je l’entendis me demander de tout lui expliquer afin qu’elle soit au courant de l’histoire et qu’elle puisse agir au mieux, le moment venu. J’hésitais pendant qu’un groupe d’enfant fuyaient une femme qui les traitait de voleurs. Devais-je lui dévoiler ma vie ? Comme elle me l’avait fait comprendre, ma vie ne l’intéressait pas mais si elle voulait connaître les tenants et les aboutissants, il allait falloir qu’elle supporte mon histoire.

"C’est une longue histoire. Mais je vais tâcher de faire au plus court."

Alors que l’on continuait d’avancer, la Phalange de Fenris répondit à ma question sur la trahison. J’en appris beaucoup sur ce peuple qui m’était méconnu. La dureté et la survie étaient essentielles dans leur éducation et je comprenais mieux la froideur de la peau blanche. Pour tout conseil elle me dit qu’il n’y avait qu’une seule devise, œil pour œil, dent pour dent. La famille, les amis, rien de tout cela n’existaient dans son monde et bientôt cela risquait de ne plus exister dans le mien.

Alors que la femme continuait de vociférer contre les voyous qui l’avaient volé et, se plaignait que cette ville était horrible, Oryash lui intima de se taire ou de quitter la ville si cette dernière la détestait tant. Je reconnus qu’elle n’avait pas tord. Si elle le voulait vraiment, cette femme pouvait partir.

"Mon père faisait partit de la guilde et il a découvert que l’un des membres trahissait la guilde et au nom du secret, mon père a été assassiné. Je l’ai toujours cru mort en héros la guerre mais il est mort en martyre. Je ne l’ai appris que récemment par le meilleur ami de mon père chez moi à Lùinwë. Mais il s’est avéré que cet homme était un usurpateur et que le véritable ami de mon père a lui aussi été assassiné et ce pour les mêmes raisons. J’ai retrouvé l’homme de Lùinwë égorgé à l’auberge de Grigwig le beau…et choquée je suis partie sans fouiller les lieux. Erreur stupide de débutante."

Je gardais le silence, hésitant à révéler la dernière partie. Mais Oryash était en droit de tout savoir.

"Ce qui me perturbe c’est que…Ma mère a côtoyé pendant des années cet individu, elle savait qu’il n’était pas qui il prétendait être. Pour moi cela ne veut dire qu’une chose, elle est complice d’une manière ou d’une autre. Si il s’avère que c’est vrai, j’appliquerai ton conseil, œil pour œil, dent pour dent. De toute façon, elle ne sera plus rien pour moi."

Une fois mon explication terminée, la peau blanche me demanda de quel côté aller. Je redoutais de me tromper. Je pris mon temps et examiner la rue et c’est là que je vis un homme ressemblant à celui de l’auberge entrer dans un bâtisse.

"À droite, on prend à droite."

Sans attendre je tournais et accélérais le pas pour me retrouver devant la bâtisse où venait de pénétrer cet individu. Une enseigne annonçait notre destination, le purgatoire.

"À nous de jouer !"

Sur ce j’entrais dans le purgatoire.


=>Le Purgatoire

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 19 Oct 2010 20:31 
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>> La crique

Adossé contre un mur, Ringo regardait les passants passer, sa fiole de fluide en main. De petits éclairs venaient la zébrer de temps à autre et c'était pour çà qu'il hésitait grandement à l'ingurgiter. Bien qu'elles étaient diluées comme celles qu'il avait bu avant, il était assez réticent avec celle-ci. Son regard se porta soudainement vers deux hommes qui sortirent d'une maison. Ringo sourit et avala cul-sec sa petite fiole avant de suivre les deux hommes. Non loin de là, Alim, qui était assis sur un banc, se leva et suivit Ringo. Depuis deux jours, les deux amants avaient fait le tour de la ville et Ringo avait usé son nouveau pouvoir pour fouiller les lieux et savoir si Yami Sama s'y était trouvé à un moment donné. Et la veille au soir, il avait trouvé. Dans cette maison, il y vit son maître, bâillonné, piégé dans une grosse amphore puis avait suivi une conversation étrange entre les deux hommes qu'il pourchassait maintenant dans la ruelle. S'il voulait retrouver son maître, il devait les suivre ou au pire, les faire parler. Son plan n'était pas parfait, certes, mais il n'en connaissait pas d'autres.

"Ce sont eux ?"
"Oui, j'en suis sûr, je les reconnais..."

Alim venait de rejoindre Ringo et les deux amants suivaient côte à côte les deux hommes. Au détour d'une petite ruelle désertée, Ringo et Alim décidèrent qu'il était temps. Ringo leva sa main en direction d'un des deux hommes puis se concentra sur les fluides enflammés qu'il possédait. Il aurait préféré avoir le temps de s'entraîner mais il ne l'avait pas. Il devait donc faire appel à la chance et tenter de reproduire un sortilège classique chez les pyromanciens, la célèbre boule de feu. Son objectif en tête, il repensa à son maître et aux maigres chances qu'ils avaient pour le retrouver. Ringo était furieux et constata alors que ce genre de sentiment avait tendance à agiter ses fluides. La clé était là, il devait laisser aller sa colère. Sa main s'enflamma d'un coup et Alim eut un sursaut. Ringo, lui, resta concentré sur sa cible, il ne devait pas échouer. Comprenant vite que ce feu ne partirait pas tout seul comme un grand, Ringo ferma son poing avec assurance puis donna un coup dans le vide, en vain. Déçu mais non découragé, il retenta l'expérience et une boule de feu en sortit, éclatant aux pieds des hommes qui se retournèrent alors.

L'attaque magique n'avait pas fonctionné mais au moins il avait essayé. Les deux hommes retirèrent leur cape en même temps et dévoilèrent alors leurs kimonos ynoriens blancs, estampillés d'un lotus noir sur le coeur et dans le dos. Les deux hommes eurent un petit sourire malsain puis se jetèrent sur les deux amants, armés d'un sabre pour l'un et de saïs pour l'autre. Alim para l'attaque du sabreur avec aisance tandis que Ringo esquiva de justesse les coups de saï en s'emparant de son bâton. Pour que chacun pût agir à sa guise sans gêner l'autre, Ringo et Alim se séparèrent instinctivement et entamèrent à leur tour les véritables hostilités. Ringo esquivait tant bien que mal les attaques de l'homme aux saïs et commença sérieusement à douter de la tournure du combat. par un coup hasardeux, le jeune apprenti-moine frappa la main de son assaillant et un des saïs tomba. Voilà qui était mieux ! Prenant son courage à deux mains, et son bâton de voyage par la même occasion, Ringo fit tout ce qu'il lui était possible pour éloigner l'homme de son arme à terre. Un peu plus loin devant, Alim semblait avoir le dessus.

Ringo restait concentré et voulait en finir avec cette homme sans qu'Alim vînt l'aider, il en allait de son honneur, se dit-il alors. Avec toute la sérénité qui le caractérisait, il jura comme un poissonnier lorsque l'homme au saï lui trancha l'avant-bras et il riposta ardemment à grands coups de bâton sans trop de maîtrise. Cependant, la chance était de son côté et son dernier coup porta à la tête et assomma l'homme au saï. Alim félicita alors Ringo et fit une moue désolée lorsqu'il lui montra le cadavre du sabreur.

"Ah non, on avait dit qu'on ne les tuait pas..."
"Mais... J'y peux rien, c'est lui qui s'est rué sur mon épée..."
"Remarque, on a encore celui-là..."

Alim donna un coup de pied dans le flanc du dernier homme en vie et ce dernier se réveilla en pestant, riant un peu. Entre la douleur et le choc, Ringo et Alim réussirent à comprendre ce qu'il disait. Il était trop tard, Yami Sama embarquait en ce moment même vers Kendra-Kâr...

>> Le port

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Dernière édition par Ringo Hoshi le Jeu 21 Oct 2010 16:40, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 19 Oct 2010 21:10 
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Bien qu'Oryash demeurait attentive à ce qui l'entourait elle aperçut le regard que Salymïa lui lança comme surprise que la peau blanche vienne à l'appeler par son nom et non pas grandes oreilles comme elle le faisait depuis leur rencontre.Après tout il n'y avait rien d'étonnant à cela si ce n'est que notre guerrière n'avait pas eu l'envie de le faire jusqu'à maintenant.
L'elfe était quelque peu désabusée voir même déstabilisée par le comportement de Oryash comme si tout cela n'était pas réel et qu'elle rêvait éveillée. Pourtant Oryash exprimait ce qu'elle ressentait sans tricher, parlait librement sous nul charme magique.

Oryash il est vrai aimait savoir où elle mettait les pieds et tant que l'elfe ne lui aurait pas dit de quoi il retournait elle resterait dans le flou ce qu'elle détestait. Finalement Salymïa consentit à lui parler mais lui dit aussi que c'était une longue histoire.

" Diantre il ne manquait plus que ça. Comme si j'en avais pas assez entendu pour aujourd'hui"

Salymïa lui parla alors de sa vie ou plutôt de son géniteur qui d'après ce que la peau blanche compris avait été assassiné pour avoir découvert qu'un traitre agissait au sein de la guilde de la rose sombre.Guilde dont le père de la jeune femme était membre tout comme le traitre. Oryash apprit également que l'elfe avait toujours cru que son père était mort en héros alors qu'il n'en était rien.
Un nom vint à être prononcé: Lùinwë, village natale de Salymïa. Ce nom était inconnu à la peau blanche et pourtant depuis son départ de ses montagnes elle avait parcouru bien des villes et villages mais aucuns ne portant un nom semblable. Machinalement elle se demanda où se trouvait cet endroit et sur quels territoires de ce monde.

Salymïa maintenant lancée dans son explication semblait intarissable sur le sujet tant son histoire bien que résumé d'après elle se poursuivait longuement.
Oryash entendit l'elfe parlait d'un autre homme soit disant ami de son père comme n'étant qu'un usurpateur, que la aussi elle avait été trompé et qu'elle ne venait de l'apprendre que depuis peu et qu'elle soupçonnait sa mère d'être la complice de ce même homme, lequel avait été tué à l'auberge de Grigwig le beau.

"C'est donc la que tu as échoué dans ta mission. U ne personne t'a devancé avant que tu n'en apprennes plus à propos de cette usurpation et de son pourquoi. Je comprends mieux à présent pourquoi Zarnam pense que je puis t'être utile.
Si la personne que nous cherchons a tué le soit disant ami de ton père de sang froid afin qu'il ne parle pas c'est que cette affaire est bien plus complexe qu'il n'y parait. Si ça se trouve cet assassin n'est qu'un intermédiaire et il se peut qu'au dessus de lui une personne plus puissante tire les ficelles. Pour ça il n'y a qu'une seule façon de le savoir retrouver cet assassin au purgatoire puisque nous savons où le dénicher."


Immobile au milieu de la rue, Oryash semblait hésiter à la route à prendre se demandant si Salymïa aurait une idée précise. De toute évidence la réponse fut oui , puisqu'elle lui dit de se rendre à droite comme si elle venait tout à coup de reconnaitre quelqu'un ou comme si un pressentiment la guidait dans cette direction.

Oryash emboita dont le pas à Salymïa sans poser de question. Après tout la demoiselle devait bien avoir une raison valable de suivre cette route plutôt qu'une autre, du moins Oryash l'espérait.
Quelques minutes plus tard l'elfe entra dans une bâtisse qui du dehors ressemblait à beaucoup d'autre
si ce n'est les vitres rouges qui la caractérisait.
Oryash y pénétra alors à son tour.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 20 Oct 2010 04:20 
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Dehors, on pouvait encore apercevoir et entendre l’écho de la bagarre qui se déroulait à l’intérieur. Je lâchai un soupir de soulagement, heureuse que Svein m’ait suivi sans trop râler. Une main plaquée sur le mur en pierre à l’arrière du bâtiment, l’autre tenant son ventre et le dos arqué, il se vidait de tout le liquide alcoolisé qui lui restait dans l’estomac. Je le laissais se dévider entre un tonneau et des ordures et je m’écartais un peu. Le son qui en émanait n’était pas des plus ragoûtants et je préférais m’en éloigner. Il revint vers moi en titubant et en maugréant des choses incompréhensibles. Il manqua de s’étaler au sol, mais je me précipitai sous son bras pour le soutenir. En articulant correctement, il me remercia et je lui proposais d’aller ailleurs, loin de l’établissement.

L’aidant à marcher droit, nous nous arrêtions dans un coin plus tranquille non loin de l’endroit où je demeurais. Je ne savais pas où emmener cet homme ivre pour la nuit. Il ne pouvait tout de même pas la passer dehors et seul. Épuisée par ma charge, je le laissais s’assoir dos contre le mur. Avec un bruit sourd, il réussit à se poser maladroitement, il ne pourrait pas aller plus loin je le sentais. Je m’assis près de lui, les genoux repliés, les bras autour d’eux et le menton appuyé dessus. Je ne me résolvais pas à le laisser seul, même s’il ne pouvait pas lui arriver grand-chose dans son état. Je soupirai, moi et mes bonnes intentions. Je venais de décider que j’allais passer la nuit au côté de Svein, car je n’arrivais pas à le laisser seul. Il me faisait pitié, s’enivrer comme ça, sans aucune raison. Je ne savais pas s’il voyait dans quel état il se mettait, mais il devrait en avoir honte.

La tête toujours posé sur mes genoux, je me laissais perdre dans mes pensées. C’est un genre de grognement qui émanait de l’homme à côté de moi. Je l’observai un instant en tournant ma tête de son côté. Ces jambes étaient écartés et un de ses genoux relevé. Il avait les bras qui pendaient le long de son corps et le regard un peu perdu.

« Pourquoi faite-vous ça ? » Le questionnai-je d’une petite voix.

Il releva la tête vers moi, de la lucidité refaisait peu à peu surface dans son regard et il me regarda interrogateur.

« Faire quoi? » Me répondit-il au bout d’un moment.

« Je veux dire de … de vous enivrer comme ça… ? »

Il regarda un moment dans le vide, comme s’il cherchait la réponse dans sa tête sans vraiment la saisir. Il sortit pas totalement du vague et s’adressa à moi nostalgiquement.

« Tu sais, parfois il y a des moment où tu ne sais plus vraiment quoi faire pour noyer une peine qui persiste même après des années. C’est là que tu perds la carte presque à en devenir fou. Tu ne vois pas d’autre solution et tu fais ce qui te permet de te sentir bien et d’oublier, mais dès que t’arrête, ça recommence et alors tu recommence aussi pour oublier encore. »

Je voyais qu’il faisait de gros efforts pour articuler le plus clairement possible. Ce qu’il disait était profond et j’en vins presque à compatir pour lui. Je me redressai et me rapprochai de lui. Assise dos au mur, j’accotai ma joue sur son épaule.

« Qu’est-ce que vous voulez oublier? »

Il me répondit seulement qu’il voulait oublier des tas de choses et un léger silence s’installa. Toutes les choses qu’il venait de me dire étaient tragiques et je ne pensais pas qu’un homme saoul pouvait faire preuve de d’intelligence. Ça me fis réfléchir, mais pas longtemps. Sous mes yeux, il sortit de sous son manteau une petite bouteille au bouchon dévissable. IL l’ouvrit, mais avant qu’il puisse en avaler la moindre goutte, je la lui enlevai prestement des mains.

« Hey, mais qu’est que tu fais!? Rend la moi! »

Il essaya de récupérer sa bouteille en tendant les bras dans sa direction, mais je la maintenais hors de sa portée. Il m’ordonnait de la lui rendre, mais sa maladresse temporaire du à l’alcool et ses gestes saccadés ne l’aidait pas beaucoup. Quand il essayait de la reprendre lui-même, une étincelle de démence scintilla dans ses yeux. Cependant il fit preuve d’un peu plus d’audace en pensent qu’en maîtrisant mes mains il aurait l’objet de sa convoitise. Il se rua sur moi en poussant un genre de grognement et essaya de saisir mes poignets. Cela m’effraya et je le repoussai d’un violent coup de pieds. Il retomba là où il était, presque dans la même position et le souffle court.

« Vous voyez ce que ça vous fait, l’espace d’un instant vous êtes devenu fou! Et tout ça pour de l’alcool. Vous m’avez fait peur, on aurait dit que vous étiez près à me tuer pour avoir cette fichue bouteille! »

J’étais excédée par sa manière d’agir, l’alcool est quelque chose qui peut rendre fou et maintenant je le croyais. La respiration haletante et la tête accotée sur le mur dans ses mains, il prenait conscience de ce qu’il avait fait. J’étais moi-même troubler par son excès de colère ou de démence. Au moins Isaak m’en avait averti et je savais plus ou moins à quoi m’attendre.

« Tu as raison. » Me dit-il quand il fut calmé.

« Mais je ne peux pas faire autrement. »

J’approchai la bouteille de mon nez et reniflai son contenu. Je grimaçais et je la vidai au sol, le plus loin possible au bout de mes bras. L’odeur était si forte que juste en la sentant, même un rat pourrait marcher croche.

« Hey ! Mais qu’est-ce que tu fais? Arrête! »

« Pas étonnant que vous soyez dans cet état, avec l’odeur que ça a, ça pourrait être c’est du poison! »

J’étais un peu indignée par ses manières.

« Vous ne devriez pas boire comme ça. » Ajoutai-je avec une voix conciliante.

« Je sais. »

Son murmure se perdit dans l’écho du vent et tout d’un coup je me sentais comme alourdi par l’ambiance.

« Essayer de dormir… et de décuver un peu… je vais rester à vos côtés jusqu’à demain. »

Il me regarda avec un air interloqué. Puis d’une voix dur il me dit :

« J’n’ai pas besoin de toi. »

« Aller! » Insistai-je. « Je n’ai pas le cœur à vous laisser seul. »

Je lui fis un sourire charmeur et bienveillant.

« Fait comme tu veux. »

J’attribuais une nouvelle petite victoire à mon charme et me rapprochais de Svein. Il tressauta quand je posais ma tête sur son épaule afin d’avoir un peu plus de confort pour la nuit. Il n’en fit pas un cas et s’endormi pas longtemps avant moi. Dormir assise dans une ruelle sale n’était pas très réconfortant, mais au moins je faisais quelque chose de bien en restant avec lui.

Je dormie jusqu’au matin et à mon réveille, quand j’ouvris les yeux je n’étais plus couchée sur l’épaule de Svein. J’étais étendue sur le sol, je me relevais brusquement sur mes coudes et cherchais l’homme en manteau rouge des yeux. Je ne le vis pas, il m’avait donc abandonné dans une ruelle. Je me levai et m’étirai. Les nuits à même le sol laissent des courbatures, je venais de m’en souvenir en tâtant les membres qui m’étaient douloureux. Sans plus attendre, je quittais cette ruelle et me dirigeais vers chez moi peut-être avec quelques détours.

Le marché de Tulorim

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Dernière édition par Miha le Lun 25 Oct 2010 03:36, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 22 Oct 2010 19:18 
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Le jour venait de se lever, l'air était frais et une légère brume rendait toutes les surfaces humides et froides.

Silmeria avançait dans les ruelles délaissées. Quelques tanneurs sortaient de leurs maisons avec des fichus de cuir sur la tête pour se rendre au docks récupérer leurs pièces de peau à traiter. On les reconnaissait facilement à l'odeur, les produits utilisés pour tanner le cuir étaient très odorants et difficile à masquer tant ils étaient forts. La peau de la Sindel était glacée, à tel point que lorsqu'elle passait sa main sur le pommeau de la lame elle lui parut légèrement plus chaude qu'elle même.

Silmeria ne sentait plus Hrist, elle était enfouie quelque part - en silence -. Ces moments de solitudes lui rappelaient sa vie passée et ses occupations. Elle était voleuse mais ne sévissait plus que part des actes de meurtres. Peut être qu'elle n'avait pas encore perdu ses talents pour ce qu'il s'agit de dérober... Elle tenterait l'affaire, chez un marchand, au marché probablement. La présence de la garde et de la foule ajoutaient du danger et ce petit piquant qui faisait que l'adrénaline nous poussait à donner le meilleur de nous même.

Évidement si elle se faisait prendre, elle savait bien que les Tuloriens, eux, n'avaient pas oubliés les événements passés. Surtout les centaines de rats... C'était le genre de chose qui pouvait marquer facilement quelqu'un et la vue du premier groupe de rongeur remémorait immédiatement cet incident fâcheux.
Elle se projetait dans la tête les images de son futur achat en espérant trouver quelque chose qui s'en approche. Une dague en barbelés serait l'idéal. Quelque chose de léger discret au métal sombre de préférence pour ne pas émettre de reflets la nuit.

Une forge dans la ville jouissait d'une grande réputation quant à la facture des armes. Il fallait voir ce que ça donnait et si le maître forgeron était à la hauteur de la réputation qu'on lui prêtait.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 27 Oct 2010 00:37 
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En venant des habitations

« Eh là ! Vous trois ! Où c’que vous allez d’un si bon pas ? Vous m’avez pas l’air d’gentils p’tits bourgeois v’nus râler un peu fort pa’c’qu’on augmente leurs impôts. Vous avez pas l’air d’vouloir faire du grabuge. Pas vrai les gars ? »

Celui qui avait pris la parole était un grand échalas hilare, puant, qui flottait dans des oripeaux noirs trop grands pour lui, puant de surcroit, et qui tentait de se donner un genre en curant ses ongles sales avec un fin poignard d’acier piqueté par la rouille, faute d’entretien régulier. Ses trois compères, guère plus reluisants en ce qui concernait leur aspect physique, et peut-être en allait-il de même pour l’esprit, approuvèrent ses dires et s’esclaffèrent dans le même temps, ce qui donna un mélange assez pathétique, à mi-chemin entre le ronflement du porc et les jappements d’un chien effrayé. Ces derniers avaient à la main de lourds gourdins, qui, s’ils ne pouvaient trancher les chairs comme une épée, étaient à même de faire des dégâts conséquents en broyant les os des combattants, pour peu que leurs propriétaires sachent s’en servir. Rien ne laissait penser que les fâcheux étaient des adversaires de poids, mais rien ne laissait non plus présager une victoire facile contre eux. Le doute planait, aussi Thomajan préféra-t-il jouer la carte de l’apaisement.

« Nous sommes là pour soutenir le peuple contre les taxes exorbitantes exigées par la cité. Laissez nous passer, nous ne voulons pas arriver avant que tout le mouvement soit achevé ! »

« Ah… vous êtes là pour prend’ part au mouv’ment. C’t’embêtant ça, pa’c’que nous on est pas là pour ça. Nous on aimerait bien aller faire un tour dans c’te boutique là, puisqu’son proprio a eu la mauvaise idée d’aller protester…On n’a pas envie d’vous avoir dans les pattes. Alors j’crois qu’mes copains et moi on va s’charger d’vot’ cas. Aller les gars ! En avant ! »

Hurlant à l’unisson, les trois brutes chargèrent, coude à coude, le gourdin levé au-dessus de leur tête, laissant malheureusement leur torse sans défense, une erreur de débutant que tout bon bretteur ne s’abaisserait pas à commettre. Les lames d’Eriaric et Eroild eurent tôt fait d’en blesser deux assez sévèrement pour qu’ils se replient : elles avaient filé sur les flancs, chacune pour un adversaire, chacune sa morsure qui fit couler un filet pourpre et tomber les massues des mains des brigands, mains qui se portèrent immédiatement aux coupures. En retirant tout moyen de défense, ils exposèrent leurs mollets aux bottes, nouvelle ouverture dont les guerriers ne se privèrent pas pour les mettre à terre. Le troisième avait eu la brillante idée de reculer à temps. Plus fort, en combat singulier il représentait une menace pour un fantassin, d’autant plus qu’il se battait avec l’énergie du désespoir. Pour deux Miliciens, il en allait autrement, et la menace se faisait moins grande : tandis que le vaurien décrivait de grands arcs avec son arme, Eriaric et Eroild tournaient autour de lui, avançaient d’un pas, le forçaient à se défendre, à reculer, mais à ce moment là, un des deux garçons l’attendait déjà dans son dos. Eriaric eut raison de lui en tailladant ses jarrets au moment où il allait de nouveau charger Eroild.

Dans le même temps, le chef avait pris ses jambes à son cou. Il était resté en retrait, probablement pour voir comment tournerait le vent de la bataille, et lorsqu’il avait vu ses deux camarades s’effondrer, et le troisième se trouver en difficulté, son salut lui avait semblé résider dans la fuite. Heureusement, alors que se déroulait le combat, Thomajan, relégué en seconde ligne, avait pu encorder son arc et encocher une flèche, attendant le moment opportun pour la décocher. Sitôt qu’il aperçu le fuyard, il visa, relâcha la tension de la corde lorsque furent alignés tous les éléments de la visée. Le projectile prit son envol, siffla et se planta dans la cuisse de l’escogriffe tout de noir vêtu. Son pantalon prit une teinte rouge qui eut le mérite de dissimuler les taches et la crasse du vêtement, qui aurait fait honte à tout autre être humain un tant soit peu soucieux de son hygiène.

L’affaire fut rondement menée, plus par l’incompétence d’un des deux partis que par des capacités grandioses de l’autre : les quatre bandits n’avaient pas mesuré convenablement leurs adversaires, et avaient souhaité faire de l’esbroufe, alors que leur intérêt était précisément de faire profil bas. Ils auraient pu l’emporter contre Thomajan, mais ils avaient commis l’erreur de foncer tête baissée sur deux guerriers rompus au maniement des armes par des années de pratique, couverts par un archer qui pouvait leur rendre un fier service en cas de difficulté. Archer auquel on ne pouvait véritablement échapper en courant en ligne droite dans une rue rectiligne dégagée : un tel comportement relevait soit de la bêtise pure et simple, soit de l’inconscience. Le premier cas de figure était à envisager pour la présente situation.

Tandis que les voyous se tordaient de douleur, les trois Miliciens entreprirent de faire leurs poches, subtilisant couteaux, cordes, devises, tout ce qui aurait pu leur servir d’une manière ou d’une autre à nuire. Et jugeant que les malandrins ne risquaient pas de mourir d’une hémorragie, mais au plus de se trouver mal, ils les assommèrent d’un coup de pommeau, pour qu’ils ne donnent pas l’alerte avant que Thomajan et ses compagnons aient pu gagner la bibliothèque.

(Voilà que j’ai blessé un homme… et c’est bien la première fois de ma vie que je fais couler le sang d’un autre être qu’un animal... J’avais raison de le faire maintenant… Mais face à une foule, face à des… innocents, il faut bien le dire. Pourrais-je le faire ?)

Eriaric ne semblait pas incommodé par ce type de réflexion, du moins ne le montrait-il pas. Il donna un tape sur l’épaule de Thomajan pour le ramener parmi les gens ayant les pieds sur terre, et lui fit signe de suivre Eroild qui déjà reprenait le chemin de la Bibliothèque où ils étaient attendus.

Vers la Bibliothèque

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 28 Oct 2010 22:37 
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Winsor déambulait encapuchonné dans les rues de la belle Tulorim, une main enfoncée dans la poche de son pantalon, l'autre main tenant un gros morceau de fromage odorant. Il mastiquait tranquillement la pâte parfumée, se demandant bien à quoi il pourrait consacrer son après-midi, quand quelque chose vint heurter son mollet.

Ses yeux se baissèrent sur un minuscule enfant sale et cadavérique qui lui adressait un regard suppliant comme savent si bien le faire les mendiants. La petite bête misérable chouina discrètement, le regard braqué sur le fromage en signe de sa convoitise avide. Winsor le poussa du bout de sa botte, d'un air dégouté comme si il ne s'était agit que d'une vulgaire ordure porteuse de maladies. Mais à peine eut-il fait quelques pas, que le misérable avait rampé jusque lui, et tirait le bas de sa cape pour attirer son attention.

« S'il vous plait... je meurs de faim... »

Winsor, le regard toujours impassible, tendit le bout de fromage moelleux au petit. Les yeux du cafard brillèrent d'un éclat nouveau lorsque les effluves appétissants arrivèrent jusqu'à lui. Il regarda l'homme qui lui faisait face, hésitant, puis tant la faim le tiraillait il tendit précipitamment sa petite main osseuse vers cette denrée inestimable. Alors que les doigts crasseux faillirent frôler le morceau, Winsor le leva hors de portée du misérable, et le fourra lentement dans sa bouche. Il mâcha avec délectation, avala bruyamment, et ne retint pas un sourire devant le visage désabusé du rejeton.

« Et ne t'avises plus de te mettre sur ma route, misérable lardon. »

Sur ces mots, il tourna les talons, et s'en alla, sa cape s'agitant au rythme de ses pas.

<La taverne>

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Dernière édition par Winsor le Lun 19 Déc 2011 14:56, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 3 Nov 2010 12:09 
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« Bon, où vais-je bien pouvoir trouver ce gars... » murmura Winsor pour lui même
« Je sais où il est, moi » Lui répondit la jeune femme
« Il ne me semble pas t'avoir adressé la parole, en ma présence, les femmes se taisent. » répliqua t-il par réflexe, en appuyant bien sur le dernier mot. Se rendant compte que les propos de la demoiselle l'intéressaient, il se reprit :
« Sauf avec mon autorisation. Dis moi ce tu sais, j'écoute. »

Le belle ne sembla pas ravie par ses propos, mais elle ne broncha pas et lui expliqua :

«  Hugues le brave ne l'est pas vraiment, il tient juste cette appellation de ses ancêtres. Lui, il est connu pour son érudition. Il se trouve sans doute à la bibliothèque. Et, je pense que... »
« Je ne te demande pas de penser »

La jeune femme sembla bouillir, elle se retourna d'un geste vif. Winsor lui enserra le bras pour la forcer à rester. Il plaça son visage tout contre celui de la tigresse, si près que le nez se touchaient presque, et plongea des yeux mauvais dans ceux de la belle.

« Sois docile. Tu dois être docile. »

La fauve, animée d'une rage nouvelle, posa la paume sur sa garde, prête à trancher le cou du fanatique. Cependant, quelque chose semblait l'en empêcher : et croisa les bras et baissa les yeux au sol, en signe de soumission. Son maitre n'aurait sans doute pas apprécié qu'elle se rebelle ainsi face à Winsor : ce n'était pas ce qu'il attendait d'elle. De toute façon, cela arrangeait bien ce dernier : il s'était ainsi rendu compte à quel point elle était malléable.

<La bibliothèque>

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 3 Nov 2010 16:16 
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[:attention:]

Voyant que tout deux se dirigeaient vers la porte, Winsor les précéda et avança jusqu'à un coin sombre, vérifiant par la même occasion que la ruelle n'était pas trop fréquentée. Peu après, la cible et la féline sortirent. Voyant Winsor dissimulé dans un recoin, la jeune femme emmena le Brave jusqu'au fanatique. Dès qu'il fut assez près, Winsor sauta sur le noble, posa sa baguette contre sa gorge, et plongea ses yeux dans des yeux bleus ciel paniqués. D'une voix grave, il le menaça, l'incitant à donner son épée.

Bien loin d'être idiot, le Brave comprit immédiatement qu'il était tombé dans un piège, que la jeune fille était dans le coup, et qu'il valait bien mieux pour lui donner son épée. Il n'y avait personne autour pour l'aider, et bien que bon épéiste, il n'était pas sur de savoir battre ces deux brigands dont il ne connaissait pas la force. Il détacha calmement son fourreau de sa ceinture, et le tendit, épée comprise au fanatique. C'était bien dommage se disait-il, de perde une belle épée ainsi, mais cela l'apprendrait à être prudent. Et puis, ce n'était pas non plus sa plus belle.

« Laissez-moi partir maintenant que vous avez eu ce que vous voulez » répondit-il, impassible.

Winsor fit un signe approbateur de la tête, l'homme se retourna alors, méfiant, et marcha lentement, se préparant tout de même à parer toute attaque. Cependant, il ne s'attendait pas à ce que Winsor lance son sort.

« Souffle de Thimoros... » marmonna-t-il, un grand sourire ironique plaqué sur le visage.

De ses deux mains jointes se formèrent de petits éclairs bleus foncés, qui fusèrent vers la cible. Le Brave sursauta de douleur, une sphère de lumière s'échappa de l'homme et traversa les éclairs bleus jusqu'à arriver dans les mains du fanatique, qui ferma finalement les poings, résorbant ainsi l'électricité indigo.

Blessé, mais toujours sur pied, le Brave s'était préparé à riposter avec les poings, dépourvu de toute arme. La belle avait sorti sa dague, prête à aider le mauvais, mais il s'était déjà jeté sur le noble, et enfonçait ses pouces dans les orbites de son adversaire. Ce dernier avait beau se débattre et crier, Winsor appuyait tellement fort de ses ongles, que les globes finirent par se percer et s'enfoncer dans leur cavité. Hugues le Brave colla alors ses paumes sur ses yeux en hurlant, alors que le sang coulait entre ses doigts.

Winsor le regarda agonir avec plaisir, puis décrocha un coup de pied dans la mâchoire du mourant, qui s'agita de convulsions de douleur, et mourut finalement après quelques secondes de hurlements de souffrance.

Winsor regarda autour de lui. Dans ce renfoncement, personne ne l'avait vu, personne ne l'avait entendu. Nul témoin.

« Pou... Pourquoi l'avoir tué? » Demanda la tigresse en déglutissant.
« Il avait vu nos visages » Répondit simplement Winsor avec quiétude.

Des ses ongles, il arracha avec difficulté une joue du défunt, et croqua dans le morceau de chair avec appétit. Devenue blanche comme un linge, la elle l'observait faire avec dégout. Cela la répugnait, mais elle semblait avoir vu bien pire.

« Tu en veux ? » Proposa le cannibale.
« Sans façons... »

Son met fini, Winsor vérifia que le corps ne possédait rien d'intéressant, et le poussa au fond du cul-de-sac, sous un amas de cageots et déchets de bois. Ayant encore un peu de temps avant d'apporter l'arme au rouquin, Winsor emmena la belle voir une combat en arène. Il lui donna le bras comme un véritable gentleman, et fut très agréable avec elle, si bien que la Belle en oubliait presque être sa récompense pour un meurtre. Pourtant, elle en avait connu des hommes, elle en avait eu dans son lit, elle savait bien que son corps lui servait à être au service du Maitre et à gagner son argent.

Mais elle profitait de cette distrayante promenade, ne perdant point de la pensée ce qu'il lui restait à faire. Non pas le plaisir qu'elle devrait procurer au fanatique, non, mais le plaisir qu'elle aurait elle, ensuite...

> Une nuit mortelle

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Dernière édition par Winsor le Dim 7 Nov 2010 13:02, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 6 Nov 2010 01:34 
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<Prologue>

Premier RP :


Maël errait dans les rues sombres de la grande Tulorim. Il avançait tête baissée dans cette pénombre opprimante, cachant au passage le fin sourire qui fendait son visage. Caressant le fourreau de cuir de son épée, il se sentait moins seul et plus sûr de lui. Ce contact rugueux l’avait toujours rassuré, même dans les pires moments. Il lui permettait de se sentir fort, comme ce jour où enfin il se sentit vivant même si les bâtiments s’élevant dans le ciel paraissaient violer ses secrets et dévoiler ses plus sombres desseins.

Il se sentait percé de toute part, probablement parce qu’à chaque coin de rue se cachait une crapule à l’œil curieux ou quelque voyou prêt à lui voler sa bourse. Mais Maël n’avait pas peur … oh non il ne les craignait pas ! Plus perfide, plus infâme, plus scélérat que jamais il était, tant l’excitation et la haine l’envahissaient. Comme dans un état second, il était incapable de refluer les arrière-pensées qui l’accablaient. Seuls ses pas raisonnaient dans le profond silence matinal. Cela faisait trop longtemps que cette épée n’avait pas fendu l’air. Se battre était devenu en quelques années, nécessaire à son épanouissement même si le sang ne l’intéressait pas.

Laissant ces élucubrations -qui ne faisaient qu’attiser ce besoin- de côté, il rouvrit grandement ses sens à toute la rue, à l’affut du moindre mouvement. Le soleil peinait à se lever, comme s’il préférait éviter d’éclairer les hommes peu austères qui y déambulaient. Et il avait raison …



_________________
¤¤¤ Maël Tin, Guerrier, Lvl 1 ¤¤¤

Présent actuellement ... à Tulorim


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Dernière édition par Maël Tin le Mer 16 Mar 2011 12:51, édité 1 fois.

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