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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Mer 27 Oct 2010 02:12 
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« Naèdän, venez, viiite.»

« Quoi ! Que se passe-t-il ? Vous ne… » s’exclama-t-elle, furieuse d’être dérangée alors qu’elle cachait ce qu’elle pouvait de livres dans une cave dissimulée sous une dalle de la Bibliothèque que masquait un tapis. Ce qui lui fendait le cœur était de devoir en sauver certains pour en laisser d’autres, mais elle devait se résoudre à faire un choix, sous peine de tous les perdre. Thomajan la coupa dans on élan en lui faisant signe de baisser le ton.

« Chhhhhhhhhhhhht, taisez-vous, ça commence. »

« Bien entendu que ça commence, je vous entends faire votre boucan depuis tout à l’heure, alors débrouillez-vous sans moi. J’ai-du-travail ! » Même étouffée sa voix gardait une intonation de bibliothécaire qui donnait envie de se taire et de se faire tout petit.

« On a besoin de votre aide pour rendre les choses plus réalistes. »

« Mais les choses ne sont PAS réalistes ! Vous essayez de faire croire qu’il y a un nécromancien dans cette bibliothèque ! C’est irréel ! »

« Bon, écoutez, c’est VOTRE bibliothèque, mais c’est MA mission, alors vous allez me suivre, faire ce que je vous dis, et tout ira BIEN ! »

L’elfe bleue toisa le fils de Wiehl, se demandant si elle devait lui faire confiance, si elle avait intérêt à le suivre. Son idée revenait purement et simplement à ouvrir la porte à la foule en colère, et à se poser en première ligne pour les recevoir. Bien entendu, elle aurait préféré s’enfuir par la porte de derrière si celle de devant venait à céder. Mais Rogi avait choisi de faire quelque chose, plus que tout autre il serait exposé, elle ne pouvait pas décemment le laisser seul.

(Et je suis la seule maîtresse à bord. Si je quitte la Bibliothèque alors que ces gamins restent, je ne pourrai plus jamais me regarder dans un miroir. Et il s’agit de mes livres, pas des leurs. En plus ce Milicien a l’air de savoir ce qu’il fait, ce qui n’est pas courant de nos jours. En fait je n’ai plus grand-chose à perdre.)

« Bien, expliquez moi ce que je suis censée faire, qu’on en finisse le plus tôt possible. Rien d’humiliant j’espère ? Je refuse de jouer la jeune vierge égorgée, je vous préviens, ce n’est plus de mon âge. »

« C’est dans cet ordre là… Si vous pouviez vous tartiner le corps d’encre rouge, vous coucher sur une table, et vous lever en jouant la mort-vivante lorsque vous jugerez le moment opportun, vous seriez parfaite, je suis certain que ça impressionnera beaucoup. Une elfe morte ça donne du crédit à notre histoire. Vous marchez ? »

« Faire quoi ? L’elfe morte ? Mais vous vous fichez de moi ? »

« Non, alors tenez, voici l’encre, dépêchez-vous, on va pas tarder à ouvrir les portes, et il ne faudra pas que ça flanche. »

« Qu’est-ce que ça donne si un gardien de bétail n’arrive pas à faire peur au troupeau qui charge dans sa direction ? »

« Je crois que vous ne voudriez pas le savoir… En tout cas ce n’est vraiment pas beau à voir… »

L’elfe se résolut, prit l’encre et le renversa avec détermination sur sa robe, en jetant un regard noir à Thomajan qui le soutint sans ciller. Elle referma la cache secrète, replaça le tapis et s’en alla vers la grande salle de lecture d’un pas altier, l’humain en docile suivant sur les talons, à une allure plus lente pour ne pas se prendre les pieds dans ce qui faisait chez lui office de robe. La surprise de Naèdän se manifesta par un hoquet qu’elle chercha pourtant à réprimer : sa bibliothèque ne ressemblait plus à grand-chose, sinon à un temple de nécromancien, à quelque lieu maudit où l’on se livrait à des sacrifices et des rencontres orgiaques. SA Bibliothèque. Il lui fallait tout de même reconnaître que la mise en scène avait de l’allure, et que pour un peu, elle s’y serait laissé prendre. Alors les émeutiers…

(Oui, peut-être. Si ça marche, je leur présenterai au moins mes excuses pour avoir douté d’eux, et je rédigerai une petite lettre à l’attention de leur supérieur… Ne serait-ce que pour lui expliquer que ses recrues emploient des méthodes qui n’ont rien d’orthodoxe ! Et que la prochaine fois il devra m’envoyer un groupe digne de ce nom. J’espère qu’il y aura une prochaine fois… et que dans ce cas il n’y aura pas de prochaine fois… Oh me voilà qui divague. Allons-y, c’est à moi de jouer la sacrifiée…)

Elle se coucha sur la table où brûlaient quelques bougies placées de telle sorte qu’elles obscurcissaient plus le lieu qu’elles ne l’éclairaient. Si près de l’instant fatidique, sa gorge se serra. Au dessus d’elle attendait un Rogi qu’elle ne reconnaissait plus, tant les peintures, les plumes et sa position invraisemblable à trois mètres au dessus du sol le faisaient entrer dans le personnage. La fumée lui piquait les yeux et rendait sa bouche pâteuse, le stress nouait son estomac…

Et aucun autre membre du groupe ne se sentait mieux. Tant qu’ils avaient eu de quoi s’occuper, ils n’avaient pas eu à se soucier de quoi que ce soit. Au contraire, l’amusement avait dissout leurs craintes concernant la réussite ou l’échec de leur entreprise. Ce bouclier ludique ne pouvait maintenant plus repousser l’angoisse, qui les submergea. Thomajan avait entre les mains la ficelle qui servirait à tirer le verrou de la porte principale : il y avait fort à parier que sous la pression du groupe, quelques individus plaqués contre les lourds battants de bois tomberaient dans la salle, et seraient par là même aux premières loges du spectacle. Les premiers juges, ceux sur qui il faudrait compter. En effet, les premiers verraient, sentiraient, entendraient, tandis que ceux restés dehors, ou plus au fond, n’auraient que quelques aperçus par-dessus les épaules, et bien entendu les murmures diffusés par le premier rang. La rumeur se propagerait aussi surement que le feu dans la garigue, restait à espérer qu’elle aurait les mêmes effets sur l’esprit que les flammes en avaient sur la nature.

L’heure était venue d’agir.

D’un coup sec sur la cordelette, Thomajan débloqua le verrou.

La petite dizaine d’hommes qui forçait depuis quelques minutes déjà les battants fut surprise par la brusque ouverture, et les colosses, tous choisis pour leur force physique, tombèrent presque dans leur totalité à genoux, les rares qui restèrent debout furent ceux qui conservèrent leur équilibre en s’appuyant sur leurs camarades déjà à terre. Ce qu’ils virent leur coupa le souffle.

Un monstre difforme à la peau noire et rouge planait dans la Bibliothèque, et pointait sur eux un bras couvert de plume que prolongeait un doigt crochu vengeur. Il prononçait des paroles que les humains ne comprirent pas, mais qui sonnèrent à leurs oreilles comme une incantation. Trois hommes à la même peau étrange frappaient la table en rythme avec de lourds tomes, entonnant un chant barbare, grave. Le rythme s’accéléra en même temps que les battements de cœur des intrus, puis le silence se fit. Il fut déchiré par un cri de la chose en vol, des sifflements infernaux et des fumées violettes, rouges, vertes s’élevèrent des feux qui consumaient l’espace autour de l’autel. Le cadavre sanguinolent de l’elfe bleue fut pris de convulsions, tressauta de plus en plus et s’immobilisa. Elle leva une main, prit appui sur le plateau sacrificiel et se redressa, les cheveux dénoués, la robe déchirée et couverte de sang qui déjà commençait à noircir.

Les premiers émeutiers avaient déjà quitté la salle, et cherchaient vainement à reculer de l’embrasure de la porte, mais ceux qui se trouvaient derrière ne souhaitaient qu’une chose : entrer. La masse de l’arrière aurait dû l’emporter sur le petit groupe du devant, mais ceux qui fuyaient le faisaient avec l’énergie du désespoir, tandis que ceux qui poussaient n’avaient que la volonté du bourgeois offensé. Le premier rang réussit à se faufiler en se divisant en quelques atomes qui se répandirent en paroles confuses à mesure qu’ils remontaient le courant humain. Les plus lâches les suivaient sans chercher à comprendre. Ils étaient minoritaires, et la majorité des fiers représentants du peuple de Wiehl chercha à savoir ce qui se passait, malgré le reflux.

La seconde vague était préparée par la frayeur de la première, mais lorsque l’elfe bleue prit la parole, leur détermination s’en alla avec les mots dans le vent du soir, et il s’en trouva même un pour mouiller ses chausses (pour sa décharge, il s’agissait d’un jeune homme un peu trop mou tiré par son père, il n’avait jamais eu l’intention de faire quoi que ce soit pour contribuer au désordre qui régnait dans la ville).

« Mon maître ne vous salue pas, vermine. RAMPEZ ! devant sa grandeur ! TREMBLEZ ! par peur de son courroux ! Car vous avez commis l’erreur de l’importuner durant son sacrifice à Phaïstos ! Le dieu poursuivra de sa malédiction tous ceux qui auront le front de souiller l’enceinte sacrée du rituel ! FUYEZ ! pauvres fous ! FUYEZ ! car c’est votre seule chance de salut ! L’armée de la mort poursuivra chacun de ceux qui auront choisi de braver l’ombre en franchissant cette porte ! Elle anéantira votre descendance ! Les démons violeront vos femmes sous vos yeux ! Et vous connaîtrez la brûlure de siècles de souffrance dans un monde de chaos ! FUYEZ ! car vous n’êtes pas de taille à lutter contre les forces à l’œuvre en ce temple ! FUYEEEEEEZ !!!!! »

Le discours, prononcé d’une voix d’outre tombe, assez forte pour se répercuter sous la voute peinte cachée dans les ombres, s’acheva sur un cri qui n’avait rien d’humain, et qui alla jusqu’à glacer le sang des trois Miliciens, pourtant complice de la manigance. Et tandis que l’elfe bleue se laissait choir sur le sol, comme si on avait soudainement coupé les fils qui l’animaient, le nécromancien hurla à son tour :

« DEBOUT LES MORTS ! DEBOUT LES DEMONS ! A MOI ! A LA GUERRE »

Du feu et de la fumée, dans un crépitement assourdissant, surgirent deux guerriers tout de rouge vêtus. Les épées qu’ils tenaient à la main étaient rouges de sang, leurs hurlements faisaient écho à celui de la Bibliothécaire. Celle-ci rampa vers les hommes encore assez courageux, agrippa leurs bottes et leur demanda de la suivre en enfer : ceux qu’elle toucha s’enfuirent sans demander leur reste, et autour d’elle se forma un cercle.

« FUYEZ ! LAISSEZ-MOI ! PAIX ! »

Il restait peut-être une dizaine d’individus, le groupe ayant été vidé par une hémorragie de terreur, devant la porte grande ouverte sur ce qui semblait être l’antichambre de l’enfer. Les deux soldats de l’ombre s’avancèrent pour refermer les vantaux, tandis que des flèches volaient hors de la fumée et se plantaient aux pieds de ceux que la peur pétrifiait : le réflexe de la survie les fit déguerpir. On n’osa pas regagner la Bibliothèque car la nuit allait tomber, et nul n’était assez fou pour aller avant le petit matin guetter les cultes démoniaques des nécromanciens. La rumeur se répandit, ceux qui avaient vu ne demandaient pas mieux que de témoigner, pour peu qu’on leur paye de quoi boire assez pour oublier sitôt l’explication achevée. Leur auditoire se montra toujours intéressé, mais aucun ne fut assez stupide pour rôder sous les murs de la Bibliothèque. Attendre le matin était bien plus sage…

« Jeune homme, j’ai dû sacrifier pour vous une robe que j’appréciais fort, me livrer à un manège dont je ne suis pas fière… mais de tout cœur merci. Sans vous, j’aurais peut-être pris la mauvaise décision… »

« Merci… bon moment…merci ! »

« Nous n’avons fait que notre devoir. Mais je doute que tout ça soit parfaitement fini. Nous allons rester là le temps de rédiger un rapport sur les évènements de cette fin de journée, pour ne pas que notre Officier ait à apprendre pas des voies détournées ce qui a pu se passer. Il pourra ensuite prendre les mesures qui conviennent. D’ici là, si nous faisons assez de bruit et de fumée encore quelque temps, notre histoire n’en sera que plus crédible. »

D’un commun accord ils décidèrent de laisser tout le matériel en place, afin de ne pas avoir à recommencer la mise en scène si un nouveau groupe venait à se former. Ils doutaient que le bluff fonctionne une seconde fois, tout comme ils doutaient qu’un second coup de bluff s’avère nécessaire. Ils prirent cependant un peu de temps pour se démaquiller et nettoyer leurs armes, afin de ne pas se présenter dans un état déplorable auprès de leurs officiers.

Le rapport de Thomajan et la lettre de Naèdän rédigés, les trois Miliciens s’en furent par la porte secondaire, et repensèrent à la scène qui s’était jouée dans le couloir où ils avaient été un moment pris au piège. Franchissant la poterne, ils prirent le chemin de la caserne.

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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Mer 3 Nov 2010 16:11 
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Inscription: Mer 27 Oct 2010 09:33
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La belle -dont il ne connaissait toujours pas le prénom- l'avait calmement suivi jusqu'à la bibliothèque, se tenant tout de même à distance de quelques pas. Face à cette distance, Winsor eut l'envie d'évoquer leur nuit torride à venir, une fois que l'épée serait récupérée, mais ces simagrées n'étaient pas dans son comportement. Il se contenta de tourner les yeux vers la délicieuse poitrine de la jeune femme. Il eut soudainement envie d'en finir rapidement avec cet érudit, pour remettre l'épée au rouquin, et pouvoir profiter de la belle tigresse en récompense.

Il arrivèrent enfin à la bibliothèque, après avoir marché dans le quartier riche de la ville. Winsor aimait ce genre d'endroit, non pas grâce aux livres, puisque ses connaissances en lecture et en écriture étaient rudimentaires, mais grâce au silence monastique qui y régnait.

La grande bibliothèque de Tulorim était magnifique. Sur des étagères immenses s'entassaient des livres plus gros et variés les uns que les autres, et qui semblaient tous avoir leur place dans ce capharnaüm littéraire. Les moulures en bois noble côtoyaient les lourds rideaux en velours rouge sang. Deux statues de déesses veillaient du haut de leur escalier, tandis que les chandeliers massifs éclairaient faiblement chaque table. Mais ça, cela intéressait bien peu Winsor : son regard était porté sur autre chose.

Un home richement vêtu, confortablement installé sur une table au fond de la bibliothèque étudiait un manuscrit. Richement vêtu d'une veste à boutons sombre et d'une cape aristocratique, il semblait plongé dans son ouvrage. Se sentant observé, l'homme leva distraitement les yeux puis les reposa sur son livre. Inconsciemment, ce geste venait de signer sa mort. Il avait un fin bouc et une petite moustache, pourtant, ce qu'avait remarqué Winsor n'était pas sa pilosité faciale, mais la grande cicatrice qui barrait son visage. Bien qu'habilement dissimulée sous diverses poudres, elle était assez visible pour avoir la certitude qu'il s'agissait bien de lui : Hugues le brave. Son épée était bel et bien sur lui. Trop facile.

La lionne s'approcha doucement de Winsor, et d'un voix suave et innocente, faisant mine de parler de tout autre chose, elle lui souffla :

« C'est lui. »
« Arrange-toi pour le faire sortir » lui murmura le fanatique

Il se posta devant un rayonnage et fit semblant de chercher un livre, caressant les tranches des gros manuscrits, observant les faits et gestes de la tigresse.

La belle se dirigea vers Hugues d'un pas rapide, et l'interpella en posant sa fine main sur son épaule. L'homme leva les yeux vers elle, d'abord surpris, puis lui adressa un sourire aimable. La jeune femme en revanche semblait inquiète. Elle lui expliqua quelque chose à voix basse, afin de ne pas troubler le calme de la bibliothèque, elle accompagnait ses paroles de gestes, et lui fit finalement signe de se diriger vers la sortie. Elle était très convaincante : même sans entendre ce qu'elle avait dit, Winsor aurait eu envie de la suivre.

<Les ruelles>

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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Jeu 25 Nov 2010 16:15 
Lorsque Bartimus trouva la propriétaire, il se décida de lui dire tout ce qu’il savait et de lui offrir un service. Il tenta d’être le plus attendrissant possible :

« Bonjour, vous vous rappelez de moi n’est-ce pas? J’ai l’impression que je vous ai abordé de façon brutale. Ainsi, je vous offre mes plus humbles excuses et n’importe quel service en échange de votre aide. Si cela vous déplait, dites-moi le maintenant ainsi, nous pourrons éviter les conflits. »

« En effet, vous étiez peu aimable, vous m’avez abordé en insinuant que je voudrais bien vous aider et vous étiez peu polis. De plus, j’avais passé une mauvaise journée, cela explique pourquoi j’avais, moi aussi, un accueil peu chaleureux. J’accepte votre offre de service. En échange de mon aide, vous allez offrir le votre. Le soir, lors de la fermeture, vous pourrez rester ici. Seulement, vous devrez ranger tous les livres. Ce soir, nous le ferons ensemble afin que vous puissiez vous familiarisez avec le système de rangement. De plus, vous pourrez trouver vous-même vos livres et ainsi me laisser travailler. Cependant, je suis prête à vous indiquer où vous aurez le plus de chance. De ce fait, vous devrez me dire tout ce que vous savez. »

« C’est justement ce que je voulais faire. Voici donc tout ce que je sais : l’écorce magique que je cherche serait un objet ancien ayant fait parti de l’équipement d’un assassin nommé Irald. Lors de la mort d’Irald, son équipement aurait été dispersé dans les 4 coins de Yuimen. Je cherche l’endroit où se situerait cette écorce ou du moins, le continent sur lequel il se trouve. J’aimerais aussi pouvoir consulter la carte de notre monde.»

« Et bien… c’est très imaginatif tout ça. Soit, je vais vous donner la carte de Yuimen et je vais vous indiquer où vous aurez le plus de chance pour vos recherches. »

La propriétaire fit de tel qu’elle dit puis disparu dans les rangées de la bibliothèque. Bartimus regarda d’abord les titres des ouvrages. Il sélectionna tous ceux qui l’intriguaient en faisant bien attention de retenir où ils étaient placés. « Voyages et légendes », « Légendes d’autrefois », « Folklore de Yuimen », « Les objets magiques », etc. Il en prit tellement que finalement, il ne put retenir leurs emplacements. Découragé par cette idée, il décida de regarder l’étage d’à coté voir comment les livres étaient rangés. Il ne put comprendre le système de classement mais il découvrit un livre très intéressant « Les assassins ». Étant donné qu’il avait assez de livre pour une semaine, Bartimus alla chercher quelques feuilles et un crayon. Sur la première feuille, il écrivit les informations qu’il connaissait et sur une autre feuille, il écrivit les titres de livres qu’il avait déjà lus.

Sur la liste des livres déjà lus, il y a « Les recettes de Yuimen ». Ce livre consiste à faire la liste de toutes les recettes connues de l’auteur. Une recette mentionnée utilisait des ingrédients comme des grenouilles et des crapauds. Maintenant, il comprenait à quoi servait cette recette puisqu’il lu dans le livre « Légendes d’autrefois » qu’il existait des sorcières qui utilisait cette recette comme cure de rajeunissement. Donc, certaines jeunes filles voulant paraître jeunes, ont essayez cette recette plusieurs fois. Ainsi, l’auteur en fait mention dans son livre en écrivant : « Cette recette ne produit jamais l’effet escompté. » La légende de cette recette déconcentra Bartimus. Il s’amusa quelques instant quels effets avaient étés produits par cette recette. L’effet contraire, une intoxication, un dérèglement du cerveau? Bref, il s’imagina tout plein de scénario jusqu’à ce qu’un homme se mette à éternuer. Au lieu de se reprendre, Bartimus se dit qu’il serait temps de se vider les idées. Donc, il marcha entre les étagères pour se relaxer. Quelques minutes plus tard, son esprit vidé, il retourna à sa table pour continuer ses recherches. Des heures passèrent sans qu’il pût trouver quoi que ce soit. Soudain, Bartimus se souvenu d’un évènement particulier lors de son arrivée à Tulorim. Il avait rencontré un assassin. Heureusement, il avait entendu assez d’histoire sur eux pour bien réagir et survivre. Cependant, il se demandait si ces histoires sont vraies. Il décida de lire « Les assassins ».



Dernière édition par Bartimus le Jeu 25 Nov 2010 16:20, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Jeu 25 Nov 2010 16:18 
Il put apprendre que les assassins étaient très croyants, qu’ils ont un code d’honneur. Les assassins qui tuent sans raisons ne sont pas aimés de la communauté des assassins. Cependant, ils ne s’autorisent aucun témoin, donc si quelqu’un est témoin de leur méfait, il le tue par simple principe d’être le moins visible possible. Il put aussi en apprendre plus sur l’histoire d’Irald l’assassin. Une chose qui attira l’attention de Bartimus sont les mots qui suivent : « Irald était un rodeur, mais se sentait très à l'aise en ville aussi. D'ailleurs à force d'y séjourner autant, il à mal tourné. Il à fini par se rallier à un groupe de voleurs, comme ses talents étaient utiles au dehors de la ville. Il excellait tellement qu'un jour il décida de devenir le chef de sa guilde mais mal lui en prit, c'est là tête qu'il perdit. Ses équipements, fameux, ont été dispersés aux quatre coins de Yuimen. ». Plus loin, l’auteur explique que le talent de l’assassin était probablement lié à ses équipements. Ainsi, l’écrivain décrit une légende dans laquelle il est expliqué les vertus de son équipement.

Le premier équipement était le « Qee elghinn ». Cette arme était conçue pour introduire du poison sur la victime. Toujours selon la légende, l’exécution des attaques était tellement rapide que le poison n’avait même pas le temps de faire son effet. Le deuxième équipement était le « Naranor ». Cette arme, enchantée par un puissant pyromancien, produisait du feu à chaque coup porté. Le troisième équipement était les « Bottes sylvaines », ces bottes, données par des sylphes, améliorait la vitesse et les réflexes de son porteur. Ceci explique pourquoi il était difficilement vaincu. Le quatrième et dernier équipement était l’ « Écorce de chêne ». Cet objet consiste en fait en une cape tissée de fibre de bois. Étant faite de bois, elle donne une très bonne résistance aux coups. L’auteur ajouta que c’était la seule pièce avec aucun pouvoir. La raison de sa grande valeur vient du fait que certains croient qu’elle aurait un pouvoir caché. De plus, le simple fait qu’elle a appartenue à cet assassin légendaire suffit à lui donner une grande valeur. Mais la raison ultime se résume à la simple raison que cet objet complète l’équipement d’Irald.

Bouleversé par cette nouvelle, Bartimus arrêta ses recherches. Sa curiosité était repue. Il était même en colère que se soit le seul objet en pouvoir. Bref, il n’en demanda pas plus et retourna voir la propriétaire.

« J’ai fini mes recherches. »

« Déjà! Et pourquoi donc? »

« Les résultats sont décevants. »

« Et vous vous laissez décourager par ces livres de fantaisie? »

« En effet. Cependant, je sais que vous trouviez décourageant que je fasse la lecture de ces livres. Un peu comme quelqu’un qui doit toujours faire la même chose. Je vous demande donc de me conseiller un livre pour que je puisse lire jusqu’à ce soir. »

« Vous aimez les histoires n’est-ce pas? Je vais vous raconter la mienne. Je vous amène ce livre tout de suite jeune homme. »

Bartimus était ravi. Il avait réussi à amadouer l’elfe et maintenant il allait apprendre à la connaître. Lorsqu’elle revenue elle tenait son livre entre ses deux mains. Un livre? C’était plutôt un grimoire. Finalement, lorsque l’elfe déposa cette chose devant lui, Bartimus put se forger son opinion. C’était une Bible, mais en deux fois plus gros. Il put lire sur le dessus « Elfes ». Simple, rapide et efficace. Finalement, Bartimus était moins ravi qu’au début. Cependant, lorsqu’il ouvrit l’ouvrage, il tomba sur un dessin. Tout de suite, il fut intrigué et entama sa lecture.


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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Lun 20 Déc 2010 14:39 
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J’avais réussi à retrouver mon chemin vers le bâtiment de la milice et je pris à gauche comme me l’avait dit le voleur. J’espérais qu’il ne m’avait pas menti pour ça au moins. Je pris le temps d’observer l’environnement autour de moi. Les maisons avaient changé, elles paraissaient plus belles, plus propres, plus riches. Je devais être dans le quartier noble de la ville.

En continuant d’avancer, mes yeux tombèrent sur deux bâtiments magnifiques. La bibliothèque devait certainement être l’un de ceux-là mais lequel ? Je vis alors un jeune homme sortant du bâtiment de droite avec une pile de livres sous le bras. Je pris alors la direction de la grande porte en bois qui servait d’entrée à la bibliothèque. D’autres personnes sortaient du lieu avec des livres sous le bras ou alors dans une besace.

En passant la porte, l’ambiance m’enveloppa : du silence, du calme, de la sérénité, des connaissances à engranger sur toutes les cultures de notre monde et certainement des informations sur la petite bataille de tarte qui avait lieu place du marché. Tous les meubles sont faits de bois, la lumière que diffusent les chandeliers rendait le lieu encore plus magique et mystérieux.

Je pris place à une table, sortis quelques feuilles, ma plume et mon encrier et me mis en quête de la perle rare. Mais devant le nombre de livres que je devais feuilleter, la tâche me parut considérable. Il me fallait de l’aide pour trouver des informations. Je vis alors une elfe bleue qui circulait dans les rayonnages avec une aisance impressionnante. Elle devait être en charge de la bibliothèque et serait la plus apte à m’aider dans mes recherches. J’allais donc à sa rencontre.

- « Bonjour madame, excusez-moi de vous déranger mais est-ce que vous pourriez m’aider ? »

Elle me détailla des pieds à la tête, je ne devais pas être beau à regarder. Je devais encore avoir un peu de tarte à la crème sur mes vêtements ou dans mes cheveux. Ce n’était pas idéal du tout. Elle s’éclaircit la gorge et scruta mon regard un bon moment. Ma race n’aidait pas du tout dans les relations sociales avec les autres races d’elfes, les autres races tout court même !

- « Que puis-je faire pour vous aider ? »

- « Voilà je cherche des informations sur l’histoire et la culture des aldrydes et des lutins. Est-ce que vous auriez des livres qui traitent du sujet par hasard ? »

- « Oui je dois en avoir quelques uns dans le rayonnage du fond. Suivez-moi je vous prie. »

- « Merci beaucoup madame, vous m’êtes d’une aide précieuse. »

- « Puis-je vous demander quel est le but de votre recherche ? »

Elle m’avait posé cette question tout en se dirigeant vers les rayonnages du fond de la bibliothèque. Elle voulait connaître mes intentions, je ne voulais pas les tuer !

- « Contrairement à la croyance populaire tous les shaakts ne sont pas méchant et ne veulent pas la mort de tous les peuples de Yuimen. Je ne sais pas si vous êtes au courant mais des aldrydes et des lutins sont en train de saccager le marché de la ville avec leur bataille de tarte à la crème. M’étant enrôlé dans la milice, ma première mission est de régler le problème. »

- « Serait-ce la raison pour laquelle vous avez de la crème sur les cheveux ? »

- « Oh, je suis désolé de me montrer dans un état pitoyable mais je me suis pris une tarte en plein visage. »

Je souris et partis dans un petit rire contenu, ce n’était pas très bien vu de faire du bruit dans une bibliothèque. Apparemment, cette situation tira un sourire à l’eàrion car je l’entendis glousser. Elle tourna d’un seul coup sur la droite et m’indiqua un pan de mur rempli de livre.

- « Vous devriez trouver tout ce dont vous avez besoin dans ce rayonnage. Bonne lecture. »

- « Merci beaucoup pour votre aide. »

Je lui fis un signe de tête en remerciement et elle repartit vaquer à ses occupations. Mes yeux commencèrent à parcourir les rayonnages : Encyclopédie des petits peuples de Yuimen, Les Aldrydes de A à Z, Lutins et lutineries : une histoire d’amour, Les lutins pour les nuls, L’histoire commune des aldrydes et des lutins de l’Imiftil… J’en avais pour mon argent. Mon choix se porta sur le livre consacré aux aldrydes, le deuxième livre consacré aux lutins et celui qui parle de leur histoire commune. Je pris les livres et retournai à la table ou j’avais déposé mes affaires.

Je pris place dans une des chaises et commençai ma lecture par le livre des aldryde. Ce dernier se présentait comme un dictionnaire. Je sautai directement à la lettre F dans l’espoir d’y trouver des informations mais non, pareil pour le T, je choisis d’aller à la lettre C et là je tombai sur un article sur la crème à la banane. Je pris alors mon plume et un bout de parchemin et écrivit ceci :
Les aldrydes ont inventé la crème à la banane et non jamais voulu en donner la recette. Elle a sa légèreté grâce à un petit secret de fabrication maison. Elles adorent l’accommoder avec toute sorte de chose.

Je laissai le livre ouvert à la lettre C et entamai la lecture du livre sur les lutins. En regardant la première page, je vis une table des matières. Je la parcourus rapidement et découvris que l’auteur avait vécu quelques temps parmi ce peuple et qu’il connaissait leurs habitudes culinaires. J’ouvrais donc le livre en plein milieu sur le chapitre concernant leur cuisine.
Ces petits hommes étaient des professionnels dans la confection de fond de tarte. Ils maniaient la pate avec une facilité déconcertante. Comme les aldrydes, ils cherchaient toujours à innover en remplissant le fond de tarte avec différents ingrédients.

Je mis ce livre à la bonne page sur le livre concernant les aldrydes et entamaient la lecture du dernier ouvrage que j’avais sélectionné. J’avais l’impression de lire des annales vu la configuration du livre. J’espérais trouver un index thématique sinon j’en avais pour des heures, le livre était d’une épaisseur incroyable. Je croisais les doigts très fort, faites que Rana soit avec moi sur ce coup-là ! Et oh ! Miracle, il y avait un index à la fin mais il ne me servit à rien… Je devais lire le livre en entier, bonne chance Léandre.

Après plusieurs heures de lecture, je tombais enfin sur un passage qui m’intéressait. La lumière avait diminué à l’extérieur du bâtiment, je n’avais aucune idée de l’heure qu’il était. En levant les yeux vers le bureau de l’eàrion, je vis une horloge qui indiquait 5h. Après un rapide calcul de ma part, j’en déduisis que j’étais dans la bibliothèque depuis 7 heures. Néanmoins ma recherche avait été fructueuse, j’avais trouvé la raison de cette petite guéguerre entre ces deux peuples, enfin !
Un jour un émissaire de chaque peuple est allé chez l’autre. Il avait amené avec lui une spécialité culinaire : les aldrydes la crème à la banane et les lutins le fond de tarte. Chaque peuple associa la tarte et la crème et depuis ce jour, il y a une petite rivalité entre les deux clans pour savoir qui fait la meilleure tarte à la crème de banane. Ils travaillent toute l’année sur la recette afin de la perfectionner et de savoir qui remportera le concours de la tarte à la crème. Depuis peu, ils se livrent une bataille dans les plaines près de la ville de Tulorim à chaque fin de concours. Cette fête vire rapidement au combat lorsque les esprits s'échauffent et finalement, ils ont oubliés pourquoi ils faisaient cette fête. Ils ne pensent plus qu'à se balancer des tartes à la crème de banane aux visages.

Ils se servaient des habitants comme d’arbitres dans leur conflit. Je devais mettre un terme à cette bataille ridicule. Je pris soin d’aller ranger les livres que j’avais consulté, rangeai mes affaires et repris le chemin de la place du marché.

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Léandre - Shaakt - Soldat



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 Sujet du message: Coffre Nocturne partie 3
MessagePosté: Mer 9 Fév 2011 14:40 
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Jack passa en premier dans la cavité menant au vestibule. Ils n'étaient plus que 3, car tout ses autres étaient morts, trouvés et tués par les gardes nocturnes à l'extérieur.
C'est sans faire plus de bruit, des pas lents et calculés, presque inaudible ... Wood guida astucieusement ses acolytes dans les couloirs, prit des raccourcis ... Mais il savait comment était agencée la bibliothèque, car étant enfant et jeune il y passé beaucoup de temps.


"Stop ! J'entends un bruit ... Il vient de là ...."
"Restez à balayer les arrières, je vais essayer de mettre la main sur l'origine de ce bruit."


Il avança tout doucement, et finit par croiser une porte, entre deux croisements de couloirs, entrebâillée, avec de la lumière d'une lampe à huile dedans.
Le risque de laisser ceci sans rien faire pourrai être un mauvais choix si la personne présente à l'intérieur vient à sortir.

C'est alors qu'il décida de pousser légèrement la porte, sans grincement, et put découvrir le responsable du petit bruit de tout à l'heure.
Une petite elfe, assise sur une chaise, devant un petit bureau avec pour seul source de lumière une lampe à huile, en train de lire un mystérieux livre.



(Encore du personnel à cette heure ci ? ... Non, c'est une enfant.)


Il pénétra silencieusement dans la petite "chambre" tel un serpent qui se fait discret pour bondir sur sa proie.
Une fois bien devant la porte, coté intérieur, il la referma violemment pour, d'une part bloquer la seule issue de sortie pour l'elfette, et d'autre part pour se déclarer "Présent".
La petite sursauta et se retourna rapidement.



"Qui ... Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?"


Il s'approcha en pressant le pas vers la jeune fille et mit en joue son épée au niveau du torse de la gamine.


"Ce serai plutôt à moi de vous le dire."
"Pitié, ne me tuez pas !"
"Répondre serai votre seule chance d'espérer."


L'elfe devait avoir 10 ans maximum..... Mais ne soyez pas choqué, Wood est bien rustre et ce n'est pas le petit visage innocent une elfette enfant qui l'attendrira.
Elle tremblait, avait la voix un peu fatiguée et apeurée.
Mais notre homme n'en avait que faire de son état, et voulait qu'elle réponde juste à ses questions.



"Savez-vous où se trouve l'antichambre des archives directoriales ?"
".... L'ant ... l'anticham .... l'antichambre ?"
"....."
".. Ou .. oui je sais, je sais où elle se trouve ...."
"Très bien ..... Comme une petite fille bien sage, vous allez nous y amener."

L'enfant n'avez d'autres choix, d'autant plus que les 2 autres se ramenèrent aussi pour renforcer la peur de cette pauvre fille.
C'est en regardant systématiquement derrière elle, marchant toute droite, et en essayant de ne pas se tromper de chemin qu'elle finit par arriver au lieu demandé.



"Excellent ..."


Jack fit un signe des à son collègue, en pointant ensuite furtivement l'elfe.
L'acolyte (Igor) comprit le message.
La petite fille, croyant que maintenant qu'elle les ai amenés où ils voulaient, pourrai repartir sans problèmes.



"C'est ici .... C'est ce que vous vouliez ...... Laissez-moi partir maintenant !"


Les trois hommes firent un léger rire en se regardant tous.
Interitus, se pencha au niveau de sa tête et la fixa dans les yeux.



"C'est quoi votre nom, petite ?"



Elle baissa la tête, regarder Interitus dans ses yeux blanc éclatant lui faisait peur.


"... Anairë ...."
"Bien Anairë, tu nous a était très utile ...... Mais vous ne vous arrêterez pas là."
".... Comment ?"
"Vous allez nous suivre dans les archives ....."
"Mais je ne sais pas comment elles sont classées !"
"Pas pour ça petite ..... Au cas où simplement la garde nous chercher des ennuies."



Igor la poussa devant et ils pénétrèrent tous dans la pièce des archives.


"Bien mes fidèles, cherchez, fouillez, trouvez ce document ! Il nous le faut, considérez ceci comme étant votre chance de salut !"
"Quand à toi, petite sotte, tu vas me suivre, de gré ou de force, pendant que je cherche."


Elle ne parlait plus, la situation la dépassée, pétrifiée par la peur et l'angoisse.
Chacun de son coté, ils fouillèrent, mit tout à sac, tiroirs et étagèrent renversés.
Ils cherchaient une archive, concernant la ville de Yarthiss, ou plus précisément son château, celui de Hartefeld.


"Sir, j'ai trouvé !"
"Faites voir."
"Mais l'archive est à moitié moisi et il m'est impossible à lire cette partie."
"Enfer et damnation !"
"L'autre partie traite sur quoi ?"

"La localisation de l'armurerie du château, des petit coffres, mais aussi d'une vieille légende concernant le donjon et une espèce de trésor."
"J'en ai que faire d'un trésor fictif, ce qui m'intéresse c'est l'armurerie."



Igor rangea les papiers dans sa besace.
Wood regarda autour de lui, ils avaient trouvés ce qu'ils cherchent, il n'avaient plus rien à faire ici.
Il pencha son regard vers la petite, assise, recroquevillée dans un coin.
A voix basse, il dit à ses deux autre confrères ;



"Écoutez-moi, les soldats à l'extérieur vont certainement pas nous lâcher, et on doit atteindre les portes de la villes sans se faire attraper."
"Vous proposez quoi ?"


Il fixa les deux.


"Elle ..."
"Quoi ?!"
"Cette minable elfe ?!"
"Des soldats n'oseront pas tuer une fillette, on la prend comme "Assurance vie" si vous voyez ce que je veux dire, afin de s'assurer de pouvoir atteindre les portes sans risques."
"...... Après tout."


Il s'approcha d'elle, il ne voyait que ses sa tête, ou plutôt le dessus de sa tête comblée de cheveux bleu et long jusqu'à sa taille.
Il l'attrapa par le bras, et la leva assez brusquement.



"Tu vas encore nous rendre un service ......"
"Je ne veux pas !"


Il la lâcha et re-sortit son épée, mais il la mit sous sa gorge cette fois-ci.


"Ce n'était pas une question ..."


Jack pu voir alors des larmes se tracer sur les joues de l'elfe. Mais à quoi sert ......
Igor la releva et la poussa légèrement devant.
Ils prirent la direction des couloirs menant au portail secondaire de sortie.

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Dernière édition par Jack Wood le Jeu 10 Fév 2011 14:25, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Coffre nocturne partie 4
MessagePosté: Jeu 10 Fév 2011 13:52 
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Maintenant devant le portail secondaire de la bibliothèque qui conduirai vers la sortie, Igor se rendit compte de quelque chose qui pourrai bien poser problèmes :
"La porte est fermée à clé."
"Manqué plus que ça ....."

Mais ce n'était pas le pire pour eux, en effet, une autre personne étrangère fit son apparition, les prenant par derrière.

"Plus un geste pillard !"

Cette voix, masculine, ne les firent pas sursauté, mais simplement tourné la tête derrière eux.
Ils y vinrent 3 personnes, deux d'entre eux sont des soldats, et la dernière est l'intendante de la bibliothèque, Naérän.


"Votre mission s'achève ici, c'est la fin de votre voyage."
dit un soldat.

Mais contre toutes attentes, Jack ne semblait pas si effrayé que ça, et même afficha un sourire malicieux envers la surintendante.
Il se tourna encore une fois derrière lui, et attrapa quelque chose un peu violemment et le tira devant lui tout en le gardant dans sa main.


"Vous la rat de bibliothèque, vous avez les clés de cette porte non ?"

En fait, il avait tiré Anairë devant lui avec une dague sous la gorge de la petite.
La situation était vite vu .....
La bibliothécaire se remplit de colère à l'instant.


"Je ne demande pas grand chose, les clés contre sa vie."

"Vous êtes un salaud !"
"..... Non, un rusé ....."

Malgré tout les efforts de la petite elfe, elle n'arrivait pas à se démener de l'étreinte de Wood.


"Du calme petite, tu auras la vie sauf ...... A moins qu'on me refuse les clés !"


Naérän nu pas d'autres choix, au regret des deux soldats à coté d'elle.
Elle fouilla dans une petite sacoche attacher, et sorti les clés.
L'elfe les lança vers Igor.


Et avec un petit sourire moqueur ;

"Parfait, vous voyez qu'il y a toujours des arrangements"
"Igor, ouvre le portail."


Il s'exécuta. Et une fois le portail bien ouvert, ils commencèrent à reculer, toujours avec la petite sous la menace de la lame.
Ils poussèrent très fort la fille vers les 3 devant et en profitèrent pour s'éclipser le plus rapidement possible.

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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Lun 13 Juin 2011 23:33 
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Dimitri n’habitait pas bien loin de la bibliothèque. Après quelques minutes seulement, lui et son neveu arrivèrent dans cette énorme salle où le bruit de la fermeture de la porte avait résonné lorsqu’ils furent entrés. Le garçon se mit à contempler les énormes rangées d’étagères qui s’étendaient jusqu’au bout de la pièce.

« C’est la bibliothèque de Tulorim, ça ? »

Dimitri hocha la tête et continua d’avancer en direction des tables de lecture en saluant la bibliothécaire Naérän d’un signe de la main accompagné d’un sourire. Ils se connaissaient depuis un bon moment et s’entendaient plutôt bien, étant donné la fréquence à laquelle Dimitri venait emprunter des bouquins. Nayem se contentait de suivre son oncle qui, avant d’arriver vers les tables, avait pris un grand livre à la couverture brune assez sobre, dont le titre était à peine lisible. Après avoir tiré la chaise pour son neveu et vérifié qu’il était bien confortable, il sortit de sa poche les clés de la maison, qu’il posa sur la table avec le livre.

« Je dois faire quelques recherches. Si ça peut t’occuper, lis ça. Crois-moi, c’est intéressant ! Je te laisse quand même les clés au cas où tu t’ennuies et que tu veux rentrer. À tout à l’heure ! »
« Bonne chance ! »


Le petit ne cachait pas sa joie d’être là, à Tulorim, en présence de son oncle qui s’était jusqu’à là montré très aimable avec lui. On le lisait au sourire qui restait presque figé sur son visage à longueur de journée. Il était émerveillé par chaque petit détail. Tout était nouveau pour le garçon. Il décida enfin d’ouvrir le livre, où, sur la première page, il put lire « La Magie Obscure ». Il avait lu bien des livres auparavant à l’école, mais il n’avait jamais touché à un livre de magie. Tout ce qu’il savait jusque-là lui avait été appris par ses parents. Aussi curieux que d’habitude, il se mit à feuilleter les nombreuses pages, où il avait découvert l’existence de nombreux sorts, puis un sort en particulier attira son attention.

( Privation sensorielle ? Ca veut dire qu’on peut vraiment faire ça ? Et il faut que la cible soit visible... )

Le garçon leva la tête essayant de trouver son oncle derrière les nombreuses étagères, mais il n’y apercevait que d’énormes piles de livres. Un peu déçu de ne pas pouvoir faire un essai sur Dimitri, il se remit à lire, puis appris, quelques lignes plus bas, qu’il était aussi possible de réaliser le sortilège en étant en contact avec un objet appartenant à la cible. Aussitôt il prit les clés de la maison dans sa main, puis, en ramenant l’objet jusqu’à ses lèvres, il murmura :

« Privation sensorielle : vue ! »

Il avait bel et bien senti le pouvoir des fluides en mouvement, mais ce n’était pas suffisant pour l’assurer de sa réussite. Il se précipita d’aller retrouver son oncle entre les rangées de livres qui ressemblaient presque à un labyrinthe pour lui, mais il fit demi-tour avec déception après avoir découvert Dimitri qui feuilletait tranquillement les pages d’un livre quelconque.

( Qu’est-ce que j’ai bien pu faire faux… ? )

Il se mit à relire toute la page avec attention, puis, une fois sûr de lui il répéta la procédure. Peut-être que, tout simplement, la vue n’était pas la meilleure option pour les débutants. C’est pourquoi le garçon essaya cette fois-ci de changer légèrement sa formule.

« Privation sensorielle : ouïe ! »

Il reposa la clé sur la table, puis cassa l’atmosphère de calme créée par le silence qui régnait dans la bibliothèque par sa douce voix d’enfant innocent :

« Tonton ? »

En priant les yeux fermés pour ne pas recevoir de réponse, il finit par entendre son oncle à l’autre bout de la bibliothèque qui chuchotait très fort.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Parle moins fort, on est dans une bibliothèque ! »
« Désolé, je voulais juste savoir si tu étais encore là. »


Petite peste ! Hélas, qui pourrait résister à un petit marshmallow comme Nayem ? Impossible de lui en vouloir pour quoi que ce soit ! Le garçon passa encore quelques minutes devant son livre à essayer en vain de comprendre son erreur, puis Dimitri revint enfin vers le garçon.

« Bon, j’en ai fini pour aujourd’hui. Il se fait tard, on ferait mieux de rentrer. J’ai beaucoup à faire demain ! »

Le petit hocha la tête, rendit la clé à son oncle qui la rangea aussitôt dans la même poche que d’habitude, et remit le livre là où Dimitri l’avait pris. Celui-ci tendit la main vers Nayem avec un petit bonbon à la menthe.

« Tu veux ? »
« Non, merci. »


Il ouvrit alors le petit emballage torsadé et porta le bonbon jusqu’à sa bouche.

« Ces trucs n’ont aucun goût. Je croyais pourtant avoir dit à Emira d’acheter des bonbons de meilleure qualité ! »
« … »

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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Dim 4 Sep 2011 19:58 
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C'est après un périple court et sans encombres que je me retrouve devant la bibliothèque. J'ai pris des repères afin de pouvoir revenir à l'auberge et ai maudit mon sens de l'orientation en me rendant compte, devant la vue de la route, que pour atteindre l'auberge du pied levé j'ai fait un détour colossal, alors qu'il m'aurait suffit de tourner à gauche en arrivant et de continuer tout droit.

« Hum... Hum... »

Je me tourne vers cette voix, aperçoit une elfe bleu, et mon étonnement est grand. Dans mon village ne vivait que des humains.

(A peine ai-je commencé à voyager que je constate que mon village était vraiment arriéré, ils craignaient la magie et les autre créatures anthropomorphes. Ils ne connaissaient presque rien au monde extérieur, et ceux qui allaient à Tulorim se gardaient bien de répéter que des elfes y habitaient.)

« Hum... Hum... »

Cela se fait plus insistant, alors je réponds, ne sachant quoi dire d'autre que :

« Oui ? »

« Que désirez-vous en venant ici ? »

(Je ne sais même plus qu'est-ce qu'est ma priorité ? La magie ou Rana ? Bah, je me fais des illusions en me disant qu'une déesse ait pu écouter mes prières et m'indiquer le chemin de son culte, alors que je n'avait qu'a peine conscience de son existence.)

« Auriez-vous des ouvrages traitant de la magie ? »

« Quels type de sujet souhaiteriez-vous consulter ? »

« C'est à dire ? »

« Cherchez vous des livres traitant de l'utilisation de la magie, des parchemins recelant d'anciens sorts, ou alors parlant de ses origines ? »

« Un ouvrage plutôt générique me conviendrait... »

J'hésite un peu avant de continuer, n'osant révéler mes pouvoirs, mais en même temps, tout le monde à l'air de se fiche royalement de qui est un mage ou qui ne l'est pas ici, et elle a parlé de texte recelant des sortilèges a apprendre, donc des utilisateur de fluides ont déjà du venir par ici.

« ...Et plutôt basique aussi, je souhaite juste en comprendre un peu plus sur mes dons. »

« Religieux ou laïque ? »

« Pardon ? »

« Oubliez ma question. Prenez le « Traité sur les origines de la magie et l'utilisation des fluides » sur la troisième rangée à la lettre H. »

(Pourquoi la lettre H ? Peut être rapport à l'auteur ?)

Et c'est en oubliant de dire merci que je pars rechercher ce livre. Il ne me faut pas un grand moment pour le trouver, de par la singularité de sa couverture vert pomme, et du fait qu'il ne semble pas avoir vieilli, tel les autres ouvrages dont la tranche n'est plus qu'un reflet de leur splendeur d'antan.

Je m'installe à une table et me plonge dans la lecture de cet ouvrage. Il est purement théorique, sans avis aucun de la part de l'auteur, il devrait donc être l'ouvrage le plus ennuyant de cette terre, et pourtant je me passionne pour sa lecture. Car il est, malgré tout, très bien écrit, et sait attirer l'œil sur les choses importantes, et lorsqu'enfin, vient des récits de mage dont la puissance les a rendu célèbre, l'on sent que l'on va adorer.

(Ce n'est pas exactement ce que je recherchais, mais c'est une source de lecture. Et cela me manquais. Je n'avais pas grand chose à me mettre sous la dent quand j'étais chez moi, ma mère adoptive ne lisant que peu, bien qu'elle ait quand même tenu à me transmettre ce savoir.)

Un regard par la fenêtre m'indique que sans que ce que je cherche me soit rendu accessible, l'après midi est sur le point de finir, et mon estomac ne m'avait pas prévenu à la mi-journée à cause du petit déjeuner copieux de ce matin. Je me lève alors, et commence a chercher l'emplacement initial du livre, que je dois interrompre au moment le plus intéressant de sa lecture, la liste de sort.

Lorsque je le trouve, je ne l'y repose qu'a contrecœur, et note alors le nom de l'auteur.

(Je comprends qu'elle n'ait pas voulu dire directement le nom de l'auteur, le pauvre n'a pas du avoir une vie facile avec un nom tel que Honoré vourancontrai !)

Sans le signaler je sors de la bibliothèque, mais je n'emprunte pas directement le chemin de l'auberge, car j'ai au moins appris dans ce livre que l'on sait comment enfermer et restituer les fluides, et que ceux-ci sont en vente libre pour les mages cherchant à augmenter leurs pouvoirs.

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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Mer 21 Déc 2011 09:47 
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> Un généreux présent

Après s'être assuré que nul n'avait réussi à le suivre, Winsor se dirigea vers la bibliothèque, toujours bien encapuchonné de sa cape sombre. Ses faits rendaient sa présence à Tulorim dangereuse, et le fanatique sentait qu'il était temps de mettre les voiles. En restant dans cette ville, il pourrait continuer à effectuer des meurtres, mais rien ne lui permettrait d'acquérir plus de pouvoir, et il serait sans cesse confronté au risque d'être attrapé.

Le fait d'avoir sorti ainsi la tête décapitée, en plein public, à visage découvert, était bien loin de ses habitudes. En général, il agissait dans l'ombre, à l'abri des regards. Mais il ne regrettait pas, le visage haineux de Flocel lorsqu'il avait vu la tête de sa belle valait tous les risques du monde. La douleur qui s'était lue au fond de ses orbites résonnait encore dans l'esprit de Winsor, et lui provoquait un plaisir intense comme ne savaient le faire que ses méfaits.

Une étude de manuscrits à la bibliothèque lui permettrait d'en apprendre davantage sur le berceau de la magie sombre, et ainsi de savoir vers où se diriger pour apprendre de nouveaux sorts.

Le fanatique pénétra dans l'immense bibliothèque, dont les livres anciens et variés continuaient à eux seuls la tapisserie. Malgré cette heure très tardive de la nuit, ou plutôt très tôt du matin, peu de personnes étaient présentes à étudier. Un vieil érudit barbu et sans intérêt était penché sur un grimoire dans le fond de la pièce. L'ambiance était bien différente qu'à l'ordinaire, le soleil étant couché, les seules sources de lumières étaient les quelques chandeliers allumés, contrairement aux habituels faisceaux solaires qui franchissaient les vitraux, teintant la pièce de différentes couleurs.
Deux autres personnes étaient présentes; un homme et une femme, humains, examinant tout deux le même livre. L'homme avait des allures de guerrier, une cuirasse de cuir simple en guise de plastron, orné de petites lanières de cuir. La femme était plus distinguée, vêtue d'une large cape mauve ornée de surpiqures dorées.


Lorsque Winsor s'installa à une table voisine, posant l'énorme pile de livres qu'il avait sélectionnés dans un bruit assourdissant – ses bras maigres portaient difficilement de lourdes charges – les deux humains ne cillèrent même pas, visiblement dans une conversation très sérieuse. Le fanatique ouvrit un livre au hasard, et faisant mine de parcourir les lignes manuscrites, tendit l'oreille.


Cela signifierai qu'il faudrait se diriger vers Exech... Mais ce serait bien trop dangereux...
Le risque ne serait rien en comparaison de la valeur de cet objet...

Les deux compères baissèrent encore d'un ton, si bien que Winsor ne put plus saisir que quelques bribes de conversation. Journal, Pouvoir, Magie, Ombre, Voyage, et Maléfique Noire attirèrent plus particulièrement son attention. Après quelques minutes, l'homme se leva et monta à l'échelle, de manière à avoir accès a l'un des milliers de livres entassés à l'étage.

Winsor se pencha alors sur sa chaise, et s'adressant à la jeune femme d'une voix de velours, lui demanda:

Puis-je savoir quelle est la raison de votre présence ici ?
Non. Répondit-elle spontanément, méfiante, fermant brutalement le carnet posé sur la table.

Le fanatique lui adressa un sourire poli, découvrant ses petites dents blanches.

Excusez-moi, c'était peut-être maladroit de ma part. Je dois avouer avoir saisi quelques unes de vos paroles, et si je ne m'abuse vous recherchez un objet rare. Or il s'avère que je dispose d'un enseignement en histoire de Yuimen, et je pourrais peut-être vous aider en quelque chose...

La jolie encapuchonnée se décrispa un peu, et sembla prête à ajouter quelque chose, mais son ami revint, et d'une voix grave répondit à sa place :

Que voulez-vous ?
Sauf votre respect, Sire, je pensais peut-être pouvoir vous aider car...
Sans façons, merci.

Sur ces mots, il se rassit entre le fanatique et la femme, tourna dos au fanatique. Ce dernier fit mine de se replonger dans ses grimoires, mais une flamme ravageuse naquit en lui. Il plongea sa main sous sa cape, et toucha du bout des doigts sa baguette métallique.

Souffle de thimoros murmura-t-il alors, et tous les livres de la bibliothèque au dessus des deux humains s'envolèrent dans un fracas assourdissant, rompant le silence morne de la pièce, en plus des cris paniqués des enssevelis. Grimoires, recueils, parchemins, s'échappèrent de leurs étagères pour venir frapper le sol, ou l'un des deux humains... Le vieil érudit plongé dans sa lecture sursauta en étouffant un cri de surprise, avant de crier d'effroi en constatant le capharnaüm, et la présence de deux personnes prisonnières sous les œuvres littéraires.

Winsor sauta sur la table, du pied envoya valser au sol quelques livres, avant de trouver ce qu'il cherchait. D'un geste rapide, il enfourna le carnet sous sa cape, se tourna vers le vieux sage :

Ne bougez-pas, je vais chercher de l'aide!

Puis, après lui avoir adressé un clin d'œil caustique, il s'enfuit à toutes jambes, dans les sombres rues de Tulorim.



>Carnet de route

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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Jeu 8 Mar 2012 02:11 
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Cithéron rentra dans la bibliothèque comme si c'était chez lui, Agadesh le suivant avec Enkidu. La salle était haute, grande et large. Les murs étaient pavés de bibliothèques et le plafond orné de peintures artistiques. Le bédouin n'avait jamais vu chose pareille, lui qui connaissait à peine la notion de livre et d'écriture, et ce malgré sa noble ascendance. La salle était remplie de table de lecture et de repose-livres, mais personne à part eux ne semblait présent dans les lieux.

Il était en pleine admiration de la salle alors que Cithéron parlait à l'intendante de l'endroit :
"Bonjour Naéran !"

"Bonjour Cithéron, bonjour monsieur !", mais Agadesh ne l'écoutait pas.

"Comment allez-vous aujourd'hui Naéran ?"

"Je survis. Au moins la sécheresse n'a aucun effet sur mes livres, c'est déjà ça."
Elle s'interrompit soudainement en voyant Enkidu qui trottinait sur le parquet en faisant du bruit à chacun de ses pas.
"Monsieur ? Monsieur ?! Les animaux sont interdits dans la bibliothèque monsieur !"

Agadesh se retourna vers la voix féminine, et c'est là qu'il la vit. La bibliothécaire. Une elfe bleue. Une flagrante représentante de sa race ; la peau bleu foncée, les yeux mauves, des cheveux verts et des mains palmés. Un de ces êtres tant et tant diabolisé dans tout les récits qu'il put entendre dans sa vie. L'ennemi ancestral. L'éternelle rancœur. C'était le première fois qu'il en voyait un en vrai.

Agadesh ne dit mot, se rapprocha rapidement d'elle, poussa doucement Cithéron de sa trajectoire et brandit son sabre avant de lui mettre directement sous le menton. Il était déterminé à la tuer immédiatement, avant qu'elle ne lui jette un maléfice, mais il eût une hésitation. Le sabre sous sa gorge, l'elfe était tétanisée de terreur et n'osait plus bouger. Elle semblait si fragile, si innocente. Et puis il n'était pas homme à tuer de sang froid. Il réfléchit en la regardant droit dans les yeux durant une dizaine de secondes qui parussent une éternité.

Enfin Cithéron, d'abord surpris, intervint. Il semblait comprendre la gravité de la situation tout en gardant ce calme qui semblait ne jamais se séparer de lui. Il se rapprocha du nomade et lui demanda d'une voix faible, chuchotant presque :
"Que se passe-t'il Agadesh ? Pourquoi vous en prenez-vous à cette femme ?"

"C'est une elfe bleu !"

"Oui Agadesh, c'est une elfe bleu. Quelle espèce d'importance cela a-t'il pour vous ?"

"Les elfes bleus sont nos ennemis depuis la nuit des temps. C'est à cause d'eux que nous vivons maintenant dans un désert et que nous devons batailler chaque jour pour trouver de l'eau. Ils sont les ennemis de Yuimen, des peuples du désert et du clan Kel Attamara. Ils doivent mourir."

"Je vois. Madame Naéran ? Présentez-vous à monsieur Agadesh."
La vieille femme était terrorisée. Cithéron dût la reprendre :
"Madame Naéran ? Vous m'avez entendu ?"

"Oui... Oui. Je... Je suis Naéran Pisinoé. Je suis né ici. J'ai hérité cette bibliothèque de mes parents et mon mari Triton est... mort il y a trois mois. Ne... me tuez pas, par pitié, ne me tuez pas !", dit la vieille elfe en commençant à pleurer.

"Bien. Maintenant, répondez dites-nous. Est-ce que vous haïssez les peuples du désert et le clan Kel Attamara ?"

"Non !", dit-elle avec un cri sanglotant à déchirer le coeur.

"Quel rite funéraire avez-vous choisi pour votre mari, paix à son âme ?"

"Je... J'ai choisi de le faire enterrer dans le cimetière selon le culte de Yuimen, selon ses souhait. C'est... C'est vous qui avez fait la cérémonie."

"Bien Agadesh, vous voyez ? Cette vieille femme n'a aucune haine envers vous. Et croyez-vous qu'elle aurait fait enterrer son mari par un prêtre de Yuimen si elle n'avait aucun respect pour notre dieu ? Faire couler son sang ne servirait à rien Agadesh. N'oubliez pas votre quête. C'est sur elle que vous devez vous concentrer et sur rien d'autre. Reposez votre sabre je vous en prie, et allons faire vos recherches."

Agadesh finit par reposer son bras, le regard lourd de Cithéron sur lui. Il rengaina son sabre en reportant une dernière fois son regard sur l'elfe :
"Je ne vous tuerais pas, elfe. Remerciez Yuimen que ce prêtre fut avec moi aujourd'hui, sinon il en aurait été autrement. Mon animal reste avec moi et... désolé pour votre mari."

Cithéron lui tapota l'épaule alors qu'il se retournait avant de glisser quelques mots de réconfort à l'oreille de l'intendante, de manière à ce qu'Agadesh n'entende pas ce qu'il lui disait. Une fois fini, il revint à sa hauteur :
"Bien, allons chercher les informations qu'il vous faut. Vous me disiez que vous cherchez un moyen d'agir dans le passé, c'est bien ça ?"

"En effet. Balamon le sage m'a dit qu'il s'agissait d'une forme de magie rarissime que les humains seuls ne peuvent appréhender. Il disait qu'il me faudrait le soutien d'un guide de magie pure... C'est tout ce que je sais."

"Donc nous allons orienter nos recherches vers les magies rares... Si cette magie est liée à un être en particulier, nous aurons certainement son nom."

Cithéron semblait connaître la bibliothèque comme sa poche et se dirigea naturellement vers un pan de celle-ci et commença à examiner des titres de livres pouvant aider. Agadesh, un peu gêné, confia au prêtre :
"Merci de votre aide Cithéron... Vous m'êtes d'un grand secours car voyez-vous... Je ne sais pas lire."

Cithéron lui sourit, puis lui répondit :
"Vous faites bien de m'en informer. N'ayez crainte, je vous expliquerais ce qui est écrit. Pour l'heure, nous allons collecter un maximum de livres susceptibles de contenir la réponse à votre question. Je vous les distribuerez et vous les déposerez sur une table, d'accord ?"

Cithéron fouina, et il sélectionna soigneusement plusieurs ouvrages. La tâche était ardue, parmi toute cette flopée de traités magiques, de deviner lequel allait pouvoir parler d'une forme de magie rare dont le nom est inconnu.
Des livres au noms tous plus incongrus les uns que les autres s'entassèrent : "Tabula Smaragdina", "Frabato le Magicien", "Paroles de Maître Arion", "Dogme et rituel de la haute magie", "Le Sorcier de Meudon", "Le Grand Arcane", "Les esprits élémentaires", "Carnet de notes d'Éliphas Lévi", "Le Grimoire des Grimoires", "Traité méthodique de science occulte", "La science des mages et ses applications théoriques et pratiques", "Traité élémentaire de magie pratique", "Ghâyat Al-Hakîm", "Liber Secretorum Solenneli Magni de virtutibus herbarum, lapidum et animalium quorumdam", "L’Archidoxe magique", "Liber 777", "Babalon"... Cithéron lisait à voix haute leurs titres et Agadesh se contenter de les déposer soigneusement sur une table, ne comprenant pas vraiment ce que faisait Cithéron...

Lorsqu'il jugea en avoir assez, il se mit à feuilleter les livres, regardant d'abord les index pour guider sa recherche. Plusieurs passèrent ainsi à la trappe et d'autres suscitèrent plus d'attention, comme la "Tabula Smaragdina" aux dessins incompréhensibles, "Le Grimoire des Grimoires" aux magnifiques enluminures ou encore le "Liber 777" aux schémas complexes. Si tous semblaient être des grands noms de la littérature magique, aucun ne semblait parler de la magie recherchée jusqu'à ce qu'il se penche sur "Les esprits élémentaires".

L'auteur, un certain Karlgrün, avait fait un recensement de tout les fluides magiques, des effets à long termes de la mono-élémentarité sur les différentes races et des êtres élémentaires correspondant à chaque fluide. Le livre était on ne peut plus simple. Une enluminure basique et des lignes et des lignes de textes qui s'enchaînaient sans trêve. Un paragraphe isolé vers la fin du livre retint tout particulièrement l'attention de Cithéron, qui la lit à Agadesh :
"Ah ! Outre les fluides sus-nommés que les êtres concrets de Yuimen sont capables d'aborder et de maîtriser, certains éléments portent à croire que d'autres existeraient et permettraient au bénéficiaire de la magie de ces fluides de se matérialiser au temps des prédécesseurs et des successeurs ou d'apparaître dans un monde qui n'est pas le nôtre. D'aucun disent que tous ceux qui ont juré avoir réussi ce prodige sont des fols qui parlaient au vent, mais la concordance du discours de ces fols est troublante : Chacun d'eux disait communiquer avec un être exclusif à leur perception qui leur avait permis ce prodige, certains n'entendant néant à toute notion de magie élémentaire. Ils nommaient ces êtres des faëras. Leur existence est sujet d'étude."

Karlgrün s'arrêtait là, se mettant ensuite à parler des effets de la magie neutre sur la santé mentale de l'ensorcelé.

Agadesh et Cithéron était ravi de cette trouvaille :
"Yuimen soit loué, nous avons trouvé ! Votre magie et votre guide existe bel et bien Agadesh ! Une faëra ! Retenez-bien, une faëra !"

"Par les ancêtres, c'est une très bonne nouvelle ! Où puis-je en trouver une ?"

"Rien ne l'indique dans ce livre, mais maintenant que nous avons le nom, nos recherches en seront grandement faciliter ! Rangez ces livres, je vais chercher dans les bestiaires pendant ce temps."

Cithéron partit vers l'étage de la bibliothèque, pendant qu'Agadesh s’exécutait. Il fallut une quinzaine de minute à caresser Enkidu avant que ne revienne le prêtre, vraisemblablement ravi, avec un livre unique entre ses mains.
"Agadesh, je crois que j'ai trouvé !"

Il posa le livre dont le titre était "Paroles Faëriques", d'un certain Méraël Ismindol et le feuilleta, recherchant une page qu'il avait déjà repéré.
"Il s'agit d'un ouvrage autobiographique. L'auteur raconte qu'il était encore un simple druide érudit étudiant la flore d'Oranan pour un essai lorsqu'un être inconnu se présenta à lui comme étant la faëra qui attendait sa venue. Je n'ai pas encore tout lu, mais il semblerait qu'il ait entreposé ici toutes les discussions qu'il a pu avoir avec sa faëra et parle de son voyage dans un monde peuplé d'êtres se changeant en pierre la nuit dont il fait une description approfondi de la flore. Le fait est qu'il écrit noir sur blanc le lieu de sa rencontre : Une grande forêt blanche de cerisiers sauvages et de cheveux de Gaïa qui se situe entre Bouhen et Oranan !"



La Première Inspiration

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Playlist d'Agadesh

Quand on voyage vers un objectif, il est très important de prêter attention au chemin.
C'est toujours le chemin qui nous enseigne la meilleure façon d'y parvenir, et il nous enrichit à mesure que nous le parcourons.

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Paulo Coelho, Le Pèlerin de Compostelle


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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Mer 12 Sep 2012 18:35 
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Warren remercia le marchand avant de prendre ses articles. Ces potions allaient lui être d'une grande utilité et à présent son sac ne contenait exclusivement que ce dont il avait réellement besoin. Encore quelques fluides à boire, des parchemins à lire et tout sera parfait selon lui. Les achats étaient donc bouclés il était temps d'en venir au but de cette escale : La bibliothèque. Warren espérait trouver ce qu'il cherchait là-bas à savoir un ouvrage ou un recueil de notes pouvant l'informer de n'importe quelle manières sur l'arme dont il faisait la quête dans son passé. C'était étrange car il savait inconsciemment qu'il y avait peu de chances qu'il se souvient de quoique ce soit, il espérait un flash ou quelque chose dans le genre. Marchant à pas forcés dans les rues il pénétra au bout de quelques minutes dans les hauts quartiers de Tulorim. Aussi surprenant que cela fût le mage bien qu'ayant vécu ici longtemps, du moins une partie de sa vie. Kendra Kar était sa ville natale mais en réalité ces deux villes l'avaient accueillis à tour de rôle durant une bonne période. Les quartiers riches avaient certes beaucoup d'allure mais les gens qui y résidaient, moins. Riche ou pas les gens de la capitale étaient les mêmes après tout. Warren continua son chemin jusqu'aux portes de la bibliothèque se trouvant au coeur des beaux quartiers.

Hésitant quelques instants il finit par pousser légèrement la grande porte en bois par peur de faire trop de bruit dans un lieu si silencieux ... Quel bienfait d'ailleurs ! Ce silence était pour le jeune homme un véritable paradis. Il ne s'en rendait pas compte mais dehors c'était le vacarme, à croire que les gens ne font que ça, brailler. Expirant un grand coup il prit son temps d'observer un peu les lieux tout en marchant lentement vers le centre de la pièce. La matière principale ici était le bois, certainement pour inspirer le luxe et le calme de cet endroit. Les fenêtres étaient hautes et placées de façon à répartir la lumière du jour de façon optimale. Warren resta admiratif en voyant ceci mais surtout pour le décor. Tout était bien rangé, agencé, silencieux surtout ! Ce ne fût qu'une dizaine de minutes plus tard qu'il se décida d'aller voir l'intendante pour qu'elle puisse l'orienter vers le rayon traitant les objets magiques. Une elfe bleue, âgée, le visage inspirant la sagesse, voilà ce que le mage vu lorsqu'il s'apprêta à demander son renseignement.

-"Bonjour madame … Hm … Je cherche des livres traitants sur les artefacts et les objets magiques en général. Je ne suis jamais venu ici enfin très rarement en fait et je ne sais vraiment pas par où commencer à chercher."-

L'elfe était assise sur devant une des nombreuses tables en train d'elle-même feuilleter un livre parlant de médecine. Pointant son regard envers son interlocuteur elle lui répondit ni désagrément ni enthousiasmée.

-"Pour tout ce qui concerne la magie et ses sujets annexes vous trouverez votre bonheur au fond de la salle parmi la quatrième rangée qui longe le mur."-

Warren la remercia puis parti immédiatement vers l'endroit indiqué par l'elfe. Son impatience était à son comble il n'en pouvait déjà plus d'attendre. Cet artefact, cette arme faisait partie de son passé dont il cherchait absolument à retrouver. Il fallait dire que depuis son réveil amnésique ce ne fût que la journée passée qu'il s'était mis réellement à remarcher sur ses propres pas et contrairement à ce qu'il disait il y a pas si longtemps, le temps manque malheureusement. Arrivant devant la grande étagère ses yeux se promenèrent dans tous les sens car le nombre de livres étaient quand même conséquent. Lequel prendre ? Warren voulait les lires tous sans exceptions mais il ne pourrait pas. Piochant cinq ouvrages il les porta à deux bras jusqu'à la table la plus proche pour s'installer tranquillement. Il avait de la chance étant donné qu'il se trouvait tout au fond de la pièce. Personne pour l'importuner et encore plus de silence. Le premier livre qu'il prit dans sa pile une fois assis s'intitulait "Les légendes oubliées de la magie."

-"Allez c'est parti pour une bonne séance de lecture … Ce qui m'étonne déjà c'est d'avoir prononcer le mot lecture, je n'y aurai jamais cru à celle-là."-

Le seul problème résidait dans le fait que la lecture fait avancer le temps anormalement trop vite. Le premier ouvrage commença bien en parlant qu'aux quatre coins de chaque continents, îles et autres terres composants le monde se trouvait des objets de convoitise qui ont depuis la nuit des temps attisés les chercheurs de trésors et les mages en soif de découverte. Seulement voilà plus les lignes défilaient sous les yeux attentifs de Warren plus il se rendait compte que l'auteur n'a pas vraiment donné des informations à caractère scientifique mais plus scénaristiques. Des informations sur la magie qui étaient totalement fausses, des vérités mal comprises, non ce livre n'avait aucun sens. Le jeune homme le ferma puis le déposa devant lui avant de prendre le deuxième. Un titre intriguant, un en-tête aux couleurs sobres et à l'écriture carré cela s'annonçait déjà mieux. Un professeur soi-disant éminent en la matière aurait découvert que la magie élémentaires ne se résumait pas qu'à de simple fluide car il existait mille et une manière de dompter la force des éléments. Évidemment il y avait la maitrise du mage en elle-même mais il précisait au fur et à mesure des lignes que par le passé beaucoup de personnes savantes avaient eu l'idée et la force de créer des reliques et autres objets mystérieux pour mieux maitriser cet art.

Ce fût la seule chose d'instructif dans cet ouvrage malheureusement. Il en restait encore trois plus tous une panoplie encore dans les étagères. Warren savait déjà une chose c'est qu'il cherchait une arme ... Cela limitait un peu le champs de recherche mais ce n'était pas suffisant. En quoi consistait cette arme ? Quelle forme avait-elle ? Il tenta tout pour se souvenir du moindre détail aussi petit soit-il mais rien n'y fait, le noir restait. Soupirant en ouvrant le troisième livre il s'aperçut qu'il avait fait une petite erreur lors de son choix des livres car le titre était assez évocateur : "Les fluides élémentaires au service du plaisir charnel - Avec dessins faits main." Il referma instantanément le livre puis voulu le déposer devant lui. Il avait dépassé ce genre de choses, du moins c'était loin d'être sa priorité ... Il décida finalement de poser le livre à sa gauche, ne sait-on jamais. Il entama la lecture du quatrième livre en posant son coude sur la table puis en reposant sa tête sur sa main. L'espoir de trouver un indice se faisait de plus en plus rares à présent, mais il garda confiance en lui et continua de lire malgré tout.

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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Jeu 4 Oct 2012 02:41 
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Le silence. Ce silence feutré qui vous pénètre entièrement, vous donnant l’impression d’être dans un autre Temps, un autre Espace. Ce silence qui impressionne, rassure ou angoisse. Il renvoyait Itsvara au tumulte de ses pensées. Un bourdonnement incessant, insidieusement confus, une cacophonie mentale bâillonnant la douce mélodie de l’univers.

Itsvara restait extatique, écoutant ce silence qui, peu à peu, venait souffler sur les voiles de son esprit. Non que les réponses étaient obtenues, mais les questions devenaient enfin logiques, liées les unes aux autres. La compréhension était proche, il fallait juste se renseigner sur chaque facette de la situation. Si le sujet principal semblait être "Interdépendances entre les fluides magiques et l’Équilibre Universel", il était évident qu’elle trouverait difficilement un livre portant ce titre. De plus, elle avait appris, au fil des années, à ne pas se limiter à l’étude téléologique d’un sujet ; tous les éléments amenant au sujet final étaient une source non négligeable de compréhension globale.


Si toutes les bibliothèques bénéficiaient d’un rangement logique, Itsvara savait que seule une personne habituée des lieux pourrait la guider efficacement. Après un tour d’horizon, elle aperçut un panonceau indiquant la direction du bureau de l’Intendante ; ce bureau qu’occupait sa mère à Cyniar.
Après deux siècles et demi à fréquenter ces Temples du Savoir, Itsvara s’était habituée à une vision, une version unique des bibliothèques. Se retrouver face à une Éàrion lui causa un léger mouvement de recul.
L’intendante ne prit ombrage de l’attitude d’Itsvara. Elle lui demanda simplement, d’une voix limpide et feutrée :

« Puis-je vous renseigner ? »

Un moment incrédule, Itsvara finit enfin par ouvrir la bouche.

« Comment êtes-vous devenue Intendante d’une bibliothèque ? »
(Tu n’es pas là pour ça ! Qu’elle soit vendeuse de poisson ou Intendante ne change pas ta vie ! Laisse-la faire son boulot.)

La bibliothécaire décrocha simplement un sourire amusé.

« Ce n’est pas un lieu approprié pour raconter de longues histoires. Quel est le sujet de votre recherche ? »
(Je te l’avais dit !)
« Oui, je m’excuse. Je fais des recherches sur plusieurs sujets, à vrai dire. Tout d’abord, j’aimerais consulter quelques ouvrages traitant des propriétés des fluides magiques, leurs classements par type et l’impact qu’ils peuvent avoir sur les êtres vivants. »

Voyant que son interlocutrice commençait à prendre des notes, Itsvara fut presque soulagée et continua son inventaire.

« Ensuite, je souhaiterais avoir accès à des écrits me permettant de comprendre, du moins de me faire une idée sur les Faeras. Ce qui est relatif des mythes et ce qui a pu être prouvé, de même qu’une étude sur l’attachement d’une Faera à son Maître.
Enfin, si ce n’est pas abuser de votre temps, j’aimerais lire quelques informations sur les études qui auraient pu être faites sur les liens de cause à effets inhérents à l’utilisation de la magie. »


L’elfe bleue ne commenta aucune des demandes d’Itsvara et c’est en silence qu’elle marqua sa page en cours de lecture avant de se lever et de s’enfoncer entre les rayonnages.
Itsvara la suivit sans mot dire, elle ne savait trop comment analyser cette nouvelle anomalie. Comment une Éàrion pouvait se retrouver dans une bibliothèque ? Elle ne pouvait s’empêcher d’observer cette femme, d’apparence millénaire. Ses mains possédaient bien cette caractéristique propre à leur race, les faisant ressembler à des palmes. Itsvara s’était retenue de fixer les yeux de la bibliothécaire, elle avait cependant remarqué aussi leurs paupières, si particulières.

(Les poissons aussi savent lire.)

(Laissez-moi. Cette femme a, sans aucun doute, une raison valable justifiant de son arrivée ici. Son grand âge induit une expérience riche et, par cela, difficilement intelligible. Je ne suis personne pour la juger, mes connaissances sont bien trop pauvres pour analyser.)
(Tu réfléchis trop et agis trop peu.)

Il fallait changer de sujet et, même si le lieu n’était pas le plus approprié, Itsvara ne put s’empêcher de questionner sa guide.

« Connaissez-vous Cyniar ? »
« Une fameuse bibliothèque, je sais bien. »

L’orgueil d’Itsvara en prenait, inconsciemment, un coup. En quelques mots, cette femme avait exprimé bien plus que ce qu’elle n’avait prononcé. En une phrase, elle montrait qu’elle avait cerné la Sindel. Cette dernière, ne sachant plus comment se comporter, se décida à garder le silence, laissant ses yeux parcourir les étagères. Ces longues rangées de livres la rassuraient. Stables, rangées, droites et pourtant si variées, une image de l’univers tel qu’il devrait être.


Enfin, la vieille dame, après avoir tiré quelques livres et parchemins, s’arrêta devant une table sur laquelle elle déposa, délicatement, sa collecte.

« Voici quelques ouvrages sérieux concernant vos recherches. Je vous laisse les consulter, je vais en chercher un dernier situé dans les réserves. »

Itsvara regardait ces écrits avec respect et envie. La bibliothécaire se retournait quand la Sindel l’interpella.

« Serait-il possible d’avoir un peu d’encre, je vous prie ? Je vous rembourse, bien évidemment. »
« Juste l’encre ? »
« Je possède mon nécessaire, mais l’encre est devenue manquante, oui. »
« Bien. Je reviens. Installez-vous. »


Itsvara s’installa au milieu de la grande table. Avec son rituel habituel, elle installa son matériel ; le carnet ouvert et la page bien lissée, le buvard déposé non loin, la plume disposée sur son reposoir, seule manquait l’encre nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble.
D’un geste, elle s’empara du premier ouvrage. La couverture était bosselée, déformée par les manipulations qu’elle avait subies ; certains lecteurs sont plus prudents que d’autres. Le titre, en lettres dorées, semblait surgir sur ce fond presque noir. « Un monde de fluide ». Cela avait le mérite d’être explicite.
L’Éàrion ne tarda à revenir, un livre immense porté à plein bras et, dans une main, une petite fiole d’encre. Itsvara se hâta de débarrasser l’extrémité de la table, afin que l’Intendante puisse poser convenablement ce nouveau trésor. L’espace d’un instant, le premier livre fut oublié et toute l’attention était désormais tournée vers cette nouvelle source de connaissances. Si le premier ouvrage semblait abîmé, celui-ci, au contraire, avait reçu des soins des plus attentionnés. Il était ancien, peut-être aussi ancien que l’elfe bleue, la couleur du papier le confirmait, et pourtant, le cuir n’était touché à aucun endroit, la reliure semblait être récente tant elle était lisse et bien serrée.
Des lettres d’or, à nouveau, informaient le lecteur du sujet traité dans cette splendeur.
Magie et Faeras, de l’essence à la cénesthésie.
Ou comment la magie agit et se manifeste.


« Merci. Et navrée pour mon attitude. Cette bibliothèque est votre univers, et je vous assure qu’il est accueillant. »

Les heures défilaient, elles glissaient sur Itsvara qui restait imperturbable et concentrée. Bientôt, il fallut éclairer la grande salle. Des lanternes étaient disposées le long des murs et un grand lustre ornait le centre de la pièce. L’Intendante se chargeait, avec un silence presque magique, d’allumer chaque mèche.
Les pages du carnet ondulaient sous l’action de l’encre séchant, des reflets dorés apparaissaient dans l’encre tout juste déposée. Le livre était loin d’être achevé, mais déjà Itsvara voyait plus clair. Elle commençait, peu à peu, à rattacher ses nouvelles connaissances à ses expériences récentes, définissant les connections entre elles. Elle referma l’ouvrage et rejoignit l’Intendante.

« J’aimerais poursuivre demain. Pourriez-vous me laisser de côté ces ouvrages ? »

Pas un mot, juste un geste. Un hochement approbatif.


Rejoindre la taverne alors que les ombres avaient envahi la ville n’était pas pour plaire à Itsvara. Non qu’elle craignait de ne rien voir, mais elle savait parfaitement que le vice profite de la noirceur. Comme pour l’aller, elle s’enfonça dans les rues d’un pas assuré.

Quelques mètres à peine furent parcouru avant qu’elle n’entende une voix famillière.

« Putain, mais comment tu peux passer autant de temps à lire ces trucs ?! »
« Gabriel. »
« Ouais, encore moi. T’es pas partie ? L’arbre qui parle a disparu ? »
« Vous avez faim ? »
« Si tu proposes, je dis pas non. T’es sympa la géante. En échange, je t’escorte jusqu’à l’auberge. »
« La dernière fois, cela m’a valu de patauger dans les immondices de vos égouts. »
« T’inquiète, ils me foutent la paix les affreux. »


La marche reprit, silencieuse. Itsvara continuait d’assimiler les connaissances du jour jusqu’à ce que Gabriel brise cet instant de grâce.

« T’as pas répondu. T’espères trouver quoi dans tes bouquins ? »
« Un peu de clarté. »
« Les livres, ça embrouille, c’est tout. On comprend rien à ce qui est dessiné. »

Elle s’arrêta, choquée.

« Vous êtes en train de me dire que vous ne savez pas lire ?! »
« Bah quoi ? T’as un soucis avec ça ? Les livres vont pas m’dire comment survivre dans la rue. J’m’en fous de ce qu’ils peuvent bien raconter. »
« Mais… »
(Laisse tomber, c’est un idiot fini. Son destin est de mourir dans une ruelle sordide, pour une sombre affaire de vol ayant mal tourné.)
« On peut changer le destin. »
(Oui. Mais pourquoi changer le sien ?)
« Le destin ? La bonne blague ! J’vais dire un truc que t’auras pas dans les livres, on choisit pas ce qui nous tombe sur le coin de la gueule. Comprendre pourquoi ça sert à rien, faut juste réagir. »
(Parce qu’il ne mérite peut-être pas ce qui lui arrive.)
(Pourquoi cela ne serait pas le cas. L’Univers est si bien ordonné… il ne peut totalement échouer sur une personne. Il a ce qu’il mérite.)
« Hé ! Ça t’en bouche un coin, ouais ? »
« Il mérite mieux. »
« Euh… tu parles de qui, là ? »
(Et voilà, tu as encore l’air folle.)
« Rien. Nous arrivons. Je vous laisse commander auprès de Talic, je monte en chambre. Peut-être vous reverrai-je ultérieurement. »
« Ouais, t’as raison, c’est ça. »



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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Lun 5 Nov 2012 12:46 
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La seconde journée à la bibliothèque fut bien moins calme et apaisante que ne l’avait été la première. Certes, le lieu était toujours aussi silencieux, mais Acknarav, elle, ne cessait d’importuner Itsvara pendant ses recherches.

(Nul besoin de lire sur les Faeras, je peux tout t’apprendre. De même que je peux te guider dans ta compréhension de la magie.)
(Je peux tout aussi bien le faire par les livres. Ils sont un recueil complet de la connaissance et vous, vous n’avez que votre vision personnelle des choses.)
(Tu sais, tu peux tout aussi bien me demander de partir. Je suis là pour t’aider, te guider. Laisse-moi te montrer un peu ce que je peux t’apporter.)
(Pourquoi ne pas me laisser apprendre par moi-même ?)
(Je le veux. Mais rappelle-toi que tu as quitté Cyniar parce que la connaissance livresque te semblait insuffisante. Remercie l’Intendante et partons. Va découvrir le monde et la magie par toi-même.)

La Faera pointait là un point important. Itsvara avait, en effet, repris ses vieilles habitudes, comme un réconfort dans ces moments troubles. Et si Acknarav l’avait laissée faire la veille, elle avait d’autres projets pour sa nouvelle maîtresse.

Confrontée à ce rappel, qui sonnait presque comme un échec à ses yeux, Itsvara referma finalement l’ouvrage qu’elle consultait et le ramena auprès de la bibliothécaire.

« Merci pour votre aide, gente dame. Sachez que votre établissement n’a pas à rougir de la bibliothèque de Cyniar. »


Elle s’inclina et, sans attendre de réponse, prit le chemin de la sortie.

(Par où commencer ?)

(Le temple de Gaïa. Non loin du marché.)



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 Sujet du message: Re: La Bibliothèque de Tulorim
MessagePosté: Jeu 6 Fév 2014 23:43 
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Après être sortie du port, je me dirigeais le plus vite possible à la bibliothèque, espérant qu'il y ferait moins chaud. Une fois arrivé, je demandais à la bibliothécaire :

Madame ?
Oui ?
Est ce que vous avez un livre traitant des grandes sécheresses d'Imiftil ?
Bien sur, c'est à propos de la canicule ?
Oui.

Elle partie quelques minutes et revint avec un épais volume.

Voila, les sécheresses et canicules du continent d'Imiftil.
Merci

Je m'installai à une table et, la lumière du jour commençant à décliner, j'allumai une chandelle.

(Bon. Les canicules... C'est cette partie. Pas le désert de l'Est, pas Yarthiss, pas le comté de Whiel, voila. Tulorim. Donc :
La grande sécheresse blablabla fit 5000 mort blablabla, ah voila. La température était de 50 degré, comme maintenant, mais le désert s'étendait jusqu'au porte de la ville suite â blablabla. Un groupe de mage d'eau rétablit l'ordre et blablabla. Sinon, toutes les autres, c'est 40 degrés maximum.)


Dites ? Est ce que il y a eu des mouvements "anormaux" du côté du désert ?
Non, pourquoi ?
Non... Pour rien. Et les mage d'eau n'arrive pas à faire tomber non la pluie ?
Non, il parle de puissance contradictoires.
Merci, je pense que je vais aller voir la milice et les mages. Encore merci et tenez, je vous rend le livre.

Après avoir ranger le livre, je sortie de la bibliothèque, direction le collège de magie.

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