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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 10 Aoû 2009 02:40 
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[Depuis les habitations]


Les rues étaient toujours aussi sombres et désertes que lorsqu'il les avait quittées. L'humidité qui s'accumulait depuis des années rendait chaque pavé glissant, et donnait aux ruelles vides une atmosphère malsaine...
Le jeune voleur marchait d'un pas rapide. Il s'était engouffré dans une allée qu'il parcourait depuis quelques minutes déjà.

Le silence qui l'entourait avait finit par remplacer l'allégresse lié à son premier cambriolage par un malaise constant. Il se sentait épié, observé, et bien qu'il sache que tout cela n'était que le fruit de son imagination, il avançait d'un pas de plus en plus rapide, l'oreille alerte.

Il connaissait mal la ville, et se soupçonnait déjà d'être perdu... Les rues vides et hostiles lui semblaient toutes semblables, et il devait régulièrement se rappeler à l'ordre pour ne pas perdre son calme...

(On ne panique pas... Au pire t'es paumé: Il suffit de marcher tout droit, t'arrivera forcément quelque part... La ville est pas immense non plus... Et puis bon, il reste toujours les toits... De la haut, j'me repérerais sans doute mieux...)

Levant les yeux, il renonça à l'idée... Les maisons qui l'entouraient étaient bien trop hautes et leurs murs trop humides pour en tenter l'escalade... Il manquait cruellement d'entrainement...

Pendant qu'il réfléchissait il continuait à avancer, lorsqu'il s'immobilisa soudainement à quelque mètres d'un croisement.

Il lui avait semblé entendre des voix... Il se plaqua contre le mur et jeta un coup d'œil discret dans la rue qu'il venait d'atteindre... Apercevant l'origine du bruit, il fit un pas rapide en arrière, retenant son souffle par réflexe. Une patrouille! Il retint un juron...

(raah, il fallait qu'ils patrouillent ici ces zouaves... S'ils m'aperçoivent, je suis cuit!! Vu comment je suis habillé, il vont pas me prendre pour un touriste paumé... Faut que j'me planque...)

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Le jeune homme rebroussa rapidement chemin, et s'engouffra dans une rue sombre, afin d'échapper à la garde... Si la réputation des lieux était justifiée, la garde n'oserait pas s'aventurer dans une rue si étroite... C'était l'endroit rêvé pour un coupe-gorge... Bien évidemment, Rasliak ne s'y sentait pas non plus à son aise... Les groupes de pillards qui sévissaient dans le coin ne ciblaient pas particulièrement les membres de la garde... Un quelconque passant faisait tout aussi bien l'affaire...

Il avançait rapidement, pressé de quitter cet endroit, sans vraiment prendre garde à ce qui l'entourait... Il ne du son salut qu'à ses réflexes: il se jeta à terre, évitant de justesse un coup de massue, destiné à venir masser l'arrière de son crane... Il avait cru voir une ombre bouger alors qu'il dépassait l'encadrement d'une porte, et apparemment il n'avait pas rêvé...

Il fixa son agresseur, louant le ciel d'avoir donné à cet homme la bonne idée de travailler seul. S'il avait une chance de s'en tirer contre un attaquant unique, il aurait été condamné face à un groupe...

Son adversaire était immobile. De toute évidence, il ne s'attendait pas à ce que sa cible esquive: il ne s'agissait visiblement pas d'un combattant chevronné, mais d'un banal voyou, habitué à assommer ses proies sans qu'elles ne le voient le coup arriver...

Un novice donc, mais qui conservait l'avantage: Il était armé, tandis que Rasliak, novice lui-même, n'avait pour se défendre que ses gantelets... Ce dernier jetait des coup d'œil désespérés à droite et à gauche, à la recherche d'une arme providentielle... Soudain, son agresseur se jeta sur lui, gourdin levé. Rasliak eut à peine le temps d'effectuer une roulade latéral afin de se placer hors de danger...

Son agresseur n'était pas rapide, mais avait l'air plutôt costaud... Un seul coup de gourdin sur le crane lui suffirait sans doute pour endormir le jeune voleur, et il semblait l'avoir compris. Il se rua de nouveau à l'attaque, et à nouveau, Rasliak fut contraint d'esquiver en se jetant à terre. Il se relava promptement, bien décidé à ne pas récolter une bosse sur le crane... Il se plaça face à son agresseur, attendant une nouvelle attaque pour répliquer... Il n'avait pas pu évaluer le niveau de son adversaire, et n'avait pas suffisamment confiance en lui pour initier cette nouvelle offensive... Lorsque l'agresseur l'attaqua à nouveau, il était prêt. Il déjoua facilement la feinte de son adversaire: un coup vertical fendu au dernier moment pour asséner un coup de gourdin latéral, et il para en bloquant le bras de son agresseur de son avant bras. Ce faisant,il lui asséna un violent coup de pied dans la rotule gauche.

Le coup manqua partiellement sa cible: Rasliak avait escompté lui briser la jambe, mais ne fit que le déséquilibrer. Tandis que l'homme titubait, il fit appel à ses rudiments de lutte à main nue afin de le mettre au sol. Attrapant son bras droit, il pivota du buste, entrainant son agresseur avec lui. Profitant de cet élan, il fit violemment remonter son genou dans l'estomac du brigand, qui en eut le souffle coupé. Il se plaçât rapidement dans son dos et frappa du tibia l'arrière des genoux de l'homme, le forçant à tomber en avant. Saisissant sa chance, Rasliak lui asséna un coup de poing à la tempe, espérant ainsi le mettre hors d'état de nuire.

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Alors que l'homme s'écrasait sur le ventre, Rasliak lui bondit dessus, frappant violemment le crane de l'homme contre le sol à plusieurs reprises. Lorsqu'il jugea tout danger écarté, il entreprit de fouiller les poches du brigand.

Il préféra disparaitre avant que son adversaire n'ait une chance de revenir à lui. D'autant que leur combat avait fait du bruit, et que la patrouille de garde qu'il avait aperçu plus tôt risquait fort de rappliquer... Il aurait du mal à s'en tirer si les gardes étaient de la partie...

Il courut sans s'arrêter pendant une dizaine de minutes, traversant de nombreuses ruelles, sans avoir aucune idée d'où il allait. Lorsqu'il s'arréta enfin pour reprendre son souffle, adossé contre un mur frais, il maudit sa bêtise. Il était non seulement fatigué et trempé de sueur, mais en plus totalement perdu!

Il se remit en route, errant sans savoir où il se dirigeait...

Le soleil commençait à poindre au dessus des maisons qui le surplombait, et la ville s'éveillerait bientôt... Il pourrait sans doute demander son chemin à quelqu'un, mais jusque là, il était bel et bien perdu...
Il rageait en for intérieur: tout ça pour un simple cambriolage qui ne lui avait rien rapporté, si ce n'était une bague bizarre et quelques piécettes. Et dieu seul savait s'il ne les avait pas perdues pendant sa course... Il n'avait aucune envie de vérifier: S'il les avait perdu, il s'énerverait sans doute trop pour pouvoir réfléchir calmement, et s'il les avait encore, il craignait de les ressortir de peur de se rendre compte de la maigreur de son butin.

Les larmes aux yeux, il se reprit soudain: il n'avait pas échafauder son plan en pensant que tout irait pour le mieux, et s'il était indéniable qu'une trouvaille plus imposante lui aurait donné confiance en lui, au moins ne s'était-il pas fait prendre... Combien de voleurs avaient vu leur carrière brusquement interrompu lors de leur premier vol? Il lui fallait plutôt s'estimer heureux d'avoir échapper non seulement à la justice, mais à un mal de crâne atroce, voire pire si ce brigand avait réussi à le détrousser...

Quelque peu réconforté, il se remit en route, bien décidé à tirer les leçons de ce premier cambriolage pour la suite de sa carrière de voleur...

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Watch the shadows, watch the walls,
For there he lurks, and there he crawls
His dagger quick, his dagger sly,
To cut your throat, to pierce your thigh.


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 13 Aoû 2009 18:09 
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L'activité dans la maison se faisait tout naturellement, des hommes de chantiers venaient et passaient nous saluant à l'intérieur et dans toute la propriété du Manoir. Longinus m'offrit son bras que je ne puis refuser. Il me parla brièvement du soleil de Nosval, l'île de nos deux ans.

"Oui le soleil est clément aujourd'hui. Vous voyez même le ciel tout entier veut nous offrir un beau retour."

Nous quittons notre Manoir des brumes et empruntâmes le chemin pour nous diriger vers la cité. Les ruelles étaient plus actives qu'à notre arrivée la nuit dernière. Les humains vaquaient à leurs petites occupations, des voleurs de bas étages passaient ici et là sans vraiment se cacher. Tulorim était une ville particulière en son genre et la population en était de même.

Mon Amant mon guidait dans les ruelles empruntant principalement les grands axes et nous nous dirigèrent vers le port, lieu où se tenait le restaurant Oranien.

Après un plus d'une dizaine de minutes de marche dans la ville nous débouchâmes sur la façade du commerce.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 13 Aoû 2009 23:39 
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La porte terne de l’établissement coquin au patron grossier se referma dans un grincement sinistre, me coupant de ce monde évanescent de senteurs et de sons mêlés et languissant sous une lueur chaude et tamisée. Je me retrouvai donc dans cette morne ruelle, à une des heures les plus sombres de la nuit. La lumière lunaire ne filtrait plus que sommairement à travers les sombres nuages qui peuplaient désormais la voute céleste et nocturne. L’alcool aidant, je sentais presque encore les parfums chargés du Purgatoire, et entendais à travers les parois de ma mémoire directe les gémissements plaintifs et aguicheurs des demoiselles de feu dansant et se lovant avec langueur contre des partenaires inconnus aux bourses bien remplies. Pourtant dans cette rue, nul son ne perçait les murs sordides de cette habitation marquée du sceau démoniaque faisant son emblème. Seule mon imagination biaisée par mon esprit embrumé me laissait encore percevoir ces sensations malsaines et illusoires… Pourtant, la nausée qui étreignait ma gorge était bien présente, elle, et mes yeux fatigués se laissaient emporter derrière des paupières trop lourdes. Cette discussion avec Ivan m’avait épuisé, et l’atmosphère lourde du Purgatoire soudainement remplacée par la noirceur de cette ruelle finissait de m’achever.

Pourtant, je ne pouvais pas renoncer à la tâche qui m’avait été assignée de force. En moi, je sentais que c’était l’une des dernières humiliations que cet obèse de malheur me contraignait à accepter sur ma personne. L’animosité sans cesse grandissante que j’avais recueillie envers lui arrivait à saturation, et je ne garantissais plus la préservation de ma patience face à ses vils arguments et menaces puériles. Je le tuerais, ou je fuirais, et j’emporterais avec moi Pheela, même si hors de la protection de ces murs, elle ne saurait que survivre, sans vivre. Il m’importait peu, cet avenir sans cesse renâclé et remballé pour plus tard. Je ne me fiais qu’au présent concret qui se profilait sous mes yeux : une marche de nuit dans les sombres ruelles de Tulorim. Et pour ça, je n’avais pas besoin de charger mon esprit embrumé d’autres considérations que la finalité de ma mission : le meurtre de cet Auguste Brandburg, la récupération du magot d’Ivan et de sa pouliche de compétition, le tout sans mettre ma personne en danger.

Une longue inspiration de l’air froid de la nuit me fit un peu retrouver la conscience de mon état, et de l’endroit où je me trouvais. Même sous influence alcoolique, je savais qu’il n’était guère bon de traîner dans les rues de la cité, la nuit, et maintenant que l’air m’avait éclaircis les pensées, je me mis en mouvement vers une destination vague : le Sud-Est de la ville.

Mes pas peu assurés suivirent donc les courbes sinueuses des routes pavées luisant faiblement sous la presque inexistante clarté nocturne. Le froid vivifiant des heures sombre gardait mon esprit éveillé, et me débarrassait petit à petit de l’engourdissement qui m’étreignait la chair dans la chaleur suffocante du Purgatoire. La cité semblait, à ce moment, se repaître de son silence inquiétant, seulement troublé par les sons nocturnes étouffés et habituels… Au loin, un chat miaula subitement, entraînant un bruit de ferraille qui s’amenuisât au bout de quelques secondes. Dans ma marche, je crus même entendre un cri féminin en provenance du quartier des docks, vite étouffé. Demain, ce serait sans doute un cadavre que l’on retrouverait, mutilé ou simplement égorgé, étranglé ou éventré. Je n’en avais cure, c’était monnaie courante, dans cette ville. Et je ne me sentais pas la carrure et l’inconscience des voyageurs aventuriers qui auraient sans attendre brandi leur arme pour courir au secours de la belle, pour la tirer in extremis des griffes sanglantes de son bourreau sans cœur. Je n’étais pas non plus de ceux qui se laissaient prendre dans des embuscades nocturnes trop aisément repérables une fois la cité connue. Les bandits prenaient toujours les mêmes axes, les mêmes planques, le plus souvent sur des voies empruntées pour leur soi-disant sûreté. Le couvert vain des patrouilles de miliciens n’offraient qu’une meilleure opportunité de s’attaquer à des faibles naïfs qui se pensaient en sécurité car ils avaient croisé une ronde armée une heure auparavant…

Moi, je savais que le meilleur moyen de se déplacer la nuit, dans la cité d’ombre, c’était éloigné de toute lumière, de tout bruit, de toute activité, et de tracer droit son chemin parmi les ruelles étroites. C’est sans torche ni lanterne que je me déplaçai, silencieusement et rapidement, sans laisser quiconque me repérer dans mon avancée, mais sans paraître suspect ou pas naturel pour autant. J’avais un but, et je m’y tenais sans penser à ce qui aurait pu m’arriver dans ces rues. La peur était un signe de faiblesse, mais surtout de bêtise. Lorsqu’on connait les dangers, les risques, il est plus dur d’avoir peur. Le tout était de ne pas se voiler la face.

Ainsi donc, mes pas m’amenèrent dans le quartier sud-est de la ville. Je ne connaissais qu’un lieu où des informations sur un résidant de l’endroit pouvait habiter, ici : l’Auberge du Pied Levé : un établissement accueillant toutes sortes de personnes, recommandables ou non, et qui avait su se faire une place privilégiée dans Tulorim, de sorte que, dès qu’un voyageur passait demander un logement, ce fut le Pied Levé qui lui était désigné.

C’est donc vêtu d’ombres que je me présentai devant la porte, aisément repérable, de l’auberge tenue par le brave Talic. C’étaient les seules fenêtres qui restaient éclairées, à cette heure tardives, et de par cette seule porte entrouverte provenait tout le bruit alentour : musique et rires, cris et chopes entrechoquées.

Sombre, le regard vague, l’expression neutre et absente, je poussai la porte de bois…

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- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 15 Aoû 2009 14:10 
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Nous sortîmes donc du restaurant Oraninen pour nous diriger dans les ruelles de Tulorim nous menant au lieu de rendez-vous. Longinus me demanda si je connaissais le vingt-et-un. Chose complètement inconnue pour moi.

"Je ne connais pas. Je n'ai d'ailleurs jamais joué aux jeux de cartes ou autres jeux pratiqués dans les salles de divertissement de ce genre."

A son bras, Longinus me guida sur un nouveau lieu qui m'était inconnu. Tulorim était une ville que je ne connaissais pas. Ou plutôt ne m'intéressait pas. Je ne m'étais jamais aventuré dans les lieux de Tulorim excepté l'auberge pour y séjourner et quelques boutiques sans grandes importances. Le divertissement de la cité me paraissait tellement sauvage.

"Et vous Longinus, êtes-vous un joueur ?"

Le soleil éclairait majoritairement la ruelle que nous étions en train de traverser laissant néanmoins quelques recoins dans la pénombre incertaine et menaçante de Tulorim.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 15 Aoû 2009 14:16 
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La belle m'expliqua qu'elle n'avait jamais joué, et me demanda ensuite si c'était l'un de mes péchés. Je lui souris:

"Oui je suis joueur, mais pas tant avec les cartes. Disons plutôt avec mes lames... Et aussi avec mon cœur."

Notre retour à Tulorim se faisait sur de bon auspices. Nous avions déjà un début d'affaires, un manoir luxueux et du temps à passer ensemble. Qui aurait pu penser il y a de cela deux ans que mon retour à Tulorim se ferait sous le signe des amants, et non de la guerre.

"Je suis sûr que vous vous amuserez. Là où nous allons ils ont une grande tendance à tricher et abuser des jeunes premiers, mais je suis certain que vous vous en sortirez à merveille."

C'est ainsi que nous nous dirigeâmes vers le tripot, nous promenant sur le port. La ville dégageait cette multitude d'odeurs et de senteurs, pas toutes agréables certes. Mais au bras de Lyssena, peu importait, Tulorim prenait une teinte plus radieuse.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 15 Aoû 2009 15:43 
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Le sourire au bord des lèvres, Longinus m'expliqua qu'il était un joueur, un joueur pour beaucoup de choses et même avec son coeur. Sa remarque eue pour première réaction de m'étonner. Je ne m'attendais pas à ce qu'il jouait avec son appareil à sentiments, jouait-il avec moi de cette manière ? Je le mis donc en garde.

"Jouer avec votre coeur vous fera où vous avez peut-être déjà fait souffrir."

Longinus remit la conversation sur les jeux m'expliquant que ce lieu allait me plaire et même si encore débutante j'avais de grandes chances de m'en sortir à merveille au sein des parieurs de la ville. Il me précisa également que la tricherie était monnaie courante dans ce lieu. Curieux quand on joue avec de l'argent tiens.

Le tripot était situé en plein coeur de la ville, naviguant dans les principaux axes de la cité, nous quittâmes peu à peu les rebords du port pour arpenter les rues profondes de Tulorim. Après un moment de ballade au bras l'un de l'autre, Longinus m'indiqua que nous étions arrivés.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 15 Aoû 2009 22:09 
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Lyssena me demanda si je voulais jouer. Je lui répondis que j'avais déjà eu suffisamment de sensation fortes, et qu'il valait mieux ne jamais se laisser emporter par la fièvre du jeu. Se retenir au moment crucial était primordial pour ne pas perdre la raison.

Je guidai donc la jeune elfe vers la sortie du centre, nous dirigeant vers le manoir. Je lui parlai succinctement d'Andromeda, la première pièce de De La Fonte.

"Voyez-vous, Andromeda est une femme à la fois torturée par le souvenir de son époux, qui n'est pas revenu de la guerre, et son jeune amant, Hieros. Elle est tiraillée entre sa culpabilité, et le deuil qu'elle n'ose faire. Le point crucial de la pièce est l'apparition de son mari, Tiranos. Il lui dit ceci:

Votre souvenir m'a arraché à la mort,
Et je vous retrouve me trahissant ici,
Dans ma chair et dans ma couche, avec ce Hieros!
Qu'il en soit ainsi, il périra de ma lame!

C'en suit un combat entre les deux hommes, dont aucun ne survécut. Andromeda se laissa alors mourir de tristesse, dans un monologue sinistre que je ne vous dévoilerai pas encore"

Nous fûmes finalement en vue du manoir, alors que la nuit commençait à tomber.

"Nous sommes arrivés. Comment allez-vous donc nous vêtir pour sortir en société?"

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 16 Aoû 2009 12:56 
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Sous-Chapitre deux: De l'art de s'attirer des ennuis.


Quelques jours s'étaient écoulés depuis ses premiers exploits de voleur, et l'extase qui avait suivi commençait déjà à s'évanouir. Il tournait en rond dans la maison vide des bas quartiers de Tulorim où il s'était établi, de manière tout à fait illégale, ne sachant trop quoi faire... La sensation d'inconnu et d'interdit qu'il avait ressenti lors du cambriolage commençait déjà à lui manquer...

(Je me demande... je serais pas déjà en train de devenir accro au vol, si?)

La sentiment d'être sur ses gardes en permanence, de devoir jouer de sa ruse et de son agilité pour déjouer les obstacles lui avaient ouvert un monde qu'il ne connaissait que peu... Son premier larcin, dans son village d'origine, était mû par le désir de recouvrir ce qui était sien: il savait ce qu'il cherchait, et connaissait en outre bien la maison du vendeur qu'il avait volé. Mais son dernier cambriolage n'avait rien à voir: il avait évolué en territoire inconnu, après de longs efforts pour dénicher sa cible. Le sentiment de pénétrer dans un endroit où il n'était ni attendu ni bienvenue, d'enfreindre plusieurs interdits, et en fin de compte d'évoluer dans un monde plus libre que l'ordinaire, l'avait définitivement marqué. La gratuité de l'acte était importante: il ne cherchait pas à récupérer un bien, simplement à s'approprier celui d'autrui. Puisqu'il ne s'agissait plus d'une vengeance, ses motivations étaient donc plus que personnelle: avait-il trouvé là sa voie?

Pendant qu'il réfléchissait, il regardait distraitement la bague qu'il avait dérobée ce soir là. Elle était plus complexe qu'il ne l'avait vu au premier regard, et semblait avoir plus de valeur: l'anneau de la bague semblait être en or, et les motifs qui l'ornaient fins et habillement taillés. Elle était sertie d'une pierre transparente, dont s'échappaient des reflets arc-en-ciel lorsqu'elle attrapait la lumière du soleil sous le bon angle... malgré son intention première de la revendre le plus vite possible, il n'était pas parvenu à s'en défaire. Lorsqu'il observait le bijou il ressentait quelque chose d'étrange, qu'il ne parvenait pas à s'expliquer. Une aura mystérieuse semblait s'en échapper, ni bienveillante ni malveillante. Simplement... curieuse. Il avait l'impression que la bague le poussait à s'interroger sur des choses dont il ne saisissait pas le sens. Elle le plongeait dans un état de profonde perplexité, et il lui fallait à chaque fois faire un gros effort de volonté pour arracher son regard à la contemplation du bijou. Il la rangea dans sa bourse avant de dissimuler celle-ci dans une poche qu'il avait lui même cousu dans sa tunique, à l'abri des regards indiscrets. Il faisait nuit dehors, et il se dirigea d'un pas décidé vers une fenêtre qui donnait sur la rue. Il n'empruntait jamais la porte, dont l'accès était bloqué par deux planches en bois clouées, afin de laisser penser que la maison était inhabité. Ainsi les visites désagréables étaient peu probables...

L'air frais de l'extérieur au contact de sa peau l'éveilla un peu. Il avait passé les deux derniers jours dans un torpeur inexplicable, et une promenade dans les ruelles de la ville pourrait sans doute le revigorer quelque peu. Et qui sait, peut-être tomberait-il sur un ivrogne à délester de sa bourse... Lorsqu'il marchait simplement, il ne rabattait pas sa capuche sur son visage... Croiser une patrouille tout en étant encagoulé ne lui aurait sans doute pas facilité les choses, et de plus il aimait bien sentir les courants d'air qui parcouraient les ruelles dans ses cheveux...

Il marchait sans but, dans ces ruelles qu'il avait rapidement appris à connaitre: en quelques jours seulement il avait exploré une bonne partie de la ville, et il s'était découvert un mémoire des lieux étonnante: après sa mésaventure dans les rues de Tulorim après son cambriolage, il ne s'était plus jamais perdu lors de ses errances occasionnelles. Heureusement, car les rues de Tulorim étaient de vrai coupe-gorges la nuit... Il avait pu éviter les mauvaises rencontres jusqu'ici, mais ne doutait pas d'en faire une un de ces jours, et une connaissance poussée de l'environnement ne pourrait que l'aider dans une telle situation... Après tout, à quoi bon s'enfuir par une impasse?

La nuit était fraîche pour la saison, et il commençait à se demander s'il ne ferait pas mieux de mettre sa capuche, histoire de ne pas attraper un rhume. Un voleur éternuant pendant un cambriolage rencontrerait sans doute deux ou trois bricoles avec le propriétaire, probablement mécontent de se trouver nez à nez avec un cambrioleur, et surtout d'être réveillé en plein milieu de la nuit par le malotrus kleptomane... Il chercha à tâtons dans son dos pour relever sa capuche, jouant avec les rebords de son vêtement... N'y arrivant pas, il finit par tourner la tête. Il passa les instants suivant à remercier sa capuche d'avoir été aussi revêche à cet instant: en regardant au dessus de son dos pour l'attraper, il aperçut la silhouette menaçante qui s'était glissée en silence dans son dos. Il fit volte-face immédiatement, les poing levés.

(Il m'a fait peur le couillon! J'ai comme l'impression que mon cœur a loupé un battement... Moi qui priais pour pas tomber sur quelqu'un de louche dans la rue ce soir... Ça vous aurait fait mal, là-haut, de m'exaucer hein?)

L'ombre mystérieuse leva les mains en signe de paix, attitude étrange pour un brigand... Intrigué Rasliak baissa sa garde, et l'autre prit la parole. Il avait un voix rauque qui sonnait fausse: sans doute la modifiait-il volontairement...

"Je ne te veux pas de mal... Enfin a priori. Je cherche juste la bague que tu dois avoir avec toi."

Surpris, Rasliak demeura interdit.

(Euh? Comment peut-il être au courant?)

"Je... Vous... Comment est-ce que...?"

"Peu importe, donne la moi, et il ne t'arrivera rien."

Rasliak allait obtempérer, après tout sa vie valait plus qu'une bague et il n'avait pas du tout envie de la risquer pour ce bijou, aussi intriguant soit-il, lorsqu'il leva les yeux vers l'homme - en était-ce vraiment un? Il semblait trop fin et trop petit - en hochant négativement la tête...

" Je vois pas pourquoi je ferais ça... cette bague est à moi, je l'ai gagné en travaillant.

La silhouette mystérieuse demeura silencieuse, ne s'attendant visiblement pas à cette réponse. D'ailleurs, Rasliak ne s'y attendait pas non plus.

(Mais qu'est-ce que je raconte? Pourquoi je lui ai pas donné tout simplement, qu'on en finisse?)

"En travaillant?" le ton était empli d'ironie, " Étrange travail que tu t'es trouvé là... J'ignorais que les voleurs considéraient leur activité comme telle... Mais soit, si tu refuses de me la donner, alors je me servirai! "

La silhouette fondit sur le jeune homme, qui, prit au dépourvu, encaissa un violent coup de poing à l'estomac. Il tituba en arrière, tandis que son agresseur mystérieux se redressait:

"Ne soit pas stupide, donne la moi!" Le ton était ferme, et n'aurait su souffrir aucune contradiction.

Rasliak était rarement content d'avoir subît un entrainement de combattant durant son enfance, mais cette fois ci, il l'était réellement... Il avait l'habitude d'encaisser des coups en tout genre, que ce soit de bâton, de pied ou de poing... Et si l'inconnu avait une bonne puissance de frappe, un coup comme celui-ci ne suffirait pas...
Plusieurs idée germèrent dans son esprit afin de venir a bout de cet adversaire... Un combat à la loyal était bien trop aléatoire: il ne connaissait ni l'expérience ni le métier de son agresseur... La ruse lui semblait beaucoup plus attirante...

Alors que l'inconnu avançait vers lui, Rasliak tomba à genou, tenant son ventre, et feignant de ne pas pouvoir récupérer sa respiration...

"Regardes-toi... Tu es courageux, mais cela ne vaut rien si tu ne peux assumer tes paroles... Maintenant donne moi cette bague!" L'ordre claqua dans le silence de la nuit, résonnant sur les parois humides de la ruelle.

"Je crois pas non..." murmura Rasliak, comme si le souffle lui manquait...

L'agresseur avançât jusqu'à se tenir juste devant lui, et Rasliak agit au moment précis ou une dague chuinta hors d'un fourreau dissimulé dans la manche de l'inconnu. Prenant appui sur ses coudes, il se jeta violemment en arrière, remontant la jambe gauche qui vint heurter avec force l'entrejambe de l'assassin. Celui ci laissa tomber sa dague, tombant à genou sous le coup...

Rasliak se releva en tremblant... il venait d'échapper à une mort peu agréable, il le savait... Son agresseur ne semblait pas reculer devant le meurtre pour récupérer son dû...
Malgré le danger de la situation, le jeune homme ne pouvait s'empêcher de penser à cette bague...

(Qu'est-ce qu'elle a de si important? S'il est prêt à me tuer, c'est que c'est pas juste un bibelot sans valeur... Si ca se trouve, ce que je ressentais en la regardant c'était pas juste mon imagination...) Son esprit fusait, les hypothèses fourmillant, mais il du interrompre sa réflexion en voyant que son agresseur se relevait, sans trop de difficulté...

"Petit crétin... Tu vas le regretter..."


"Tu vas le regretter? Comme réplique pour une menace de mort, on fait mieux... Je sais pas moi: je vais t'étriper et répandre es entrailles sur les pavés après m'être baigné dans ton sang, ça sonne mieux non?"

(mais bordel, mais qu'est-ce que je raconte moi? Je pouvait pas la fermer non?)

"Si tu y tient tellement, je vais me faire un plaisir d'exaucer ton souhait..."

L'inconnu remonta sa manche droite, dévoilant un gant de cuir qui remontait jusqu'au coude... Rasliak fut intrigué par une série d'encoche métallique au niveau du poignet, et redouta ce qui allait suivre: l'inconnu tira trois longues tiges pointues de fer, qui luisait d'un éclat malsain, avant de les insérer avec un cliquetis sinistre dans les trois encoches réservées à cet effet... Rasliak dégluti en regardant le gant qui venait de se transformer en une griffe mortelle...

"Euh, on doit pouvoir discuter hein... Pas le peine de s'énerver comme ça!" lâcha-t-il, avec une voie que la peur faisait hésiter...

(Ça fait pas super viril... J'aurais préféré dire ça avec une voie de basse....)

"Un peu tard, je ne le crains..." lui répondit l'inconnu, avant de se lancer en avant, toutes griffes sorties, c'était le cas de le dire.
Rasliak plongea sur le côté, effectua un roulé boulé pour se redresser, et n'eut que le temps de se jeter à terre, sous un second assaut. il se retourna, toujours à terre, pour voir son agresseur qui le surplombait, le bras plié, prêt à frapper. Il roula sur le côté au moment ou les trois griffes allaient transpercer son visage: elles se plantèrent dans l'interstice entre deux pavés, et Rasliak profita de ce qu'elles étaient coincés pour frapper le coude de son agresseur dans le sens inverse de l'articulation. Le craquement douloureux qui suivit fit sourire le jeune homme... Difficile de ne pas apprécier la souffrance de quelqu'un qui cherche expressément à vous tuer...
Rasliak senti un puissant courant d'air, qui rabattit sa capuche sur son visage, tandis qu'il dévoilait celui de l'agresseur... À sa grande surprise, il découvrit une chevelure fine qui tombait sur les épaules de son agresseur, encadrant un visage fin de... femme. Elle le regarda d'un air mauvais, le bras coincé tordu et coincé par ses griffes, plantées dans le sol...

"Je t'ai sous-estimé. Ou alors tu es juste chanceux... Peu m'importe: ton manque d'expérience va te couter la vie!"


Avec une vitesse et une rapidité époustouflante, elle défit les attache de son gant, libérant son bras, se releva et fit un bond en arrière. Fixant Rasliak d'un regard lourd de signification, elle empoigna son avant bras, serra les dents, et d'un geste brusque suivit d'un craquement désagréable, remit son bras en place...

"Tu manques de précision, et du coup tu ne peux infliger que des cassures nettes... faciles à remettre en place!"

Rasliak, bouche bée, regardait la femme sans savoir que faire... Un sentiment d'impuissance, mêlée de surprise et d'incompréhension l'envahit... Il secoua la tête, regagnant le sang froid habituel qui le caractérisait...

(et bien, contre un adversaire qui peut remettre son bras en place, je ne vois qu'une chose à faire...)

Souriant, affichant un air confiant, Rasliak se rua sur son agresseur, le bras plié, comme pour lui porter un coup au visage. La femme eut un rictus moqueur, et changea ses appuis afin d'accueillir ce jeune écervelé comme il le méritait... Sauf que l'impact n'eut jamais lieu. A moins d'un mètre d'elle, Rasliak changea soudainement de direction, s'engouffrant dans la ruelle d'où il venait.

(La fuite!!)

Il n'eut le temps de faire que quelques mètre avant d'être rattrapé. Avec une adresse fulgurante, la femme lui faucha les jambes d'un coup de pied agiles, l'envoyant s'écraser au sol. Il se réceptionna du bras droit, et une douleur froide lui mordit l'avant bras. Il retint un cri de douleur, ses yeux tomba sur la cause de sa douleur... Son cœur battait la chamade, mais il tenait peut-être là son salut... Il se retourna sur le dos, faisant face à l'assassin mystérieux, sa main droite tâtonnant dans l'obscurité...

Elle s'accroupit, enfonçant ses genoux dans son ventre, afin de l'immobiliser, et, d'une voix froide, murmura à l'oreille du jeune voleur:

"Tu aurais du m'obéir tout de suite, au lieu de jouer les braves... Ce n'est pas du courage dont tu as fais preuve, mais de la bêtise.... Et je vais m'assurer que tu en meurs!"
lui susurra-t-elle. Froide promesse de mort.

Il sentit ses main froides s'emparer de son coup et commencer à serrer. Il sentit que l'air allait rapidement lui manquer, lorsque sa main droite se resserra sur un objet froid. Il sût qu'il avait trouvé ce qu'il cherchait.
Le rictus de l'assassin se figea sur ses lèvres. Ses mains lâchèrent le cou de Rasliak et se portèrent à son coup, percé de part en part par sa propre dague, qu'elle avait laissé tomber plus tôt, sans la ramasser... Les yeux de Rasliak clignaient au rythme du sang chaud qui gouttait sur son visage. Il lâcha la dague et poussa le corps de la femme sur le côté. Son buste se soulevait alors qu'elle essayait de reprendre son souffle, gorgeant ses poumons d'un peu plus de sang à chaque inspiration. Son dernier regard fut pour Rasliak: un regard froid, sans émotion qui fit frissonner le jeune homme...

Il s'affaissa à côté du corps de la femme. Qui était-elle? Pourquoi voulait-elle cette bague à tout prix? travaillait-elle seule? Les question s'enchainait dans son esprit à un rythme effréné, tandis que sa conscience fuyait... Les yeux dans le vague, il resta immobile plusieurs minutes, avant de lentement reprendre conscience. Il passa la main sur le visage de l'assassin, lui refermant les yeux. Il glissa ensuite la main sous sa tunique, cherchant un indice éventuel, et sentit quelque chose de doux au touché... Il ressortit la main, tenant une enveloppe de velours noir, orné d'un sceau de cire déjà brisé. Il l'ouvrit et en sortit le parchemin qu'elle contenait...

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Requête de Lyuben

Voici nos informations sur votre cible: Il s'agit d'un voleur résidant dans une des maisons abandonnées des bas quartiers de la ville. Il nous a volé un objet, une bague, qu'il nous faut à tout prix récupérer.

Vous n'êtes pas encore habilitée à en connaitre les raisons, mais nous vous savons dévouées a notre cause. Réussissez, et nous saurons vous récompenser a la hauteur de vos services.

Utiliser tous les moyens nécessaires à l'obtention de la bague. Il nous la faut a tout prix.

XIIè Chevalier Sublime de Lyuben



(Lyuben? C'est quoi ça? En tout cas, ça sent pas bon, ça veut dire que non seulement elle bossait pas seule, et qu'au contraire c'est toute une organisation, mais qu'en plus ils doivent avoir un paquet d'autres tueurs.... Surement plus compétents... Déjà que je m'en suis tiré qu'avec un gros coup de chance...
repensant à la façon dont il avait pu clore l'incident, il frissonna: Si jamais elle avait eu l'idée de ramasser sa dague, nul doute qu'il y serait passé... Sans ce semblant d'intervention divine, il ne serait déjà plus de ce monde... Regardant le cadavre encore chaud, il se mit à trembler.

( Bon, c'est pas tout ça, mais est-ce qu'elle aurait pas encore un ou deux trucs sur elle?)

Replongeant la main sous les vêtements de l'assassin, il en extirpa cette fois ci un bout de parchemin déchiré, qu'elle dissimulait dans les bandes qui lui entourait la poitrine. Quelque chose y avait était griffonné en hâte, et la faible luminosité de la ruelle ne lui permettait pas de tout déchiffrer.
Trainant son cadavre jusque dans un recoin de la ruelle, afin d'en retarder la découverte, il s'éloigna en silence des lieux. Son bras droit saignait là ou la dague l'avait entaillé, et ses deux jambes étaient endoloris du coup qu'il avait reçu...

Il effectua rapidement en sens inverse le chemin qui le séparait de sa maison. Là, il pourrait réfléchir tranquillement et essayer de déchiffrer ce que tout cela signifiait. Sans oublier l'étrange morceau de parchemin qu'il avait trouvé sur la femme.

vers les ruelles

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
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Le morceau de parchemin ne contenait qu'une simple adresse, une des bâtisse des quartiers plus riches... Il ne connaissait pas très bien le coin, n'ayant eu le temps d'explorer que les bas quartiers pour l'instant, mais pensait pouvoir trouver l'adresse... La curiosité l'emporta: sachant qu'il pouvait tout aussi bien s'agir d'un coupe-gorge que d'une piste inutile ou bien que d'un indice précieux, il se mit en route... Il lui fallut dix bonne minutes avant de se retrouver dans le quartier qu'il cherchait, et quant à trouve la bonne maison...

Il emprunta une rue au hasard, tout en jetant des coup d'œil aux alentours... Les numéros des maison étaient rares, et il n'avait aucune idée de la rue dans laquelle il était... avisant une échelle posée contre une façade en renouvellement, il décida de continuer par la voie des toits. C'était bien plus simple et rapide, surtout dans ce quartier: les maisons riches du coin semblaient avoir des toits plats pour la plupart: ceux-ci servaient de terrasses à leur propriétaire...

Il passait de toit en toit en sautant, processus facilité par la proximité des maisons les unes par rapport aux autres: même dans les quartiers plus riches, la vie citadine imposait certaine contraintes...

Il n'eût pas à chercher beaucoup plus longtemps... Par un pur hasard, alors qu'il allait quitter une terrasse sur laquelle il venait d'atterrir, il aperçut deux hommes, sur un toit un peu plus lointain, qui discutaient. ce qui l'intrigua, c'est qu'il était fort tard, et que la discussion n'avait pas l'air particulièrement amicale.

Il s'approcha, toujours par la voie des airs, et se posta en observateur à partir d'un toit voisin. Accroupi derrière la balustrade, profitant de la pénombre pour se dissimuler, il n'avait apparemment pas était repéré. Les deux hommes continuait leur discussion, et l'un d'eux semblait passablement énervé.

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" Je n'en reviens pas! Vous vous rendez compte de ce que vous m'annoncer là? En toute honnêteté M'luk, comment vos hommes ont-ils pu laisser passer une telle énormité?"
"Je vous en prie, calmez-vous! Soyez assurez qu'en ce moment même nous déployons tous les moyens à notre disposition pour arranger la situation... D'ici demain, si tout se passe bien, nous devrions..."
" D'ici demain!! Et si tout se passe bien? Vous vous entendez? Est-ce que vous avez conscience de l'importance de...?"
" Je vous le redis, il ne sert à rien de vous emporter ainsi messire... Mon maître, le XIIè Chevalier Sublime m'a chargé de vous transmettre qu'il jurait sur l'honneur de Lyumen que dés demain, il vous rapporterait cette bague en main propre. Comme je vous l'ai déjà dit, j'ai chargé l'un de mes assassins de la récupérer..."

Rasliak ne perdait pas un mot de la conversation... Ainsi l'un de ces deux hommes était responsable de sa mésaventure de la nuit... Les pensées se bousculaient dans son esprit, et il avait du mal à les remettre en ordre... Il ignorait toujours le plus important, pourquoi voulaient-ils tellement cette bague?

"Vous avez intérêt à dire vrai. Si demain soir la bague ne m'a pas été remise, soyez assurez que je m'occuperais personnellement de la récupérer ET de vous faire regretter votre incompétence. Maintenant partez, il se fait tard, et j'ai à faire en ville avant le lever du jour."

L'un des deux hommes se retira, tandis que le second s'accouder à la balustrade, l'air pensif... Il se redressa quelques minutes plus tard, et sortit du champ de vision de Rasliak... Une dizaine de minutes plus tard, la porte de la maison claqua, et un homme recouvert d'une cape et d'un capuchon, quitta la rue d'un pas hâtif...

Le jeune voleur resta immobile sur le toit... Il avait du mal à réaliser la portée des événements, qui le dépassaient totalement...
Plusieurs choix s'offraient à lui... Il pouvait repartir, jeter la bague dans la mer, et changer de ville. Il pouvait courir après cet homme et lui donner la bague, en prétendant avoir été chargé de la lui remettre. À bien y réfléchir, il pouvait également la déposer chez lui avec une lettre expliquant la situation... Après tout, c'était sans doute le plus sage... ces hommes avaient l'air dangereux, et il n'avait aucune intention de mourir égorgé dans son lit...

Il passa aisément d'un balcon à l'autre, et se mit à chercher une entrée facile d'accès. La chance semblait avec lui, puisqu'en déplaçant une table basse il mit à découvert une trappe, qu'il força aisément...

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Vers habitation

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 16 Aoû 2009 13:08 
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Une fois sortit, il s'aperçut que les rues étaient encore sombres. Il repartit par la voie des toits, plus sûre et moins empruntée... Il se félicita d'avoir fait ce choix lorsqu'il aperçut une patrouille de garde en contrebas. Elles étaient plus fréquentes dans ce quartier, puisque les habitants avaient plus d'influence. De ce fait, s'ils avaient trouvé un homme louche vêtu d'un long manteau noir et d'une capuche, tel qu'il l'était, nul doute qu'il l'aurait embarqué avant même de lui avoir demander de décliner son identité....

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Il quitta rapidement le quartier riche: les toits étaient facilement praticables, à en devenir presque risibles. Qu'elle était douce pour un voleur, l'ironie de la chose: ces maisons étaient parmi les plus attirantes de la ville, et l'accès par les toits était des plus simples... Cette manie des riches de posséder une terrasse finirait par causer leur ruine... ne serait-ce que parce qu'elle les forçait à investir dans de couteux système de sécurité en tous genres...

Il sentit rapidement qu'il était de retour dans les bas quartiers... Les toits étaient plus glissants, les tuiles se détachaient fréquemment sous ses pieds... L'une d'entre elle tomba prés d'un passant qu'il leva les yeux, cherchant la cause de la chute soudaine du morceaux de glaise rouge... il devenait un peu trop dur et trop facilement repérable d'évoluer par les toits... Il profita d'une gouttière pour descendre à terre... À sa grande surprise, il se retrouva proche du lieu où il s'était fait attaquer quelques heures auparavant. La curiosité reprit le dessus une fois de plus, et il se dirigea vers le lieu ou il avait laissé le cadavre de son assaillante...

Il fut surpris de trouver un attroupement de personne autour du cadavre: il était très tôt dans la matinée, et il n'avait pas imaginé que la mort de la femme soit si rapidement découverte... Il s'en souviendrait à l'avenir, laisser un cadavre dans une rue ne garantit jamais plus de quelques heures de calme...

"C'est horrible, une si jolie jeune fille... Ces voleurs n'ont vraiment aucune pitié!"
"Tous ces soudards qui hantent nos rues ne recule devant rien pour le profit!"


Les remarques étaient nombreuses, et chacun y allaient de sa personne pour commenter la sécurité désastreuse et la dégradation de la société... On n'y pouvait rien faire: les rues étaient un lieu cruel, ou les assassins pouvaient devenir des victimes, et où les mystères des morts et autres incidents ne se livraient jamais entièrement à la population... Les innocents y devenaient fréquemment coupables à leur insu des pires ignominies, tandis qu'un homme empli de vice pouvait rapidement devenir par sa mort le symbole de l'injustice du monde... On ne pouvait rien changer, et sans doute ne le pourrait-on jamais...

Empli de ces pensées, Rasliak reprit sa route... Ce soir, il retrouverait l'homme à qui il avait dérobé la bague pour tenter d'obtenir plus d'informations... Il avait toute la journée pour échafauder son plan....

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 20 Aoû 2009 17:22 
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Venant du port de Tulorim.

Je errais dans les ruelles de Tulorim. Enjambant les clochards que je craignait de rejoindre un jour ou l'autre, évitant les divers déchets que les habitant jetaient sans scrupules par la fenêtre, glissant sur des flaques de je ne sais quelles immondices.

(Cette ville est maudite)

Le rot bruyant d'une homme que je croyait mort me fit sursauter et effraya une bande de pigeons, qui s'en alla dans une nuée d'excrément des ces mêmes volatiles.
Je n'étais gère habitué à ce genre de choses. En effet dans ma terre natale, sous étions plutôt distingué et la misère était très rare.

Un mélange de pitié et de révulsion s'empara de mois lorsque je vis un garçon plus jeune que moi qui avait la têtes collé dans son vomit, qui frétillait légèrement sous le mouvement de la faible respiration du jeune homme. La bouteille qu'il tenait en mains était vide et brisé. Un peu de sang perlait sur le tranchant de la bouteille cassée.
Le col de ses manches était écarlate. Je ne me fit pas supplier longtemps, ce garçon venait de tenter de se suicider.

(Je dois l'aider)

Je n'étais pas du tout expérimenté en médecine, mais je fit tout de même ce que je pu.
J'arrachai un bout de ma fine tunique et l'enroula autour de son poignet, de cette manière, le sang ne s'écoulerait peut-être plus.
Le garçon avait cessé de respirer. Lui faire le bouche à bouche était au dessus de moi, jamais je n'aurais pu faire une chose pareil. Je tournais sur moi-même cherchant du secours, mais les rares personnes qui passait dans cette ruelle perdu m'ignorait superbement.
Des larmes coulèrent sur mes joues tandis que je vit que le garçon était à présent décédé. Une vie de gâché. Qui sait ce qu'aurait accomplit ce garçon s'il était né dans une famille plus aisé? Peut-être avait-il un destin? Un destin brisé par la misère de cette ville infernale où j'avais débarqué.

Je continuais à errer, la peur et la rage au ventre et, au tournant d'une rue, je tomba enfin sur le marché de la ville.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 20 Aoû 2009 18:32 
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Laissant le marché derrière moi, je continuai ma route vers l'auberge ou j'allais passer la nuit.

Les gens s'écartaient sur mon passage. Pour tenter de garder mon calme, je pris cela comme une marque de respect et non comme du mépris. J'en profitait même pour mettre ma mains sur le pommeau de mon épée qui patientait dans mon fourreau de cuir. La chappe de ce dernier cognait contre ma ceinture de cuir cloutée. La nuit étant quasiment tombé, le bruit qui en résultait résonnait dans la rue quasiment vide et les rares passant m'observaient avec fascination.

J'étais peu commun, j'étais un aimant à curieux, j'étais quelqu'un, j'en étais sûre. Ou plutôt j'allais devenir quelqu'un. Les gens qui m'entouraient n'étais que des obstacles, des ennemies dont la seul attaque était celle de leur regard qui partait comme des flèches venant se ficher dans mon bouclier mental.

Cette première journée, même dénué de combat et d'expérience incroyable, n'était pas forcement dénué d'intérêt. J'avais déjà acquis une certaine expérience, j'avais appris à encaisser le regard de ce monde que je ne connaissais que très peu.

La mort du jeune homme dans la rue m'a particulièrement troublé dans la rue, mais ce jeune homme n'étais pas mort pour rien. Il m'avait donné un but, combattre l'injustice.

(Qu'est-ce que l'injustice?)

(Qu'est-ce que la justice?)

Autant de question qui trouveront peut-être leur réponse le lendemain...

Perdu dans mes pensée, je me rendis compte que je venais d'arriver à l'auberge du pied levé.

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Archebelt, guerrier de niveau 1


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 23 Aoû 2009 19:20 
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La voiture arriva très rapidement. J'avais pris mes sabres avec moi, par précaution. Nous nous installâmes donc à dans la carriole, qui témoignait d'un goût certain pour le raffinement. Qui aurait pensé que nous puissions si rapidement entrer dans cette bourgeoisie Tulorienne...

Lyssena me demanda si faire des achats me plairait. Je n'avais pas spécialement le cœur à cela, sachant que de toute façon nos armoires étaient trop pleines, mais je lui répondis par l'affirmative de toute façon. Je savais que les femmes avaient ce penchant pour la dépense quand elles ne se sentaient pas au mieux, et loin de moi l'envie de la lui refuser.

La voiture s'élança alors, nous faisant sortir du manoir au parc à présent resplendissant, pour nous emmener un peu en périphérie de la ville, vers les quelques fermes de marchands qui laissaient les riches bourgeois de la ville s'amuser à découvrir les joies de la terre.

_________________
Longinus, Chevalier des ténèbres.


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Dernière édition par Longinus le Dim 23 Aoû 2009 19:34, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 23 Aoû 2009 19:30 
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Longinus m'affirmait prêt pour faire quelques achats, les hommes n'étaient pas très portés sur la chose certes, mais il pourrait être un très bon porteur ...

La voiture avançait rapidement à l'extérieur de la ville, nous traversâmes de nombreux champs cultivés, des terres habitées par les animaux et petites habitations fermières qui s'affairaient à leur travail.

Notre voiture faisait tourner des têtes exténuées dès le matin. La vie dans les champs ne devait pas être drôle tous les jours, mais vivre des fruits de son travail devait être une belle satisfaction.

Je me laissai portée par le doux bercement de la voiture qui nous importait un peu à l'écart de notre Manoir des Brumes.

Les yeux fixés sur Longinus j'observai ce visage humain et masculin, ses doux yeux protecteurs qui me regardaient sans avoir peur.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 23 Aoû 2009 20:20 
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Localisation: Bretagne
Revenant des Alentours de Tulorim

Après avoir remerciée la fermière, nous partîmes satisfait de notre journée. Je commençai à réfléchir sur les types de graines qui pourraient m'être utiles. Après tout, quelques potions de soin ne seraient pas de refus.

"Longinus, pourquoi ne pas acheter maintenant les graines. Nous n'aurons plus cette tâche à faire par la suite après tout ..."

Dans un passé lointain j'étais passée de nombreuses fois devant cette boutique verte qui paraissait offrir des potions et des graines pour fabriquer cultiver soi-même son jardin.

Située près de la taverne, la voiture nous arrêta avant, le passage étant trop étroit pour les chevaux. Je sortis donc de la voiture après Longinus, débouchant dans une rue sombre et très certainement malfamée.

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