Inscription: Sam 29 Nov 2008 22:29 Messages: 3115 Localisation: Derrière vous. Prêt à vous caressez la jugulaire et extraire la vie pour donner la mort...
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![Attention [:attention:]](./images/smilies/attention.gif) Rp pouvant être choquant au vue des sentiments par rapport au meurtre ![Attention [:attention:]](./images/smilies/attention.gif) Entrant dans la ruelle, la scène qui s’offrit à moi fit frémir mon âme. Dans ce tunnel obscur où seuls quelques rais lunaires pénétraient, une femme à la poitrine généreuse se trouvait allongé sur une couverture noire, défaisant son corsé sur l’ordre de ma cible. Denin me tournait le dos et ce que je pouvais voir de lui ne m’enchanta guère. Une sorte de queue de cheval hirsute et mal peignée pendait le long de son coup, s’arrêtant sur une tenue sombre qui lui couvrait le corps. A pas de loup, je m’avançai dans la ruelle, voulant surprendre le voleur, mais je fis une erreur… Je n’avais point fait attention à la disposition de la lune qui m’éclaira au bout de quelques pas. La fille hurla alors. Un cri de peur, de surprise, de terreur. Je devais présenter un aspect bien effrayant par ma blanche pilosité et mes yeux de feu, étant de surcroît en posture d’attaque. Le hurlement me déstabilisa, me stoppant nette mon approche à quelques pas de Denin… grave erreur. L’homme se retourna comme un fauve, se jetant sur moi pour m’attaquer au flanc. Son bras droit jaillit, glissant autour de mon foie pour… trancher ma tunique et faire jaillir mon sang (Il a une arme !)Sans me laisser une seconde de répis, il enchaîna par une attaque visant ma tête… que j’évitai par un réflexe salvateur, mais une sensation de brûlure émanait désormais de mon flanc. Je bondis alors en arrière, prenant mes distances pour remettre de l’ordre dans mes pensées. J’avais foiré mon approche, sous-estimant le personnage à cause de son langage ordurier, et ne prenant pas garde à la luminosité… quel imbécile je faisais.(Reprends toi, ta blessure n’est pas si grave, tu as combattu Barald nom de Phaïtos, tu peux te défaire de ce type !!) C’était vrai, j’avais combattu Barald, il m’avait couvert le corps de blessures sanglantes, de coups meurtriers, et j’avais tenu bon. La situation est maintenant la même –sauf que ma vie était en jeu-, je devais combattre ce malandrin et le tuer. D’un coup d’œil, je vis que l’arme de mon adversaire était une dague. Une dague dont la lame était couverte de mon sang !! La tension meurtrière qui m’habitait depuis toujours explosa alors sous la vision de propre sang, traversant mon corps et mon esprit, me donnant envie de tuer… de le tuer. Je m’élançai vers Denin avec vitesse, feintai du droit pour envoyer ma gauche le frapper au torse, de la paume. Je touchai, le projetant légèrement en arrière, mais le poids de la tunique sur mon bras me déséquilibra alors, m’empêchant d’enchaîner. Il en profita pour à nouveau m’attaquer de sa dague, visant mon bras gauche. Je ne pus l’éviter mais d’une poussée sur le coté, j’atténuai l’impact de la lame qui ne pénétra que peu ma chair. Je frappai alors du droit, visant précisément son cœur, mais le voleur m’esquiva habilement en s’écartant d’un pas. –Joli- Je m’éloignai à nouveau après cette attaque pour réfléchir. Ce Denin n’était pas à son premier combat, ça se sentait tandis que pour moi, c’était une nouveauté. Ma vie était en jeu et… j’aimais ça. Les sensations que j’éprouvais à chaque échange fluctuaient, changeaient, grandissaient pour m’exalter. J’avais la fièvre du combat. Mon envie de le tuer s’était modifiée au cours de ces escarmouches, devenant moins sauvages, mon corps se rappelant de l’enseignement de mes maîtres. Contenant ma tension, je n’en devenais que plus lucide, mes sens devenant plus acérés.(C’est… c’est fou ce que c’est agréable… Si je m’étais douté qu’un combat à mort procurait tant de plaisir. Bon, concentres toi, lui aussi veut te tuer.)Comme pour appuyer cette dernière pensée, l’homme s’élança à nouveau vers moi, sans hésiter, souriant de toutes ses dents. Durant l’intervalle de sa course, j’observai son visage avec l’intérêt d’un enfant face à une bête nouvelle. Pas vraiment beau, pas vraiment laid, ses traits étaient grossiers comme pour la plupart des coupes jarrets de la ville. Au dessus de sa bouche se tenait un nez quelque peu porcin tandis qu’encore plus haut se trouvaient deux fentes sombres qui fulminaient de sentiments meurtriers. Denin accompagna alors les sentiments du geste en frappant un coup rageur qui me coupa à l’oreille gauche. Je sentis mon fluide chaud jaillir et s’écouler le long de mon cou, suivit d’une douleur terrible. Sans même y penser, je contre-attaquai de deux coups de poings colériques dans son bas ventre alors même que la souffrance affluait en moi. Ce fut à son tour de s’éloigner, mes coups ayant joliment portés comme sur le sac de frappe durant l’entraînement. Je plaquai la main contre mon oreille ensanglantée, tentant d’arrêter l’écoulement et de faire refluer le lancinement, mais rien à faire, c’était le genre de blessure qui laisserait sa marque. Le mal qui m’affligeait était loin de me déplaire, cette douleur faisant parti du combat, de ce jeu de la vie et de la mort où Denin et moi n’étions que des pions. Je ne pus empêcher mes lèvres de s’étirer pour dessiner un sourire plus qu’incongrus dans cette situation ; je vis l’homme se passer la main contre l’estomac, un rictus lui couvrant le visage. –comme s’il n’était pas assez moche…- :« Toi ! Je ne sais pas qui tu es mais saches que j’appartiens aux panthères de l’ombre et… les panthères vengent toujours leurs membres. Tu comprends ? Même si par chance, tu arrives à t’enfuir ou même à me tuer, tu subiras le courroux de mon frère, le chef des panthères ! »… … … Je ne comprenais pas pourquoi cet homme devait tant parler. Nous nous battions, je prenais un grand plaisir à ce combat, et lui gâchait tout par des mots aussi inutiles qu’une chaussette trouée. Son frère, sa guilde me tueraient, très bien mais après ce combat. Rien ne comptait plus en cet instant que ma cible ; devoir défendre ma vie et prendre la sienne était ma seule préoccupation, le reste viendrait après. Sans daigner répondre, je raccourcis la distance qui nous séparait pour lui porter une attaque ; je feintai de mon pied droit, l’arrêtai en plein mouvement, pour le relancer violemment vers le visage de mon adversaire. Le poids de ma tunique gêna ma charge, me déséquilibrant, et peu précis, je ne fis qu’érafler la joue de Denin. Ce dernier sembla alors s’enrager ; était-ce de par mon inattention ou du fait que je le touchai ? Il se lança dans une suite d’attaque furieuse de la lame, envoyant coup sur coup, frappant avec force… et amplitude. Sa colère lui avaient fait perdre sa dextérité ainsi que sa vitesse, me laissant esquiver ses coups facilement. Je ne pouvais néanmoins répliquer tant qu’il n’arrêterait pas son enchaînement ; tout mon être, tout mon esprit s’était focalisé sur l’esquive de son arme, de ce morceau d’acier qui chantait pour moi…Tu vas mourir, tu vas perdre la vie, Je vais te tuer, te mordre, te déchirer, Ton sang, ta vie va s’étaler tout mon long, T’envoyant chez Phaïtos, nôtre maître…L’entrain sadique qu’elle prenait pour me susurrer ces quelques mots était diaboliquement plaisant ; elle ne s’arrêtait jamais de réciter cette sombre litanie. Au fond de moi, je savais que la lame ne me parlait pas, que j’imaginais ces paroles insensées, mais le moi actuel, celui qui combattait, était persuadé que ce chant était réel et bizarrement, les paroles de la lame me réjouissaient. Etais-je pris de folie, ma raison s’en était-elle allé ? Oui, j’étais fou… la folie du combat, du meurtre, de l’assassin. La dague me toucha quelques fois mais ce n’étaient que de bénignes éraflures, rien qui ne portait vraiment préjudice. Le rythme de Denin devenait de plus prévisible tout en ralentissant, et je trouvai une ouverture. Je m’accroupis tout en fondant vers lui, posai un pied d’appui devant moi et projetai mes mains vers son torse, le repoussant en arrière avec tout le poids de mon corps. Le voleur s’écroula sur le dos surpris et meurtri, lâchant sa lame alors qu’il percutait le sol.(Hey ! Je vais pouvoir prendre son arme !)Je me précipitai pour ramasser la dague mais l’infâme malandrin, aussi vif qu’un serpent, se releva pour m’envoya une beigne en plein face. L’attaque porta largement, m’envoyant au sol tout en laissant fuser dans mon crâne une douleur sourde. Je m’étalai et sentis une bosse dans mon dos…(La lame !)La chance me souriait enfin ! Je m’empressai de récupérer la dague tout en me relevant, menaçant mon ennemi de feu sa lame. J’étais désormais en position de force ; nos dommages étaient à peu près égaux ainsi que nos capacités au combat, et j’avais désormais récupéré l’élément perturbateur de cet équilibre. Je n’avais nul doute sur ce qu’aurait été l’issu du combat si mon adversaire avait gardé son sang froid… Je me mis à l’attaque de la dague de façon frénétique, enchaînant les coups, feintant, variant, et Denin, sous l’avalanche de coup, ne pouvait qu’esquiver comme moi précédemment… La lame toucha enfin à son bras droit, puis à son flanc… Il me tenta de contrer d’une gauche, mais je ne m’y laissai pas prendre, esquivant son attaque. L’exaltation du combat croissait de façon exponentielle en moi, à chaque échange, à chaque coup porté ! J’étais un feu follet, une boule d’’énergie pure qui bondissait, frémissait, libérant peu à peu les pulsions meurtrières qui m’habitait depuis toujours… La perte de sang de Denin était-elle qu’elle troublait l’infâme larron, l’exposant d’autant plus sous le tranchant de ma lame… j’exultai à chaque gerbe de sang ! Je jouissais intérieurement de voir ces perles de fluide vital quitter cette enveloppe de chair pour rejoindre l’air, rapprochant, à chaque goutte, mon adversaire de la mort. S’ensuivit la blessure qui lui serait fatale ! Je pus enfin le toucher à la tête, laissant une estafilade au dessus de son œil droit. Le sang jaillit, privant l’homme de la moitié de son champ de vision… sans une once d’hésitation, complètement soumis à mes pulsions bestiales, je me glissai dans sans angle mort, tournoyai et lui balançai un puissant coup de pied dans l’estomac… il fut projeté en arrière, mais pus, par chance, garder son équilibre… Il poussa alors un puissant hurlement… de rage, de douleur… Me fixant de son unique œil valide, il se jeta sur moi, m’envoyant du sang dans les yeux, et il me roua de coup alors que j’essayai de le rincer… Ma vision retrouvée, je lui plantai la dague dans le bas ventre, puis le projetai en arrière d’une poussée de mes pieds… (Putain de… il m’a fait mal le con…)Le corps meurtri par les nombreuses attaques de Denin, je me relevai tant bien que mal, découvrant que le voleur s’était péniblement mis sur les genoux et regardait dans le vide :« Tu… Tues moi… mais saches que tu es un homme mort… l’autre putain va … Kof Kof… prévenir mon frère… mes camarades… »Parlant tout en crachant le sang, l’homme que j’avais devant moi était au bord de la mort, pitoyable, ridicule par ses menaces. Qu’ils viennent, je les tuerai… je les tuerais tous. Mon visage moite de sang et de sueur était la véritable incarnation de ce combat… Dur et sanglant. Il était fort. Comme l’avait dit Althan, lamentable, ridicule, nul au possible en ce qui concernait sa condition d’être humain, mais il savait se battre. Cette arme que je tenais m’avait tant de fois susurré sa mélodie mortelle, me répétant avec un sadisme amoureux qu’elle allait me tuer, m’envoyer chez mon Dieu ; qu’avait –il entendu lui pendant que je l’attaquais ? C’était finalement moi le vainqueur, moi qui tenais la lame entre mes mains, moi qui étais debout et lui à genoux. L’extase du combat était retombé d’un coup, et seul restait mon envie de meurtre, immense et dévorante, me sommant à chaque instant d’ôter cette malheureuse vie, de l’envoyer chez mon Maître, mon Dieu, chez Phaïtos… Je laissai l’envie croître en moi, tant et si bien qu’elle devint besoin, sachant d’avance que mon sombre plaisir en serait démultiplié. Chef d’œuvre dessiné par les plus grands artistes, le vaincu agenouillé devant le vainqueur, soumis, résigné devant le triste destin qu’il l’attendait. J’abatis alors ma lame, câlinant son cou, saluant sa trachée… de ce geste naquit une rivière vermeille de fluide vital à la beauté sans mesure pour l’apprenti que j’étais. Rien ne pourrait désormais arrêter la faux de mon Maître, rien ne pourrait désormais sauver cette âme en peine que j’envoyais aux enfers expier ses péchés. Le corps du voleur trembla un instant alors que son sang s’en allait tacher les pavés, puis il s’écroula. Il était mort, j’avais tué…(J’ai tué, ça y est, j’ai combattu pour vivre tout autant que pour tuer… Haha… Hahaha)« Hahahahahaa Hahahaahahaha !!!!! »Un rire venu des tréfonds de mon âme s’en alla voler vers le ciel tulorain, un rire fou naît d’une folie épicurienne. J’étais au comble du plaisir, mon âme dépassait le concept même de jouissance de par le fait que j’avais enfin tué ; comme l’enfant prenait plaisir de découvrir une friandise nouvelle. Une friandise que je pourrais goûter de nombreuses fois à l’avenir…
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-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ? -Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.
Dernière édition par Kal le Mar 10 Nov 2009 21:54, édité 3 fois.
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