L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 18 Sep 2009 13:04 
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Tandis que je marchai sans réel but dans les rues de Tulorim, je pris conscience que je ne connaissais de la citée portuaire que sa partie sombre, ses ruelles étroites et mal éclairées la nuit, ses quartiers où vivaient les plus démunis et son port, qui concentrait bon nombre des activités illégales de la ville. En effet j’eus régulièrement l’occasion, dans le cadre de mon « travail », de me rendre aux embarcadères. La mission de la nuit à venir confirmait cette tendance. La rade était parfaite pour se livrer à d’illégales entreprises, d’une part parce que ces dernières se basaient bien souvent sur le commerce, et d’autre part car la mer constituait une planque idéale pour un corps un peu trop encombrant. Les poissons étaient bien nourris à Tulorim.

Les rues furent plus animées que je n’eus pensé. Sans doute que les habitants profitaient de la relative fraîcheur du matin pour vaquer à leurs occupations. Je croisai ci et là des femmes allant au marché, ou bien un groupe d’enfants jouant dans les ruelles. Les hommes se faisaient plus rare. Je déambulai ainsi dans la citée, cette promenade me procurant un certain bien-être en me vidant l’esprit. Au bout d’un certain temps, qui me serait impossible à calculer, et après avoir suivis bon nombre de bifurcations, j’arrivai dans une rue nettement plus large. Celle-ci, déserte, offrait un contraste saisissant avec les rues précédentes. Les pavés étaient ici étonnements propres et bien entretenus. Les pierres, finement ouvragées, s’alignaient délicatement de sorte qu’aucun véhicule ne risquait d’y laisser un essieu. A intervalle régulier, des lanternes étaient disposées, assurant une clarté rassurante à la nuit tombée. J’avais atterri dans le quartier riche de la ville. Les façades des demeures longeant la rue étaient toutes plus belles que les autres, et je ne pus m’empêcher d’avoir une pensée pour mon ancienne demeure bourgeoise, à Eniod.
Fort heureusement le soleil était encore bas dans le ciel, et la rue était déserte. Je ne tins pas à me faire remarquer. En effet à la vue de mon apparence peu engageante, j’aurais eu du mal à justifier ma présence en ces lieux. Je ne rebroussai cependant pas mon chemin, contre toute prudence.

J’arrivai ainsi devant un bâtiment plus imposant que ses voisins. Des marches blanches menaient à une lourde porte en bois. Intrigué, je gravis l’escalier. L’écriteau placé à ma droite m’indiqua que le bâtiment devant lequel je me trouvai était la bibliothèque de la ville. J’hésitai.

(Me laisserait on rentrer dans cet accoutrement ?)
- M’interrogeai-je.

De plus il était encore tôt, et l’édifice n’était peut être pas encore ouvert au public. Sceptique, je posai la main sur la poignée. Celle-ci ne résista pas, et avec un petit déclic la porte s’entrouvrit.

(Tu es fou on ne te laissera jamais rentrer, tu va te faire jeter comme un malpropre.)

Pourtant j’aimais les livres. Peut-être aimais-je certains d’entre eux plus qu’aucun être vivant. Lors de mon départ je n’en avais emportés aucun, et à présent ils me manquaient terriblement. J’hésitai quelques instants, puis me résignai finalement à quitter les lieux. Mais à peine eus-je le temps de m’en retourner qu’une voix de femme m’interpella depuis l’intérieur de la bibliothèque.

_________________
Cornélius, Humain, Guerrier

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"I must not fear.
Fear is the mind-killer. Fear is the little-death that brings total obliteration.
I will face my fear. I will permit it to pass over me and through me.
And when it has gone past I will turn the inner eye to see its path.
Where the fear has gone there will be nothing.
Only I will remain."


The Fear Litany, F.H.


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 20 Sep 2009 10:01 
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Localisation: Alentours de Kendra Kâr
Une fois dehors, mes compères semblèrent ne pas hésiter une seconde sur le chemin à suivre pour m’emmener, malgré les mines suspicieuses qu’ils s’étaient bornés à prendre pour témoigner de leur inquiétude sous-jacente à mes propos concernant une étroite surveillance sur ma personne. Sans dénier leurs craintes nouvellement acquises, j’entrai dans leur jeu de regards inquiets en m’adonnant moi-même avec zèle à une inspection soucieuse des alentours. Bien évidemment, je ne comptais rien voir de particulier : si j’étais bel et bien surveillé par Lomet, ce gros bougre n’aurait pas dépêché de la petite vermine inexpérimentée, mais bien un pisteur émérite qui ne se laisserait pas avoir par mes entourloupes acrobatiques et revirements personnels contre leurs intérêts. Sans un mot, donc, nous contournâmes l’auberge dans laquelle nous jacassions jusqu’ici, et nous longeâmes les dernières avenues de la ville. La destination de ce périple se faisait de moins en moins secrète, et je doutai à présent d’une cachette au sein même de la cité : C’était bien à l’extérieur qu’ils m’emmenaient, et à fortiori dans un coin de la forêt, là où un chasseur citadin aurait des difficultés à nous suivre et nous épier.

Mais je ne préférais pas mettre chez mes prédécesseurs de telles intentions malveillantes me concernant. Même s’il s’agissait d’abrutis, il ne fallait ni les prendre à la légère, ni surestimer leurs capacités mentales. Le siège de leur association se trouvait peut-être effectivement sous le couvert de la futaie tuloraine.

Je gardai ainsi le respect de leur silence de plomb. Ils ne semblaient pas vouloir l’ouvrir en pleine rue, de peur de se faire entendre par une oreille trainarde ou par un espion bien placé. Ou sans doute n’avaient-ils rien d’autre à me dire pour l’instant : je ne devais être sur aucune piste, ne rien suspecter de notre destination, ou des personnes que je trouverais au sein de cette organisation montée autour de la personne d’Auguste Brandburg.

Une chose était certaine : mon prédécesseur avait du potentiel : ça n’était pas un bête contrat visant à éliminer un noble grassouillet dans le confort sécuritaire moyen de sa grande et vide demeure… Peut-être est-ce pour cela qu’Ivan m’avait choisi, moi, et non l’une de ses petites frappes inutiles. Je n’en tirai néanmoins aucune fierté. Quelle joie pourrait-il y avoir d’être bien considéré chez un être que l’on ne supporte pas ? Aucune, à n’en pas douter… Et c’était mon cas.

Silencieux, mes pas emboités dans les leurs, je les suivais jusqu’à la destination qu’ils me proposaient, sans cesse sur mes gardes, épiant le moindre mouvement alentours. Je ne voulais pas me faire surprendre, de n’importe quelle manière, même si mon attitude relevait visuellement de la nonchalance innocente…

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- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 28 Sep 2009 23:28 
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Localisation: Derrière vous. Prêt à vous caressez la jugulaire et extraire la vie pour donner la mort...
De nouveaux échos s’éveillèrent en moi, bien plus anciens que ceux de la forêt, beaucoup moins joyeux aussi. Sept ans que j’étais sorti de cette ville. Sept ans que j’étais sorti de l’enfer. Sept ans qu’au moindre souvenir de cette ville, l’enfant en moi pleurait.
Je n’étais plus cet enfant.
J’étais Kal, apprenti assassin formé par Ethernia, Althan et Barald… je savais me battre et j’allais tuer dans cette ville qui m’avait traumatisé. Dans cette ville et partout ailleurs.

Althan se dirigea vers le plus proche bâtiment pour commencer à l’escalader avec souplesse et agilité, se servant des saillies, des brèches et des fenêtres pour s’élever gracieusement.
Je le suivis, alourdis par ma tunique, un peu essoufflé par nôtre course, grimpant avec difficulté et découvrant pour la première fois l’escalade de ville.
C’était grisant, amusant, vivifiant. A chaque élévation, je sentais tous mes muscles s’actionner, m’aidant à me propulser de plus en plus haut.
Quelques minutes plus tard, j’étais sur le toit à savourer intensément cette nouvelle activité.
J’aimais grimper.
Mon maître se trouvait assis contre une cheminée, regardant le ciel :


« On a bien couru, ça nous a fait gagner pas mal de temps. Je vais donc pouvoir te parler quelque peu.
Cette nuit, comme je te l’ai dit, est pour toi d’une grande importance. C’est la nuit de ton premier meurtre. Je t’ai également dis que tu n’étais pas près n’est-ce pas. J’ai donc choisis pour toi un adversaire peu commun, quelqu’un qui te poussera à dépasser tes limites, quelqu’un qui t’amènera donc à progresser de manière significative et progresser tu dois pour arriver à survivre dans cette épreuve. Le monde est vaste et dangereux…
Pour que tu saches vraiment qui est ta cible, je vais devoir te parler des guildes de Tulorim.
Cette ville est le repaire d’un grand nombre de guildes d’assassins, de brigands, de voleurs et de malfrats en tout genre. Celle qui nous intéresse est une guilde de voleur, les panthères de l’ombre.
Elle s’est formée il y a quelques mois, cambriolant de simples commerces et désormais, ils s’attaquent même à des marchands pouvant s’offrir une garde rapprochée. J’ai ouïe dire qu’ils aurait accompli quelques meurtres sur contrats, développant une branche dans l’assassinat…
Ta cible est le petit frère du chef de cette guilde, un petit voleur arrogant qui use de la réputation de son frère pour ripailler et courir la gueuse. Comme tous les soirs, il se trouve à l'auberge du pied levé, quelque peu plus loin au nord de nôtre position, et comme tous les soirs, il va venir près de nous pour rencontrer sa catin.
Viens, je vais te montrer. »


Il s’élança alors, courant sous la nuit tulorienne, pour bondir vers un toit proche. J’hésitai un instant avant de courir à mon tour, galopant sous les étoiles, puis bondir. Voir la ruelle défiler en dessous de moi était très impressionnant, j’eus l’impression de voler, que l’air qui me traversait allait me souffler vers le ciel tel un aigle prenant son envol.
J’atterris lourdement de l’autre coté, roulant en avant pour ne pas tomber, puis continuai à cheminer.
Althan s’était arrêté à quelques maisons de moi, guettant dans la ruelle sous-jacente, et
quelques bonds plus tard, je me penchai à mon tour pour voir ce qu’il attendait.
De nôtre point d’observation, nous pouvions apercevoir une construction lumineuse à cent ou deux cent mètres. La taverne.
Nous restâmes à observer une dizaine de minutes, guettant ce fameux petit frère. Pendant ce temps, mes pensées et mes sentiments fluctuaient, chaotiques. J’appréhendais l’acte à venir avec autant de crainte que d’impatience… peur de mourir, peur de ne pas être à la hauteur et impatience de combattre, de tuer, d’enlever une vie humaine pour la première fois…
Plongé dans mes pensées, je sursautai au mots d’Althan :


« C’est lui. »

Une silhouette était sorti de la taverne, traversant à grand pas la rue, venant vers nous :

« Bien Kal. Il va arriver devant notre battisse, puis va tourner vers la gauche pour retrouver sa putain dans la ruelle. Tu vas les y rejoindre dès qu’il y entrera et tu le tueras lui mais pas la fille… un dernier conseil, ne le sous-estimes pas. Il est arrogant, pitoyable mais il est le frère d’un chef de guilde, il sait se battre.
Kal… au revoir… j’espère. »


La tristesse commença à enfler en moi, menaçant de me submerger, mais je la contins, sachant que je pouvais me permettre de me laisser aller… pas quand dans quelques minutes, j’allais combattre pour rester en vie.
Je regardai Althan s’éloigner de moi, disparaissant rapidement, ombre parmi les ombres de cette nuit en pays de Wielh :


« Au revoir Althan… » mumurai-je en retour.

Fermant mon esprit à Althan et à mes apréhensions, j’attendis patiemment le passage de mon objectif, laissant filtrer mon envie de tuer, mon envie de combattre…
Comme mon maître l’avait dit, il tourna à l’ouest vers une petite ruelle me laissant désescalader doucement, puis me mis à le suivre avec une trentaine de pas de retard.
Il tourna à gauche pour s’engouffrer dans une ruelle encore plus étroite, titubant étrangement pendant qu’il s’avançait. M’avançant jusqu’au coin de la ruelle, je tendis l’oreille entendant quelques éclats :


« …’lors ma jolie, t’es là ? Ouhou, c’est Denin qui t’appelle, le GRAND Denin héhé… »

La voix de l’homme tremblait bizarrement à chacun de ses mots, comme s’il avait du mal à les prononcer. Une voix claire lui répondit :

« -Oui je suis là messire Denin, j’ai installé une couverture au cas où vous voudriez vous allonger.
-Ah mais c’est qu’elle est prévoyante héhé. Enfin un peu bête tout de même vu que c’est toi que je vais allonger hahaha. Allez tiens ton fric et enlève tes fringues. Et plus vite que ça ! héhé… »


Un homme charmant à ce que je pouvais entendre. Doté d’une belle éloquence, d’humour et vertueux qui plus est.
Mon envie de le tuer pris soudain une nouvelle dimension… je voulais désormais le tuer parce que je le sentais nuisible, inutile et surtout… sa voix m’irritait.
Je m’engouffrai dans la ruelle, près à l’envoyer ad padres…

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-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ?
-Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.


Dernière édition par Kal le Mer 11 Nov 2009 01:04, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 29 Sep 2009 20:44 
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Localisation: Derrière vous. Prêt à vous caressez la jugulaire et extraire la vie pour donner la mort...
[:attention:]Rp pouvant être choquant au vue des sentiments par rapport au meurtre [:attention:]

Entrant dans la ruelle, la scène qui s’offrit à moi fit frémir mon âme. Dans ce tunnel obscur où seuls quelques rais lunaires pénétraient, une femme à la poitrine généreuse se trouvait allongé sur une couverture noire, défaisant son corsé sur l’ordre de ma cible.
Denin me tournait le dos et ce que je pouvais voir de lui ne m’enchanta guère. Une sorte de queue de cheval hirsute et mal peignée pendait le long de son coup, s’arrêtant sur une tenue sombre qui lui couvrait le corps. A pas de loup, je m’avançai dans la ruelle, voulant surprendre le voleur, mais je fis une erreur… Je n’avais point fait attention à la disposition de la lune qui m’éclaira au bout de quelques pas.
La fille hurla alors. Un cri de peur, de surprise, de terreur. Je devais présenter un aspect bien effrayant par ma blanche pilosité et mes yeux de feu, étant de surcroît en posture d’attaque.
Le hurlement me déstabilisa, me stoppant nette mon approche à quelques pas de Denin… grave erreur. L’homme se retourna comme un fauve, se jetant sur moi pour m’attaquer au flanc. Son bras droit jaillit, glissant autour de mon foie pour… trancher ma tunique et faire jaillir mon sang


(Il a une arme !)

Sans me laisser une seconde de répis, il enchaîna par une attaque visant ma tête… que j’évitai par un réflexe salvateur, mais une sensation de brûlure émanait désormais de mon flanc. Je bondis alors en arrière, prenant mes distances pour remettre de l’ordre dans mes pensées. J’avais foiré mon approche, sous-estimant le personnage à cause de son langage ordurier, et ne prenant pas garde à la luminosité… quel imbécile je faisais.

(Reprends toi, ta blessure n’est pas si grave, tu as combattu Barald nom de Phaïtos, tu peux te défaire de ce type !!)

C’était vrai, j’avais combattu Barald, il m’avait couvert le corps de blessures sanglantes, de coups meurtriers, et j’avais tenu bon. La situation est maintenant la même –sauf que ma vie était en jeu-, je devais combattre ce malandrin et le tuer.
D’un coup d’œil, je vis que l’arme de mon adversaire était une dague. Une dague dont la lame était couverte de mon sang !!
La tension meurtrière qui m’habitait depuis toujours explosa alors sous la vision de propre sang, traversant mon corps et mon esprit, me donnant envie de tuer… de le tuer. Je m’élançai vers Denin avec vitesse, feintai du droit pour envoyer ma gauche le frapper au torse, de la paume. Je touchai, le projetant légèrement en arrière, mais le poids de la tunique sur mon bras me déséquilibra alors, m’empêchant d’enchaîner. Il en profita pour à nouveau m’attaquer de sa dague, visant mon bras gauche. Je ne pus l’éviter mais d’une poussée sur le coté, j’atténuai l’impact de la lame qui ne pénétra que peu ma chair.
Je frappai alors du droit, visant précisément son cœur, mais le voleur m’esquiva habilement en s’écartant d’un pas. –Joli-
Je m’éloignai à nouveau après cette attaque pour réfléchir. Ce Denin n’était pas à son premier combat, ça se sentait tandis que pour moi, c’était une nouveauté. Ma vie était en jeu et… j’aimais ça. Les sensations que j’éprouvais à chaque échange fluctuaient, changeaient, grandissaient pour m’exalter. J’avais la fièvre du combat.
Mon envie de le tuer s’était modifiée au cours de ces escarmouches, devenant moins sauvages, mon corps se rappelant de l’enseignement de mes maîtres. Contenant ma tension, je n’en devenais que plus lucide, mes sens devenant plus acérés.


(C’est… c’est fou ce que c’est agréable… Si je m’étais douté qu’un combat à mort procurait tant de plaisir. Bon, concentres toi, lui aussi veut te tuer.)

Comme pour appuyer cette dernière pensée, l’homme s’élança à nouveau vers moi, sans hésiter, souriant de toutes ses dents. Durant l’intervalle de sa course, j’observai son visage avec l’intérêt d’un enfant face à une bête nouvelle. Pas vraiment beau, pas vraiment laid, ses traits étaient grossiers comme pour la plupart des coupes jarrets de la ville. Au dessus de sa bouche se tenait un nez quelque peu porcin tandis qu’encore plus haut se trouvaient deux fentes sombres qui fulminaient de sentiments meurtriers.
Denin accompagna alors les sentiments du geste en frappant un coup rageur qui me coupa à l’oreille gauche. Je sentis mon fluide chaud jaillir et s’écouler le long de mon cou, suivit d’une douleur terrible. Sans même y penser, je contre-attaquai de deux coups de poings colériques dans son bas ventre alors même que la souffrance affluait en moi.
Ce fut à son tour de s’éloigner, mes coups ayant joliment portés comme sur le sac de frappe durant l’entraînement.
Je plaquai la main contre mon oreille ensanglantée, tentant d’arrêter l’écoulement et de faire refluer le lancinement, mais rien à faire, c’était le genre de blessure qui laisserait sa marque.
Le mal qui m’affligeait était loin de me déplaire, cette douleur faisant parti du combat, de ce jeu de la vie et de la mort où Denin et moi n’étions que des pions. Je ne pus empêcher mes lèvres de s’étirer pour dessiner un sourire plus qu’incongrus dans cette situation ; je vis l’homme se passer la main contre l’estomac, un rictus lui couvrant le visage. –comme s’il n’était pas assez moche…- :


« Toi ! Je ne sais pas qui tu es mais saches que j’appartiens aux panthères de l’ombre et… les panthères vengent toujours leurs membres. Tu comprends ? Même si par chance, tu arrives à t’enfuir ou même à me tuer, tu subiras le courroux de mon frère, le chef des panthères ! »
… … … Je ne comprenais pas pourquoi cet homme devait tant parler. Nous nous battions, je prenais un grand plaisir à ce combat, et lui gâchait tout par des mots aussi inutiles qu’une chaussette trouée. Son frère, sa guilde me tueraient, très bien mais après ce combat. Rien ne comptait plus en cet instant que ma cible ; devoir défendre ma vie et prendre la sienne était ma seule préoccupation, le reste viendrait après.
Sans daigner répondre, je raccourcis la distance qui nous séparait pour lui porter une attaque ; je feintai de mon pied droit, l’arrêtai en plein mouvement, pour le relancer violemment vers le visage de mon adversaire. Le poids de ma tunique gêna ma charge, me déséquilibrant, et peu précis, je ne fis qu’érafler la joue de Denin. Ce dernier sembla alors s’enrager ; était-ce de par mon inattention ou du fait que je le touchai ?
Il se lança dans une suite d’attaque furieuse de la lame, envoyant coup sur coup, frappant avec force… et amplitude. Sa colère lui avaient fait perdre sa dextérité ainsi que sa vitesse, me laissant esquiver ses coups facilement. Je ne pouvais néanmoins répliquer tant qu’il n’arrêterait pas son enchaînement ; tout mon être, tout mon esprit s’était focalisé sur l’esquive de son arme, de ce morceau d’acier qui chantait pour moi…


Tu vas mourir, tu vas perdre la vie,
Je vais te tuer, te mordre, te déchirer,
Ton sang, ta vie va s’étaler tout mon long,
T’envoyant chez Phaïtos, nôtre maître…


L’entrain sadique qu’elle prenait pour me susurrer ces quelques mots était diaboliquement plaisant ; elle ne s’arrêtait jamais de réciter cette sombre litanie.
Au fond de moi, je savais que la lame ne me parlait pas, que j’imaginais ces paroles insensées, mais le moi actuel, celui qui combattait, était persuadé que ce chant était réel et bizarrement, les paroles de la lame me réjouissaient. Etais-je pris de folie, ma raison s’en était-elle allé ? Oui, j’étais fou… la folie du combat, du meurtre, de l’assassin.
La dague me toucha quelques fois mais ce n’étaient que de bénignes éraflures, rien qui ne portait vraiment préjudice. Le rythme de Denin devenait de plus prévisible tout en ralentissant, et je trouvai une ouverture. Je m’accroupis tout en fondant vers lui, posai un pied d’appui devant moi et projetai mes mains vers son torse, le repoussant en arrière avec tout le poids de mon corps.
Le voleur s’écroula sur le dos surpris et meurtri, lâchant sa lame alors qu’il percutait le sol.


(Hey ! Je vais pouvoir prendre son arme !)

Je me précipitai pour ramasser la dague mais l’infâme malandrin, aussi vif qu’un serpent, se releva pour m’envoya une beigne en plein face. L’attaque porta largement, m’envoyant au sol tout en laissant fuser dans mon crâne une douleur sourde. Je m’étalai et sentis une bosse dans mon dos…

(La lame !)

La chance me souriait enfin ! Je m’empressai de récupérer la dague tout en me relevant, menaçant mon ennemi de feu sa lame. J’étais désormais en position de force ; nos dommages étaient à peu près égaux ainsi que nos capacités au combat, et j’avais désormais récupéré l’élément perturbateur de cet équilibre. Je n’avais nul doute sur ce qu’aurait été l’issu du combat si mon adversaire avait gardé son sang froid…
Je me mis à l’attaque de la dague de façon frénétique, enchaînant les coups, feintant, variant, et Denin, sous l’avalanche de coup, ne pouvait qu’esquiver comme moi précédemment…
La lame toucha enfin à son bras droit, puis à son flanc… Il me tenta de contrer d’une gauche, mais je ne m’y laissai pas prendre, esquivant son attaque. L’exaltation du combat croissait de façon exponentielle en moi, à chaque échange, à chaque coup porté ! J’étais un feu follet, une boule d’’énergie pure qui bondissait, frémissait, libérant peu à peu les pulsions meurtrières qui m’habitait depuis toujours…
La perte de sang de Denin était-elle qu’elle troublait l’infâme larron, l’exposant d’autant plus sous le tranchant de ma lame… j’exultai à chaque gerbe de sang ! Je jouissais intérieurement de voir ces perles de fluide vital quitter cette enveloppe de chair pour rejoindre l’air, rapprochant, à chaque goutte, mon adversaire de la mort.
S’ensuivit la blessure qui lui serait fatale ! Je pus enfin le toucher à la tête, laissant une estafilade au dessus de son œil droit. Le sang jaillit, privant l’homme de la moitié de son champ de vision… sans une once d’hésitation, complètement soumis à mes pulsions bestiales, je me glissai dans sans angle mort, tournoyai et lui balançai un puissant coup de pied dans l’estomac… il fut projeté en arrière, mais pus, par chance, garder son équilibre…
Il poussa alors un puissant hurlement… de rage, de douleur… Me fixant de son unique œil valide, il se jeta sur moi, m’envoyant du sang dans les yeux, et il me roua de coup alors que j’essayai de le rincer… Ma vision retrouvée, je lui plantai la dague dans le bas ventre, puis le projetai en arrière d’une poussée de mes pieds…


(Putain de… il m’a fait mal le con…)

Le corps meurtri par les nombreuses attaques de Denin, je me relevai tant bien que mal, découvrant que le voleur s’était péniblement mis sur les genoux et regardait dans le vide :

« Tu… Tues moi… mais saches que tu es un homme mort… l’autre putain va … Kof Kof… prévenir mon frère… mes camarades… »

Parlant tout en crachant le sang, l’homme que j’avais devant moi était au bord de la mort, pitoyable, ridicule par ses menaces. Qu’ils viennent, je les tuerai… je les tuerais tous.
Mon visage moite de sang et de sueur était la véritable incarnation de ce combat… Dur et sanglant. Il était fort. Comme l’avait dit Althan, lamentable, ridicule, nul au possible en ce qui concernait sa condition d’être humain, mais il savait se battre.
Cette arme que je tenais m’avait tant de fois susurré sa mélodie mortelle, me répétant avec un sadisme amoureux qu’elle allait me tuer, m’envoyer chez mon Dieu ; qu’avait –il entendu lui pendant que je l’attaquais ?
C’était finalement moi le vainqueur, moi qui tenais la lame entre mes mains, moi qui étais debout et lui à genoux.
L’extase du combat était retombé d’un coup, et seul restait mon envie de meurtre, immense et dévorante, me sommant à chaque instant d’ôter cette malheureuse vie, de l’envoyer chez mon Maître, mon Dieu, chez Phaïtos…
Je laissai l’envie croître en moi, tant et si bien qu’elle devint besoin, sachant d’avance que mon sombre plaisir en serait démultiplié.
Chef d’œuvre dessiné par les plus grands artistes, le vaincu agenouillé devant le vainqueur, soumis, résigné devant le triste destin qu’il l’attendait.
J’abatis alors ma lame, câlinant son cou, saluant sa trachée… de ce geste naquit une rivière vermeille de fluide vital à la beauté sans mesure pour l’apprenti que j’étais. Rien ne pourrait désormais arrêter la faux de mon Maître, rien ne pourrait désormais sauver cette âme en peine que j’envoyais aux enfers expier ses péchés.
Le corps du voleur trembla un instant alors que son sang s’en allait tacher les pavés, puis il s’écroula. Il était mort, j’avais tué…


(J’ai tué, ça y est, j’ai combattu pour vivre tout autant que pour tuer… Haha… Hahaha)

« Hahahahahaa Hahahaahahaha !!!!! »

Un rire venu des tréfonds de mon âme s’en alla voler vers le ciel tulorain, un rire fou naît d’une folie épicurienne. J’étais au comble du plaisir, mon âme dépassait le concept même de jouissance de par le fait que j’avais enfin tué ; comme l’enfant prenait plaisir de découvrir une friandise nouvelle. Une friandise que je pourrais goûter de nombreuses fois à l’avenir…

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-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ?
-Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.


Dernière édition par Kal le Mar 10 Nov 2009 21:54, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 30 Sep 2009 14:52 
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Quête 20 : Dirigé de Kal




Alors que tu ris aux éclats machiavéliquement et que ta cible baigne dans son propre sang, touchant avec félicitée la fin de sa vie, un courant d’air frais caresse ta nuque. L’instant d’après, sans que tu n’ais rien vu venir, une lame vient effleurer avec douceur ta gorge. Une lame froide et acérée tandis que celui qui la tient semble être un assassin des plus expérimentés. Là, au cœur de cette ruelle, tu n’as aucune chance contre cette chose aussi furtive que meurtrière. Pour le prouver, tu entends la masse du corps de la putain tomber au milieu de l’étroit passage foudroyé par un petit couteau entre les omoplates.

Qui es-tu ? Qui t’envoie ? Cet homme était ma cible et je déteste qu’on marche sur mes plates bandes !

Appuyant avec sa dague, il t’oblige à te mettre à genoux tandis que lui reste aux aguets de tout les bruits adjacents. Soudain, une cavalcade se fait entendre et vous entendez clairement un capitaine de milice rudoyer un de ses hommes bruyant au sujet d’une prise en flagrant délit de meurtre qu’ils étaient en train d’effectuer. A n’en point douter, il serait sur vous dans quelques secondes, et pas de doute, il parlait du meurtre de Denin.

Je pense que tu devrais choisir maintenant … Le cachot à perpétuité, il y a plus amusant comme vie !

Le silence revient, l’homme attend ta réponse du moins tant qu’il ne se met pas en difficulté.

_________________
Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 30 Sep 2009 16:45 
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Mon rire continuait à s’envoler vers les cieux, semblant ne jamais s’arrêter, puissant, fou, machiavélique…
Le corps de ma victime gargouillait faiblement et moi, le contemplant, riant de plaisir, de joie, ressentit un courant d’air caresser ma nuque. L’instant d’après, je n’y prêtais déjà plus attention, tout mon esprit s’étant focalisé sur la lame qui m’effleurait le cou. L’acier glacé m’avait coupé dans mon élan, dans ma joie… je devinai que la personne derrière devait être une de ces personnes dont m’avait parlé Ethernia, un assassin qui s’était formé au fil du temps.
Quoi qu’il en soit, je le sentais bien plus dangereux que moi et comme pour prouver cela, le corps de la catin s’écroula quelques mètres devant moi, un couteau planté dans le dos.
Quel imbécile j’étais… perdre la raison juste après avoir tué comme s’il n’y avait plus de danger. Une voix sombre s’éleva alors derrière ma tête :


« Qui es-tu ? Qui t’envoie ? Cet homme était ma cible et je déteste qu’on marche sur mes plates bandes ! »

D’une poussée, il me mit à genoux, appuyant de sa lame pour me montrer qui commandait.
Ainsi cet homme devait être sa victime et moi, sur l’ordre d’Althan, lui avait volé… Je comprenais ses sentiments et sentais qu’il faudrait jouer finement pour me sortir de cette situation. -N’empêche, on te lâche une demi-heure et t’es déjà dans la mouise… bravo ! –
J’entendis alors des sons, des pas empressés. Une voix s’éleva, gueulant bruyamment sur un de ses compagnons, l’admonestant sur une prise en flagrant délit de meurtre… des Miliciens !!


(Ils doivent parler de Denin !)

Ils allaient être sur nous d’un instant à l’autre… Que faire :

« Je pense que tu devrais choisir maintenant … Le cachot à perpétuité, il y a plus amusant comme vie ! » -tu crois ? hihi-

Je n’avais pas le temps de finasser, il fallait que je réponde… sans parler de mes maîtres et de la Voie :

« Je… Je m’appelle Kal. Je suis un app… un assassin et personne ne m’envoie. Je l’ai tué à mon compte… cette raclure m’a bousculé en ville il y a deux jours, en profitant au passage pour m’alléger de ma bourse. Je le cherchais pour le faire payer et maintenant c’est fait. Voilà le résumé de l’histoire, maintenant si tu veux parler plus en détails, faudrait mieux faire ça ailleurs tu crois pas ? »

Quelque peu hésitant au début, je m’étais ressaisis bien vite pour me découvrir un certain talent, une facilité dans le mensonge.
J’attendais la réponse de l’homme tandis que les pas se rapprochaient de nous… qu’allais-je devenir ?...

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 30 Sep 2009 19:22 
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« Kal ? Jamais entendu parler, mais ça me fait marrer de voir que tu te prétends assassin avec une efficacité aussi médiocre… Allez viens, on va continuer cette discussion ailleurs ! »

Ne relâchant pas sa pression avec son arme, il t’attrape au collet et te traîne derrière lui sans aucune once d’humanité. Il prend la première à gauche et d’un geste sec te lance à travers la première porte qu’il croise. Derrière toi, il s’engouffre dans le cagibi qui semblerait-il, lui appartient. La pièce est faiblement éclairée, et tu ne vois toujours pas grand-chose de ton agresseur.

De plus, il n’y a aucune autre porte et l’endroit est tout petit, en effet, il n’y a que deux chaises et une table, pas de fenêtre… Idéal pour s’échapper si la milice avait la bonne idée de fouiller. Surtout que tu es couvert de sang.

« Bon maintenant l’assassin en herbe, tu vas me dire quelles sont tes raisons pour avoir éliminé cet homme… Il appartenait à une guilde genante et je devais me faire un bon paquet avec sa tête ; je le suis depuis 3jours, il ne t'as jamais croisé. »

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 30 Sep 2009 20:24 
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« Kal ? Jamais entendu parler, mais ça me fait marrer de voir que tu te prétends assassin avec une efficacité aussi médiocre… Allez viens, on va continuer cette discussion ailleurs ! »

Médiocre moi ? J’avais combattu de toutes mes forces, j’avais tué au péril de ma vie et je m’en étais sorti… et maintenant il m’assénait que j’étais médiocre. –t’as vu comment il t’a chopé aussi ?-


(Espèce de… bon, c’est vrai que tu m’as attrapé facilement mais quand même ! Et où est-ce qu’on va maintenant ?)

Il me traîna par le col le long de la rue, me traitant comme un vulgaire animal, et tourna sur la gauche, continuant à presser son arme contre ma gorge, faisant preuve d’une longue expérience dans ce genre de situation. Il était bon.
Il me jeta sans vergogne à travers la première porte de la rue, déjà ouverte apparemment, et s’engouffra à ma suite dans la petite pièce. Levant la tête pour voir la sienne, je ne pus malheureusement rien distinguer du fait que l’éclairage laissait à désirer… une toute petite bougie trônait au centre d’un des rares meubles présents, une petite table devant laquelle se tenait deux chaises. Avait-il prévu d’interroger Denin ?
Cette pièce n’avait pas la moindre possibilité de sortie en dehors de la porte, un vrai piège à rat… Je ne pouvais que prier mon Dieu que les Miliciens ne viennent pas ici, avec moi couvert de sang en plus.
J’essayai de jeter un regard plus attentif à ce qui m’entourait, distinguant des tâches de sang séchées sur le sol et sur les murs des sortes de dessins peu ragoûtant de gobelins éventrer…
Le bois du bureau était également couvert de tâches suspectes…


(Il doit utiliser l’endroit pour ses contrats… Bon, concentre toi sur lui, il veut discuter à ce qu’il parait.)

Focalisant mon regard sur l’indistincte silhouette, j’attendis quelques instants avant que sa voix s’élève à nouveau, grave, intimidante :


« Bon maintenant l’assassin en herbe, tu vas me dire quelles sont tes raisons pour avoir éliminé cet homme… Il appartenait à une guilde gênante et je devais me faire un bon paquet avec sa tête ; je le suis depuis 3jours, il ne t’a jamais croisé. »


(Aie !)


Il savait que je mentais depuis le début, comment faire, lui dire la vérité ? J’étais indécis, il n’y avait très peu de chance qu’il suive la Voie….
Je décidai finalement de lui donner une demi-vérité :


« Oui, c’est vrai j’ai menti. Je n’ai jamais rencontré cet homme avant ce soir, je ne l’avais même jamais vu. Je ne vois pas sinon en quoi je t’ai fait perdre ton argent, tu peux toujours réclamer ta prime non ? L’homme est mort, le travail a été fait… »

Sentant qu’il insisterait sur mes « Raisons », j’attendis un instant avant de poursuivre :


« Tu veux donc savoir pourquoi je l’ai tué hein. C’est… un ami qui m’a demandé de le faire. Un ami dont tu connais peut être le nom si tu es aussi doué que tu le prétends… Althan. »

Je soufflai le nom de mon maître dans un murmure, accompagnant ce murmure d’une pensée.

(Pardonne moi Althan, je ne peux faire autrement)

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 4 Oct 2009 21:21 
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Il fait une mine à peine surprise quand tu évoques le prénom d’Althan. Sans doute, le connaissait-il ! Mais alors que tu passe aux aveux, il t’observe de bas en haut et reniflant avec dégoût, enlève son arme de ta gorge. Tu ne représente pas une cible assez coriace pour lui, il dédaigne ta faiblesse. Il va ensuite se placer face à toi, amenant avec lui une grosse tasse d’un liquide noirâtre. Tu ne vois rien de lui, il porte une cape marron sur tout le corps et à l’emplacement de sa tête il y a une brume noirâtre. Un être fantomatique ? Tu n’en sais rien, toujours est-il qu’aucun fragment de peau n’est visible. Un parfait assassin…

Après un instant où tu crois qu’il s’endort, il parle d’une voix plus grave et plus sévère. Il parle comme un justicier qui réclame dédommagements.

« Je vais t’expliquer le problème plus clairement… L’argent, je m’en fiche. Je travaille pour mon maître et exclusivement pour lui. J’avais besoin de cet homme vivant pour sa puis… Juste Vivant ! »

Il marque une pause pour s’envoyer une gorgé de ce liquide inconnu et fumant. Durant ce temps, tu as le temps d’apercevoir un kit du parfait petit bourreau derrière lui. Corde, poison, couteau de douleur, fouet, tout y était pour passer un bon moment. De nouveau, lorsque tu le fixe, il dit :

«Ton Althan, je m’en fiche ! Maintenant, c’est entre toi et moi. Faut que tu me rembourse… Et pas en monnaie ! J’avais juste besoin de lui vivant… Alors qu’est ce que tu va me rendre ? »

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 4 Oct 2009 22:06 
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Je fus très étonné par son manque de réaction à la mention d’Althan. Le connaissait-il…
Il renifla alors tout en m’observant de la tête au pieds, montrant par son comportement un certain dégoût de ma personne que je ne sus interpréter… il enleva alors sa lame menaçante de ma gorge, devant juger que je n’étais pas assez fort pour lui.

(Peut être pas pour le moment mais attends… mon heure viendra)

En pleine forme, j’aurai sans doute tenté quelque chose mais j’étais meurtri par mon récent combat et je ne pouvait en aucun cas m’attaquer à un assassin de son niveau…
L’homme se déplaça alors pour prendre place sur un des tabourets en tenant une tasse remplie d’une substance obscure. D’où l’avait-il sorti ?
Son changement de position l’avait mis à portée de la faible lumière qui me dévoila… un masque d’ombre qui couvrait sa tête !!


(Qu’est-ce que c’est que ça ?!!)

J’étais choqué, effrayé par l’effroyable apparence ce mystérieux adversaire. Je ne pouvais distinguer ne serait-ce qu’une infime part de son visage. Etait-ce un fantôme ?
Je ne pouvais également pas voir les vêtements de cet être habillé d’une cape marron lui couvrant tout le corps…-prends en de la graine-

(Une apparence… parfaite pour un assassinat. Suit-il la Voie ??)

Sa voix s’éleva au bout de quelques instants, forte, grave et sévère :

« Je vais t’expliquer le problème plus clairement… L’argent, je m’en fiche. Je travaille pour mon maître et exclusivement pour lui. J’avais besoin de cet homme vivant pour sa puis… Juste Vivant ! »


Sa mission n’était donc pas motivé par la cupidité… il servait un maître et ne voulait pas tuer cet homme. Etrange… que voulait-il donc alors ? La puis ? La puissance ? Denin n’était pourtant pas ce que je qualifierais de puissant. Ces interrogations en tête, je laissai mon regard traverser la pièce.Je fus alors choqué d’apercevoir derrière lui une ribambelle d’accessoires servant à la torture… cet homme était dangereux. –en gros, un mec super agréable hihi-
Il s’envoya alors une gorgée de son étrange breuvage avant de poursuivre :


«Ton Althan, je m’en fiche ! Maintenant, c’est entre toi et moi. Faut que tu me rembourses… Et pas en monnaie ! J’avais juste besoin de lui vivant… Alors qu’est ce que tu vas me rendre ? »

Comment osait-il dénigrer Althan ! Ce… Ce… Il était vrai que je ne pouvais rien contre lui mais j’étais certain que celui que je considérais comme un père n’aurait eu aucun mal à se défaire de lui, même blessé.
Ainsi il désirait être remboursé et en « nature ». Qu’allais-je bien pouvoir répondre…
Je n’avais jamais été aussi libre qu’avant ce soir, je devais engranger un maximum d’expériences, travailler mes talents d’assassins… or cet homme en était un manifestement, et de grande envergure qui plus est.

Ma décision était prise :

« Explique moi comment je puis payer ma dette et si c’est en mon pouvoir, soit sûr que je m’en acquitterais. »


J’avais répondu d’un ton déterminé, prêt à m’ouvrir sur une nouvelle aventure. Ce que cet homme voudrait, je ne le savais point mais j’étais certain que ça m’apporterait quelque chose de nouveau. Or, mes buts étaient désormais de progresser en tant qu’assassin et en tant qu’homme, découvrir le monde et pénétrer la Voie.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 6 Oct 2009 21:11 
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Ta réponse est vaguement celle attendue car l’atmosphère se détend d’un coup. En effet, ton interlocuteur éclate d’un grand rire, ni moqueur, ni forcé. Un vrai rire franc devant tant de bravoure ou de folie, tu n’hésitais pas face à un inconnu éminemment plus puissant que toi à te livrer corps et âme à son pouvoir. Qui sait ce qu’il te réserverait… Sans doute plein de bonheur !

Après s’être repris de son égarement festif, l’assassin bois de nouveau avant de te mettre devant le fait accompli.

« Je devais capturer cet homme vivant pour le faire participer à … une sorte de rituel… qui le viderait de sa force vitale… Au final, il aurait servit les desseins de mon maître et aurait avec une quasi certitude perdu la vie. Mais si tu es d’accord pour le remplacer, je n’y vois aucun inconvénient, tu semble bouillant d’ardeur. Inutile certes, mais c’est très drôle de voir se débattre les victimes !»

Et à ces mots, il jette un regard à la porte, resté de ton côté, comme s’il s’attendait à y voir apparaître un monstre. De nouveau, il t’observe pour voir ta réaction face à cette découverte.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 6 Oct 2009 23:30 
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La réaction de l’assassin me déconcerta franchement. Un grand rire frais s’éleva de la tâche d’ombre à peine avais-je répondu ; non pas moqueur mais tout à fait naturel et franc, comme si la foi que j’avais émis avec ma réponse le touchait. J’avais réfléchi et répondu ce qui me semblait être logique mais lui trouvait semblait me trouver courageux ; ou fou.
En tout cas, la tension qui régnait depuis le début de nôtre rencontre s’était évanouie comme brume au soleil face à ce rire pure. Moi-même me sentais plus détendu.
Mon interlocuteur reprit alors la parole après avoir bu une nouvelle gorgée à sa tasse :


« Je devais capturer cet homme vivant pour le faire participer à … une sorte de rituel… qui le viderait de sa force vitale… Au final, il aurait servit les desseins de mon maître et aurait avec une quasi certitude perdu la vie. Mais si tu es d’accord pour le remplacer, je n’y vois aucun inconvénient, tu sembles bouillant d’ardeur. Inutile certes, mais c’est très drôle de voir se débattre les victimes !»

(Comment ?!!!)


Qu’est-ce qu’il voulait dire ? Que je devais mourir pour payer ma dette ? Croyait-il vraiment que j’allais être d’accord ?
J’étais choqué, embrouillé et bouillant non plus d’ardeur mais de peur. Je savais l’homme maître de ma vie, je le sentais aussi comme étant le genre de personne pouvant accomplir ce genre de rituel, son masque de ténèbres en était la preuve, mais je ne le pensais pas si fourbe. En effet, le sadisme qui pointait à chacun de ses mots était d’un autre genre que celui d’un vrai assassin qui aime tuer, trancher par son art et non pas pour ce genre de rituel bon pour les fanatiques !


(Dans quelle histoire je me suis embarqué ? Vais-je mourir sans avoir encore rien vécu ? Sans même avoir pénétré la Voie ?... Non !)


Ma détermination revint alors même qu’il finissait sa tirade par un commentaire déplaisant. Une rage froide et sourde montait en moi gravement, mêlée de peurs, d’appréhensions, mais aussi poussé par une envie de vivre que je n’avais jamais connu. Je ne laisserai pas la mort me prendre, j’étais un serviteur de la mort et c’est moi qui la donnerais.
L’homme devant moi jeta soudain un coup d’œil vers la porte, la seule sortie, comme si quelqu’un allait entrer, puis l’instant d’après, il était à nouveau concentré sur moi.


(Bon, t’as la volonté de vivre, c’est sûr mais maintenant faut trouver un moyen de sortir de cette situation)

Je ne me leurrais pas sur mes chances de m’enfuir, proches du zéro absolu, ni sur mon éventuelle victoire si je l’attaquais. Il ne me restait donc que les mots pour réussir à sortir de ce guet pied.
Je me plongeai dans mes pensées, usant de toute ma vivacité d’esprit pour analyser ses propos, espérant y trouver une faille. Je réfléchis aussi à ce que je puisse inventer ou promettre pour le convaincre de me laisser la vie et au final, je me trouvai quelques maigres possibilités.

Il avait dit que ce rituel aurait fait perdre la vie à Denin avec une « quasi-certitude », j’avais donc une chance d’en sortir vivant en laissant les Dieux décider de mon sort.
(Non, ce n’est pas mon genre de me laisser faire)

J’avais aussi pensé à lui proposer de trouver une autre personne pour son fameux rituel et qu’ainsi il me laisse vivre.
(Bon, envisageable)

Et la première chose qui m’était venu à l’esprit, lui parler franchement, lui dire que je ne voulais pas mourir ce soir même s’il s’en fichait sûrement et lui demander un autre moyen de le « rembourser ».

J’optai pour ces deux dernières, réfléchissant un instant aux mots à utiliser,puis dis enfin d’une voix franche et maîtrisée :


« Je suis désolé mais je ne suis pas le genre de personne qui désirerait perdre la vie, je n’aurais pas combattu Denin sinon. J’ai par contre deux autres alternatives à te proposer. Je puis te ramener quelqu’un d’autre pour ton rituel, que tu le choisisses où si tu n’as point de préférence, je puis également te ramener un badaud au hasard.
Si ça ne t’intéresse pas, je te propose tout simplement de faire, comme je l’ai dit précédemment, tout ce qui est en mon pouvoir pour te rembourser autrement que par ma vie ; je considère que perdre la vie ne fait pas parti des possibilités qu’offre « mon pouvoir » ; et saches que je n’ai absolument pas peur de tout ce que tu peux me proposer ; tant que tu ne prends pas moi.
J’ai l’habitude de parler franchement et je vais donc te dire ça simplement ; si tu comptes malgré tout m’emmener à ton rituel sordide, je n’hésiterais pas à me suicider ici même. »


La détermination qui franchissait mes lèvres se voulait absolu. Il fallait absolument le convaincre par ce bluff pour qu’il oublie sa sombre cérémonie et que je puisse continuer à parcourir la Voie en paix. J’avais l’intime conviction que ma destinée n’était pas de mourir ce soir, je devais moi-même enlever la vie à tant d’autre…

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 10 Oct 2009 00:32 
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L’homme semble surprit à ta réponse et se crispe. Tu entends un petit souffle d’exaspération sous la capuche et cependant, l’assassin reste de marbre. Que ferait-il si tu n’étais plus ? Il se retrouverait avec deux cadavres sur les bras et plus de prétendants pour sa mission… Problématique donc ! Il ne lui restait donc plus que la joute verbale pour te convaincre de ton erreur. Reprenant une gorgée de ce liquide noirâtre, il déglutit avec force avant de te dire :

« Ta première proposition est certes intéressante mais ne me satisfait pas, j’en suis désolé. Cependant, je crois que tu n’as pas compris ce que je te proposais, la mort n’est pas un chemin certain, il est juste probable. Pour l’homme prudent et vif, il est même aisément esquivable. De plus, tu pourrais y gagner énormément. Tu deviendrais un véritable assassin… Qu’en dis-tu ? Toujours sceptique ? »

Pendant qu’il parle, il semble perdre de sa superbe sérénité et commence à attraper une dague pour jouer avec. Il la lance puis la rattrape tout d’abord puis tente de se curer les dents avec ensuite. Un spectacle des plus horripilants.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 10 Oct 2009 15:03 
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A peine avait-il entendit ma réponse qu’il serra les poings, se crispant tout en laissant s’échapper un souffle d’éxaspération…
Avais-je dépassé les limites ? Allait-il décider de me tuer ?
J’avais peur de mourir… oui, peur. Je sentais que j’avais encore trop de choses à vivre pour que je puisse me permettre de mourir maintenant. J’étais également toujours persuadé que cet homme, malgré ses menaces de mort, allait être un facteur essentiel du tournant de ma vie.
Il ne perdit pas son calme, devant peser le pour et le contre quand à ma disparition. Il avait besoin de Denin mais il n’était plus et désormais il ne restait que moi…
Je sentis qu’il allait bientôt prendre la parole ; il choisissait juste les mots qui me convaincraient de mon erreur … Buvant une petite gorgée de son étrange breuvage, il reprit après une déglutition sonore :


« Ta première proposition est certes intéressante mais ne me satisfait pas, j’en suis désolé. Cependant, je crois que tu n’as pas compris ce que je te proposais, la mort n’est pas un chemin certain, il est juste probable. Pour l’homme prudent et vif, il est même aisément esquivable. De plus, tu pourrais y gagner énormément. Tu deviendrais un véritable assassin… Qu’en dis-tu ? Toujours sceptique ? »


(Ca c’est du retournement de situation hein ?)

Apparemment mes paroles avaient touché en plein dans le mile. J’étais indispensable à cet homme et maintenant il perdait ses moyens à l’idée que je disparaisse… Tandis qu’il parlait, il avait sorti une dague pour jouer nerveusement avec, la faisant tournoyer en l’air et l’agitant en tout sens…
Ses dires avaient de nouveau capté mon envie… Passant des paroles sadiques où il me proposait un obscur rituel, il me décrivait désormais la mort comme quelque chose que je pourrais facilement esquiver… Il essayait de titiller mon ambition aussi en disant que je pourrais sortir de ce… rituel, comme un véritable assassin… intéressant.
Si ce qu’il disait était vrai, j’étais pour mais… comment s’en assurer.

(C’est facile de passer du coq à l’âne quand on est dans la mouise ! T’essaye de rendre ton truc alléchant maintenant hein ?)

Et alléchant c’était !
Jouer avec la mort, gagner en expérience, devenir un assassin…
Malgré mes doutes j’avais très envie d’accepter sa proposition, mais je décidai néanmoins de rester sur la défensive. J’avais l’avantage et je comptais bien en profiter…


Tirant le second tabouret, je m’assis devant lui en m’accoudant sur la table pour me mettre à l’aise :

« Hum… C’est bien beau tout ça mais y a pas une minute, tu me parlais de ma mort certaine en te foutant presque de ma gueule et maintenant tu deviens mignon tout plein ? Excuse moi mais j’ai des doutes… Essaye de comprendre mon point de vue, je suis en train de jouer avec ma vie là. Soit je te suis et je meure, soit je me suicide ; évidemment dans le cas où tu mentirais… »

M’arrêtant un instant, je pris une longue inspiration tout en savourant ma situation. J’étais au bord de l’abîme avec neuf chances sur dix de m’en aller rejoindre mon Dieu et pourtant j’aimais ça… -t’es tordu… HaHa-
Je continuai alors d’un ton mielleux :


« Bien… Donne moi des preuves, décris moi ce rituel… Je veux être convaincu de tes propos… ça m’intéresse vois-tu mais comme je te l’ai dit, je préfère m’enlever la vie tout de suite plutôt que la perdre pour l’utilité d’un tierce. »

J’étais impatient de savoir ce qu’il pourrait bien me répondre et commençait à tapoter nerveusement sur la table… il n’était pas le seul à avoir perdu sa superbe…
Je pensais…


(Je veux croire à tes paroles, inconnu, mais je ne me laisserai pas faire s’il s’avère que tu me mens !)

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 10 Oct 2009 23:06 
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A ton comportement désormais insolent d’’assurance, tu vois que l’agacement de l’assassin ne cesse de croître. Comment avais tu osé penser qu’il allait , lui, se laisser mener par le bout du nez par un quelconque et banal voleur de bas étage ? Il ne cessait de grogner tant tes paroles l’insupportait. Après la fin de tes paroles, il se lève brusquement, jetant avec fracas son tabouret sur le mur, et sort cette fois une lame finement ouvragée et bleutée où tu vois des restes de sang séché. C’est sa lame de meurtre et non plus, un jouet.

« Ca suffit ! Je ne te tuerais pas, tu n’en vaux pas la peine ! Mais sort de cette pièce ou je renoncerais à ma promesse…Jamais un humain n’a osé me parler sur ce ton...Sort d’ici , vermisseau ! »

Et alors qu’il écume de rage en criant ses paroles, il fend la table d’un coup de dague et lance sur le haut de la porte une sorte de shuriken d’ombre. Sa colère est immense et fuir son courroux semble évidemment comme un salut nécessaire.

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