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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Jeu 27 Juil 2017 22:53 
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La grille de l'arène s'ouvrit en même temps que l'annonce de Hodrik à travers son cor. Les spectateurs se mirent à hurler de joie alors que le nouveau gladiateur faisait son avancée sur le sol sableux de l'arène. La grosse voix du propriétaire résonna dans la salle et tous les regards se posèrent sur Fromritt.

"Mes amis ! Aujourd'hui, je suis fier de vous présenter notre nouveau participant ! Jeune, fougueux et plein d'amertume, je vous présente..."Lame-puissante" !

Les cris retentirent à nouveau et à nouveau, la grosse voix de l'annonceur parvint à se faire entendre.

"Nous n'aurons pas une simple bestiole aujourd'hui, mes amis ! "Lame-puissante" affrontera l'une de nos dernières acquisitions !"

Au même moment, la deuxième grille se lève et celle de derrière le guerrier se ferme dans un grand bruit métallique. Trois silhouettes humanoïdes s'en dégagent, provoquant un silence légèrement troublant des spectateurs. Au centre, une étrange créature nue et dénuée de poils claudique vers la lumière, fermement maintenue par deux gardes de la salle. Le visage démuni de traits et d'organes visuels, la créature ne porte rien, à l'exception d'une paire de gants. Rapidement, les deux gardes retirent les mitaines en cuir et se pressent de rejoindre la sortie qui se referment dans un nouveau fracas métallique. D'abord immobile, l'étrange créature porte lentement ses deux paumes face à son visage sans le moindre bruit. L'instant d'après est suivit par un hurlement de sa part, tétanisant les spectateurs de peur.

"Hahahaha ! Il n'a pas été facile de capturer cette horreur, mais c'est un choix parfait pour l'arène, mes amis ! Voyons si notre nouveau participant saura pourfendre pareille abomination ! Les paris sont ouverts !"

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Sam 29 Juil 2017 18:21 
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Les bottes sombres du gladiateur déplaçaient le sable de l’arène. Il tâtait le terrain, testait ses appuis et exécutait de petits moulinets avec son espadon. La paume de ses mains embrassait sa fusée tressée, tandis que ses phalanges s’y agrippaient comme à une échappatoire à cet enfer.
Une sérénité absolue peignait les traits du Tulorien, il semblait totalement absorbé par ses mouvements minutieux. Un peu à l’instar d’une parade militaire, il effectuait différentes positions de garde, d’abord lentement puis, plus rapidement.

(Qu’importe l’animal me combattant, je suis prêt.) Pensa-t-il, sûr de lui.

La grille s’élevait, dévoilant la petitesse de la zone de combat. Un guerrier maniant l’une des plus grandes épées de l’époque ne pouvait se sentir à l’aise dans cet enclos de mort. Face à sa destinée, le Wiehlenois progressait au milieu des parieurs fous. Ils hurlaient comme des bêtes à l’annonce du prochain combat. Une foule. Une horde. Une cohue prête à huer le perdant.

(Ce genre de personne me dégoûte, mais bon, il faut bien que je me sorte de la merde dans laquelle je me suis foutu.) Se dit-il, en ne quittant pas l’autre grille du regard.

Une certaine appréhension demeurait en Fromritt, un suspense gênant s’installait, alors que l’animateur déchirait les passions chez les spectateurs. Enfin, l’obscurité devant le Verlorgot se mut, trois nuances de gris s’approchèrent de l’arène. Seul point positif, le public se tut, troublé par la forme anthropomorphe de la créature que les hommes de main ramenaient. Le brun planta sa lame dans les grains jaunâtres, puis, transperça la bête du regard.

La lumière de la salle illumina progressivement la chose. Elle devenait de plus en plus hideuse à mesure que les lueurs dévoilaient son faciès effrayant. Sa peau se résumait à une surface lisse et rosâtre, un peu comme une bestiole dépecée, une erreur de la nature si elle en était responsable. Une expression de dégoût investit la figure de Fromritt et lorsque l’abomination hurla, son teint devint blême.

(Bordel ! Qu’est-ce que c’est que ça ?!) S’exclama-t-il, intimement.

La surprise laissa place à la frayeur de l’inconnu. Dans toute une vie, le Tulorien n’avait jamais vu telle représentation de la putrescence de ce monde. S’il n’avait guère fait face à la mort, nul doute qu’il aurait déjà des hauts-de-cœur… Les gardes avaient déjà enlevé les gants en cuir de la créature, qui avait posé le revers de ses mains sur ses paupières. Ainsi, elle dévoila à la vue de tous, deux globes oculaires fixés sur son adversaire. Quelle horreur.

Gling ! Gling ! Gling ! Fit énergiquement la cloche de combat.

Ça débutait. L’atrocité sur pattes gémissait étrangement tout en se déplaçant de manière maladroite. Premiers éléments qu’avait analysé Fromritt : elle était lente et ses gestes étaient imprécis. Néanmoins, le Verlorgot ressentait quelque chose de bizarre, un truc surnaturel vis-à-vis de cette créature. Il n’aimait pas du tout ça…

Un air stoïque trônait sur le visage de l’épéiste, véritable royaume de concentration, qui tendait sa lame droit devant son ennemi. Celui-ci, plus méfiant qu’effrayé, paraissait être en train de le jauger, voire de pénétrer son esprit. Les pas de côté du gladiateur se faisaient tout doucement, même contre cette horreur, il fallait prendre le temps d’observer, d’étudier, de comprendre l’adversaire. Le redoutard lui-même semblait l’avoir compris, il se mouvait juste pour ne pas être statique, ne pas être une proie facile. Plus le temps avançait, plus les yeux de son ennemi tordaient les boyaux du brave Wiehlenois, pourtant peu prompt à être désemparé.

(Pourquoi m’effraient-t-ils ? Peut-être le fait qu’ils soient dans ses putains de mains ! Ou encore parce qu’il est impossible de lire ses émotions… Merde, ça me gave !) Rumina-t-il, contrarié.

Son espadon tremblait à cause de sa prise incertaine, ça ne tournait pas rond. Il n’avait pas assez peur pour avoir une telle réaction. L’idée qu’une autre force était à l’œuvre dans ce combat germa dans ses pensées. Mais qui la manipulait ?

« Non ! Serait-ce ?! » Se surprit-il à dire à haute voix.

Un instant de confusion, une seconde de trop à cogiter. L’abomination avait gagné du terrain et s’était glissée dans un angle mort. Réflexe de survie, l’espadonneur bondit en arrière, relevant son arme, alors que les griffes de son opposant raclaient l’acier noir de sa cuirasse. Les mâchoires pressées, le Verlorgot jura contre son inattention avant de reprendre ses esprits. L’autre mocheté relançait une offensive. Pas cette fois ! La grande lame s’abaissa à la vitesse de l’éclair, à quelques millimètres du crâne immonde du redoutard, plus que surpris.

« Dégage, monstre ! » Vociféra-t-il avec rage.

Adoptant la garde intérieure droite, l’épée devant soi prête à partir en estoc, il avait réussi à intimider la créature sournoise. Elle recula puis, se déporta sur son flanc gauche. Le grincement métallique résonnait toujours dans sa tête, tandis que la foule de parieurs était survoltée. Enfin de l’action, devait-elle penser, elle, confortablement assise ou tout du moins à l’abri de Phaitos. Plutôt sur la défensive, Fromritt plaça son arme en diagonal face à lui, sans quitter son adversaire des yeux. Ainsi, discrètement, il bougea vers le milieu de l’arène, là où il sera plus à l’aise pour exécuter ses larges mouvements et techniques plus laborieuses à placer.

La deuxième phase s’entamait avec moult idées belliqueuses et un placement stratégique de la part du guerrier. Sans laisser le temps à la créature de réfléchir, le Verlorgot avança d’un pas ferme sur le point de frapper en taille. Et une fois ! Et deux fois ! Et trois fois puissamment. Les deux premiers coups balayèrent le sol sableux afin d’y envoyer ses grains dans la gueule du monstre. Le dernier, quant à lui, trancha dans le vif du sujet. Un geste vertical d’une grande amplitude. L'immense lame réussit à érafler le bras droit de l’épouvantable bestiole.

« Maintenant, J’en finis avec toi, peau-rose ! » S’époumona-t-il, l’espadon de nouveau en avant.

Appuyant avec force sur ses jambes musclées, propulsant avec puissance ses bras épais, l’épéiste puisa dans son énergie pour enchaîner plusieurs coups d’estoc d’affilées. Sa lame semblait fendre l’air à l’image d'ailes d’un aigle. Elle fondait sur l’erreur de la nature, assoiffée de son sang impure. Chaque frappe amenait un cri terrible de la part du grand brun et les parieurs devenaient fous, scandant en chœur : « Lame-puissante ! Lame-puissante ! ».

À travers la poussière dorée, des gouttes d’hémoglobine jaillissaient, repeignant le sol en rouge sang ! Le Tulorien haletait tant les efforts qu’il avait fait étaient intenses. L’éclat de sa lame devint cruel, comme si celle-ci possédait une conscience propre. Elle pointa le firmament malgré le plafond rocailleux de la cave, prête à envoyer le redoutard en enfer.
Elle tomba, puis, se stoppa net.

« Whoooooouaaaaah !!! » Hurla l’immonde bipède.

Un effet de masse, tout le monde se tétanisa, y compris le gladiateur. Une peur qu’il ne pouvait expliquer paralysa son organisme et frissons sur frissons apparurent sur son enveloppe charnelle. Les pattes griffues de la créature amochée se levèrent, de rage, puis s’abaissèrent, encore, encore et encore ! Un cri haineux dégageait de ses cordes vocales à chaque frappe, un son d’outre-tombe, épouvantable.

Le bruit de la chair déchirée se mêlait aux rugissements de douleur du Verlorgot. À son tour de subir. La bête était acculée, enragée, folle à lier. N’écoutant que son instinct bestial, elle continuait de le ruer de coups, alors que ses gestes maladroits manquaient de la faire tomber. Une attaque toucha le guerrier à sa main dominante. Il lâcha son espadon sous la souffrance…

« Maudite merde, ferme ta gueule ! » Beugla-t-il, hors de lui.

Fidèle à sa réputation de téméraire, il chargea le redoutard tel un taureau, soulevant les pattes arrières de l’atrocité, la plaquant contre son corps musculeux. Relâchant un cri de guerre venant de ses tripes, il l’emmena à l’autre bout de l’arène puis, la claqua de toutes ses forces contre sa grille métallique, acclamé par ceux ayant pariés sur lui, sans doute, tandis que les autres se taisaient.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Mar 1 Aoû 2017 13:08 
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Essoufflé, le gladiateur recula avec prudence, le regard rivé sur son ennemi. L’adrénaline commençait à retomber, sa vision naturellement amincie s’étira. Des picotements suivis de douleurs sourdes et aiguës parsemèrent son corps de haut en bas, de bas en haut. Dès qu’il faisait le moindre geste, cela le lançait ça et là. Mais il s’inquiéta fortement lorsqu’en empoignant sa fusée tressée, il faillit la lâcher tant la souffrance l’assaillait.

(Bordel, cette chose m’a bien défoncé. Je ne dois pas baisser ma garde, sinon, c’est la mort pour moi… Dire que je commençais à la sous-estimer. Quelle erreur.) Pensa-t-il en massant ses plaies.

Il était ouvert à la main droite, l’avant-bras gauche et plusieurs entailles gisaient à ses jambes. C’était moche à voir, toutefois, le redoutard semblait être autant mal en point. Il se relevait difficilement, gémissant d’une façon bizarre à la manière d’un condamné s’accrochant à la vie. Les membres du brun tremblaient, simple réflexe corporel qui demeurait problématique.

Fromritt tenait sa grande épée inclinée vers le haut, le dos un peu voûté, les genoux légèrement fléchis. Il restait au milieu de la zone de combat, cet endroit à la valeur tactique inestimable. Des grosses gouttes de sueur perlaient partout sur la peau abimée du combattant. Ça l’agaçait, en plus de ses blessures voilà que ses fluides le grattaient, lui piquaient les yeux et enflammaient ses entailles. Il cracha sur le côté, énervé.

L’immonde créature saignait au niveau des jambes et du thorax. Elle collait l’une de ses épaules contre la grille en regardant d’un œil mauvais le Verlorgot. Ce qui était déroutant puisqu’elle voyait grâce à ses mains. Ses crocs taillés en pointe étaient dégueulasses, ils rappelaient à l’épéiste, les chimères qu’inventait l’esprit des enfants dans le noir, loin de toute impression de sécurité.

Des rires familiers retentirent dans sa tête. Des rires innocents, assez faibles, venant probablement de deux gosses. Un garçon et une fille se chamaillaient, ils avaient l’air d’en avoir l’habitude. Les dents de Fromritt claquaient, ses yeux s’écarquillaient, des souvenirs enfouis dans sa mémoire resurgissaient. Un autre maléfice de cette chose méphitique ? Un être traître, fourbe, sournois qui n’hésitait pas à farfouiller dans la cervelle des gens !

Retour à la dure réalité, la bête avait disparu du champ de vision du guerrier. Une traînée de sang dessinait un chemin qui contournait Fromritt. Boum, boum ! Il prit quelques secondes à réaliser, les douleurs et le dernier subterfuge l’ayant bouleversé. Sur un appui instable, il se retourna en étouffant ses gémissements douloureux. Ses cheveux humides retombaient devant ses yeux marron, un voile sombre s’étalait face à lui, un monde trouble aux mouvements incertains. À l’intérieur de ce flou omniprésent, une masse rosâtre se mouvait avec peine.

« Merde ! » S’exclama-t-il, haletant.

Dix mètres, non cinq mètres les séparaient dorénavant. Le râle affreux de la créature s’intensifiait, se rapprochait. Elle se tenait là, devant lui désormais, la peau du visage plissée de colère. Une haleine fétide se dégageait de sa gueule, des relents de mort. Il était trop tard pour attaquer, et pour défendre, pour se défendre, il lui restait qu’une fraction de seconde. Aussitôt, le Verlorgot oublia ses maux puis, il releva sa lame en bloquant les griffes du monstre. Elle forçait désespérément, appuyant de tout son poids, de toute sa masse avant de battre en retraite, voyant que sa stratégie ne menait à rien. Sa hargne n’en faisait que croître.

Pas le temps de souffler, pas de temps du tout. À peine Fromritt se repositionna correctement, que le redoutard tenta le tout pour le tout. Il cria, brailla, hurla comme jamais auparavant. Le son résonna dans toute l’arène, dans toute la cave. Hodrik afficha un air inquiet… Peut-être que l’indiscrétion de sa dernière trouvaille le désappointait. Pour le guerrier, son inquiétude était différente. Il avait un genou dans le sable, son espadon en diagonal juste au-dessus de son visage crispé par la douleur et l’effort surhumain qu’il faisait. L’erreur de la nature s’acharnait, se donnait corps et âme à frapper sa victime à moitié au sol, à deux doigts de flancher.

Ses bras qui, il y a quelques secondes, étaient totalement tendus, se fléchissaient de plus en plus à chaque frappe. Les muscles de l’espadonneur se gonflaient, se contractaient, se surpassaient ! Sa dentition grinçait, sa sueur coulait à flot et les serpents de douleur torturaient son corps. L’onde des chocs se propageait dans tous les tissus de l’enveloppe maltraitée du Verlorgot. Ses pieds s’enfonçaient dans les grains jaunes, ils glissaient, perdaient prise… La fin arrivait progressivement.

(Je vais mourir comme ça ?! Devant des inconnus en train de gueuler comme des ânes ?!) Pensa-t-il alors que son arme descendait, centimètre par centimètre, millimètre par millimètre… « Qu’est-ce que… ? » Lâcha-t-il entre deux grognements. « Fraulig, Schönna, Katash… » Murmura-t-il en fixant les initiaux à la base de sa lame.

À cet instant, sa vie défila devant ses yeux, de sa naissance à son adolescence, de son passage à l’âge adulte jusqu’à son mariage, ses enfants… Et la mort injuste, cruelle, horrible de sa famille ! Il allait mourir sans même les avoir vengé ? Ici, dans les tréfonds d’une ville inconnue ? Plus il réalisait cela, plus il s’énervait, s’enrageait jusqu’à relâcher un puissant hurlement de fureur ! Les traits de son visage se métamorphosèrent pour ne laisser la place qu’à un faciès haineux. Ses bras se mirent à se tendre, malgré les coups de l’ignoble bête.

« TU M’AURAS PAS ! JE VAIS… » Ses jambes se redressèrent. « TE… » Il avançait maintenant, presque relevé. « T’ARRACHER LA GUEULE » Vociféra-t-il.

Quitte à se prendre les griffes du redoutard, à voir des sillons de chair sur son torse, il pivota sur la droite, tourna le bas de son corps puis, élança sa grande épée dans un mouvement circulaire surpuissant. Sa frappe fut si monstrueuse que son espadon l’emporta dans son geste, le faisant dégringoler sur le côté. Le sable rentrait dans ses plaies, lui arrachant un ou deux gémissements de douleur, tandis qu’il orientait son visage au niveau de son ennemi, encore incertain de son sort.

Fromritt n’en revenait pas, il avait gagné ! L’atrocité avait été coupée en deux, ou plutôt déchiquetée, car l’énorme entaille était très irrégulière. Elle partait de ses côtes gauches pour serpenter jusqu’à son épaule droite. Elle avait laissé comme trace de son passage : un amas organique composé de chair, de viscères et nombre d’autres choses aussi répugnantes

(Ce combat est terminé, mais il m’a fait prendre conscience d’une chose : mon travail sur cette terre est loin d’être terminé. Et pour le finir, il me faut cette rage de vaincre !)

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Dernière édition par Fromritt Verlorgot le Dim 27 Jan 2019 00:52, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Mer 2 Aoû 2017 08:57 
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Comme s'il attendait la fin du combat depuis son commencement, Hodrik s'était empressé de sonner la corne de l'arène pour signaler la fin du combat. L'agonie silencieuse de la créature répugnait les nettoyeurs qui s'étaient empressés de dégager les deux parties du corps découpé par Lame-Puissante. Au même moment, la grille derrière le vainqueur s'ouvrait dans un long raclement métallique avant d'offrir à ce dernier un bain de foule des plus mérités. La quasi-totalité des spectateurs s'étaient rassemblés à la sortie de l'arène pour féliciter le guerrier de son fantastique combat, scandant son nom à plusieurs reprises. Les quelques-uns qui ne s'étaient pas joints à la fête prirent la tangente vers la sortie, déçus de leur défaite aux paris. Hodrik lui-même venait chercher Fromritt pour le féliciter avant de lui faire signe de le suivre sur son estrade, là où la clameur des spectateurs s'éteignait peu à peu. Assis sur sa même chaise, il glissait sa grosse main le long de sa nuque, un brin gêné.

"Bon mon gars. Je vais pas y passer par quatre chemins : c'était vraiment très impressionnant. Tu m'as donné là un spectacle de qualité et c'est là que survient le problème. Tu viens de me faire gagner beaucoup d'argent aujourd'hui et mon sens des affaires voudrait que je te donne une vieille babiole pour te récompenser. Mais bon..."

Après quelques secondes d'immobilité, Hodrik frappait sa main sur la table et affichait un large sourire de satisfaction.

"Tu as régalé la soif de combat d'un vieux guerrier à la retraite. Du coup, je m'interdis de t'arnaquer et je vais t'honorer comme il se doit, quitte à y perdre du profit !"

Le gaillard fouille dans un tiroir de son bureau et en ressort une bourse que le guerrier pourra reconnaître comme la sienne ainsi qu'une petite boîte en bois lisse et propre.

"Pour commencer, je te rends ton argent. Ensuite, voici mon cadeau. C'est un anneau en argent de bonne qualité. Mais s'il s'agissait d'une simple bagouse, ça n'aurait pas autant de valeur. Tu peux le sentir, hein ? Il y a quelque chose de surnaturel dans cet anneau, quelque chose de pas normal. Un baronnet à la con a parié trop gros et il m'a supplié de le récupérer. J'ai refusé avant de le foutre à la porte. Vu qu'il m'allait bien, je l'ai gardé quelques semaines jusqu'à ce que je foute une torgnole à un indésirable. Le gars a volé sur quelques mètres avant de s'étaler net ! J'ai une sacrée détente dans les muscles, mais pas à ce point ! Je soupçonne cette bague d'y être pour quelque chose... Quoi qu'il en soit, elle est à toi, maintenant !"

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Mer 2 Aoû 2017 11:52 
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Fatigué et blessé, le guerrier en avait littéralement marre. Le brouhaha alentour lui vrillait les tympans et son corps le faisait souffrir atrocement. Les quelques minutes qu’il avait passé dans cette arène s’étaient étalées sur plusieurs éternités, pour lui. Le son de la corne de Hodrik fut un soulagement sans nom, tandis que sa grille se levait et que les nettoyeurs s’occupaient des carcasses du redoutard. Pressant sur sa blessure à l’avant-bras gauche, il avança, il déguerpit de ce lieu infâme où il faillit mourir plus tôt. Quelle plaie, les parieurs l’attendaient.

Ils l’acclamaient, le félicitaient d’avoir survécu à cet enfer pour leur unique plaisir. S’ils savaient qu’il n’était pas là de son plein gré… Qu’importait, entre deux grimaces de souffrance, il leur souriait poliment en espérant que Hodrik allait vite se pointer. Ce fut le cas, même celui-ci semblait impressionné par les deux, trois passes de l’espadonneur. Il n’avait même plus la force de ranger son arme à l’intérieur de son fourreau, il la trainait un peu comme un fardeau. Toujours épuisé, il puisa dans ses réserves pour retourner sur l’estrade.

Là, le gros gaillard s’assit à sa place de roi, dans ce pays de malhonnêteté et de racailles. La chaise lui faisant face attirait le Verlorgot qui s’y affala en grognant de douleur. La fusée de son arme tenait à peine dans sa main tremblante, mais il ne pouvait pas la laisser tomber, jamais. À moitié dans les vapes, Fromritt écoutait Klester visiblement fier de son combat.

Un coup sur son bureau. Le gladiateur fit un bond, déclenchant en lui une vague de douleur horrible. Cela ne paraissait pas déranger Hodrik, bah, il devait avoir l’habitude avec ses gars. Comme un grand garçon, il ne s’en plaignit pas et fit mine d’aller bien, croyant qu’un sourire avait le pouvoir de cacher ses nombreuses plaies. Le maître de la cave posa la bourse de Fromritt ainsi qu’une boite en bois de bonne facture, presque reluisante sur son bureau. Il avait oublié, tout ça pour cela, une existence complète quasiment tuée pour ces bibelots.

« Ha ha ha ha… » Rit-il sans envie. « Un anneau magique, hein ? » Dit-il en ouvrant le coffret et en se vêtant du bijou surnaturel. « C’est vrai que t’es pas obligé d’être honnête, c’est sympa. Mais moi je peux pas m’empêcher de penser que j’allais crever à cause d’un fornicateur à la con. D’ailleurs, ça va prendre quelques jours si ce n’est semaines pour que mon corps s’en remette… Ouais, ça fait longtemps que je n’ai plus autant guerroyé. » Il mira ses blessures plus ou moins profondes, plus ou moins moches. « Tu connais un type qui peut me rafistoler ou t’as du matériel de premiers soins, dit ? Je veux pas clamser d’une infection, pas après ce combat et pas avant d’avoir foutu une beigne au mange-merde, n’est-ce-pas ? »

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Dernière édition par Fromritt Verlorgot le Lun 28 Aoû 2017 21:56, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Mer 2 Aoû 2017 14:43 
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Laissant le jeune guerrier récupérer ses gains, Hodrik se tait un instant et mime un visage en pleine réflexion, les yeux au ciel.

"Sans problème. J'ai un arrangement avec la Guérisseuse qui vit à l'étage, dis-lui que tu viens de ma part. Et ne..."

Au même moment, le jeune serveur fait irruption et se penche vers Hodrik pour lui murmurer quelques messes basses. Le regard du grand gaillard se fixe sur Fromritt à mesure que les mots l'atteignent. Une poignée de secondes plus tard, le jeune serveur s'en va, le visage blême.

"Hm. Il semble que Riosodi t'attende à l'étage dans la salle de soins. Bref, je te laisse sortir par la trappe de la cave et contourner le bâtiment jusqu'à l'entrée de la maison. Là, tu frapperas à la porte et demandera Kerk Langhan, le guérisseur. Il s'occupera de toi."

Sur ces mots, Hodrik se lève de son siège, le visage grave. Il quitte rapidement l'estrade pour disparaître dans la foule, non sans saluer le guerrier.

"Je... Je dois partir. Merci encore et adieu."

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Mer 2 Aoû 2017 15:10 
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Le gestionnaire des paris réfléchit à la demande du blessé avant de donner son aval, en précisant qu’il avait un accord avec une guérisseuse. Fromritt s’apprêtait à le remercier, toutefois, le gamin du bar arriva en trombe, visiblement inquiet. Hodrik fixait l’espadonneur au fil de leur discussion discrète. Ce dernier n’essaya pas d’écouter et les laissa murmurer leurs dires, patient. Le serveur finit par repartir, le Verlorgot n’eut même pas le temps de le saluer.

« Pressé, le petit. Il vou… » Il fut interrompu par Klester.

Sans être vexé ou quoique ce soit, il assimila les paroles émises, la figure de plus en plus songeuse. Comme à son habitude, il répéta la marche à suivre dans sa tête, quelque chose de grave semblait se dérouler. L’éreinté voyait que le regard de Hodrik suintait d’inquiétude, il brûlait d’une flamme méfiante, fuyarde. Il finit par se lever, saluant Lame-puissante et disparaissant dans la mare de gens autour de l’arène, en train de parler ou crier, pour changer.

« Peut-être à une prochaine fois, qui sait, hé hé ! » Déclara-t-il sans trop y croire. (Je ne pense plus que ce soit un mauvais type, maintenant. Ce ne doit pas être un saint, mais qui l’est, hein ?) Se questionna-t-il.

L’entaillé souffla une dernière fois, contractant la majorité de ses muscles… Foutues douleurs ! Il se releva, non sans difficultés, puis atteignit la trappe dont avait parlé le vieux guerrier. Doucement, surtout à cause de ses blessures, il l’ouvrit et fit comme le plan convenu. Ses pupilles se dilatèrent violemment à cause du soleil, certes c’était encore la matinée mais c’était toujours plus éclairé qu’une cavité. Sa lame raclait le sol, laissant une ligne sur son passage à travers le gazon et la terre. Enfin, la porte se dévoila à lui, il la frappa trois fois.

« Kerk Langhan, Hodrik m’a dit que tu pouvais m’aider. J’en ai bien besoin. » Dit-il, sur un ton légèrement amusé, histoire de détourner son attention de ses maux.

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Dernière édition par Fromritt Verlorgot le Lun 28 Aoû 2017 22:37, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Mer 2 Aoû 2017 15:48 
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Il ne fallut que quelques secondes pour qu'un homme d'un certain âge ouvre la porte, le visage vide d'émotions. Son regard parcouru la rue vide de passants derrière Fromritt lorsqu'un éclair de colère transforma sa neutralité en une soudaine aggressivité. Le vieillard porta la main à sa ceinture et dégaina un poignard sans laisser la moindre chance de riposte au jeune guerrier vanné. Alors qu'il s'apprêtait à frapper en plein coeur, le corps de l'agresseur se figea soudainement et son visage traduisit une surprise avant de s'effondrer sans demander son reste. Au milieu de la confusion, la silhouette de Riosodi se dégagea de derrière la porte, la poignée d'une lame particulièrement fine dans la main. Il n'attendit pas pour la glisser d'un geste particulièrement vif et maîtrisé sous la gorge du guerrier, totalement à sa merci. Le visage animé par la colère, le séducteur sacrifia son calme et sa beauté légendaire pour une attitude tout à fait intimidante qu'il accentua d'une voix grave et sévère.

"Réponds ou meurs maintenant. Es-tu ici pour me tuer, oui ou non ? Inutile de me mentir, c'est moi le maître en la matière."

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Mer 2 Aoû 2017 16:29 
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Avant même qu’il ne comprenne un traître instant ce qu’il se passait, un vieil homme sortit une dague et tenta de la planter dans le corps du Verlorgot. Abruti par son épuisement, il restait là, immobile, statique, à l’instar d’une statue au visage idiot. L’assassin se stoppa, non par sa volonté car il tomba, inerte, sans vie. Étonné, Fromritt arqua les sourcils puis recula sa figure sous la surprise. La vision dégagée laissait paraître une forme, celle d’un être humain.

« Mais qu’est-ce qui… » N’eut-il pas le temps de finir, déboussolé.

La pointe d’une lame fine se trouvait comme par magie sous sa gorge. Le grand brun cligna plusieurs fois des yeux avant de réaliser dans quelle situation il s’était fourré. Il lâcha un soupir saccadé, la douleur ne l’aidant pas à rester fluide et à l’aise. Quelle journée de merde, de bout en bout le combattant n’y voyait que de la malchance. Enfin, il restait quelques lueurs d’espoir dans cette obscurité malsaine, mais tout de même, il n’avait jamais autant failli trépasser de son existence. Il se permit même de ricaner tellement ça en devenait risible.

« Te tuer ? Ventre dieu ! C’est toi qui te fous de ma… Aaaah » Faisant un ou deux gestes brusques, sous l’énervement, il intensifia ses douleurs. « Ça fait deux fois que tu m’utilises. Je veux pas te buter, juste t’en coller une. Toutefois, si tu veux avoir plus de sang sur les mains, vas-y, perce moi la gorge, enflure, te gêne pas ! » Tempêta-t-il, les mâchoires crispées.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Jeu 3 Aoû 2017 09:42 
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Malgré la situation particulièrement tendue, Riosodi n'eut aucun scrupule à assurer son emprise sur le guerrier en glissant sa lame le long de sa gorge à mesure que ce dernier se permettait de se mouvoir. Maîtrisant parfaitement l'arme en main, le beau-parleur ne fit couler aucune goutte de sang, mais parvint tout de même à provoquer la douleur d'une fine et longue coupure désagréable le long du cou. Son visage se crispait d'une colère lentement dévorée par le doute et finalement, la lame retourna dans son fourreau-canne.

"Suivez-moi. Nous avons beaucoup à parler et peu de temps pour le faire."

Pressant Fromritt à rentrer, Riosodi ferma rapidement la porte et verrouilla le loquet derrière lui avant de se presser à travers les salles en jetant son regard un peu partout. Ensemble, il déboulèrent dans une pièce semblable à belle cuisine bien équipée. Là, le séducteur reprit ses esprits et s'essuya le front d'un genre de tissu subtilement sorti de son étrange costume.

"Bien. Pour commencer, je vous présente mes excuses pour les désagréments causés. J'ai vu votre combat dans l'arène. Joliment mené, je dois dire, mais vous vous êtes fait avoir comme un bleu. Ma lettre n'impliquait aucun remboursement de dette ou je ne sais quoi, simplement de l'aide pour quitter la ville sans encombre. Je vous avais dit que Hodrik était rusé et il l'a parfaitement démontré. Mais aussi bon et honorable qu'il a pu être avec vous, cet imbécile a traité avec des personnes bien plus puissantes que lui. Des personnes qui souhaitent ma mort, à tout prix. Et vous faites désormais parti de ce complot, que vous le vouliez ou non."

L'oeil de Riosodi se posa sur une bouteille d'alcool laissé sur le comptoir et il s'en empara en dégoupillant le goulot. Poursuivant ses explications, il ponctua quelques fois ses phrases d'une bonne lampée.

"Dans quelques instants, les hommes de Lester viendront s'assurer de ma mort. Nous devrons avoir quittés les lieux d'ici là. Si vous avez des questions, j'y répondrais du mieux que je peux. Sinon, préparez-vous à quitter la ville."

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Dernière édition par Gentil Animateur le Jeu 3 Aoû 2017 14:14, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Jeu 3 Aoû 2017 12:24 
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Son audace, ou plutôt sa témérité lui avait valu une nouvelle entaille dans le cou… Tiens, son hémoglobine ne coulait pas ? C’était étrange, la douleur semblait être celle d’une vraie blessure. Ses pensées s’envolèrent aussitôt, la situation n’étant pas propice à telles ruminations. Son regard énervé suivait l’arme de Riosodi, il la fixait rentrer dans son fourreau excentrique. Dans cette journée folle, voilà un problème de résolu sans trop de violence.

« C’est pas comme si, gnn, j’avais le choix, hein ? » Lâcha-t-il en caressant ses plaies.

Toujours en trainant son espadon, Fromritt emboîta le pas à Cappelindro avec difficulté. Les râles qu’il faisait étaient faibles, mais néanmoins présents et cela n’allait pas en s’améliorant. À vrai dire le Verlorgot se contentait de suivre son agresseur, son menteur, son trompeur préféré en n’en ayant rien à foutre de ce qu’il se passait autour. Il marchait, juste, oubliant douleurs et subterfuges du mieux qu’il pouvait. Finalement, le duo arriva dans une sorte de cuisine, le beau-parleur sécurisa les lieux avant de monologuer l’esprit un peu plus serein.

« Étant donné que tu as failli me buter, tes excuses m’en touchent une sans bouger l’autre. Je veux juste me reposer ou au moins bander quelques unes de mes blessures, là de ta faute. » Dit-il en se permettant de fouiller ça et là pour trouver des soins primaires. « Et puis, demander de l’aide, quelque part ça se méritait, et vu qui tu es et comment tu es… Quelque part j’imagine que ça t’aurait aidé ce petit plus. » Se convainquit-il, ayant marre d’être manipulé.

Le plat de ses poings frappa l’un des meubles de la pièce, le soulevant presque par sa force. Il ne trouvait rien, ça l’horripilait d’avoir dû traverser toutes ces épreuves sans avoir un repos. Sous l’effet de la colère, il perdit un peu de souffrance de quoi ranger sa grande épée et se diriger vers la sortie. Sa voix était entrecoupée de grognements douloureux, malgré tout.

« La seule question est : Pourquoi irais-tu te faire chier avec moi ? Je suis mal en point, je vais sans doute être un fardeau, non ? Ou alors c’est pour se servir de ma gueule comme bouclier humain, hein ?! Je commence à en avoir marre de devoir me méfier de tout et tout le monde… » Déclara-t-il, à moitié irrité, à moitié exténué.

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Dernière édition par Fromritt Verlorgot le Lun 28 Aoû 2017 22:49, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Ven 4 Aoû 2017 10:39 
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Riosodi laissait le guerrier, déjà mal en point, s'épuiser à fouiller les lieux sans dire un mot. Sirotant tranquillement sa bouteille, ce n'est que plus tard que le beau-parleur reprit la parole.

"Bienvenue dans le vrai monde, mon ami, là où tout n'est que mensonge, violence et débauche."

Laissant le goulot de la bouteille à portée de ses lèvres, le séducteur avala sa gorgé avant de continuer.

"Et non, je n'ai pas besoin d'un bouclier humain, comme vous dites. Si ça peut vous rassurer, je ne peux plus rien tirer de bénéfique à vous mener en bourrique. Vous avez certainement cerné le personnage que je suis et vous allez maintenant vous méfiez de moi jusqu'à la fin. Mais malheureusement pour vous, je suis également l'unique personne qui vous veux du bien. Seul, aucun de nous ne parviendras à quitter la cité. Ensemble, nous avons une chance. A vous de choisir, vous comprendrez bien vite ce qui nous menace."

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Ven 4 Aoû 2017 12:53 
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Les mots cruels du menteur cisaillaient la morale du guerrier. Il disait que le monde réel n’était que malveillance ? Avait-il seulement connu l’amour, le vrai ? Avait-il eu des enfants à s’occuper, à faire grandir… À voir la flamme grossir dans leurs yeux à chaque phrase, à chaque cadeau qu’on leur fait ? Non. Fromritt refusait catégoriquement de croire ça. Sa tête s’était secouée d’un mouvement discret lorsque Riosodi l’avait dit. Un geste machinal, instinctif, un mensonge de plus sorti de la bouche de ce serpent maléfique !

« Non, ça c’est ton monde, pas le mien. » Il essuya le sang qui suintait de ses plaies. « J’ai connu un monde plus beau, plus pure que ça. Essaye d’être honnête avec les autres et de prendre un nouveau départ, peut-être que toi aussi tu le verras. » S’étonna-t-il à dire.

Des fourmis se diffusaient dans ses métacarpes, signe qu’il avait frappé trop fort ce foutu meuble. Son organisme devait être vachement affaibli par son dernier combat. Et pendant ce temps-là, l’autre manipulateur picolait comme le chapon maubec qu’il était ! Aucun respect pour rien. Le visage du combattant s’affaissa, désespéré d’être en compagnie d’un tel énergumène. Respirant bruyamment, il s’avança proche de Cappelindro, la posture faiblarde.

« Alors je n’ai pas le choix, hein, encore une fois ? » Lâcha-t-il, comme un soupir. « Tu vois, à être comme tu es c’est ça que tu récolteras à chaque fois, méfiance et vengeance ! Bigre, je ne comprendrai jamais les gars de ton genre, on est trop éphémère pour se compliquer la vie. » Il avait levé les bras au ciel pour les faire retomber, conscient que ça ne le changera pas.

Il retourna vers la sortie, mit la main sur la poignée afin de la presser. Le Verlorgot ouvrit doucement la porte, s’assurant qu’aucune âme hostile n’était proche, enfin pensait-il complètement éreinté.

« Du coup, on se casse ou tu vas te bourrer jusqu’à en crever ? » Déclara-t-il, d’une façon à faire croire qu’il n’attendait que ça.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Ven 4 Aoû 2017 20:46 
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L'ambiance semblait lourde, mais Riosodi ne s'arrêta pas pour autant d'être lui-même. Sans la finir, il posa la bouteille sur le comptoir et reprit ses esprits en secouant la tête. La main dans les cheveux, il cligna plusieurs fois des yeux avant de rajuster son costume pour finalement rattraper sa canne posée sur le comptoir. Au même moment, plusieurs bruits sourd et successifs retentirent depuis l'entrée du bâtiment, surprenant les deux hommes dans leur discussion.

"Vous avez raison, partons."

Sans une seconde de trop, Riosodi se faufila dans un étroit couloir menant jusque dans une basse-cour peuplée de volailles et de clapiers. Certaines oies s’excitèrent au brusque passage des deux fuyards qui s'approchaient à la hâte d'une trappe verticale pour le chien de garde. Sans hésiter, le séducteur l'emprunta en tâchant une bonne partie de ses braies de boue, comportement bien étrange pour un tel personnage. Enfin, il débouchèrent dans l'ombre d'une ruelle qui reliait le réseau de rues de la ville.

"Nous voilà saufs, pour l'instant. Qu'importe le moyen, nous devons sortir hors des murs de la ville avant ce soir. Une idée ?"

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 Sujet du message: Re: Les rues de la cité
MessagePosté: Sam 5 Aoû 2017 16:13 
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L’excentrique manipulateur daigna poser sa bouteille d’alcool avant de redevenir à peu près sobre, du moins en apparence. En exécutant un étrange rituel consistant essentiellement à se pomponner çà et là, il reprit sa canne-sabre puis partit en direction de Fromritt. D’un ton détaché, il dit que le Verlorgot avait raison et il emprunta un couloir étroit sans trop de chichi.

Le guerrier continuait d’appuyer sur certaines de ses plaies, empêchant ainsi une hémorragie de s’aggraver. Tout mouvement le faisait atrocement souffrir, mais il puisait dans ses tripes l’énergie dont il avait besoin pour s’enfuir avec son acolyte moustachu. Il se faufila dans le mince passage en appuyant parfois son corps contre les murs irréguliers, râpant sa peau contre les fissures de ces derniers. Chacun de ses pas était ponctué d’un grognement plus ou moins étouffé jusqu’à ce qu’il atteigne une basse-cour remplie de volatiles puants et surexcités.

(Foutus piafs, ils vont nous faire repérer !) Pensa-t-il, inquiet.

L’inquiétude ne dura pas, Riosodi traversait la marée d’oies et de poules tel un cygne se frayant un chemin dans le ciel. Quel emplumé, celui-là. Fromritt, solide coq qu’il était, le poursuivit jusqu’à une trappe cerclée de boue et d’infâmes relents. Même un pigeon n’y faisait pas son nid et rien de brillant n’attirait les pies, pourtant ce vautour de Cappelindro descendit en y salissant quelques plûmes au passage, impressionnant le combattant. Malgré ses blessures, celui-ci quitta son perchoir afin d’y accompagner son partenaire de fuite.

En silence, ils débouchèrent dans une ruelle sombre de Yarthiss, désormais entièrement éclairée par l’astre solaire.

« Tu me demande à moi ? C’est toi le fourbe aux milles idées ! » Chuchota-t-il assez fort, avant de reprendre, un rictus sournois au visage. « J’ai bien un plan… Je t’assomme d’un coup de poing, histoire de tester, gnn, mon… Mon nouvel anneau et je fais croire que je t’emmène au forgeron que j’ai remarqué en entrant dans la ville. Je suis sûr que c’est crédible, les gardes ne diront rien, ha ha ha ha. » Chaque faux rire lui décochait une douleur épouvantable dans l’entièreté de son corps. « OK, OK, on peut se mêler à la populace et essayer de sortir ainsi, sinon. »

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