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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Sam 15 Jan 2011 18:42 
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Intervention GMique pour Silmeria :


Dérobage de l'arbalète :

de 1 à 33 : Tu réussis sans le réveiller
de 34 à 66 : Tu réussis mais le réveille tout de même au dernier moment
de 67 à 100 : tu échoues
--> 62, te voyant avec sa possession, l'orque se réveille en hargne et te charge... Que fais-tu ?

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Sam 15 Jan 2011 18:58 
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« Lorsque ce genre de situation arrive, il faut savoir faire preuve d'imagination. Les deux chefs n'étaient peut être pas encore entrés dans le bâtiment et les bruits d'un combat ne seraient pas couverts. Silmeria pouvait profiter qu'il émerge pour se jeter sur sa cible et lui enfoncer l'intégralité de son arme dans la gorge, mais si il venait à crier... Nous serions dans la fiente. En plus si le tonneau venait à tomber dans la rue, ça serait le bouquet. La solution éternelle devait être de mise : le pot de vin ! »


Silmeria ne perdait pas le nord. Elle tira un large sourire à l'Orque qui la regardait méchamment avec la tronche des beaux jours. Il redressait doucement les épaules pour mieux se jeter sur sa cible, le tout coincé dans un mélange de sommeil, de surprise et de colère. On chasse pas les instincts d'une créature à grandes dents et à l'haleine exécrable. Si il devait y avoir un combat, il fallait trouver un moyen pour le tuer silencieusement, cependant, elle avait besoin du carreau d'arbalète et s'il venait à beugler pour rameuter ses comparses...

La Douce lâcha sa prise et posa le doigt sur ses lèvres et souffla délicatement :
« Chuut. Calmez-vous, regardez... »


Elle murmurait délicatement, elle préférait ne pas paraître menaçante, si un autre venait à surprendre un bruit à l'étage, il pointerait peut être le bout de son groin pour voir ce qui s'y trame. Dans ce cas là, elle serait prise en tenaille et ses chances de succès dans cette mission passeraient probablement à la trappe.

Sans faire de mouvements brusques, elle écartait lentement la cape dégageant l'arme elfique de sa ceinture et y passait la main. L'orque plissait ses yeux comme pour mieux analyser la menace qu'elle pouvait dissimuler. Au lieu de ça, Silmeria tira de sa robe une petite bourse de velours violette.

« Voici cinquante Yus, vous n'avez rien vu et vous venez de disparaître... D'ailleurs vous n'étiez même pas là. C'est entendu ? »

Elle tendait lentement la main vers l'orque en serrant de l'autre la Scélérate... S'il venait à refuser l'argent, il y gagnerait un combat à mort. Tant pis si elle devait affronter les deux chefs au corps à corps...

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Sam 15 Jan 2011 22:31 
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Intervention GMique pour Silmeria :

De 1 à 20 : Il accepte le pot de vin
De 21 à 40 : Il t'en demande 100yus
De 21 à 100 : Il le refuse et c'est le combat !
-->20, il accepte le pot de vin et s'en va ! Quelle chance tu as eu...

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Dim 16 Jan 2011 03:47 
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« Au bout de plusieurs décennies à fréquenter les races vivantes, il était aisé de remarquer que la majorité d'entre elles étaient mues par la cupidité. Sans attendre une réaction de notre par, il arracha la bourse avant de disparaître entre deux poubelles. Cinquante Yus était une somme dérisoire, mais ça devait être bien plus que la prime qu'il était sensé toucher pour cette mission. Il s'avérait que l'or était souvent une arme plus redoutable que le tranchant d'une lame. »


L'aube se levait. L'Ombre Noire furetait dans les ruelles à la recherche d'un piège qui lui aurait échappé la première fois. Elle glissait, s'insinuait sous les fenêtres, pénétrait son regard noir dans les moindres fissures, caressait les épaules des Orques de ses doigts de néant pour jouir de son pouvoir d'espionnage ultime. Le corps maître prudemment caché, son ombre démoniaque portait son oreille aux conversations entre les deux chefs Orques et Igor. Les deux patrons se montraient prudent. Armés tous les trois d'une arbalète de poing, haches courtes ou de Kikoup. Igor se montrait mielleux, comportement détestable face à la suprématie de ses semblables. Il était amusant de constater que les castes avaient lieux même chez les races les plus méprisables. Les plus forts étaient chefs de famille, possédaient un terrain, un commerce légal ou non. Les autres devaient se battre pour espérer un jour obtenir la reconnaissance d'un d'entre eux.

Un concept particulièrement étranger à la jeune femme. L'Ombre s'enfuyait vivement du point de contact pour aller vérifier les positions des deux autres tueurs prêt à la fendre de part en part. Le taudis qui les abritait n'était fait que de bois et de vieilles tuiles. Là où le temps avait creusé le toit, les anciens habitants l'avaient rembourré à l'aide de chutes de tissus. Maintenant ce n'était que des lambeaux de plus qui dansaient tristement à la nuit tombée lorsque le vent pénétrait les combles.

Les pavés n'avaient plus rien de compacte, l'air ne se respirait plus. Le froid jamais n'aurait de prise sur son Ombre. Cette sensation était si unique et particulière qu'elle se demandait même si elle se trouvait dans un état semblable à celui de ceux qui sont morts une fois que son âme absorbée par les anneaux se déguisait en ténèbres. L'aura noir s'épousa au corps de la jeune femme qui reprit ses esprits. Les éléments reprenaient vie. Le froid embrassait son corps, le vent léchait de sa divine caresse ses vêtements... L'excitation de savoir que les choses prenaient fin gonflait sa détermination. Elle levait les yeux au ciel et l'astre de Sithi apparu comme une révélation. Un espace se dégageait dans le ciel et offrait à Silmeria la bénédiction de la lune. Comme si dans ses actes prochains, Sithi lui souriait en lui octroyant bonne fortune. Hrist trouvait ce genre de pensées stupides. La lune ne brille que grâce à la nature, avait-on besoin de s'imaginer une Déesse pour donner une raison à la lueur d'une bougie ? C'était pareil pour la lune mais Silmeria, elle, préférait y croire. C'était sa part d'inconscience et l'envie d'une enfant de placer un espoir là où personne ne pourrait l'atteindre. Quoi de plus inexpugnable que la lune ? Mais l'heure n'était plus à l'astre nocturne. Elle avait une mission à exécuter.

Rapidement elle avait su atteindre sans éveiller l'attention le bâtiment qui se trouvait juste en face de la fenêtre où se trouvaient les trois protagonistes puants. Elle avait l'oreille suffisamment fine pour entendre les voix sans pour autant réussir parfaitement à entendre les paroles – le fait qu'ils chuchotaient n'aidait en rien l'espionnage et sa présence était trop découverte pour utiliser l'Ombre Noire.

« Pendant ce temps, notre cher Igor était sous pression. Les deux brutes épaisses s'impatientaient ferme en l'attente de l'invité. Vous l'avez parfaitement compris, l'invité est sensé être Silmeria. Ce crétin des taudis s'attendait à ce que nous entrions pour faire le ménage en tandem avec lui. Avec un peu de chance pour cet abruti, nous serions mortes au combat ou suffisamment fatiguée pour nous faire cueillir à la sortie par le trio d'assassins trouillards et cupides. Silmeria venait de lancer une grosse pierre dans la vitre où se trouvaient les deux tueurs qui venaient de perdre, sans le savoir le soutien de l'arbalètrier.

Elle avait trouvé malin de brailler un ordre disant '' Ils sont à l'étage, tuez Orag Mar Grubol et Nulhur’ Thrognolf ! ''

Comprenez bien que ce genre de hurlement de si bon matin attire l'attention. La pierre dans la vitre avait fait sortir les deux orques qui quittaient les lieux après avoir été débusqués. Orag et Igor se penchaient à la fenêtre attirés par les bruits. Imaginez un instant la tête d'Igor lorsqu'il comprenait que le piège se refermait. Lorsque vous ouvrez une fenêtre et que vous entrez dans une grosse dispute avec deux autres compagnons qui veulent savoir ce qui se passe, vous pensez à fermer la fenêtre ? Igor non. Les deux chefs se menaçaient l'un l'autre avec les arbalètes cherchant à savoir qui était le cerveau de l'opération. Orag pensait que c'était Nulhur, lui même accusait Orag qui sous la pression tourna son arme vers Igor. Ce dernier fit de même, ils se visaient l'un l'autre, beuglant, se menaçant sans même faire attention à la femme qui visait attentivement cachée derrière un cageot sur le toit d'en face. Lors de ces situations, l'adrénaline est à son comble. On ne sait jamais d'où part le premier carreau... Vous comprenez pourquoi Dame Silmeria désirait tant avoir une arbalète ?

C'est elle qui tira la première visant le mur. L'énervement était tel que les trois Orques se tirèrent dessus réglant ainsi le travail. »

Les trois arbalètes avaient craché les tiges mortelles. On entendait quelques râles atroces émerger des fenêtres. Silmeria souriait, elle jubilait tellement fière d'elle. Elle avait su trouver un plan à la hauteur de ceux de la Frémissante et ça avait porté ses fruits. Maintenant venait le moment de faire le ménage. Comme toujours après avoir fait une fête ou une grande réception, il fallait nettoyer. C'est en général la partie la moins gratifiante et amusante mais Ô combien indispensable. Ça permettait de ne pas laisser de trace et de se débarrasser des survivants.

Silmeria n'allait de toute évidence pas prendre un balais et un chiffon pour nettoyer le désordre non. Il y a des moyens bien plus rapides et radicaux que ça. Quelques instants plus tard, on pouvait voir une jeune femme sortir des ruelles des bas quartiers laissant derrière elle une grande fumée noire qui s'échappait de la toiture trouvée. La bâtisse allait être ravagée par les flammes...

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Ven 25 Jan 2013 23:23 
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Si Azra avait tenté d'imaginer à quoi ressemblait l'intérieur de la ville, il l'aurait sans doute imaginé comme Kendra Kâr, avec ses rues surpeuplées et ses habitants s'affairant à leur travail. Mais il n'y avait rien de cela. Des garzoks allaient ça et là, sombres et sinistres. La ville semblait presque morte avec ses hautes maisons noires et délabrées et ses ruelles sombres et vides. Mais en y prêtant attention, il réalisa qu'en cette fin de journée, lesdites maisons étaient pleines à craquer et que des grognements bestiaux s'y faisaient entendre.

Il vit deux passants entrer dans une bâtisse et, par une fenêtre cassée, il les regarda bousculer les habitants déjà présents pour s'installer dans le grand hall vide, autour d'un feu dont la suie recouvrait le plafond.
Le garçon frissonna. Était-ce ainsi qu'on s'installait, par ici ? Il ne se sentait pas de taille à se battre avec ces monstres, surtout étant donné son état d'épuisement.

Il s'enfonça donc plus profondément dans la ville, cherchant un endroit moins chargé. Les pavés noirs claquaient à cause des graviers coincés dans ses bottes, il s'assit donc sur un trottoir pour les nettoyer.
Un soupire. Il fallait maintenant se relever.
Cela semblait anodin mais... hé bien tout cela faisait un peu trop. Les derniers jours semblaient perdus dans le brouillard. Il n'y avait qu'un néant brouillé dont il avait encore du mal à dépêtrer le vrai du faux.
Par un suprême effort, il se releva et se remis en marche. Un garzok s'écarta précipitamment devant lui. Il resta un instant surpris devant cette réaction, puis se rappela la présence de Rendrak. C'était étrange comme le terrifiant liykor semblait pourtant invisible, parfois.

« Tu as une idée d'un endroit où on pourrait dormir, Rendrak ? »

Le mort-vivant haussa les épaules.

« J'ai bien peur qu'il nous faille entrer dans une de ces maisons... Elles ont l'air un peu moins chargées par ici. »

C'était en effet le cas, peut-être qu'en essayant de ne pas se faire remarquer... Le nécromancien se résolu donc à pousser une porte à demi-défoncée. Du coup, le tas de bois termina de s'effondrer à grand fracas.

(Autant pour moi et mes espoirs de passer inaperçu...) gémit intérieurement le garçon.

Une bonne soirée

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Sam 26 Jan 2013 19:32 
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Alors qu'il marchait sur les sombres pavés, Azra réfléchissait. Il y avait tant de choses à penser ! Depuis ces derniers jours, sa vie semblait prise de folie ! Il était perdu, mais déterminé à continuer. On l'avait déjà qualifié de fanatique et ce n'était pas pour rien !
Il fallait se focaliser sur ce qu'il avait à faire, essayer de calmer son esprit malade. Il fallait retrouver ce lord Kaïn et... lui tendre une embuscade ? Le défier personnellement ? Hum... non, l'embuscade était plus désigné. Pas à dire, l'idée qu'il avait eut en se réveillant était la meilleure. Et puis, il fallait mieux limiter le nombre de gens au courant de sa quête. Il avait déjà trop parlé.
Il soupira. Pas à dire, son esprit était trop rempli. Il décida de tenter tout de même d'obtenir quelques réponses :

(Arek, j'aimerais savoir... J'ai du mal à comprendre qui étaient vraiment ces lords nécromants... Ce n'était donc pas que des nécromanciens?)

Il craignait que la faera ne lui réponde pas. Mais sa voix, lugubre aujourd'hui, s'éleva dans son esprit :

(Tu auras tout le temps de le comprendre. Mais voici en effet un savoir qui doit être tien et que bien peu possèdent : Les lords nécromants n'étaient pas n'importe qui. C'était un regroupement de nécromanciens qui, tout en continuant à se battre les uns les autres, admettaient des points philosophiques et théologiques communs. En d'autre termes, ils pouvaient s'unir momentanément pour faire face à quelque chose qui allait contre ces principes. C'est Zéphanie d'Endor qui fonda l'ordre, avec l'aide d'Anko Drouk et de quelques autres. Ce ne fut pas une fondation officiel, en fait, nul ne sait où cela commença vraiment. Une seul chose reste sûr : le souvenir des lords nécromants s'est estompé et maintenant, n'importe qui s'en prétend adepte. C'est inadmissible ! Comme je te l'ai dit, je suis une sorte d'émissaire de Phaïtos et je souhaite corriger cela pour notre dieu... maintenant concentre toi sur ta mission. Une fois ceci fait, nous pourrons aussi nous consacrer à Chandakar, qui à lui aussi oublié ses serments pour sombrer dans la folie destructrice...)

Et elle se tut. C'était plus que n'en espérait le garçon ! Il continua à marcher, son esprit un peu libéré...

La première chose à faire était de trouver un endroit où obtenir des renseignements. Pour le plan qui germait dans son esprit, il avait besoin de trouver où habitait ce lord Kaïn, et de pouvoir s'introduire chez lui.
Mais qui pourrait l'y aider ?
Tandis qu'il réfléchissait, il vit un spectacle singulier. Une femme se tenait devant un tonneau d'eau. Pas une garzok, non, une femme. Et présentant quelques ressemblances avec Siiwih, l'archère qu'il avait croisé à Kendra kâr. Ses oreilles pointues le confirmaient : c'était une elfe, mais différente de Siiwih. Rencontre surprenante s'il en était.
Elle semblait misérable et épuisée, comme hypnotisée par son propre reflet dans l'eau. Mais sous les yeux du jeune homme elle leva alors une main et des étincelles jaillirent. Une magicienne !
Mais que faisait une elfe ici ? Était-ce une esclave ? Pouvait-on vraiment enfermer quelqu'un doté de pouvoirs magiques ?
La voix d'Arek s'éleva de nouveau :

(Prend garde ! Je sens en elle la trace d'une faera de l'ombre, comme moi. Comme je te l'ai dit, non ne nous lions pas avec n'importe qui. Cette femme est marquée par le destin...)

Azra fit une grimace. Marquée par le destin... À entendre Arek, il lui semblait que le destin était plus l'ingérence de ces petits esprits qu'un futur écrit d'avance. Malgré la sentiment de plénitude qu'il avait ressenti au contacte de la petite fée, il ne pouvait s'empêcher de se demander ce que faisaient ces créatures à se mêler du destin des gens.
Mais si cette elfe était vraiment quelqu'un comme lui... hé bien elle devait avoir des capacités exceptionnelles ! Ça faisait au moins un point de repère dans cette ville maudite. Peut-être les faera l'avaient-elles amené ici pour l'aider lui ? Allons, il ne coutait rien d'essayer de prendre des renseignement auprès d'elle...

« Reste en arrière Rendrak, inutile de l'effrayer... »

Tandis que le liykor s'immobilisait, il s'avança. Une elfe... il n'aimait pas trop ces gens trop beaux pour être honnêtes. Mais Fingolfin lui avait démontré qu'ils n'étaient pas tous des rustres hautains...
Il s'approcha donc dans le dos de la jeune femme et, arrivé juste derrière elle, il s'arrêta pour lancer :

« Quelle folie peut bien conduire une elfe dans une ville pareille ? Combien de temps vous pensez survivre ? »


Elle se retourna brusquement, visiblement surprise mais pas effrayée. En fait, elle avait surtout l'air un peu perdu, mais c'est avec une élégance presque aristocratique qu'elle répondit, et sa réponse confirma qu'elle avait bien usé de magie inconsidérément.
Elle lui retourna ensuite la question, se demandant ce qu'un humain faisait ici, dans ces rues peu sûr.

« Je ne crois pas que vous soyez venu... profiter du calme légendaire de ces lieux. », ironisa-t-elle.

Elle lui fit clairement comprendre qu'il ferait bien de garder ce qu'il avait vu pour lui, et qu'elle se ferait un plaisir de lui fournir des renseignements en échange.
Cela lui tira un sourire las. Les grands esprits se rencontraient !

« Ça tombe bien car c'est justement à la recherche de renseignements que je suis, bien que j'ai des doutes sur votre capacité à me les fournir. Non, il me paraît plus probable que je doivent endurer milles épreuves abominables pour y parvenir... Mais... bah, il paraît qu'il n'y a pas de vie sans espoir, alors je vais quand même vous demander : Que savez-vous d'un nécromancien se faisant appeler lord Kaïn ? »

Après réflexion, il ajouta :

« Et si vous tenez à garder votre magie secrète, bien qu'elle ne me semble guère apte à attiser les convoitises, je vous sais gré de garder ma question secrète, vous aussi. »

Nerveuse, elle semblait avoir les yeux partout. Elle cherchait visiblement à le jauger.
Elle déclara vouloir faire apparaître un serpent. Pourquoi ? Mystère. Mais elle continua en déclarant qu'il était dangereux de parler ainsi en pleine rue et qu'il fallait mieux rejoindre une auberge.

« J'offre le couvert, si ça peut vous encourager. Je dois bien avoir deux trois talents qui pourraient vous éviter de terminer au matin, dans le caniveau vidé de votre sang. A vous et à votre... Chien de garde. »

Ainsi elle avait parfaitement repéré Rendrak... L'avertissement d'Arek prenait tout son sens ! Étant donné l'étrange absence par laquelle le liykor semblait briller, cela dénotait d'un sacré sens de l'observation.
Mais trois gardes approchants, il ne pouvait qu'être d'accord avec elle. Cependant, il souffla :

« Une auberge ? Voilà bien le premier endroit où trouver des espions ! À moins que vous ne soyez sûr de vous, je propose plutôt que nous nous faufilions dans une ruelle et montions à l'étage d'une maison vide, c'est le dernier endroit où on viendra nous chercher. Du moins je l'espère, même si je ne me fais guère d'illusions là-dessus... »

La prenant par le bras, il l'entraina dans une petite ruelle tandis que Rendrak disparaissait dans une chemin parallèle.

« Je vous avouerais cependant ne pas avoir hâte de mourir... Mais ce n'est pas là la question : je ne vous demande pas d'être ma nounou, mais seulement si vous avez les informations que je cherche. Pour le reste, je me débrouillerais. »

Puis, après réflexion, il ajouta :

« Peut-être pourrais-je en retour vous aider à retrouver vos capacités ? »

Ils s'enfoncèrent dans les ruelles. La femme semblait un peu vexé d'être conduite ainsi, ce qui fit réaliser au garçon qu'il était en train de toucher une de ces étranges créatures qu'étaient les filles. Il la lâcha en rougissant. Quel transformation était-elle en train de s'opérer dans son esprit pour qu'il devienne aussi sans gêne ?

Elle semblait bien connaître le ville, prodiguant des conseils sur la meilleur manière de ne pas se faire repérer. Azra préféra éviter de préciser que se cacher, ou que ce soit, était le meilleur moyen de s'attirer des ennuis.
Elle poursuivit cependant sur un sujet qui éveilla l’intérêt du garçon : une certaine tour où se trouvaient divers magiciens. Il devait s'agir d'un lieu dangereux, mais certainement en effet un bon point pour en apprendre plus sur ce lord Kaïn.

Enfin, alors qu'ils arrivaient entre deux portes sinistres vers lesquels elle le poussa, elle murmura qu'elle devait s'occuper seule de ses pouvoirs. En un sens, cela ne rassura guère le garçon : Pourquoi l'aidait-elle ? Pour le plaisir d'avoir une autre compagnie qu'un garzok ? Peu probable qu'il faille attendre autant d'honnêteté de sa part, c'était trop beau.
Tandis qu'elle le poussait à entrer dans une des sinistres demeures, elle conclut :

« Après vous. Et appelez-moi Silmeria.»

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Dim 27 Jan 2013 20:44 
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La nuit lui avait été longue et dure, perdue dans ses songes, elle avait dormi par intermittence et ses rêves se mêlaient à la réalité. Ses voisins d'infortune eux, habitués à ce train de vie, dormaient, comme des morts assis et enveloppés dans des draperies aux étoffes différentes. Seule la lumière de la lune éclairait les murs branlants et seule activités plus ou moins humaine, celle d'un orque qui passait, armé d'une torche, dans ces ruelles, créant un sillage de terreur derrière lui.

Silmeria se réveilla au matin, elle ne parvenait plus à s'endormir et mieux valait, les gens commençaient à bouger, se déplacer, récupérer leurs affaires boueuses, et ses activités récentes ne lui permettaient pas de se faire repérer. Si des gardes venaient à reconnaitre son visage, encore fraichement balafré, elle serait tuée sans la moindre sommation.

Elle se leva. Silmeria connaissait encore mal les allées et les chemins, son séjour ici autrefois, n'avait été que trop court, trop précipité. Aujourd'hui, la tueuse était perdue, blessée et abandonnée. En repensant à son passé, elle n'avait toujours pas ressenti la présence de Hrist ni même de Cèles. Sans même regarder où elle se dirigeait, au travers des détritus, des ruelles hostiles et des passants qui la bousculaient, elle cherchait au fond d'elle la présence réconfortante de sa Faera et celle de Hrist, la Frémissante.

Au bout de quelques instants de vagabondage, elle s'arrêta face à un tonneau, la surface de celui-ci était couverte d'eau, son reflet lui, fatigué. Silmeria retira le capuchon de fortune dévoilant ses longs cheveux noirs et ses traits, loins de ressembler à ceux d'un orque... Ses traits justement... Légèrement tirés, éprouvés de ses aventures. La balafre au menton légèrement rosée s'était quelque peu estompée, aucune infection et elle en soupira de soulagement.

(Je veux.. Un serpent.)

Elle tendit la main, paume vers le ciel, qui dépassait timidement du linge qui lui servait de couverture et de cape. Silmeria remuait les doigts, quelques légères étincelles blanchâtre apparurent, mais aucun serpent ne se créa. Elle n'insista pas, pas question d'être repérée et fatiguée, elle n'avait même pas pensé à regarder si personne ne faisait attention à elle.

(Je n'ai plus aucun pouvoir... ) souffla-t-elle. Elle agrippa le tonneau et y enfonçait presque les ongles.

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Mer 13 Fév 2013 19:03 
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Accompagné de son nouvel ami, Azra se dirigea vers les bâtisses. Il ne voyait aucune trace de Silmeria. Il commença à fouiller discrètement les maisons, pointant du nez par la fenêtre ou rentrant carrément pour chercher un peu l'intérieur, sans succès.
Sa seul trouvaille fut un cadavre de garzok encore frais. Il frissonna, pris du sinistre sentiment que c'était sa compagne qui était passé par là. Malgré son dégout, il inspecta le cadavre et estima qu'il avait dû mourir rapidement et avec une souffrance minimale, ce qui était déjà un point positif. Il lui semblait avoir compris que Phaïtos n'aimait pas trop les âmes tourmentées.
Il renonça finalement à trouver l'elfe, elle avait sans doute décidé de lui fausser compagnie. Il ne restait plus qu'à espérer qu'elle ne le trahisse pas.
Il décida donc d'aller dormir plus loin, non sans veiller à se dissimuler au mieux dans sa cape et au milieu de débris, de crainte que des assassins ne lui rendent visite, par un pur hasard, bien sûr.
Le squelette l’accroupie dans un coin pour surveiller. Il s'endormit bientôt d'un sommeil sans rêves.

***

Au matin, sa déconvenue fut grande quand il vit que le squelette qui devait veiller sur lui était tombé en morceaux. Il fallait s'y attendre, son sortilège n'était pas assez puissant pour créer des squelettes de longue durée.
Il se rappela qu'il devait être aux portes de la taverne à cinq heure du matin et jura. Pourvu qu'il ne soit pas en retard !
Il se précipita dehors. Il aurait bien mangé quelque chose mais il n'en avait pas trop le temps et sa besace était vide.

Il arriva finalement au porte de la taverne... où attendait Silmeria !
Il se glissa prêt d'elle en marmonnant :

« Où est-ce que vous étiez passé ? Enfin bon... Avez-vous vu passer quelqu'un avec l'emblème du visage spectrale couronné ? »

Comme si de rien était, elle déclara n'avoir rien vu et conseilla d'aller jeter un coup d’œil à l'intérieur. Azra hocha la tête et voulut entrer dans la taverne, mais il manqua de percuter un orque qui sortait.

« Dégage foutu gamin ! Ou je te fais sauter les dents ! »

Malgré la fureur mêlé de peur qui l'envahi, Azra s'inclina précipitamment en murmurant servilement :

« Pardon, puissant seigneur... »

Mais le garzok ne prêtait déjà plus attention à lui et s'éloignait. C'est là qu'Azra vit sur son épaule une tâche d'un vert plus pâle, évoquant un ovale blafard, simpliste, avec seulement deux vagues tâches sombres pour les yeux, mais portant une couronne. La tête sans visage de Tal'Raban !
Il détailla l'orque, grand et sec, plus mince que ses congénères, il ne ressemblait pas à une force de la nature mais son épée et ses dagues étaient bien entretenus, témoignant du fait qu'il ne devait pas être un débutant dans l'art de la survit.
Tandis qu'il s'éloignait, Azra se tourna vers sa compagne :

« Pour une fois, la chance nous sourit ! Voilà notre homme, ne le lâchons plus, mais évitons de le suivre trop ostensiblement. »

Et il s'élança. Le garzok marchait vite et il ne fallait pas le perdre. Hélas, à cette heure, les rues se remplissaient et, si cela les aiderait à ne pas se faire repérer, cela risquait aussi de leur faire perdre de vue leur cible.
Cependant, Azra connaissait sa destination probable : la tour d'opale...

Il s'élança donc dans les rues, suivit de l'elfe.
Mais il devenait de plus en plus dur de suivre le garzok. Alors qu'Azra cherchait à se rapprocher encore un peu, malgré le risque de se faire repérer, Silmeria l'attrapa par le bras.

« Navrée de vous le dire, vous n'avez aucun talent pour la discrétion. J'ai un petit quelque chose pour y remédier, si je n'ai plus de pouvoirs, je pense avoir encore de la ressource. »

Elle le tira de côté avec une force insoupçonné. Frémissant de se contacte non désiré et vexé par la remarque sur sa discrétion, Azra voulut se libérer mais il n'y avait pas moyen, il était pris au piège ! Il se sentit tomber... tomber dans une chute qui ne s'arrêtait pas...

... et il se releva au milieu d'un monde de ténèbres. Il s'agissait toujours d'Omyre mais la ville semblait étrange, comme toute noire et blanche, balayé par un vent mystérieux produisant un paysage semblable à celui qu'il connaissait dans ses rêves, tout aussi déroutant et sinistre. Ici, le vent semblait plus puissant, plus dévastateur, aussi féroce que dans les accès de colère de Chandakar.
Azra pensait pouvoir s'y adapter mais voilà qu'il fut tiré par une ombre ! Il reconnaissait Silmeria qui l'entraina à une vitesse stupéfiante à travers les rues, les bâtiments... il semblait qu'aucun obstacle n'avait de secret pour elle, que la moindre fissure était une porte dans laquelle ils s'engageaient en tanguant à une vitesse vertigineuse. S'il avait eu une bouche, le garçon aurait hurlé, autant de terreur que d'excitation. Ils fendaient l'air, presque réduit à l'état de deux spectres.
Azra reconnu une ombre à peine visible qui tournait autour de lui, et il devina qu'il s'agissait du spectre de Rendrak, qui ne s'éloignait jamais.
Ils arrivèrent alors auprès du garzok qu'ils traquaient, et, tandis qu'ils passaient si prêt de son visage qu'ils pouvaient en compter les cicatrices, le jeune homme fut pris d'une peur irraisonné qu'il les vit. Mais c'était impossible, bien sûr. D'une manière ou d'une autre, Silmeria les avait changé tout deux en ombres, à mi-chemin entre la mort et la vie.

(Une expérience fascinante...) commenta simplement Chandakar, qui ne semblait pas plus perturbé que ça.

Azra se garda de répondre, il avait beau savoir que sous cette forme, il n'avait pas de cœur, il avait tout de même l'impression de l'avoir à l'envers. Il réalisa alors que ce devait être ça, ce qu'éprouvait Rendrak quand il disait qu'il avait faim sans avoir d'estomac. L'esprit simulait des sensations désagréables car il ne comprenait pas encore que les organes impliqués n'étaient plus là. Il se sentit envahi d'une bouffé de pitié pour cette pauvre âme qui ne lui avait rien demandé, et dont il était pourtant aussi responsable du sort que Chandakar.
Nauséeux, Azra regarda le garzok entrer dans une haute tour qu'il devina être la tour d'opale.
Puis, sans transition, Silmeria et lui furent de retour dans leurs corps respectifs.

« J'avais prévenu avoir des talents cachés. Ho, moi aussi, la première fois j'ai été un peu malade. Ca ira ?»

L'elfe semblait bien s'amuser tandis que le Kendran s'appuyait contre le mur en priant pour vomir un bon coup, si cela pouvait le débarrasser de la nausée.
Mais il ne fallait pas perdre de temps, il fallait découvrir ce que le garzok faisait dans cette tour.

« Je... M... Merci... Vous semblez en effet... avoir pas mal de ressources. Maintenant, allons y vite. »

Plus pâle que jamais, il sourit faiblement. Quelle femme surprenante ! Savait-elle seulement à quelle point elle était proche d'être nécromancienne ? Et lui même serait-il un jour capable de faire ça ?
Les questions viendraient plus tard. Pour l'instant, il fallait se rendre à la tour.

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Dim 24 Fév 2013 12:38 
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Azra déambulait dans les rues, se demandant ce qu'il devait faire. Silmeria l'attendait peut-être déjà à la tour... mais si c'était le cas, peut-être avait-elle été capturée par les nécromanciens ! Mais s'il y retournait lui-même, aucun doute qu'il se ferait prendre aussi. Il envisagea de retourner dans les rues proches de la tout d'opale, dans l'espoir d'intercepter l'elfe si elle ne s'était pas déjà jeté dans la gueule du loup.
Mais à ce moment là, la voix de Chandakar claqua comme un fouet :

(Le spectre, derrière toi !)

Azra se retourna et vit, au milieu de la pluie, une forme sinistre, à peine visible. Juste une ombre immobile qui le fixait.
Il se précipita en avant et courut dans les rues. Le quartier de la tour était presque vide et les quelques passants n'avaient rien pour le rassurer. Il ne tarda pas à trouver de nouveau le spectre sur son chemin, juste devant lui. Rendrak jura, l'attrapa et le poussa dans une ruelle adjacente.

« Il faut trouver un moyen de le semer. On ne peut pas combattre une créature immatérielle ! »

Azra hocha la tête tout en interrogeant silencieusement :

(Chandakar ? Que peut-on faire contre un spectre ?)

(Seul la magie peut l'atteindre, mais il faudrait mieux que tu gardes ton pouvoir contre ce Kaïn...)

(Et lui, que peut-il me faire ?)

(Tout dépend de ses pouvoirs...)

(Je n'ai jamais pensé à te remercier pour tes conseils, Chandy, ils me sont toujours d'une grande aide !) grinça le garçon.

La liche protesta contre ce surnom ridicule et parti maugréer dans un coin de son esprit.
Azra chercha frénétiquement autour de lui quelque chose qui pourrait l'aider. Il arrêta alors Rendrak, prenant subitement conscience d'un point important :

« Il nous pousse vers la tour ! Il nous ramène à ses maîtres ! »

Le jeune homme exultait.

« Cela signifie qu'il ne peut rien en lui-même ! »


Rendrak marmonna sinistrement, le seul fait que ce soit un mort-vivant qui les coursait lui semblait déjà une menace assez grave en soit.
Mais Azra stoppa net et se tourna vers le spectre :

« Repartez dans les ténèbres ! lui cria-t-il. Repartez vers les ténèbres qui sont les vôtres ! Vous ne pouvez rien contre moi ! »

Le spectre s'arrêta quelque pas devant lui. Il ressemblait à un homme aux cheveux blonds, bien habillé quoi qu’à une mode un peu vieillotte. Mais son teint était blafard et en même temps semé d'ombres sinistres. Et ses yeux étaient rouges.

« Imbécile ! siffla-t-il d'une voix si basse qu'elle en était à peine audible. Pour qui te prends-tu ? Tu vas comprendre ce qu'il arrive à ceux qui s'opposent à la volonté de mon maître ! »

Il commença à s'approcher d'Azra, lentement, sourire malveillant au visage. Le garçon resta planté là, convaincu qu'il cherchait juste à l'effrayer pour le forcer à courir vers la tour.
Il entendit Rendrak protester mais tint bon. Le spectre n'était plus qu'à un mètre de lui et il lui semblait qu'il allait s'abîmer dans ces yeux rouges et purulents. Par Phaïtos ! Et dire qu'il appartenait au monde de ces créatures !
Plus que trente centimètres. Azra était tellement terrifié qu'il devait bloquer ses jambes pour les empêcher de partir d'un coup dans la direction opposée.

Et le fantôme fut sur lui. Une terrible douleur explosa dans son esprit tandis qu'il se fondait en lui et s'insinuait dans son cerveau. Azra compris qu'il avait hélas, commis sa dernière erreur : le monstre pouvait entrer dans son corps et prendre le contrôle de son esprit !
Il hurlait, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Il se sentit juste glisser à terre comme un pantin désarticulé, petite chose étendue dans la boue, au milieu des trombes d'eau.
Il tenta de se débattre intérieurement comme il faisait avec Chandakar pour chasser cette présence étrangère. Avec un peu de chance, son expérience de la lutte contre la possession pourrait l'aider.

Mais il remarqua alors que le fantôme hurlait lui aussi.

(Ça brûle ! Par les flammes de l'enfer, que ce passe-t-il ici ?)

Azra parvint alors dans le monde tourmenté de son esprit. Le paysage chaotique était balayé par une véritable tornade. L'environnement n'était plus qu'un tourbillon de couleurs chatoyantes, de lumières irréelles et de sentiments improbables. Azra crut un instant qu'il allait devenir fou tant ce lieu intime semblait plus fou que jamais.
Il vit le spectre, gémissant, comme emporté dans un tourbillon de flammes vertes. Des flammes sinistrement familières...
Le mort-vivant se battait pour repousser les flammes, mais Azra voyait ce qu'il ne pouvait voir : Ce n'était pas les flammes qu'il fallait combattre, mais le crânes ricanant, dément, qui en était à la base.
Le garçon se précipita en avant. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait que Chandakar, d'une manière ou d'une autre, se nourrissait de la substance du spectre pour se renforcer. Il ne fallait pas le laisser faire !

Il fondait donc vers le fantôme, mi-volant, mi-nageant. Il lui semblait qu'il mettait des heures à traverser les quelques mètres qui semblaient les séparer. Mais ici, les distances n'avaient pas vraiment de sens.
Il finit par atteindre le spectre et le repousser violemment...

... et il se réveilla. Rendrak était penché sur lui, inquiet. Azra se retourne sur le dos, laissant la pluie arroser son visage. Il vit le spectre s'élever au dessus de lui, hurlant. Un cri perçant qui se dissipait dans le néant.

(Est-ce... qu'il est mort ?)

(Bien sûr que non, c'est un compagnon nécromancien ! gronda Chandakar. Pourquoi m'as-tu empêché de le vider de son énergie ?)

(Ne t'ai-je pas dis que je te combattrais à la moindre occasion ?)

La liche laissa échapper un soupir rageur.

(Enfin, j'aurais tout de même pu regagner quelques forces...)

Azra commença à se relever péniblement.

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Dernière édition par Azra le Mer 6 Mar 2013 11:42, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Dim 3 Mar 2013 20:31 
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Le manque d'attention frappa dans le dos. Une voix l'interpela, bien qu'elle eut déjà pu sentir la présence de passants, Silmeria avait secrètement, et naïvement espéré que personne n'irait la remarquer. Apparemment tout le monde ici n'était pas occupé à marcher tête baissé. Malgré l'absence de serpent, les étincelles l'avaient trahie.

Elle se retourna, observa brièvement qui pouvait l'apostropher ainsi, l'air désabusé, le visage fatigué, elle aurait pu paraître inoffensive et fragile pour toute personne ignorant réellement qui elle était.

L'inconnu n'avait rien d'un habitant de la ville noire, l'être qui s'était approché semblait jeune, encore frais. Même si, ironie, tout humain comparé à elle était forcément plus jeune. Sa longévité lui offrit une approche ironique à cette situation.

Silmeria marqua un court instant de silence, observa le jeune homme, essayant d'observer hâtivement s'il représentait ou non un danger. Il n'avait trop rien d'un voleur, encore moins d'un individu qui viendrait lui poser problème. Plus loin, derrière, une bête à l'aspect de lykor s'était arrêtée et observait d'un oeil mort la jeune femme. La Douce fronça légèrement les sourcils, prise au dépourvu dans une situation qu'il valait mieux ne pas ébruiter, elle hésitait. Pensa un court instant et répondit tout simplement :

« Navrée. Je ne m'attendais pas à être surprise. La vraie folie était de... Faire ce que je viens de faire, ici devant tout le monde, du moins. »

Quelque chose gênait Silmeria, c'était le regard de ce jeune homme. Les yeux avaient quelque chose qui lui évoquaient Katalina. Une nuée de questions vint alors assombrir son esprit.

(Non ! Keresztur ! Katalina ! Et le complot... Mon assassin ? Oui, il est mort, mais celle qui l'a envoyé pour me tuer, cette prêtresse ? Il y en avait trois. Dont un ici... C'était pour ça ? Cet enlèvement ? Mes souvenirs sont brisés ! Confus. Peste. Et lui... Je n'aurais pas du lui parler, je devrais partir, partir pendant qu'il en est encore possible...)

Le doute ne lui plaisait pas, son amnésie passagère provoquée par son propre poison ne laissait filtrer que de maigres informations. Quelques flash par ci par là qui ne faisaient jamais que d'infimes pièces perdues dans un immense puzzle opaque et complexe. Cette sensation de malaise devait transparaitre sur son visage, elle était mal à l'aise mais au fond d'elle, soulagée qu'il ne soit pas un garde.

Elle tenta de se rattraper sans trop faire attention à la bête invariablement plantée derrière l'homme.


« Mais, je pourrais vous poser la même question. Je ne crois pas que vous soyez venu... Profiter du calme légendaire de ces lieux. »
Lâcha-t-elle après un bref instant de réflexion. Elle n'avait pas toutes les idées en place et prenait bien soin de réfléchir à chacun des mots qui devait passer le cap de ses lèvres rougies par le froid et les maux récents dont elle avait souffert.


« Les rues ne sont pas toujours sûres pour vous comme pour moi, de jour comme de nuit. Je ne me souviens plus de grand chose, de cette ville. Mais, si vous avez dans l'idée de garder le silence sur ce que vous venez de voir, je pourrais peut être vous renseigner. Il ne fait pas bon de se faire remarquer, surtout quand on n'a pas la peau épaisse et verdâtre... Vous l'aurez compris. »


Un léger sourire vint accompagner sa dernière remarque. Au fond d'elle, loin de Cèles et de Hrist, Silmeria savait que les réponses qu'elle cherchait ne tomberaient pas du ciel, comme la pluie qui n'allait plus tarder à en juger le ciel épais et bas qui pendait au dessus de leurs têtes.

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Dim 3 Mar 2013 20:33 
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Toujours alerte, Silmeria cherchait du regard la présence d'un orque ou de quelqu'un qui aurait pu surprendre la conversation. Or personne ne s'était vraiment arrêté ou n'avait détourné le regard. Le jeune homme n'était visiblement pas au fait des dangers que pouvaient renfermer cette ville. Le simple fait de mentionner en pleine rue chercher quelqu'un pouvait poser problème. Silmeria n'appréciait pas les mages, pas plus que Hrist. Le garçon ne portait pas de lame sur lui, rien qu'elle n'eut remarqué du moins. Par déduction, cet homme en cherchant un autre que ça soit pour s'allier à lui ou l'éliminer avait de fortes chances d'être lui même un magicien.

Elle tira un sourire, même s'il s'était voulu amical, ses sourires avaient des reflets sinistres.


« Je cherchais juste à faire apparaître un serpent... Je crois ne plus en avoir les capacités. Mais je ne suis pas la personne que vous recherchez. Cela dit, j'ignore pourquoi vous venez ici, chercher un nécromancien en particulier. Vous devriez venir avec moi, les auberges sont certes sales mais elles permettent de parler en étant couvert par le bruit. »


Silmeria se recula doucement et se colla au tonneau. Les gens passaient, un peloton de gardes apparu au coin de la ruelle. Au nombre de trois, ils trainaient un équipement rudimentaire et une mine crasseuse. Elle balaya la rue du regard et reporta son attention, plantant ses yeux dans ceux du jeune homme, attendant visiblement une réponse. Tout en soufflant sur ses cheveux qui tombaient en mèche devant ses yeux à cause du vent frais, elle ajouta :


« J'offre le couvert, si ça peut vous encourager. Je dois bien avoir deux trois talents qui pourraient vous éviter de terminer au matin, dans le caniveau vidé de votre sang. A vous et à votre... Chien de garde. »

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Dim 3 Mar 2013 20:36 
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« Ça sent pas bon, pas bon. » remarqua Cèles.
« Moi j'en ai assez de ne pas comprendre ce qui se passe ici. » ajouta Hrist, l'air renfrogné.

Cèles expliqua brièvement ce qui se passait : « Nous sommes toujours perdues dans son esprit. Enfin, dans nos trois esprits. Une sorte de monde rien qu'à elle, enfin... Rien qu'à nous, ou plutôt un mélange de nos trois imaginaires respectifs. Ca promet. Il va falloir s'en sortir par nous même. »

« Bien sûr... J'imagine qu'il ne suffit pas de demander poliment. »

« En tout cas, notre gentille Sissi fait des siennes. Elle a foutu le feu à deux baraques après avoir tué deux orques, enfin, elle a torturé un troisième pendant plus de douze heures. Je trouve ça osé tout de même... On devrait trouver la solution avant qu'elle ne se fasse tuer, là, je peux voir qu'elle est embarquée dans une ruelle par un humain, un inconnu... J'espère qu'elle ne va pas dépecer tout être qui viendrait l'approcher. »

--------


Bien qu'il ne fut pas de son avis concernant l'auberge, sa réaction alla dans son sens, lorsqu'il vit la garde, il préféra s'éclipser dans une des ruelles étroites qui creusait entre les maisons des sillons sales et abandonnés. La tueuse préféra se laisser faire, se débattre ou lancer un éclat de voix pourrait attirer l'attention et à l'heure, elle se savait recherchée pour son petit feu de joie chez ses anciens tortionnaires.

C'est ainsi qu'ils filèrent de l'attention des rues. Maintenant conduite par cet inconnu jusque dans l'étroitesse et la moiteur ambiante des maisons de pierres humide, aux relents suspects de moisi. Bien que la plupart de ces maisons soit à l'abandon, elles n'en abritaient pas moins de temps à autre des vagabonds ou des fugitifs notoires qui espéraient échapper à la garde en se terrant parmi les rats et cadavres abandonnés.


« Je vous le redis, je n'ai pas d'information sur ce nécromancien, mais je dois dire qu'avec vos manières de cocher, vous n'irez pas bien loin dans cette ville. Soyez plus subtil, prendre le large à chaque poste de gardes est honteusement suspect. »


Elle dégagea doucement la main du jeune homme qui lui cernait le bras et tenta de se ressaisir pour ne pas laisser déborder son irritation d'être ainsi conduite dans les ruelles qu'elle venait de fuir. Après un rapide coup d'oeil, elle déclara simplement :


« Il y a une tour, la tour d'opale, ou tour d'opaline, un bâtiment laissé à l'abandon mais on y raconte que des occupants aux pouvoirs magiques assez puissants ont investis les lieux. Pour ma part, ça n'engage que moi, c'est un bon point pour commencer mes recherches.»


Elle quitta le jeune homme des yeux, observant sa main. Les ongles cassés commençaient à reprendre les couleurs et la rondeur d'antan, les doigts ne se crispaient plus et avaient de plus en plus un relief trahissant sa jeunesse. Mais plus de magie. Plus de serpent, plus rien. Silmeria poussa un soupire, et ajouta simplement, d'une voix teintée de déception :


« Quant à mes prétendus pouvoirs, je crains que ça soit un combat qu'il me faille mener seule. »


Elle s'arrêta. Ils se trouvaient entre deux portes, l'une d'elle était déjà entrouverte par les caresses du vent qui s'engouffrait en sifflant au loin dans la ruelle, sous les toitures décharnées. L'autre porte, juste derrière elle était encore plus délabrée. Elle n'eut qu'à pousser légèrement de sa main pour ouvrir le battant qui ne dévoilait rien d'autre qu'un sol gris d'une épaisse poussière. A en juger l'absence de trace de pas dans celle-ci, personne ne s'y était aventuré depuis des lustres. Les fenêtres condamnées, ils pourraient y discuter au moins loin des regards, si c'était vraiment ce que cet humain voulait.


« Après vous. Et appelez moi Silmeria.»

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Dim 3 Mar 2013 20:40 
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Chose surprenante s'il en était, la créature qui fixait Silmeria dans la ruelle était sortie de nul part, dans la pièce déclara qu'il n'y avait pas de danger. Bien qu'elle n'était pas mauvaise pour dissimuler sa surprise, Silmeria n'était pas complètement rassurée par ce duo qui pourrait lui apporter plus d'ennuis qu'il n'en résoudrait. Cela dit, sans plus de raisons valables, Silmeria avait en tête d'apporter une aide, même indirectement.

Elle avait eu un sourire amusé lorsqu'il expliqua avoir été brutal, car pour Silmeria, la violence était une vieille amie, invariablement présente, devenue un art à part entière, qu'elle soit morale ou physique. Elle déclara à la suite du jeune homme :


« Si vous n'avez pas le temps de vous remettre les idées en place, vous devriez le prendre. Je ne vous conseille pas d'entamer des recherches sur un nécromancien dans cette ville l'esprit vagabond. »


Silmeria essayait de lui faciliter la tâche, elle avait lancé à Omyre une véritable traque de chef de clan qui avait tourné au meurtre d'une quinzaine d'orques à elle toute seule, elle était parfaitement au courant que seule la violence et la cruauté pourrait lui être utile, à cet inconnu. Mais il ne semblait pas répondre aux critères, s'il devait rester accomplir son but, il fallait à Silmeria le préparer, mentalement du moins à provoquer quelques atrocités. C'était bien ça, le langage de cette ville, l'atrocité. Aussi, il devait comprendre.

Le jeune homme se présenta, maladroitement. Il tomba dans une comédie alimentée par un sentiment d'être très mal à l'aise. De toutes évidences, il avait quelque chose à cacher, rien que l'hésitation sur le fait de donner son nom révélait à la tueuse qu'il n'avait effectivement pas toutes les idées en place. Elle fronça doucement les sourcils, le voyant se frapper pour se punir de sa bêtise mais s'étant fait mal, il fut davantage gêné.

Elle garda le silence pour un temps, observant les alentours une fois de plus et éludant la maladresse d'Azra pour ne pas le gêner encore plus.



« Il y a plusieurs choses possibles. Soit vous partez directement pour la tour, soit vous m'accompagnez. Une auberge est un excellent endroit pour entendre les rumeurs. Cette tour dont je vous parle était à l'abandon depuis quelques années, comme ces maisons en ruines. »


La pièce était effectivement malodorante, le bois travaillait et craquait de façon sinistre à souhaits. A l'extrémité de son champ de vision, Silmeria gardait un oeil sur Rendrak, l'ami d'Azra qui la toisait d'un regard vide. Si elle pouvait ressentir les émotions de l'humain, elle aurait été incapable de dire quoi que ce soit au sujet de la créature silencieuse qui restait fixée à sa place.


(On dirait qu'elle attend quelque chose. Il ou elle, de toutes façons ça n'a pas d'importance. Il me demande ce que je veux en échange de mes services... La belle époque où j'avais le plaisir à être mercenaire est totalement révolue... Je reste mais... Je ne sais moi même pas pourquoi.)



Souhaitant appuyer encore plus l'importance de se rendre à la pêche aux rumeurs avant de commencer quoique ce soit, elle ajouta entre deux soupirs.


« Non. Je n'accepte pas de vous conduire directement là bas. Si je me trompais ? Vous irez dans cette direction et tomberez peut être sur bien pire qu'un nécromancien. J'imagine en plus qu'avec un titre pareil, " Lord " celui-ci doit bien avoir quelques sbires. Agissez avec finesse et vous sortirez de cette ville en vie. Ho, en parlant de finesse, je ça ne concerne que l'approche mentale. Les actes, eux, devront être cruels. Soyez prêts à user de vos talents pour frapper autre chose que votre menton. »


----------


De leur côté, Hrist et Cèles quittèrent la forêt qui débouchait sur de jolies plaines verdoyantes, des champs de légumes bien entretenus avec des rangées de choux et de carottes au garde-à-vous, des champs de blés fauchés comme un orphelin d'Omyre, rangés en de ballots dodus aux reflets d'or.

« Tu vois, ça aurait pu être bien pire ! »

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Dim 3 Mar 2013 22:44 
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Silmeria n'était visiblement pas au bout de ses surprises. Contrairement aux apparences, Azra également semblait être un esprit partagé. Bien que la tueuse soit à l'heure plus commune, de l'absence de Hrist, Silmeria avait passé des années à vivre en même temps que la Frémissante, aussi, elle avait rapidement compris ce qui se passait chez Azra. Le jeune homme était possédé, sauf qu'à sa différence, il ne contrôlait sans doute pas les actions de son alter-ego.

Sa réaction fut sans appel, il hésitait, s'excusait et se prétendait fou. La folie n'était en rien une excuse selon Silmeria, il éludait la vérité et ne s'embarrasserait pas d'explications longues quant à ce qui venait de se passer.

Cela dit, quelque chose était assez perturbant. Azra ou l'autre Azra semblait en savoir long sur le lord ou sur les nécromanciens. Silmeria n'était pas femme à avoir de lourdes affinités avec les mages, bien au contraire.


(Humph... J'ai comme le bête sentiment qu'il en sait bien plus qu'il n'en pense. On dirait ma relation ambiguë avec Hrist, lors des premiers jours.)


Après un court instant à observer les regards fuyants, elle déclara :


« Mage ou pas mage, nécromancien ou guérisseur, paysan ou quoi que ça soit d'autres, le vivant n'est qu'un assemblage de chairs. Que l'on défait si aisément. La vie ne tient qu'à un fil, jeune homme. »


Elle se recula de trois pas, sans pour autant quitter les deux lascars des yeux, prenant un peu de recul pour le laisser respirer, elle se demandait s'il valait le coup d'être aidé. Cette situation pouvait la mettre en danger, mais se fixer sur un objectif lui permettrait de faire le vide et de tirer toutes ses histoires personnelles au clair. Mais la curiosité piquée au vif chez la femme, quelque chose lui donnait envie de continuer, juste encore assez pour voir si elle continuait ou non. Les réactions d'Azra semblaient bien imprévisibles, ajoutant un challenge supplémentaire.


(N'empêche que toute son histoire n'est pas très claire... Il semble assez jeune et peu aguerri mais son animal étrange ne semble pas inoffensif.)


Adossée au mur, entre deux portes, elle observait silencieusement en patientant qu'il se soit calmé et que le vide se soit fait dans son esprit. Converser à deux esprits en même temps est souvent stérile et c'était un coup à perdre patience.

Derrière la porte qui se trouvait à sa droite, un craquement se fit entendre. Non pas un craquement provoqué par le bois usé et vermoulu, plus par celui de quelqu'un ou quelque chose qui s'approchait. A mesure ou celle-ci approchait, les craquements se faisaient de concert avec des bruits de pas plus lourds. Directement vers la porte.

Silmeria tourna doucement la tête, elle espérait secrètement qu'il se passe quelque chose qui lui permettrait d'en savoir plus sur les capacités du jeune homme et de son familier squelettique.

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 Sujet du message: Re: Les Rues et les Ruelles
MessagePosté: Dim 3 Mar 2013 22:47 
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Bien qu'il soit difficile de réussir à localiser les dangers environnants, Silmeria avait au fil du temps trouvé le moyen de se focaliser sur les dangers. Le bruit qui se trouvait derrière elle par exemple, trahissait que quelqu'un s'y trouvait. Les craquements avaient été accompagnés par bruit relativement sourd. Mais il était assez facile d'en déduire que quiconque irait se cacher dans ces taudis en aurait assez pour ne pas venir chercher des noises aux premiers venus.

Les fugitifs qui s'y terraient avaient ça de bon qu'ils se taisaient et ne posaient pas trop de problème, tant qu'ils n'étaient pas en danger.

Lorsqu'elle retourna son attention sur Azra, celui-ci pratiquait ce phénomène étrange et rare aux yeux de la Brune. L'absorption d'un fluide. Bien qu'elle ne soit pas totalement étrangère à la magie, Silmeria n'avait pas coutume de contempler ce type de spectacle. Visiblement, les fluides n'avaient pas fini de lui faire surprise. Le jeune homme absorba une masse grotesque et poisseuse à la couleur d'une nuit sans lune et finalement, sembla reprendre ses esprits en déclarant qu'il était prêt. Silmeria en doutait fortement, selon elle, on ne se prépare pas à quelque chose dans cette ville en si peu de temps. Cette fois-ci, elle garda son expérience des lieux de côté et sans mot dire, passa devant l'homme qui récupérait sans doute des effets d'un fluide. On dit qu'ils apportaient à leur porteur des effets forts et parfois imprévisibles.

La créature grogna en face de la porte, Silmeria espérait qu'il ne tente rien de regrettable qui pourrait les faire détecter, elle dit d'une voix douce mais d'un ton qui se voulait cinglant.


« Vous devriez tenir votre chien.»

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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