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 Sujet du message: Milice d'Eniod
MessagePosté: Mar 21 Juil 2009 16:55 
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Milice d'Eniod


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Emblème de la ville et de la milice


Il s'agit pour cette milice de protéger de très près les grands marchands de la ville, tout ce qui touche de près ou de loin au commerce et, surtout, défendre les mines d'or des pilleurs. Il y a des missions d'explorations pour trouver de nouvelles mines, ou encore des démantèlements d'organisations cherchant à s'approprier l'or des environs. La milice cherche non seulement à ce que tout se passe bien pour la ville, mais en plus, à transmettre sa bonne morale et sa droiture, n'hésitant pas à venir dans la population pour essayer de communiquer les bonnes mœurs aux familles et aux enfants !

---------------------------------------------------------

Comment s'engager ?

En jeu, vous devez contacter un milicien gradé qui vous inscrira sur une liste secrète. Il vous fournira si besoin du matériel (cf point IV /) aux couleurs de la ville et si possible un premier ordre de mission. La réponse du milicien sera faite par un GM !

HRP: N'OUBLIEZ PAS de demandez dans le SOS GM qu'un GM s'occupant de la milice s'occupe de votre inscription

Comment faire sa mission ?

Une mission vous sera envoyée sur votre fiche de milice et elle se remplit par rp. Ca sera donc à vous de la gérer, en imaginant des péripéties et des aventures mouvementées, des rebondissements et surprises, avec combat si possible. Plus la mission sera complexe, meilleures seront vos récompenses !


Rappel : Les règles de milices

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Jeu 27 Jan 2011 18:52 
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-> le dragonnet d’or

La milice d’Eniod n’était pas très grande, à vue de nez Wyn pouvait apercevoir quatre cellules, l’accueil et deux portes. L’une devait être l’armurerie et l’autre un dortoir pour la milice. Un dortoir…, Wyn en aurait bien besoin, la nuit dernière avait été bonne dans l’ensemble. Mais se réveiller en sursaut avec la sensation de s’être fait transpercer par une flèche ne l’avait pas mis de bonne humeur. La tache noir avait encore grandit, sa croissance ne faiblissait pas, si la maladie continuait à se propager de la sorte, il ne pourrait bientôt plus se servir de son bras gauche.

(Encore deux mois comme ça et je pourrais me couper le bras.) pensa-t-il sarcastiquement.

Il se devait de trouver ce Lomig, où qu’il soit sur cette maudite planète, il le retrouverait. La milice devait forcément le connaitre. Mais depuis vingt ans, peut être ne vivait-il plus ici. Enfin, Wyn n’aimait pas trop se projeter dans le futur et se concentra sur le moment présent. Une vieille dame discutait avec l’homme qui était à l’accueil. Elle s’en alla au bout de quelques minutes en échangeant un sourire courtois au jeune Kender. Wyn s’avança timidement vers le milicien, l’homme était assis mais Wyn était toujours plus petit que lui.

« Bonjour M’sieur » Lança Moërwyn, « Je suis à la recherche d’un guérisseur, son nom est Lomig. Il a vécu ici il y a une vingtaine d’année pour sûre, mais je ne sais pas s’il est resté vivre ici. »

Le milicien le regardait de bas en haut. D’un air surpris que Wyn n’arrivait pas à comprendre.

« Bonjour p’tit gars, euh… Oui je le connais ce vieux monsieur. Mais tu sais, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne fréquentation. » Lança-t-il d’une voix roque. « D’ailleurs, l’une de nos cellules y abrite l’un de ses fils. Je vais t’emmener le voir si tu veux, nous l’avons récupéré hier soir ivre mort. »

Le milicien se leva de sa chaise en prenant les clefs accroché derrière lui. Cela montrait encore une fois à quel point Eniod était pacifiste. Laisser des clefs de cellules accrochées à un mur sans craindre de se les faire dérober, cela n’était pas donné à toutes les milices de ce monde. Le milicien ouvrit une grille qui permettait d’accéder à une salle regroupant six cellules. Deux d’entre elles étaient vide. Une autre était occupée par une femme, probablement une prostituée. Les trois autres étaient occupées par des hommes, ils dormaient encore. Tous les trois devait avoir autour des quarante ans. Le milicien se saisit d’un long bâton et le passa à travers les barreaux d’une des cellules des trois hommes. Il poussa l’homme qui s’y trouvait tout en criant « DEBOUT LA DEDANS ! ».
L’homme se réveilla et tomba par terre en gémissant. Il se releva difficilement, les yeux encore à moitié fermé. Il devait avoir quarante ans, mais il en faisait quinze de plus, un rythme de vie un peut trop houleux avait peut être provoqué ce vieillissement prématuré. Ses habilles étaient sale, il semblait bien qu’il se soit vomi de dessus.

« Qu’est ce que je fou là encore ? » Gémit-t-il.

« Tu vas répondre à ce monsieur Phileas. » lui ordonna le milicien d’un ton sec.

Wyn s’approcha de la grille, pas trop prés par peur de se faire agripper par le prisonnier. Les occupants des autres cellules cellule s’était réveillé, ils commençaient à s’agiter.

« Bonjour, je suis à la recherche de Lomig, votre père. » demanda Wyn d’un air timide.

« Je sais bien que Lomig est mon père, petit tas boue » Articula Phileas difficilement.

« Et bien indique lui ou est ce qu’il peut le trouver ! » coupa le milicien d’un air autoritaire…

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Dernière édition par Moërwyn le Mar 1 Fév 2011 15:01, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Ven 28 Jan 2011 16:57 
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Phileas se frottait la tête, réfléchir avait l’air de lui faire du mal. Cela ne pouvait venir que du manque de pratique, ou peut être de la quantité d’alcool qu’il avait ingurgité la veille. Quoi qu'il en soit, il s’arrêta et commença à parler :

« Mouai ok. Euh.., il est partit depuis deux mois maintenant. Ce vieux est fou, il est partit faire ‘‘une chasse aux trésors’’. » Dit-il en rigolant « A son âge, il doit être déjà mort. Enfin je ne sais pas trop où il est allé. Il me parlait d’une cité naine cachée dans les montagnes. Ah, et d’une ville aussi, Hidirain. Je n’en avais jamais entendu parler. »

Cela n’était pas très précis. Mais c’était déjà ça. Wyn ne connaissait pas Hidirain non plus. Il allait devoir se renseigner, mais il commençait à se poser des questions sur ce vieux Lomig. Etait ce vraiment la personne qui pourrait l’aider, Wyn en doutait mais il n’avait pas trop le choix.

« Merci, M’sieur » répondit-il en se retournant pour sortir de la pièce.

Wyn et le milicien sortirent tous les deux de la pièce et le grand homme ferma la grille à clef. Quand ils entendirent Phileas crier de l’autre bout de la pièce :

« Rock Armath, c’est ça qu’il m’a dit » Cria Phileas de sa cellule. « La cité naine, elle s’appelle Rock Armath. »

Wyn regarda le milicien, il lui fit un signe d’épaule pour lui montrer qu’il ne connaissait pas. Il n’y avait plus qu’à espérer que tout le monde ne soit pas dans son cas et le tour serrait joué. Il remercia le milicien et sortit du bâtiment.

La journée allait être longue, ou que soit situé ces villes Wyn comptait partir le lendemain matin. Il allait devoir trouver quelqu’un sachant ou se trouve Rock Armath ou Hidirain, encore une fois Wyn se dit qu’il n’y avait pas meilleur endroit que la taverne pour trouver de telles informations. Malgré que cette théorie n'ai pas été vérifié la veille, Wyn continuait de s’en en persuader. Mais il n’était que onze heure du matin, il lui restait encore toute la journée pour trouver des informations dans la rue. Peut être par la même occasion un guérisseur capable de le soigner, aprés tout ça serrait aussi simple...


Les ruelles d'Eniod

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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Ven 18 Fév 2011 15:26 
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Troisième post :


Jadelle entra dans le bâtiment de la milice avec peine. La ville était sans dessus dessous après avoir constaté l’offensive elfique. La jeune naine se faufila entre les miliciens qui couraient, les civils qui se précipitaient vers les miliciens gradés pour leur demander de l’aide, et même quelques animaux errants qui s’agitaient dans l’effervescence générale. Elle localisa un milicien gradé, dans son uniforme élégant aux couleurs d’Eniod, qui parvenait à se cacher des assaillants assaillis de terreur en se dissimulant derrière une porte de bois à l’armature métallique. Jadelle songea que l’endroit était mal choisi en quelques secondes, le milicien fut écrasé derrière sa porte une bonne dizaine de fois successives. Il était évident qu’il s’était dissimulé là par dépit, n’ayant pas meilleur choix, cependant son entreprise était un succès à sa manière puisque personne ne l’avait encore harcelé de questions ou supplications. Jadelle s’exclama :
« Celui-ci, il est pour moi !»Jadelle utilisa sa corpulence naine pour se frayer un chemin jusqu’au gradé. Elle attrapa le milicien par le bras, le tira de derrière son refuge et lui fit passer la porte pour atteindre une nouvelle salle. Ici, il y avait moins de monde et Jadelle fit appel à ses bras pour refermer la porte. Il n’y avait plus maintenant dans la salle qu’une quinzaine de miliciens, trois ou quatre civils et enfin le milicien gradé. Jadelle prit alors la parole face au milicien indigné :
« Excusez ma méthode quelque peu autoritaire pour vous réquisitionner, mais je suis naine, et on m’a appris à mettre toutes les chances de mon côté face aux autres races pour compenser la pénalité qu’est ma taille.
- Tout s’explique… répliqua le milicien d’un ton sec en époussetant son bel uniforme de sa main plate
- Je suis archère, continua Jadelle. J’ai entendu dire que les Elfes menaient des offensives contre Eniod. J’espère beaucoup de cette ville, aussi il me semble que pour obtenir quelque chose d’elle, il faut que je lui offre une contrepartie. Je demande à m’engager dans la milice : mes bras seront plus efficaces au service de l’autorité que sur une simple archère naine. »
Le milicien la toisa de haut en bas et mit quelques minutes avant de répondre, après avoir soigneusement observé son matériel.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Ven 18 Mar 2011 23:15 
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--> Au repos des âmes

Jadelle tâta sa jambe. Aujourd’hui, elle ne ressentait plus aucune douleur. Lorsqu’elle avait, une semaine plus tôt, demandé deuxième mission de milice, elle s’était tordu une cheville en rentrant à Eniod. Le milicien gradé l’avait aidé à atteindre les dortoirs de la milice pour y prendre une semaine de repos. Là, elle avait été convenablement soignée par un vieil homme qui mélangeait les baumes aux extraits de plantes. L’odeur des mixtures grasses et sombres avait d’abord effrayé Jadelle mais elle devait reconnaître l’efficacité de ces pommades : sa cheville n’était plus enflée et elle pouvait la faire bouger en tous sens. Lorsqu’on est malade à la milice, on mange bien !

Toutefois, Jadelle comprit qu’en réalité le bon traitement dont elle avait fait l’objet n’était dû qu’à son statut d’archère. Tous les archers de la milice étaient sur les fronts contre les Shakkts. Il ne restait plus qu’elle pour escorter une cargaison d’armes de la milice au port. L’idée de revoir le port la réjouit quelque peu car sa première mission était encore gravée dans son souvenir. La naine se rendit compte à quel point l’avenir paraît moins flou lorsqu’on a un but. La journée à venir, peut être même la suivante, étaient déterminés par cet ordre de mission. Peut être pourrait-elle croiser Dague. Le milicien ferait peut être partie des trois soldats qui escortaient le prêtre qui les accompagnerait ? Jadelle le souhaita. D’un geste distrait, elle sortit sa tresse de sous sa cape et passa doucement la main sur son pendentif en bois.

Une fois debout, la naine fit quelques mouvements pour tendre et détendre ses muscles. Puis, elle se dirigea vers l’armurerie de la milice. Là, un milicien lui proposa le seul équipement qui restait en temps de guerre : un casque cabossé plutôt lourd et laid mais qui était assez large pour sa tête de naine. Jadelle grimaça mais prit le casque. Ensuite, elle sortit du bâtiment et on lui donna un morceau de pain blanc, trop léger comparé au pain noir des nains, qu’elle ingurgita en moins de deux. Un drôle de bonhomme, genre louche et peu recommandable, s’approcha d’elle. Il la dépassait d’une bonne cinquantaine de centimètres et son visage était dissimulé dans l’ombre d’une lourde capuche orangée. Il se présenta seulement comme étant un mage de feu qui devait former le reste de l’escorte des trois marchands de milice qu’elle était tenue d’accompagner et de protéger.

Ils attendirent tous deux les trois marchands. La naine put alors découvrir un peu mieux cet étrange personnage. C’était un homme, grand et fin aux longs cheveux châtains noués en une tresse compliquée qui tombait sur son épaule. Fin était presque un compliment puisque cet individu était squelettique et sa peau était presque partie intégrante de ses os. Il avait les joues creuses, le nez raide et long, la tête semblait perchée sur un corps rectiligne qui semblait impliable.

Au bout de quelques minutes, trois individus aux grosses bedaines se montèrent, se mouvant d’un pas lourd, parlant fort, riant aux éclats. Jadelle observa la grimace du mage : un point à son avantage. Lui aussi ne paraissait pas très heureux de devoir tenir en sécurité trois machines à se faire remarquer. La naine comprit qu’elle devrait coopérer avec le mage avec bonne volonté pour être efficace. Elle caressa l’une des plumes de ses flèches empoisonnées, machinalement. Ils se mirent tous cinq en route. Le mage prit la tête de la compagnie, pouvant à tout moment protéger les bavards d’un bouclier magique et Jadelle marcha à reculons, derrière les précieux commerçants pour surveiller leurs arrières.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Lun 4 Avr 2011 18:24 
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Enfin, Jadelle déboucha devant la milice. Elle aperçut le gamin, attendant dans un coin. Elle allait se diriger vers lui lorsque Oérem, qui l’avait bien entendu précédée, aborda le gosse. Le mioche ne sembla pas le moins du monde surpris par le grand gaillard et après avoir discuté avec lui pendant deux longues minutes avec force gestes et mimiques, l’archer lui donna quelques pièces et des biscuits puis s’en alla.

(Quoi donc ?! Ce grand prétentieux tenterait-il de me chiper mon informateur ? Ah, le gredin !) Elle fulminait, vraiment. Oubliant l’enfant, elle fonça sur Oérem et avec une poigne étonnante pour sa taille, elle tira l’archer par la jambe et le mena au double informateur. Elle les plaqua tous deux au mur (je les mets au pied du mur, c’est le cas de dire !) et rugit d’une voix de nain, oui, oui, de nain :
« L’un de vous deux voire les deux se moque de moi ! Je vous préviens que la milice punit cher quiconque entrave les enquêtes ! Fini les biscuits et les yus tant que je ne saurais pas tout de cette histoire ! » Elle retira le paiement des mains du môme. Il jeta un regard noir à Oérem qui affichait une mine déconfite. Il regardait tour à tour l’enfant et la naine et ne semblait rien comprendre à cette situation plutôt inattendue. Au bout d’un moment, il osa demander :
« De quoi vous accusez-nous, naine ? » Il avait presque craché cette identité. La naine, offensée et blessée intimement lui assena un regard plein de rancœur pour ce mot. Calmé, il reprit d’un ton plus doux, sincère :
« Jadelle, dans quelle affaire me mêlez-vous ?
- Je récapitule les faits. Je suis en enquête top secrète et si je vous en parle c’est bien parce que je pense que vous y êtes trop lié à mon sens. Chaque lieu rencontré au cours de mon enquête était aussi celui où je pouvais vous y voir ! Et aujourd’hui, je vous prends à traiter avec mon informateur. J’aimerais comprendre.
- Soit. Je vous l’accorde, c’est bien étrange. Je n’ai pourtant pas l’impression de vous avoir vu tant que cela ces derniers jours. » La naine fit un effort pour se convaincre qu’elle devait se dissimuler de mieux en mieux pour échapper ainsi à l’œil vigilant de l’archer mais énuméra toutefois les lieux où elle avait croisé Oérem : une boutique d’armes, les réserves du port, dans un cul-de-sac peu fréquenté etc… tous les lieux où Eybil s’était rendu.
« Ah, mais venez-en à l’essentiel ! Nous devons traquer le même gibier ! »
La milicienne essaya de scruter son regard mais faillit s’y perdre. Son sourire non plus n’était pas la meilleure des garanties… Elle ferma les yeux quelques secondes, se fixa comme point de pensée le vol de ses flèches et rouvrit les yeux, déterminée. A ce moment, le garçon ouvrit la bouche :
« Hier, après vous avoir croisée Madame, j’ai croisé ce Monsieur. Il m’a demandé la même chose que vous. » Jadelle regarda la paye : trois yus et six biscuits.
« Avec les votre ça fait cinq yus et onze biscuits » dit le gamin en rougissant. Oérem commenta :
« Tu ne changes pas apprenti, toujours aussi pingre ! Comment cinq petits biscuit pourraient nourrir un si bon enfant ! » Elle ne releva pas. Elle prit l’enfant part et fit signe à Oérem de ne pas bouger.
« Tu auras ton dû une fois ton service accompli. Que sais-tu ? » Le gamin énuméra : L’homme à la capuche avait rendu visite à tous les commerçants qu’Eybil avait inspectés la veille. Il avait fini par quitter la ville et s’était rendu à l’auberge « Au repos des âmes ». (Décidément, on n’est pas sortis de l’auberge !). L’individu logeait là-bas. Tuofebr était son nom. Elle rendit au gamin la récompense au gamin et lui donna sa part comme promis. Il fila sans demander son reste et la naine le suivit quelques secondes du regard.

Oérem attendait, le adossé au mur de la milice. La rousse s’approcha de lui timidement. Elle aurait voulu s’excuser mais son orgueil l’en empêchait. Elle ne pouvait pas lui donner l’occasion d’afficher son sourire victorieux. Il dut comprendre car il ne tenta pas de plaisanter. Il préféra se montrer coopérant :
« Si ce que dit ce gosse est vrai, je pencherai pour dire qu’Eybil a un frère, un de ces frères qui porte votre visage et dont on vous dissocie difficilement.
- J’en arrive là aussi. Toutefois, Tuofebr paraît bien renseigné sur les activités de son frère. Je ne veux accuser Eybil de rien mais je dois tirer cette affaire au clair. Il y a peut être un trafic là-dessous.
- Si la ville a encore besoin de mon concours, je peux grossir ses rangs à nouveau.
- Quel sera le prix à payer cette fois ? » demanda Jadelle méfiante. Oérem éclata d’un rire sonore.
« Le grand Oérem peut se montrer charitable. Être aux côtés d’une ravissante et vaillante combattante naine suffira » Il fit un clin d’œil à la naine. Deux semaines auparavant, elle aurait certainement rougi mais à présent ses traits emplis de fatigue et de sombres pensées ne se détendirent pas ni ne se colorèrent.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Dim 10 Avr 2011 12:23 
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La rouquine se trouva seule devant le milicien gradé pour rendre compte des derniers évènements. Il lascrutait d’un œil sévère. Il semblait courroucé. Elle n’aurait jamais dû se lancer seule et personnellement dans cette mission délicate. Elle avait enfreint les règles de la milice. Comment expliquer cette mort du suspect ? N’avaient-ils pas bien monté la garde ?

Elle allait répondre qu'elle avait cru bien faire en arrêtant le meurtrier du suspect mais que trop loin d'elle, elle avait dû tirer et sa flèche avait tué le fuyard sur le coup. C'était une erreur. Mais Oérem ne lui laissa pas le temps de répondre et s'interposa :
"J'ai tiré sur Eibyl sans savoir que c'était lui, j'ai cru qu'on nous attaquait."
Il regardait le milicien gradé dans les yeux, assumant l'entière conséquence de ses propos pour sauver la carrière militaire de Jadelle.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Mer 20 Avr 2011 15:22 
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Plus de deux semaines passèrent avant que Jadelle n’ose se montrer de nouveau à la milice de la ville. Dague était venu l’informer tout ce temps de l’actualité de la milice. Un milicien qui s’ennuie raffole du genre de détails tels que :
« Aujourd’hui, Mouka a glissé, il s’est cassé un bras. » Ou encore : « Hier, l’aubergiste a voulu me faire payer de ma poche les dettes que la milice a envers lui » Mais aussi : « Le nouveau scribe est terrible, il a tenu à inventorier le port de fond en comble et a découvert les petits pourcentages qu’on se réservait sur les cargaisons. » Ce a quoi un milicien répond toujours : « Oh ! » Ou encore : « Pas possible ! » Mais aussi : « Tu me tiendras au courant de la tournure des choses ! »

Eh oui, les journées de Jadelle s’écoulaient sans grande joie mais avec beaucoup de passivité. Cela devenait pesant pour la milicienne. Elle se promenait sur le port, montait la garde comme prévu, se couchait, mangeait, se levait, dormait, se réveillait, cauchemardait, se taisait… Elle n’en pouvait plus de ce rythme lent et régulier. C’était d’autant plus insupportable qu’Oérem avait disparu. S’il n’était pas introuvable, il était quand même parti avec une vague phrase d’excuse auprès d’elle. De la famille à visiter, un convoi à escorter, des soucis personnels à régler, il était resté très évasif. Si peu bavard lui qui l’était tant, si peu souriant lui qui riait toujours, trop maussade lui qui l’était si peu, trop de mystères pour quelqu’un qui n’en faisait jamais.

En résumé, l’oisiveté et l’abandon motivèrent la rouquine à se rendre à la milice pour chercher un ordre de mission autre que la ronde continuelle sur les toits que pourtant elle aimait. A la milice, il n’y avait pas d’autre milicien gradé que Dague. C’est donc à lui qu’elle s’adressa, presque soulagée :
« J’en peux plus mon vieux de me crever à la surveillance. Y’aurait pas autre chose pour moi ? Même si je dois quitter la ville pour en surveiller une autre, je prends ! »

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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Jeu 28 Avr 2011 22:49 
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L'officier Dague te regarda avec une moue de réflexion, puis se saisit d'un des parchemins qui étaient soigneusement classés sur son bureau.

"Voilà tes ordres de mission. Il s'agit d'une mine d'or, dans la forêt, qui est en proie à quelques inquiétudes concernant un rapport d'éclaireur qui indique qu'un petit groupe de gobelins se serait installé non loin de la mine. Pars vérifier la véracité de ce rapport, et arrange le problème gobelinoïde s'il y a lieu de le faire. Deux hommes t'attendent à l'extérieur, pour t'aider. Trame, épéiste de la milice, est un vétéran un peu usé, mais encore habile au combat. Elder est un impétueux mercenaire au caractère bien trempé, mais il n'y en a pas deux comme lui quand il s'agit de manier la hache double. Tu peux aller t'équiper avant de partir en mission. Bonne chance !"

Il te regarda un instant, te faisant un salut un peu militaire, avant de redonner son attention au classement de ses papiers...

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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Ven 3 Juin 2011 11:43 
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-> De la taverne du Dragonnet d'or

Lorsque j'avais quitté le sergent, je n'avais pas pu m'empêcher d'éprouver un frisson glacé dans le bas du dos et qui avait remonté tout le long de mon échine. Nous étions arrivés à un accord qui le satisfaisait autant qu'il remplissait mes conditions, mais je déployais tellement de trésors d'indifférence que ma conscience ne pouvait qu'en être profondément troublée. J'avais toujours su que j'avais fait des actes mauvais dans ma vie, sans forcément l'être moi-même par nature. Ca avait toujours été la nécessité qui m'avait poussé à accomplir ces actions : assassinats, pillages, interrogatoires et autres utilisations du vice et de la violence de l'âme humaine. Mais là, c'était sensiblement différent. C'était une chose de prévoir ce qui s'apparentait de loin à une exécution. C'en était une autre que de la planifier en tablant sur la confiance que l'animal destiné à l'abattoir vous vouait.
Tel était le prix à payer pour se battre contre les elfes noirs, les Shaakts, tentais-je de me convaincre. Ce n'était pas faux. Mais ce n'était sans doute pas entièrement vrai non plus.

La journée était finie pour aujourd'hui... Les enrôlements avaient été arrêtés lorsque le milicien était venu me chercher, et tous ceux que j'avais inscrits savaient à quelle heure et où ils devaient se rendre le lendemain. Je n'avais plus rien à faire ; rien qu'à me trouver une chambre pour y ressasser mes idées noires.
Je déambulais un certain temps dans les avenues d'Eniod en sortant du poste de la milice. Le soleil se couchait, enfumant le ciel de nappes dorées qui s'étirait à n'en plus finir sur l'horizon. Je me mis à haïr la voûte céleste pour son hypocrisie. Elle aurait dû se ternir de noir, se couvrir d'orages outrés, ou bien s'ensanglanter jusqu'aux étoiles de la trahison commise. Oui, j'avais trop de haine envers moi pour être capable de la conserver entière sur ce seul objet ; il m'en fallait d'autres pour exprimer mon ressentiment.

La vie n'était qu'une garce. Ce que je faisais, ma présence ici, tout ça avait un rapport très personnel. La race des elfes noirs avait une dette à payer à mon égard, une dette de sang, et elle n'aurait pas assez de tous ses membres impies pour l'effacer. Ici, je ne prenais pas les armes au nom d'un contrat, au nom de l'argent, au nom de l'obligation qu'a tout homme de vivre. Non ; je les prenais au nom de l'idéal de vengeance. Je pouvais écrire tant de noms pour étayer la faim brûlante de mort que j'avais au ventre. Sous ma mine froide et sombre, je bouillonnais. Nerveusement épuisé, je n'étais plus guère capable d'opposer quelque résistance à la violente dépression qui s'emparait de moi.

Ca ne me disait rien de retourner au Dragonnet d'or. Je me dirigeais plutôt vers ce qui ressemblait aux bas-quartiers, me fiant à l'architecture plus tordue des habitats, leur taille réduite, et l'irrégularité du pavage des rues. Les ordures y étaient délaissées, à l'image des lotissements. C'était ici, dans la lie urbaine, que je me retrouvais le plus à l'aise. C'était, dans chaque ville, mon refuge à moi. Où l'on peut s'oublier dans les ombres d'une taverne mal éclairée, dans les miasmes de l'alcool et les bras d'une putain.

Le Vaillant portait plutôt mal son nom. Avec sa peinture décrépie, sa porte remise de travers sur un gond gondolé et ses tuiles manquantes, il ne payait vraiment pas de mine. En somme, ce que je recherchais.
Je m'engouffrais dans l'établissement avec un soulagement évident. Aussitôt, le tenancier dont le comptoir était placé, remarquai-je avec amusement, juste en face de l'entrée, me jeta un regard méfiant. Je le compris immédiatement : j'étais un étranger, armé qui plus était, et personne n'aime vraiment voir ça aussi tard lorsqu'on pourrait aussi bien être à vingt lieues de la milice, pour ce qu'on la tolérait dans les parages...

J'allais simplement me flanquer devant son bar, me passant une main tremblante sur le visage avant de poser sur lui deux yeux atones.


- Un vin de paille, le plus fort...

Il me rendit mon regard, sans répondre.


- D'accord.

Je glissais les doigts dans l'une des nombreuses poches de mon habit, sous le plastron de cuir que je n'avais pas ôté. J'en retirais quelques pièces que j'étalais devant moi, entre les taches de boisson qui maculaient le bois éclairci.

- Et dans un verre propre !
grognai-je.

Il esquissa un demi-sourire, première véritable expression que je lui voyais depuis que j'avais mis les pieds ici. L'argent se volatilisa sous son tablier et fut remplacé par un gobelet empli d'une liqueur ambrée. Je m'en emparais avec un contentement évident. Je n'avais jamais été un amateur de bière, et bien souvent on m'avait fait remarquer que mes gains passaient dans les bouteilles corsées. Je m'en moquais. Je n'étais pas dépendant du vin, mais j'en avais besoin, d'une autre manière. Il y a des fois où un homme a besoin de s'assommer, a besoin de porter un regard embrouillé sur le monde. J'avais l'alcool triste, mais je préférais une tristesse comateuse qu'une douloureuse culpabilité profondément enfouie et qui ressurgissait comme un geyser ardent dans le ventre et la gorge.


- A ma santé.

Je trempais les lèvres dans le liquide, en explorant la saveur. Il n'était certainement pas fameux, mais je puisais dans la saveur qui se déversa parcimonieusement au fond de ma bouche un réconfort familier, anticipé sur l'anesthésie à venir. Je fermais les yeux en renversant davantage le gobelet, prêt à m'abimer au fond de cette mare mordorée.

[...]


- Quoi, ça te fait rire ? lançai-je en me retenant moi-même de pouffer.
- C'est plutôt la façon dont tu le dis qui est drôle, me répondit-elle.

Je claquais la porte avant de me retourner. La chambre était exiguë, ne comportant qu'un lit et une malle à moitié défoncée. La fenêtre donnait sur la rue en contrebas, facile d'accès si l'on exceptait le saut de huit mètres sur un parvis glissant et aussi crénelé qu'un rempart, de bosses et pavés soulevés. La catin surprit mon regard vers le dehors me prit par le col pour m'attirer vers elle. Je me laissais guider jusqu'au lit, gagné par un certain épuisement.
Je m'en voulus, aussitôt. L'euphorie de l'alcool commençait à se dissiper, délivrant mon esprit de son emprise et n'y laissant que de froides ruines. Je refusais le phénomène, tentant de rattraper de mes doigts ce nuage délétère qui me trahissait en m'abandonnant. L'ardeur qui avait pris possession de mon bas-ventre perdait déjà de sa force.

Je pris le temps de dévisager la jeune femme. Avec ses longs cheveux noirs et son teint de paysanne, bruni au soleil, elle n'était pas vilaine. Sa poitrine opulente et ses hanches solides me faisaient parier sur le fait qu'elle avait déjà enfanté, mais avait gardé une souplesse admirable. Quant à son expérience, elle n'avait rien à envier à quiconque, comme me l'indiquait la subtilité de ses caresses.


- Mon mercenaire commencerait-il à fatiguer ? releva-t-elle en arquant un sourcil.
- Je me le demande, grommelai-je en retour.

Décidé à guérir le mal par le mal, je me pressais contre le corps tendu qu'elle m'offrait, couvrant son cou de baisers féroces. D'une main, je pétrissais son épaule, tandis que l'autre partait à la recherche des cordons de son haut de dentelle. Je finis par les trouver, parvenant à les dénouer à peine les touchais-je.
Elle remua un peu, se soulevant de manière à me laisser lui ôter son habit. Je le jetais sans ménagement dans un coin de la pièce, appréciant le spectacle de sa chevelure en bataille et de sa poitrine libérée.


- Je compte sur toi pour m'aider, lui soutirai-je d'un sourire enjôleur.

Tout en nous délestant de davantage de tissu à chaque instant, je m'emparai possessivement de son souffle, jusqu'à ce qu'elle soit obligée de haleter pour chaque respiration. J'avais toujours éprouvé une sorte d'affection complice pour ces femmes qui se vendaient non seulement dans les villes, mais également auprès des troupes qui se déplaçaient au travers des pays. A leur manière, elles doraient les nuits des hommes usés, brisés par un quotidien laborieux et éprouvant. Elles étaient les rêves de chair et de sang desquels ils étaient si éloignés... C'est pourquoi je n'avais jamais pu me contenter de profiter de l'une d'entre elle à grands coups de pièces. Il me la fallait pour une bonne partie de la nuit, et je m'affairais, parfois en vain il fallait l'admettre, à les contenter autant que possible.
Demain était bien loin.

[...]

Demain, c'était aujourd'hui. Je poussais un gémissement rauque lorsque le soleil percuta mes paupières closes. Je me retournais sur le flanc, désireux d'échapper à mon agresseur matinal. Pourquoi fallait-il que je finisse toujours par dormir face à la fenêtre, évidemment dépourvue du moindre rideaux ? J'avais le sommeil léger, même par une nuit mouvementée, et le simple éclat d'un seul rayon de cet astre tourmenteur suffisait à chasser toute possibilité de paresser. Sans doute un réflexe acquis par l'habitude de manoeuvrer dès l'aube parue...

Je me redressais sur mon séant, me passant une main dans les cheveux et me frottant le nez. Le lit empestait, tout comme moi, mais je ne pouvais rien faire pour y remédier dans l'immédiat. Ni dans la journée, d'ailleurs. Je devais me rendre sur la grand'place, guider ma harde de volontaires jusqu'à la milice, les armer en bon ordre, puis les guider dans la forêt à partir des indications et de la carte grossière de ce sergent de malheur.
Après ça... seule la vengeance parlerait.
J'enfilais mon pantalon et mes bottes, puis une chemise de toile relativement propre et presque blanche. Je rentrais dans mon plastron de cuir en me meurtrissant les oreilles au passage, avant de ceindre mon épée. Quelques claques bien senties sur les joues, et j'étais fin prêt.

[...]

Ce n'était pas aussi bondé que ce que j'aurai imaginé, à me rappeler le nombre de noms que j'avais écrits hier. Mais c'était toujours comme ça : c'était une chose que de se présenter à l'enregistrement, c'en était une autre que de venir le lendemain devant le chef. Il y avait toutefois une centaine de volontaires, et ce n'étaient ni les plus chétifs, ni les plus calmes. Ceux-là auraient pu faire une jolie bande de loups si j'avais eu le temps de les casser.


- Très bien, je vois qu'il y a du monde et que vous savez où est votre devoir, criai-je sans me départir d'une certaine ironie. On va aller jusqu'au poste de la milice où vous recevrez vos armes. Je tiens à vous prévenir que tout ça a intérêt à se faire en bon ordre, et sans débordement, sans fanfaronnade ! Ce n'est pas un jeu, rappelez-vous. Commencez à vous mettre en conditions ou non seulement l'erreur crétine que vous ferez vous coûtera la vie dans la forêt, mais encore celle de vos camarades... Et plus important, vous sauverez celle des Shaakts que nous nous apprêtons à saigner. C'est clair ?

Un grand blizzard du Nord aurait pu souffler pour les congeler sur place qu'ils ne se seraient pas tenus plus tranquilles. Nous remontâmes l'avenue sous les regards mi-affolés, mi-fiers des passants qui avaient eu vent de l'histoire. En restant plus longtemps, en attendant au lieu d'enrôler de suite, j'aurai pu recueillir plus de volontaires... Mais j'aurai également pris les risques de mettre en rogne la milice et de dissiper la hargne desdits volontaires. Là, les choses s'accéléraient, et la fuite en avant était un bon moyen de mener les hommes à l'excès, à la boucherie qu'on attendait d'eux.
Le sergent nous attendait déjà. Il battit des paupières en me voyant me pointer avec une masse relativement compacte, et surtout silencieuse, de ses citoyens. Je me demandais s'il commençait à regretter le marché que nous avions passé.


- Eh bien, Tynian... commença-t-il. Il marqua une pause, avant de poursuivre. Dites-leur qu'on va leur donner des armes d'hast, avec une armure légère - un gilet de cuir, une tunique avec quelques pièces de métal...
- Oui, je vois. Ce qu'on refile aux paysans pour qu'ils se démerdent. Pas de problème, même avec ça, je saurai leur montrer comment faire de la forêt un Enfer. Il n'y aura que des morts là-bas.
- Parfait.

Il se détourna et rentra dans le poste. Quelques instants plus tard, une dizaine de miliciens en sortaient et se mirent à distribuer l'équipement : de longues hampes pourvues d'un large fer piqué. Peu discret, malcommode à utiliser dans un bâtiment, mais avec un peu d'intelligence et de ventre, ils arriveraient à faire des dégâts avec.
Un rictus mauvais se grava sur mes lèvres. Si tout se passait bien, cette journée nous progresserions dans la forêt, et la nuit, nous donnerions de beaux cauchemars aux elfes noirs.

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"Trouvez-moi mille hommes assez fous pour vouloir me suivre aux Enfers, et je volerai les bottes de Phaitos."
Attribué à Tynian des Bévier, un soir de beuverie


"Regarde-les. Tous ne sont pas des loups, mais tous le croient. Et demain, lorsqu'il faudra le prouver, ils auront besoin d'un véritable fauve pour essayer de l'imiter. C'est le rôle d'un chef, que de donner le change."


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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Mar 23 Juil 2013 17:02 
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L'intérieur est plus frais, protégé par d'épais mur de pierre. L'entrée est large, les fenêtres sont munis de hauts volets de bois, fermés pour l'heure ; quelques miliciens circulent, discutent dans un coin de la pièce : c'est étrangement calme. Je m'attendais à entendre des ordres criés et voir des soldats courants en tout sens ; certes, une milice n'est pas une armée, mais une telle nonchalance semble s'opposer à l'efficacité. Est-ce uniquement une apparence, ou l'effet de la chaleur ?

Mon regard revient sur Carsel. Il m'observe tranquillement, cherchant à déceler je ne sais quoi dans mon regard. Puis, comme je détourne les yeux, il s'adresse à ses deux collégues :

" C'est bon, allez retirer vos armures et vous restaurer. On se retrouve cet après-midi. "

Gawain semble vouloir protester, mais il s'exécute finalement. Après que les deux miliciens aient disparu derrière une porte, Carsel reprend la parole :

" Ecoutes, je vais parler de ton cas à mon supérieur. N'espères pas trop ; je ne suis pas la pour te défendre. Je suis au service de la ville. Mais tu as droit à ta chance, je pense. Attends ici ; je viendrais te chercher quand on aura fini. "

Je hoche la tête en signe d'assentiment, et il disparaît à son tour derrière une porte. Ne reste plus qu'a patienter. Je parcoure la pièce des yeux... Il n'y a pas grand chose à faire. Je me rapproche du mur du fond, et commence à faire les cents pas.


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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Sam 27 Juil 2013 02:14 
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Après quelques minutes seulement, Carsel sort du bureau de son supérieur et te fait signe de venir.

" Il a accepté de te rencontrer, bonne chance ! "

Lorsque tu entres dans le bureau de l'officier supérieur, tu pus le voir affairé derrière son bureau qui est enseveli d'un monticule de parchemins

(Suite et détails de la mission ici ! )

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Lun 29 Juil 2013 11:01 
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Avant que je ne puisse commencer à m'inquiéter de mes chances de succès, Carsel revient :

" Il a accepté de te rencontrer, bonne chance ! "

Il me fait signe de m'approcher, et me désigne une porte dans le couloir d'où il vient. La gorge séche, j'acquiesce en silence, et le remercie d'un sourire.

" Merci. J'y vais. "

Inspirant profondément, je franchis la porte. La pièce dans laquelle j'entre est plus petite que je ne l'avais imaginé : il y a juste assez de place pour une table recouverte de paperasse, une chaise et un tabouret. Sur la chaise se trouve un homme d'âge mur ; s'il a été un guerrier, il ne doit plus l'être depuis un certain temps. Pourtant, son regard est intimidant. Il m'observe de la tête au pied, sans que son visage ne laisse transparaître la moindre émotion. Le silence est seulement troublé par le brouhaha ambiant de la milice. Je ne sais pas bien où fixer mon regard ; heureusement, l'attente prend finalement fin, quand il me désigne le tabouret.

Je m'assois immédiatement, pourtant, il continue à m'observer, sans un mot de plus, puis se met à fouiller parmi la pile de parchemin devant lui. Après en avoir écarté quelques-uns, il semble trouver celui qu'il cherchait, se concentre dessus. M'a-t-il oublié ? Je n'ose pas lui rappeler ma présence. Le tabouret est inconfortable, mais je reste immobile, le plus droit possible. Il me regarde à nouveau, un instant, et se replonge dans la lecture de son parchemin. Il répète ce manège trois fois, puis se racle finalement la gorge, et prends la parole.

"Eniod est une ville portuaire de l'extrême sud du continent d'Imiftil, installée sur des plaines, Eniod est connue pour son commerce de l'or. Depuis, quelques jours, les gens engagés pour transporter l'or hors de Eniod, se font attaqués. Les malfaiteurs baillonnent et attachent les gardiens et les dépouilles de leurs armes parfois, mais pas toujours. ils leur arrivent même d'en tuer un. Mais ce qui est étrange, c'est qu'ils ne s'emparent jamais de l'or, ils ne volent pas le chargement. Je vous envoie donc en éclaireur afin d'élucider le mystère. "

"Si vous acceptez cette mission, vous signez en bas de ce parchemin, puis vous la débutez immédiatement."

Sans prendre le temps de réfléchir, je m'avance, me saisis d'une plume, et, balbutiant un assentiment, signe le parchemin qu'il me tend, inscrivant mon symbole : deux demi-cercles entrecroisés reliés d'un trait. Cela semble lui suffire, et il place le parchemin sur une des piles à sa gauche, se saisit d'une plume et d'un parchemin vierge, et se met à écrire. Il ne prête plus aucune attention ; un peu confus, je repasse la porte, le plus discrètement possible.


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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Lun 29 Juil 2013 16:58 
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Et maintenant ?

J'ai signé, certes. J'ai une mission ; un moyen de gagner de l'argent. Mais comment la remplir ? Cela paraît si étrange. Attaquer un convoi d'or, cela semble plutôt normal ; mais laisser l'or... Certes, les gens habitant sur terre sont un peu étrange, mais pas au point de tendre des embuscades juste pour s'amuser. Les attaquants ont sûrement d'autres objectifs ; mais pourquoi ne pas se servir au passage ? Tout cela est bizarre, et c'est loin d'être rassurant. Combattre un ennemi qu'on ne comprend pas est la chose la plus dangereuse pour un guerrier.

Dangereux ? Oui, sûrement. Nul ne peut aller au combat sans risque ; mais, après tout, je le savais en venant ici. Je m'attendais à une affectation plus simple ; mais au final, cela me convient. Qu'importe les raisons ; des convois sont attaqués ; si je les protège, j'obtiendrais mon argent. Et si, par hasard, un des bandits survit à ma hache, on pourra réfléchir aux questions qu'il faudra lui poser.

Ragaillardi, je rejoins la grande salle, m'arrête, hésite. Escorter les convois, hein ? Oui, mais comment ? Est-ce la milice qui se charge de cela ? A qui demander ? Je parcoure du regard de la pièce, et avise Carsel, qui semble m'attendre. Je le rejoins dans un coin de la salle :

" Merci pour votre aide... J'ai obtenu une mission. Mais je ne sais pas bien comment commencer. Vous avez déjà fait beaucoup, mais pourriez-vous m'aider encore un peu ? "

Il semble amusé, mais me répond sans moquerie.

" Les explications, ce n'est pas le fort de Murin, n'est-ce pas ? Ecoutes, je vais devoir partir ; va voir notre intendant, Merl Forbin. Tu le trouvera dans la réserve, tout au fond du couloir d'où tu viens. Il a l'habitude des nouveaux, et c'est lui le plus à même de te renseigner. Il pourra aussi te fournir du matériel, si besoin est. Bonne chance, jeune homme. Fais honneur à notre milice ! "

Après m'avoir salué d'un signe de tête, il s'éloigne et franchit la double porte menant à l'extérieur. Suivant ses instructions, je retourne dans le couloir, et atteins une porte modeste, usée. Je la pousse, et pénètre dans une pièce au plafond haut, et de dimension impressionnante. Il n'y a pourtant que peu de place pour circuler : tout l'espace est occupé par des caisses, des piles de parchemins, des présentoirs d'armes et d'armures, des coffres, des sacs. Les poutres du toit, ici apparentes, sont également mises à contributions : y sont accrochés épées, outils, casques, selles, ainsi que quelques objets, à l'apparence ésotérique et précieuse. L'ensemble paraît pourtant bien ordonnée ; mais la pièce n'est tout simplement pas assez spacieuse pour entreposer correctement tout le matériel rassemblé ici.

Je m'avance prudemment dans l'allée qui s'ouvre devant moi. Derrière un empilement de sac et un faisceau de lance, j'aperçois finalement une zone plus dégagée, avec une sorte de comptoir, encombré tout de même de parchemins, de livres, ainsi que d'une collection de dagues. Derrière se trouve un homme d'une trentaine d'année, élancé, glabre, avec de courts cheveux blonds. Il est occupé à faire des comptes sur un boulier, mais, dès qu'il m'aperçoit, il se redresse et un sourire éclaire son visage.

" Bonjour ! Qu'est-ce qu'il vous faut ? Hum... Je ne vous ai jamais vu... Et je pense que je me serais souvenu de votre visage. On voit peu de Sang Pourpre, par ici... Et encore moins dans la milice. En fait, ce doit être une première. Il faudra que je consulte les archives. Enfin bref. Vous êtes nouveau, donc ? Avancez, n'ayez pas peur, voyons. Vous avez déjà fait le tour des bâtiments, vous avez un ordre de mission ?

Il parle vite, un peu trop. Mais il a un air bienveillant qui change agréablement du regard dur de Murin, et de son silence angoissant.

- Je viens d'arriver en ville, et dans la milice. On m'a demandé d'enquêter sur les attaques des convois d'or, et...

- Oh, oui, ces attaques. Curieuse histoire, n'est-ce pas ? Inquiétante, aussi. Mais comme toujours, on manque d'homme pour ce genre d'affaire. Et puis, les elfes noirs inquiète plus que quelques bandits sur les routes. Surtout quand ceux-ci sont assez polis pour ne faire presque aucune victimes... Pourtant, il faut s'en occuper. Enfin, vous êtes là. Et...

- Doucement ! J'ai besoin de renseignement, mais une chose à la fois. On m'a dit de m'adresser à vous.

- Eh bien, que voulez-vous savoir ?

- Qui s'occupe du transport de l'or ? Je pensais escorter un des convois.

- C'est la famille Grenan qui est en charge. Les mines sont exploitées par trois familles, mais les Grenan se sont imposés pour le transport terrestre ; c'est eux que vous devez aller voir si vous souhaitez vous joindre à un convoi. Il vous faudrait une monture, cependant. J'imagine qu'il est possible qu'il vous laisse monter une de leur bête, mais je crains que vos origines ne jouent contre vous. Il y a déjà eut des cas de vols de chevaux... La milice pourra vous fournir une monture, si nécessaire.

- C'est noté. Quelle est la destination des convois ? Il y en a souvent ?

- L'or est livré à Yarthiss ou à Dehant. Il y a un convoi tout les huits jours, en général, le temps de faire le voyage aller et retour. L'or pour Dehant est parfois livré par bateau, mais on évite, si possible. Vous savez, il y a souvent des pirates, dans ces eaux...
Mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée que d'escorter un convoi. Je n'ai pas eut de compte rendu précis ; j'imagine que personne ne souhaite que des rumeurs sur ces attaques ne se répandent. Mais, quoi qu'il en soit, les escortes précédentes n'ont pas pu faire grand chose, visiblement ; un homme de plus ne changera rien.


- Un homme peut changer une bataille. Et puis, c'est ma mission, je n'ai pas vraiment le choix. A moins que vous n'ayez de meilleures idées ?

- Là est le problème... Nous avons très peu d'informations, donc je ne vois pas bien où chercher. Enfin... vous ne risquez pas grand chose, de toutes façons : il semblerait que ces bandits ne fassent qu'attacher leurs victimes, en général. Gardez un couteau caché, à portée de main. On ne sait jamais.

- J'y penserais, mais je n'en aurais pas besoin. Que savez-vous des attaques ?

- Pas grand chose. Il y en a une trois, jusqu'ici, il me semble ; la première a eut lieu il y a une quinzaine de jours. Il y eut deux morts ; la marchandise fut laissée intacte, bien sûr, et arriva au final à Dehant sans autres problèmes. Trois jours après, le convoi pour Yarthiss se fit attaquer ; un mort. Enfin, il y a une semaine, il y eut une nouvelle attaque, sans mort, cette fois, sur la route de Dehant. Depuis, il n'y a plus eut de convoi. La livraison vers Yarthiss a été retardé ; c'est probablement lié, mais les convois ont toujours été plus irrégulier vers cette ville.
D'après les rapports que j'ai pu lire, les gardes ont été attaché, et laissé là. L'or était intact, mais ils sont repartis avec certaines des armes des gardes. Mais, encore une fois, nous manquons d'informations. En général, les mercenaires n'aiment pas trop raconter leurs défaites, et les Grenans ne souhaitent pas que la sécurité de leurs transports soient remise en cause.


- Hum... Je pense que je sais tout ce qu'il me faut pour ma mission. Comment serais-je rémunéré ?

- Cela dépend de la mission, et de vos actes. La prime est évaluée selon votre rapport ; ne vous inquiétez pas, notre milice ne manque pas de fond, vous ne devriez pas être déçu si vous réussissez votre mission.
Par ailleurs, ce n'est pas une récompense, mais je peux vous fournir du matériel pour vos missions. Ce n'est qu'un prêt, bien entendu ; mais cela peut vous être utile.


- Si vous pouviez me fournir un cheval, comme vous me l'avez proposé, ce serait déjà beaucoup. Un docile, si possible ; je n'ai jamais fait d'équitation...

- Plus habitué aux navires qu'aux chevaux, hein ? Je dois pouvoir vous trouver ça. Vous ne pourrez pas aller au combat avec, mais suivre un convoi au pas ne posera pas de problème. Autre chose ?

- Eh bien, il y a mon arme... J'ai confié ma hache au garde du port, en arrivant ; mais il faudrait que je la récupère, maintenant. J'imagine que le fait d'être dans la milice devrait suffire pour qu'il me la rende ?

- Une hache ? Je savais bien que j'avais entendu parler d'un Sang Pourpre en ville, récemment ! J'ai donc une bonne nouvelle : votre hache est ici. Les armes confisquées sont stockées à la milice. Je vais voir où j'ai pu la ranger...

Il s'éloigne, ouvre différent coffre, en sort des armes soigneusement emballé dans du tissu, les empile, puis les range à nouveau, jusqu'à tomber sur ma hache.

- Ah ! La voilà, n'est-ce pas ? Une hache basique, mais efficace. Un peu usée, peut-être... Mais c'est à l'usure que l'on reconnait les bonnes armes. Donc, votre arme... Un cheval... Si je ne m'abuse, le prochain convoi partira demain dans la matinée, pour Dehant ; passez me voir à l'aube, je vous montrerais votre monture.
Voilà... je crois que je vous tout dis... Il vous reste des questions ?


- Une, en fait... Comment savez-vous tout cela ? Vous êtes juste l'intendant, n'est-ce pas ?

- Cela fait partie de mon métier, et de mes talents. Lire les rapports, écouter les conversations, poser les bonnes questions. Mon rôle n'est pas seulement de m'occuper du matériel de la milice, mais de préparer au mieux nos agents avant les missions. Pour ça, il faut en savoir le plus possible...
Mais c'est vrai que je ne me suis pas présenté. Je suis Merl Forbin, pour vous servir !


- Asgeir Korin, de même.

- Un dernier conseil, Asgeir. J'imagine que vous êtes un guerrier avant tout ; n'oubliez pas cependant qu'une milice n'est pas une armée. S'il faut vous battre, battez vous ; mais ne risquez pas votre vie inutilement. N'allez pas au combat sans raison. Ecoutez, questionnez. Essayer de comprendre ce qu'il se passe. Une fois que 'on saura la raison de ces attaques, votre travail sera quasiment terminé.

- Euh... Merci du conseil. A demain, donc. "


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 Sujet du message: Re: Milice d'Eniod
MessagePosté: Jeu 1 Aoû 2013 16:20 
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Le soleil apparaît à peine à l'horizon quand je passe les portes de la milice. J'étouffe un bâillement... J'ai pris l'habitude de me réveiller à chaque quart lors de mon entraînement sur les navires de mon peuple, mais entendre un enfant brailler toutes les heures est bien pire. Je sais même pas comment elle peut avoir autant d'énergie pour crier aussi fort. Au final, cette mission sera l'occasion de me reposer.

Sans m'attarder, je parcoure le couloir menant à la réserve. Malgré l'heure matinale, quelques miliciens sont déjà présents, et me lancent des regards étonnés quand je les croise. Aucun ne cherche à m'adresser la parole ou à m'arrêter, cependant. Je pénètre dans la réserve, cherche Merl du regard. Il n'est pas visible ; mais du bruit provient de la droite de la salle, et, en m'approchant, je découvre l'intendant, sur une échelle, tentant d'attraper un ouvrage à couverture de cuir placé au-dessus d'une armoire. Retenant un sourire, je vais l'aider, en stabilisant l'échelle.

" Oh, merci bien. Tenez, attrapez ça ! Vous êtes là pour votre cheval ? J'en ai pour un instant ! "

Il redescend, saute les derniers échelons, me reprend le livre des mains, et disparaît derrière une porte dissimulée par une cotte de maille suspendu à une poutre. Il réapparaît bientôt, s'époussette, et me fait signe de le suivre.

" Je pense qu'il vous plaira. Vous n'avez pas vraiment le choix, je le crains. Nos écuries sont loin d'être immense ; nous avons certes de très bonnes montures, mais elles sont réservées à nos meilleurs agents. Sans vouloir vous offenser, bien sûr. De toutes façons, elles ne seraient pas adaptées à un cavalier inexpérimenté... "

Après avoir remonté le couloir, nous traversons la salle principale, puis, par une petite porte, nous arrivons dans la cour. Elle est simple, en terre battue. Sur la gauche, un peu plus loin, s'ouvrent les écuries.

" Il s'appelle Nikiah. Je vous préviens, ce n'est pas un cheval de course, loin de là. Mais il prendra sans renâcler n'importe quel sentier, a le pied sûr, et peu transporter sans problème un homme en armure complète. Il est calme, mais n'essayez pas de l'emmener dans une bataille. Il n'a pas été dressé pour ça... Ah, le voilà. "

Dans une stalle, près de l'entrée de l'écurie, un cheval, massif, robe baie et crinière blonde, retombant dans ses yeux, me regarde. Il a un air pataud et docile : c'est plus un cheval de paysans que de guerrier, je pense. Mais, même si cela me coûte de l'avouer, c'est plutôt rassurant. Grimper dans les cordages au milieu d'une tempête ne m'effraie pas, mais l'idée de monter sur un de ces bestiaux ne m'enchante pas.
Un peu hésitant, je lui caresse le museau.

" Euh... Et maintenant ? "

Je me retourne vers Merl, pour apercevoir son grand sourire. Visiblement, il attendait une question de ce genre...

Et, en effet, pendant au moins une heure, j'ais droit à toutes les explications qu'il considère utile. Pour être honnête, je n'ai pas tout retenu, loin de là. Mais je n'ai pas non plus osé l'interrompre : il fallait bien que j'apprenne les bases. Et puis... Aller droit au but n'est certes pas son fort, mais on ne s'ennuie pas à l'écouter. Il m'expliqua comment fixer la selle, le harnais, brosser mon cheval, monter et démonter, diriger ma monture. Il évoqua les meilleurs moyens de tomber en cas de problèmes, les règles de prudence élémentaire, quelques notions de ferrage. Bref, à peu près tout ce qui lui est passé par la tête.


Mais, après toutes ces explications et quelques tours de cour, je me sens prêt. Rien de quoi être bien fier ; mais j'arrive à tenir sur selle, et à mener mon cheval dans la direction voulue. Et, chose primordiale en cas d'attaque, je suis capable descendre de ma monture rapidement et sans difficulté.

Un dernier tour, puis je reviens vers l'écurie. Merl m'y attend. Je mets pieds à terre, prends la gourde qu'il me tend.

" Bien. Tu devrais pouvoir rejoindre Dehant sans problème. Pendant le temps qu'il te reste avant le départ, entraînes-toi encore un peu.

Il est passé au tutoiement pendant ses explications ; je l'ai noté, sans réagir.

- Et soit prudent. Cette affaire est étrange ; tant que tu ne sais pas à quoi t'attendre, reste bien sur tes gardes.

- Merci pour ton aide, Merl.

- Bonne chance, et bon voyage, Asgeir. "

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