1 CSp9

Le petit Hobbit, toujours craintif, regarda une fois de plus la porte, puis observa perplexe l'homme dont le visage était en partie caché par sa capuche :

" Vous avez combattu une créature, une seule ?" puis se grattant la tête il continua à parler comme s'il s'adressait à lui-même :

"Les autres doivent se cacher, mais où ? Elles sont si grosses ! "

Puis remarquant de nouveau la présence de ses deux invités, il poursuivit la voix tremblante :

" Sans moi, vous resterez enfermé ici, vous n'avez pas intérêt à me tuer.

Puis répondant à la demande de Sura, il se leva nerveusement et se dirigea vers la petite armoire accrochée au mur, l'ouvrit et en sortit une dizaine de pot, en les étalant sur la table en disant:

"Voici mes crèmes que j'ai confectionnées moi-même." On sentait de la fierté dans sa voix, mêlée à l'anxiété provoqué par l'idée qu'ils allaient peut-être le tuer.

Sur chaque petite boite de métal était apposée un petit dessin. De droite à gauche, les deux invités purent voir : une ruche d'abeille, un grosse feuille dentée, une cacahuète, de petits fruits sauvages, une fleur jaune, une fleur orangé, un petit fruit blanc. Les trois derniers pots n'arboraient aucuns dessins sur leur couvercle.

Le Saucisson Mystère - Chapitre III

Le Saucisson Mystère

Chapitre IV

Le sinari, qui avait décidément la fâcheuse manie de ne jamais répondre directement aux questions qui lui étaient adressées, ne fit que soulever le fait qu'ils n'aient combattu qu'une seule de ces créatures et que les autres devaient se cacher... Goetius pensa brièvement que s'il y en avait d'autres dans ce genre, ils n'auraient peut-être pas autant de chance que ce fut le cas pour celle-ci. L'idée-même de livrer de nouveau un combat si bruyant l'exaspérait d'avance et ses fluides étaient loin de s'être régénérés...

Puis, il répéta une nouvelle fois que le tuer les condamneraient, sans prendre la peine d'expliquer pourquoi. Cette dernière phrase, ainsi lancée, l'inonda de colère. Cet être, ces hésitations, ces répétitions, ces souffles... Il aurait pu supporter une telle conversation en temps normal, mais le fanatique était tellement sous tension depuis qu'il était entré dans ce fichu livre dont il se sentait prisonnier, où il n'avait pas le moindre temps mort pour se revigorer de son doux silence que là, il en avait assez. Vraiment assez.

Il se tut un instant en fixant le hobbit, serrant fort ses propres mains comme pour calmer sa pulsion meurtrière lorsque Sura somma à leur hôte involontaire de leur montrer ces crèmes et lui lancer une dernière menace. Elle semblait avoir autant envie que lui d'en finir avec le petit être et ce n'était pas plus mal.

Il s’exécuta, se mouvant avec des soubresauts propres à la peur, et sortit d'une armoire une dizaine de pots en métaux ornés de petits dessins qu'il disposa sur la table, devant les yeux de Goetius.

Pour le fanatique, il ne faisait aucun doute qu'il ne devait s'agir que de quelques confitures sans grands intérêts et perdre ainsi son temps n'en était que plus absurde.

Il se tut encore, essayant de se calmer le plus possible et de réfléchir calmement. Tout était une affaire de crème dans cette histoire, alors autant ne laisser passer aucune piste...

Le ton de sa propre voix s'était fait plus chuchotant, retenant une agressivité qui risquait d'exploser à la première nouvelle contrariété, lorsqu'il lui lança :
"Et ont-elles quelque chose de spécial vos crèmes, une utilité particulière ? S'il ne s'agit que de confitures ou autres sauces, je n'en ai cure ! Vous rendez-vous bien compte que votre vie ne tiens qu'à un fil, sinari ? Alors répondez à ma question : Pourquoi est-ce je laisserais se prolonger votre misérable existence et ne vous rendrez pas au monde du silence ? Expliquez-moi donc en quoi tuer un pauvre hobbit de votre trempe, vivant dans un taudis en ruine, pourrait nous condamner dans cette pièce !"



Le Saucisson Mystère - Chapitre V

1 CSp10

Le petit hobbit bien que peureux répondit tout de même fièrement à Goetius:

"Mes crèmes, elles sont fantastiques, surtout sur un bout de saucisson ! Vous demanderez à Aram, il va vous le dire !"

Il s'arrêta aussitôt comme s'il réalisait qu'il venait de dire une bêtise. Puis il poursuivit de nouveau, tremblant sous tes menaces:

"Oui,... oui, je sais, c'est pour ça que je vous préviens. Je veux sauver ma vie. N'importe qui peut entrer dans ma demeure, la porte va toujours leur être ouverte de l'extérieur. Mais une fois à l'intérieur, seul moi peut décider qui en sort. C'est ainsi depuis.... depuis... depuis toujours je crois " Termina-t-il en se grattant la tête.

Sura écouta attentivement toutes les informations, sa tête tambourinait du désir de tuer, mais elle se contenait. Elle observa les crèmes, mais rien de bien intéressant et le sinari lui confirma. Quand il affirma au moine que lui seule pouvait faire sortir les voyageur de sa demeure, elle ne teint plus. Rester enfermé ici, dans cette vieille demeure crasseuse était pire que son cercueil. Elle attrapa le nabot par le col et le tira vers l’extérieur.

Si on ne peut sortir qu’avec toi, tu vas sortir avec nous !

1 CSp11

Lorsque Sura tenta de projeter le petit Hobbit à l'extérieur, cela lui fut impossible, car la porte s'était refermée. Résultat, le petit hobbit se frappa la tête contre la lourde porte et devient tout mou et inconscient.

Heureusement pour lui, et pour vous par le fait même, son coeur battait toujours et sa respiration était régulière et d'un bon rythme, il avait seulement perdu connaissance.

Le Saucisson Mystère - Chapitre IV

Le Saucisson Mystère

Chapitre V

Ce sinari était décidément une véritable malédiction, clamant que, depuis toujours, quiconque rentrant dans son domicile ne pouvait en sortir s'il ne le décidait lui-même. Quelle charmante histoire ! Croyait-il donc avoir affaire à des imbéciles ? Ce genre d'histoire n'existe que dans les... Ah, oui... Goetius fut un instant confus. Il n'eût le temps d'aller au bout de sa réflexion que Sura prit l'hobbit par le col, le faisant brusquement avancer vers l'extérieur. Elle espérait sans doute que le forcer à quitter la cabane avec eux serait leur ticket de sortie, qu'il leur aie raconté des salades ou pas.

Ce n'était pas une mauvaise initiative, mais il avait hélas dit vrai. La porte se referma lourdement et le petit être s'y cogna violemment, perdant connaissance sur le coup.

Goetius se leva sur le coup de la surprise, mais voir le corps inanimé du sinari n'était pas pour lui déplaire. En voilà au moins un qui ne lui casserait plus les oreilles.

Le fanatique réfléchit un instant à leur situation. L'enchantement dont l'hobbit était touché était vraiment des plus singuliers... Ce semi-homme était vraiment sot... Vu que ce qu'il disait était vrai, pour conserver sa vie et se débarrasser d'eux, il aurait suffit qu'il les laisse partir... Maintenant, des décisions plus extrêmes étaient à prévoir.

Goetius se rappela un instant de ce que lui avait dit le sinari... C'était selon sa volonté qu'il pouvait laisser le droit de sortie... L'enchantement -ou quoi que cela puisse être- devait donc le toucher à lui, personnellement, et non pas au lieu en lui-même. Dire qu'ils se retrouveraient coincés s'il était tué n'était qu'une vulgaire esbroufe ou, au mieux, une hasardeuse spéculation de sa part... Il ne semblait pas savoir l'origine de ce don, alors comment aurait-il pu savoir si cette magie pouvait perdurer après son trépas ?
Cela semblait logique au yeux du fanatique...

Il finit par lancer à Sura, très calmement :
"C'est par sa volonté qu'il contrôle l'enchantement qui nous emprisonne ici... Sans volonté, plus d'enchantement... Sans vie, plus de volonté... Tuez-le. Tuez-le sans trop faire de bruit et nous sortirons."



Le Saucisson Mystère - Chapitre VI

Sura avait ramassé le nabot et l'avait propulsé celui-ci contre la porte, mais rien ne s'était produit. La porte était toujours fermé et le sinari assommé. Sa tête bourdonnait toujours autant et le geste de violence ne l'avait pas calmé. La jeune femme regardait le sinari puis le vieillard. Ils étaient désormais enfermés dans ce petit local lugubre, l'avorton les avaient prévenus.

Les maux de tête augmentaient. Les mains contre ses tempes, elle tentaient d'aténuer la douleur, mais en vain. Elle sentait un étau écraser sa tête et c'est à peine si elle entendait des paroles qui se voulaient calme, mais qui l'incitaient à tuer leur hôte.Harcelée par cette douleur lancinante, le sauvageonne n'en pouvant plus se mit à crier:

"NE ME DONNE PAS D'ORDRES VIEILLARD ! JE NE SUIS PAS UN OBJET "

À bout de nerfs, elle éleva sa pelle haut dans les airs et d'un coup sec, elle l'abattit... sur la table.

1 CSp12

Jet de dés: destruction de la table: Réussite

Sous le coup violent de la pelle, la table céda en deux, les bouts de saucissons et les petits pots de crèmes tombèrent sur le sol.

Le petit hobbit toujours inconscient ne remua même pas le petit doigt dans tout ce bruit.

Une chose est certaine, c'est que seul lui semble connaître la façon de sortir de cette pièce et s'il meure, vous serez enfermés jusqu'à ....ce que la mort vienne vous chercher.

Le Saucisson Mystère - Chapitre V

Le Saucisson Mystère

Chapitre VI

Mais la sauvageonne ne l'entendit pas de cette oreille, clamant qu'elle n'était pas un objet et n'avait pas d'ordre à recevoir de sa part. Elle hurla et brisa la table d'un coup de pelle, prouvant une nouvelle fois sa force. Par les dieux, pourquoi toute cette hystérie, encore et toujours ?

A cette réaction, Goetius ferma les yeux en soufflant du nez, les rouvrit et se mit à doucement se mouvoir dans la pièce. Il récupéra dans les décombres de la table éclatée le couteau dont se servait le sinari pour couper son saucisson et fixa un instant l'inconscient en s'imaginant l'égorger... Puis, il s'assit paisiblement sur un siège encore debout, se pencha au sol pour ramasser ce qu'il restait du saucisson et la première crème qui lui tomba sous la main, une qui n'arborait aucun symbole.

Sans s’inquiéter de ce avec qu'elle pouvait contenir, il usa du couteau pour étaler un peu de cette mixture sur son morceau de charcuterie préalablement tranché et mâcha le tout tranquillement avant de reprendre une posture plus sérieuse et de reporter son regard sur la barbare. L'idée d'aller la poignarder dès qu'elle tournerait le dos lui passa brièvement dans l'esprit, mais il l’abandonna aussitôt en pensant de manière désagréable que s'il loupait son coup, il risquerait de se retrouver dans le même état que la table ici-présente.

Cette Sura continuait à être un véritable problème et il était maintenant piégé avec elle, l'idée de l'affronter étant suicidaire. S'ils étaient donc condamnés à coopérer, il lui fallait trouver un moyen de dominer la situation. Après tout, il ne s'agissait que d'une barbare, sauvage et rustre, qui n'avait pour toute arme qu'une vulgaire pelle trouvée Zewen sait où... Elle n'avait pas hésité à tuer de sang froid le fameux Aram et semblait fragile psychologiquement. Il y avait forcément un moyen de tourner la situation à son avantage avec quelques fourberies... Jouer son jeu pour mieux la manipuler... Lui donner une importance, une mission, un rôle qu'elle endosserait de son plein gré... Une manière de lui faire mettre les fers aux pieds sans qu'elle ne s'en rende compte... Usurper sa volonté.

"Je sais ce que vous êtes. Je l'ai compris dès que nous nous sommes retrouvés coincé dans les pages de ce livre. Je le sais mieux que vous-même. Tout ce que vous faites a une importance plus profonde qu'il n'y parait... Tuer l'homme de la taverne... Emprunter la même porte que moi... Vous être rué sur le monstre de la sorte... Et ne croyez pas que je n'ai pas senti les pulsions que vous réfrénez depuis que nous sommes entrés ici... La mort appelle la mort et Zewen nous a réuni tel les deux frères obscurs. Je suis Phaïtos, rendant silence à la vie, et vous, vous êtes Thimoros, semant le chaos là où se trouve la paix. Loin d'être un objet, le chaos ne reçoit pas d'ordre et n'a de maître que lui seul... Mais il a une aspiration, un besoin insatiable... Se répandre, se propager, encore et toujours plus !"

Il marqua un silence pesant tout en fixant la barbare, puis reprit :
"Vous l'avez entendu, ce silence ? Je pourrais m'en délecter pendant toute l'éternité... Mais pas vous. Vous, c'est le sang, les cris, l'effroi et les pleurs qui vous nourrissent. Il vous faut sortir au plus vite, sinon vous mourrez de faim. C'est pourquoi c'est vous qui nous ferez sortir d'ici. C'est vous qui déciderez de la suite des évènements. Tuer le sinari est-il la solution ? Je ne connais qu'un moyen d'en être sûr. Vous voulez essayer par d'autres moyens ? Faites-donc. Moi, je resterais assis ici, silencieux, à manger cette viande qui fut autrefois vivante..."



Le Saucisson Mystère - Chapitre VII

La tête entre les mains, le dos appuyé contre un mur, la pelle rouillée laissée sur le sol de terre tapée, la belle à moitié nue écoutait les paroles du vieil homme encapuchonné. Chaque mot s’infiltrait dans son pauvre cerveau fragile et la rendait de plus en plus indécise. Confuse, toujours appuyé contre le mur, elle se laissa glisser au sol pour adopter une position assise.

Cette rage incontrôlable qui l'avait assailli plus tôt l'avait quitté, la violente femme n'était plus. Seule une fragile femme au corps enviable gisait là au sol désemparée :

"Je ne sais plus qui je suis" Finit-elle par murmurer.

1 CSp13

Lorsque Goetius goûta le saucisson badigeonné de crème, il réalisa que celle-ci avait une saveur de ....son assaisonnement préféré. Cette crème sans nom aurait-elle la propriété de s'adapter aux goûts de la personne qui la mange ? Question qui n'aura pas de réponse pour le moment puisque le seul qui aurait pu y répondre est présentement affalé sur le plancher contre la porte qui semble à première vue la seule sortie. En parlant du petit hobbit, sa respiration est toujours aussi régulière, mais il demeure inconscient.

Sura peut sentir de la fraîcheur bienveillante dans son dos, provenant du mur contre lequel elle est adossée.




((( Je rajoute le couteau(petit poignard) à la fiche de Goetius ainsi que le petit pot de crème)))

Le Saucisson Mystère - Chapitre VI

Le Saucisson Mystère

Chapitre VII

Alors qu'il mâchait son morceau de saucisson, Goetius fut un instant troublé par le goût de la crème qui l'accompagnait... Un étrange mélange de saveurs salée, amertume et astringence si spécial, qui correspondait parfaitement à un goût qu'il n'aurait cru pouvoir exister... Le sinari n’exagérait pas, lorsqu'il disait que ses crèmes étaient fantastiques... Il garda cependant cette découverte pour lui, ne voulant pas se risquer à ruiner ses effets, et enfila le pot dans sa poche.

Son discours se révéla encore plus efficace qu'il l'aurait cru, et ce n'était pas sans un sordide sourire en coin qu'il vit la barbare, étourdie par sa prose, abandonner sa pelle et se recroqueviller au sol... Il y avait quelque chose de pathétique à regarder cette force de la nature tout abandonner, allant jusqu'à murmurer qu'elle ne savait plus qui elle était.

Maintenant sans identité, elle n'était plus qu'une matière première et malléable qu'il pourrait modeler à sa guise... Lorsqu'elle finirait par embrasser le rôle de maîtresse du chaos, Goetius n'aurait plus qu'à guider sa fureur là où il lui semblerait bon...

Il continuait donc son dessein auprès de Sura, toujours calmement assis sur son siège comme s'il s'agissait d'un trône.

"N'ayez crainte... Vous finirez par accepter votre véritable nature... Cette force et cette rage qui vous consume devra se révéler au grand jour..."

Après un bref silence, il détourna son regard vers l'inconscient, se leva et s'en approcha, toujours le couteau en main. Arrivé à son niveau, il se baissa en fléchissant les jambes, fixant le poignard avec indécision.

"Peut-être ne vaudrait-il mieux pas le tuer tout de suite... Nous allons plutôt tranquillement attendre qu'il reprenne conscience... Notre précédent interrogatoire était vulgaire... Cette fois-ci nous allons prendre notre temps pour bien faire les choses... Il n'y a de peur plus crue que celle de la souffrance et de la mort... Lorsque sa douleur se fera trop intense, c'est à genou qu'il nous suppliera de partir..."



Le Saucisson Mystère - Chapitre VIII

Se levant la tête, tout en l'écoutant la femme sauvage regarda le vieil homme se diriger vers le petit être inconscient.

Sa tête fragile ne bourdonnait plus et elle pouvait enfin réfléchir sans être sans cesse importunée par cette horrible douleur qui la déstabilisait. Assise sur cette terre humide, adossée contre ce mur froid, elle avait l'impression d'être enfin maîtresse de son corps, ses pulsions meurtrières l'ayant quittées.

Sura se leva enfin puis entreprit d'explorer plus à fond leur cellule. Ses mains délicates caressaient doucement les parois de la pierre, cherchant patiemment une crevasse, une faille, un mécanisme qui leur permettrait de sortir de cette pièce obscure.

" Je ne resterai pas assis à attendre qu'il se réveille. Une porte dissimulée se cache peut-être quelquepart."

1 CSp14

Jets de dés examen minutieux des murs de Sura : 72 réussite.

Lorsque Sura entra sa main dans une petite crevasse, un déclic se fit entendre (suffisamment fort pour que Geotius l'entende également) puis la dalle d'un 15 cm carrée se tassa laissant mettant à découvert une petite cavité suffisamment grande pour y glisser la main.

Toutes ces paroles ou ces petits bruits, ne troublèrent en rien le sommeil forcé d'un petit sinari.

Le Saucisson Mystère - Chapitre VII

Le Saucisson Mystère

Chapitre VIII

Hélas pour Goetius, le calme de la barbare fut de courte durée. Aussi ne voulait-elle pas simplement attendre le réveil du sinari et se mit en quête d'une porte dissimulée.

Une porte dissimulée ! Dans un taudis tenu par un hobbit crémier amateur !
Quelle idiotie ! Seuls les grands seigneurs avaient le luxe d'installer ce genre de mécanisme dans leurs châteaux et autres forteresses, en prévision d'une invasion par exemple, mais certainement pas un quidam dans son genre ! Et puis quand bien même, à quoi cela lui servirait-il ?
Enfin, où se croyait-elle ? Dans un con... Oh, encore une fois, ce détail lui était passé par-dessus la tête...

Pendant que la sauvageonne cherchait une autre issue, Goetius resta statique, se tâtant toujours quant au sort à réserver au sinari. Le fanatique n'avait pas l'impatience de la barbare, rien ne lui semblait pressant... Ils finiraient bien par sortir, il suffisait juste de s'y prendre avec minutie... Il pensa un instant causer une douleur suffisante pour réveiller le petit être... De quoi l'affoler dès les premières secondes où il émergerait...

Le fanatique regarda un instant autour de lui. Il lui fallait de quoi immobiliser l'individu, qu'il ne puisse se débattre...

Puis, un petit bruit, un sorte de déclic, se fit entendre.
Il tourna alors la tête vers son origine et vit Sura face à un mur. Elle semblait avoir trouvé quelque chose, mais il ne pouvait voir de quoi il s'agissait depuis là où il était.

"Qu'avez-vous découvert ?"



Un Second Souffle - Chapitre I