Alors t'as loupé le plus beau du mythe ^ ^ Je te conseille "l'affaire charles dexter ward" pour juste t'habituer à son style
(tiens, un audio book superbement lu ^ ^) puis un ptit tour à la fnac pour feuilleter les nouvelles "le cauchemard d'Insmouth" (qui traite du culte de Dagon) et "l'appel de cthulhu", plutôt éponyme...
Pour l'énantiomorphe, je tire ce concept des elder scrolls : ça à rapport à un objet qui peut avoir plusieurs images différentes en même temps... concrètement, ça désigne un objet qui serait aussi constitué de son propre reflet. Cthulhu est Dagon, mais les deux s'incarnent de façon parfaitement opposée dans la forme et similaire dans la finalité.
Cthulhu sommeille et son retour annoncera la fin de l'humanité.
Dagon est intangible, mais ses "enfants" terrestres transcendent tous tôt ou tard l'humanité par l'immortalité, mais non sans s'y être mélé avidement...
L'un et l'autre sont, influencent le monde par leur force, mais sans être des être qui soient en quoique ce soit tangibles. L'un et l'autre dépeupleront l'humanité, l'un en la déformant jusqu'à ce qu'elle soit peuplé des "Derniers hommes" (zarathoustra style !), l'autre en abattant les animaux retardés que nous sommes actuellement, et qu'il compte bien tirer le plus bas possible dans leur psyché, quitte à y mettre son grain de sel.
Et pourquoi ? Dagon fait ce qu'il fait pour éveiller Cthulhu grâce à ses "plus-qu'humain", et Cthulhu fait ce qu'il fait pour passer le temps, à moins que ce soit sa façon de faire le tri par le bas.
Les deux sont basiquement une force ancestrale antérieure à toute humanité et entraînant l'évolution psychologique des espèces, à la manière de la plupart des dieux auxquels nous sommes habitués (D'Anubis à Amon, Baal, et même le "vrai?" Dagon sumérien =_= )
Du coup ils incarnent presque une nouvelle vision de la divinité : au lieu d'ériger des dieux bénéfiques et qui se content d'être, ce sont des êtres terriblement puissant servant leur propres buts via leurs propres créations, qu'ils enfantent et font même évoluer.
C'est comme si au lieu de se représenter gaïa comme un être fantômatique incarnant l'esprit de la terre, tu te la représentais comme la masse de poussière fusionnant chaotiquement qu'elle est, créant de la vie à sa surface pour qu'elle-même accélère ce cycle. Alors Gaïa sera enfin, comme un enfant ayant cessé sa gestion : elle s'éveillera tout à fait, et alors... si j'osais... Dieu aie pitié de ce qu'il adviendra de l'humanité inutile.
![Ange [:ange:]](./images/smilies/ange.gif)
Bref, faut que je m'arrête un jour ^ ^ une grande ouvre, immense déjà du vivant de l'auteur, qui n'a pas cessé de grandir depuis sa mort et même si c'est souvent dans n'importe quel sens, vache ça colle tellement bien au personnage...