Je pose la main sur l’entrée du souterrain, un tunnel ou plutôt des tunnels creusés dans la pierre par des années et des années d’érosion. Le pouvoir de l’eau est gigantesque, il réussi toujours ce qu’il entreprend et s’il se retrouve bloqué, il contourne. Je regarde Ami et lui demande :
« Si tu souhaite arrêter maintenant tu as le droit. J’ai déjà risqué ta vie hier et je ne veux pas que ça recommence, car je ne sais pas si j’arriverais à nouveau à te protéger. »
Elle ne répond rien, elle me sourit et me pose un baiser sur la joue. Elle prend ma main dans la sienne et nous pénétrons dans les galeries. Nous n’avons pas de torches pour voir à l’intérieur, mais nos yeux elfiques nous aident grandement. Ami serre de plus en plus ma main.
(Aurait-elle peur ?)
« Comment vas-tu ?
-Je n’y vois quasiment rien, je vois qu’à un ou deux grand pas de nous. »
Je ne peux pas trop l’aider, je n’ai pas de quoi faire de feu et je n’ai surtout rien à embrasser pour que cela devienne une torche. Nous avançons dans les ténèbres, je vois des mousses sur les murs quand soudain une légère lueur bleutée apparaît sur les parois
(Il y a les mêmes mousses que dans la grotte de Bouhen. Ami se sentira un plus à l’aise maintenant)
Je peux voir son visage, il est crispé par la peur. Je lui souris pour la rassurer, elle se sent un peu mieux, elle lâche ma main et me dit que maintenant sa ira mieux, car elle pourra voir le danger arriver. Je regarde la carte en m’approchant de la mousse bleue, elle indique un tunnel qui tourne à gauche et qu’il faut prendre.
Nous le voyons, car il est à quelques pas de nous. Devant l’entrée du tunnel se trouve un symbole, qui est lui aussi sur le rouleau. Nous sommes donc sur la bonne voie, un chemin qui me mènera vers la puissance nécessaire à protéger les gens qui m’entourent. Plus jamais personne ne fera de mal à quelqu’un qui se retrouve dans mon sillage. Mes lames seront le pouvoir de la justice, mon corps sera les murailles qui protégeront des attaques et mon esprit sera celui de la liberté.
Nos pas résonnent dans les couloirs, nous arrivons face à une impasse. Un mur de pierre se dresse devant nous, la mousse bleue est maintenant entouré de mousse de bien d’autre couleur, du rouge, du jaune, du mauve, du vert,… et une inscription est marqué sur le mur.
« J’apparais avec la pluie et le soleil. On ne peut me toucher, je suis infini, mais éphémère. Pour continuer, il faudra trouver dans l’ordre qui me régit. Du ciel vers le sang, alors seulement là, la route s’ouvrira si la clé en plus tu possèdes. »
Nous voilà à nouveau devant une énigme, je regarde Ami et elle ne sait pas de quoi parle le message. Je m’assois sur le sol, le temps de réfléchir, j’écris machinalement plusieurs choses sur la terre. J’inscris les mots pluie et soleil, infini et éphémère, ciel vers le sang et enfin les mots ordre et régit. Je réfléchis et je recherche ce qu’il pourrait donner réponse à la question, les secondes deviennent des minutes qui deviennent des heures.
Ami sourit toujours, elle me dit que je trouverais la réponse à ma question. Son sourire vaut tous les trésors que l’on peut trouver sur ce monde, il est comme l’arc-en-ciel.
(L’arc-en-ciel, mais oui, pourquoi je n’y ai pas pensé plutôt.)
Je me lève et dis :
« Du ciel vers le sang. »
J’appuis les mousses de couleur dans l’ordre bleu ciel, vert, jaune, orange et rouge. C’est alors que j’entends des bruits de mécanisme s’enclencher, cela dure quelque instant. Une fois fini, je vois une trappe s’ouvrir au milieu du mur. Un trou circulaire qui semble assez profond. Je décide de mettre le rouleau à l’intérieur pour voir ce qu’il va se produire. Puis de nouveaux mécanismes s’enclenchent et le mur s’ouvre en deux pour nous offrir un nouveau chemin.
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Trois êtres distincts pour une seule âme et une destinée
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