Attention, certains passages de ce rp sont de nature plus ou moins gore et choquant. ![Attention [:attention:]](./images/smilies/attention.gif)
Immédiatement, je me camouflais derrière le casque de Kroth, attendant. Je lui fis par de mon plan. Qu'il s'occupe d'un ou deux gobelins, tandis que je tuerais les autres. Bien entendu, j'en étais incapable. Mais il me croyait fort. Assez pour supprimer une troupe orque complète. Alors il ne rechigna pas et crut tous mes dires. Il fallait cependant qu'il ralentisse au possible, pour que sa rencontre avec les gobelins coïncide avec l'arrivée des troupes sylvaines.
Dès qu'il fut à leur niveau, je glissai le long de sa cuirasse pour que ma chute soit moins importante. Lorsque la hauteur le permit, je bondi à terre. Le nain continua sa course jusqu'à rencontré les petits hommes verts, les encore plus petits ne tardant pas. Le combat fut sanglant. Mon allié donnait coup de hache sur coup de hache, fendant le crâne de bon nombre de nos assaillants. Mes semblables ne ralentirent pas lorsqu'ils virent la scène. Le chaos s'installa rapidement. Pour ma part, il était évident qu'il me fallait m'éclipser au plus vite. J'entrepris donc de rejoindre le dessous de la carriole. Toutefois, chaque pas au milieu du combat était un risque à prendre.
Les gobelins étaient très vite assaillis par un nain, un humain et une ribambelle de petits êtres encore plus minuscules qu'eux. Ils furent vite débordés. Je ne pensais cependant pas qu'autant de sektegs mourraient en un laps de temps si court. Il faut dire que les sylvains savaient y faire. Quatre ou cinq par ennemis. Certains restaient en retrait, jouant de l'arc. D'autres, jouant de leurs sorts puissants. Les derniers, les plus téméraires, grimpaient le longs des colosses pour leur asséner de gros coups. Arme sorti, je traçai mon chemin dans la bataille. La charrette n'était plus qu'à une petite dizaine de mètres. C'était pourtant une distance interminable pour un petit être comme moi. Mais, bercé d'illusion j'étais en pensant m'en sortir aisément. Un gros pied velu aux ongles longs et aiguisés s’abattit juste sous mon nez. Heureusement, il me manqua de peu. Mais l'odeur risquait fort de me tuer si je restait ici. Réflexe conditionné, je retins mon souffle. D'un geste habile, je sectionnai son tendon et continuai ma course. Quelques pas plus tard, c'est le nain qui me tomba dessus. Une fois encore, la chance me sourit. Il se renversa à dix centimètres de ma position, emportant avec lui dans la mort plusieurs lutins qui se trouvaient au dessous. D'un coup d’œil rapide je vis qu'il avait succombé d'une lance plantée en plein visage. Nul temps pour la peine au combat, juste pour la fuite. Un peu plus loin, un autre lutin s'activait à décocher plusieurs flèches rapidement. Dès que je fus à sa hauteur, ma lame traversa son dos avec aisance. Je ne pris pas le temps de regarder ce qu'il advenait de lui. Les cris, les bruits des armes s'entrechoquant, le craquement des os, l'odeur de chaire brûlée par les sorts de feu des lutins et du sang jonchant le sol donnaient une ambiance plutôt étrange sur le champ de bataille. Tout ça m'était encore inconnu. Je découvrais seulement ce qu'était une vraie bataille.
Quelques instants plus tard, je me retrouvais enfin sous la carriole, sain et sauf. Du moins, c'est ce que je pensais. Stupide je fus. Je n'étais bien sûr pas le seul à y avoir pensé. Trois autres lutins s'y trouvaient, dont Globil, démuni sans son fidèle destrier. Sans attendre, je fis demi tour, retournant dans le dangereux combat, suivis de près par deux des trois combattants miniatures. Globil vociférait à mon égard des injures que je traduis simplement par « Je veux ta mort, je toucherais beaucoup pour ta tête, t'es qu'un rat minable. » La version non censurée étant bien trop compliquée à prononcer. Non loin de ma position, l'humain qui accompagnait le lutin tomba au combat. Je courus tout de suite me cacher sous son corps. Mais un autre de mes congénères me barrait déjà la route. Décidément, ils en avaient vraiment après ma tête ceux là ! Encore une fois encerclé, je me résignai. Je n'allai pas tarder à périr. C'était certain.
« Ô Phaïtos, dieux de ché pas quoi, sauves ma petite peau ! »Une hache s'abattit alors sur le sylvain. Mais sérieusement, c'est quoi ce dieu qui tue sur demande ?! Jamais je n'avais cru en une quelconque force supérieur, il est vrai. Ma seule existence me suffisait. Mais je commençais réellement à croire en quelque chose, ou quelqu'un qui m'aiderait en douce. Mon pas rapide m'emmena bientôt jusqu'au cadavre de l'humain, déjà recouvert d'un gobelin décédé. Je m'y engouffrai aussitôt, à moitié couché dans l'herbe. Mais Globil était lui aussi passé entre les mailles du filet. Il était seul cependant. Une bonne nouvelle.
« Ô Phaïtos, dieux de la mort qui tue, sauves moi et tue mes ennemis ! »Je fixai un instant Globil m'arrivant lentement mais sûrement dessus. Rien ne se passa. Et mince ! Bon bah ça pouvait pas marcher à tous les coups ! Il me restait encore quelques secondes de répit, le temps qu'il m'atteigne. Rapidement, je jetai la mallette de soin de Virgule sur le sol gorgé de sang, l'ouvrai aussitôt et cherchai une quelconque aide. Quelque chose capable de m'aider. A l'intérieur, quelques ustensiles lambda, des pansements, des fioles et un instrument intéressant. Un laryngoscope flambant neuf et de très bonne facture. Je m'en saisissais de ma main libre et refermai la boîte. Je repris mon scalpel posé au préalable à mes côtés et laissais ma mallette sous l'amas de corps. Une fois équipé d'une seconde arme, je sortis de ma cache pour être en position d'affronter le lutin.
Le combat semblait se calmer. D'après ce que je voyais, il restait deux ou trois gobelins et quelques lutins. Mais il n'était pas question de faire un recensement. L'important c'était le petit lutin au ventre légèrement rebondi emmitouflé dans sa fine armure en peau de bouloum. Son casque poilu recouvrant à peine plus que ses courts cheveux lui donnait un air ridicule. Mais ce n'était rien comparé à sa cuirasse rapiécée aux formes extravagantes d'un bleu ciel de mauvais goût, rompu par une paire de bottes en cuir brun clair aux reflets verdâtres. Pendant une seconde, j'imaginai l'air que j'aurais en portant cette monstruosité. J’effaçai vite cette affreuse vision de mes pensées et me concentrai sur le moment présent.
Tout d'abord, un gros souci se présentait à moi. Comment affronter un ennemi qui possède un monocle dont il se sert comme un fléau ? J’attendais son assaut pour analyser ses mouvements. A une poignée de centimètres de ma position, il commença à faire tournoyer frénétiquement sa lorgnette au dessus de sa tête. Une seconde plus tard, elle s'abattit comme un boulet de canon à mes pieds, après que j'eus effectué un rapide pas en arrière. C'était moins une ! Si mes analyses étaient bonnes, et j'aimais à croire que c'était le cas, il ne pouvait faire que des coups de longue portée, sous des angles divers. Le plus simple pour lui étant les attaques verticales et horizontales. Ce serait donc plutôt facile à esquiver. Empoignant avec encore plus de ferveur mon laryngoscope et mon scalpel, je m'engageai dans son champ d'action, bien décidé à me rapprocher de lui pour l'handicaper. Néanmoins, c'était sans compter sur son habileté à manier son arme. D'un geste vif, il fit retourner son fléau en arrière pour lui donner ensuite une impulsion vers l'avant. Mes calculs étaient faux. Il était tout à fait capable de faire un assaut en ligne droite, tel une estocade contondante. La lunette heurta furieusement mon abdomen, coupant mon souffle net et me faisant virevolter en l'air pour retomber plusieurs pas en arrière. Mon scalpel lui, était resté sur place, tandis que ma main s'était contractée sur le laryngoscope l'emportant avec elle dans sa chute.
Couché sur le sol en piteux état, je me retournai sur moi-même pour ramper jusque sous un cadavre, suivit d'un pas nonchalant par le lutin. Il me restait une solution pour survivre. Certes, elle était aléatoire, mais je devais tout tenter. Une fois arrivé dans l'ombre du gobelin mort, j'entrepris d’exécuter un sort que j'avais appris quelques jours auparavant, dans les montagnes enneigées. Comme la première fois, je vidai mon esprit, visualisais les fluides parcourant mon corps, les rendant malléables, dociles. Globil était désorienté. Il pensait m'éliminer rapidement et finalement, mon corps disparut sous ses yeux, à quelques centimètres de là. Il se mit alors à donner plusieurs coups de son monocle ci et là, tentant de découvrir ma position. Il ne se doutait pas que j'étais resté immobile. Quel idiot !
« T'es où le vieux ? Hey, montres toi ! Accepte ta pauvre mort et bats toi de lutin à lutin ! T'imagines même pas ce que je vais pouvoir me payer avec ta tête ! J'pourrais faire agrandir la boutique... Ou ptêtre même me payer une ou deux lutines qui s'occuperaient de moi le soir...»
L'attaque que j'avais essuyée précédemment me désavantageait largement. Il fallait que j'atteigne ma mallette de soin, laquelle se trouvait bien loin de mon ombre actuelle. Et ma cache n'était pas mouvante, malheureusement. Il fallait donc, soit que j'ai la forme pour me précipiter vers mon bagage - ce qui n'était pas le cas – soit que je rampe à l'abri des regards, ce qui m'était impossible sans une ombre. De toutes façons, il m'était impossible de rester invisible en mouvement. Mais je pourrais avancer de quelques centimètres à chaque fois qu'il détournerait son regard. Je pensai alors à une chose. Si les mages de lumière pouvaient créer des zones lumineuses, les mages d'obscurité devraient pouvoir faire de même avec les ombres. Non ?
C'est à ce moment là que je me dis qu'il me faudrait un maître, un jour. Un maître que je n'empoisonnerais pas cette fois. Comment faire pour créer une ombre ? Étendre celle déjà existante ?
J'essayai. Me concentrant sur l'obscurité générée par le cadavre, je tentai de la mouvoir, de la moduler, de la manipuler avec mes fluides. Le lutin perdait patience, je le vis revenir rapidement dans ma direction. Il fallait que je me presse. Mais je n'arrivais à rien. Si un tel sort existait, il était sûrement hors de ma portée de simple aspirant en magie noire. Ça ne devait pourtant pas être si difficile.
J’entreprenais alors autre chose. Supprimer la lumière ambiante. Sûrement bien plus compliqué à effectuer, mais qui ne tente rien n'a rien. Et prier Phaïtos ne me servirait à rien dans cette situation.
Focalisant mes efforts cette fois, non pas sur l'ombre mais sur la lumière, je mettais tous mes fluides à l'épreuve. Aller les gars, c'est le moment là !
J'imaginais l'obscurité envahir les lieux, enfreindre les lois de la physique et procurer une noirceur là où il ne devait pas y en avoir. Dans mon esprit, je caressais l'illusion d'un monde sans lumière, une obscurité éternelle. Me concentrant vivement, une force sombre parcourut mon corps.
J'eus un moment l'impression d'avoir l'air ridicule. Mes muscles contractés, mes nerfs en fusion, on aurait dit un lutin en plein exercice dans les latrines. Les légers mouvements que mon corps avait réaliser m'avaient rendu visible. J'étais bon pour un second coup de monocle. A seulement cinq pas, le lutin s'activa dans ma direction. Mais j'eus la magnifique surprise de voir qu'un voile obscur avait empli la zone sur un assez large périmètre. Assez large en tout cas pour me permettre d'atteindre ma sacoche et la mallette. J'utilisai alors toutes mes forces pour bondir d'un coup dans leur direction. Au bout de deux pas et un petit saut seulement, mon corps n'en pouvait déjà plus. Couché dans l'ombre, j'attendis patiemment la mort. Mais une fois de plus, Globil me cherchait. Il n'avait toujours pas comprit le principe apparemment. Me voir au même endroit la première fois ne semblait pas avoir éveillé ses soupçons quant à l'utilisation limitée de mon sort de camouflage. D'accord, après la bataille, c'était décidé, je prierais Phaïtos ! Car ça aussi, ça devait être une œuvre du dieu de la mort. Pour m'envoyer un tel sombre idiot comme ennemi...
Je rampai alors doucement, la tête tournée vers mon assaillant pour guetter le moment de son inattention. Rapidement, j'atteignis mon but. Frénétiquement, j'ouvris ma mallette. Rien. Que dalle ! Les quelques bandages et autres produits y étant présents ne servaient que dans des cas de médecine simple, pour soigner des plaies ou autre, mais rien de rapide pour une utilisation en plein combat.
Mais bordel ! Après avoir essuyé un coup puissant, avoir utilisé un sort que je ne connaissais pas, avoir rampé en risquant ma vie comme un débilapin et enfin être arrivé à mon but, j'en étais au même point. Dans un souci de « J'tente c'que j'peux ! » je saisi une fiole au hasard, priant pour qu'elle m'aide. Sur le flacon était écrit en lettres manuscrites difficilement déchiffrables « A ne toucher sous aucun prétexte ». Tant pis ! J'ôtai son capuchon, portai la bouteille à mes lèvres et engloutis son contenu. Je regrettais rapidement mon geste. Des spasmes me prirent immédiatement, faisant trembler tout mon corps, dilatant mes pupilles et d'autres muqueuses moins nobles – ce qui engendra quelques soucis inintéressants à entendre et plutôt glauques - mes muscles se contractèrent - mon ventre déjà en bien piteux état comprit - ma tête fit des caprices et une migraine m'engloutit. Finalement, c'était bien la solution. J'allais périr ici, sans donner la satisfaction à ce lutin débile de m'avoir supprimé. Mais qu'elle mort ! Je comprenais au moins la signification des mots inscrits sur le flacon. Soudain, mon corps redevint plus ou moins normal, hormis les déjections présentes dans mon pantalon qui ne pouvaient retourner à leur endroit initial. Je senti cependant des fluides parcourant mon anatomie avec délicatesse. Je ne savais pas ce dont il s'agissait, mais ça me rendait optimiste.
Le sylvain quant à lui savait où je me trouvais. Il m'avait vu. Et je ne me risquai pas à faire le mort une nouvelle fois pour voir s'il avait retenu la leçon ou non. C'est là que la solution vint finalement d'elle même. Stupide que j'étais, je n'ai même pas pensé à utiliser mes sorts déjà en réserve. L'ombre vampirique était pourtant parfaite dans ce cas là. Le lutin courut dans ma direction à toute vitesse. Immédiatement, je lançai mon maléfice. Tandis que je le regardai s'arrêter net dans sa course, plier de douleur, la forme me revint légèrement. Immédiatement, je réitérai mon sortilège, le premier n'étant pas suffisant pour me permettre un rétablissement convenable. Le troisième lancé échoua cependant. Je me rendis compte de ma faiblesse en magie. Je n'avais déjà plus aucune réserve de fluide. Tant pis, je compterais sur mes armes à présent. Mon ennemi se redressa et reprit contenance. Sa souffrance était passée et le combat allait reprendre. Pas question cette fois de reprendre un coup. Au prochain je risquerais de mourir. La situation sembla le déranger. Il était devenu colérique. Le combat ne l'amusait plus et il voulait en finir. Quant à moi, je voulais un bon bain chaud, un massage, une bonne bière et me mettre à fumer le cigare pour fêter mon triomphe. Mais c'était bien trop tôt pour crier victoire. Il recommença à m'attaquer, ne faisant pas l'erreur de tenter la même attaque que celle qui m'avait mit hors d'état de combattre. Il se doutait bien que je m'y attendrais. Celle-ci vint par le haut, amorçant une violente descente. Nul doute, si ma tête se trouvait sous son arme au moment de l'impact, je succomberais immédiatement. Je fis donc un pas de côté, plongeai dans sa garde et tentai un coup de laryngoscope. Mais j'étais trop lent comparé à lui. Il recula d'un bond, tirant avec lui son fléau. Dès qu'il fut en mesure de recommencer, il m’asséna une attaque horizontale, de sa droite vers la mienne. Je me baissai un instant, attendant le passage de l'arme au dessus de ma tête, me relevai aussitôt et abattis mon instrument sur son visage burlesque. Je ne ratai pas mon coup cependant, ma force était moindre ce qui empêcha cette attaque de clore le combat. Sa tête pleine de sang, il me regardait férocement. D'un geste de la manche, il s'essuya.
« Tu vas me le payer sale châtaigne ! »« Châtaigne ?! Traite moi de concombre aussi tant que tu y es ! »
« Ce serait trop d'honneur ! Pis t'as une tête de châtaigne. »
« Moi au moins j'ai pas l'air d'un gros ballon bleu ! »Mon ton se voulait désinvolte et ironique, mais en réalité c'était la peur qui m'habitait. Je n'attendais cependant pas un nouvel assaut de sa part et bondi une fois de plus dans la bataille. D'un mouvement vif et rapide, il ramena son arme en l'air. Je ne lui laissai toutefois pas l'occasion de s'en servir. J'écrasais mon appareil sur son cou à l'air, faisant couler des flots d'un liquide rouge écarlate. Couvert de celui-ci, j'admirais les derniers instants de Globil. Il déglutit plusieurs fois, crachant des gerbes de sang sur mon visage. Une paire de secondes plus tard, son corps chavirait en arrière, déclarant le gagnant.
« Victoire ! J'ai gagné ! J'ai gagné ! J'ai gagné ! Poils de bouloum et crotte de lapin, t'as perdu ! »
Je criais haut et fort ma domination, me rendant compte à peine quelques instants plus tard que je n'étais pourtant pas en état de le faire. Nous étions sur un champ de bataille. Les risques étaient encore nombreux. Me retournant pour juger de la situation, je me rendis cependant compte qu'il était vide. Le dernier survivant agonisait, à moitié couché sur la carriole. Un gobelin massif, des bras musclés, une gueule horrible. Son abdomen était ouvert en plusieurs endroit, l'une de ses jambes était partiellement carbonisée et une hache était plantée en plein son épaule. Je me demandai d'ailleurs une seconde comment était-elle arrivée là. Sûrement un coup perdu d'un de ses alliés, ou alors l’œuvre de mon feu acolyte.
Sans plus de cérémonie, je récupérai mon scalpel encore au sol, ingurgitai un anti-douleur présent dans ma mallette et reprenais la route – en ayant au préalable jeté un gros coup de pied dans la tête de mon ancien adversaire.
((Apprentissage du sort évolutif Voile de ténèbres – Utilisation du fluide 1/16 présent sur ma fiche))