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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Mar 16 Juin 2015 11:25 
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Alors que jusqu'à présent le silence t'entourait de son lourd manteau, tes oreilles captèrent des bruits de combat à l'endroit même où la charette se trouvait. En t'approchant, tu verras le marchand aux prises avec le second brigand. Un mauvais mouvement de la part du propriétaire du moyen de transport et il se trouva propulsé contre sa propre charrette.

Voyant son ascendant sur sa cible, il en profita pour fondre sur elle, lame dehors. Cette dernière se trouva rapidement sous la gorge du marchand.

- "Et maintenant, on fait moins le malin ! D'ici quelques secondes mon acolyte va nous rejoindre, tu ferais bien de me donner ce que je demande."

Pendant ce temps-là, ta jeune amie était toujours cachée dans le fossé à observer la scène, sans intervenir, trop peureuse et surtout suivant tes ordres à la lettre.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Mar 16 Juin 2015 12:18 
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Après avoir parcouru péniblement quelques mètres, j'entendais des grognements provenant de l'endroit où la charrette avait été stoppée plus tôt. Je doutais être encore capable de quelques actions héroïques, aussi je songeai sérieusement à rebrousser chemin. L'inconnue étant la gravité de ma blessure : elle saignait relativement abondamment et me faisait souffrir mais je n'y connaissais rien, j'ignorais totalement dans quelle mesure ma vie était en péril. Le trajet pour revenir à Kendra Kâr pourrait m'être fatal. La meilleure chance que j'avais, restait le marchand et ses potentielles connaissances en secourisme, voir éventuellement du matériel médical dans son chariot. Je décidai de m'orienter sur cette option, il allait donc falloir dans un premier temps mettre le second brigand hors jeu, si possible sans combattre.

Arrivant à portée de ma vision d'elfe, je constatai que le marchand se défendait avec une espèce de planche de bois d'une main de large. Il parvenait tant bien que mal à repousser les assauts du bandit et de sa dague, légèrement plus longue que celle que j'avais entre les mains. Le voleur était visiblement lassé de ce petit jeu, aussi alors que le commerçant trébuchait maladroitement, un coup de pied vint le cueillir au ventre le projetant contre son chariot, lui coupant le souffle au passage. Profitant de son avantage, le brigand se rua sur l'innocent homme qui sentit la lame se poser sur sa gorge. Il fallait que j'intervienne au plus vite. J'avançai encore de quelques pas et tentai de d'intimider l'homme à la dague, prenant un ton détaché malgré la douleur dans mon bras.

"Franchement entre nous, il aurait mieux valu que vous vous enfuissiez dés le début. Je n'aime pas ôter des vies mais si vous y mettez de la mauvaise volonté, je n'hésiterai pas plus qu'avec votre compagnon. Maintenant éloignez-vous de ce pauvre homme et déguerpissez."

Ma voix était un peu tremblante mais j'étais satisfait de ma prestation. Pour ajouter au côté théâtrale de ma déclaration, j'allongeai mon bars valide au bout duquel je tenais toujours la lame que j'avais subtilisée, et je la pointai en direction du bandit.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Mer 17 Juin 2015 14:26 
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Jet de persuasion : 38, échec
Jet d'attaque du second brigand : 2, échec critique

Le second brigand en t'entendant tourna la tête vers toi. En te voyant arriver blessé avec l'arme de son partenaire dans la main, son sang ne fit qu'un tour.

- "Je vais te tuer pour ce que tu as fait !"

Comme son acolyte, tu remarquas que c'était un elfe. Un elfe qui voyait rouge, il lâcha sa prise sur le marchand avant de se mettre à courir vers toi. Cependant, sa course fut arrêtée par le marchand qui attrapant sa planche à deux mains frappa un grand coup dans son dos. Le brigand s'effondra lourdement face contre terre. Le marchand lâcha aussitôt la planche montant ses mains sur son visage.

- "Par tous les dieux de Yuimen, qu'est-ce que j'ai fait ? Si les gardes kendrans arrivent, je suis un homme mort."

Il tremblait maintenant comme une feuille.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Jeu 18 Juin 2015 11:46 
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Visiblement mon ton travaillé et mon attitude provocante ne suffisaient pas à dissimuler mon piteux état. Aussi alors que je m'adressais à lui, le bandit identifia aisément l'arme de son partenaire puis m'évalua rapidement, avant de s'avancer vers moi en proférant des menaces. Je remarquai que c'était un elfe lui aussi et au vu de sa réaction, il avait sans doute un lien fort avec ma victime de tout à l'heure. Je baissai le bras. Mon cœur s'accéléra, je n'avais plus de solution, j'avais épuisé toutes mes ressources. À ce moment je réalisai que je n'avais personne à qui manquer, un sentiment d'immense solitude m'envahit. Je regardai le sol devant moi, hagard. Je me résignai à cette fin malheureuse non sans une pensée pour la jeune femme que j'avais entraînée là-dedans. J’espérai qu'elle allait pouvoir regagner la ville sans encombre.

J'entendis plus que je ne vis le bandit s'effondrer lourdement sur le sol. Relevant les yeux je constatai que le marchand, toujours équipé de son arme de fortune, se tenait debout derrière l'homme à terre. Il avait dû profiter que ce dernier se détourne pour l'attaquer dans le dos. Alors que je sentis l’allégresse me gagner, le soulagement envahir mon corps à tel point que la tête me tournait, le marchand s'exclama :

"Par tous les dieux de Yuimen, qu'est-ce que j'ai fait ? Si les gardes kendrans arrivent, je suis un homme mort."

La réaction de l'homme était surprenante, je ne la comprenais pas. À moins qu'une donnée m'échappait, il venait tout juste d'éviter le vol de tout ce qu'il transportait et potentiellement d'éviter la mort. Que pouvait-il bien craindre des gardes dans un moment pareil. Peut-être était-ce lié à son arrêt prolongé aux portes de la ville. Je retrouvais quelque peu mes esprits, aussi je songeai à la situation avec un peu plus de discernement : nous avions tous les deux rencontré des difficultés avec la garde un peu plus tôt, et à présent nous étions en présence d'un cadavre et d'un homme à terre. Nul doute que nous risquions de graves ennuis avec les autorités. Je m'adressai donc au marchand tout agité :

"Je vous propose de ne pas traîner dans le coin. Cela vous gêne-t-il de nous prendre avec vous, moi-même et la jeune femme qui se cache un peu plus loin ?"

Alors qu'un grognement menaçant venait étayer mon propos, je me détournai aussitôt pour aller chercher ma compagne de route et lançai par dessus mon épaule :

"Ah et vous n'auriez pas quelque chose qui puisse faire office de bandage ? Je crains de m'être blessé au bras en tentant d'éloigner ces bandits."

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Mer 24 Juin 2015 18:37 
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Jet de persuasion : 67, réussite

Le marchand encore tout tremblant t'écouta quand même. De toute évidence, tu t'étais débarrassé de son autre assaillant. Il t'était donc reconnaissant.

- "Tout ce que vous voudrez, d'abord avançons un peu sur la route afin de de dresser le camp pour la nuit."

Il entreprit de récupérer la dague sur son propre adversaire mais ses gestes ne le lui permettaient pas. Finalement, il remonta dans sa charrette et te fit signe, à toi et ton amie, de le rejoindre.

- "Dépêchez-vous tous les deux. Si jamais on nous croise du monde sur la route, vous êtes là pour protéger ma marchandise que j'emmène à ... D'ailleurs, où est-ce que vous allez ? Vous étiez à côté de moi tout à l'heure à l'entrée de Kendra Kâr, je m'en souviens."

Encore tremblant mais lucide le marchand.


(((HRP : Tu réponds à ce post et tu peux préciser que tu avances pendant 30 minutes à peu près tout en posant des questions au marchand auxquelles je répondrais à la prochaine MaJ.)))

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Ven 26 Juin 2015 19:58 
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J'entendais derrière moi le marchand accepter ma proposition alors que je tentai de retrouver l'endroit précis de la chaussée où j'avais laissé ma protégée. Elle n'avait pas bougé d'un pouce, j'avais eu du mal à la repérer son corps ainsi collé contre le dénivelé. Je m'adressai à elle doucement :

"Tu peux sortir à présent, c'est terminé. Il faut qu'on se remette en route."

Toute tremblante mais néanmoins visiblement rassurée, elle saisit ma main et regagna le plat de la route. Son regard inquiet passa de mon visage à mon bras, elle écarquilla les yeux.

"Mais vous êtes blessé ! Qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai entendu des cris, je ne savais pas quoi faire. D'ailleurs c'est la dernière fois que je reste sans rien faire, je sais me défendre aussi ! La prochaine fois demandez-moi mon avis ! Moi qui croyais que vous vous y connaissiez bien mieux que moi en bandits et en bagarres, je n'aurais pas dû obéir..."

Son ton était passé progressivement de l'inquiétude à la colère, encore une preuve qu'elle ne s'arrêtait jamais une fois lancée. Tout en l’entraînant vers le chariot, je la coupai :

"Du calme, tu me fais mal à la tête. On a pas le temps là, je t'expliquerai une fois en route. Ah et le propriétaire de notre nouveau moyen de transport est un peu sous le choc, si tu pouvais éviter de l'importuner... En fait laisse moi parler, ce sera plus simple."

Ce fichu bras me faisait toujours un mal de chien, mais le saignement semblait s'être arrêté. Le marchand se tenait à côté du bandit toujours au sol, visiblement intéressé par son arme. Alors que ce dernier émit un nouveau grognement, le petit homme tremblant sursauta et fila en vitesse jusqu'à sa carriole. En nous voyant approcher, il s'adressa à nous d'une petite voix :

"Dépêchez-vous tous les deux. Si jamais on nous croise du monde sur la route, vous êtes là pour protéger ma marchandise que j'emmène à... D'ailleurs, où est-ce que vous allez ? Vous étiez à côté de moi tout à l'heure à l'entrée de Kendra Kâr, je m'en souviens."

Nous grimpâmes à bord du véhicule ma foi très simple mais tellement bienvenu dans notre situation. Le marchand fit claquer les rênes et les deux chevaux qui servaient d'attelage se remirent en route. J'en profitai pour lui répondre :

"En effet je m'en souviens également. Nous nous rendons à Oranan et nous serions ravis de faire un peu de route avec vous moyennant la protection de votre chargement bien entendu."

Je ne savais pas bien quoi dire d'autre pour l'instant, j'avais besoin de repos, mes capacités de réflexion actuelles étaient comparables à celles de nos amis à quatre pattes. Les champs qui nous entouraient étaient à présent entrecoupés de bosquets, ce qui rendaient la paysage moins monotone. La nuit était tranquille, une légère brise venait rafraîchir mon visage. Je somnolais quelque peu, le bruit répétitif des sabots et des roues me berçait. La jeune femme de l'autre côté du conducteur s'était endormie plusieurs minutes auparavant et j'étais très proche de faire de même. Un creux sur la route fit tressauter mon côté du véhicule et grincer la cargaison. M'éveillant brusquement je repensai à ce fameux chargement. J'en fis part discrètement à mon voisin pour ne pas perturber le sommeil léger de ma protégée.

"Hum, si ce n'est pas déplacé, en quoi consiste votre précieuse marchandise ? Les gardes de la cité ont rechigné un moment à vous laisser partir de mémoire, il doit bien y avoir une raison. De plus si nous devons la protéger, je préfère savoir de quoi il en retourne."

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Dernière édition par Valoran le Dim 28 Juin 2015 23:02, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Sam 27 Juin 2015 18:05 
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Le marchand écouta ta question attentivement tout en continuant sa route.

- "Ma cargaison est composé de pièces d'équipements en tissus, d'alcool de très bonne facture. Les gardes ont voulu vérifier que ce n'était pas de la contrebande, c'est normal, rien de très grave. Ils sont un peu sur les dents en ce moment et comme j'ai eu une petite mésaventure en transporant des contrefaçons, chose à ma décharge que je ne savais pas, je suis toujours sur les dents en quittant Kendra Kâr."

Après avoir mis suffisamment de distance avec les deux brigands morts, il s'arrêta sur le côté au niveau d'une clairière protégée par des arbres au sud. Il descendit de la charrette et t'invita à faire de même.

- "Nous devrions monter le camp pour la nuit. J'ai dans une boite du fond un briquet d'amadou, plusieurs couvertures et des vivres pour 10 jours de route, je prends toujours plus que la distance prévue. Je vais d'ailleurs dans la même direction que vous, je serais ravi de vous avoir avec moi sur toute la route, vous m'avez bien aidé."

Le marchand attrapa une hache et se dirigea vers les arbres afin de récupérer du bois pour faire un feu.

- "Une fois que vous aurez récupéré le contenu de cette caisse, vous pourriez prendre des pierres afin de créer un cercle pour éviter de cramer toute la clairière et nous par la même occasion !"

De toute évidence, il avait l'habitude de faire cela.


(((HRP : Petite précision, je ne sais plus si je l'ai signalé, mais la charette est attelé de deux chevaux, pas de boeufs. Les chevaux vont plus vite, donc pense à le changer dans ta précédente réponse.)))

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Dim 28 Juin 2015 20:21 
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D'après le marchand, la cargaison n'avait rien de bien exceptionnelle. Je gardais pour moi les quelques doutes qui me vinrent à l'esprit, inutile de le braquer alors que nous allions de toute évidence passer un moment ensemble. La route s'était légèrement rétrécie et les bosquets qui la jouxtaient se faisaient de plus en plus nombreux. Je me laissais de nouveau bercer par le rythme des chevaux entraînant le véhicule lorsque nous nous arrêtâmes. Je m'extirpai une nouvelle fois de ma torpeur et constatai que nous étions stationnés au bord de la route, juste à côté d'une clairière relativement bien abritée du vent. Alors que le marchand quittait le chariot, il m'invita à faire de même.

"Nous devrions monter le camp pour la nuit. J'ai dans une boîte du fond un briquet d'amadou, plusieurs couvertures et des vivres pour 10 jours de route, je prends toujours plus que la distance prévue. Je vais d'ailleurs dans la même direction que vous, je serais ravi de vous avoir avec moi sur toute la route, vous m'avez bien aidé."

Il sortit de la charrette une hache à couper du bois et en jugea le tranchant un moment. Je me redressai, m’étirai un instant et descendis du véhicule en lui répondant.

"Très bonne idée ! La journée a été particulièrement éprouvante, je tombe de sommeil. Et je ne suis pas le seul visiblement, énonçai-je en désignant la jeune femme qui se réveillait à peine, par ailleurs quelle chance que vous vous rendiez également à Oranan ! J'admets volontiers que nous avons quitté la ville précipitamment, aussi nous acceptons avec soulagement de vous accompagner jusqu'à destination."

Le marchand acquiesça d'un hochement de tête en souriant. Puis il se détourna et prit la direction des arbres les plus proches tout en revenant sur ses derniers mots par dessus son épaule :

"Une fois que vous aurez récupéré le contenu de cette caisse, vous pourriez prendre des pierres afin de créer un cercle pour éviter de cramer toute la clairière et nous par la même occasion !"

Je contournai donc le chariot pour accéder au chargement. Je trouvai à peine dissimulée dans un coin ce qui devait être la fameuse boîte. Elle était un peu plus petite que le reste des caisses de la cargaison. Je l'ouvris et emportai quelques victuailles dont la vue suffit à me ravir, ainsi que le briquet d'amadou et trois couvertures. Alors que je revenais vers l'avant de l'engin les bras chargés, la jeune femme sauta à son tour au sol et me regarda en baillant.

"Qu'est-ce qu'on mange ? Je meurs de faim."

"Si tu veux manger, commence par être un peu plus reconnaissante. On a la chance de pouvoir faire le trajet jusqu'à Oranan avec un marchand qui a visiblement l'habitude des voyages, qui a quantité de vivres et un moyen de transport. J'aimerais bien que tu sois polie avec notre hôte tu peux faire ça ? Maintenant rends-toi utile et va chercher quelques pierres pour faire un cercle autour du feu."

Alors qu'elle se détournait en maugréant comme à son habitude, je songeai que toute son éducation était à faire. Je marchai vers le centre de la clairière, à la recherche d'un endroit propice. Là. Une petite surface sans végétation. Je disposai les couvertures autour et déposai la nourriture sur l'une d'elle. Je m'assis en attendant le retour de mes deux compagnons de route. J'examinai mon bras à nouveau, je n'avais presque plus mal mais je ne le sentais plus beaucoup non plus. J'attendrai le lendemain pour éventuellement faire quelque chose. Je m'allongeai sur le sol et fermai les yeux, tentant de détendre tout mon corps. Le calme de la nuit était seulement perturbé par des coups de hache lointains. Alors que je songeai au périple à venir, le sommeil m'emporta.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Mar 30 Juin 2015 15:18 
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Le marchand revint vers la clairière où tu étais déjà endormi et prépara le feu dans le cercle que ton amie avait préparé avec soin. En silence, il embrasa le bois et donna une portion de pain et de fromage à son invitée. Il avança vers toi mais remarquant que tu dormais profondément, il ne prit pas la peine de te réveiller.

Le marchand retourna à sa couverture, s'enveloppa dedans et finit par laisser le sommeil l'emporter à son tour.

***


Le lendemain matin, le marchand te secoua vivement afin de te réveiller. Le soleil venait tout juste de se lever, il faisait encore frais mais la journée s'anonçait belle.

- "Il serait bien de regarder cette blessure que vous avez au bras, vous n'avez pas arrêté de couiner de douleur cette nuit."

Le marchand repartit vers sa charette et attrapa dedans une nouvelle petite boite dans laquelle se trouvait des bandages, du fil et une aiguille, ainsi que de l'alcool. Il te laissa le tout à côté de toi.

- "Prenez votre temps pour vous soigner, si vous avez besoin d'aide, je m'occupe des chevaux. Dès que vous avez fini, remontez dans la charette avec votre ami et nous continuerons notre route vers Oranan."

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Mer 1 Juil 2015 18:29 
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Des tourbillons de sable de plusieurs mètres parcouraient la plaine alors que le ciel noir déchaînait ses éclairs dans une série de craquements terribles. La désolation était partout autour de moi. Les éléments déchaînés allaient bientôt m'engloutir alors que j'étais complètement immobilisé par une force mystérieuse...

Je me réveillai en sursaut. Le marchand me tenait pas les épaules, l'air inquiet.

"Il serait bien de regarder cette blessure que vous avez au bras, vous n'avez pas arrêté de couiner de douleur cette nuit."

Encore essoufflé tandis que les derniers vestiges de mon rêve disparaissaient, je commençai à retirer ma tunique laissant le soleil matinal réchauffer le haut de mon corps. Le sang coagulé sur mon bras s'était pris dans ma manche, fixant le tissu dans ma blessure. En retirant l'étoffe la plaie se rouvrit partiellement, causant par la même occasion une intense douleur. Je grimaçai alors que le marchand m'observait toujours.

"Vous n'auriez pas emporté quelque matériel à usage médical par hasard ?"

L'homme partit en direction de la charrette alors que le sang coulait toujours de ma blessure. Autour de moi je constatai que tout avait déjà été rangé. Il revint rapidement avec des bandages, du fil et une aiguille, ainsi que de l'alcool et déposa l'ensemble à côté de moi.

"Prenez votre temps pour vous soigner, si vous avez besoin d'aide, je m'occupe des chevaux. Dès que vous avez fini, remontez dans la charrette avec votre amie et nous continuerons notre route vers Oranan."

"Merci beaucoup, vraiment."

Décidément, je remarquai une fois de plus à quel point notre hôte était serviable. Je n'avais jamais été blessé, mais la théorie de la médecine de base m'avait été inculquée dans le cadre de mes études d'ingénierie Sindel. La théorie c'était bien mais concrètement, je me voyais mal la mettre en pratique sur moi-même. Ma fierté et l'immense amabilité dont il avait déjà fait preuve m'avaient retenu de demander l'aide du marchand, aussi je me tournai vers la jeune femme assise dans l'herbe non loin, le regard dans le vide.

"Tu peux venir m'aider ? Il y en a pour une minute."

Elle approcha, curieuse et fit une moue de dégoût en observant mon bras ensanglanté.

"C'est pas très bien partie votre histoire là."

"Tu saurais me recoudre ? Ce n'est pas très compliqué, il suffit que tu fasses exactement ce que je dis."

"J'ai déjà vu mon frère se faire soigner avant qu'il parte à la guerre, ça ne me fait pas peur."

"Très bien, assieds toi là ce sera plus facile. Dans un premier temps un peu d'alcool pour nettoyer la plaie."

Elle prit un bandage et l'imbiba avant de l'appliquer sur mon bras. La douleur aiguë m'arracha un cri. Elle frottait la blessure avec un petit sourire, comme si cela l'amusait. Croisant mon regard grimaçant elle comprit que cela m'énervait au plus haut point.

"Ça me rappelle des souvenirs c'est tout, vous êtes bien plus douillet que lui !"

"Peut-être en grande partie parce que je ne suis pas un combattant. Bon ça ira c'est suffisamment propre. Maintenant il faut refermer la plaie."

"Ça va piquer, je vous conseille de penser à autre chose."

Elle saisit l'aiguille, passa le fil à travers habillement et entreprit de me recoudre. Penser à autre chose. La magie. Apprendre un nouveau sort pourrait être une bonne idée pour éviter que ce genre de mésaventure n'arrive. Je serrais les dents. Mais comment faire sans documentation. Après tout j'en connaissais d'autres il fallait simplement que je m'en souvienne. Ma jambe droite tressauta sous l'effet de la douleur. Peut-être qu'avec un peu de pratique j'arriverais à un résultat même sans méthode pour m'aider. Un spasme remonta dans mon dos, j'avais du mal à tenir à présent. J'avais tout le temps qu'il me fallait d'ici à ce qu'on arrive à Oranan, j'étais déterminé à renforcer ma magie.

"Et voilà ça devrait tenir. Vous ne devriez pas trop bouger quand même."

Alors que la douleur passait doucement, je surpris son regard parcourir mon torse un moment, puis elle se releva. Je me rhabillai et me levai à mon tour en ramassant le reste du matériel médical. Nous nous dirigeâmes vers le chariot sur lequel le marchand nous attendait déjà manifestement.

"Merci, cherchant son prénom je me rendais compte que je le connaissais pas, mais comment tu t'appelles d'ailleurs ?"

"Arwyl."

Nous montâmes à bord et reprîmes la route aussitôt, la journée s'annonçait particulièrement agréable. Je souriais.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Jeu 2 Juil 2015 18:30 
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Le marchand fit claquer les rênes de sa charette et aussitôt la route put reprendre. Au bout d'un moment silencieux, il se permit quelques petites questions, après tout vous étiez ses invités sur la route.

- "Puis-je savoir qu vous êtes ? Et aussi la raison de votre voyage vers Oranan ? La ville connaît un grand chamboulement en ce moment vous savez."

Ses questions étaient innocentes, il voulait simplement vous connaître un peu plus.


(((HRP : Bon on va faire ça simplement, tu réponds à la question et après tu es libre de faire ce que tu veux jusqu'à ce que le soleil se couche, un arrêt pour déjeuner, pour récupérer de l'eau, que sais-je. Seule condition, tu ne fais pas parler le marchand. Il peut intervenir dans certaines actions simples - celles qui ne demandent pas mon intervention - comme t'aider dans des tâches du quotidien ou qui semblent anodines dans un monde médiéval fantastique. Si tu as des doutes sur tes possibilités, tu sais où me trouver.)))

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Lun 13 Juil 2015 18:48 
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Le temps était agréable, idéal pour voyager. Le rythme régulier des sabots sur le chemin m'évoquait l'aventure, ce style de vie dont je ne connaissais rien mais qui animait ma curiosité et attisait ma soif de vivre. Je repensais à tout ce que j'avais vécu en très peu de temps depuis mes premiers pas sur le continent, ce qui ramena naturellement mon esprit vers la nouvelle technique que je voulais mettre au point.

J'avais pensé dans un premier temps à quelque chose de défensif. Mais plus j'y réfléchissais, moins cela devenait évident. D'une part parce que l'unique sort que je maîtrisais était déjà défensif, et d'autre part parce que malgré tous mes efforts je n'arrivais pas à me souvenir des capacités liées à la magie de l'air, sauf d'une : le lancer du vent.

Tout en manipulant la fameuse dague que j'avais conservée suite à la rixe d'hier, je songeai à la faisabilité de maîtriser cette nouvelle aptitude. La poignée relativement grossière mettait en valeur une lame finement ouvragée, sans inscription cependant. L'arme était relativement légère mais n'y connaissant pas grand chose, je me demandai si elle s'adaptait bien à un jet. Je profiterai d'une halte pour faire des essais.

Le marchand vint interrompre le cours de mes pensées, je réalisai alors que nous avancions depuis un moment déjà.

"Puis-je savoir qui vous êtes ? Et aussi la raison de votre voyage vers Oranan ? La ville connaît un grand chamboulement en ce moment vous savez."

Dans le fond je ne savais pas du tout à quoi m'attendre une fois arrivé. Certes la relique du vent était ma priorité mais je n'avais pratiquement aucun indice sur son emplacement et la situation là-bas pouvait s'avérer être un frein à mes recherches. Je m’apprêtais à répondre mais la jeune femme me devança, pleine d'entrain.

"Je suis Arwyl et je vais à Oranan retrouver mon frère. Le jeune elfe s'est généreusement proposé de m'accompagner."

"Un peu de respect pour quelqu'un qui a plus de dix fois ton âge veux-tu ? J'ai entendu des rumeurs à Kendra Kâr sur les difficultés d'Oranan mais rien de très concret. Je me nomme Valoran, ancien ingénieur Sindel à présent à la découverte du monde."

Ma protégée sembla apprécier ma réponse, elle se remit à scruter au loin toute souriante. Notre hôte ne semblait pas tenir plus que ça à relancer la conversation, il fredonnait tout en contrôlant aisément notre trajectoire. Les comportements humains étaient un mystère pour moi, je ne savais pas vraiment quelle conduite adopter.

Je m'en retournai à mes préoccupations magiques. Après quelques heures de silence le marchand annonça une halte pour déjeuner. Nous nous arrêtâmes sur le côté de la route juste avant un pont qui enjambait une rivière. Une pente douce couverte d'herbe descendait du chemin jusqu'à l'eau. Le marchand fit quelques réserves d'eau pendant que je sortais un peu de nourriture.

Arwyl se roulait dans l'herbe en riant comme une gamine qui découvre la nature. Ce qui était le cas en fait. Je mangeai en quantité pour rattraper mon jeûne d'hier soir puis profitai de la petite sieste du conducteur pour remonter vers les arbres ma dague à la main. Je décidai de commencer par quelques lancés sans utiliser de magie, pour que nous nous testions la lame et moi. L'écorce des quelques arbres était assez fine mais relativement rigide, idéale pour l'exercice selon moi.

Je m'éloignais de ma cible d'environ cinq mètres, tins l'arme par le manche de mon bras indemne que je pliai derrière ma tête avant de lancer sans forcer. Le projectile rebondit le manche contre le tronc et tomba mollement sur le sol. Déception. J'avais compris que les rotations étaient aléatoires quand je lançais, il fallait corriger ce point dans un premier temps : la dague devait partir droite.

Je me remis en position, sentis la pointe de la lame entre mes omoplates et catapulta l'arme par dessus mon épaule. Le lancé plus direct manqua la cible de peu. J'avais perdu en précision me concentrant sur la linéarité de la trajectoire. Je recommençai l'exercice en essayant d'allier les deux. La dague se planta dans le tronc mais trop peu pour rester figée, elle tomba de nouveau. Restait le problème de la force.

Après quelques nouvelles tentatives je me rendis compte de la complexité de maîtriser à la fois la trajectoire, la force et la précision de mes jets. J'entendis une voix de femme m'appeler au loin, je redescendis donc vers la rivière. Le marchand passait de l'eau sur son visage et la jeune femme m'attendait.

"Qu'est ce que vous faisiez ?"

"Je m’entraînais. Je travaille sur un nouveau sort."

"Pour tuer des gens je parie ! J'ai vu une bestiole avec des ailes tout à l'heure, vous ne voulez pas inventer un sort pour en faire apparaître plein ? Ce serait bien plus joyeux."

Elle parlait sans doute des papillons. Son sourire candide me troublait sans que je puisse l'expliquer.

"Je doute d'en avoir le temps ou même d'en être capable tout simplement. Mais j’essaierai, ajoutai-je quand son sourire déclina, c'est promis."

Satisfaite, elle suivit le marchand jusqu'au chariot. Je fis de même et nous pûmes reprendre le trajet. Mes maigres résultats n'étaient pas très prometteurs mais il me restait pas mal de temps, je ne me décourageais pas.

Je somnolais le ventre plein, encore à peine remis des événements de la veille, si bien que l'après-midi défila rapidement. Le soleil avait décliné quand je redevins pleinement conscient. Le vent s'était levé et je pouvais profiter de cette sensation que j'affectionnais tant, les yeux fermés, les caresses sur mon visage. Le marchand avait accéléré le rythme, probablement pour avaler le plus de distance avant la tombée de la nuit. C'était sans aucun doute la source de mon réveil.

Je repensai à notre conversation de ce matin. J'y revins, me tournant vers le marchand.

"Vous nous parliez de la situation à Oranan plus tôt, vous avez des détails sur ce qui se passe exactement ?"

La jeune femme semblait plus intéressée que moi par la réponse à venir de notre hôte.

"Malheureusement je n'ai pas quantité de détails, ce que je sais c'est que la surveillance de la cité s'est considérablement accrue. De plus la milice est bien plus active qu'à l'accoutumée. On se croirait en plein préparation de guerre. Je vous conseille d'aller voir la garde si vous souhaitez connaître les raisons de ces mesures. On va s'arrêter là pour aujourd'hui."

Il arrêta le chariot sur le bas côté et nous exécutâmes le même rituel que la veille : préparation du camp, repas. S'en suivirent peu de paroles et un sommeil facilement gagné.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Ven 24 Juil 2015 12:02 
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Les trois jours suivant furent très similaires, nous essayions de forcer l'allure autant que possible afin de rejoindre Oranan au plus vite. Le paysage avait progressivement changé, les bosquets se transformant en forêt alors que nous gagnions la montagne, puis avec la redescende vers les plaines les abords de la route s'étaient éclaircis de nouveau. Pour ma part je profitais des quelques pauses que nous prenions pour m'exercer au lancer de dague. Je sentais une certaine progression mais je n'étais toujours pas suffisamment satisfait pour commencer le véritable entraînement, en insufflant un peu de magie dans la lame.

À partir du deuxième jour l'homme qui nous guidait commença à se montrer méfiant, il craignait visiblement que la forêt ne soit pas inoffensive. Aussi nous ralentîmes sur certaines portions que le marchand savait sensibles aux agressions et où la discrétion peut s'avérer une condition sine qua non à la survie. Pour autant il ne se montra pas soulagé au moment de quitter le couvert des arbres.

Le troisième jour complètement à découvert, nous accélérâmes autant que possible malgré la route en mauvaise état afin de réduire les chances d'être attaqués. Nous étions très chanceux d'avoir le marchand à nos côtés, nul doute que le trajet à pied sans connaître le chemin aurait été beaucoup plus risqué.

Le soir venu nous nous arrêtâmes à une demi journée de la cité, d'après notre hôte il aurait été suicidaire de faire la jonction une fois la nuit tombée. Sans explication la température avait baissée ostensiblement et une légère brume s'était levée, aussi nous n'allumâmes pas de feu par précaution.

La jeune femme ne tenait plus en place s'imaginant toute proche de son frère. Une fois arrivés à destination je l'accompagnerai jusqu'à la milice et ensuite j'imaginais que nos routes se sépareront. Cette pensée me peinait, malgré tout la solitude ne me manquait pas. Enfin nous n'en étions pas encore là, inutile d'y songer pour l'instant.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Mer 23 Déc 2015 22:33 
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[:attention:] Souvenirs à caractères violents [:attention:]



Le vent sifflant à ses oreilles, caressant sa fourrure, le félin n’aurait su exprimer le sentiment grisant de liberté qui l’envahissait: cela faisait un jour que lui et son escorte avait quitté Kendra Kâr. L’appel de la guerre se faisait crescendo, plus rien ne pouvait arrêter le champion et ses hommes. Comme prévu, le Lieutenant Serjin avait choisi une cinquantaine de soldats triés sur le volet pour assister les forces du Nord. Si cette poignée de soldats ne pesait pas lourd dans les rangs, leurs mission principale était de protéger le woran neige. Mais agissant ainsi à ses côtés, ils ne demeuraient pas simplement un bouclier : ces Fils là étaient la prolongation du bras armé du woran.
Rattraper le Capitaine Neiffert ne serait pas chose simple, mais manœuvrer presque un millier d’hommes prenait plus de temps : Aztai voulait jouer là-dessus.
A ses côtés, fendant la brise à dos de cheval, Waor maintenait un air fermé depuis leur départ. Son esprit semblait déjà entièrement tourné vers les batailles à venir.
Même s’il n’avait pas été très loquace lors de sa rencontre avec la garde personnelle du champion, il avait fait forte impression. Les Fils de la Flamme considéraient le frère de leur Champion presque à égalité avec lui, n’était-ce qu’il ne priait pas Meno. Malgré ce détail majeur, ils louaient tout de même sa volonté de fondre sur l’armée Noire, comme on l’appelait.
Le Lieutenant Serjin chevauchait également à hauteur du félin. Menant personnellement les hommes de son Seigneur au combat, Aztai se dit qu’il n’aurait pu trouver meilleur officier pour cette tâche. Le faisant profiter son expérience d’officier, le félin apprendrait vite à mener des hommes. Et avec le temps, la confiance que portait Aztai envers son lieutenant deviendrait inébranlable, grâce au sang versé de leurs ennemis. Avec un tel escrimeur pour protéger ses arrières, l’escorte du félin promettait des miracles.

La magicienne Aglaë était resté sur place, mais avait promis au félin de le rejoindre. La vieille femme désirait « mettre au point certaine chose », mais s’était gardée de dévoiler les détails. Souhaitant bonne chance au woran, elle avait prié Meno pour la première fois devant lui, un exploit. Aglaë demeurerait encore pour un moment un mystérieux personnage aux yeux du félin.
Enfin, un « invité » s’était joint au cortège. Attendant patiemment son Seigneur aux portes de Kendra Kâr, Octave semblait avoir attendu le dernier moment pour se joindre au voyage. Selon ses dires, l’Archiprêtre Moerio n’aurait jamais accédé à une telle requête car Octave était un être… spécial. Mais Aztai comprenait le confinement subit par le jeune homme, qui n’avait quitté la ville qu’une seule fois de sa vie. De plus, il restait la seule personne ayant carrément juré allégeance au champion. Face à ces arguments de poids, Aztai n’était pas réticent à emmener Octave avec lui, et au diable la réaction des diacres. A ce moment là, la faera du woran neige s’était manifestée : « Fais de lui ton écuyer ». Si l’idée restait pour le moins spontanée, elle avait de suite séduit le jeune homme dès sa formulation par le fauve. Le Lieutenant Serjin avait abondé en ce sens, justifiant qu’un écuyer était fort utile dans un camp militaire.
Tous les partis d’accord, on n’avait pas trainé pour trouver une monture au garçon. Bombardé écuyer du Champion, Octave rayonnait. Un soldat était tout de même resté en arrière pour alerter le temple de ce virement de situation.
-Nous devrions rejoindre Neiffert d’ici deux nuits ! Cria Serjin à son seigneur. Lorsque nous contournerons les Duchés par l’Ouest, nous prendrons la direction d’Oranan, vers l’arrière de nos lignes !
Aztai acquiesça pour signaler qu’il avait capté et talonna sa monture. Si le félin n’était pas un amateur des voyages à dos de cheval, il devait admettre que le temps manquait pour faire la fine gueule. D’autant plus que les humains auraient eut peine à suivre sa propre cadence. Comme promis, Serjin avait trouvé une bête assez puissante pour supporter le poids du fauve pendant cette chevauchée.
Le champion et son lieutenant était tombé d’accord pour minimiser les arrêts. Mais galoper toute la nuit et toute la journée suivante avait épuisé les chevaux, le crépuscule annonçait quelques heures de répit à la troupe.

Dans une prairie à l’écart des routes principales, l’escorte avait instauré une garde et les quelques tentes poussèrent en un rien de temps. L’une d’entre elle, plus grande, était destinée aux officiers et au champion. Octave, lui, s’afférait au déchargement des bagages, littéralement euphorique d’avoir quitté le temple. Il s’était de suite proposé pour descendre le sac et l’armure de son champion, prenant son rôle d’écuyer très à cœur. Il avait même proposé à Waor ses services, mais le woran l’avait repoussé d’un grognement fier et peu avenant.
C’est ainsi qu’à la tombée de la nuit, Aztai, Serjin et Waor était penchés sur une carte de Nirtim.
Concentré sur la partie Ouest du continent, le Lieutenant expliquait aux deux worans les bases établies. La ligne de « front » s’étendait du Nord des Duchés jusqu’à l’océan. Quelques batailles navales avaient également au lieu au-delà de la terre, informa l’officier.

-Cet espace, expliqua-t-il, n’est en fait qu’un ensemble de villages, ceux qui composent les plaines entre Oranan et l’ancien royaume d’Omiry. Depuis des mois, des années, les Oranans repoussent les assauts des garzoks et des hommes de l’armée Noire.
Aztai savait parfaitement de quoi parlait son lieutenant, il avait vu déferler des hordes de cette vermine sur Ambervalle.
-Nous leur prêtons main forte, mais aussi Kendra Kâr. Des renforts proviennent également d’autres continents, dans la mesure du possible.

Soudain, Serjin prit un ton on ne peut plus sérieux :

-Je ne vais pas vous mentir, Seigneur. Ce conflit interminable n’est qu’un ensemble d’escarmouches pour conquérir les villages. Si beaucoup ont été désertés par la population locale, ils restent des points stratégiques du conflit : des voies commerciales, des refuges pour les garnisons. Avec le temps certains de ces villages sont devenus de véritables petites forteresses. C’est une guerre de possession, Seigneur, il faut des mois d’efforts pour s’emparer d’une place forte et autant plus pour tenir nos positions. Sans parler de l’intendance qui est indispensable pour mener nos hommes à bien, les éclaireurs mènent un rôle essentiel. Les convois de ravitaillement deviennent des cibles prioritaires, tout est bon pour affaiblir l’ennemi.

Aztai et Waor étaient pendus aux lèvres de l’officier, acquiesçant simultanément. Le fauve pressentait l’expérience derrière ses mots, une vie au cœur de la guerre forgeait un être au point qu’il ne ressente aucune peur, c’était le cas avec Serjin.

-Il y a autre chose, ajouta le lieutenant d’un ton plus sombre. Il s’appuya sur le bord de la table de camp, jetant un regard noir à la carte de guerre. Les soudards de l’armée Noire ne sont pas encombrés d’une broutille qu’on appelle conscience… en plus des habituels pillages, ils se livrent de plus en plus à des atrocités sur les prisonniers, civils et militaires. Beaucoup sont emmenés on ne sait trop où depuis quelque mois.

-Ils sèment la terreur, c’est normal, intervint Waor pour la première fois. En se comportant ainsi, avec les villageois capturés par exemple, ils envoient un message direct pour les prochains villages : se rendre où souffrir d’avantage.

-En plus d’être déshonorant, la reddition serait une grave erreur, intervint Aztai. La mort est douce comparé aux sévices de ces bourreaux. Hélas tous le monde n’a pas cette vision des choses. Ou du moins le courage de se livrer ainsi aux enfers. Lieutenant Serjin, avons-nous des prisonniers ? Lança soudainement le woran neige.

-C’est sûr, répondit le lieutenant d’un ton fier. Je dirais plusieurs centaines depuis…

-Voilà une erreur, gronda Aztai d’un ton dur, envahit de colère. Laisser une chance à nos ennemis, c’est trahir les innocents que nous protégeons !

Serjin leva un sourcil. Si Aztai était son Seigneur, jamais ce dernier n’avait remit son avis en doute avec tant de ferveur.

-Ces prisonniers peuvent s’avérer utiles, Seigneur.

-Pas au point d’en couver des centaines. Les officiers seuls importent, s’ils ne passent pas sous le fil de nos lames.

Le lieutenant parut hésiter un instant et se jeta à l’eau :

-Faire des prisonniers, c’est encore ce qui nous différencie de leurs méthodes barbares et cruelles. Par cet acte nous restons humains, tenta-t-il d’argumenter.

-C’est donc leur donner une chance, rétorqua implacablement le félin, appuyé d’un hochement de tête de Waor. Qu’il y a-t-il d’humain à laisser vivre ces monstres ? Et puis… nous ne sommes pas humain, Lieutenant, ajouta-t-il d’un rire jaune.

Lui et Waor n’avaient que trop vu la haine émerger des chiens d’Oaxaca : en matière de pitié, les deux frères et l’armée Noire comptaient en commun uniquement cet aspect.

-De quelles atrocités parliez-vous Lieutenant ? Que font subir les soudards aux villageois encore vivants ?

Surpris, l’officier hésita un instant. Sur le point de répondre, il se retint et invita les deux worans à s’assoir. A cet instant, Aztai comprit d’avance l’ampleur de ce que Serjin allait lui raconter. Prenant appui sur les accoudoirs de son fauteuil de fortune, l’officier braqua son regard dans celui du Champion. Waor avait préféré rester debout, campé à côté de son frère.

-Pas longtemps avant que je ne devienne votre lieutenant, j’étais, vous le savez, Commandeur des Croisés de Feu.

Le woran neige approuva d’un grondement.

-L’une des missions confiée par l’Archiprêtre demandait la présence de tous les Croisés, autant dire un corps d’élite des plus impressionnants. Moi et mes guerriers étions censés infiltrer le village d’Angle-Bas, afin d’effectuer… hé bien un peu le même travail que vous Seigneur : éliminer une poignée d’officiers, décisifs dans la prise de décisions tactiques. Au pied des montagnes, Angle-Bas ne comptait pas beaucoup d’habitant. Sa garnison était au strict minimum lorsque les hordes Noires ont déferlées. En quelques heures, la défense fut mise en déroute et le village fut aux mains de l’ennemi.

Serjin fit une pause avant de reprendre.

-Moi et me gars sommes arrivés après la bataille, nous n’avons pas pu appliquer notre plan : s’infiltrer dans le village avant l’arrivée des troupes.

Waor fronça les sourcils.

-Nous savions qu’Angle-bas tomberait sous peu, reprit Serjin, fataliste. Nous cachant avant leur venue, les officiers auraient été à porter de main, insouciant du danger déjà tapis parmi leurs troupes. Malheureusement nous avons été contraints de nous terrer dans les montagnes. A cette altitude, le climat est docile et les grottes ne manquent pas. Plusieurs semaines durant nous avons observé le comportement de nos ennemis, qui soit dit en passant, avait quasiment triplé l’effectif du village… en soldats ! La discrétion était de mise et nous avons glané des informations essentielles : Angle-Bas était devenue une plaque tournante, les villageois s’échinant comme des esclaves pour les forces Noires. Il y avait des exécutions tous les jours, instillant la peur et l’effroi chez les habitants. A l’entrée du village pourrissait sur un poteau le cadavre du baron qui avait vainement contenu l’assaut. Il est resté accroché des semaines, au bonheur des corbeaux…

Serjin marqua une pause, tendu d'évoquer ces souvenirs.

Comme il ne restait pas assez de prisonniers pour abattre le travail requis, les soldats se sont alors mit à la tâche. C’est là que nous avons compris ce qui faisait d’Angle-Bas un point étonnement stratégique de l’ennemi : une galerie découverte au pied de la montagne, non loin de notre propre campement, niché dans la roche. Une mine de ressources qui justifiait la présence d’autant d’hommes en si peu de temps. Nous avions remarqué chaque jours des convois interminables de vivres aller et venir sur les principales routes environnantes. Nous remarquâmes que des prisonniers accompagnaient les diligences… sur les jours précédents notre attaque, il n’y avait d’ailleurs plus que des prisonniers. Une seule question me hantait : comment tenir notre objectif dans de telles conditions ?

Aztai profita de cet instant pour assimiler cette vérité : la cruauté et l’immoralité de leurs ennemis. Comment Serjin auraient pu attaquer avec cents hommes dans des conditions pareilles ? Comme s’il avait deviné les pensées de son Seigneur, le lieutenant répondit avec un sourire :

-Oh nous avions trouvez une idée, rassurez-vous ! Une idée presque sans faille, mais pas moins dangereuse. Nous prévoyions de nous lancer à l’aube, nous étions prêts, Seigneur ! Nous n’allions pas beaucoup dormir cette nuit là…

Il se détourna légèrement.

-Nous n’en avons pas eut l’occasion en vérité.

Serjin eut un soupir résigné, accablé. Aztai pressentait le pire mais refusait de ne pas écouter. Sa colère s’éveillait de nouveau rien qu’à entendre parler de ces monstres.

-La nuit qui a précédée l’attaque, tout est allé de travers. Depuis nos positions, nous n’avons été les témoins impuissants d’un spectacle affreux. A la lueur des incendies, en une seule nuit, tous les prisonniers ont été exécutés. Hommes comme femmes, vieux comme jeunes, Angle-Bas est devenu le berceau du meurtre et de la cruauté pendant ces quelques heures sombres. Profitant de la cohue, mes hommes et moi avons pu nous approcher… mais nous étions sans voix, nous ne trouvions pas les mots et demeuraient apathiques devant ce carnage. La plupart des hommes furent décapités, mais certains suppliciés furent contraints de s’agenouiller au bord des tranchés. Là, devant les regards horrifiés de leurs femmes, avec une masse d'arme, quelques colosses leur explosaient le crâne d’un seul coup puissant.

Le lieutenant parut ne pas pouvoir continuer. Il porta la main à sa ceinture, s'emparant de son outre, il but une gorgée.


-Tuer sur le champ de bataille est une chose, mais exécuter des civils de sang-froid en est une autre Ils les brulèrent ensuite, certains encore vivants… (Serjin ferma les yeux, sa voix tremblait) sacrilège. D’autre ont été exposé aux corbeaux, cloués aux murs de leur propre maison, de leur boutique. Tout cela se déroulait dans la précipitation, comme si une nuit durant, toute la haine de ce monde avait carte blanche. Les femmes, comme je le disais, ne furent pas épargnées… avant que leur corps ne repose enfin en paix, leurs hurlements couvrirent largement le tumulte provoqué.

Aztai eut un frisson, Serjin avait les yeux rivés sur la gourde, qu'il serrait à demain. Son angoisse était contagieuse.

-Par Meno, j’aurais cru impossible d’entendre de tel cris sortirent de la gorge d’un humain. Tremblantes de peur, ces pauvres femmes assistaient, souvent serrées les unes aux autres, à la fin de leurs amours et de leurs espoirs. Mes hommes se bouchaient les oreilles, les cris des femmes mirent à rude épreuve leur sens du devoir. Conscient de courir au sacrifice, la majorité d’entre eux désirait passer à l’assaut. Rester là à supporter ce spectacle manqua de me faire perdre également la raison, et je me revois la main sur le pommeau de mon arme. C’est le seul ordre qui fut contesté par mes propres hommes durant ma carrière de Commandeur : celui de se tenir à l’écart de cette boucherie. Un ouragan de cruauté venait de s’abattre et ne pouvions rien faire.

Il releva un regard emprunt de terreur et de haine:

-A la question, à quoi ressemble la fin du monde ? je connais la réponse… chaque maisons, chaque boutiques, étables, cordonnerie furent brûlées. A l’aube il n’y avait plus âme qui vive, ces montres ont même tué les chiens ! Et les envahisseurs étaient tous repartis vers le Nord-Est.

Captivé, horrifié, le woran neige n'arrivait plus à dessérer les crocs. Il semblait en être de même pour son frère.


-Il nous a fallut plusieurs heures avant de pénétrer ce charnier... le vent de mort qui soufflait sur Ambervalle avait sapé le moral de mes hommes, Meno les pardonne. Dans leur précipitation, les soudards laissèrent quelques dizaines de blessés, abandonnés à côtés des corps de leurs parents, de leurs amis. Leur hébétement était affligeant, coquilles vide d’âme et de volonté de vivre. Bien sûr, pour l’armée Noire ces pauvres rescapés ont un rôle capital : transmettre la peur et l’effroi.

Une goutte perla au front de Serjin, il couvrit son regard comme s’il désirait ne plus revoir ces images. Jamais Aztai n’aurait cru voir la faiblesse de son Lieutenant un jour.

-Je revois ce garçon, cloué au sol par une lance enfoncée dans son ventre. Le pauvre n’osait plus bouger, de peur de déloger l’arme de ses entrailles et d’accélérer sa fin. Un autre rampait, les deux jambes brisées vers le cadavre inanimé de ses enfants. Et je ne vous raconte pas ce que ses petits venaient de subir…

Le cœur prêt à exploser, Aztai serra les babines. Ces mots éveillait la magie tapis en lui, incontrôlable. Enfonçant ses griffes dans sa paume, c’est après un long silence que le woran neige brisa la glace :

-Qui peut expliquer un tel comportement ? Comment ? Alors que ce village promettait d’être important pour l’armée Noire, pourquoi un tel massacre sur un point aussi stratégique ?

-Oui, stratégique grâce à un filon de mithril, précisa Serjin. Deux jours plus tard, nous avons saisi quels étaient leur intentions par le biais de ce massacre.

Aztai leva les yeux, avide de savoir. En son fort intérieur, il sentit que Zénith laissait traîner une oreille afin d’en savoir lui aussi un peu plus.

-En tant que Croisés de Feu, expliqua Serjin, nous n’étions pas tenus informés jour pour jour des agissements de notre armée. En tant que corps d’élite, nous nous concentrions sur nos objectifs. Il s’avérait en fait que les forces d’Oranan prévoyaient une attaque massive, levant une armée pour « dégager » les flancs des Duchés. Après avoir conquis plusieurs terres sous la coupe des soudards, Angle-Bas était à portée : les oranans ne ce sont son pas reposé, trois jours plus tard ils assiégeraient le village. Ayant vent du déplacement des troupes, les officiers de l’armée Noire ont prit la décision de déserter Angle-Bas, sans oublier de laisser un message dans leur sillage. Lorsque les oranans sont arrivés, il n’y eu ni cri de guerre, ni chant ni cornes. L’odeur insupportable des brasiers et du sang monta vite aux narines des premières lignes, alors que nous y étions déjà habitués depuis plusieurs heures.

Après un silence accablant, le regard de Serjin se perdit dans le vide :

-Seigneur je n’ai plus les mots pour vous décrire le cimetière qu’est devenu Angle-bas.

Aztai se leva calmement et posa une patte sur l’épaule de son lieutenant. Il croisa un regard avec Waor, lui-même n’était pas indifférent aux supplices des prisonniers.

-Voilà pourquoi il ne faut pas leur laisser une once de pitié. Si les prisonniers que nous conservons ne sont pas, ou plus, expugnables de toutes informations bénéfiques, ils meurent c’est aussi simple que ça. Leur donner une once de pitié, c’est trahir les innocents, morts, mais surtout vivants. Au-delà de notre conscience, il en est de notre devoir. Je ne doute pas de l’importance de ces incarcérations, Lieutenant, mais leurs morts seraient également un message adressé à nos adversaires.

Il força son lieutenant à le regarder dans les yeux :

-Du moins il en sera ainsi pour nous, Lieutenant. Je ne tolère aucun prisonnier, sauf exception. Et mes hommes devront s’en tenir à ça lorsqu’ils égorgeront ces chiens.

-Rassurez-vous, Seigneur.

-je leur fait déjà confiance sur ce point, ajouta Aztai. Demain nous partirons avant l’aube et sillonnerons les plaines d’Ouest, il nous faut rejoindre Neiffert au plus vite.

Le fauve espérait ne pas tomber sur l’un de ces charniers évoqué par Serjin. Si ces horreurs alimentaient la colère du fauve, elles lui donnaient également des frissons… il s’imagina un instant aux mains de ces bourreaux, et n’eut dorénavant aucun mal à imaginer sa fin.
Il n’y avait décidément plus de temps à perdre, le woran savait qu’il fermerait encore difficilement l’œil cette nuit. La tragique histoire d’Angle-bas alimenterait pour un moment ses cauchemars…

_________________
Fléau des légion d'Oaxaca Image Champion de Meno Image Allié de la Lance Ardente


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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Oranan
MessagePosté: Dim 28 Aoû 2016 10:14 
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Germain partie 3 : l-auberge-de-la-tortue-guerriere-t110-405.html

Germain

Partie 4


Après avoir acheter des provisions et de quoi faire un bivouac pour 13 yus, nous sommes partis pour Oranan.
C'était parti pour 9 jours de marches. Le premier jour était plutôt tranquille, la route est belle, le paysage était superbe. On pouvait voir des saule pleureur au coins des étangs.
La nuit était tranquille aussi, je ne me suis pas souvenu de mes rêves.
Le lendemain nous avons été attaqués par des loups, ils était facile à tuer.
Lors du troisième jour un groupe de bandit nous a attaqués. Arahel à tué le chef en 3 flèche, Gélia en à tué un avec sa dague et moi j'en ai tué un avec la hache de Keea Alaba.
Nous sommes entré dans la forêt lors du quatrième jour.
Le cinquième jour il ne s'est rien passé, nous avons discuté de Tulorim et de mon père.
Le sixième jour, on a rencontré un autre aventurier qui nous a informé que l'on a retrouvé un homme mort dans la ville de Oranan.
Nous avons croisé un ours mais nous nous sommes pas approché de lui.
Le septième jour nous sommes sortis de la Forêt. Nous avons vu une cabane abandonnée. C'est ici que l'on a dormis.
Nous étions tous très heureux de voir les maisons de Oranan au loin lors du huitième jours.
Au neuvième jour nous sommes arrivés.

à suivre

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Ma fiche : edwin-flacot-archer-lvl1-t7554.html#p621696


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