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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Lun 1 Juin 2015 10:29 
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Inscription: Jeu 21 Mai 2015 19:17
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Localisation: Entre Kendra Kâr et Oranan
Au matin je fus réveillé par l'agitation qui venait du rez-de-chaussée. À en juger par ce que j'entendais, c'était une livraison de victuailles en tout genre.
D'après la lumière provenant de l'extérieur la matinée était d'ores et déjà bien avancée, aussi je me hâtai de m'habiller. Pour éviter tout autre contre-temps fâcheux, je rangeai mes habits nobles et ma cape de voyage dans ma besace puis enfilai une tunique plus classique quoique toujours élégante. Jugeant ma tenue suffisamment ordinaire, je rassemblai mes affaires, sortis de la chambre et pris l'escalier grinçant.
Le jeune tenancier était très affairé au milieu des cageots et des tonneaux, j'échangeai à peine quelques mots de remerciement avant de le régler et de prendre le départ.

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Dernière édition par Valoran le Mer 24 Juin 2015 19:51, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 7 Juin 2015 12:32 
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Inscription: Sam 6 Juin 2009 22:31
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Localisation: Alentours de Kendra Kâr
Comme demandé précédemment, Sibelle raconta sa version des faits du manoir à Duncan, qui en prit bonne note et… avoua la raison de sa visite en Imiftil. Il nous raconta être à la recherche de Brytha, non loin de Yarthiss. La surprise était grande, mais je n’en montrai rien. Ainsi, je n’étais pas le seul à chercher la déesse grise. Je commentai sobrement :

« Alors notre route sera commune. Telle est aussi la quête que nous nous sommes fixés : retrouver des indices sur l’apparition de Brytha sur Yuimen, et la trouver, elle. »

La déesse, depuis son apparition, n’avait guère fait de remouds. Etrange, au vu de ce qu’on disait sur elle. Je me levai néanmoins de ma place, poursuivant logiquement ce que j’avais précédemment annoncé.

« Bien. Je vais me retirer. Je vous donne rendez-vous demain aux premières lueurs de l’aube sur les Quais de Kendra Kâr. Nous traverserons la mer en navire. »

Je saluai mes deux futurs compagnons de voyage d’un signe de tête avant de me retirer vers l’aubergiste, qui me remit la clé de ma chambrée. Il était temps pour moi de trouver le repos, jusqu’au lendemain. Je m’assoupis rapidement sur la couche confortable de l’auberge, la même que mon corps avait foulée depuis plusieurs semaines, outre mon passage dans ce manoir maudit. Et demain, j’allais quitter le confort de l’auberge poue la rudesse des routes.

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- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 7 Juin 2015 17:40 
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Messages: 1596
Localisation: Quête 35
Suites aux révélations faites par Selen, Duncan sourcilla de surprise, se gratta la tête, avant de se permettre de manière hésitante à leur demander s’il pouvait les accompagner puisqu’il se rendait au même endroit et qu’il avait lui aussi comme projet d’enquêter sur l’apparition de Brytha. Sibelle laissa Selen répondre à cette requête, puisque c’était lui le principal intéressé. Ce dernier répondit positivement à cette demande, ce qui était tout à fait logique à l’avis de Sibelle, un troisième compagnon ne pouvait nuire à l’enquête, au contraire, deux bras supplémentaires ne pouvaient qu’être utiles lors d’affrontements.
Cela dit, Selen annonça le lieu de rencontre : quais de Kendra Kâr à l’aube avant de les saluer et de prendre congé d’eux. Sibelle répondit par un signe de tête.
Sibelle attendit qu’il soit parti avant de se lever à son tour.

« À demain ! » Annonça-t-elle à son tour au blond balafré avant de se rendre à la chambre qu’elle avait déjà réservée.

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Sibelle, Maître d'armes


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Ven 20 Nov 2015 04:46 
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Inscription: Mar 17 Nov 2015 02:02
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Localisation: Kendra kâr


Nul soleil pour nous montrer la voie, un soleil grisâtre. De nombreuses gouttes d'eau glacées venaient s'infiltrer sous nos armures et vêtements. Seul résonnait l'échos de la guerre.

Se dressaient face à nous une cinquantaine d'orcs prêts à en découdre, hurlant, insultant, riant devant le danger qui les attendaient. Nous autres, les Lames brisées, fiere compagnie de mercenaires, étions venus préter main forte aux troupes d'un seigneur possédant des terres à la frontière du Royaume de Kendra Kâr. Les hommes tremblaient de peur et j'étais bien loin d'être plus courageux qu'eux. Je n'avais jusque-là pas encore mené de véritable batailles, seulement des escarmouches ou des duels, mais j'avais foi en mes frères et en mon entrainement. Levant la main afin de pouvoir regarder une dernière fois ma bague, je remarqua qu'elle tremblait de manière incontrôlable. J'étais terrifié à l'idée de la mort, à tel point que je ne pouvais mentir à mon propre corps.

"POUR NOTRE SEIGNEUR ET NOS FOYERS ! CHARGER !!!!!"

"EN AVANT MES FRERES ! POUR LES LAMES BRISEES !!!"

"ON VA TOUS L’DECOUPER LES MECS !! WWWWOOUUUAARRRRR !!!!"

La charge était désormais lancée ! Courant à vive allure sur ce sol boueux, tous nous laissions échapper notre colère et notre rage à travers de terrible hurlements. Je relevais mon bouclier tout en préparant mon épée, mon premier adversaire était en vue. Il semblait plutôt jeune, n'ayant aucune trace de cicatrice sur sa peau verte pâle. Sa hache levait au-dessus de sa tête, il semblait impatient de verser son premier sang. J'avais l'entrainement et l'expérience de mon côté, lui sa musculature impressionnante et sa fureur animale. L'impact était imminent, je fis un mouvement de la main afin de cadrer mon arme au niveau de son flanc droit. Le temps semblait se figer.


L'acier de mon arme manqua de peu la chair de mon adversaire, tailladant sa tunique en peaux douteuses. Plaçant mon bouclier sur le côté gauche de mon visage, je parvins à stopper net sa frappe. Nos armes s'entrechoquaient alors que résonnait tout autour de nous le vacarme de la guerre. Assaut, parade, esquive, nous luttions tous deux pour notre survie et finalement je pus toucher mon but par une attaque d'estoc, entament alors son côté gauche. Nous laissions exprimer toute notre violence au travers de cris et de grognements. Surement énervait après sa blessure, mon agresseur ouvrit largement sa garde, m'offrant à ce moment-là l'opportunité d'en conclure avec ce combat. Effectuant un mouvement réflexe de la tête, il put échapper à ma frappe décisive, me plaçant alors en posture dangereuse. Le fer de sa hache rouillée heurta de plein fouet l'intérieur de mon bouclier, provoquant alors un craquement sinistre au niveau de mon poignet, m'arrachant un hurlement de douleur. Le bois dur composant son arme heurta violemment ma joue gauche, me forçant à reculer de plusieurs pas sur le côté. J'étais totalement désorienté, le visage légèrement déchiré. La vision troublée, je pus néanmoins entendre ses paroles…





« Faut s’lever maint’nant ! C’est l’heure du d’ner, faut r’payer si tu veux rester une nuit d’plus ! »

Me relevant en sursaut, le visage couvert de sueur, je me retrouvais dans un lit avec une couverture en fourrure. Posant une main sur mon front, je tachais de retrouver mes esprits. La pièce n'était pas très grande, mais possédait une décoration permettant de se sentir à l'aise. Une seule fenêtre dissimulait par d'épais rideaux verts, un petit bureau en face de la couche et un ancien tapis uni par terre. Rien d'exceptionnelle certes, mais néanmoins suffisent après une longue journée de dur labeur. Mes souvenirs me revenaient, je me trouvais en effet dans l'une des nombreuses auberges de la grande citée royale de Kendra Kâr. J'étais en effet à la recherche de contrats rapides à exécuter et bien payés. La journée semblait déjà bien entamé, voilà ce qui en coute de discuter du métier avec d'autres guerriers, surtout autour de plusieurs bonnes chopes ! Me levant avec une certaine difficulté, je revêtu mon équipement habituel. Ma tunique laine, ma veste en cuir, mon pantalon issu de la même matière sans oublier mes bottes. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que j'examinais ma bague offerte par mère, il y a de cela bien longtemps. Elle était en effet le reflet de nombreux bons souvenirs, tous liés à mon enfance. Accrochant le fourreau de ma vieille épée en acier, je me dirigeais vers l'unique porte pour en retirer le verrou.

Descendant une à une les nombreuse marches conduisant au-ré-de chaussé, je fis face à une large salle faiblement occupées. Plusieurs aventuriers, quelques marchands et peu de gardes, sans oublier bien entendu mon ami l'aubergiste. Ce dernier justement me fit signe de la main pour le rejoindre, je m'exécuta bien évidemment. Une fois face aux comptoir, l'humain me présenta oralement la note de la veille. (Le tarif de la chambre, ok. Le prix du repas, d'accord. Une demi-douzaine de bière ?! Comment ça ?!!). Mes compagnons de beuverie avaient, semblé t'ils, oubliaient de payer leurs consommations. Grognent légèrement en observant du coin de l'œil les deux protecteurs de la citée, occupaient à siroter leur boisson, je dus finalement me résoudre à meurtrir mon innocente petite bourse.

« Vous r’prendrez bien une not’nuit pour prolonger vot’séjour l’ami ? »

Laissant apparaître un large sourire un brin moqueur sur ses lèvres, le propriétaire des lieux s’était déjà attaché à moi… Je n’avais pas d’autres choix que d’accepter sa proposition, la douceur de la rue ne m’appelait guère en cette saison. Il fallait trouver un travail et vite, si je ne voulais pas me reconvertir en homme de joie pour subvenir à mes besoins. M’éloignent de ce meurtrier de petite monnaie, je m’avançais au centre de la pièce en me raclant la gorge.

« Oyez, oyez brave gens ! Elïor Demetril et son épée pour vous servir ! Membre de la grande compagnie de mercenaire de la Lame brisée, je suis au service du plus offrant pour tout type de contrat ! Dans le respect des lois de cette magnifique ville bien entendu ! »

Les gardes hochèrent doucement la tête à l’écoute de ma dernière phrase, retournant paisiblement à leur discussion. Quant à moi, je pris place autour d’une épaisse table en bois massif afin d’attendre le moindre client susceptible de me permettre de manger ce soir, il ne me restait plus qu’à prendre mon mal en patience.

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Musique thème : https://www.youtube.com/watch?v=S9zqXmraFKQ



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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Ven 20 Nov 2015 10:42 
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Intervention Gmique pour Elïor


"Hum... excusez-moi ?"

Il te faut un peu de temps pour réaliser que la voix vient de bien plus bas que d'ordinaire. C'est un petit nain bedonnant (description ordinaire pour un nain, mais cela semble encore plus prononcé chez lui) qui se trouve devant toi.

"Bonjour, je suis Sven, de la champigneraie. Je venais justement pour trouver quelqu'un qui puisse m'aider. Ma cave à champignon salée s'est affaissée et une ouverture donne directement sur une sorte de caverne... j'arrive à peu prêt à me débrouiller des fourmis géantes, mais ça devient pénible... Et puis mes champignons n'arrêtent pas de disparaître, pourtant ces bestioles n'ont pas l'air de s'en nourrir... enfin bref, je vous offrirais un sac de mes moisissures alchimiques de grande valeur si vous m'aidez !"

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Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Jeu 31 Déc 2015 01:31 
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Localisation: Kendra-Kâr
Extérieur de l'auberge

Rose-Ebène observa la salle commune où elle venait de pénétrer. Elles se composaient d'une vingtaine de table en bois rondes et vides pour la plupart: l'heure du dîner n'était pas encore arrivée. Quelques voyageurs cependant discutaient autour d'un verre, d'autres jouaient dans un coin. Elle s'avança vers le bar là où se trouvait l'homme qui semblait être le gérant de l'établissement. Il l'accueillit avec un grand sourire qui la surpris mais la mis tout de suite à l'aise:

"Bonjour, j'aimerai avoir une chambre et me restaurer. Est-ce possible de manger maintenant? "

L'aubergiste la regarda un instant et sembla réfléchir avant de répondre:

"Je pense qu'il reste du potage Trois-poissons que ma femme a fait pour ce midi. Mais si vous attendez une heure vous aurez un ragoût de bouloum c'est plus nourrissant. Je vous apporte du pain et de quoi boire pour patienter si vous voulez. Pour la chambre, voici vos clefs, c'est la 12".

Il lui tendit les clefs qu'il avait pris derrière lui là où elles étaient suspendues. Rose-Ebène accepta d'attendre pour le repas et retira sa botte pour récupérer ses pièces sous l'oeil plus qu'amusé de l'aubergiste. Elle régla pour une nuit, le repas du soir et le petit déjeuner.

"Bien que voulez-vous boire?"

"Ce que vous voulez mais sans alcool."

"Sûre?" demanda l'aubergiste avec le regard espiègle.

Rose-Ebène hocha la tête sans relever l'air taquin de son interlocuteur. L'aubergiste lui servit une mixture gloamique avec du pain avant de laisser Rose-Ebène seule face à son verre et ses pensées.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Lun 14 Mar 2016 17:00 
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RP à connotation sexuelle :!


Nibelung me devance dans une salle richement décorée où trônent de nombreux trophées. Il s’avance, non sans prudence, à travers les tables avant d’atteindre un épais comptoir tandis que je laisse, curieux, mon regard vagabonder sur l’assistance.

Ici, l’ambiance est conviviale autant que chaleureuse. Aucun regard ne vient vous défier, aucun n’exprime une hostilité farouche, bien au contraire. Plusieurs convives rient en synchronisme parfait, se partageant des cuisses de volailles et donnant à l’endroit cette touche familiale si réconfortante après un long voyage. Un délicat fumet provient des cuisines, embaumant la pièce chauffée par un bois de cheminée crépitant dans le fond.

Mes yeux se plantent sur certains spécimens, je m’imagine chasseur au milieu du troupeau et essaie de repérer la plus belle prise possible. Malheureusement, rien n’aguiche suffisamment mes sens de prédateur et je préfère abandonner. Cette promesse que je me suis faite, je compte bien la tenir. Je ne suis plus un prostitué à présent, plus rien ne m’oblige à vendre mon cul à n’importe qui. Hors de question donc, que je me laisse tenter par dépit ! Je veux trouver quelqu’un qui me plaise avant d’envisager la baise.

M’avouant vaincu, je rejoins un Nibelung en pleine discussion avec le tenancier. Il lui demande une chambre et c’est avec un sourire qu’il lui tend une clef de fer sur laquelle figure le numéro trois. Il le remercie avant de me souhaiter une bonne nuit et de s’esquiver vers l’escalier menant au second étage.

Me retrouvant seul et n’étant pas encore gagné par la fatigue, je décide de m’asseoir au comptoir et demande un verre de lait. L’homme s’excuse, m’explique qu’il vient de finir son service et que c’est sa femme, Tina, qui va prendre la relève le temps qu’il se repose. Il me verse quand même le verre de lait et après avoir signalé qu’il partait, emprunte une porte derrière le comptoir et signale à sa femme que c’est son tour de garde.

J’entends une voix cristalline déclamer qu’elle arrive et alors que sa silhouette se dessine dans l’embrasure de la porte, mon sang ne fait qu’un tour. Sublime est le mot juste pour décrire cette femme à la peau laiteuse comme la fleur de lys. D’elle exhale une fragrance légère et envoûtante, celle de la rosée du matin. Ses cheveux tombent en cascade telle une pluie d’or sur de petites épaules. Les traits de son visage sont fins à l’exception de lèvres charnues, sensuelles… Un éclat de malice brille dans ses yeux azurs, eux qui semblent capable de charmer n’importe qui.

Je décide d’entamer la conversation, la saluant et me présentant, puis me saisit de sa main droite et lui fais un baisemain.

« Enchanté de vous rencontrer belle fleur, que dis-je, c’est un honneur ! Vous qui avez tout d’une divinité, illuminant ainsi ma triste journée. » Dis-je en souriant candidement.

La superbe plante rougit sous l’effet provocateur mais ô combien flatteur de mes paroles et d’un ton qu’elle veut offensé rétorque :

« Vil flagorneur ! » dit-elle en riant, avant de prononcer tout bas « La nature fut également généreuse avec vous, jeune éphèbe… » laissant planer un silence équivoque.

Je me rapproche à mon tour, lui susurrant sans autre forme de procès :

« Peut-être pourrions-nous, le temps d’un instant, discuter plus confortablement ? »

Elle hoche de la tête et sans un bruit laisse le comptoir sans surveillance, au moment de passer derrière moi elle me glisse discrètement de la rejoindre au premier étage, dans la chambre du fond.

Je laisse passer quelques minutes mais y vais à mon tour, n’en pouvant plus d’attendre. Cette femme est magnifique et pouvoir m’unir à elle est une chance que je ne peux pas louper. Qu’importe si son mari l’apprend, ce n’est pas comme si j’allais passer ma vie ici.

Quand j’arrive devant la porte, je l’ouvre délicatement et m’engouffre à l’intérieur sans me faire prier. Elle m’attend, assise sur le lit, les jambes croisées et le décolleté légèrement entrouvert.

Je m’avance jusqu’à elle, prend ses mains et l’aide à se redresser, personne ne parle, c’est inutile. Notre désir se mue en une flamme débordante. Elle me veut et il en est de même pour moi, pourquoi hésiter ?

Nos corps se pressent dans une étreinte passionnée. Je l’embrasse avec lenteur, mordillant le lobe de son oreille, passant ensuite à son cou si délicat. Ses mains descendent le long de mon dos, caresse mes épaules, mes fesses, avant de revenir se caler derrière ma tête. De nouveau nous échangeons un langoureux baiser, nos nez se frôlent tandis que je sens sa poitrine contre mon torse.

Ses tétons durcissent sous l’excitation, qui me gagne à mon tour, pressentant que mon soldat ne tardera pas à se mettre au garde à vous, je l’entraîne sur le lit et elle se pose sur moi, à califourchon. Ses cuisses ceignent ma taille et je la vois qui s’approche, je l’embrasse une nouvelle fois et délicatement, déboutonne son chemisier.

Ses seins m’apparaissent enfin, objet d’un désir qui déchaîne en moi une envie bestiale. Elle se recule et avec sa bouche entreprend de défaire l’attache de mon pantalon qu’elle tire en arrière avec ses dents. C’est elle qui commence, s’occupant de mon dard avec la maîtrise inhérente aux femmes mariées et expérimentées.

Je la laisse faire puis décide de m’attaquer à ses tétons, les titillant avec ma langue lentement. Elle me demande d’arrêter et vient s’installer sur moi. Elle me chevauche avec hardiesse, nos corps ne font plus qu’un. Je suis en elle, la sens aller et venir, provoquant des frissons de plaisirs irrépressibles.

D’une ruade je l’oblige à se renverser et suis désormais au-dessus. Avec une main je lui claque les fesses, l'autre tient sans forcer son chignon tout en continuant de la besogner. Elle lâche de petits cris stridents qu'elle essaie vainement d'étouffer avec sa main. Mes reins sont en feu et je sens la délivrance qui pointe le bout de son nez, bientôt mon armée se répandra dans les vallées boisées.

C’est cinq minutes plus tard que je jouis avec elle, le corps luisant de sueur et décoiffé mais Tina est pire encore. Cependant elle se lève précipitamment et avec mon aide se rhabille et se recoiffe. Elle me fait un clin d’œil aguicheur avant de retourner vers la salle à petit pas pressés.

Je me laisse tomber sur le lit, un sourire enfantin accroché aux lèvres et plonge dans le sommeil du juste.

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Dernière édition par Mendax le Ven 18 Mar 2016 21:40, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mar 15 Mar 2016 01:29 
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Je m’éveille à la faveur de l’aube alors que les oiseaux saluent le jour nouveau en chantant mélodieusement. Je me lève et vais m’inspecter dans le miroir installé sur la commode. J’ai les cheveux gras et des cernes aux yeux mais reste satisfait de mon apparence. Une bassine d’eau est disposée à côté et sans hésitation j’y plonge le haut de ma tête, m’aidant de mes doigts pour défaire les nœuds de ma tignasse.

C’est une fois rafraîchis que je sors et rejoins la grande salle. Nibelung doit toujours dormir car il brille par son absence. Tina, en revanche, est là, affairée à servir thé et gâteaux aux clients matinaux.

Je proclame avec bonne humeur :

« Je vous salue bien bas mesdames et messieurs ! »

Puis vais m’installer à côté d’un homme barbu et fais un geste de la main à Tina qui répond par un clin d’œil avant d’avancer. Elle me demande ce que je désire manger, n’évoque pas la soirée d’hier, mais cela je peux le comprendre, si cela venait à s’apprendre Tina risquerait de perdre beaucoup. Je joue donc la comédie et comme si de rien n’était commande un thé et quelques croissants.

C’est en gloussant qu’elle repart, se déhanchant allégrement, ravivant la flamme depuis lors éteinte du désir. Je commence à me lever, l’espoir chevillé au cœur quand j’entends un grognement guttural. Du coin de l’œil j’aperçois la silhouette du nain qui semble émerger d’un profond sommeil. Il se gratte le cul sans retenue et s’assied devant moi, lâchant un vent à l’odeur fétide en riant grassement.

(Il doit avoir un rat crevé dans le bide…)

« T’étais où hier ?! » qu’il me demande abruptement

« En… galante compagnie. » lui répondis-je

« Mais encore ? » qu’il insiste lourdement

Je clos le débat en déclarant tout en riant :

« Une femme venue d’ailleurs… »

Au-même moment arrive Tina qui dépose le thé devant moi et, m’ignorant superbement, réclame à Nibelung des nouvelles. Ce dernier glousse et d’un ton penaud déclare :

« Oh tu sais, rien d’notable. Le paternel tient toujours la boutique aidée par la mère. Et moi j’aide Insanis à r ‘trouver une babiole dont l’intérêt m’échappe. »

Elle réplique avec une moue sévère :

« Tu aurais pu m’apporter nouvelles plus croustillantes ! Il n’y a rien pour égailler la veillée près de la cheminée. »

Les deux se mettent alors à rirent de concert tandis que je termine d’une traite mon thé. Thé encore brulant… J’hurle à la mort, le visage empourpré avant de crier :

« Mes alleux ce thé voulait ma mort ! »

Un silence sépulcral est la seule réponse que j’obtiens et contrarié je décide de retourner dans ma chambre, laissant les deux discuter. J’ai par ailleurs un projet à mener à terme avant d’entamer sérieusement les recherches. J’ai toujours en ma possession des fluides, autant les utiliser afin de devenir plus fort. Gagné par l’excitation, je monte les marches quatre à quatre et parvenu devant ma porte, l’ouvre d’un geste impatient.

Je me précipite sur mon lit, fouille en dessous et extirpe trois fioles, deux sont sombres et l’autre se démarque par sa pâleur.

Ne sachant par quoi commencer, je décide de faire une chose stupide mais follement séduisante, ouvrant et avalant d’une traite les trois fioles.

L’effet est immédiat, dans mon ventre se tordent mes entrailles et je ne tarde pas à vomir mes tripes. Un flux intense d’énergie me parcourt, me heurte de l’intérieur comme s’il cherchait à sortir. Une bête déchaînée me lacère les côtes, laboure mes reins, hurle sa rage de vivre et se déverse en moi comme un flot impétueux, ravageant tout sur son passage.

La glace et les ténèbres m'envahissent, font de moi le réceptacle d'une force inouïe, présente depuis que le monde est monde. Je me sens traversé par des pics acérés, ils s'ancrent en moi et m'inflige mille maux.


"Phaïtos... ô divin dieu de la mort, accorde moi la force de vivre..."
dis-je dans un soupir

Je n’en peux plus, une envie tenace de vomir me taraude mais je n'ai plus rien dans le ventre. Mes membres ne me portent plus et je suis à moitié étalé hors du lit, pris par des convulsions de plus en plus violentes. Je peine à m'installer et me laisse tomber sur le sol, rampant vers la porte avant de m'immobiliser.

Les chocs commencent à diminuer, remplacé par une douce euphorie qui me prend soudainement. L’expérience demeure éprouvante mais c’est une douleur réconfortante. Je souffre donc j’existe, je sais ce que je suis, ce que je dois devenir. Tout devient clair dans ma tête et j’essaie de me redresser. Mes muscles fourmillent d’énergie, une énergie que j’ai besoin de dépenser et je décide de marcher un peu, prendre l’air va me faire du bien.

A peine ai-je fais un pas que je m’écroule de nouveau comme une masse sur le sol.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mar 3 Mai 2016 18:56 
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Localisation: Sur la planête Aliaénon
L'emblème de la milice

Sitôt le pan de la porte ouvert, un air de luth ainsi que des clameurs festives résonnèrent. La musique chaude et vibrante animait la salle au point que personne ne remarqua leur entrée. Ils restèrent sur le perron et constatèrent que toutes les tables étaient prises, alors ils se dirigèrent vers le comptoir assailli. L'établissement, pourtant roturier, semblait jouir d'une bonne renommée et attirait des personnalités de toute condition.

Daemon s'habitua au brouhaha et comprit que l'animation se teintait d'une certaine agitation. Il s'accouda au comptoir à côté d'Asad et entendit des éclats de voix, plus ténus et bien plus violents. Une engueulade semblait provenir de derrière, des coulisses de l'établissement. Des intonations féminines répondaient à des invectives masculines. Il eut un grand bruit, des insultes plus distinctes et un claquement de porte qui déclencha aussitôt l'hilarité de certains clients.

Un homme aux cheveux blonds passa la porte d'où provenait l'altercation et foudroya l'assemblée du regard, rétractant aussitôt les rires en pouffements dissimulés. L'homme fit des allés et retour furieux le long du bar, puis s'arrêta brusquement devant eux, ancrant ses mains sur le bois.

« Encore des belles gueules ! Vous aussi vous venez baiser ma femme !? » hurla-t-il.

« Une chambre fera l'affaire. » répondit Asad, impassible.

La tension était palpable et les deux protagonistes se lancèrent dans un duel de regard, mais l'aubergiste se ravisa rapidement et retrouva tout son professionnalisme.

« Veuillez m'excuser... Cette sale garce ! Prenez la trente-sept au dernier étage ; quarante yus la nuitée, j'vous prie. »

Daemon fouilla dans son paquetage et posa quatre pièces de bronze poinçonnées à l'effigie du Duc de Luminion.

« À mon tour. » déclara-t-il à son compère.

Asad lui adressa un sourire en coin et se dirigea vers l'escalier, Daemon s’apprêtait à le suivre quand le tenancier le retint quelques instants.

« Si vous croisez un certain Insanis en ville, un jeune Wield arrogant aux cheveux longs, capturez-moi ce fielleux et vous serez grandement récompensé. » conclut-il avec animosité.

Daemon hocha de la tête en signe d'affirmation et s'engagea dans l’escalier. Arrivé au second étage, il découvrit son reflet dans un large miroir. Ses traits étaient tirés et ses yeux pourpres striés de petites poches noires. Il esquiva son image et continua l'ascension. Pas encore accoutumé à sa nouvelle apparence, vieillie par le sortilège de la liche, chacun de ses reflets lui laissait la désagréable impression d'être scruté par un étranger.

Enfin arrivé au troisième étage, il trouva la chambre sans mal et s'avachit sur le lit à baldaquin.

« L'aubergiste semble avoir une dent contre un certain Insanis, il donnerait cher pour mettre la main dessus. J'penses qu'il a fricoté avec sa femme. »

« Probablement, vu l'engueulade et son état. » répondit Asad en retirant sa veste.

Daemon somnolait et le regardait faire, observant la tunique glisser le long de sa peau cuivrée. Sous ses pectoraux, une cicatrice mauve marquait son torse. Il revit le sinistre souvenir des derniers instants d'Asad, avant qu'il ne bascule dans le royaume de Phaïtos... pour revenir avec sa tignasse albâtre. Il se dit que les cheveux blancs lui offraient un aspect plutôt agréable, contrastant harmonieusement avec sa peau mate et son regard bleuté ; regard qui l'interrogeait.

« Quoi ? »

« Euh ! Non, rien ! » bredouilla-t-il après un soubresaut.

« Reposons-nous et commençons les recherches au plus tôt demain, qui sait combien de temps le nain restera en ville. »

« D'accord ! »

Daemon se détourna, retira ses vêtements de voyage, puis s'allongea en constatant avec ravissement qu'il s'agissait d'un matelas de plume. Le confort fit effet et il sombra aussitôt dans un sommeil de plomb.


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2016 22:00 
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Germain partie 2 : trajet-maritime-sur-la-perle-rouge-entre-kendra-kar-tulorim-t604-60.html

Germain

Partie 3


Moi et Arahel avions le choix de dormir dans une vielle auberge avec des voleurs et des prostituées, et une autre auberge plutôt accueillante.
Nous sommes partie dans l'auberge accueillante un homme vint et m'interpella.
''Edwin ! Tu es enfin venu !''
''Gélia !''!
Arahel avec, un sourire de sage, me demanda :
Qui est-ce ?
''C'est Gélia, elle était esclave de mon père, mais je l'avais aidé à fuir la maison le jour de l'assassina de Germain ! On c''était séparé à Exech !Que fais-tu ici ?''
''Je vis à Kendra Kâr, grâce à mes récompense de quêtes, j'ai une maison ici !Et toi ?''
''Un peut après notre séparation, j'ai rencontré Arahel, il m'a appris l'arc et le combat. Nous sommes vagabond et là on était à Tulorim.''
''Bonjour, Gélia, je suis Arahel ! Je vous propose d'aller s'installer à cette table.''
''Je prend un lait de chèvre !''
''Moi du vin.''
''D'accord. Quant à moi je vais prendre une bière !

Nous avons discuté pendants plusieurs heures, Arahel a raconté plusieurs anecdote d'enfance. Géli et moi avions raconté nos histoires.

Pendant la nuit j'ai fait un rêve bizarre.
Au début il faisait sombre. Je ne voyait rien à part mes mains.
J'ai entendu une voix... c'était Keea Alaba !
Il disait :''Les gars, ont a trouvé le pactole. Cette maison est bien rempli !
Je voyais enfin. Gélia dormais juste à côtés de moi ... elle était enfant... moi aussi !
J'ai entendu : ''Il s'est réveillé, tuez le!
J’entendis alors le cris... de mon père.
J'ai fuit et là... je me suis réveillé !
Il était temps de partir, Gélia s'était joins à nous pour notre aventure.

à suivre

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Ven 4 Nov 2016 04:10 
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(en provenance du port)


L’après-midi débutait à peine et l’ambiance de l’auberge respirait le calme. Attablée, non loin du foyer allumé, une adorable famille de paysans composée de parents souriants et de trois enfants attentifs prenait leur repas tout en discutant avec animation, sans pour autant hausser exagérément le ton. Près de l’escalier qui menait à l’étage, quelques vieux clients, dont un édenté, jouaient au poker pour passer le temps. Et puis, trois chasseurs à la barbe longue et à l’odeur pénétrante s’entretenaient avec Sam le propriétaire blond pour apparemment lui vendre le produit de leur chasse.

Lorsque Sibelle entra dans l’auberge avec son léger fardeau sur l’épaule gauche, tous ces gens tournèrent la tête vers elle. Le visage encore blême de la guerrière et la jeune fille inconsciente, aux vêtements tachés de sang, ne pouvaient passer inaperçus et éveillèrent la curiosité de plusieurs.

Le père de famille donna une légère claque derrière la tête de son plus jeune fils, afin qu’il reporte son attention à sa soupe. La mère, une petite femme rousse replète, fit de gros yeux au second qui, la bouche ouverte et les yeux verts tout ronds avait cessé de prendre son repas hypnotisé par la nouvelle venue. Alors que l’ainée, une fillette au sourire charmant et à l’abondante chevelure brune bouclée se concentrait déjà sur son repas. Elle avait compris le message que voulaient leur transmettre ses parents. Mieux valait se préoccuper de ses affaires que celles d’autrui si l’on voulait augmenter la durée de sa vie. Les quatre joueurs de cartes, tous d’un âge vénérable, n’avaient plus à s’inquiéter de leur avenir qui appartenait déjà au passé. Ils regardaient donc sans gêne et avec une insolente curiosité les nouvelles venues. L’un d’eux, celui dont le crâne était le plus dégarni, se leva même légèrement les fesses de sa chaise et s’étira le cou afin de bien voir de quoi il en retournait.

Tina, la séduisante femme du propriétaire de l’établissement, vint au-devant de Sibelle :

« Pauvre petite ! Que lui est-il arrivé ? » Ne put-elle s’empêcher de s’exclamer.

Sibelle n’avait pas coutume de mentir impunément, mais voulant éviter les commérages, jugea qu’il était plus prudent de maquiller la vérité.

« Elle est jeune et naïve. Elle ne s’est pas méfiée et s’est approchée d’un chien enragé. Je suis arrivée à temps. »

Cette explication sembla décevoir quelque peu les vieux habitués qui se désintéressèrent aussitôt de Sibelle et de sa protégé pour retourner à leur bavardage et pour le barbu à lunettes, aux cartes dissimulées dans sa manche.

La propriétaire, une belle femme aux yeux vifs marron, regarda Sibelle dans les yeux et pinça ses lèvres charnues comme si elle cherchait à retenir les mots qui voulaient sortir de sa bouche.

La guerrière, qui n’était pas complètement remise de son périple en mer, s’appuyait légèrement et discrètement sur le comptoir de sa main libre tout en en profitant pour lui exposer ses besoins.

« Je voudrais une grande chambre pour nous deux, de quoi nettoyer sa plaie et lui faire des pansements décents. Et puis, j’aimerais également qu’on m’y apporte un repas froid. Fromage, saucisson, pain et bière feront l’affaire. »

Tina qui avait eu le temps de jauger Sibelle, acquiesça à sa demande tout en lui faisant signe de la suivre.

« Je vais m’occuper personnellement de vous. »

Sam interrompit quelques secondes sa conversation afin de jeter un regard à sa femme qui lui répondit silencieusement pas un petit clin d’œil, elle avait la situation bien en main. L’homme rassuré reprit sa discussion d’affaire qui semblait sur le point d’aboutir à une entente.

Tina prit les devants et se dirigea jusqu’au pied du large et bien entretenu escalier de bois. Elle s’y arrêta un court moment interrogeant Sibelle du regard. Mais l’orgueilleuse guerrière qui avait deviné l’hésitation de la femme, lui fit signe de la main de poursuivre son chemin. Elle comptait porter l’elfe grise jusqu’à l’étage supérieure sans recourir à une quelconque aide.

Jetant discrètement de petits coups d’œil furtifs à la guerrière, l’aînée de la petite famille griffonnait sur un bout de parchemin. Quelqu’un qui aurait regardé par-dessus son épaule aurait pu voir un croquis représentant fidèlement Sibelle de dos, bien droite, gravissant les marches de bois, portant une elfe grise endormie. Avec un peu d’attention, le voyeur aurait même pu discerner un objet en croissant de lune pendouillant au bout d’une chaîne.

Une fois rendue à l’étage, Tina ouvrit la porte à Sibelle, et repartit d’un pas rapide chercher le nécessaire. Sibelle franchit le seuil de la pièce et y jeta un regard circulaire. Un grand lit de fer trônait au milieu de la pièce, une petite commode en bois de merisier occupait un coin et une petite table de la même essence ainsi que deux chaises étaient disposées près de l’unique fenêtre parée d’une solide tenture écrue et opaque. Les meubles s’avéraient simples, sobres et d’une facture adéquate pour l’auberge. Le tout était d’une propreté exemplaire.

La guerrière se rendit jusqu’au lit où elle y déposa la jeune femme blessée au moment même où Tina revint. Cette dernière ferma la porte, déposa son seau d’eau chaude par terre, les bouts de tissus blancs et propres sur un coin du lit inoccupé et entreprit aussitôt de défaire les anciens pansements déjà imbibés pour en refaire des neufs. Dès qu’elle vit la plaie, l’aubergiste sut qu’il ne s’agissait pas de la blessure infligée par une bête enragée, mais bien celle causée par une arme blanche. Elle ne fit aucune remarque, mais la fugace expression de son visage trahit sa pensée. Sibelle qui la remarqua dit sans préambule :

« Je ne voulais pas attiser davantage la curiosité des gens. Je ne sais rien de cette jeune femme, mais j’ai le devoir de la protéger. »

Tout en recousant la plaie d’une main d’experte à l'aide d'une aiguille désinfectée par le feu, Tina sourit à cette remarque. Après plusieurs années à travailler dans son auberge, elle avait appris à cerner les gens et elle ne doutait pas de la parole de la guerrière. Sitôt qu’elle eut refait les bandages, aidée de Sibelle, elle repartit avec son seau et les linges souillés.

« Elle a besoin de repos à présent et vous aussi. » Dit-elle avant de repartir et au moment même où une jeune et menue servante à la très longue natte blonde frappa à la porte avec le plateau de victuailles commandé par Sibelle.

Sibelle prit la nourriture et remercia les deux femmes avant de refermer la porte sur elles. Elle déposa le plateau sur la table, se prit une fine tranche d’un fromage ferme et orangé et alla s’étendre sur le lit à une distance raisonnable de la jeune blessée afin de ne pas la déranger.

Elle s’endormit aussitôt, et ne se réveilla que quelques heures plus tard, lorsqu’elle entendit gémir à ses côtés. Puis reprenant conscience, la jeune femme affolée se leva et s’exclama :

« Ou suis-je ? Qui êtes-vous ? »

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La guerrière gardant son calme se contenta de s’asseoir avant de répondre :

« Calmez-vous d’abord. Je ne vous veux aucun mal. Je me nomme Sibelle. Je vous ai trouvé inconsciente dans les ruelles du dock, je vous ai transporté ici, et je me suis assurée que vos plaies soient soignées. Votre sac et vos équipements sont juste là » Termina-t-elle en pointant du doigt le mur contre lequel elle les avait rangés.

Mais la jeune femme ne semblait pas vouloir se calmer :

« Je devais être la gardienne d’une noble gamine. Nous étions en poste à Kendra Kâr pour la retrouver. Je l'ai découvert en premier. La voyant en danger, j'ai tenté de l'escorter et nous avons fui. Mais ils nous ont retrouvé et ont kidnappé la petite. Avant que je ne perde conscience, je les ai entendus parler d’une rencontre qui aurait lieu dans quelques jours et où elle serait échangée… Aidez-moi ! »

Les larmes coulaient à présent sur son visage, elle avait failli à sa mission et s’en voulait.

Sibelle qui ne possédait aucun talent pour consoler les gens, se leva, se dirigea vers le plateau de victuailles et revint vers la jeune fille en pleurs tout en lui tendant un morceau de saucissons.

« Je dois partir pour Yarthiss, le plus tôt possible, je n’ai pas vraiment le temps de courir après des malfaiteurs… Mangez un peu, et asseyez-vous, vous n’êtes pas en état de rester debout. Avant de repartir aux affaires qui m’attendent, je peux par contre vous aider à retrouver les gens de votre famille afin qu’ils vous ramènent chez vous ou vous aident. Ces symboles cabalistiques et ce croissant de lune sont les armoiries de votre famille ? »


(((1411 mots)))

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Ven 4 Nov 2016 09:12 
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Intervention de guilde pour Sibelle


A la réponse négative de Sibelle, la jeune femme sembla sur le point de se remettre à pleurer, mais elle déglutit et ravala ses larmes pour répondre aux questions de la guerrière:

"Ce ne sont pas des malfaiteurs qui l'ont enlevée, enfin...pas vraiment. Ce sont des prêtres de Sithi, des Ithilausters, qui ont commandité son enlèvement. Je devais amener cette jeune noble à mon maître, il l'aurait protégée. C'était ma première mission, j'ai échoué et celle que je devais protéger va être envoyée au bagne, ou pire encore."

Elle secoua tristement la tête puis, dépitée, les yeux rivés au sol, poursuivit sa réponse à propos de son collier et de son arme gravée de symboles lunaires:

"Je n'ai plus de famille, mes parents ont été assassinés voilà quelques années. Ils faisaient partie d'un ordre guerrier très ancien et étaient en route pour rejoindre une de leurs forteresses quand les assassins du clergé les ont retrouvés. Ces symboles sont ceux de cet ordre, qui m'a recueillie et élevée."

Elle releva la tête pour regarder Sibelle avec un soudain espoir et demanda timidement:

"Le Commandeur Illinwë doit se trouver au temple des maîtres à l'heure actuelle, pourriez-vous me conduire jusqu'à lui? C'est un puissant guerrier de notre ordre, peut-être pourra-t'il intervenir en faveur de celle que je devais protéger avant qu'il ne soit trop tard..."


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 6 Nov 2016 21:37 
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Refusant les morceaux de viande que la guerrière lui tendait, la petite sur le bord des larmes reprit peu à peu contenance et raconta sa mésaventure. Assise sur le bout du lit, les jambes croisées, tout en mâchonnant le bout de viande séchée, Sibelle l’écoutait attentivement. La jeune demoiselle non expérimentée précisa que la noble gamine nommée Faryë s’était fait enlever par des truands à la solde des prêtres de Sithi, des ithilausters. Elle avait su que la petite se retrouvait à Kendra Kâr. Aidant un membre plus expérimenté de la guilde, elle s’était mise à sa recherche se séparant pour se donner plus de chance. Le hasard fit que ce fut la nouvelle recrue qui découvrit la gamine et les truands ne firent qu’une bouchée de celle-ci apportant sans trop de difficulté la jeune otage.

La petite semblait triste et déçue d’elle-même. D’autres femmes que Sibelle, l’auraient prise dans ses bras et l’auraient consolée, mais notre maître d’armes n’était pas ainsi. Sans éprouver de peine pour Estë, elle écoutait par contre avec attention la suite des explications. Elle apprit alors que le collier et l’épée n’arboraient pas des armoiries de famille noble, mais plutôt la symbolique d’un ordre très ancien de guerriers dont ses parents faisaient partie. L’instinct guerrier de Sibelle étant toujours très présent en elle, elle redoubla d’attention.

Suite à un complot, les parents d’Este furent assassinés. Devenue orpheline, l’ordre des guerriers la prit sous leur aile et l’éleva comme si elle était leur enfant. Un de leur commandant, nommé Illinwë, se trouvait actuellement à Kendra Kâr, au temple des maîtres. Et Estë, timidement, demanda à Sibelle de l’y accompagner.
La guerrière regarda la petite dans les yeux de longues secondes, la mine sérieuse avant de répondre :

« Non ! » D’une voix ferme et sans réplique.

Puis se levant, tout en prenant son sac et le plaçant en bandoulière, elle poursuivit :

« Votre plaie n’est pas guérie. Tina a cousu de son mieux, mais ce n’est que du fils et des bouts de tissu qui retiennent vos organes à l’intérieur. Si vous vous levez, votre plaie va saigner. Vous n’irez donc nulle part. Mangez, buvez et reposez-vous, je vais moi-même voir ce commandeur, lui expliquer la situation. Et je reviendrai avec quelqu’un de votre ordre pour qu’il vous ramène en lieu sûr. »

Sibelle se rendit jusqu’à la petite table, y prit le plateau et l’apporta sur le bord du lit, tout en réfléchissant, les sourcils froncés.

« Mais pour qu’ils me croient, il va me falloir plus que votre nom comme preuve. Vous pouvez me fournir une information ? Un bout de tissu griffé ? Un objet quelconque qui leur garantira que je dis la vérité ? »

((( 456 mots)))

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 6 Nov 2016 21:56 
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Intervention de guilde pour Sibelle


La jeune femme semble sur le point de paniquer à la réponse négative de Sibelle. Elle voudrait visiblement dire quelque chose mais la guerrière la coupe avant qu'elle n'ait pu s'exprimer en expliquant les raisons de son refus. La petite écoute d'un air déprimé les premiers mots de l'explication, puis s'éclaire un peu lorsque Sibelle déclare vouloir aller prévenir elle-même le commandeur.

Lorsque Sibelle lui demande une preuve qu'elle vient bien de la part de la Sindel, cette dernière la dévisage un instant avec intensité, comme si elle se demandait à quel point elle peut lui accorder sa confiance, avant de se décider:

"Dites-lui ceci: c'est par ma seule volonté que mes armes se meuvent. Précisez que c'est ce qui est gravé sur le linteau de l'Opale de Lune et il vous croira."

Elle jette ensuite un coup d'oeil au plateau que Sibelle vient de déposer devant elle, puis relève le visage pour ajouter timidement:

"Merci, madame. Sans vous je serais morte..."


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Ven 11 Nov 2016 18:46 
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Épuisé, Daemon referma négligemment la porte de sa chambre de l'auberge de la Tortue guerrière et laissa tomber son sac, pour se laisser choir la tête la première dans les draps.

Dans l'obscurité de ses paupières, il repensa à sa première mission pour la milice, à Falaise et ses mystères, ainsi qu'à l'immonde créature rencontrée dans les souterrains. Le sergent n'accordait pas beaucoup de crédit à son histoire, malgré la preuve incriminante qu'il avait rapportée. Il était cependant heureux d'avoir pu la conserver, sous prétexte d'études à son sujet, et c'était bien le cas. Qui d'autre à la milice de Kendra Kar, sinon lui, pouvait capter la formidable grandeur de cet ouvrage.

Il se redressa et le sortit de son sac pour le poser sur le lit. Le grimoire était emballé dans une vieille étoffe, qu'il retira religieusement pour en dévoiler la couverture. Les lettres noires marquant le cuir séculaire apparurent progressivement en dévoilant son titre : Nécronomicon.

(Kadria sera ravis de découvrir un tel ouvrage et sera surement plus sensible à mes dires que cet idiot de milicien...)

Un étrange appel l'invitait à l'ouvrir, quelque chose d'hypnotique et d'attirant. Ses doigts parcoururent les extrémités de la reliure avec une indécente douceur, avant de le recouvrir à nouveau de tissu.

Il jeta le livre empaqueté parmi ses effets, puis il ouvrit la fenêtre pour contempler l'agitation des rues de Kendra Kar. Une petite foule se pressait sur la grande avenue, tous les gens étaient fort bien habillés, les femmes portaient de grandes robes faites d'étoffes brodées aux couleurs éclatantes, alors que les hommes portaient des costumes sobres et des surcots aux allures chevaleresques. Daemon commençait à apprécier cette ville et ses belles choses, avant de se remémorer la raison de sa venue.

(Nous devons toujours trouver ce dénommé Nibelung, le frère de Korben, pour lui restituer sa hache.)

Pris d'un léger frisson, il se blottit dans les plis de son manteau.

(Asad n'a laissé aucun mot. J'espère qu'il se porte bien...)

Les passants défilaient en contrebas et il désespérait de retrouver un nain dans la plus grande cité de Yuimen. Cependant, à la moindre vague, si son nom était mentionné quelque part, la milice devrait l'en avertir. Il ne restait donc plus qu'à attendre et reprendre le travail de protecteur de la cité.

Il se détourna de l'ouverture et s'approcha du meuble où était rangée la formidable hache Thorkine. Il ouvrit le dernier tiroir et se figea de stupeur. L'arme avait disparu. Il ouvrit frénétiquement tous les autres tiroirs, y retira tous les vêtements en les faisant voler dans la pièce jusqu'à ce que la commode soit vide.

Atterré, il réalisa que l'objet avait complètement disparu.

(Quelle négligence... Laisser une arme de cette valeur, toute faite d'or et de mythril, dans une simple gargote. Il était évident qu'elle allait se faire voler.)

« Mais quel idiot ! »
cria-t-il.

« Toujours aussi soucieux à ce que je vois. » émit une voix derrière lui.

Daemon fit aussitôt volte-face et découvrit Asad, installé sur le rebord de la fenêtre, le défiant fixement de son regard céruléen avec un sourire en coin.

« Comment es-tu arrivé là ? Et... et la hache, elle a disparu ! » hoqueta Daemon.

L'homme du désert émit un petit rire avant de prendre place sur le plancher.

« Ne t'affole pas. J'ai retrouvé la trace de Nibelung sur le port et je lui ai annoncé la mort de Korben. »

Le semi-elfe laissa tomber sa tête en arrière en soufflant, rassuré, puis il ajouta :

« Comment l'a-t-il pris ? »

« Et ben, il a commencé par hurler à la mort, avant de jurer vengeance envers son assassin. » répondit Asad avec un large sourire.

« Je vois... »

Daemon nota la pique, car celui ayant exécuté Korben n'était autre que lui. Ce n'était pas vraiment de son choix, le nain avait déserté l'ordre des Messagers du Corbeau et une expédition punitive avait été organisé à son encontre. Le pauvre Thorkin, qui avait perdu la raison, séjournait dans les bois en compagnie d'un ermite et avait fini par être retrouvé. Les autres fanatiques se bousculaient pour obtenir la place de bourreau et cela l'avait proprement dégouté, au point qu'il en vint à se porter volontaire pour abattre... son meilleur ami.

Asad s'approcha et posa une main sur son épaule.

« Tu sais ce que cela signifie ? Nous rentrons à Endor. »


Offrande envers le passeur

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Dernière édition par Daemon le Lun 30 Jan 2017 00:32, édité 4 fois.

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