RP à connotation sexuelle

Nibelung me devance dans une salle richement décorée où trônent de nombreux trophées. Il s’avance, non sans prudence, à travers les tables avant d’atteindre un épais comptoir tandis que je laisse, curieux, mon regard vagabonder sur l’assistance.
Ici, l’ambiance est conviviale autant que chaleureuse. Aucun regard ne vient vous défier, aucun n’exprime une hostilité farouche, bien au contraire. Plusieurs convives rient en synchronisme parfait, se partageant des cuisses de volailles et donnant à l’endroit cette touche familiale si réconfortante après un long voyage. Un délicat fumet provient des cuisines, embaumant la pièce chauffée par un bois de cheminée crépitant dans le fond.
Mes yeux se plantent sur certains spécimens, je m’imagine chasseur au milieu du troupeau et essaie de repérer la plus belle prise possible. Malheureusement, rien n’aguiche suffisamment mes sens de prédateur et je préfère abandonner. Cette promesse que je me suis faite, je compte bien la tenir. Je ne suis plus un prostitué à présent, plus rien ne m’oblige à vendre mon cul à n’importe qui. Hors de question donc, que je me laisse tenter par dépit ! Je veux trouver quelqu’un qui me plaise avant d’envisager la baise.
M’avouant vaincu, je rejoins un Nibelung en pleine discussion avec le tenancier. Il lui demande une chambre et c’est avec un sourire qu’il lui tend une clef de fer sur laquelle figure le numéro trois. Il le remercie avant de me souhaiter une bonne nuit et de s’esquiver vers l’escalier menant au second étage.
Me retrouvant seul et n’étant pas encore gagné par la fatigue, je décide de m’asseoir au comptoir et demande un verre de lait. L’homme s’excuse, m’explique qu’il vient de finir son service et que c’est sa femme, Tina, qui va prendre la relève le temps qu’il se repose. Il me verse quand même le verre de lait et après avoir signalé qu’il partait, emprunte une porte derrière le comptoir et signale à sa femme que c’est son tour de garde.
J’entends une voix cristalline déclamer qu’elle arrive et alors que sa silhouette se dessine dans l’embrasure de la porte, mon sang ne fait qu’un tour. Sublime est le mot juste pour décrire cette femme à la peau laiteuse comme la fleur de lys. D’elle exhale une fragrance légère et envoûtante, celle de la rosée du matin. Ses cheveux tombent en cascade telle une pluie d’or sur de petites épaules. Les traits de son visage sont fins à l’exception de lèvres charnues, sensuelles… Un éclat de malice brille dans ses yeux azurs, eux qui semblent capable de charmer n’importe qui.
Je décide d’entamer la conversation, la saluant et me présentant, puis me saisit de sa main droite et lui fais un baisemain.
« Enchanté de vous rencontrer belle fleur, que dis-je, c’est un honneur ! Vous qui avez tout d’une divinité, illuminant ainsi ma triste journée. » Dis-je en souriant candidement.
La superbe plante rougit sous l’effet provocateur mais ô combien flatteur de mes paroles et d’un ton qu’elle veut offensé rétorque :
« Vil flagorneur ! » dit-elle en riant, avant de prononcer tout bas
« La nature fut également généreuse avec vous, jeune éphèbe… » laissant planer un silence équivoque.
Je me rapproche à mon tour, lui susurrant sans autre forme de procès :
« Peut-être pourrions-nous, le temps d’un instant, discuter plus confortablement ? »Elle hoche de la tête et sans un bruit laisse le comptoir sans surveillance, au moment de passer derrière moi elle me glisse discrètement de la rejoindre au premier étage, dans la chambre du fond.
Je laisse passer quelques minutes mais y vais à mon tour, n’en pouvant plus d’attendre. Cette femme est magnifique et pouvoir m’unir à elle est une chance que je ne peux pas louper. Qu’importe si son mari l’apprend, ce n’est pas comme si j’allais passer ma vie ici.
Quand j’arrive devant la porte, je l’ouvre délicatement et m’engouffre à l’intérieur sans me faire prier. Elle m’attend, assise sur le lit, les jambes croisées et le décolleté légèrement entrouvert.
Je m’avance jusqu’à elle, prend ses mains et l’aide à se redresser, personne ne parle, c’est inutile. Notre désir se mue en une flamme débordante. Elle me veut et il en est de même pour moi, pourquoi hésiter ?
Nos corps se pressent dans une étreinte passionnée. Je l’embrasse avec lenteur, mordillant le lobe de son oreille, passant ensuite à son cou si délicat. Ses mains descendent le long de mon dos, caresse mes épaules, mes fesses, avant de revenir se caler derrière ma tête. De nouveau nous échangeons un langoureux baiser, nos nez se frôlent tandis que je sens sa poitrine contre mon torse.
Ses tétons durcissent sous l’excitation, qui me gagne à mon tour, pressentant que mon soldat ne tardera pas à se mettre au garde à vous, je l’entraîne sur le lit et elle se pose sur moi, à califourchon. Ses cuisses ceignent ma taille et je la vois qui s’approche, je l’embrasse une nouvelle fois et délicatement, déboutonne son chemisier.
Ses seins m’apparaissent enfin, objet d’un désir qui déchaîne en moi une envie bestiale. Elle se recule et avec sa bouche entreprend de défaire l’attache de mon pantalon qu’elle tire en arrière avec ses dents. C’est elle qui commence, s’occupant de mon dard avec la maîtrise inhérente aux femmes mariées et expérimentées.
Je la laisse faire puis décide de m’attaquer à ses tétons, les titillant avec ma langue lentement. Elle me demande d’arrêter et vient s’installer sur moi. Elle me chevauche avec hardiesse, nos corps ne font plus qu’un. Je suis en elle, la sens aller et venir, provoquant des frissons de plaisirs irrépressibles.
D’une ruade je l’oblige à se renverser et suis désormais au-dessus. Avec une main je lui claque les fesses, l'autre tient sans forcer son chignon tout en continuant de la besogner. Elle lâche de petits cris stridents qu'elle essaie vainement d'étouffer avec sa main. Mes reins sont en feu et je sens la délivrance qui pointe le bout de son nez, bientôt mon armée se répandra dans les vallées boisées.
C’est cinq minutes plus tard que je jouis avec elle, le corps luisant de sueur et décoiffé mais Tina est pire encore. Cependant elle se lève précipitamment et avec mon aide se rhabille et se recoiffe. Elle me fait un clin d’œil aguicheur avant de retourner vers la salle à petit pas pressés.
Je me laisse tomber sur le lit, un sourire enfantin accroché aux lèvres et plonge dans le sommeil du juste.