L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Sam 28 Fév 2015 00:11 
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Intervention 3 pour rp pré-quête 31

Pour Arliéron


Le garçon qui avait recommencer à héler les gens s'arrête en te voyant rebrousser chemin.
" Bien content de vous revoir monsieur ! "

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Lorsque tu franchis le seuil de la porte tu aboutis ICI L'enfant sur tes talons.


(((La préquête est terminée pour toi, ton prochain rp devra être dans la quête, au lien indiqué ci-dessus !)))

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Mar 3 Mar 2015 12:01 
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Faëlis se hâtait, remontant la grande rue en attirant quelques regards. La matinée avait été mouvementée ! Neolia n'avait pas perdu de temps et, à peine réveillé, il avait appris l'arrivée de l'invitation. En catastrophe, il avait cherché comment s'habiller. Son habituelle tunique blanche ? La riche tenue qu'il avait mise la veille ? Non, celle-là était encore toute froissée ! L'armure d'Alfy... ça faisait peut-être un peu trop martiale, non ? Et puis une armure noir et or... il fallait l’atténuer par une cape blanche. Mais pourquoi n'avait-il toujours pas acheté de cape ? Et ses cheveux étaient dans un état...

Finalement, il opta pour sa tenue la moins provocante, une tunique et des chausses blanches, brodés d'or. Le tissu était léger et aérien, mais suggérait plus qu'il ne dévoilait. Mieux valait éviter de se montrer provoquant devant le roi ! Il regarda ses armes... évidemment, il ne serait pas autorisé à les porter devant le roi. Mais, des fois que des nobles le verraient, l'entrée en scène serait meilleure s'il n'entrait pas comme un simple visiteur, mais comme un noble qui remettait gracieusement ses armes aux gardes.

L'arc faisait trop « homme des bois », il opta donc pour la petite arbalète élégante et, bien sûr, l'épée, arme noble par excellence. Sauf qu'un problème crucial était bien vite apparu. Toutes ces armes ne collaient pas avec sa tenue légère et élégante... Finalement, il avait enfilé les brassards d'Alfy. Il en venait à regretter l'armure, qui témoignait elle-même du bon goût de son ancien propriétaire. D'ailleurs, le jeune elfe ne put s'empêcher de lui dédier une petite prière, lui souhaitant d'avoir rejoint en paix l'autre monde.

Il se hâtait maintenant vers les hautes marches du palais. Bien droit et fier, la seule expression de son tempérament se trouvant dans ces cheveux. Le but n'était pas non plus d'être déguisé. Il avait donc gardé son habituelle coiffure « rebelle » (du moins selon les critères de la noblesse) qu'il avait juste légèrement lissée.

Le château était bien en vue. Comme toutes les constructions humaines, il dénotait d'un manque de goût certain, associant de sombres et solides remparts à un portique de marbre magnifiquement ouvragé. Le soleil rayonnant de Kendra Kâr flottait au vent. Les sentinelles se tenaient fièrement à l'entrée... bon, au moins, on sentait que c'était là un lieu important.

(Aller, pas le moment de se laisser aller à une démarche décontractée. On lève le menton, le corps bien droit... Bon sang, j'ai l'impression que la cour de Cuilnen date d'il y a des années ! Bon, un sourire léger, un regard franc... on y va !)

Et il s'engagea sur la grande place, vers l'entrée du cœur de l'une des plus grandes puissances de Yuimen.

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Sam 9 Mai 2015 17:17 
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Précédemment: Délestage


Une fois dehors, Oryash jeta ses sacoches sur le dos de Herumor, les fixa correctement et enfourcha son destrier. S'en perdre de temps, elle prit la direction du port. Elle savait où trouver ce dont elle avait besoin et le temps pressait. Elle lança Herumor au galop qui fila aussi vite que la vent à travers la grand rue. Elle dut pourtant ralentir sa course lorqu'une procession vint à obstruer la rue. Elle grogna ce qui engendra quelques regards noirs sur sa personne. Regards auxquels elle répondit en grognant plus fort encore, telle une bête fauve.
Une fois la procession passée, elle talonna Herumor qui repartit de plus belle, quelques personnes pestant haut et fort sur son passage, mais Oryash n'en avait cure.
Bien vite la peau blanche atteignit le port qui menaient aux docks.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Dim 24 Mai 2015 17:37 
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Le soleil avait à présent totalement disparu, les derniers commerces encore ouverts de la rue fermaient leurs portes, et le flux continu de marchands et autres passants commençait à se tarir. À gauche et à droite, je pouvais voir de multiples ruelles s'évanouir dans la pénombre, un dédale complexe sans aucun doute.

Je sentis que quelque chose clochait. Mon affinité avec l'air semblait me rendre légèrement plus sensible aux impressions de malaises, je décelai comme une lourdeur, une tension anormale dans l'atmosphère. J'étais probablement surveillé, du moins observé. Des gardes ? Non, pas de raison particulière. Nul doute que mes habits nobles pouvait attiser une curiosité mal venue dans un lieu comme celui-ci, je ne manquerai pas d'enfiler quelque chose de plus confortable à l'auberge. Je hâtai le pas essayant de chasser ces idées de mon esprit ; ce que je ressentais était assurément causé par ce nouvel environnement totalement inconnu, tout rentrerait dans l'ordre une fois à l'auberge.

De la musique me parvint. Après quelques huit cent mètres je ralentis. Mon malaise ne disparaissait pas, j'avais grand mal à me calmer. Je regardai autour de moi mais rien d'inquiétant n'attirait mon regard. Devant, la rue s'élargissait et une place se dessina. Visiblement un événement s'y déroulait, la foule y était bien plus dense que dans la grande rue, l'ambiance m'apaisa légèrement. Je contournai le parvis par la droite d'une démarche tranquille. De l'autre côté, je pouvais voir l'imposant château de la ville éclairé par les réjouissances que j'allais bientôt laisser derrière moi.

C'st alors que je distinguai trois silhouettes fondant dans la foule à la limite des jardins, de l'autre côté de la place. À cette allure, j'allais croiser leur route d'ici une centaine de mètres. Ne prenant aucun risque, j’accélérai intensément, ma cape de voyage flottant derrière moi, ma sacoche battant contre ma hanche. Leurs carrures trapues ne leur permettraient pas de me rattraper à moins de courir, ce qui éveillerait l'attention des gardes présents un peu partout sur la place. Ils adaptèrent leur trajectoire à mon accélération, ce qui attisa mes craintes. Je quittai la grande place, la panique commençait à m'envahir. Ce petit jeu devait se terminer au plus vite ; déjà la rue se rétrécissait alors que je dépassai une cour plongée dans l'obscurité. Deux nouvelles silhouettes, encapuchonnées cette fois, apparurent devant moi dans la rue principale, slalomant parmi les passants. Je regardai autour de moi : plus aucun garde à proximité. Sans autre choix que celui de les croiser, je m'engageai dans une ruelle sur ma droite. L'air était sec dans ma gorge et la pression sur mes tympans, oppressante.

À présent dans le dédale d'allées, je tournai à gauche, puis à droite, et encore à gauche. Réfléchir. Toutes les portes que je croisais étaient fermées à cette heure sans aucun doute, il me fallait une taverne. De nouveau à droite. Je distinguai une porte partiellement vitrée d'où filtrait de la lumière cinquante mètres devant moi. Je filai entre les habitations comme une ombre. À peine un sifflement derrière moi, je senti le trait fuser au-dessus de ma tête, un son mat annonçant la fin de sa course. La peur me ravageait l'estomac. Je ne ralentis pas pour autant, tournai à gauche et déboulai sur une rue plus large. Une enseigne juste à ma droite attira mon regard : une tortue. Je poussai la porte avec un immense soulagement.

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Dernière édition par Valoran le Mer 24 Juin 2015 19:44, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Sam 30 Mai 2015 17:24 
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Précédemment: Affaire réglée


Oryash cheminait tranquillement sur son noir destrier, se dirigeant finalement vers les portes de la cité. La route serait longue avant de parvenir à destination, mais peut importait. Et puis dormir à la belle étoile ne lui faisait pas peur. Combien de fois l'avait-elle fait jadis sur les monts éternelles de Nosvéris. Un jour peut-être y retournerait-elle, mais pas dans l'immédiat. Elle devait trouver cette fichue épée et par la suite mener à bien la mission que lui avait confié Pulinn. Curieusement, cela ne lui ferait faire aucuns détours.
Elle avançait péniblement parmi la foule qui se faisait dense à cette heure-ci et cela l'irritait. Parfois elle émettait un grognement sinistre tel un animal quand quelques badauds obstruaient le passage ou tardaient un peu à avancer. Oryash pouvait se montrer patiente en bien des cas, mais pas là. Pas depuis qu'elle avait choisi la voie de la noirceur, pas depuis qu'elle avait laissé la magie sombre l'envahir. Elle n'avait eu d'autre choix, se laisser consumer par elle ou bien mourir. Et la mort n'était pas une option envisageable, pas maintenant....
La peau blanche finit par arriver aux portes de la cité et prit la direction de Bouhen

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Mar 2 Juin 2015 13:21 
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La lumière m'éblouit un instant. Il y avait énormément de monde dans la rue : piétons, chevaux et chariots se mêlaient dans un chambard terrible. Je n'avais pas envie de m'éterniser dans les rues surtout après ma mésaventure de la veille. Il me tardait d'épancher ma soif de culture et je songeai donc logiquement à me rendre sans tarder à la bibliothèque de la cité. Je demandai mon chemin à un marchand qui avait stationné son bazar le long de la rue, il m'indiqua la voie avec précision et une grande amabilité.

En suivant ses conseils pour me diriger je forçai l'allure, l'appel des nombreux ouvrages raisonnant au plus profond de mon esprit. Il y avait tellement de choses que je souhaitais apprendre ! L'origine de la magie, particulièrement la magie de l'air, l'histoire des reliques liées à cet art, peut-être des indices sur leurs emplacements actuels... Il y avait aussi toutes les races intelligentes sur lesquelles je ne savais finalement que très peu de choses, tous les conflits passés majeurs qui m'en apprendraient énormément sur les puissances qui régissent le monde d'aujourd'hui.

Un cri étouffé m'arrêta dans mes pensées et dans mes pas, il venait d'une ruelle à ma gauche. Personne d'autre ne semblait s'en inquiéter, peut-être étais-je le seul à l'avoir perçu étant donné que je longeais les habitations légèrement en marge du flot continu de passants. Je reconnus les ruelles que j'avais parcouru précipitamment la veille. La peur de mourir me submergea de nouveau, alors que je tendais l'oreille. Quoi que ce fut c'était sans doute terminé, inutile de prendre des risques à observer un fâcheux dénouement qui ne me concernait pas. Je me détournai...

"S'cours !.."

Une voix de femme. Certes je ne souhaitais pas mourir mais je ne pouvais pas moralement passer mon chemin, et malheureusement pour moi, mon esprit avait toujours le dessus sur mes capacités physiques. Ainsi je me dirigeai lentement dans le dédale un peu trop familier à mon goût.

"Laissez-moi ! Arrêtez ! Pitié !"

À droite. Si il y avait plusieurs agresseurs ça ne me laissait que peu de droit à l'erreur. Je tournai la tête à l'angle. Ils étaient trois dans la ruelle, entourant une jeune femme qui se débattait au sol avec l'un d'eux. La scène se déroulait devant la porte ouverte d'une habitation, en levant les yeux je distinguai une silhouette derrière la fenêtre de l'étage, qui observait la scène sans doute. La tenant par les cheveux, l'homme tentait de déchirer sa tunique.

"AIDEZ-MOI !"

Le seul sort que je connaissais était parfait pour ce genre de configuration, mais je l'avais toujours exécuté sur des cibles debout et immobiles. Le rayon d'action pouvait la blesser, cependant c'était largement préférable à ce qui l'attendait si je n’agissais pas. Je me concentrai sur la jeune fille qui se débattait. Une brise passa dans la ruelle puis une bourrasque qui fit reculer d'un pas les deux hommes debout. Ils observèrent autour d'eux avec un air étourdi. Le vent qui s’était progressivement levé soulevait la poussière, m'empêchant de garder un contact visuel parfait avec ma cible. Je m'avançai de quelques mètres alors que le vent redoublait d'intensité. L'un des hommes tourna la tête vers moi et voulu crier alors que son compagnon agenouillé se relevait. Parfait. Je relâchai la pression de fluide magique accumulée : les particules en suspension furent violemment entraînées dans un tourbillon qui se forma devant moi, venant entourer la jeune fille et la séparer de son agresseur. Du moins je l’espérais. La puissance du vent dressa mes cheveux noirs derrière ma tête alors que déjà je sentais la fatigue surnaturelle m'envahir, m'obligeant à m'agenouiller un court moment. En quelques instants ce fut terminé et un calme total revint dans la ruelle tandis que la poussière retombait doucement.

La vision un peu brouillée, je constatai que tout le monde était à terre. Je me relevai tant bien que mal et vint m'enquérir de l'état de la jeune femme. C'était une humaine, pas encore majeure ou de peu d'après ce que je savais. Inconsciente, ses cheveux bruns étaient couverts de poussière, ses vêtements en lambeaux et ses jambes ensanglantées à cause du cyclone magique. Je sortis ma cape et la disposai sur elle puis la pris dans mes bras alors qu'un homme à terre grognait : il fallait vite me décider. Si je m'introduisais dans l'habitation ils pourraient sans problème forcer l'entrée. Non la solution était de regagner la grande rue et de nous fondre dans la masse. Je revenais sur mes pas un peu chancelant alors que les hommes derrière moi devaient reprendre doucement leurs esprits. Aussi vite que possible, je regagnai le flot des passants, la femme dans mes bras.

Quelques personnes curieuses tournaient la tête vers moi et mon fardeau mais la plupart étaient bien trop affairées. Sans réfléchir, je continuai sur mon itinéraire initial trop préoccupé par l'éventuelle présence de gardes et les questions qu'ils pourraient se poser. Heureusement pour moi ils avaient visiblement fort à faire entre les vols à l'étalage, le commerce de marchandises illégales et les plaintes en tout genre qui leur parvenaient sans cesse. Dissimulé parmi la foule malgré ma grand taille, je contournai les jardins de la cité passant devant une grande Horloge, puis passai entre deux grands bâtiments dont l'un devait être une sorte d'édifice religieux. Alors que j'approchais de l'entrée de la grande bibliothèque, la jeune personne dans mes bras commença à remuer légèrement. Sachant que nous allions avoir une longue discussion, je décidai de quitter la rue bruyante et m'engageai dans le calme appréciable de ce lieu d'apprentissage sans pareil pour lequel j'avais traversé l'océan la veille.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Sam 18 Juil 2015 18:19 
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Elle sortit pour poser le pied dans une flaque d'eau. Ædräs leva les yeux au ciel, trouvant que cette journée ne se déroulait absolument pas comme il était prévu qu'elle le fût. D'abord ce sergent agaçant, puis la rue détrempée par la pluie de la veille et maintenant quoi ? Direction la zone d'embarcation non ? La jeune femme fourra ses mains dans ses poches. N'était-ce pas sa volonté qui était en train de la quitter ? Un massif bâtiment, juste derrière celui de la milice attira son regard légèrement perdu ; le temple de Yuimen.

(J'y ferais bien un tour.)

Yuimen était le Dieu qu'elle vénérait le plus (n'en vénérant que deux, cela était peu dire réellement) et se considérait comme sa protégée. Il la guiderait, lui. Il n'allait pas l'abandonner maintenant n'est-ce pas ? La dent cassée vint caresser la lèvre supérieure. Non, c'était Yuimen qui lui avait envoyé ce sergent abominable, pour la tester, pour voir si elle méritait bien l'extraordinaire destin auquel elle était promise.
Elle sourit.

(Bien sûr !)

À présent qu'elle s'était rassurée, elle pouvait aller l'accomplir cette mission de débutant. Elle n'avait toujours pas regardé de quoi il s'agissait, mais enfin ! Si elle prenait un cynore, celui lui fera quatre heures pour y aller donc huit aller-retour ; on était plutôt tôt dans la matinée...

(Ce soir, je reviens faire mon rapport.)

Convaincue que cela ne lui prendrait effectivement qu'une journée, elle se dirigea avec assurance vers la porte menant au port. L'atteindre ne lui prit guère plus de cinq minutes, la milice se situant quasiment à côté. Et bientôt elle sortait de Kendra Kâr pour aller dans la zone d'embarquement.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Sam 18 Juil 2015 21:09 
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Il est hors de question d'aller aux termes des êtres à peaux, pourtant sur la rue juste à coté. L'accès m'en était interdit à Tahelta, je ne doute pas une seule seconde qu'il en soit de même dans cette ville humaine, d'autant qu'ils doivent moins habitués à la gestion des poils dans les bassins. Je me retrouve donc à remonter la grande rue, en direction de la Porte de la ville et donc de l'extérieur, où je pourrais me laver dans un ruisseau.

La pluie a, enfin, cessé et la vie reprend dans la ville à mesure que les gouttes d'eau se dispersent. Les premières traces de vies humaines hors des marchands sont d'ailleurs les gamins, hurlant, criant et... sautant dans les nombreuses flaques d'eau, s'amusant à s'asperger et à mouiller tous les passants, y compris moi, bien sûr. Mais, trempée comme je suis, j'ai largement ce qu'il faut pour riposter, même sans utiliser mes fluides.

De ma main droite, je tords légèrement mon bras gauche, pour l'essorer, faisant surtout sortir l'eau de mon corps pelucheux. A partir de là, il suffit d'un ample mouvement de bras pour... détremper à mon tour les gosses qui me regarde l'air surpris... avant de rire à gorge déployée avec moi.

Après cette attaque forte humide, je semble jouir d’un prestige auprès des gamins qui me laissent remonter jusqu’aux portes sans m’attaquer une nouvelle fois, bien conscient que mon autre bras pourrait servir de la même manière en une seconde riposte inoffensive.

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La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. Nietzsche
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Là où est la musique, il n'y a pas de place pour le mal. Miguel de Cervantès


Je suis aussi GM14, Lothindil, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Mar 4 Aoû 2015 00:06 
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Après cinq jours de marche, Maltar arrive face à la grand ville de Kendra Kar et son immense enceinte. Un tas de Caillou avec une porte. Un gros tas de caillou. Plutôt bien fait... Il aurait pu passer de nuit au dessus de ces murailles malgré leur écrasante hauteur. Mais même avec une carotte devant et des grand coups d'orties dans le derrière, il doutait que grand dada suive. Direction les portes donc, et leurs abrutis de gardes, leurs tracasseries, voir même, POUAH! , leurs taxations douanières.

Maltar prend la suite de la queue de badaud, visiteurs et autres marchants patientant en une longue ligne devant le poste de garde. Une lance de sept miliciens les contrôlent tous un à un avant de les laisser rentrer, chacun à coté d'une table. La guerre ne rode pas autour de Kendra Kar en ce moment. L'ambiance semble plutôt détendue et routinière.

Et Maltar attend. Longtemps. Il Les maudits intérieurement, se voit briser des nez de bureaucrates sur le coin d'une chaise, faire des tests de coupe sur des cranes pour avancer dans la file, puis faire taire du pied gauche, ça porte bonheur, un nourrisson en train de geindre à une surproximitée évidente de ses oreilles, quand son tour vient enfin.

L'homme d'arme le prenant en charge l'observe des bottes aux oreilles, puis laisse promener sons regard vers la monture que traine le gobelin.

Identitée?

Maltar.

Raison de votre venue?

Maltar tapote délicatement sa mandoline pendant sur le flan de sa carne.

Les tavernes, j'suis un modeste ménestrel vadrouillant d'par l'monde en quête d'public pour écouter s' ballades... Et remplir son chapeau. Y s'dit qu'les musiciens s'trés appréciés par chez vous.

Le casqué lui jette un regard ahuri.
Pardon? Pourriez vous répéter plus lentement s'il vous plait?

Je viens m'installer dans vos auberges. Je suis un modeste ménestrel vadrouillant de par l'monde en quête de damoiselles et damoiseau pour écouter ses contes et ses ballades. Il se raconte que les artistes sont très appréciés dans votre belle citée. (cobardes)

Le garde reste silencieux quelques secondes et observe plus en détail Maltar et sa monture.

Vous avez l'air bien chargé. Pourriez vous vider vos affaires sur cette table afin que je les contrôlent.

Maltar s’exécute sous son regard et déballe son fatras. Sa paire de gants, ses couvertures, sa cape, son gourdin clouté, son kikoup, ses quelques livres, sa mandoline, sa corde, ses deux chapelet de saucisses, ses bouts de viandes séchés, sa boule de pain, ses couverts, son nécessaire de couture, quelques bouts de tissus et de cuir. Le garde le laisse faire en silence puis interroge à nouveau le gobelin en tripotant le manche du gourdin.

C'est pour quoi faire ça?

Pour parler aux loups.


Vous vous foutez de moi?

Langage des gestes. Maltar mime à deux mains grand coup de gourdin vers le sol. Je les frappe aux coins du museau et ils comprennent qu'ils doivent partir. Dit-il en prenant soin de bien prononcer chaque syllabe pour ce crétin psychorigide en cotte de maille.

Et ça? reprend le garde en faisant pendre la paire de gants de combats au bout de son bras à moitié tendu.

Pour fuir les ours: ça permet de grimper aux arbres plus vite qu'eux. C'est aussi très utile pour parler entre gobelins ou avec des fripouilles de grand chemin.

Pour les griffer?

Leur planter dans les yeux, la gorge, les bourses et les tripes. Le seul langage qu'ils comprennent. Vous adoreriez.

Vous vous battez contre d'autres gobelins?

Oh, se battre est un bien grand mots... Je les croise et j'argumente quant à nos différents. Ils veulent mes yus et me grignoter le cuissot, alors que je souhaite simplement continuer mon voyage. La plupart ne sont qu'une bande de crétin au service d'Oaxaca... Faut il vraiment être débile, tout le monde sais que l'armée Kendrane paye mieux et est moins sévères... Et puis vos auberges sont meilleur...

Et ça? Il pointe le kikoup.

Ça c'est pour couper le jambon.

Vous pensez vraiment me faire croire que vous avez besoin d'un tel attirail pour voyager?

Si vous vous promeniez un peu entre les duchés, ou bien du coté de Mertar, vous me croiriez. Les routes ne sont plus sûr, il ne fait pas bon les arpenter avec toute la clique de la putain de Omyre qui rode. Et je vous raconte pas vers Oranan. C'est parce que je suis un gobelin que vous me dites ça?

Controle de routine... Le garde feuillette les ouvrages d'un air nonchalant et fait mine d'en lire quelques lignes en diagonal. Maltar est convaincu que c'est du flan et qu'il est en réalité illettré. Il garde cependant son avis pour lui.

Et cette cape elfique? Que fait elle dans vos affaires.

Un présent d'une demoiselle de Luminion... La politesse et la bienséance m'interdisent de m'étendre plus sur le sujet. Mes égards pour son mari aussi. La vie d'artiste, ses joies et ses péripéties.

Bien bien... Le garde réfléchis. Vous savez que vous devez payer le droit de rentré pour vos armes, plus la taxe sur les denrées étrangères et l’impôt sur la vénaison?

(Et voilà! Le bakchich! Évidement! Aller Maltar! Du calme! Garde tes deux pieds sur le sol, tes deux genou loin de ses couilles et ton crane loin de ses dents.)

Maltar joue le jeu de la rentrée en ville, ouvre sa bourses et en sort une soixantaine de yus, qu'il passe de la main à la main au garde. Celui-ci les compte, les ranges dans sa poche et reprend la parole.

Cala devrais suffire pour les taxes et les frais de scribes. Passez une bonne journée.

Maltar se dépêche de remballer ses affaires avant que le garde ne repose des questions, ce qui ne tarde bien sur pas à venir.

Et votre couleur? Qu'en est l'origine? Il n'est pas commun de croiser des gobelins écarlates.

On a toujours bronzé ainsi dans la famille.

Bien bien... Par sécurité, vous allez maintenant devoir...

Maltar plonge sa main dans une de ses poches et en ressort une trentaine de yus. Il coupe ensuite le garde en lui serrant avec fermeté la main pour lui donner les pièces.

Merci beaucoup pour votre excellent travail et votre zéle. Il est tout à votre honneur. Toutefois Je me suis fait examiné par un médecin aux duchés et il semble que je soit en parfaite santé et que ce type de bronzage soit tout à fait naturel dans certaines famille.. Je ne voudrait donc pas vous faire perdre votre temps si précieux.

Parfait alors, inutile de procéder à une seconde visite médicale de contrôle. Vous pouvez rentrer en ville Monsieur. Bienvenu à Kendra Kar!

Merci beaucoup (salopard) soldat. Passez une bonne journée (crèves charogne, je te ferais bouffer les noix par un corniaud et laisserais un rat faire sa tanière dans ton cloaque!).

Reprenant en main les rênes de sa monture, Maltar pénètre tranquillement en ville en faisant profile bas.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Ven 30 Oct 2015 01:33 
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L'arrivée à Kendra-Kâr

Rose-Ebène était à présent dans ce qui semblait être la rue principale de la ville. Elle s'était arrêtée pensive sur le bord de cette voie que de nombreuses personnes et convois marchands de toutes sortes empruntés.

( Maintenant que je suis ici je n'ai absolument aucune idée de ce que je dois faire. Cette ville est gigantesque, je ne l'aurais jamais pensé. Certes, on m'avait bien dit que c'était une grande ville mais je dois dire que je me sens quelque peu.... dépassée).

Elle se mordit les lèvres en se demandant par où elle pourrait bien commencer ses recherches. Elle était venue pour tenter de connaître l'identité de ses parents et plus précisément celle de sa mère qu'elle supposait être originaire de cette ville mais elle ignorait tout de Kendra-Kâr.

Alors qu'elle était ainsi perdue dans ses pensées, un jeune garçon s'approcha d'elle:

"Excusez-moi."

Cette petite voix la fit sursauter. Elle cligna des yeux avant de comprendre qu'on s'adressait à elle:

"Oui?"

"Vous n'auriez pas vu...euh..."

"Quoi donc? Tu es perdu?"


"Oui...C'est ça... Je cherche ma mère...euh..."

Rose-Ebène soupira.

"Elle est comment?"

"Oh mais... ça y est je la vois elle est là bas".

Le gamin partit en courant avant que Rose-Ebène n'ait eut le temps de dire quoi que ce soit.

(Etrange...)

Elle décida finalement de se remettre en route. A la fin de la rue on apercevait un château que Rose-Ebène ne put trouver que splendide une fois devant, non loin il y avait un parc dans lequel elle décida de se réfugier.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Mer 30 Déc 2015 02:54 
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Localisation: Kendra-Kâr
En direction de la tortue guerrière

Rose-Ebène avait finalement atteint la Grande Rue. En cette fin d'après-midi il y avait nettement moins de monde que lorsqu'elle était arrivée à Kendra Kâr. Le temps était aussi plus doux. Il faisait certes froid mais pas de vent qui venait vous glacer les os, ni de nuages annonçant de la pluie. C'est donc le cœur léger qu'elle arriva à devant l'auberge de la Tortue Guerrière. La bâtisse lui parut assez impressionnante avec ses trois étages et elle la détailla du regard comme elle aurait pu détailler une personne.

(L'endroit a l'air convenable. Il semblerait que tout aille pour le mieux après mes récentes péripéties. C'est parfait).

Elle sourit et franchit sans plus attendre la porte.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Ven 4 Mar 2016 07:59 
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Localisation: Kendra-Kâr
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Quelle idée de s’aventurer dans une ville étrangère, sur un autre continent et en compagnie d’un inconnu! Se demandant comment elle avait pu se laisser convaincre si facilement, elle revoyait les yeux d’émeraudes ainsi que les nombreuses les richesses promises d’Allen. Rencontré à Tulorim, le voleur lui avait vendu un avenir bien plus prometteur et elle l’avait suivi jusqu’à Kendra-Kâr la tête dans les nuages. Malheureusement le plan ne s’était pas déroulé comme prévu une fois sur place.

Attirés par la récompense, les deux voleurs s’engagèrent dans une mission pour le roi en compagnie d’autres aventuriers. L’expédition avait été un succès, le druide nuisant au peuple Kendran avait été anéantis et la famine causée par le druide avait pris fin. La vie pouvait reprendre son cours normal dans la cité blanche, mais Miha n’éprouvait pas le même sentiment glorieux de ses compagnons de quête. Une poignée d’entre eux étaient revenus entier et les émeraudes des yeux d’Allen s’étaient ternis et avaient volées en éclats. Entre l’Ogre de Tulorim et une garzok, la demie-elfe aurait préféré que ce soit le jeune homme qui s’en sorte plutôt que ces deux-là. Sa mort et celle de ce brave paysan, bien qu’il fût la cause de la perte du voleur, continuait de l’atteindre malgré les festivités organisées en leur honneur.

Elle se retrouvait finalement seule dans la grande cité, n’ayant pas eu le cœur à se mêler aux autres. De toute façon, ils n’avaient pas les mêmes objectifs que la voleuse et elle n’aurait pas supporté leurs présences barbares. Elle s’était éclipsée dès qu’elle avait pu pour se réfugier quelque part. L’aventure avait été éprouvante et elle désirait se reposer un peu. La récompense reçue suite à la réussite de cette mission laissait un goût d’amertume à la voleuse. Elle aurait dû partager cet argent avec Allen… ou du moins être en sa compagnie… Avec ces événements, elle s’était promise de ne plus se faire entraîner si facilement dans n’importe quelle mésaventure et de faire plus attention à ne pas laisser son cœur s’emballer trop rapidement. Ils disparaissent tous si rapidement et la peine était lente à s’en aller.

La douleur lui paraissait bien plus réelle que le périple en question. C’était presque irréel à ses yeux ce qui s’était passé pendant l’expédition. Être miniaturisée et combattre des fourmis géantes, ressemblait davantage à un rêve bien agité qu’à la réalité. Commençant à douter de la tangibilité de ses actions antérieurs, et craignant qu’on la prenne pour une dérangée si elle évoquait cette histoire, car elle n’arrivait plus à se souvenir de la totalité des détails, Miha décida de garder ce récit fantastique pour elle.

Nul n’avait besoin de savoir comment elle était arrivée à Kendra-Kâr ou ce qu’elle venait y faire. Une nouvelle réalité se créait si facilement et malgré la peine qu’elle étouffait, elle avait encore une cité à explorer et à découvrir.

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Dernière édition par Miha le Lun 5 Sep 2016 06:07, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Ven 22 Avr 2016 22:23 
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Remontant la grande rue, toujours dans la charrette du paysan à qui j'ai offert la moitié yus gagnés au concert -comme si j'en avais besoin avec la somme prise dans le livre et sur le cadavre de la barbare-, je continue à composer ma chanson. Un éclair de génie m'a pris après le passage des portes en écoutant un milicien fredonner d'une voix grave, un peu rauque. Après quelques essais infructueux, je parviens à retrouver le ton convenable, venant du fond de ma gorge.

(J'en découvre des capacités intéressantes, moi...)

Certes, la voix n'est pas parfaitement imitée, et n'importe qui serait capable de la distinguer, mais c'est loin de mon timbre actuel... d'autant plus loin qu'il s'agit bien de celui d'un homme, et que le mien tient plutôt de la gamine à peine sortie des jupes de sa mère. Pour en revenir à ma chanson, et après avoir ajusté le refrain qui me paraît de mieux en mieux, musicalement parlant, je parviens à sortir un couplet complet avant d'être arrivée au temple des Plaisirs. Mais il ne peut être que le second, il me faut encore raconter la nuit, ou la découverte, je ne sais pas encore. L'aube sera le retour de la vie, l'arrivée des miliciens au temple.

"Le jour se lève, la nuit pâlit
Les chasseurs et les chiens ont faim
C'est l'heure de sonner l'hallali
La bête doit mourir ce matin
Je vais ouvrir grand les volets
Crevez-moi le cœur je suis prêt
Je veux m'endormir pour toujours
Près d'elle"*


En parlant de temple, il est temps de sauter de la carriole qui va s'en retourner vers l'hippodrome car je suis arrivée à destination, sur la place du palais, en face, ou peu s'en faut, du temple des plaisirs.

(((* le texte n'est toujours pas de moi...)))

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La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. Nietzsche
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Là où est la musique, il n'y a pas de place pour le mal. Miguel de Cervantès


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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Sam 30 Avr 2016 00:39 
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Sous la voûte

Après avoir passé la grande porte lourdement gardée, ils arrivèrent dans une grande place nimbé par les chaudes couleurs des torches. Aucun mendiant n'était visible et seul quelques rares passants traversaient l'étendue d'un pas pressé. Ils foulèrent le pavé usé pour arriver devant un grand bâtiment. Les murs rosés agrémentés de blocs de marbre offraient à ce complexe un certain cachet et l'ensemble paraissait récent. À l'inverse des bâtisses environnantes, l’absence de risques esthétiques dans l'architecture, la petite cours d'entrée délimitée par des buissons bien taillés, ainsi que les gardes statiques postés devant laissaient deviner qu'il s'agissait d'un édifice civil. Asad s'y dirigea tout naturellement et interpella l'un des hommes.

Habillé d'un uniforme de milicien plus propre que ceux de la porte, le jeune soldat voûté par l'immobilisme se redressa et siffla que l'endroit leur était défendu. L'homme du désert répondit d'un ton apaisé qu'il venait d'arriver en ville et cherchait une auberge.

« L'auberge de la Tortue Guerrière, là-bas ! » dit-il en montrant une vaste rue du doigt, « Sam saura vous accueillir dignement. Mais le couvre-feu est de rigueur, alors n'trainer pas les rues, enfin certainement pas dans la Grand-rue. »

Daemon observait le grand bâtiment derrière.

« Qu'est-ce que vous gardez ? » demanda-t-il, curieux.

« La milice de Kendra Kar ! » proclama-t-il toujours plus raide, « Le bâtiment principal se situe au port, celui-ci l'secondaire. Ici on gère toutes les affaires de la cité pendant que le jeune roi balance ses pétales de fleurs. Nous sommes les protecteurs du royaume ! »

Le garde s'exaltait de dévotion avec une fierté mal dissimulée. Il se retourna en jacassant et montra l'emblème de la milice sur le fronton. Daemon fut passionné par cet engouement pour la justice et le prestige, songeant que le travail de milicien pourrait peut-être lui permettre d'obtenir sa rédemption tant convoitée. Il voulut partager son emballement avec Asad ; qui n'était plus là... Se retournant, il réalisa que le basané était déjà loin, se contrefoutant complètement des dires du milicien.

« Hey ! Asad ! »

Le semi-elfe souffla, salua aimablement le jeune homme en le remerciant et rejoignit Asad en courant.

À l’exception d'une patrouille de milicien, ils ne croisèrent personne. Un étrange calme planait dans cette grande avenue bordée de somptueuses demeures, ce qui tranchait réellement avec les petites rues malfamées et surpeuplées de Dahràm. Cet ordre paisible relevait à ses yeux d'un exotisme fantastique. Trois pâtés de maisons plus loin, ils découvrirent enfin la devanture de l'auberge située au coin d'un croisement parfaitement perpendiculaire de rues disparaissant dans l'obscure clarté. Des lueurs ainsi que quelques voix agitées percèrent de derrière les fenêtre ; haut de plusieurs étages, ce château paraissait de trop bon goût pour un besogneux dans son genre.

Intimidé par l'inhabituelle somptuosité de cette cité, le semi-elfe s'engagea sur le palier avec prudence.


Un air de luth

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Ven 6 Mai 2016 23:54 
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Un air de luth

Une flopée d'oies sauvages s'échappa d'entre les cheminées dans un grand concert de criaillement et de battements d'ailes pour disparaître dans l'aube éblouissante. Daemon bâilla longuement en mâchouillant, descendant les marches du perron pour rejoindre Asad qui l'attendait.

« Toujours aussi nonchalant... »

« Hum... ? » répartit le semi-elfe en se grattant la tête. « Quel est le programme ? »

L'homme du désert initia quelques pas sur le pavé, qui, à l'inverse de la veille, était bondée de monde. Les convois campagnards chargés de denrées parcourraient l'artère afin d'approvisionner les marchés de Kendra Kar, tandis que les nantis évoluaient tranquillement en conversant avec des airs distingués. Les craquements des chariots et les caquètements des badauds éveillèrent progressivement le semi-elfe encore sous un voile de nuit.

« Retrouver quelqu'un dans la plus grande ville de Yuimen, même d'une ethnie étrangère, ne sera pas des plus aisés. Inutile de faire du porte-à-porte... Nous devons agir intelligemment et accéder aux réseaux d'information. La milice semblait t'intéresser, non ? »

« Pourquoi ? » dit-il en se demandant où il voulait en venir.

« Tu vas t'engager dans la milice, elle dispose du plus grand réseau du continent et ainsi tu pourras intercepter les informations. Ta position servira à la guilde et nous permettra d'obtenir une influence dans la capitale. Mais attention, la cité blanche reste frileuse à l'égard de Phaïtos, donc reste prudent et ne te dévoile pas ! »

« D'accord... si c'est ce que tu souhaites, engageons-nous dans la milice ! »

Daemon s'enjouait de la perspective mais le basané brisa son sourire en précisant son propos.

« Je ne viens pas avec toi. »

« Comment ? » se renfrogna-t-il.

« Nous serons plus efficaces si nous agissons séparément. Tandis que tu surveilleras la milice, je me chargeai du monde souterrain, plusieurs réseaux clandestins résident dans le quartier du port et je vais essayer de m'y infiltrer. Comme je le disais, des contacts dans cette ville profiteront à la guilde sur long terme. »

Daemon acquiesça silencieusement avec une légère moue, maigre et pitoyable tentative pour abroger la directive. Asad émit un début de sourire, lui fit une tape sur l'épaule et s'éloigna dans une autre direction.

« Retrouvons-nous ce soir à l'auberge ! » conclut-il d'un signe de main.

Immobile, la main sur l'épaule, Daemon observa la silhouette disparaître dans la foule. Seul dans cette cité immense et inconnue, l'anxiété commençait à l'assaillir... Il continua son chemin le long de la Grand'rue à contre cœur.

Une dizaine de minutes plus tard, il aperçut enfin l'édifice grandiose s'élever au-dessus de la foule. Les briques de ses murs offraient une douce couleur rosée au lever du jour, s'associant parfaitement au marbre blanc. Daemon émit une brève hésitation en constatant qu'une dizaine de miliciens gardaient l'entrée, puis réalisa l'absurdité de sa réaction et s'engagea dans la cour intérieure.


Une propreté militaire

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