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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 28 Oct 2015 21:45 
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Rose-Ebène avait marché pendant plusieurs semaines avant d'atteindre la ville de Kendra-Kâr. Elle avait croisé de nombreux villages en chemin qui étaient autant de lieux surprenants pour elle. Elle ne s'était en effet rendue que dans un seul village durant toutes ces années et assez rarement. Elle savait que Médéric avait essayé de la protéger en l'isolant. Il lui avait avoué souvent à demi-mot qu'elle n'était « pas comme les autres ». A sa mort, Rose-Ebène suite aux révélations concernant l'identité de ses parents avait eu la confirmation de ce qu'elle pressentait depuis déjà quelques temps : elle n'était pas seulement humaine, elle était aussi à moitié elfe. Durant son voyage, elle avait compris que ce statut « particulier » était loin d'être un avantage. Le plus souvent, les villageois lui lançaient des regards peu amicaux et c'était à peine s'ils consentaient à lui indiquer la direction qu'elle devait prendre pour rejoindre Kendra-Kâr. C'était donc avec un sentiment de soulagement mêlé d'une certaine angoisse qu'elle apercevait enfin les hauts remparts de la cité.

C'était l'après-midi et un impressionnant nombre de gens attendait patiemment de pouvoir pénétrer dans la cité. Rose-Ebène se retrouva juste derrière une charrette transportant des tonneaux qu'elle supposa être des tonneaux de vin. Son conducteur, un homme plutôt enrobé, tenait fermement les rennes de son cheval tout en fixant un point au loin. Il se tenait étonnement droit et dégagé paradoxalement une impression de quasi noblesse. La file avançait lentement. Un homme passa devant Rose-Ebène et elle se retint de protester en remarquant sa carrure impressionnante et surtout l'épée qui ceignait fièrement sa taille. Un peu plus trad, un carrosse avec des armoiries doubla tout le monde sans qu'il n'y ait une once de révolte. Rose-Ebène fronça les sourcils.

(A ce rythme, il fera nuit que je ne serai pas rentrée...)

Elle soupira. L'homme à la carrure imposante se retourna. Il avait les cheveux châtains clairs et les yeux d'un bleu profond de telle sorte que Rose-Ebène commença à se perdre dans ce regard sans faire plus attention aux autres caractéristiques de son visage. La voix de l'homme la fit redescendre sur terre :

« Montrer son exaspération est un acte peu digne d'une elfe. Mais vous n'en êtes pas vraiment une n'est ce pas ? »

Rose-Ebène se mordit les lèvres, retenant par la même occasion une réplique cinglante. Elle se contenta de lui faire un petit sourire innocent et de dire avec une naïveté feinte :

« Ah ? Et que suis-je alors ? »

L'homme fronça les sourcils sans rien ajouter avant de se retourner.

(C'était bien la peine de m'adresser la parole si c'était pour me dire ça).

Dix minutes plus tard une fine pluie commença à tomber.

(Il ne manquait plus que ça).

Elle soupira de nouveau et se mordit les lèvres en imaginant déjà l'homme se retourner à nouveau, mais il n'en fut rien. Après une bonne heure à patienter sous la pluie, Rose-Ebène arriva enfin devant les gardes postés aux portes. L'un d'entre eux lui demanda alors :

« Quelle est la raison de votre venue dans notre cité ? »

Rose-Ebène hésita quelques instants avant de dire :

« Je viens rendre visite à quelqu'un »

Le garde fronça les sourcils, suspicieux :

« Qui ? »

« Est-ce important ? »

« Répondez »

« Une amie d'enfance »

Le garde parut hésité. Il demanda à examiner son sac que Rose-Ebène tendit sans hésitation. Il lui rendit peu de temps après en constatant qu'il ne contenait rien de suspect. Il n'était visiblement pas convaincu des dires de Rose-Ebène mais il ne la considérait pas non plus comme une menace :

« Passez un bon séjour dans notre cité ».

Pour la troisième fois de la journée Rose-Ebène lâcha un profond soupir. Elle était enfin entrée dans la cité.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Jeu 29 Oct 2015 05:30 
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L'air manquait.

Hrist était nichée dans le double fond de la barrique, au dessus de sa tête, le vin claquait contre les bords du fût et au dessous de sa tête, les roues du chariot écrasaient les graviers et heurtaient les dallages de sols pavés.
La puanteur de ses vêtements de mendiante lui donnait des maux de tête, Fiori avait pensé à tout, des bandes de tissus déchirés et noirs de crasse qui recouvraient ses bottes, un énorme tas de guenille amassé de part le monde, grouillant de vermines et puant à des lieux. La femme venait même à se demander si son odeur n'allait pas être repérée de l'extérieur tant elle lui semblait forte.

Bien qu'aveugle, la femme entendit nettement des voix, des bruits de pas, d'abord discret et isolés puis de plus en plus manifestes et nombreux. Dans sa mémoire, elle voyait toujours les portes de Kendra Kâr comme deux titans de fer et de bois sur lesquels venaient se heurter un flot perpétuel de mendiants, marchands et soldats. Les gardes de la ville filtraient les allées et venues de ces innombrables hommes et femmes de tout poil, mais aussi loin qu'elle portait, sa mémoire ne lui évoquait aucun incident majeur aux portes. Il arrivait certes qu'un soldat ivre soit invité à se rendre sur le côté afin d'en savoir plus sur lui et que ledit soldat toujours victime de l'alcool hausse le ton et en vienne aux insultes, mais ça n'allait guère plus loin.

Fiori se frayait un chemin avec les autres marchands sur une file différente des piétons. Kendra Kâr sentait déjà bon. Des parfums exotiques apportés par les marchands, les épices, les fleurs et les champs de céréales qui se réveillaient d'une nuit encore froide. La tueuse profitait de chacune des odeurs agréables qui parvenaient à ses narines, oubliant un quart de seconde l'infâme puanteur de ses guenilles.

" C'qu'il ne faut pas faire pour être tranquille... Vivement que je sorte. "

Sa gorge nouée commençait à piquer et son corps envoyait des signaux de malaise alarmants comme une vilaine barre au crâne et sa gorge s'humidifiait comme pour protéger sa trachée et sa bouche de l'acide d'un renvoi imminent.
Hrist se pinçait le bras droit, se concentrant sur la douleur pour porter son esprit à autre chose que la puanteur.

L'entrée de la ville était proche... Tout allait se décider au poste de garde. Machinalement, la femme tenait dans le creux de sa main, sous quelques tas de haillons, la vieille rengaine.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 1 Nov 2015 00:08 
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Arrivés devant le poste de garde, Hrist employa la magie dont son équipement était imprégnée afin de mieux entendre ce qui se disait. Mais malgré ses efforts, le son qui lui parvenait aux oreilles était bas et haché, comme une vulgaire compote de voix qu'elle peinait à comprendre.

Sa paranoïa se faisait grandissante, jamais la crainte de se voir trahie n'était montée aussi vite en son cœur. Si Fiori avait vendu la mèche, le chariot serait actuellement encerclé de gardes et d'archers prêts à l'arrêter pour la conduire à un jugement qui serait expédié avant de l'envoyer aussitôt se faire couper la tête ou se voir pendre.

L'image de son corps suspendu à une corde raide, les yeux rongés par les corbeaux et dont le triste spectacle ravirait les passants haineux qui s'arrêteraient en philosophant que le crime ne paie pas... Tout ceci la faisait frisonner de colère.

Le chariot, contre toute attente, alors qu'elle était encore dans ses pensées, avança et de plus en plus de bruit se fit entendre. Un instant, Hrist se demanda si ils avaient passé le poste de garde ou s'ils étaient encore en dehors de la ville. Il faut dire, qu'ainsi plongée dans le noir total, la tueuse ne pouvait pas voir la moindre chose.

Alors, pour calmer sa crainte et combler ses doutes, elle concentra sa magie sur l'Ombre noire qui l'entourait et fit jaillir la sienne hors de sa prison. Son spectre noir éthéré grimpa doucement sur le gros fût de bois situé à l'arrière du chariot et se dressa.

Kendra Kâr était grise, ses yeux fantomatiques n'en distinguaient que les nuances. Les gens dans les rues semblaient avancer au ralenti comme si le temps se figeait peu à peu. On aurait dit qu'elle observait le pire côté de la citée. Au loin se dressait dans un brouillard épais le palais et les édifices religieux dont les tours s'élevaient toutes plus hautes les unes que les autres. Les marchands autour du chariot criaient au ralenti, ce qui déformait leurs traits et les expressions, leur donnant l'aspect de monstres ou de soldats hurlant pour se donner du courage. La magie s'estompait et le monde tombait autour d'elle comme si les maisons et le décor était aspiré par le néant, un peu comme une bougie qu'on observerait couler à une vitesse extraordinaire. La magie n'arrêta et bientôt, il n'y avait plus que du noir.

Hrist venait de se cogner la tête dans un bruit sonore qui résonna dans la partie creuse du fût qui glougloutait sans arrêt.
Le chariot s'était arrêté et il n'y avait plus de bruit si ce n'était le claquement métallique des harnais pour chevaux et le bruit que faisait Fiori pour essayer de libérer la femme. Doucement, elle sentit qu'on retirait une plaque de bois dissimulant celle sur laquelle elle se trouvait couchée. Ensuite, Fiori retira la dernière si brutalement que Hrist chuta directement sur le sol détrempé.

Le passeur se cachait le visage. Il faisait déjà sombre et la ville s'éclairait de quelques torches fumantes. Il lui indiqua du bout du doigt une rue qui descendait vers ce qu'elle se souvenait être le port et lui souffla :

" Le dispensaire des Pivoines, c'est là que vous devez vous rendre. "

Puis, sans même attendre qu'elle ne soit relevée, Fiori grimpait déjà sur son chariot et fouetta les montures sans ménagement et disparu dans le coin de la ruelle.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 22 Nov 2015 23:27 
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Au loin, le soleil. L'astre flamboyant se levait et jetait ses rayons sur les plaines autour de Kendra Kâr. Derrière la ville, le ciel noir de la nuit tenait encore bon mais peu à peu, la clarté le poussait à la retraite.

Hrist s'était assise l'air de rien sur une charrette tirée par deux canassons. Le marchand qui claquait les rennes n'avait pas vu la femme et c'est ensemble qu'ils traversèrent les grandes portes de la ville, sans que la garde ne juge nécessaire de les fouiller. Elle entendit cependant que certains miliciens cherchaient un homme d'un certain âge, maigre et agile qui se couvrait le visage d'un masque de jute.

Hrist pensa à sa nouvelle recrue et souri franchement sous ses loques. Le marchand de pommes descendait la route pavée qui menait vers Bouhen ou Oranan, Hrist n'avait pas lu les indications, par ailleurs, elle s'en moquait plutôt, l'essentiel pour elle était de quitter le chariot suffisamment loin du corps de garde pour que les hommes ne suspectent rien. Elle poussa même le vice à se servir dans un sac de pommes.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Ven 8 Jan 2016 17:27 
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Et visiblement, la petite provocation n'est pas au goût de la demoiselle à la drôle de coiffure qui sort un bout de bois qu'elle pointe en direction du lutin, le regard encoléré. Sans doute une magicienne bien bête de vouloir créer un esclandre ici, avec plein de témoins. Mais elle semble bien vite se raviser...ce que Luneoh n'a pas vu du tout. Des l'instant o la jeune fille a levé sa baguette en le regardant méchamment, il a pris peur et il se met maintenant à courir aussi vite qu'il le peut, sans regarder derrière lui. Il court, court et court encore. Oubliant son amie l'aniathy poilue et même le précieux résultat de son habile larcin. Il court, court et court toujours. Il saute par dessus une branche, esquive une pierre, effraye un mulot qui passait non loin. Et à mesure qu'il court, il finit par oublier le pourquoi du comment, prenant juste plaisir à sa mouvoir le plus vite possible, à sentir le vent sur son visage, les brin d'herbe lui chatouiller les mains.

Et la peur refait son apparition quand un chat que les Grands trouvaient sans doute « mignon tout plein » remarque le petit lutin, bien décidé à en faire son repas. Bien sûr, Luneoh se met a courir de plus belle, mais plus de rire ni d'amusement. Juste la plus extrême des peurs et la plus profonde des envies de survivre. Il court, court et court de plus en plus vite, hurlant des « AIDEZ-MOOOOI ! » en espérant que les Grands l'entendent tout en esquivant les obstacles que représentent les pieds de ces derniers. Il zig, il zag, manque de faire trébucher une vieille dame, surprise de voir une petite créature verte et un chat lui passer entre les jambes. Luneoh fonce ! Jusqu'à percuter quelque chose de dur et de froid. Une armure. Sans même se soucier de celui qui porte les lourdes pièces de métal, il se met à escalader jusqu'à arriver sur la tête du grand guerrier en armure complète qui ne se rend compte de rien. Il faut dire que quand on est équipé d'un tel attirail, le poids d'un lutin ne doit pas franchement se remarquer.

Épuisé, Luneoh s'allonge, le ventre contre le casque de sa monture improvisée, les bras et les jambes ballants. Il tente de reprendre son souffle difficilement, d'oublier ce qui vient de se passer. Et alors qu'un chat, déçu de ne rien avoir à se mettre sous les crocs s'en va en quête d'un mulot qui traînait dans le coin un peu plus tôt, notre petit lutin se dirige bien malgré lui, vers les portes de la grande cité blanche. Kendra Kâr.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Lun 11 Jan 2016 16:44 
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Intervention pour Luneoh


Lorsque tu arrives aux portes de la ville, toute une file de carrioles et chariots se dressent devant quelques gardes occupés à fouiller chaque voiture minutieusement avant de les laisser entrer. Le soldat qui te sert de monture fait un signe de main rapide aux miliciens chargés d'inspecter les cargaisons et se met lui aussi à chercher les charrettes une à une, devant le regard amusé des quelques chauffeurs qui t'ont vu.

Justement, de là où tu es tu peux entendre deux d'entre eux, apparemment de vieilles connaissances, discuter.

« Alors, tu amènes quoi de beau cette semaine ? » questionne le premier.
« Du tissu pour Madame Boisant, » rétorque l'autre. « Tout droit venu d'Oranan ! »
« Ha ! » s'exclame son acolyte, visiblement impressionné. « On dirait que la fortune te sourit. »
« Et comment ! Il paraît même que cette cargaison va servir à faire des vêtements pour le Roi lui-même ! »

La discussion, plutôt anodine, se poursuit quelques temps avant que ne soit abordé la question des bénéfices de la vieille tailleuse.

« Oh mais tu sais, ce que je vais le vendre, c'est trois fois rien comparé à ce qu'elle va se mettre dans la poche, » fait le vendeur de textile. « J'ai entendu dire que pour mille yus de tissu acheté, elle se faisait près de quinze mille yus de vêtements ! »
« Ah, ça ! Ces artisans sont de vrais escrocs ! Et en plus, si ce coup ci c'est pour le roi, elle risque d'en profiter pour augmenter encore le prix. »
« Oui, on serait bien heureux si l'on pouvait s'acheter ne serait-ce que ses chaussettes, au roi, à ce prix là ! »

Et les plaisanteries continuent alors que ton garde se dirige vers une autre carriole, s'éloignant d'eux.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 20 Jan 2016 06:20 
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Epuisé, notre petit héros ne se rend toujours pas compte qu'il s'éloigne malgré lui de son ami Hailindra. Il ne se rend pas compte qu'il vient de passer les portes de la grande cité blanche. Il ne se rend pas compte que les gens autour le regardent en souriant. Il voudrait dormir, il voudrait plonger dans un doux rêve rempli de chaussettes, de papillons et de lutins, car oui, ça faisait un certain temps qu'il avait quitté Bouh-Chêne et qu'il n'avait pas vu un des siens. Mais outre le fait que le casque d'un soldat est des plus inconfortables pour piquer un roupillon c'est autre chose qui ôte à notre lutin toute envie de dormir. C'est autre chose qui le fait se lever et se redresser d'un seul bond agile. C'est autre chose qui pique son intérêt. Un mot, un seul. Sans aucun doute le mot préféré de Luneoh, avec "Framboise" et "Farce". Chaussette. Quelqu'un vient d'évoquer des chaussettes et un Roi.

Il ne faut pas plus de deux secondes à notre lutin pour repérer les deux conducteurs de charrette discutant non loin et il ne lui faut à peine plus de temps pour se retrouver, après quelques acrobaties sur la tête de l'un d'eux. Il s'accroche fermement aux cheveux de ce dernier et sans même lui laisser le temps d'exprimer sa surprise, il se penche en avant et se retrouve la tête en bas, son petit nez sur le front de l'humain.

"Dis dis, c'est qui ce Roi ? Et où est-ce que je peux trouver ses chaussettes ?"

Si seulement il savait...

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 20 Jan 2016 18:53 
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Dirigé de Luneoh


Le marchand, surpris par ton apparition soudaine, s'ébroue violemment, te faisant tomber à terre alors qu'il recule, en proie à la panique. Tu tombes la tête la première au sol, mais le chauffeur te rejoint bientôt à terre en trébuchant, provoquant l'hilarité de son confrère. Quand il se rend finalement compte de ce qui l'a tant effrayé, il affiche une mine désolée.

« Pardonnez-moi, messire lutin, vous m'avez surpris, » s'excuse-t-il.

Mais c'est l'autre qui répond à tes questions.

« Tu ne connais pas le roi ? C'est juste l'homme le plus puissant du monde ! Il dirige cette cité, et toutes les terres qui y sont rattachées. Et quant à ses chaussettes, heu, eh bien... Je ne sais pas trop... Dans une commode de sa chambre, au palais royal de Kendra Kâr, très certainement. »

Finalement, l'autre une fois redressé, un garde leur fait signe d'avancer, et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, les voilà à bord de leur attelage, entrant dans la cité pour délivrer leurs marchandises. Mais derrière toi, tu peux entendre une voix légèrement chevrotante t'appeler.

« Oh, je connais ce ton de voix, cette lueur dans le regard... Je sens que ces chaussettes ont attiré ton intérêt ! »

Si tu te tournes, tu pourras voir un vieux lutin, tout de vert vêtu, t'observer. L'air louche, une bouteille de vin presque vide à la main, une canne dans l'autre, il semble aussi peu recommandable que sobre.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 27 Jan 2016 05:09 
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Alors que le grand homme sur lequel Luneoh était juché voit son séant heurter les pavés de la cité et le visage de notre petit héros en fait de même. Mais bien loin de se soucier de la douleur, il se relève et écoute. Il écoute avec attention, avec concentration. Il devient sérieux, comme jamais auparavant. Il boit littéralement les paroles de l'autre grand humain. L'homme le plus puissant du monde! Il ne peut pas s'empêcher de sourire à l'idée de posséder les chaussettes d'une telle personne. Avec elles il allait clairement avoir une pièce de choix dans sa collection.

Mais alors qu'il s'apprête à partir en direction du palais royal sans attendre - bien qu'il ne sache absolument pas où se trouve se palais - il entends une voix derrière-lui. Une voix étrangère, mais paradoxalement, légèrement familière. C'est d'ailleurs cette impression qui le fait se retourner.

Face à lui, un lutin roux, comme lui, tout de vert vêtu, comme lui. Mais les ressemblances s'arrêtent là. Premièrement ce lutin est vieux et selon les critères de Luneoh, très moche. Deuxièmmeent, ce lutin picole et semble ivre. Si l'on en croit son léger manque d'équilibre et si on spécule sur le chemin qu'a emprunté le liquide manquant de la bouteille du vieux. Luneoh n'aimait pas ces lutins des villes dépravés qui abusaient de la vinasse. Mais alors PAS DU TOUT et il s'empressa vite de le faire comprendre à son compatriote citadin.

"Moi ce que je sens, c'est ton haleine de nain imbibé! Occupe toi donc de tes affaires s'pèce de résidu de crasse de fond de chopine de nain puant et plein de graisse!"

Visiblement, il voudrait bien continuer à invectiver le pochtron un peu plus longtemps, mais bien vite, les chaussettes de l'homme le plus puissant du monde reviennent au premier plan et sans se retourner, il se met à courir. Vers où me direz-vous ? Et bien notre lutin ne manquant pas d'astuces et de logique quand il s'agit de chaussettes a eu une idée. Il se dirige vers la plus grande des grandes maisons des grands homme. Pour une fois qu'il vise juste.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Ven 11 Mar 2016 14:31 
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Le reste du voyage vers Kendra-Kâr se déroula sans incident notable. Nibelung et moi avions longuement parlé de cette rencontre avec le Gentâme, étant tous les deux encore sous le choc de cette vision. Mais il ne fallait pas se laisser ronger comme disait le nain, nous n'étions pas mort, j'étais même parvenu à obtenir quelques informations, c'était l'essentiel.

La proximité de Kendra-Kâr était évidente, pour cause, les factions de gardes se multipliaient, patrouillant sans relâche et laissant aux voyageurs la chance de cheminer sans la moindre difficulté.

Nous arrivâmes finalement devant les grandes portes qui nous séparait de la civilisation et ce fut avec entrain que Nibelung m'invitait à le suivre.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 13 Mar 2016 11:46 
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Les portes de la ville se dressent avec fierté, ceintes par d’épaisses murailles lançant un défi au ciel. Grandes ouvertes, elles sont le théâtre d’une effervescence folle où se mêlent les cris, donnant naissance à une cacophonie assourdissante. Les caravanes marchandes se croisent sans jamais se heurter, cette fluidité est orchestrée de main de maître par plusieurs gardes postés à des endroits clefs, autorisant ou non les passages des uns et des autres.

Ce sont eux qui interrogent les gens sur leurs motivations les amenant à voyager mais Nibelung me rassure quand je lui fais part de mes craintes. Il est de notoriété publique que le contrôle est plus là pour interdire aux guerriers un peu trop belliqueux de pénétrer la cité qu’autre chose.

Malgré sa petite taille, Nibelung ne se laisse pas marcher sur les pieds et parvient à se frayer un chemin à travers la masse compacte. Je me dépêche de le suivre, esquissant des sourires gênés et des gestes d’excuses devant les expressions agacées de certains.
Il s’arrête net devant un milicien qui vient de faire passer une famille et le regarde, posant ses mains sur ses hanches. L’homme le dévisage avant d’arborer un large sourire.

Nibelung le salue, salut rendu par le garde qui, sur un ton de confidence, lui demande :

« Nibelung, c’la fait bien longtemps que j’n’a point vu ta frimousse. T’as d’nouveau amm’né d’ta fameuse bière ? »

Je vois mon compagnon qui hausse les épaules visiblement déconfit avant de rétorquer d’un ton désolé :

« Hélas non mon bon ! J’suis d’ailleurs désolé mais v’là l’histoire, on en a bavé pour arriver à bon port, du coup ‘vec mon compagnon on aimerait bien s’pieuter pour récupérer un ‘ti peu donc on va t’laisser. »

Le milicien affiche sa déception mais finit par soupirer et saluant le nain, retourne vaquer à ses occupations.

« Une bonne chose de faite, maintenant t’as plus qu’à m’suivre Insanis. »

J’hoche de la tête et le voilà qui repart de plus belle.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Ven 22 Avr 2016 22:07 
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Localisation: Kendra Kâr
Ah, les portes de Kendra Kâr, ses files de marchands, ses coursiers rapides à monter sur leurs grands chevaux, ses nobles qui croient que le monde est à leur service, ses gardes aussi aimables qu'un Garzok affamé, son attente interminable, ... Il faut reconnaître que cela taperait sur les nerfs de n'importe quelle personne sensée ; mais l'énervement n'est pas une chose que je connais. Je prends donc mon mal en patience, me hisse sur une chariote de foin qui passe à ma portée et commence à jouer un petit air de musique entraînante, oubliant temporairement ma chanson. Un groupe de musiciens, un peu plus loin dans la file reprend la mélodie, pour mon grand plaisir.

Il n'y a rien de telle que la musique pour détendre une foule pareille et bientôt je me retrouve avec une poignée de yus supplémentaires à côté de moi. Il en va de même pour le petit groupe, dont la chanteuse a une voix qui me fait frissonner. C'est la voix idéale pour une chanson sindel que le prince appréciait tout particulièrement, concentrant ma voix pour mieux imiter ce timbre si doux et puissant à la fois, je me lance, traduite, elle donne ceci à peu près :

"Une lumière d'or brille au-delà de toutes les villes
Sur une route faites du chant des oiseaux et du croquant des lambas,
Un artiste nomade, un jongleur, était le cri accueillant de l'aubergiste,
Le son de la brume, l'odeur des landes moussues

Tissant mes ailes de nombreux fils de couleur
Voler plus haut, plus haut, plus haut dans la nature
Tissant mon monde dans la tapisserie de la vie
C'est le feu d'or, dans mon refuge.

Je goûterais au clair de lune dans chaque arbre
Au miel liquide et au vin des collines lointaines.
Tôt le matin s'élève un vert forestier concerto
Qui salue mon refuge avec sa voix éternelle.

Tissant mes ailes de nombreux fils de couleur
Voler plus haut, plus haut, plus haut dans la nature
Tissant mon monde dans la tapisserie de la vie
C'est le feu d'or dans mon refuge.

Tissant mes ailes de nombreux fils de couleur
Voler plus haut, plus haut, plus haut dans la nature
Tissant mon monde dans la tapisserie de la vie
C'est le feu d'or, dans mon refuge.

Tissant mes ailes de nombreux fils de couleur
Voler plus haut, plus haut, plus haut, plus haut, plus haut, plus haut

Je ne veux pas me soustraire au monde
Pourtant, je construirai pour toujours le mien

Pour toujours le mien,
Pour toujours un foyer. *



J'apprécie le regard enthousiaste des spectateurs de ce concerto parfaitement improvisé tandis que nous passons sous la grande muraille, entrant enfin en ville.


(((Ambiance et version originale de la chanson

* les paroles ne sont pas de moi, mais j'ai fait la traduction.)))

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Ven 29 Avr 2016 18:39 
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Trouver un nain

Les aventuriers longèrent les remparts vers le sud, Asad disait connaître la ville et indiqua que seulement deux portes perçaient les hautes murailles d'enceinte. Parfois, quelques échos de voix résonnaient de l'autre côté, furtifs et lointains, généralement festifs. Alors que les fourrés sauvages s'étendaient aux pieds du mur, ils aperçurent une route de terre battue et compacte, parsemée de flaques d'eau saumâtres. Ils y pataugèrent et dépassèrent la caravane d'un marchand, apparemment de légumineux, qui somnolait les rênes entre ses mains.

Les lueurs des portes apparut au bout d'une grande courbe balayée par le vent, l'océan se devinait plus au sud, immense et noir. Daemon s'étonna en découvrant la forte activité aux portes de la ville malgré l'heure tardive, nombreux chariots y étaient à l'arrêt et un peloton de miliciens les fouillaient un part un. Conformément aux normes, ils étaient vêtus d'un pourpoint de cuir à haut col, laissant deviner une cotte de maille par-dessous. Tous coiffés d'un heaume nasal, ils arboraient aussi un écu frappé du même emblème : un soleil d'or sur un lit bleu et rouge.

Alors que les adorateurs encapuchonnés passaient discrètement aux abords des douaniers, l'un d'eux les héla et leur ordonna de s'arrêter avec autorité. D'une voix forte et soupçonneuse, il demanda à fouiller leurs sacs et les questionna sur la raison de leur venue. N'ayant rien de douteux dans leurs paquetages, le garde n'insista pas sur la fouille mais ne semblait pas apprécier leurs armes. Il se fit donc plus impératif quant à la justification de leur voyage, alors Asad se contenta de répéter sa demi-vérité, affirmant qu'ils devaient livrer une hache à un Thorkin.

Après avoir effectué une pression suffisante, le milicien leur souhaita un bon séjour, sans le penser, et retourna à ses affaires. Daemon n'était pas confiant et fut rassuré de le voir se détourner vers les caravanes. Il s'approcha donc de l'immense béance éclairée par une succession de torches et ne réalisa la surprenante épaisseur des remparts qu'en passant sous la voûte du renfoncement boueux. Au-delà de ce tunnel délimité par les dents d'une imposante herse se trouvait la plus vaste cité des hommes, la capitale d'un empire : Kendra-Kar.


L'emblème de la milice

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2016 20:36 
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Mystérieuses disparitions

Daemon se fondit dans la foule jusqu'aux portes de la ville, toute proche du bâtiment secondaire de la milice. L'embrasure voutée dans la muraille formait un goulot ralentissant le trafic. Nombre de passants et de convois marchands stationnaient sur la grande place. Alors qu'il se faufilait entre deux carrioles, il surprit une conversation entre leurs conducteurs qui évoquaient d'étranges rumeurs concernant la ferme de Malegent. Le semi-elfe s'arrêta au son de sa destination et interpella l'un d'eux.

« Vous vous rendez à la ferme de Malegent !? »

« Pas loin, p'tit gars. » répondit celui derrière lui.

Il s'agissait d'un vieillard vêtu d'un manteau de bure vert et rapiécé sur lequel dévalait une longue barbe grise et peu entretenue.

« J'y ai affaire, mais je ne connais pas la région, puis-je faire la route en votre compagnie ? » demanda-t-il, tandis que le marchand le dévisageait l'air sceptique.

L'homme lissa sa barbe hirsute en mâchouillant ce qui semblait être de l’écorce, puis il répondit dans un grand gargarisme.

« Beenn... C'est qu'ça me dérange point d'avoir de la compagnie, monte à l'arrière, p'tit gars. »

Daemon hocha de la tête en souriant, agrippa le bord du chariot, s'y hissa, et se laissa choir confortablement dans le tas de foin.


Les champs se perdaient dans l'horizon doré

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 5 Juin 2016 23:18 
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Lorsque Bjorn arriva à portée de voix des grandes portes de Kendra Kâr, celles-ci entamaient leur fermeture. Voyant cela, le bûcheron entama une cavalcade échevelée pour arriver avant l'instant fatidique de la fermeture, guère désireux de passer la nuit dehors après ce qu'il venait de vivre.

Il se trouvait à une centaine de mètres des remparts lorsqu'il se mit à courir. La distance en elle-même n'avait rien d'insurmontable, mais le barda qu'il transportait le ralentissait tandis que la lassitude alourdissait ses jambes.
Arrivé à environ une cinquantaine de mètres des portes, il s'époumona dans l'espoir de faire hésiter les gardes.

Dans son malheur, Bjorn eut de la chance, ce soir là. Les gardes en poste étaient plutôt honnêtes et expérimentés ; des soudards lui auraient fermé les portes au nez, tandis que de la bleusaille l'aurait sans doute criblé de flèches en voyant un individu hirsute et immense débouler en hurlant.
Les sentinelles stoppèrent donc leur manoeuvre le temps de le laisser rentrer. Bjorn les remercia, soulagé, mais fut bien vite arrêté par un soldat dont la fonction était visiblement de l'interroger ; son fort accent paysan était presque risible.

- Pourquoi qu'vous transpirez comme ça mon bon m'sieur ? Et vous saignez, aussi !

Bjorn se rendit assez vite compte qu'il n'avait pas affaire à un membre de l'élite intellectuelle de la cité.
Il lui répondit tout de même dans les formes, étant reconnaissant envers son corps de garde.

-J'ai été attaqué par une fieffée créature sur la route, le genre de saloperie tout droit sortie des Enfers. Je l'ai trucidé, je ne sais trop comment d'ailleurs, et je me suis magné le train pour arriver ici à temps. Merci d'avoir retenu les portes, au fait.

Le garde opina, l'expression compatissante que prit son visage n'occultant pas tout à fait son air simplet.

-Mon pauvre, z'avez l'air d'en avoir bavé. Je devrais vous poser quelques questions en plus, normalement, mais je n'vais pas vous r'tenir plus longtemps. Allez donc à l'auberge de la Tortue Guerrière pour vous en r'mettre ! Un grand gaillard comme vous, ça vous prendra pas ben longtemps, m'voyez.

Avec un clin d'oeil et une tape dans le dos, le soldat jovial prit congé. Bjorn n'eut même pas le temps de le remercier qu'il avait déjà regagné son poste.


(En voilà un qui n'est pas des plus finauds, mais il a au moins le mérite d'être cordial.)

Sur cette pensée, il tourna le dos aux portes et se dirigea à pas lourds vers l'auberge susnommée, à quelques rues d'ici.

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