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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Ven 24 Jan 2014 15:50 
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Cendor arriva au terme de sa randonnée forcée qui l'avait lu longer les berge du fleuve s'étirant non loin de la ville. Il était fourbu de tant de marche et il se voyait bien attablé dans une auberge, siroter une choppe de bière bien fraiche. Un morceau de fromage et du bon pain ferait aussi l'affaire. Il en avait un peu marre des biscuits secs et de l'eau comme régime alimentaire.

Mais pour le moment il devait passer le s portes de la ville. Il était un peu anxieux car s'était la première fois qu'il entrerait dans une ville. Il avait tout au plus côtoyé des petits villages ou des fermettes isolées. Son père ne l'avait laissé partir qu'après de nombreuses recommandations. Sa nervosité venait aussi du fait qu'il ne savait pas si les gardes le laisseraient entrer ou non. Sa dégaine pouvait le faire passer pour quelqu'un de louche. Et il ne le souhaitait aucunement. Avec une expiration à peine forcée il se rangea dans la file des personnes qui attendaient de passer le contrôle des gardes.

Le temps passait assez lentement à son goût. Bien que les personnes qui semblaient être des notables passaient rapidement, mes commun des mortels comme lui devait attendre de se voir infliger une vérification poussée. Il voyait même des personnes obligées d'ouvert leurs sacs afin d'être fouillés. Il décida de prendre son mal en patience car de toute façon, son tour viendrait. Ce faisant il répondit au garde qui lui demandait d'où il venait et qu'est ce qu'il venait faire ici.

- Je viens de la forêt dans le nord. J'ai marché le long du fleuve pour venir ici. Je viens ville pour la découvrir et acheter deux trois trucs dont nous avons besoins mon père et moi.

Le garde le regarda de pied en cap puis après avoir émis un son à la frontière du grognement, il lui fit signe de passer d'un mouvement de tête dédaigneux. Cendor inclina la sienne humblement et en se fit pas prier pour passer. Quand il passa sous la porte, il ne put s'empêcher de lever la tête de regarder la structure de l'édifice. Tout respirait la force. Il ne voyait aucune armée capable de détruire pareille construction. Ses pas le guidèrent à la lumière et il se retrouva dans la Grand-Rue.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mar 10 Juin 2014 15:53 
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Inscription: Sam 24 Mai 2014 15:23
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Comme prévu, l'alcool avait eu ses effets néfastes au réveil d'Aleskander et Edgar. Aucun d'entre eux n'avait échappé à la gueule de bois terrible qui martelait leurs crânes comme si leurs cerveaux voulaient soudainement jaillir de leurs boîtes crâniennes. Un coup de marteau dans la tempe aurait été une douceur par rapport à l'infernal mal de tête qui terrassait les deux solides hommes, mais heureusement leurs esprits gardaient la plus grande partie de la soirée en mémoire. Il était tard, très tard pour se lever et le moment de mettre leur plan en exécution était lui aussi venu, bien que ce ne soit ce coup-ci uniquement du ressort du seigneur Kerbon.

Ayant entendu leurs maîtres se réveiller et jurer à travers la pièce, la tête lourde et l'oeil fragile, quelques domestiques s'étaient risqués à entrer dans la pièce, se faisant rudement réprimander alors qu'elles claquaient faiblement la porte derrière elles. On apporta aux hommes de quoi manger, reprendre un peu d'énergie pour engager la journée déjà bien entamée.

Un bol d'avoine leur fut servit, ainsi qu'une corbeille de fruits divers, principalement des pommes et du raisin, mais pour le raisin, les deux refusèrent gentiment, quelque peu dégoûtés à l'idée de repenser au vin qu'ils avaient ingurgité avec déraison. Mais c'était un temps de guerre que ce temps là, et au moins avaient-il une idée de ce dont leur journée serait faite, et cette simple opportunité valait bien quelques abus d'alcool.

Le seigneur Kerbon usa un moment sa cuiller comme d'un pilon, écrabouillant la bouillie pourtant cuisinée, dans un geste las et fatigué : il fallait qu'il se réveille correctement avant de reprendre ses esprits et sa noblesse, car pour le moment il n'était là qu'un alcoolique en lendemain de beuverie.
Il ne grignota que peu et bu uniquement de l'eau, arrachant un morceau de pain blanc qu'il dévora avec les restants d'avoine. Son ventre était pour le moment tiraillé entre une nausée montante et une faim tout aussi douloureuse, mais les recommandations incessantes de ses servantes le firent finalement manger son plat jusqu'au bout.

S'essuyant mains et bouche sur une serviette qu'il jeta avec négligence sur son bureau, Aleskander se leva tant bien que mal et entama ses premiers pas après une longue léthargie, ses membres ankylosés ne répondant que péniblement aux directives de son esprit et entamant quelques gestes de marche mécaniques, comme s'il n'était qu'une marionnette qu'on peinait à faire marcher. C'était dur pour son image, mais c'était le prix à payer pour reprendre le contrôle de lui même.

Une fois dehors, le seigneur DeVulpin resta quand à lui sur le seuil de la porte menant au Manoir, se contentant de souhaiter bonne chance à son confrère sur le départ, lui recommandant d'être prudent sur la route, de surveiller quelques ennemis potentiels qui ne risquaient pas de se pointer, et toute sorte d'autres conseils ennuyeux auxquels le seigneur Kerbon n'accorda qu'un bref hochement de tête pour acquiescer.

Durant le trajet à pied monotone qui se profilait, le soleil avait fait grâce au marcheur de ses plus lourds rayons, couverts par d'épais nuages blancs qui couvraient les champs et offrait au visage du noble une brise rafraîchissante bien différente des précédents jours. Il pouvait espérer qu'un temps clément apporte bientôt la pluie habituelle du climat Kendran, si bonne pour les champs et qui tendait à manquer en ces périodes de forte chaleur.

Le trajet jusqu'à la Cité Blanche ne prendrait que quelques heures, la seigneurie n'étant pas particulièrement éloignée et les routes ayant toujours été soigneusement entretenues par le Roi, afin de faciliter le trajet des vivres en provenance de la campagne. Il aurait été encore plus rapide à cheval mais le pauvre Kerbon ne disposait ni d'écurie, ni de destrier, devant donc compter sur ses bottes de cuir raffinées pour le porter jusqu'à sa destination, à savoir Kendra Kâr.

Au bout d'une rapide heure de marche, les murs de la Cité se profilaient à l'horizon, ainsi qu'un nombre assez conséquent d'autres voyageurs, principalement des charrettes apportant différentes cargaisons depuis de nombreux autres endroits dans la région, mais il y avait aussi quelques badauds de passage, des paysans venant rendre visite à de la famille dans la Capitale ou d'autre plus jeunes venant simplement découvrir les mystères que cachait la cité Kendrane, en s'échouant plus tard dans une auberge à boire jusqu'à la déraison ou bien finir dans les bras d'une femme à soldats.
Les filles de paysanne étaient très réputées dans les quartiers populaires, surtout auprès des gardes, puisqu'on leur attribuait la réputation d'apprécier les uniformes et d'être particulièrement naïves et innocentes. Ce genre de mythe avait bien dû se réaliser plusieurs fois mais en général, ces dernières restaient collées à un parent qui, lui, la défendait farouchement des êtres malfaisant qui les convoitaient.

Quelques souvenirs revenaient à Aleskander tandis que les portes de la ville se dessinaient face à lui, et il espérait secrètement croiser quelqu'un de son ancien groupe militaire, cependant la réalité avait dû les disperser aux quatres coins de la Cité Blanche et, avec les années passant, ils avaient tous probablement oublié le nom de Kerbon. Il n'avait jamais été très célèbre et même son mariage était passé relativement inaperçu aux yeux du peuple de la capitale, ainsi il restait relativement anonyme.

Les souvenirs continuaient d'affluer alors qu'il délaissait les mouvements des piétons pour admirer ceux des gardes, principalement des archers arpentant quelques chemins de ronde enfoncés dans la pierre, à quelques centimètres à peine de superbes sculptures, des bordures raffinées taillées dans la roche par d'habiles artisans, et ce genre de façade reflétait bien la superbe des monuments qu'il avait tant arpenté dans le passé. Il avait déjà été quelques fois placé en archer à observer les mouvements, et il se souvenait très bien des foules à observer à la recherche d'un quelconque signe d'hostilité.

Dans le fond, c'était presque impossible mais leur présence suffisait à éloigner les bandits et les malfaiteurs. Les fouilles avaient quand à elle grandement diminué le nombre de maraudeurs et petits voleurs urbains ou campagnards se mélangeant aux convois pour les délester de leurs biens les plus précieux.

Devant lui, une femme amenait son jeune enfant dans quelques enseignements de son âge, tandis qu'un homme délivrait des morceaux de porc conservés dans du sel pour l'une des auberges qu'abritait l'imposante cité. Lorsque vint son tour, on le prit d'abord pour un ménestrel et le fit passer avec tout le monde, mais un bref coup d'oeil à l'habillement qu'il arborait et les armoiries de sa seigneur eurent l'effet d'un passe-partout alors qu'on le dispensait de fouille, ayant de toute manière en tant que seigneur le droit de porter son arme où bon lui semblait, étant aussi bien une arme de cour qu'un outil de défense efficace. S'il avait eu des chevaliers à ses côtés, ces messieurs seraient passés eux aussi sans aucun soucis, pour peu qu'ils montrent tous patte blanche à leur entrée.

Arrivé sous le lourd pont de pierre que constituaient les grandes portes de la Cité, le seigneur Kerbon s'empara d'un garde distrait et le prit à part, lui tendant une lettre scellée avec l'obligation de l'apporter à la royauté avant de l'afficher publiquement sur la Grand Place aux yeux des intéressés. Il agirait à la vue de tous et si quelques nobles s'étaient enquis de cette nouvelle, ils seraient naturellement curieux de découvrir le personnage qu'il était. Ce serait pour lui l'occasion de s'amuser avec l'étiquette des magouilles politiques et retourner toute personne arborant un blason contre le vil et abominable personnage qu'était son voisin Wiltreth. Avec un solide appui politique même le plus sanglant bain de sang trouvait son parti et ses défenseurs, sans qu'il n'espére bien sûr obtenir des troupes de la part des quelques nouveaux amis.

Il était plus facile pour un nobliau d'apporter son soutien à une cause que de s'y impliquer, aussi n'aurait-il pas à essuyer les lourdes demandes de contrepartie de la part de ses camarades : c'était un service rendu pour une alliance des deux côtés, et de petits nobles de ville auraient tous autant besoin de lui que lui aurait besoin d'eux. Les amis, c'est sacré, surtout lorsqu'on approche des hautes sphères et que la moindre action peut avoir de lourdes conséquences.

Il était donc enfin arrivé en ville et son message venait d'être mis entre de bonnes mains, prochainement délivré aux bonnes oreilles, et en y repensant il venait de donner un ordre à un garde qui n'avait pas à en recevoir. L'apparence était une arme terrible, et il s'amusa de cette petite bourde d'un rire étouffé.

En attendant que la nouvelle se répande parmis les nobliaux, il décida d'éviter la grande rue, n'ayant pas vraiment peur des bas fonds qu'il avait connu étant enfant, et connaissant en revanche particulièrement bien les bons coins où trouver un ami.
Le seigneur de Qualth était son meilleur allié dans le domaine de la finance et du commerce, mais c'était surtout un ami et un buveur de renom, un homme de goût qui n'irait pas se perdre dans des auberges de coupe-gorges.

Aleskander savait parfaitement où trouver ce vieil ours.


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 27 Juil 2014 15:25 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Comme l'avait prévu la magicienne, ils furent aux pieds de la ville en milieu de matinée.
Une pluie fine poussée par le vent les avait accompagné pendant plusieurs heures, le félin n'en pouvait plus de marcher dans la boue. Avec Octave sur le dos, le poids du sac de l'armure en plus, Aztai ne tarderait pas à flancher. Heureusement, la vue des hauts remparts de Kendra Kâr lui redonnait du coeur: il arrivait à destination, par Meno!

Soupirant devant la foule amassée aux portes de la cité, Aztai coula un regard en biais à sa protectrice:

-Hum! voilà qui nous avance bien! Maugréat-elle en remontant son châle. Au moins le gamin n'est plus en danger.

Rehaussant le corps d'Octave sur son épaule la moins fatiguée, le woran scruta avec une impatience déjà présente la marée de gens allant et venant de la grande Kendra Kâr. Témoignant de la constante présence de population en ces lieux, des étalages en tout genre s'offraient aux regards des habitants et autres voyageurs. L'air était emprunte d'odeurs plus variées les unes que les autres: des grillades, du pain, des tourtes, des légumes, des fruits... un spectacle culinaire qui affamait déjà le fauve. Et encore, il le savait, cette partie des commerçants n'était rien comparée aux marchés intérieurs de Kendra Kâr. Mais s'étaler ainsi à la vue du client à l'entrée d'une ville était chose courante, à condition bien sûr d'être sous la surveillance des soldats campés aux portes. Car n'importe qui ne pouvait accéder à une ville si importante. Si les vendeurs de camelote, de gris-gris et autres arnaqueurs n'étaient pas chose banale, les visages en revanche des ennemis numéros un étaient marqués au fer dans l'esprit des gardes. Lors de ses précédentes visites, Aztai avaient aperçu un peu partout des tableaux où des primes trônaient à la vue de tous. En plus de l'effort de l'armée, ce n'était pas un mal de solliciter la volonté des "habitants" les plus courageux, à grands renforts de yus naturellement. De plus, Kendra Kâr couvrait de nombreuses branches militaires indépendantes, découlant directement des religions qu'Aztai aurait qualifiées de bienfaitrices. Enfin, ce n'était pas aussi simple...
Ajoutant à cela une multitude de races qui serpentait les rues, Kendra Kâr n'était pas en manque de héros. Mais les règles étaient-elles différentes dans le camp d'en face? Aglaë l'incitait à la discrétion, car c'était bien sa gueule qui tapissait les bâtiments ennemis.

Ne préférant pas imaginer ce que lui réservaient ces chiens, le woran prit les devant, décidé à fendre la foule. Avec Octave sur l'épaule, il espéra inciter les gens à se pousser pour qu'il atteigne plus vite les portes. La diseuse de bonne aventure le rattrapa au pas de course:

-Moins nous pourrons attirer l'attention... commença-t-elle.

-D'habitude j'aurais partagé votre avis, là je n'ai pas vraiment le temps Aglaë!

Ne ralentissant pas sa marche, il sentit en son fort intérieur un fébrilement: c'était le lien qui l'unissait à Zénith, dorénavant plus fort que jamais. Même s'il ne dormait jamais, une faera digne de lui se laissait aller parfois à un genre de méditation. En ces instants, l'être millénaire semblait se recroqueviller au plus profond de son maître, entrant en parfaite harmonie avec ses gestes et ses pensées. Zénith était une part entière d'Aztai, deux cœurs battants à l'unisson. Il avait apporté la confiance et la foi au fauve, lui ouvrant les yeux sur une réalité qu'il n'admettait pas... encore. Aujourd'hui c'en était fini, il avait levé le voile sur ses responsabilités et endossait enfin le rôle convenu par Meno.

Ces pensées ramenèrent les paroles de Mulciber, son prédécesseur à la surface, Aztai leur ferma la porte au nez. Le regard rivé sur les portes de la cité, il s'apprêtait à plonger dans la marée humaine, Aglaë sur les talons.

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Dernière édition par Aztai le Mer 7 Jan 2015 00:09, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Jeu 7 Aoû 2014 02:15 
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Localisation: Kendra Kâr
Vient de Dans les rues de Kendra Kâr, direction les Grandes Portes de la ville


Enfin à la porte, Mhyly les dépasse, toujours au galop. Je jette quand à moi un regard derrière . Deux Sindels sont à cheval à une cinquantaine de mètres derrière. Ils hurlent aux passants de se pousser, et en renversent même quelques uns sur leur passage. Nous sortons de Kendra Kâr. La ville rapetisse tandis que nous avançons rapidement sur la route pavée. Je sens soudain une goutte chaude éclabousser ma nuque. Je sais que Mhyly pleure. Et tout ça est de ma faute. Je ne voulais pas l'entraîner. J'ai fuis Xaoranh, à mes risques et périls. Je n'ai jamais voulu mettre en danger ni le vieux Kardan, ni mon amie. Je voulais juste profiter de ma nouvelle vie avec mes amis. C'est ce que j'ai fais. Nous avons passé de bons moments, et nous savions tous ce qu'il se passerait... Maintenant nous y sommes. Seulement je devrais être seul et Mhyly devrait être auprès du vieux bibliothécaire. Pas avec moi, à suivre mes caprices d'adolescent. J'avais fuis par caprice, pour ne pas me plier aux ordres, pour vivre selon mes règles. Et finalement je les impose à mes amis. Mes envies ne devaient pas apporter le danger chez Kardan. J'entend renifler, et sens une nouvelle larme exploser sur ma joue. Nous quittons Kendra Kâr. A peine deux semaines se sont écoulées, deux merveilleuses semaines que je ne pensais pas vivre un jour. Je ne les oublierais pas. Et je reviendrais. Pour Kardan. Je sèmerais les Sindels et reviendrais plus fort, apporter la joie à Kardan. Les cavaliers nous suivent toujours, et ne sont plus qu'à une dizaine de mètres.

"Ralentis."

Elle ralenti le cheval, et me regarde. J'inspire profondément. Tu vois professeur, je vais réussir. J'accomplirais ton entraînement jusqu'à la fin. Mon feu protégera. Il protégera Mhyly, et je te la ramènerais, saine et sauve.

"Nous reviendrons le vieux." Dis-je à voix basse.

Je concentre mon fluide hors de moi, et l'étend autours de Mhyly. Protège nous. Je pense à un mur. un mur de flammes, gigantesque, brûlant et incendiaire. Mon fluide se disperse, et se matérialise sur le sol. Il s’élève en un rideau incandescent. Les chevaux, apeurés, se cabrent, et leurs cavaliers tombent au sol, en criant d’agacement.

"Fonce Mhyly!"

J’aperçois sur son visage un sourire.
Enfin, la tristesse semble s'enlever doucement de ses traits.
On ira loin ensemble. Je le sais, et elle semble le savoir aussi. Finalement, il faut croire que Kendra Kâr n'était que le prologue, et que l'aventure commence maintenant.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Lun 27 Oct 2014 19:08 
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Localisation: Kendra Kâr
vers Kendra Kâr

Nous roulions depuis plusieurs heures quand la vue des toits de la ville s’offrit à nous. D’abord perdue dans le lointain, la cité occupa bientôt tout le paysage, gigantesque. Pour moi qui avait toujours vécu à la campagne, pareille forêt de tours élancées, de hauts bâtiments et de places avait quelque chose d’incroyable.

La charrette approcha de la porte de la cité, ouverte dans la muraille de pierre et flanquée de deux tours au dessus desquelles flottaient fièrement les couleurs de Kendra Kâr. A ses pieds, grouillait une intense activité. Des chariots entraient et sortaient, contrôlés par des gardes en armure, une multitude de badauds se livraient à diverses activités mercantiles devant, tentant de vendre leurs camelote aux voyageurs.
Nous passâmes le pont levis avant d’être arrêtés par trois gardes. Ceux-ci fouillèrent la charrette, ouvrirent les sacs de grains, plongèrent leurs lances dans le foin à la recherche d’articles de contrebande. Ne trouvant rien de suspect, l’un deux nous fit signe de passer, non sans me lancer un regard suspicieux, avant de passer au véhicule suivant.

Une fois la porte passée, nous débouchâmes sur une place bondée où se dressaient divers stand. Je sautai de la charrette en route en remerciant mon compagnon de voyage de fortune, avant de partir explorer la ville.

les rues

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Dernière édition par Harmod le Mar 10 Mar 2015 19:38, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mar 6 Jan 2015 02:04 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Au grand damne du félin, il leur fallut plus d'une heure pour atteindre les portes tant attendues. Sur le chemin, Aztai n'avait pas hésité à intimider les gens présents pour se frayer un passage. Telle une fourmilière géante, la foule allait, venait, partait dans une cacophonie incroyable. Fatigué de ses aventures, le woran neige était presque à bout de force. Deux trois rugissements bien sentis firent s'éparpiller des habitants comme une volée de moineaux. Peu engagés à mettre en colère une montagne de deux mètres couverte de fourrure, ils ne firent pas long feu sur son chemin.

-Je ne me rappelle pas avoir mis autant de temps pour parvenir à ces fichus remparts, soupira le tigré en arrivant devant une ligne de gardes.

-Kendra Kâr est un peu un berceau de vie, l'une des plus grandes villes de tous les continents, souffla Aglaë. En ces temps de guerres, beaucoup de peuples viennent chercher la protection de la cité.

De son côté, la magicienne venait d'échapper à un détrousseur. Peu encline à se faire vider les poches, elle avait assommé le pauvre bougre, sortant son bâton à la vitesse de l'éclair. Tout ça sous les yeux du fauve et des gardes, sans qu'aucun n'ai eut le temps de dégainer sa lame. Alors que le voleur se tirait la queue entre les jambes, cette démonstration fit sourire plusieurs militaires. La vieille Aglaë cachait une habilité et une rapidité à toute épreuve. Si sa rencontre avec la diseuse de bonne aventure troublait encore un peu Aztai, il se savait en compagnie d'un précieux atout, comme ils aimaient le dire entre eux.

-Combien de temps nous faudra-t-il pour atteindre le temple de Meno, lança Aglaë en s'avançant la première devant les soldats.

-Hum... peut-être une heure. Cette cohue extérieure annonce bien pire une fois derrière les portes.

Analysant la phalange militaire qui filtrait les arrivants, le tigré compta plus de trente soldats à terre et en vue, tous des colosses. Sur les remparts, scrutant la foule tels des faucons, des archers allaient et venaient en très grand nombre. La panoplie d'armes que supportaient ces hommes était impressionnante. De la masse d'arme à la hache de guerre, certains arboraient fièrement de fabuleux couteaux. Malgré l'absence de soleil, l'acier reflétait la lumière et rendait les soldats plus menaçants que jamais. Dans le lot, le félin repéra aussi des elfes, plusieurs thorkins et même un liykor qui lui fit signe d'avancer. Armure sur fourrure blanche, le canidé lui rappela immanquablement le seul liykor qu'il connaissait. Aztai devina qu'un mage ou deux devaient aussi se tenir non loin de là: la magie, prête à supporter l'acier.

-Qu'est-ce qui vous amène avec... ça sur l'épaule? Jappa le militaire en levant le museau pour regarder Aztai dans les yeux. Un ton menaçant, mais certainement habituel pour le liykor.

Il désignait Octave, inconscient sur son épaule, le félin avait un instant oublié son jeune fardeau.

-Une urgence, répondit franchement le woran. Mon ami (il désigna Octave des yeux) est dans un état critique et seul l'archiprêtre du temple de Meno saura faire quelque chose. Moi et mon amie (il désigna Aglaë à quelques mètres) prions le Père de la Flamme de sauver ce jeune garçon.

Par cette prière, il fit comprendre à son interlocuteur qu'il n’avait aucun projet hostile pour la ville. Le liykor acquiesça, observant d'un œil critique l'accoutrement de l'aventurier. Laissant trainer un instant son regard sur le fourreau pendant à la ceinture, il ne fit pas mine d'aller à l'encontre de ce visiteur. Faisant signe à l'arrière garde, le fauve et la vieille magicienne se retrouvèrent enfin pour franchir la porte.
Elle avait le sourire aux lèvres:

-Très pratique de se tenir en ta compagnie. Le soldat qu'on m'a affublé n'a même pas daigné me demander la raison de ma visite, il avait les yeux rivés sur toi.

A cet instant, une voix interpela le fauve quand le duo franchissait la grande porte:

-Seigneur Aztai! Seigneur Aztai!

Avant même de s'être retourné, le fauve jura intérieurement de s'être fait remarquer. Il savait que ses gesticulations guerrières avaient fait écho jusqu'aux villes alentours, mais de là à ce qu'on lui donne du Seigneur Aztai, il comprit qu'il aurait du mal à s'habituer à une telle appellation. Aglaë crut comprendre son sentiment et chuchota:

-Ce n'est que le début, Seigneur Aztai...

Alors qu'ils se retournaient pour chercher la voix, celle-ci répéta encore haut et fort:

-Seigneur Aztai, attendez!

Bien sûr tous les militaires présents s'étaient retournés: hébétés, suspicieux ou simplement curieux, ils semblèrent un instant oublier la foule attendant patiemment d'être fouillée. Comme si le temps était un moment en suspension, un tout petit homme émergea de la marée de gens et dépassa les gardes sans leur jeter un regard. Lorsqu'il vint se jeter au pied du félin et de la magicienne, un genou à terre, d'aucun tenta de l'intercepter. La tête pour le moment baissée, son accoutrement en lambeaux laissait témoigner d'un rude séjour, lui seul savait où. Désarmé (expliquant le laxisme des gardes), ses bras nus étaient couverts de zébrures au sang coagulé. Sur sa nuque, exposée aux yeux du félin, et tout autours de son cou, une brûlure lui faisait un collier de peau rouge mutilée. Cet homme avait été retenu et attaché comme un chien, et son calvaire mit le félin en alerte. Lorsqu'il releva les yeux, ses traits indiquèrent au tigré qu'il n'avait pas plus d'une trentaine d'année. Durée pendant laquelle il n'avait jamais dormit, aurait on pu croire en voyant ses paupières cernées. La poussière maculait tout son visage, tuméfié à plusieurs endroits. Sa voix, sèche et râpeuse, ajoutait à la gravité des mots qui allaient suivre:

-Par Meno Je vous retrouve, haleta-t-il.

Il avait du mal à s'exprimer, le fauve lui tendit une outre d'eau qu'il accepta volontiers:

-Merci Seigneur!

Alors qu'il vidait d'une traite le restant de la gourde, il ne s'aperçut pas de la mine agacée qu'avait prit son Seigneur en le nommant ainsi. Captant de plus en plus de regards autours, le tigré glissa doucement à sa protectrice:

-Il faudrait rentrer maintenant.

-Laisse cet homme parler avant, il semble avoir fait un long chemin.

-C'est exact ma dame! Répondit le concerné.

Il prit alors une teinte des plus sombres, lançant un piteux regard au Champion de Meno:

-Ma compagnie était en charge de vous accueillir. Octave (il désigna le garçon d'une main fatiguée) était avec nous.

Les sangs d'Aztai se glacèrent, il y avait au moins un survivant parmi le cortège d'Octave. Conscient de l'ampleur de la situation, le félin allait en savoir un peu plus sur l'embuscade. Résigné en voyant le regard interrogateur du garde liykor qui l'avait laissé passer, le woran neige fit volte-face en invitant le rescapé à le suivre. Les paroles que cet homme prononcerait ne seraient pas bonnes pour toutes les oreilles. Conscient qu'il était peut-être à l'origine d'une guerre prochaine, le fauve reprit son chemin la gueule haute mais les entrailles nouées.
Comme pour faire bonne figure le garde liykor ordonna, à tout hasard:

-Qu'on lui admette une escorte. Cinq hommes!

En moins de temps qu'il en faut, Aztai fut affublé de cinq soldats, prêts à déjouer mille pièges. Aglaë semblait amusée de se voir ainsi escortée, elle n'hésita pas à entamer la causette au plus timide semblait-t-il. Avec son air de grand-mère-poule, la magicienne inspirait au woran l'image d'un loup revêtu d'une peau de mouton. Elle ne laissait rien transparaître de sa vraie identité, fusse avec de potentiels alliés. Quand au Champion, sa discrétion mise à sac, il se concentra sur sa destination et réajusta Octave sur son épaule. Se fabriquant un véritable masque de neutralité, il désirait ne plus rien laisser transparaître de ses émotions: la marque d'un Champion? Il n'en savait rien mais cette méthode lui permettrait de se réfugier en son fort intérieur, auprès de sa faera. S'il devait se montrer à la hauteur de son rang et des hommes l'interpelant Seigneur, autant cacher toute faiblesse.

Comme toujours lorsqu'il se sentait en détresse, le félin "toucha" le lien qui l'unissait à sa faera. Dans un battement de cœur, Zénith lui redonnait toute la confiance dont il aurait besoin... et Meno savait combien la faera millénaire allait être importante pour son Champion.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 14 Jan 2015 21:55 
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Localisation: Kendra-Kar
en provenance des forêts au nord de Kendra-Kâr

La route avait été longue, près d'un jour de marche depuis sa maison qui était située dans les forêts au nord de la capitale des humains, les portes de la ville apparaissait enfin devant lui au loin, il commençait déjà a rencontré des gens de la ville sur son chemin, certain aventurier et d'autres commerçants qui voyageaient sur les routes des plaines de Kendra-Kâr, la ville s'étendait a perte de vue, c'était très impressionnant même s'il est déjà venu ici a bien des reprises, à chaque fois, il ne pouvait s'empêcher d'admirer la vu que cette ville offrait. Plus il s'approchait de la ville, moins il était sûr de ce qu'il s'apprêtait à faire, la vie d'aventurier n'est pas de tout repos et surtout dangereux, mais il n'allait pas devenir un grand magicien en restant isolé dans son petit coin de paradis, mais ce mode de vie n'avait pas seulement de mauvais côtés, il allait surement rencontré des gens, visités des endroits magnifiques dont il n'avait qu'attendu parler ou lue dans un livre, voir des créatures étranges ou magnifique et s'il est chanceux, se trouver quelqu'un avec qui partager ses histoires. Razhul arrivait devant les grandes portes de la ville, quelque garde était posté devant celle-ci, ils surveillaient que rien de suspect traverse les portes, il était tous en armures et prêt au combat en cas de problème majeur, tous les commerçants et les passants se fessaient interroger et leur marchandises était fouillé, Razhul n'avait pas été exclus, il se fessait posé quelque question simple et ils avaient fini par déclarer que le jeune homme était inoffensif et sans danger pour la population. Le jeune homme se présentait devant un garde et demandait quelque information concernant la ville, il y était venu ici, mais il n'avait jamais eu le temps d'explorer ni de faire du tourisme, ses parents venaient souvent pour acheter des ingrédients et des équipements, mais ne restait jamais plus d'une journée, ils savaient ce qu'ils avaient de besoin alors aucune utilité à rester plus longtemps.

-salut mon brave, vous savez où je peux trouver le temple de Yuimen ?

-c'est à l'ouest de la ville, prenez la rue principale, vous ne pouvez pas le rater...

C'était dit dans un ton sec, comme un automatisme.

-merci, passer une agréable journée, lui disait-il en souriant.

- ...

Razhul roulait les yeux

"Et bien en voilà un qui aurait besoin de prendre un peu d'air frais"


Razhul entrait dans la ville de Kendra-Kâr, quelque souvenir lui revenait, les histoires que sa mère et son père lui rencontrait souvent quand ils se sont rencontrés dans les rues de Kendra-Kâr, ma mère m'expliquait qu'elle se promenait dans les rues achalandé et qu'elle trimballait beaucoup trop de matériel pour elle seul, elle avait bousculé un monsieur et avait échappé toutes ses affaires et que ce gentil monsieur l'avait aidé à ramasser et avait même proposé de l'aider a transporté ses matériels, c'était le coup de foudre, un vrai gentlemen, une histoire digne des livres de romance que sa mère lisait tout le temps. C'était tout une autre histoire du côté de son père, il disait qu'il avait été bousculé par une jeune femme maladroite, qu'elle avait échappé son matériel et qu'il avait essayé de lui venir en aide, mais elle lui avait rendu un regard meurtrier avant de se rendre compte que son père était quand même un beau jeune homme, pour se faire pardonner, son père l'avait invité à prendre un thé dans un petit coin tranquille de la ville, c'était sans logique, c'était sa mère qui lui avait rentré dedans et c'est son père qui s'était excusé, il n'avait jamais compris ce geste, mais il lui avait assuré a mainte reprise que c'était le plus vieux truc du monde. Razhul dessinait un petit sourire sur le coin de ses lèvres en se dirigeant à l'intérieur, mais avant de se rendre au temple il allait prendre le temps de visiter la ville et tenter de faire connaissance, une taverne serait un bon endroit pour commencer, avec un peu de chance, il trouvera peut-être un emploi ou déjà partir à la conquête du monde.

Vers les rues de Kendra-Kâr

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Razhul Mahican / Mage (lvl1)


- l'enfer n'est rien a comparé a la colère de ma femme.


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 28 Jan 2015 23:19 
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Après un dernier salut, le jeune homme rejoignit la ville, prévenant les gardes de la milice qu'il y avait des blessés à emmener prêt du manoir. Ceux-ci le regardèrent bizarrement, mais il pu passer et parti rejoindre le vieux sage. Il pourrait lui laisser Keynthara et surtout, se reposer...

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Lun 16 Fév 2015 16:53 
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La guerrière elfe accepta sans demander son reste ma proposition de se joindre à moi pour le repas du soir. N’ayant plus rien à faire là, ,ni même l’envie de rester pour voir une cohue de gardes débarquer pour porter un vain secours aux éplorés endormis, je pressai le pas vers la cité. Elle n’était guère lointaine, en vérité, et je maudissais d’autant plus les incapables n’ayant pas vu en cette demeure le danger qu’elle contenait. Une base d’un puissant nécromancien lié à Oaxaca à quelques pas de la capitale du Royaume Kendran aurait pourtant de quoi inquiéter le plus abruti des péons passant par là. Alors la garde d’élite du Royaume, censée apporter protection et prévision au peuple, bravo !

Il était temps que je quitte ce territoire trop porté sur les lois, à la poursuite du moindre petit voleur de pommes, et aveugle aux plus grandes menaces. J’avais une mission, aussi personnelle que liée à ces savants de la Faculté de Magie, et je devais m’en acquitter. Le retard pris dans ce manoir des Enfers n’avait que trop duré.

Sur le chemin, alors que mes pas me portaient vers la Grande Porte, j’interrogeai la demoiselle sur ses origines.

« Alors, comment vous êtes-vous retrouvée dans ce truc ? Qu’est-ce qui a amené une elfe aussi près de la Capitale des hommes de ces contrées ? »

ça ne m’intéressait pas vraiment, en vérité, mais je savais que poser de suite des questions trop directes ou indiscrètes pouvait être mal vu. Surtout par les elfes… Enfin, du moins je les imaginais comme ça. Le vif du sujet attendrait sans doute l’auberge, et l’un ou l’autre pichet de vin, pour poindre.

Nous arrivâmes rapidement au devant des grandes portes blanches. Les contrôles y étaient épars, et nul ne sembla, du moins je le croyais, se soucier de nous. La guerrière était peut-être connue ici. Plus que moi, à n’en pas douter. Ma sombre apparence m’avait souvent porté préjudice, aux portes des cités. Mais là… j’avais quitté la ville la veille ou peut-être l’avant-veille. Sans doute les gardes en faction m’avaient-ils reconnus.

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- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 18 Fév 2015 05:15 
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Localisation: Quête 35
<-- alentours de Kendra Kâr

Le dénommé Selen marchait d’un bon pas, mais la guerrière disciplinée et entraînée n’eut point de peine à le suivre. Cette mésaventure lui avait donné faim et elle avait hâte de rentrer dans la cité et de s’asseoir à une bonne table pour manger. Pas très habile en relation sociale, Sibelle ne tenta pas d’entretenir la conversation se contentant de marcher et de profiter enfin de l’air frais.

Lorsqu’ils s’approchèrent des grandes portes de la cité blanche, son sombre compagnon l’interrogea quant à sa présence dans les alentours de Kendra Kâr et par le fait même dans le manoir.
Sans cesser de marcher, tout en regardant droit devant elle, la posture fière, Sibelle répondit sans hésitation.

« Je revenais des duchés des montagnes, moi et mon compagnon Zniitch étions venus en aide à des villageois victimes de vols et de complots. L’affaire résolue nous sommes passés près de Kendra Kâr et j’ai entendu parler de ce manoir hanté. Curieux, nous sommes allés voir. »

Songeuse, elle s’arrêta de parler un petit moment, puis tournant son regard vers son interlocuteur, elle afficha son premier demi-sourire de la journée.

« Combattant ici et là, sans vraiment faire partie d’une quelconque fratrie, il y a bien longtemps que je suis loin de chez moi. »

N’étant pas du genre à babiller sans cesse, Sibelle laissa le silence s’installer de nouveau. Ils franchirent les portes sans soucis et sans surprise pour la rouquine qui regarda les gardes la tête haute en se demandant si Faëlis avait respecté sa parole de les prévenir. Quoiqu’il en était des êtres endormis sur le perron, la rouquine poursuivait sa route.

Puis alors qu’ils se dirigeaient vers l’auberge, elle questionna à son tour :

« Et qu’en est-il de vous ? »

Question assez évasive qui permettait à l’interpellé de l’interpréter à sa guise.

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Sibelle, Maître d'armes


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Ven 22 Mai 2015 16:38 
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Paradoxalement, je me sentais de plus en plus grand à mesure que j'approchai des hauts murs de la cité. Malgré le déclin du soleil, la route était encore très fréquentée et le groupe de Sindeldi que nous étions fut très vite rejoint par maintes personnes d'autres espèces. Je dépassai d'au moins une bonne tête la grande majorité d'entre eux.
Le bruit ambiant m'empêchait de réfléchir correctement, à peine je remarquai les archers postés en hauteur. D'ordinaire j'aurais analysé consciencieusement tous les détails de l'entrée : hauteur, épaisseur et solidité globale du mur et des portes, le nombre de gardes et leur attitude...

Le rythme ralenti devant moi. Quel chahut ! Vivement une chambre bien confortable où je pourrais songer à tout ce que j'ai prévu de voir et faire pendant mon séjour ici. Je me demandais si la bibliothèque de la ville était proportionnelle à sa taille. Si tel était le cas, je ne manquerai pas de dénicher une quantité non négligeable d'informations sur les reliques de la magie de l'air. Un garde vint interrompre le cours de mes pensées. De toute évidence très agacé par l'ennuyante journée qui s’achevait, il s'adressa à moi sans articuler.

"Et pou'quoi l'vient da' l'coin l'grand m'sieur ?"

"Je viens pour étudier mais surtout pour me reposer pour l'instant, éprouvante journée n'est-ce pas ?"

Il me regarda avec des petits yeux presque fermés, esquissa un semblant de sourire et s'écarta de mon chemin. Bien. Il était temps de trouver un endroit où passer la nuit et si possible manger quelque chose de comestible.
Je laissai derrière moi le brouhaha de l'entrée et m'engageai dans une large rue.

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Dernière édition par Valoran le Mer 24 Juin 2015 19:15, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 10 Juin 2015 20:04 
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Alors que tu arrives tranquillement aux portes de la ville, tu vois la charette qui t'étais passée à côté dans les rues à l'arrêt. En effet, le propriétaire est en train de montrer patte blanche aux gardes avant de pouvoir quitter la ville. Ces derniers sont d'ailleurs en train d'inspecter dans tous les sens son attelage ainsi que sa cargaison. A ton arrivée, il venait tout juste de commencer leur inspection.

Arrivé à la hauteur des gardes, l'un d'eux te demande de t'arrêter en levant la paume de la main vers toi.

- "Halte-là ! Puis-je savoir où vous allez ?"

Son regard passa rapidement de toi à ta jeune amie. Il se fit d'ailleurs plus perçant sur la demoiselle dont il devinait le piteux état sous ta cape. Il s'approcha d'elle et ouvrit d'un coup de pied la cape afin de la regarder de plus près et le spectacle lui fit ouvrir de grands yeux.

- "Que s'est-il passé ? Que lui avez-vous fait ?"

Le garde avait clairement changé de ton, il était très suspicieux à ton égard. Il te toisa de nouveau mais avec un regard inquisiteur. Par sécurité il porta la main à son épée qu'il dégaina avant de pointer le bout de la lame sous ton cou. Il siffla entre ses dents et un de ses camarades arriva à ses côtés. Le garde te tenant en joug t'indiqua de la tête à son collègue.

- "Je crois que j'ai sous ma lame un connard d'esclavagiste !"

Il allait te faire user de persuasion pour te dépétrer de cette situation.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 10 Juin 2015 20:49 
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Très surpris par la tournure des événements, mon entrée dans la cité la veille ayant été parfaitement paisible, je fus sonné un instant. Reprenant peu à peu mes esprits et mes capacités de réflexion, je tentai une justification honnête. Prenant le risque qu'ils aient l'impression d'être pris de haut, j'usai de toute la diplomatie dont j'étais capable avec une épée pointée sur moi :

"Messieurs je suis bien conscient que vous devez être attentif à toute menace contre la loi, mais en l’occurrence il y a méprise. Cette jeune demoiselle que vous voyez a été victime d'une agression plus tôt dans la journée et je suis intervenu pour la tirer de ce mauvais pas. Elle pourra d'ailleurs vous le confirmer si vous le lui demandez. Elle me suit de son plein gré depuis lors. Je lui ai fait cadeau de cette cape pour des raisons évidentes."

Je tournai les yeux vers ma protégée. Elle était rouge de honte d'être ainsi découverte devant des inconnus. J’espérais pouvoir compter sur elle pour m'aider...

"C'est vrai ce qu'il a dit."

Son ton était beaucoup trop hésitant, cela n’allait pas du tout. Je sentais déjà le regard accusateur des gardes s'accentuer. Elle me regarda et je détectai qu'elle avait senti mon malaise. Elle releva le menton et d'un air plus assuré, serrant ma cape sous son cou, elle fit un pas vers les gardes :

"Écoutez messieurs les gardes, je trouve cela déplacé d'insulter ainsi quelqu'un qui participe à la sécurité des citoyens comme moi. Si je n'avais dû compter que sur vos collègues tout à l'heure je serais surement morte maintenant. Je suis prête à jurer devant tous les dieux qu'il dit la vérité et que je le suis de mon plein gré."

Je ressenti l'hésitation des hommes devant moi. Néanmoins elle était peut-être allée un peu loin. De plus, si ils étaient aussi peu sensibles à la religion que moi, ce dernier argument était bien inutile. J’espérais que cela allait suffire.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Ven 12 Juin 2015 19:37 
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jet de persuasion : 77, réussite

Le garde, te tenant en joug, d'abord suspicieux s'apaisa au fur et à mesure de ton réquisitoire. Il baissa définitivement sa lame lorsque ta jeune amie s'exprima en ta faveur. Il en conclut qu'une esclave ne tiendrait pas un discours aussi assuré et aussi éclatant pour un protecteur. Il retint d'ailleurs la petite pique qu'elle avait faite à l'encontre des miliciens et autres gardes de la ville qui ne faisaient pas efficacement leur travail.

Il rengaina son épée et fit signe à son collègue d'aller rejoindre les soldats qui examinait la charette du marchand.

- "Bien j'en déduis que je peux vous laissez sortir de cette ville sans crainte. Soyez prudent sur la route."

Il se décala de quelques centimètres sur le côté vous faisant signe de passer. Vous pouviez commencer votre route vers Oranan dans de bonnes conditions.


(((HRP : Alors là, c'est simple, tu vas directement dans ce post où tu pourras répondre à ce post et donc RP le tout début de ton trajet, en gros la première heure de route. Je viendrais ensuite mettre mon grain de sel !)))

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Sam 18 Juil 2015 21:30 
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Comme toujours aux portes de cette ville, y a du monde, plein de monde, trop de monde. L'avantage c'est que mon apparence fait que les gens ne me cherchent pas querelle tandis que je les dépasse en me faufilant entre eux. C’est d’ailleurs marrant, un énorme barbare à la crinière jaune comme le foin d’été parvient à le faire encore plus aisément que moi. Il semblerait que la simple vue de son marteau de guerre suspendu à l’épaule et son regard déterminé à écraser le moindre obstacle fait que les gens s’écartent même de son chemin. Pour ma part, tout le monde m’ignore, trop petite, comme les gamins qui parcourent aussi cette masse de gens pour, de leur côté, fouiller les poches et les bourses à la recherche de finances pour le repas et le repos des prochains jours. Il serait tellement plus simple pour moi de me glisser avec les mômes, mais, avec Luneoh qui pèse autant sur mon épaule, c’est nettement plus difficile. Il faudrait que je trouve une solution pour réveiller mon ami le lutin d'ailleurs, non qu’il encombre mon épaule à dormir ainsi, mais ce n’est pas naturel de dormir aussi longtemps.

(Mon maître se réveillait plus facilement le matin quand je lui apportais des Kipferls, ces croissants de pâtes dont il raffolait. Il me faudrait l'équivalent pour Luneoh... Mais un lutin, ça aime quoi ? Ou plutôt, ce lutin, il aime quoi ?)

C'est tout en me posant ces questions, peut-être idiotes, que je passe la porte de la ville, sans être arrêtée par les gardes, je ne suis même pas certaine qu'il m'ait repérée d'ailleurs, et ça vaut sans doute mieux vu ma tenue, j’imagine mal les questions qui pourraient en ressortir.

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La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. Nietzsche
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Là où est la musique, il n'y a pas de place pour le mal. Miguel de Cervantès


Je suis aussi GM14, Lothindil, Gwylin, Naya et Syletha


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