Inscription: Mar 27 Déc 2011 18:08 Messages: 492 Localisation: Cuilnen - Dehors.
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- Qu'est-ce vous allez faire ?! Qu'est-ce vous allez faire ?!!!!! - C'est juste une mesure de précaution, soyez tranquilles, ça ne sera pas douloureux. Pas beaucoup en tous cas.S'en suivit de plusieurs hurlements qui traduisaient alors bien la douleur ressentie des quatre Hommes auxquels on venait de faire rentrer des scarabées dans leurs têtes. Une sorte de minuscule insecte tout noir qui, au moyen du canaux auditif, était censé s'implanter dans la cervelle. Du moins, c'est ce qu'avait pu comprendre Farrell car là aussi présent sans l'être réellement.
Cela ne l'étonnait même plus et il savait bien qu'il était en train de rêver. N'étant donc plus distrait par ses ressentis, il pouvait clairement comprendre ce qu'il était en train de se passer. Mais bientôt sa vision se troubla et il se réveilla finalement, le dos couvert de sueur froide.
Apparemment, l'Homme qui avait engagé ces faux contrebandiers avait prévu de les tuer en cas d'échec. Mais Fear n'était pas aussi dupe qu'eux et il se doutait parfaitement qu'il les tuerait aussi en cas de réussite, éliminant alors tout les risques de fuite. Cependant, un point l'interloqua. Il n'avait pas vu qui était cette personne ni à quoi elle ressemblait. Pourquoi ?
Mais revenant bien vite à la réalité, il remarqua qu'il était allongé sur ce qui semblait être un lit, dans une pièce ronde et très naturelle. Le plafond, en dôme également, était fait de feuillage et la terre brute constituait le sol. Il ne se souvint pas tout de suite des récents évènements mais quand sa mémoire lui revint, il comprit alors qu'il se trouvait dans une des cabanes Elfes.
Quelque peu en colère contre lui-même, il hésita entre se lever et reprendre sa route ou alors se reposer davantage et repartir ensuite. Mais après quelques minutes, il opta pour la première solution, il n'avait pas de temps à perdre.
Cela dit, il avait oublié un détail que son estomac ne tarda pas à lui rappeler. Il avait faim, beaucoup trop faim même. À peine s'était-il relevé qu'il en eut des vertiges et que sa tête semblait se marteler. Ça ne pouvait malheureusement pas continuer comme ça et même si cela ne lui plaisait guère, il devait se nourrir et rapidement.
Seulement, à peine eut-il pris conscience de cela que quelqu'un fit irruption dans la pièce. Il s'agissait de Lorlinad.- Vous êtes réveillé ? C'est que vous nous avez fais peur quand même ! - ... - Et vous ne semblez toujours pas décidé à me répondre ... - ... - Quoi qu'il en soit, nous tenions à vous remercier pour ce que vous avez fait. - ... - Et comme promis, je vous accompagnerai jusqu'à la fin des bois. - ... - Mais vu votre état, je vous suggère de vous reposer un peu avant. - ... - Sérieusement, c'est pesant comme réponse le silence vous savez ? - ... - Vous comprenez ce que je vous dis au moins ? - ... - Bon d'accord ... Quand vous serez prêt à partir, venez me trouver. Je serais avec Silf, vous savez, celle que vous avez soigné ? - ...L'Elfe resta un moment silencieux lui aussi mais ne voyant aucune réponse de la part du guérisseur noir, il quitta le dôme. Fear le regarda partir, le suivant des yeux, puis observa ensuite le seul meuble de la pièce, une sorte de petite table semblable à celle qui se trouvait dans la hutte de Silf.
Il y avait dessus un panier et dans ce panier, quelques fruits. Farrell était gêné, en tant normal, ce n'est pas qui devait bénéficier d'une aide mais lui qui devait la fournir. Mais, il n'avait pas le choix. De toutes les façons, il était convaincu de l’inexistence du hasard et il se rassurait en se disant que si les choses se sont passées telles qu'elles se sont passées, c'était pour une bonne raison et non fortuitement.
Il prit celui qui se présenta à lui en premier, une sorte de Pomme mais plus petite et plus verte. Il ne savait pas trop ce que c'était. C'était donc l'occasion de le découvrir. L'inspectant tout d'abord, il ne releva aucune trace suspecte. Il la croqua ensuite et fut assez surpris par son amertume et son acidité.
La chair était dure et la peau lisse, il y avait un gros noyau au milieu et le fruit était assez juteux. Le dégustant dans sa totalité, il conserva cependant le noyaux. À en juger par ses caractéristiques, il devait être riche en vitamine et cela ne pouvait lui être que bénéfique en ces temps hivernaux. De plus, les vitamines étaient un formidable remède contre sa maladie froide.
Il se contenta cependant de ce seul et unique fruit et une fois qu'il en eut fini avec lui, il quitta tout bonnement la pièce. Ne prenant ni le temps d'observer le village ni de retrouver Lorlinad, il se dirigea vers la sortie et regagna rapidement la forêt. Non, il n'avait pas besoin de son aide. Ce n'était pas du mépris mais plus de la compassion. Ces Elfes avaient besoin d'eux mêmes et il ne voulait pas leur soustraire un des leurs. Étrange pour un Homme tel que lui de réfléchir ainsi.
Rejoignant son itinéraire par défaut en une petite heure de marche, il se retrouva de nouveau face au torrent. Il lui faudrait surement le traverser mais, vu sa puissance, cela s'avérerait assez dangereux. Et le contourner était impossible. Il lui faudrait donc le traverser tout simplement." ... Accordes moi ta grâce, Dieu tout puissant. "Se dit-il avant de s'avancer et de mettre le premier pied dans l'eau. Même si les bords n'étaient pas très profonds, il pouvait bien sentir le courant percuter sa cheville. Il devrait donc compter sur son Dieu avant tout, mais aussi sur son appuis et sur son endurance.
Progressant lentement, au pas à pas, et en calculant minutieusement son avancée, il prenait un solide appuis sur son bâton qu'il calait contre les nombreux rochers encrés dans le lit du torrent qu'il pouvait rencontrer. Au fur et à mesure qu'il avançait, le niveau de l'eau montait et la pression également, par extension.
L'effort demandé était de plus en plus intense et bientôt, l'eau le recouvrait aux trois quart. Il ne pensait pas qu'il serait aussi profond et il peinait à avancer. Priant avec force et sans répits, il espérait que le Seigneur serait clément avec lui et qu'il lui permettrait de regagner la rive saint et sauf.
L'eau était glaciale et, bien qu'ayant repris quelques forces, sa lutte contre le courant ne tenait qu'à un cheveux. Immobile au milieu du cours d'eau, appuyé sur son bâton, il n'arrivait cependant plus à progresser.
En fait, c'est qu'il ne trouvait pas un autre point d'appuis assez proche et s'il tentait d'avancer malgré tout, il serait tout bonnement emporté. Il lui fallait trouver une solution et vite. Observant d'abord son avant puis son arrière. Il put constater qu'il y avait deux " chemins " possible pour atteindre la rive. Il remarqua par ailleurs que s'il avait emprunté le premier, et non le deuxième, il aurait pu se rapprocher davantage du point d'ancrage suivant et ainsi, pouvoir regagner la rive. Il ne lui restait plus qu'à faire demi-tour, quel gaspillage d'énergie !
Il rebroussa donc chemin, puis fit un second demi-tour et, au terme d'une longue et éprouvante traversée, rejoint la rive du torrent, regagnant alors la terre ferme. Il était exténué et glacé. Il ne sentait ni ses jambes ni ses bras et ses habits étaient trempés. S'il ne voulait pas succomber à l’hypothermie, il devait se remettre à marcher, et sur le champs. Mais hélas, ses muscles étaient de pierre.
Il n'en avait pas le courage ... Mais priant dans sa peine, Dieu l'entendu et lui vint en aide en lui insufflant la volonté. Il se releva alors, certes péniblement, mais, déterminé, il se remit en marche.
Il grelottait, tremblait même. Décidément, il n'avait pas imaginé un seul instant que son voyage aurait pu être aussi éprouvant. Et si cela n'en tenait qu'à sa propre personne, il y a bien longtemps qu'il serait mort. Dieu, sa foi et ses prières lui étaient d'un secours inestimable et même s'il en était éprouvé jour et nuit, il ne cessait de remercier le Seigneur pour ce qu'il lui avait donné car Farrell le savait bien, il n'avait nul mérite.
Marchant au travers des bois, il prit la direction du sud, ou plus précisément de Kandrâ-Kar, en s'aidant du soleil afin de s'orienter. La marche fut longue, très longue. Mais heureusement, tout se passa plus ou moins bien. Il faisait beau pour une fois et ses habits séchèrent finalement. Sa chaleur corporelle remonta grâce à son activité physique et même si son état, en général, n'était que peu enviable, il parvenait tout de même à se maintenir et à progresser.
Il croisa bien quelques individus douteux, comme des Orcs ou des Gobelins, mais, se dissimulant dans le paysage au moyen de sa cape Elfique, ils ne le remarquèrent pas. Alors que la nuit était déjà bien avancée, la fin de cette chaîne de montage se présentait enfin à lui, signant le glas d'une épreuve pour le moins affligeante." Sois-tu loué, mon Seigneur. "
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Dernière édition par Fear Farrell le Sam 15 Juin 2013 19:09, édité 2 fois.
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