Magda accepta sans broncher de donner un coup de main au gobelin mal engueulé. Bien qu'elle n'ait elle aussi qu'une main de libre, elle réussit après quelques essais infructueux de faire ce noeud, qu'elle serra sans ménagement, mais pas volontairement non plus, la naine n'étant pas toujours conscience de sa force.

"On peut y aller à présent, Miltar ? C'est que j'ai hâte de me retrouver à Mertar. Je n'ai pas l'intention de passer la nuit à tes côtés."

Sur ce la naine se remit en route, tirant sur ton bras gauche.

Alors qu'il réfléchissait à une manière de remercier la naine sans que cela passe pour de la sympathie ou de la faiblesse, Maltar fût emporté vers l'avant. Tiré par la naine, à peine eut il le temps de saisir la carcasse du cocatrix pour la trainer derrière lui.

"Holà cocotte, pas qu'l'idée m'amuse de passer la nuit sous la même couverture que toi, mais vu la distance qu'il nous reste à parcourir avant d'atteindre Mertar, faut pas espérer y couper. Et crois moi, ça ne sera pas les instants les moins glamours que nous allons passer ensemble... Tu n'espère pas te laver ou te baigner au moins?"

Profitant d'un bref temps d’arrêts de Magda qui eu l'air de prendre tout d'un coup conscience des aspects les plus dégradants qu'impliquait leur mésaventure, le gobelin pris un contre-appuie de ses deux jambes et d'un coup de bras fit tournoyer le tas de plume jusque sur ses épaules comme il eu pu le faire d'un sac de sable. Puis il redémarra d'un pas qu'il aurait voulu leste, s'il n'avait pas été surchargé par un tel monceau de barbaque.

"Aller on continu! Avances, avances, avances! On réfléchira à comment à conchier tout en préservant ta dignité le moment venu!"

La route continuait à s'enfoncer dans une forêts bientôt presque exclusivement constituée de conifères, partout, à perte de vu, ce qui n'était pas énorme vu la densité de la frondaison. Le sol était irrégulier, enchainement constant de courtes montées et descentes entre les diverses collines. A chaque pas Maltar se sentait plus oppressé, épié. Il s'échinait bien vainement à tendre l'oreille pour surveiller les alentours, aux aguets du moindre bruits suspects , mais sa moitié de circonstance , délicatesse incarnée et toute d'acier vêtu, faisait plus de bruit qu'une montagne en marche. Une chose était sur, eux, on les entendrait venir, et de loin. En espérant que Le boucan de la naine effraient les indésirable plus qu'ils ne les attirent, car il 'imaginait mal esquiver les problèmes en tractant derrière lui 100 bons kilos de chaire, de maille et de plaque... Mais quant à les impressionner, une naine de combat et un pouilleux gobelin marchants mains dans la main donnait plus sujet à se gausser.

Au bout d'un long moment fini par arriver ce qui devait arriver: n'en pouvant plus de se retenir, et ne goutant guère à l'idée de se soulager dans ses braies, le peau verte stoppa net devant un arbre plus majestueux que la moyenne et commença à défroquer de sa main blessée la partie la plus vaillante de son anatomie en calant vaille que vaille son chargement entre sa tête et son épaule.

"Un instant papillon, j'ai l'andouille qu'à besoin de pleurer à chaudes larmes."

Sans plus de cérémonial, il inonde les racines du pin ancestrale d'une urine âcre et mousseuse sans prêter plus attention à sa demoiselle de compagnie. Cela durait déjà depuis de une dizaine de secondes quand il repris la parole, histoire de meubler l'attente et facultativement de couvrir le bruit de l'urine ruisselant sur le tronc.

"Et au fait, qu'est'ce que tu pouvait bien faire dans cette ville de débauche, 'tite blonde? Ils se sont mis à recruter des naines dans les navires récemment? Parce que ne l'prends pas mal, mais à Dahram, à part les marins et les catins, guère d'embauche... Et je ne te trouve pas le profile d'un ribaude (Houuulà NON!). Donc...

Il stoppa le temps d'un souffle et repris, brusquement moins goguenard.

"Pourrais tu, des fois, s'il te plais, dans ton infinie mansuétude, me l'tenir un instant ? Je ne vais pas réussir à maintenir beaucoup plus longtemps le cocatrix loin du sol... Il commence à glisser là... par terre... Sur... Et j'ai horreur que mon diners trempe dans ce que j'évacue... S'il te plais, ViiIiIiIite"

Lorsque tu fais allusion à l’éventualité d’une baignade, Magda s’arrête, interdite un bref moment, mais vraiment très bref puisque tu la tires et qu’elle poursuit ainsi son chemin bien malgré elle.

Magda fronce les sourcils en te voyant te soulager ainsi, sans te préoccuper de sa présence. Elle est surprise certes par un tel manque de pudeur, mais ne semble pas choquer de la chose. Avec simplicité, elle répond à ton interrogation en ce qui concerne sa présence dans ce lieu portuaire.

« Je suis venu à Darhàm pour escorter une personne influente de mon peuple qui avait une transaction importante à effectuer dans ce lieu. Une fois en ville, un autre des miens prenait la relève. Normalement, je devais m’en retourner à Mertar, les mains libres. »

Lorsque tu lui demandes de tenir ton robinet à urine, Magda fit de gros yeux ronds par la surprise avant d’éclater de rire.

« Pour la tenir, il faudrait d’abord que je la vois ! Je préfère donc tenir la volaille ! »

Ce disant elle pivota sur elle-même de manière à se trouver dos à toi. Ainsi positionner, elle put aisément attraper le coquatrix. Elle renifla un petit coup avant de rajouter.

« Avec cet odeur peu ragoutante que tu viens de dégager, n’espère pas échapper à la baignade !»

Après s’etre asssurée que tu avais terminé ta petite commission, Magda se remit en route prenant les devants cette fois. Vous marchez ainsi jusqu’à la nuit tombé où elle s’arrêta.

« Tu sais faire un feu ? Je commence à avoir faim ! »

J'faisais dufeu avant d'savoir marcher..mais j'n'avais pas 150 kilo de barbaque collé à ma main en ce temps...

Tout en parlant, Maltar farfouille de sa main libre dans sa besace et en tire de quoi faire naitre un petit brasier: briquet à frapper, silex, amadou. Puis il commence a faire un petit dôme d'allumage en s'aidant de ses pieds: un tipi de brindille et d'écorce recouvrant une famille de mousses bien sèche. Il positionne alors stratégiquement l'amadou, à l'entrée de la petite tente végétale, et prend le silex.




Bon, vu la brassée de p'tit bois et d'arbre mort qu'y'a ici, on peut allumer l'brasier. Prend le briquet à frapper... S'il te plais, et tiens le vers les brindilles... Yep, comme ça, bon, et moi, j'vais essayer de pas t'frapper les pognes.

Et le deux compagnons d'infortune se retrouvent à frapper leurs mains l'une sur l'autre, maladroitement, priant chaque fois qu'enfin UNE MAUDITE ETINCELLE veuille bien paraitre et faire prendre le feu. Il cognent, cognent, cognent encore, sacrent, jurent à n'en pas finir etant ils maudissent l'homme responsable de leurs malheurs, qui à n'en pas douter finira un jours au bout d'une pique. S'en fût vite à celui qui avait le juron le moins flatteurs, l'image la moins ragoutante, et s'il faut bien admettre que les gobelins sont maitre en la matière, Magda ne se se défendait pas mal non plus, et Maltar n'aurait pas aimé être à la place de ce sale magicien englueur d'extrémité le jour où celle si mettrait la main dessus. Par contre, il serait prés à en cuisiner les morceaux.

Enfin, un étincelle jaillit là ou on l'attend. Une légère fumée se laisse deviner pendant que le feu commence à prendre. VITE! Maltar bouscule la naine, à demi hystérique, et à genou, le derrière en l'air, souffle sur les flammes avec tendresse pour leurs faire prendre de l'ampleur.

Vite vite! Chope mois une poignée de petit bois... Euuu.... S'te plait Dit le gobelin en essayant d'approcher un bon bout de bois avec son pieds sans s’arrêter de souffler.

Décidément, la politesse n'est pas son fort. Ou plutôt l'emmerde, carrément. Il détester devoir rajouter tout un tas de mots inutile dans son propos, mais soupçonnait la naine d'y tenir, et de se vexer si il les omettait. Alors bon, pourquoi pas ma fois, si cela pouvait lui éviter de nouvelles sources de désagrément.

Aprés que le feu ai bien pris, la découpe des buches pour la nuit fut elle aussi un calvaire. Il essayèrent chacun de jouer de la hache à une main, en essayant de se géner mutuellement le moins possible. Plusieurs fois Magda manquât de couper une jambe ou un pied au gobelin Maltar (soit disant qu'il n'avait qu'à ce tenir tranquille s'il ne voulait pas finir amoindri), qui la soupçonnait fort d'avoir fait exprès (où alors la diablesse voulait juste l'intimider...). Mais au final, malgré le manque d'adresse inhérent au fait de leurs deux corps soudés l'un à l'autre, il finirent par pouvoir s'installer à coté d'un grand feu avec assez de buches pour pouvoir assommer une meute de loup. Il commencèrent alors à cuisiner le cocatrix.

to be continued

Alors qu'elle préparait l'espèce de poulet, Magda semblait différente, plus rayonnante. Tout en chantonnant, pas fort bien, elle pluma l'animal, l'enduit d'une herbe trouvée dans son sac qui lui procura une délicieuse odeur puis l'embrocha sur une branche.
Patiemment, il le fit cuire, puis lorsqu'elle le jugea cuit à point, en prit une grosse bouchée avant de te tendre le poulet.

"Tiens, prend le reste, tu es trop maigre, ça va te faire du bien ! "

Depuis la forêt des feuilles tristes

J'avais atteint le fleuve dans le but de me ressourcer. Sur la route, aucun bandit n'avait tenté de s'en prendre à ma bourse ou à ma vie. Une fois mon corps hydraté, je décidais de longer le fleuve plutôt que de suivre la route. Je devais être à moins d'un jour de marche du village de Stanrock marquant la frontière entre le Duché et le domaine de Darhàm. Une fois là-bas je devrais trouver suffisamment de provisions pour traverser les montagnes. Je pris une dernière rasade d'eau avant de le diriger d'un bon pas vers les monts enneigés qui grattaient le ciel. Même si j'étais loin d'être en sécurité. Je me sentais serein. Le pire était passé et une fois dans les montagnes je serais introuvable. Cependant, les traverser ne me rassurait pas. A nouveau je devrais faire face au froid, j'avais toutes les chances d'être pris dans une tempête qui frappait là haut de façon régulière. De plus il était hautement probable que je m'égare dans ce dédale de roches et de glaces. Mais bon ! Soyons positif, je n'ai pas beaucoup d'alternative.

Le voyage se déroulait sans encombre ce qui me surprenait. Pas de bandits, pas de pirates, pas de Shaakts, pas de traqueurs ni d'Orques. La chance semblait avoir tourné en ma faveur. Il en était apparemment fini du mauvais oeil qui semblait me pourrir la vie depuis quelques semaines. Après tout j'avais raté un contrat, rencontré un fantôme, passé à deux doigts de mourir d'une infection, je m'étais fait capturé, emmené dans une forêt lugubre, manqué me faire trancher en deux par un Gazrok, risqué une hypothermie, perdu mon arc. Vraiment, il était temps que ça se termine. La journée se terminait et j'apercevais le poste frontière gravé dans les montagnes.



Vers le village de Stanrock

Yep!

Maltar arrache une cuisse à toute vitesse, comme si ça vie en dépend. L'odeur de la peau de cocatrix, délicatement gratinée, la douceur du gras qu'il sent déjà couler dans ses veines, les petites herbes dont la naine avait saupoudré le tout... De la viande, de la vrais! De la chaire de carnivore, de foutue sale bête bien placée dans la chaine alimentaire, pas de la viande fadasse de broutard ! Prend le reste qu'elle disais? Il n'y aurait pas à lui dire deux fois: il baffre aile, cuisse, croupions, carcasse, tout ce qu'elle laisse, il le dévora! c'est pas tout les jours Byzance disais oncle stroud! Il rogne jusqu'à la moindre miette de viande sur les os, lape la moindre goute de jus avant de s’arrêter. Repu? Où pas? Tel n'était pas la question. Il ne mangeait plus par faim, juste par principe et gourmandise. Ce n'était pas tout les jours qu'on se gavait de cocatrix, que diable! Alors merde au lendemain, et il ne resterait pas une miettes pour les charognards.

Le manque d'une main lui fit quand même défaut durant tout le repas: dur de se goinfrer de poulet à pleine dent quand votre voisine entend préserver son armure des jets de cholestérol fondu (ce qui est stupide, tout le monde sais que le gras protège es armures de la rouille, non?)... Mais l'un dans l'autre, ils commençaient à en prendre une certaine habitude, et partageaient leur "main commune" sans trop de soucis... Par contre, la première nuit en cohabitation s’annonçait, et mal, selon lui. Si on lui avait dit il y a 24 heure qu'il dormirait ce soir au bras d'une naine blonde de deux fois sa largeur...


Au fait miss, à part être blonde et avoir une sacrée droite, y'a quoi à savoir sur toi? Pas qu'ça m’intéresse tant que ça, mais je me dis qu'si on doit dormir ensemble, que je doit me laver en ta compagnie... Pas trop souvent hein? Et me torcher en ta....bref, on va devoir se supporter au plus proche pour quelque temps, ça serait p't'être pas mal qu'on s'connaisse un peu non? Parce que bon, tout ce que je sais de toi pour l'instant, c'est qu'tu fait des miracles avec une volaille et un feu de camp. C't'un peu maigre pour qu'on collabore efficacement

Magda regarda Maltar s’empiffrer puis éclater d’un bon rire franc. Puis, elle reprit son souffle et répondit à ta question.

« Je m’en vais à Mertar pour retrouver mon fiancé Maturin !»
Dit-elle avec un sourire niais, sûrement qu’elle pensait à son prince charmant. Puis tout à coup, elle regarda vos mains soudés et sa mine se changea.

« Mais c’est qu’il est sacrément jaloux ! Il va falloir que l’on trouve un moyen de se séparer avant d’arriver à Mertar. Si Maturin nous voit main dans la main, il te transformera en galette et moi, je n’aurai plus de fiancés. »

Sur ce, elle sortit une petite couverture de son sac, et te regarda perplexe, ne sachant évidemment pas comment vous alliez vous installer pour dormir.

Je prend le coté vers le feu!!!

Maltar se synchronise avec la blonde pour s'allonger sur le sol, sort avec sa main droite une couverture miteuse de son merdier de voyage et en se tortillant, l'enroula autour de sa maigre carcasse osseuse. Puis il commence à réfléchir en regardant la cime des arbres tranchant dans la lumière virevoltante des flammes avec l'obscurité du ciel.

(Y rime avec purin s'Maturin là... ça serait pas le premier à être jaloux d'un gobelin gaillard et besogneux cela dit...)


En même temps tu ne trouve pas que c'est une bêtise, cette idée de mariage? Si il est moitié aussi caractériel que toi, tu va le trouver insupportable dans 6 mois. Prends ça comme un signe du destin, c'est qu'il est temps pour toi de te séparer de ce (nabot) galant pour partir à l'aventure! (Et surtout de pas trop se presser pour aller à Mertar. Ça à l'air craignos )


Aprés si tu tiens vraiment, mais vraiment, parce que ça ne me semble pas indispensable, à rentrer à Mertar, tu ne connaitrais pas un spécialiste, genre un médecino-mage quelconque ou un chirurgien? Où à la rigueur un cul terreux quelconque avec quelques bouteilles de forts pour une bonne anesthésie, après quoi je devrais pouvoir me débrouiller pour nous séparer?

Et au pire, si tu ne connais pas mieux la région que moi, on peut attendre la première meute de loup qui passe et on verra lequel de nous deux se fera bouffer en premier.

Sur ces bonnes paroles pleine de sagesse gobeline, Maltar s'abandonne à la douceur des flammes qui depuis le foyer réchauffent son petit peu de couenne. Tout doucement, il laisse ses sens s'imprégner du crépitement des flammes, de l'odeur de fumée et d'humus, des grincement, des hululements et des milles et un bruits de la forêts qui s'assoupit.

Tout comme toi, enroulée dans sa couverte, Magda t'écoute attentivement sans t'interrompre. A tes conseils de laisser tomber la mariage, elle fronce les sourcils et semble en colère, mais plus qu'elle t'entend et plus elle se déride pour finalement partir dans un gros rire qui la caractérise bien.

"Toi, tu as peur de te faire écrabouiller par mon beau Maturin. Et bien, tu as raison, c'est le nain le plus fort du village !"

Sur ce, elle ferma les yeux et s'endormit.

Le feu toujours flamboyant continuait à te réchauffer, et la nuit se poursuivit sans incident jusqu'au moment où Magda, se mit à rêver.

À ce moment là, elle tira sur ta main et t'enlaça, te serrant tout contre elle.

"Viens--ici mon beau Maturin ! " Dit-elle dans son sommeil.

(c'est sur que j'aurais vachement moins peur de me faire écrabouiller si on m'enlevait les 300 livres de barbaque et d'acier qui m’empêche de partir en courant devant ce genre de sale barbus soupe au lait...).

"C'est fou, plus tu m'en parles, plus je le trouve charmant ce petit monsieur..."

Maltar s’endormi finalement, pour être réveillé quelques instants plus tard par un terrible cauchemar où un gigantesque ogre garou était en train de le serrer dans ses mains jusqu'à lui broyer les cottes. Fou de douleur, il se réveille en sursaut! Et se retrouve littéralement nez à nez avec Magda en train de l'enlacer dans la plus pur tradition naine: avec poigne et rudesse.

"Viens--ici mon beau Maturin ! "

(Mince, l'était pas si terrible que ça s'cauchemar)

Le gobelin se contorsionna comme un beau diable tout en esquivant les assauts de sa maudite compagne. Il tourne la tète à droite, à gauche, evitant autant que possible ces lèvres trop gourmandes.

"Mais non, non ! Parce que non! Non mais ça va pas, maudite! Aaark Beurk non mais lâche moi vilaine grosse bestiole Aie! non mais laisse ma bouche tranquille j'en ai besoin pour hurl... Pouah! pauvre Maturin, j'en viendrais à l'plaindre... Non, PLUS HAUT TA MAIN!"

Enfin, à force de contorsions, il parvient à libérer son précieux bras gauche. Il prend une ultime inspiration et d'une impulsion, étend son bras et tout son corps avec pour saisir une bonne grosse buche stationnant à coté du feu

(halleluia!)

Puis il rabat son bras et assène un violent coup de buche dans l'arrière du crane de la naine!

"Nom d'un couille de louveteau, je suis Maltar, Le gobelin le plus caractériel des 5 continent, et il ne sera pas dit que je mourrais sous les assaut d'une demoiselle en manque de tendresse!"

Il regretta vite sa tirade: ses poumons son en feu et ses cottes prient qu'on les achèvent pendant que la naine le compresse encore et encore.. Il amorce un deuxième coup.

Jets de dés attaque de Maltar : 65 (réussite)
Jets de dés riposte de Magda: 26 (échec)
jets de dés 2eme attaque : 78 Réussite

Non consciente de ses gestes amoureux, Magda se réveilla subitement lorsque tu lui asséna le premier coup de bûche. Bien qu'étourdie, elle tenta de te rendre la pareille en t'assénant un puissant coup de poing. Malheureusement pour elle, son état d'étourdissement lui enleva de la précision et elle manqua son coup. Lorsque tu récidivas d'un second coup de bûche, elle sombra dans l'inconscience.

Ta nuit se poursuivit sans aucun incident, la naine évanouie gisant à tes côtés. Lorsque vint le matin, la naine était toujours inconsciente, et rien ne semblait la réveiller. Si tu daignes écouter son coeur, tu pourras remarquer qu'il bat encore.

Maltar pousse un long soupir, soulagé, en voyant la naine enfin s'immobiliser. Dieu que c'est bon de pouvoir respirer à plein poumons... Il prend pour la première fois le temps de vraiment observer la naine. Qu'est-ce qu'elle peut avoir l'air calme et sereine, maintenant qu'elle est inconsciente. Qui croirait que derrière cette face douce, joufflue et un peu enfantine sommeille des instincts d'ours brutal et vorace... Mais elle git maintenant immobile sur le sol, vulnérable, respirant à peine... Il y en a plus d'un qui en profiterait. D'ailleurs, un autre soir, l'irascible gobelin se le serait sans doute permis, par pur soucis d'éthique, parce qu'il pouvait le faire. Mais là... tout ce qu'il souhaite, c'est finir sa nuit en espérant que son corps oublie vite les mauvais traitements de la journée.
Il pose la buche, retourne la naine de manière à pouvoir s'installer dos à dos avec elle, ferme ses paupières un instant... Puis VITE se ravise! Il se redresse, tire son baluchon à lui et en sort un kikoup qu'il coince entre ses dents. Il reprend ensuite la buche et la serre précieusement contre lui, fermement tenu dans sa main caleuse. Et là, seulement là, il s'allonge, prés à châtier n'importe qui qui responsable du moindre mouvement suspect, sa partenaire notamment.


La nuit continu sans encombre. A son réveille, sa mâchoire est toujours crispée sur son gros poignard, le gourdin toujours bien en main. il passe un long moment à écouter la forets, puis la scrute sans bouger d'un poil, avant de se décider à se redresser. A priori, rien de dangereux à l'horizon.
la naine respire toujours, son corps est toujours chaud. Maltar sens son pouls qui bas faiblement au creux de sa main, mais rien n'indique qu'elle soit plus consciente que la veille... Pourtant cela vaudrait mieux pour elle, la patience du gobelin était légendaire: on en entendais parfois parler, mais personne ne l'avait jamais vu.

Maltar se remets debout, s'étire vaguement, puis tire la naine sur une quarantaine de cm pour pouvoir soulager sa vessie sur l'arbre le plus proche... pas de réaction. Il la secoue un peu, la titille du pied, doucement d'abord, puis de manière un peu plus virile, toujours rien...

Il l'interpelle d'une voix qui se serait voulu la mielleuse, mais resta roque au possible après cette longue nuit à la fraiche:

"Youhouuuuu, Magdanounichounette, petite blondinette, il faut ouvrir ses yeux... Petite naine, le soleil s'est levé, il est temps de se réveiller... TSSSSS Bon dieu d'paradis à puce blond, tu va répondre oui?! Il est hors de question que je passe une nuit de plus dans cette maudite foret! Léve toi."

La puissance de la naine lui fout peut être une sacré frousse, mais devant ce manque de volonté flagrant dont fait preuve Magada, Maltar s'agace et brandit son gourdin pour l'abattre (volontairement?) sur une pièce d'armure de la naine.

Un grand "GONG" retentit.

Ce bruit de gong fut si retentissant que normalement, il aurait dû réanimer la naine, mais malheureusement, elle demeura toujours inconsciente. Cependant, ce bruit attira des curieux, et sortant des fourrés, tu pus apercevoir ce Brok'nud.



Ne semblant pas agressif, pour l'instant, il reste là, un peu à l'écart, cherchant sans doute l'origine de ce bruit insolite.




((( Attention, le brok'nud, n'est tuable que par des joueurs de niveau 5 à 10, et tu es de niveau 3 et tu n'as qu'un bras de libre ! )

Maltar s’apprête à écraser le nez de la naine avec son pied (une autre vieille méthode traditionnelle de réanimation gobeline, la douleur combinée à l'odeur disait son "tontoncle") lorsqu'il entend des bruissements derrière lui, bruissements qui ne tardent pas à se transformer en grondement alors que l'odeur du vent se charge de fragrance puissantes et musquées. Quoi qui arrive, mieux valait se cacher. Il se jete derrière le monticule formé par le corps de la naine et attend, kikoup à la main. Si jamais une grosse bête approche trop, il pourrait toujours lui planter le couteau dans l’œil pendant que celle si bouloterait Magda (qui, il n'en doutait pas, était plus alléchante que lui). Et si jamais le danger était vraiment trop important, il pourrais toujours essayer de se réfugier dans un arbre après avoir tranché dans leurs relation par le coude.

C'est finalement une espèce de phacochère qui pointe le bout de son groin, énorme, du genre dont ont fait manger une famille pendant des mois, avec des jambons comme Maltar n'en avait jamais vu. Mais que de cornes... La bestiole doit être redoutable, sans doute de la race des monture que chevauchent certains grands seigneurs orks pour partir au combat. Cependant, elle n'a pas l'air agressive et se contente de renifler le sol en bougeant en rythme son groin qui balance de gauche à droite... Lentement, Le gobelin lâche son tranchoir et de sa main libre farfouille dans son sac en quête de victuailles. Puis il se lève sans brusquerie, et lentement, sans quitter l'animal des yeux, dépose sur le sol quelques comestibles en sifflant doucement un rythme qu'il espère apaisant pour l'animal. Il recule ensuite de quelques pas...


la suite