L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 308 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5 ... 21  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Jeu 8 Juil 2010 04:07 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 5 Juil 2010 06:47
Messages: 16
Le Mauvais Rêve

Je suis dans une pièce noire. Une silhouette inconnue est immobile devant moi.
Mauvais rêve ! Maudit rêve damné !! Vais-je me réveiller à la fin ?
La silhouette sombre s’approche de moi, elle tend sa main, comme pour me prendre, me capturer. Elle ne fait que me passer à travers. Elle n’est que néant, éther, air, brume. Elle n’est pas matériel, elle n’est pas humaine, elle n’existe pas ... ce n’est qu’un rêve !
Ah ! Un bruit strident déchire mes oreilles, alors que l’ombre se volatilise en une fumée mordorée et inodore, me laissant seul dans ce trou noir, sans aucun moyen d’en sortir. C’est fini, je meurs ici c’est certain ! L’obscurité semble vouloir m’engloutir, s’emparer de mon âme. Je suis sa proie, je suis la victime condamnée.
Alors que la vie en ce lieu maudit ne semble être qu’un espoir vain, je sens ma bague vibrer. En la regardant, je vois qu’elle s’illumine. Une petite lumière rouge semble jaillir des trois rubis. Elle m’éclaire !

Boom ! Néant total. Un cri infernal flagelle mes tympans. Je me réveille.


La Perte

_________________
Ardan Fanatique Niveau 2
Image


Dernière édition par Ardan le Ven 16 Juil 2010 04:37, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Jeu 8 Juil 2010 04:11 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 5 Juil 2010 06:47
Messages: 16
Le Mauvais Rêve

La Perte

Le coq chante fort. Quel rêve ! Le soleil éclate et ses rayons viennent doucement chatouiller mes paupières. Je lutte contre la conscience, je lutte contre une nouvelle journée. J’aimerais rester ici, étendu confortablement sur ces draps épais, dans un petit coin propre de la place publique, seul itinérant à y dormir la nuit dans un silence complet, aidant lors de mes fatigues impérieuses. Depuis mon retour à Oranan, mon doux berceau, je ne fais que dormir et errer, voler quelques pommes discrètement, me faufilant à travers les foules et évitant les nombreux militaires. Ceux-ci m’empêchent constamment de faire du vol mon activité première. Ils sont toujours aux aguets, ont toujours l’oeil ouvert, cherchant et traquant des orques qui sournoisement, auraient pu s’infiltrer parmi les citoyens tranquilles d’Oranan. Ces orques ... rivaux éternels des humains, barbares sans cervelles, n’ayant aucun honneur. Par ce fait, je dois souvent quêter quelques pièces aux passants, bourgeois qui s’éloignent toujours de moi avec dégoût. Quelques rares acceptent, mais avec une réticence déconcertante. Je ne suis pas aimé ici, c’est évident. J’ai une sombre réputation ...

Le coq chante de plus en plus fort et son boucan me tire de mes songes.

Bon, pas le choix. J’ouvre les yeux, lentement.
Quel soleil éblouissant ! Brillant parmi ce ciel bleu, régnant sur la terre comme un roi. Il perce mes yeux jusqu’à la rétine, s’imprègne presque en ma cervelle. Il est si puissant, si grand. Je me lève alors péniblement, courbaturé de partout. J’arrange vainement mes cheveux d’un léger coup de main. Je regarde mes mains pour être sûr que ma ... ma bague !! Elle n’est plus là !
Panique. Terreur. Je secoue mes draps, regarde les alentours. Quelle catastrophe ! Le coq cesse son tapage, laissant place à mes cris de panique qui redoublent d’intensité. Je me mets à courir en regardant dans tous les sens, je pousse les passants qui sont sur mon chemin, des larmes coulent de mes yeux et je me sens devenir rouge, je pousse un cri de rage. Non ! Non c’est impossible ! On me l’a volée ! Un salop a volé ma bague, s’est enfuit sans rien dire, me laissant cruellement là, démuni de toutes richesses sur le sol de pierres froides.

‘’ Belle bague à vendre pour les plus riches ! Noire ornée de rubis, ravissante pour mesdames ! ‘’

Je frémis, me retournant vers ce locuteur mystérieux, caché derrière sa marchandise. Il est vieux, porte une longue barbe blanche, habillé d’une toge brune et muni d’une petite canne en bois. Il tend une bague de sa main droite, ma bague. Il érige ma bague, il vante ma bague, est fier de ma bague, il laisse les passants admiratifs, plantés devant ma bague ! Leurs yeux avides la dévorent sans retenue, leurs mains sales la touchent, la caressent. Et lui, voleur nocturne abject, persuasif, guette la fortune, attend une bourse bien pleine de Yus.
Non ! Non, non et non ! Cela n’arrivera pas ! Je m’approche de son petit commerce, mes pas sont lourds et mes lèvres se pincent. Mes narines se dilatent et je bouille, possédé par une rage indicible. J’ai l’air d’un monstre, m’approchant avec le bras tendu. Son regard se jette sur moi, mon cœur bat de plus en plus fort. Son bonheur se change brusquement en panique, en détresse. Je m’approche de plus en plus vite, bousculant les passants et le fusillant du regard. Sa main se baisse alors, laissant échapper aux passants un petit soupir de déception. Arrivé face à lui, ma colère prend le dessus et me fait l’agripper par le cou. Les bourgeois sont affolés et lâchent de petits cris de frayeur. Je dois faire vite, il ne faut pas me faire voir par la milice. J’approche alors mon visage vers celui du vieux marchand horrifié pour faire plonger mon regard rouge dans le sien et lui chuchote à l’oreille d’un ton meurtrier :

‘’ C’est ma bague, ou ta vie. ‘’

Il écarquille les yeux, son visage est mauve. Comprenant l’ampleur de la situation, il tend son bras droit vers moi et me supplie presque de reprendre la bague. Déjà, je me sens devenir moins rouge. Je lui tire brusquement la bague des mains avant de le relâcher, lui laissant échapper un cri suivi d’un soupir de soulagement. Alors que je m’apprête à partir, j’aperçois sur son commerce un petit chapeau noir, que j’empoigne brusquement avant de le mettre sur ma tête dans un geste gracieux. J’esquisse un sourire arrogant vers le vieux monsieur avant de m'exclamer.

‘’ Comme ça, nous sommes quittes ! ‘’

Je m’éloigne rapidement, les passants étouffent quelques injures inaudibles, mais me laissent tout de même passer. J’aperçois un banc et décide d’aller m’y installer, tenant ma bague fermement entre mes mains, satisfait de ce qui vient de se passer.

Comme elle est belle ! Noire comme l’ébène, ornée de trois gros rubis rouges comme du sang. Elle m’obsède ... elle est si ravissante. Elle me fait sentir riche, beau et libre. Lorsque je la porte, je me sens puissant, je peux faire des choses anormales. L’autre fois, j’ai même tué un homme. Un jeune homme ayant le double de mon âge, qui agressait une jeune femme, caché dans la pénombre nocturne. Elle criait si fort et elle était si belle ...
J’étais resté immobile, ne sachant quoi faire. Dans ma tête, je désirais que cet homme meurt, qu’il se fasse tuer par une force inconnue. Une rage s’était emparée de moi et, toujours à distance et immobile, j’y pensais de plus en plus fort. Je voulais qu’il souffre, qu’il saigne, qu’il crève d’une atroce manière. Le fixant avec de plus en plus de fougue, mon doigt me faisait mal, je sentais ma bague vibrer. C’est alors qu’en un cri de douleur insolite et déchirant, l’homme s’était effondré, sans explications, libérant la jeune femme de son emprise. Je ne sais toujours pas si c’est vraiment moi qui l’ai tué, et si c’est le cas, comment je l’ai tué.

Je songe alors au rêve que j’ai fait il y a quelques minutes. Cette ombre informe, ce bruit strident. De quoi s’agit-il ? Je dois le résoudre, je dois aller voir la liseuse de rêves. Éclaircir ce mystère, me débarrasser de ce tourment. Je me lève, enfile ma bague autour de mon doigt et me dirige vers le creux de la ville. Plus j’avance, plus les effluves sont nombreux. Des odeurs pénétrantes font frémir mes narines, alors que je me dirige chez la liseuse de rêve, Netare Yschan. Mon rêve me hante depuis plusieurs nuits, il veut forcément dire quelque chose.

_________________
Ardan Fanatique Niveau 2
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 18 Juil 2010 14:24 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 5 Juil 2010 06:47
Messages: 16
La Chute

Je marche de plus en plus vite pour rejoindre le centre de la ville. Un vent glacial s’élève et secoue mes longs cheveux noirs en déplaçant mon chapeau. Je tente de les replacer, en vain. Que suis-je censé trouver, exactement ? Elle est où, cette liseuse de rêves ? Ai-je assez de Yus ?
Tant de questions me trottent dans la tête, alors que je me dirige vers je ne sais quoi, laissant mes pas guider mon corps mou. Je pense à mon rêve, je suis anxieux. Je me demande ce qu’il veut bien dire, s’il est grave, s’il est anodin.
Je marche toujours aussi rapidement, ne sachant pas où aller exactement. Mes pieds maintiennent la cadence, opiniâtres. Je regarde ma bague, la caresse délicatement, hypnotisé. La couleur irradiante de ses rubis s’imprègne en ma pupille, me fait presque entrer en transe.

Et c’est alors que je tombe. Envahi par mes pensées, perdu dans mes songes, je trébuche sur une roche qui m’entraîne dans une chute gênante, bien que concise.
Mes joues blanches comme l’hiver se mettent cruellement à rougir, me trahissant lâchement et démontrant l’ampleur de mon embarras.
Je ne me lève pas tout de suite, toujours sous le choc de cette chute inattendue. De nombreux passants sont alors piqués devant moi, curieux. Tous me regardent d’un air moqueur, personne n’ose m’aider. Que le monde est idiot ! Je me lève d’un mouvement brusque, esquisse un regard furieux et me met à hurler, faisant sursauter quelques imbéciles.

'' Surtout pas la peine de m’aider, bande de corniauds ! Il faut de très nombreux sots pour former un monde, jouez votre rôle à fond ! ''

Je pousse les passants qui sont sur mon chemin avant de continuer ma route d’un pas prompt, toujours furibond. Je jette quelques regards furtifs autour de moi pour voir où la liseuse de rêve pourrait bien se trouver, marmonnant quelques injures inaudibles.
Pas le choix, je dois demander mon chemin à un inconnu. Je soupire déjà à cette idée, n’ayant pas envie de communiquer avec un autre être humain pour le moment.
Avec une grande réticence, je me plante sans retenue devant un passant innocent et c’est à peine si je ne lui cri pas au visage.

'' Elle est où la liseuse de rêve ?? ''

Il sursaute, cligne des yeux plusieurs fois avant de se rétablir et de me répondre. Sa voix est emplie d’une panique dérangeante et rend ses mots incompréhensibles, me rendant de plus en plus agressif. Je fronce les sourcils, impatient d’en finir rapidement. Je prends de grosses respirations, esquisse un sourire sans joie. J’utilise alors un ton faussement amical, espérant qu’il se calme.

'' Pourrais-tu articuler s’il te plaît ? Je ne t’ai pas compris. ''

Il me répond alors en une phrase plus compréhensible, pointant son doigt vers l’horizon.

'' Euh ... au centre de la ville, par là. Une grande demeure blanche, vous ne pouvez pas la manquer. ''

Je le laisse partir sans lui dire merci, me dirigeant rapidement vers la direction indiquée. Dans quelques minutes, j’aurais la réponse à toutes mes questions. Le centre de la ville laisse place à un air de plus en plus glacial, me faisant frissonner. J’aperçois alors une grande maison blanche, comme le passant me l’avait décrite.

La Maison Blanche

_________________
Ardan Fanatique Niveau 2
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Mer 21 Juil 2010 14:36 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 20 Juil 2010 17:29
Messages: 9
((( message précédent du RP )))
 
Le gredin court vite. Et moi désespéremment, je suis lente. Mes mouvements ne sont que peu entravés par cette robe - autrefois si belle, aujourd'hui si usée ! - noire que je porte tout le temps.
Mon coeur s'affole, mes jambes deviennent douloureuses. Je n'ai plus le choix, si je dois continuer encore longtemps, le gredin aura l'avantage et filera avec mes yus. D'ailleurs, dans peu de temps, il aura atteint la place, où je peinerais à l'identifier.
 
Je poursuis ma course, mais me concentre ardemment. Mes yeux n'arrivent plus qu'à le voir lui. Je serre mon épée dans mes mains, comme si cela me donnera de la force, avant de la mettre à la verticale, serrant toujours si fort le manche que cela en devient douloureux.
Ma concentration a atteint son paroxysme. Je ne peux pas me louper cette fois : cinquante yus sont en jeu.
Pécule d'un labeur difficile, économies fragiles : impossible de les dépenser aussi bêtement !
 
Je charge. Accélère. Mes pas sont lourds, et je continue à visualiser ma cible. Peu m'importe de trouer l'abdomen d'un voleur. C'est un crime, mais ma foi, il n'avait qu'à pas me voler. Pourtant, je me précipite, et il perçoit mon souffle court. Il fait un mouvement d'esquive, mais je ne le laisserais pas filer. Certes, il est indemne, mais je me projette sur lui, catapultant mon corps sur le sien, l'écrasant de tout mon poids sur le sol, lui imposant un dur contact avec les pavés de la belle cité.
 
Dans ma main droite, j'ai toujours mon épée, et la passe habilement sous la gorge du voleur, qui m'observe avec un sourire narquois.

Quoi ? Mais quoi, bon dieu ?

« Eh bien, qu’avez-vous à me sourire de la sorte ? A votre place, je ne ferais pas le fier. Je pourrais vous égorger comme un porc... » menaçais-je

Un rire amusé et sarcastique franchit ses lèvres. Comment pouvait-il se moquer aussi ouvertement de moi ?
Je décidais pourtant de rester calme, et de réfléchir à ce que je ferais de lui. Je passais ma main sur l’arme, et repris de l’autre ma bourse. Pleine, qui gisait dans la main droite du voleur.

«  Bien... Vous me laissez maintenant ? » osa-t-il exiger

Pardon ?
Je le détaillais gravement. Son regard est clair, bleuâtre, aussi tranchant que de l’acier, sa peau est claire, et il a des cheveux noirs comme de l’ébène, mi-longs, qui flirtent avec ses épaules. Un de ses sourcils est arqué, en signe de défi, et ce fichu sourire ne disparaît pas...

« Pourquoi le ferais-je ? » lançais-je, restant toujours à cheval sur lui, raccrochant avec peine d’une main ma bourse

Il sembla hésiter. Me regarda. Droit dans les yeux cette fois, comme s’il essayait de me convaincre
 
«  Mais pour avoir les mains libres... Allons, une dame telle que vous ne va pas se salir les mains sur un ignoble gredin dans mon genre... » souffla-t-il, caustique, exagérant les mots qui traitaient de sa situation

Il m’amusait. Aussi étrange que cela puisse paraître, cet arrogant Kendran – il me paraissait certain qu’il appartenait bien à cette ethnie fière – me semblait assez sympathique. Il avait un certain humour, et une belle assurance.
Mais était-ce une raison pour le garder sous mon joug ?
[color=#80000]« J’hésite. Après tout, ne faut-il pas éliminer la vermine... »[/color] plaisantais-je, avec un vague sourire au coin des lèvres

Son sourire aussi se transforma. Pourtant, il restait ma victime ! Il souffla d’ailleurs :
 
« D’accord, d’accord... Si je vous plais tant que ça, payez moi un verre... Nous en discuterons là-bas. »

Interdite, j’écarquillais les yeux. Comment osait-il me dire ça ? Comme si c’était une faveur qu’il m’accordait que de boire un verre avec lui !
Quel goujat ! Et pourtant...

 « Hmm... Vous ! Vous m’invitez »

Je perdais décidément toutes les notions de savoir vivre que ma douce mère m’a rudement inculqué. J’étais en train de converser et de jouer avec le lâche brigand qui s’était saisi de ma bourse !
C’était impensable... Incongru, malvenu. Que diraient-ils s’ils me voyaient, à califourchon sur ce séduisant et insolent Kendran ?

« Mais vous plaisantez ! Si je vole, c’est bien que je ne suis pas riche... Votre bourse est pleine à craquer.
- Pleine à craquer ?! Cinquante Yus tous ronds... Vous appelez ça plein ? » fis-je, m’indignant faiblement

Il sourit, jaugea la bourse qui reposait maintenant sur mes hanches, et souffla :
 
«  Pour sûr... C’est bien maigre. Mais dans ce cas, pourquoi ne m’avez-vous pas laissé m’en emparer ? »

Quel culot ! Il voudrait maintenant que je cautionne ses rafles ?

« Parce que c’est tout ce que j’ai... Ah ! Qu’à cela ne tienne... »

Je saisis la bourse qu’il avait lui-même à la ceinture, frôlant en rosissant la cuisse musculeuse du gredin, et jaugeais l’intérieur. J’en tirais quinze yus. De quoi payer nos consommations, et la raccrochais vigoureusement à la ceinture du jeune homme

Soit.Allons y, maintenant. »

Son expression a changé. Je crois déceler dans son regard de la surprise, et sur ses lèvres un rictus contrarié. Est-ce le fait que je lui ai subtilisé sa bourse ? Que je ne me sois pas conduite comme il l’entendait ?

« Tout va bien ? » demandais-je, avec le même sourire en coin, en refermant solidement ma bourse, passant la main dessus – par sécurité – et en me relevant, emportant avec moi l’épée de mon père

Il poussa un grognement affirmatif, avant de reprendre son air sympathique et séducteur. J’arquais un sourcil devant cet exemple de versatilité et soupirais bruyamment. Il se leva à son tour, refusant l’aide que je lui proposais en s’appuyant sur le mur plutôt que sur ma main.
Sans relâcher ma garde, je rangeais mon épée, et protégeais ma bourse en plaçant à nouveau ma main dessus. Geste dont il s’offusqua d’ailleurs :
 
- Eh ! Que craignez-vous ?
- Vous n'êtes pas le seul voleur dans le coin... Hélas. »
le rassurais-je, même si évidemment, cette protection était plutôt destinée à empêcher le malandrin de me piller une nouvelle fois.

Et rapidement, nous nous mîmes en route vers la taverne...


(((Suite)))

_________________
Il est de la justice de prendre vengeance d'un crime, mais c'est vertu de ne point le venger

Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Sam 4 Sep 2010 11:40 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 23 Aoû 2010 17:38
Messages: 294
Après que l'homme ait cassé une table pour attirer encore plus l'attention sur lui, Isulka ne put s'empêcher de faire quelques commentaires au poilu. Ce dernier nous déclara qu'il était Fakor et était le plus grand chasseur de primes du continent. Je doutai de son affirmation et la mageresse exprima tout haut nos doutes. Elle semblait vouloir attirer l'attention de l'homme complètement sur elle.

Les maîtres de l'auberge nous expliquèrent par quelques gestes que nous devrions sortir pour régler nos différents. D'un pas décidé, je sortis de l'auberge la première, m'adressant à l'homme après avoir passé la porte.

"Et bien tu veux recevoir quelque chose, viens. À moins que monsieur le grand chasseur de primes n'ait peur ..."

Cet homme ne m'avait pas mise de très bonne humeur, j'avais donc besoin de me détendre ou plutôt me défouler. Le grand homme sortit de l'établissement, l'épée à son dos toucha une paroi en sortant, ce qui fit porter toute mon attention sur cette dernière. Une main sur la hanche il me regarda en ricanant bêtement, ses compagnons de taverne le suivait, le regard aussi intelligent qu'un gobelin. Je ne connaissais pas ces êtres personnellement, mais ils n'étaient pas réputés pour leur grande intelligence.

"Tu veux te battre peut-être ?
- On va voir ce que tu vaut avec ton gros machin, d'accord ?"


Je lui adressai un sourire carnassier, ma voix éclatant dans les rues dans une intonation malsaine. Comme prévu, l'homme fit sortir l'arme de son dos, révélant une lame de claymore qui me fit un instant frissonner. Des souvenirs lointains revinrent à la surface, une des sœurs utilisait cette arme longue et redoutable.

Comprenant vite qu'avec ma pauvre dague je n'avais pas faire le poids, je cherchai un peu plus loin une chose d'une quelconque utilité, plus longue qu'une pauvre dague de moins de cinquante centimètres. Un long morceau de bambou dur était posé contre l'établissement face à l'auberge. Je le pris en main, l'homme se mit de nouveau à rire de mon attitude.

"Quoi, tu vas te battre avec ça ?"

Beaucoup moins septique que lui, je fis tournoyer l'arme, le poids était idéal et le bambou était normalement assez résistant contre une claymore mal aiguisée.

"Attention, elle s'énerve."

Continuant de rigoler entre eux, je le regardai, fatiguée de si peu d'actions de sa part. Je m'avançai alors de cet être répugnant, maniant lentement l'arme de mes deux mains. La connaissance des armes blanches pour les soeurs était quelque chose apprit dès le plus jeune âge et je fus heureuse d'avoir reçut une telle éducation de leur part.

Jetant un dernier regard à la mageresse, je fis tournoyer de plus rapidement le bambou robuste, tout en m'avançant près de l'homme qui gardait toujours ce même sourire débile sur sa figure. Il me regarda, l'arme tenue par ses deux mains poilues, prêt à contrer une attaque de sa claymore. Malgré tout, sa position paraissait mal assurée, ou au contraire, bien trop assurée.

Je tentai de le toucher au visage pour finir rapidement avec cet homme. Ces coéquipiers regardaient se spectacle qui se présentait devant leurs yeux, et ils criaiennt par moment le nom de leur supposé chef. Je ratai mon premier coup puisqu'il se décala sur le côté, mais ne put échapper au second coup de bâton. Bizarrement je croyais l'avoir touché, mais aucune marque de blessure n'apparaissait sur son visage hideux. Je fis tournoyer encore un peu plus l'arme, quand l'homme se décida à attaquer de sa longue arme que j'évitai avec justesse d'un saut en arrière.

Je revins à la charge, mais aucun de mes coups ne touchaient l'homme, qui rigolait tout en essayant de me couper le ventre de sa claymore.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Sam 4 Sep 2010 12:50 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 25 Aoû 2010 12:57
Messages: 7546
[:attention:] Rp violent pouvant heurter la sensibilité.


Aglaeka franchit la limite entre énervement et besoin d'en découdre, sortant tout en invitant le grand dadet à la suivre. Il ne se fit pas prier, lui aussi très motivé pour se battre. Par malchance il ne semblait pas claudiquer tant que ça, malgré l'ébriété. Ce qui n'était pas le cas de ces compagnons dont la plupart sortirent pour admirer la scène. Grégaire je fis de même, voulant voir à quoi cela allait nous mener.

Aglaeka alla se chercher un gros bâton, car sans doute la taille de son unique dague n'était pas géniale pour le combat face à cette gigantesque arme que tenait le bourreau. Les idiots encouragèrent leur chef, alors que la sœur faisait lentement tourner son nouveau jouet. J'étais un peu jalouse, c'était la première fois qu'elle touchait un bout de bois devant moi et elle était mille fois meilleure que moi avec mon sceptre. Ça faisait pourtant un long moment que je l'avais ce sceptre. Il faudrait que je lui demande comment elle s'y prenait.

Elle frappa alors, dans le vide puis d'un grand coup dans le visage. J'imaginais déjà la pommette en miette et du sang partout, mais non, le gars avait encaissé sans broncher. Il répliqua sans toucher non plus. Plusieurs fois le même scénario se passa, et dans ma tête une petite voix me disait que quelque chose n'allait pas. Elle le touchait mais rien, pas de sang. Alors que si lui la touchait, elle perdrait probablement la vie.

J'observai plus attentivement le gars, tout en prêtant attention à ce que se disaient ses camarades. Pour eux il était clair qu'elle n'avait aucune chance, qu'un bout de bois ne percerait jamais sa défense. C'est à ce moment que je remarquai un étrange tatouage sur son bras gauche, qui semblait luire légèrement. Je me concentrai dessus, et lorsque Aglaeka toucha l'homme une nouvelle fois mes soupçons s'avérèrent fondés. Ce truc là était magique, ou en tout cas émettait de la magie. Seulement le type n'avait pas l'air plus mage que ça.

Je regardai donc à droite et à gauche, pour finalement voir une silhouette à l'étage. Succinctement, mais suffisamment longtemps pour éveiller d'avantage mes doutes. Je bousculai un peu la foule de malotrus pour entre à l'auberge, bien calme, avant de grimper à l'étage. Je fus vite arrêtée par un des bougres qui faisait le guet, pas le plus costaud mais toujours plus grand que moi.

"Alors ma belle, on s'est perdue?
-Non. C'est toi que je cherchai."

Je le pris alors par les épaules, le plaquant contre un mur tout en glissant ma main dans son pantalon. Il se laissa faire, poussant d'ores et déjà des gémissements de plaisir. Je ne l'avais même pas touché... Cela dit, quand enfin je le touchai ce ne fut pas de plaisir qu'il gémit, mais d'une grande douleur. Je serrai d'autant plus de mes ongles, tirant ensuite un coup sec. Le pauvre gars, complétement blême porta mollement la main à ses bijoux en sang. Toute l'opportunité pour le pousser dans l'escalier, qu'il dévala tête la première. Tête qui d'ailleurs prit un angle assez spécial une fois la chute terminée...

Je continuai donc mon chemin, et enfin aperçut la silhouette drapée dans un manteau de voyageur et regardant le combat avec une attention suspecte.

"Alors, comme ça on truque un combat? Pas très joli."

L'homme se retourna vers moi. Ou plutôt la femme, car à mon grand étonnement il s'agissait d'une mageresse et non d'un mage. Elle serrait encore dans sa main un petit médaillon, qui semblait gorgé de sa magie. Je compris le truc assez facilement maintenant que j'avais tous les éléments. Madame alimentait le médaillon de sa magie, ce qui gonflait pas mal la résistance de notre ami aux mains poilues. L'avantage, c'est que ce faisant elle avait épuisé pas mal ses réserves, alors que moi j'étais en forme.

"Une mage aux cheveux roux.
-Mageresse. Je préfère qu'on dise Mageresse.
-Peu importe. Tu viens aider ta petite amie? En douloureuse posture si l'on peut dire.
-Autant que toi on dirait bien. J'espère qu'il te reste un peu de force, sinon tu vas morfler.
-J'ai mieux..."

Elle prit rapidement à sa ceinture une petite fiole, l'avalant cul sec. Cela donne l'air de la revigorer.

"Et voilà le travail. Maintenant je peux m'occuper de la petite mage.
-Mageresse. Et tu vas laisser gros lourdeau sans magie? Si tu utilise tout sur moi il va perdre, et si tu le garde en forme tu vas perdre. Un choix douloureux.
-Je suis sûr que Frakor se débrouillera bien tout seul. Quant à toi..."

Oups, mauvais cheval. La garce prit sa baguette entre ses doigts, celle-ci prenant une couleur or. Je détestais les mages de feu, ça laissait toujours plein de traces, et là j'étais tombée en plein dedans. Des flammes commencèrent à jaillir, alors que les yeux de la mage se révulsaient, laissant une couleur rouge remplacer leur brun habituel. La décharge fut brulante, fondant vers moi avec lenteur mais force. Je tandis le bâton devant moi, ne cherchant pas à esquiver un sort aussi large mais à le dissiper. Les flammes passèrent tout autour de mon corps, leur chaleur provoquant une douleur lente et tenace. Je tins cependant bon, armant moi-même ma magie.

Les flammes se dissipèrent lentement, l'air semblant toujours bouger sous la chaleur vive mais qui heureusement ne dura pas. Chassant le reste de son sort du bâton je concentrai ma puissance en celui-ci, avant de faire un mouvement en sa direction. Elle se déplaça d'un pas sur le côté, tombant facilement dans ma feinte.

"Mauvaise pioche." lui lançai-je alors que l'air se mit à crisser sous la force de l'électricité. Malgré ses yeux rouges je pus y lire de la surprise alors que l'arc bleu la heurta de plein fouet, la projetant en arrière. Un sort peut-être moins grand que le sien mais plus rapide et tout aussi puissant. Elle se releva cependant, semblant en colère. Je me rapprochai, et le bâton toujours en main je lançai le même sort, qu'elle parvint à éviter en reculant un peu plus.

Je me rapprochai toujours, faisant mine de lancer un nouveau sortilège. Elle fit encore un bond en arrière, se rendant alors compte que je n'avais plus de magie. Elle resta un moment perplexe, avant d'exploser de rire.

"Et tu te dis mageresse? Tu n'es qu'une petit débutante, tu croyais vraiment pouvoir affronter Ivana, la grande prêtresse du feu et des abimes? Contemple mon courroux, idiote.
-J'aimerais dire une dernière chose avant de mourir.
-Vas y, la dernière parole du condamné.
-La fenêtre.
-Qu...?"

J'avais réussi mon coup, elle avait suffisamment reculé pour se retrouver juste devant la petite fenêtre. Les magiciennes pensaient rarement en-dehors de leur magie, ça en faisait des cibles faciles pour qui savait s'y prendre. Elle arma son sort, mais pas assez vite car déjà je me jetai sur elle, la poussant de tout mon poids.

La grande Ivana tenta de se retenir à quelque chose mais tout ce qu'elle trouva fut le vide dans son dos. Elle poussa un cri très court avant de s'écraser en contrebas, une gerbe d'étincelle volant un instant au-dessus de sa carcasse. Je n'aimais pas tuer, mais cette garce l'avait mérité.

Je me retournai, écrasant quelque chose du pied. Sa ceinture, tombée dans la chute. Parfait, il restait une de ses fioles, sûrement censée redonner un peu d'énergie aux êtres magiques. Je la bus d'une traite, puis jetai la ceinture par la fenêtre, dernier cadeau envers la grande prêtresse. J'étais légèrement brûlée au bras gauche, mais Ivana n'était peut-être pas si puissante que ça après tout...

Je redescendis voir ou en était ma championne.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Sam 4 Sep 2010 19:53 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 23 Aoû 2010 17:38
Messages: 294
L’homme continuait ses attaques violentes de claymore que j’avais pour le moment réussie à éviter. Mes attaques quant à elles ne faisaient aucun dégât. Aucune trace sur son visage, ni sur ses vêtements. Je commençais peu à peu à désespérer quand finalement je le touchai au bras. Le vêtement s’était entaillé et mon bâton était parvenu à toucher la peau qui saignait. L’espoir revint alors et la fatigue qui commençait à me toucher ne se fit même plus sentir. Tournoyer sans cesse ou essayer de donner des coups violents de bambou était quelque chose de très physique.Il y avait ce besoin de rester en action, les jambes en suspension.

Mon adversaire sembla abasourdi par ma prouesse ou était-ce son artifice qui ne fonctionnait plus ? Il n’y avait à en point douter que quelque chose s’était tramé, sinon comment aurait-il pu éviter ces attaques qui le touchait ? Je ne restai que très peu de temps dans ces rêveries superficielles et concentrai toute mon énergie sur ce bâton de bambou qui tournoyait à la force de mes bras.

Le regard noir porté sur mon adversaire qui maniait son arme avec moins de doigté sa lame, ne paraissait pas comprendre les derniers évènements précédents. Malgré cela, il essaya de me découper une nouvelle fois en deux, essayant principalement de toucher au niveau du ventre et des bras. Son avantage était principalement sa grande lame, quant à moi ma rapidité et ma vitesse le rendait vulnérable. Je tentai d’éviter par un pas sur le côté une de ses nouvelles attaques qui semblaient de moins en moins précises.

J’essayai de le toucher d’un coup de bambou, pointant mon arme en sa direction, mais sa lame croisa mon bâton qui ne se brisa pas malgré le poids de l’arme qui pesait sur elle. Se décroisant, je retentai mon action qui réussit sans grand succès, faisant saigner une nouvelle fois son bras droit. Ce morceau de bambou pouvait rivaliser avec sa lame, mais elle avait le désavantage d’être encore moins aiguisée et moins critique.

Je ne décourageai pourtant pas, tentant de toucher par doubles coups mon adversaire qui savait éviter mes attaques peut êtres trop prévisibles. Tout autour de nous, je pouvais encore sentir la présence de ses compagnons de soif et espérai que la mageresse ne soit pas dans une mauvaise position. Je fis rapidement le rapprochement en même temps que l’homme contre qui je combattais m’attaqua de son arme lourde. C’était elle qui avait dû arrêter cette chose, sinon comment cet homme si assuré au début de combat pouvait être à présent un homme déstabilisé qui ne se contentait que de toucher l’air.

Une série d’attaques où chacun de nous abattait le néant se succéda avant que la chance vînt m’aider. Après courte réflexion, ce ne devait être que la Déesse. Mes coups rapides touchèrent d’abord son visage au niveau de la lèvre puis sur le menton. L’homme commençait à devenir un peu plus rouge et ses compagnons se tenaient un peu plus tranquilles comme captivé ou terrorisé par les évènements.

Mon adversaire tenait toujours bon et un rictus au niveau de sa lèvre meurtrie vint se dessiner. Il paraissait encore plus en rogne contre moi, ce qui était normal, monsieur le meilleur chasseur de primes de tout le continent était en train de se faire battre par une femme de la Sororité de Selhinae. Toujours debout, la claymore dans ses mains, l’homme essaya un double coup : un qu’il réalisa en horizontale et l’autre en diagonale. La surprise me fut reculer d’un bond et c’est également ce qui me sauva. Cette attaque m’aurait coûtée très cher.

Commençant à venir à bout de souffle, je me décidai à finir avec ce combat le plus vite possible. Tournoyant violemment mon arme, je fis une charge en direction de l’homme, situant mon corps sur le côté afin d’éviter les attaques de la claymore qui étaient de front. Mon idée fut bonne et elle me permit de toucher l’idiot par deux fois qui fut déstabilisé par mon efficacité et ma précision, puisque je touchai une partie extrêmement sensible de son visage, ses yeux.

Il porta un instant par réflexe la main à son œil ce qui le mit en position de vulnérabilité, son arme étant difficilement portable d’une main. Je le touchai sans délicatesse au niveau du ventre, le faisant souffrir une nouvelle fois.
En effet, je n’avais pas raté son œil, ce dernier paraissait saigner ou plutôt pleurer des larmes de sang abondantes. Faisant de moins en moins tournoyer, jusqu’à arrêter l’arme je m’arrêtai, le regard fixer sur l’homme. Le souffle court, je me rapprochai d’un pas lourd en sa direction et le mis à genoux par un coup dans les noix.

« Tu en as eu assez ?
- Sal … »


Je n’entendis pas plus puisque mon arme frappa son dos en plein sur la colonne vertébrale.

« Donne-moi ton arme, immédiatement ! »

Il gémit un instant et fit sonner son arme sur le sol de la rue. Il passa ensuite au fourreau dans son dos qu’il délogea d’une main, son autre soutenait les quelques restes de sa virilité. Je pris ma nouvelle arme qui avait beaucoup plus d’allure que ma petite dague. Laissant tomber le morceau de bambou à terre, je me rendis compte de son état lamentable.

« Allons nous reposer. »

Je me dirigeai vers la mageresse avant de me jeter presque dans ses bras, mes jambes tremblaient nerveusement à cause de l’effort qui leur avait été imposé. Tentant de me reprendre contenance, je me redressai un peu plus, m’agrippant au mur de l’auberge et demandai à Isulka si elle pouvait regarder l’homme à terre, peut être avait-il une quelconque bourse d’argent qui pourrait payer notre nuit dans un bon lit, j'en avais plus que besoin.

(HRP : Pour le correcteur de ce combat : ceci est la justification pour l'acquisition de la claymore que j'ai reçu dans cette correction. -> ici)

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 5 Sep 2010 08:14 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 25 Aoû 2010 12:57
Messages: 7546
Je pus voir le visage de plus en plus décomposé des hommes assistant à la défaite de leur chef. En effet, mon héroïne harcelait de coups violents l'homme, qui jamais ne touchait. Il avait très certainement perdu sa confiance en au moment où Ivana rejoignait l'au-delà. Finalement Aglaeka toucha sa partie préférée, faisant tomber l'homme à genoux tout en lui demandant de se rendre. Il tenta de l'insulter, mais elle ne lui laissa pas finir sa phrase.

Au lieu de lui prendre ses bijoux de famille (broyés à mon avis), elle le força à donner son épée, un autre symbole de virilité auquel s'attachaient beaucoup les hommes. Cette femme était diabolique, véritablement. C'est cela qui faisait tout son charme...

Elle vint finalement vers moi, semblant toute heureuse comme une enfant ayant réussi un quelconque exploit. Elle tomba presque dans mes bras, épuisée. Je grimaçai de douleur, la peau légèrement roussie aux parties découvertes. Elle me fit comprendre que je pouvais détrousser l'homme, mais je lui murmurai à l'oreille qu'il ne valait mieux pas, car je ne comptais pas me faire assassiner la nuit.

"D'ailleurs nous ferions mieux de changer d'auberge, c'est pas très prudent maintenant." lui murmurai-je. Les hommes de mains étaient peut-être faibles et lâches, mais ils étaient nombreux et n'hésiteraient probablement pas à nous donner un vil coup de poignard dans le dos. Je rentrai cependant détrousser mon premier cadavre, qu'aucun homme n'avait vu pour le moment.

"Nous trouverons bien un lieu pour dormir, même s'il fait bientôt nuit... Jolie épée. Au fait, tu m'apprendras à donner des coups de bâton? Je suis jalouse, moi j'y arrive pas avec mon sceptre, et pourtant j'ai déjà essayé."


J'entrainai la guerrière tout en parlant, passant tout de même du côté d'Ivana, histoire de montrer que je n'avait pas chômé non plus. Je ne fis pas de commentaire pour autant, le cadavre parlant de lui-même...


Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 5 Sep 2010 09:56 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 23 Aoû 2010 17:38
Messages: 294
Isulka me parla de nombreuses fois, une première afin de m'indiquer que nous devrions changer d'auberge si nous ne voulions pas mourir dans la nuit. Après tout, les copains de boisson du chef n'avaient encore rien dit et rien fait, mais avaient-ils l'intention de se venger plus tard. Ma coéquipière laissa échapper une seconde phrase à mon attention. Elle admirait la façon dont j'avais combattu l'homme avec ce bâton de bambou et désirait que je lui apprenne à manier son sceptre de la même manière.

"Plus tard ... T'veux."

Ma bouche et mon corps tout entier était épuisé par cet effort sur humain que je venais d'accomplir. La désagréable sensation de lourdeur qui n'était apparue que dans mes jambes s'était aussi répandue dans mes bras. J'étais un poids mort.

Après avoir dépassé les spectateurs, nous passâmes devant un cadavre de femme, une longue tunique de mage couvrait son corps mort. Je compris immédiatement et essayant de regarder Isulka dans les yeux par le prix d'un effort, je lui souris, murmurant un merci presque imperceptible.

Bien cramponnée à ma coéquipière qui semblait quelque peu en souffrir, nous déambulâmes dans les rues à la recherche d'une nouvelle auberge. Les yeux à mi-clos et la tête lovée dans le cou de la mageresse, je me laissai guider par ses pas et le rythme de son coeur battant. J'étais encore en vie, une claymore dans le dos qui me pesait et surtout en vie.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 5 Sep 2010 15:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 25 Aoû 2010 12:57
Messages: 7546
Aglaeka me remercia pour mon aide, semblant comprendre sans mal que j'avais déjoué le petit tour que l'on lui avait joué. Elle était plutôt épuisée, s'appuyant même sur moi pour marcher. Elle avait vraiment du se donner à fond, mais en même temps vu les mouvements rapides et constants qu'elle avait faits ce n'était pas très étonnant.

Les rues de la cité étaient pittoresques. Hommes et femmes étaient habillés dans de longues robes amples et très esthétique. Certaines femmes avaient le visage peint de blanc, et semblaient jouir d'un privilège. Des guerriers portaient à la ceinture deux sabres bien plus petits que la nouvelle arme de ma compagne, les gens se poussant à leur passage. Ils avaient le crâne à moitié rasé, avec juste quelques cheveux noués dans un chignon très travaillé. Il y avait aussi bien entendu le lot de mendiants et de paysans, dont les manteaux de paille et les grands chapeaux les faisaient différer de ceux que nous pouvions croiser dans nos cités.

Les regards des gens passaient rapidement sur nous, étrangères de notre état, mais sans s'attarder. Tout chez eux transpirait la retenue, si bien que nous avions l'impression d'être dans un endroit extrêmement bien civilisé, passant presque pour des sauvages.

Nous trouvâmes plusieurs auberges, qui par malchance étaient pleines. En tout cas c'est ce que les aubergistes, bougeant leurs mains tout en souriant poliment, nous faisaient comprendre.

"Elle est vraiment bizarre cette ville. Ça va mieux toi? Tu as l'air de reprendre des couleurs."

La nuit était tombée à présent, même si elle ne faisait que commencer.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 5 Sep 2010 16:49 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 23 Aoû 2010 17:38
Messages: 294
Je devais paraître dans un état épouvantable et peu à peu sans que je ne m'en aperçoives vraiment, je me laissai de plus en plus portée par mes jambes encore douloureuse de l'effort, mais moins essoufflées. Mes yeux qui étaient presque clos s'élargirent de plus en plus pour observer les personnes étranges que nous croisions. Des femmes particulières déambulèrent dans le sens inverse au nôtre. Elles étaient blanchies par un artifice au niveau du visage, avaient lèvres rouges, et étaient habillées richement, le cliquetis des piques qui étaient dans leurs coiffures rythmait leurs avancées. Elles paraissaient respectées et étaient toujours accompagnées de sorte de servantes banales, sans aucune particularité. Leurs vêtements étaient vraiment particuliers, des sortes de grandes robes claires et amples qui étaient également resserrées par une ceinture assortie à la tenue.

Dans notre rechercher, nous croisâmes également de grands hommes musclés habillé de façon toute aussi particulière, les cheveux presque tous coupés, excepté un chignon de cheveux à l'arrière de la tête. Deux armes pendaient à leur ceinture, enfermées dans un fourreau richement décoré avec des couleurs vives. Je restai admirative et étonné dans ce peuple si différent et à l’allure toujours réservée.

La mageresse me fit remarquer que j'avais repris des couleurs, ce qui me rassura et bientôt je me détachai complètement de ma coéquipière qui avait dû souffrir pendant cette longue recherche qui n’en finissait pas dans les rues. Je me sentais mal à l'aise à l'idée de demander un quelconque renseignement à une personne de cette ville. Leurs regards ne restaient que peu de temps à nous fixer peut-être trop craintifs ou simplement désintéressés.

Continuant de déambuler dans les rues et ruelles, nous entendîmes soudain un peu plus loin des bruits indescriptibles et inconnus. Intriguée l'une et l'autre nous nous dirigeâmes vers ce bruit qui se situait en réalité dans une ruelle à l'écart des grandes rues fréquentées. Dans la demie pénombre de la rue, j'essayai d'identifier ces choses, puisque parmi ces trois silhouettes, seulement deux paraissaient véritablement humaines. Sous l'éclat de la lune argentée, je m'avançai, mes jambes ne me faisant presque plus souffrir, mes deux mains prêtes à dégainer mon arme nouvellement acquise.

Je lançai un regard à la mageresse, lui faisant comprendre qu'il se tramait quelque chose d'étrange. Me rapprochant de plus en plus de la scène, j'aperçus qu’une femme dos à moi qui paraissait vulnérable et effrayé par sa façon de se tenir face à une bête hideuse. Cette chose était une sorte de loup-garou, avec une mâchoire beaucoup plus effrayante et un corps encore plus imposant. Deux énormes pattes grises faisaient office de mains ou plutôt de pattes qui étaient ornées de griffes mortelles. Son regard de prédateur nous montrait l'état de colère et de rage dans laquelle cette chose était.

Aux côtés de la jeune femme impuissante, un jeune homme combattant vaillamment à l'aide de deux lames tranchantes la bête. Il ressemblait de beaucoup aux hommes que nous avions déjà croisé dans les rues, son accoutrement étrange et son chignon derrière la tête nous révélèrent que cela devait être caractéristique pour reconnaître une catégorie de personnes. Il avait une manière de se battre très agile et calculée. Je restai un instant à le regard se battre contre cette chose répugnante qui avait le dessus sur le jeune homme. Blessé et à bout de souffle, l’humain laissait passer de nombreuses occasions et en donnait à la bête en colère.

Je me rapprochai, accélérant le pas pour arriver au niveau du combat, Isulka à mes côtés.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 5 Sep 2010 18:24 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 25 Aoû 2010 12:57
Messages: 7546
[:attention:] Rp à caractère sanglant


Au détour d'une rues un peu moins animée vue l'heure tardive, un bruit sourd attira mon attention. Aglaeka semblait l'avoir entendu elle-aussi, car elle s'arrêta net. Un bris de verre, et un cri de détresse nous parvinrent alors. N'écoutant que son courage Aglaeka s'enfonça vers la ruelle, m'entrainant avec elle. J'avais peut-être pour habitude d'avoir des ennuis, mais je n'allais pas les chercher de la sorte pour autant...

L'amazone était déjà prête au combat, alors que nous nous avancions dans une allée sombre, sans âme qui vive. Nous débouchâmes à l'angle d'une autre ruelle, entendant très clairement le son du fer frappant... quelque chose. Devant nous une femme, à genoux sur le sol, seuls ses longs cheveux noirs visibles coulant une grande robe de soie blanche. Et devant elle un affrontement terrifiant entre un guerrier local et une gigantesque créature.

Je fus un instant pétrifiée en observant la bête, au grand corps brun, postée sur des pâtes arrières puissantes. Sa gueule immonde et aux crocs gigantesques tentèrent de capturer la tête du combattant, claquant sinistrement dans l'air, sa langue sale passant frénétiquement sur ses babines. Ses yeux étaient rouges comme la braise. Le guerrier frappa de ces étranges sabres locaux, enfonçant la lame dans l'épaule de la créature qui poussa un grognement de fureur. D'un revers de sa serre griffue et fourchue elle heurta l'homme qui fut projeté contre le mur avec violence.

Le combattant, dont le visage fin et jeune me toucha un instant, se redressa, se tenant une épaule déchirée. Il ne tenait plus son arme que d'une seule main un peu tremblante. Il se baissa quand un autre coup de griffe visa sa gorge, roulant sur le sol sale tout en poussant un gémissement de douleur. Il se fit cependant cueillir par la queue glabre de l'horreur qui une nouvelle fois le percuta de plein fouet. Cette fois l'arme vola de ces mains, alors qu'il se tenait dos au mur, chancelant.

La femme poussa un cri, tandis que la créature se jetait sur son ennemi, les griffes acérées pénétrant les chairs tendres du garçon qui poussa un hurlement de douleur terrible. Le monstre étira ses pâtes, arrachant dans un craquement sinistre d'articulation brisée le bras gauche du futur mort. la gueule s'abattit alors sur le visage de sa victime, lui déchirant le faciès dans un rugissement sinistre. Le sang du guerrier se répondait dans la ruelle sombre, sous les pleurs de la jeune femme. Tout s'était passé en un instant, je n'avais pas osé bougé le petit doigt, complètement pétrifiée.


Dernière édition par Isulka le Mer 8 Sep 2010 16:52, édité 4 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 5 Sep 2010 19:41 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 23 Aoû 2010 17:38
Messages: 294
La bête était véritablement féroce, j’eus un instant un moment de recul regrettant ma folie et mon impulsivité. Elle se jeta sur l’homme mal protégé par ses vêtements de villes, que l’animal déchiqueta en un croc, en plus de son bras. La scène d’horreur se poursuivit quand le jeune homme se fit attaqué au visage, vulnérable face à cette bête féroce. Sans arme, un bras en moins, le visage ensanglanté et les reste du corps meurtri, il n’était bientôt plus qu’un cadavre mourant dans la rue. Je compris rapidement la situation et laissai l’arme pendre dans son fourreau.

« Il va falloir qu’on parte avec elle, rapidement. Je m’occupe de cette femme. Trouve un moyen pour qu'on reste vivant. »

Ma voix précipitée et panique disait ces mots dans un murmure en direction de la mageresse qui je l’espérait, allait trouver un moyen de nous sortir de cette histoire, en un seul morceau. La bête étant toujours occupée par le cadavre, je profitai de cette occasion pour m’avancer sur la jeune femme pétrifiée qui perdait le contrôle d’elle-même, de longs sanglots coulants de ses yeux.

D’une main ferme sur son épaule, je la tirai vers moi, son regard se tournant vers moi. Mon regard parlait de moi-même et une nouvelle fois j’effectuai une pression sur son épaule, le tirant encore plus fermement. Elle se releva précipitamment et commença à s’échapper quand la bête s’aperçut des derniers évènements et se mit à venir en notre direction. Ses crocs aiguisés manquèrent de me happer en un geste, mes jambes avaient récupérées un peu de force et m’avaient sauver une nouvelle fois de la mort. La jeune femme à mes côtés n’eut pas la même chance que moi puisque la bête réussit à la toucher de ses griffes, meurtrissant son dos à présent en sang. Un cri de douleur s’échappa de ses lèvres alors que nous continuions de courir pour échapper à cette maudite chose.

Je sentie la natif ralentir par la douleur tout ayant conscience du danger à l'arrière. La bête continuait de nous poursuivre, ses yeux sortant de leurs orbites. J'eus à cet instant une pensée pour la mageresse de qui nous étions en train de nous rapprocher de plus en plus dangereusement.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 5 Sep 2010 20:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 25 Aoû 2010 12:57
Messages: 7546
[:attention:] Rp à caractère sanglant


Aglaeka me lança qu'il allait falloir sortir la femme d'ici, me demandant de trouver un moyen pour rester vivantes. Je quittai un instant les yeux du monstre, portant mon attention sur la folle furieuse à mes côtés.

"Quoi? Comment ça? Non non, on s'en va..."

Trop tard, déjà l'héroïne avait fait les trois mètres nous séparant de la scène. Je jurai intérieurement, posant le regard sur la titanesque abomination devant nous. Sa gueule béante était en train d'ouvrir le ventre du pauvre guerrier, les crocs déchirant les chairs avant d'extraire quelque chose de mou. J'eus un haut le cœur, mais ne pouvais détourner le regard. Du coin de l'œil j'apercevais tout de même Aglaeka qui discrètement essayait de ramener à la réalité la jeune femme. Celle-ci se leva finalement, et sans étonnement la bête tourna sa tête ensanglantée vers les deux femmes.

Aglaeka comprit qu'il fallait courir, reculant à temps pour ne pas se faire elle-même déchiqueter par la chose. Elles se mirent à la course, mais la créature ne demeura pas en reste, sa serre terrifiante s'abattant avec une vitesse incohérente sur le dos de la jeune innocente qui poussa un cri de douleur. Aglaeka ne la lâcha pas, l'entrainant vers la sortie. Vers moi. La créature à leur suite.

J'étais terrifiée. Tétanisée même. Dans mon esprit tout s'emmêlait, et je me voyais déjà gisante contre le sol, les griffes énormes déchirant ma peau. Nous étions mortes, nous n'avions aucune chance de nous en sortir, et nous allions nous faire dévorer. Nous n'aurions jamais du venir ici, dans cette ruelle. Nous n'aurions jamais du tenter de sauver cette fille. Peut-être que si nous la laissions le monstre nous lâcherait, se contentant de la dévorer. C'était injuste, mais le monde était injuste et cruel.

La guerrière arrivait presque à mon niveau, semblant comme attendre quelque chose de moi. Qu'est-ce qu'elle voulait que je fasse? Comme si ma foudre pouvait quoi que ce soit contre ce monstre. Tout au plus cela l'énerverait. Non il n'y avait rien à faire. Rien, juste mourir. Mais je ne voulais pas mourir. J'avais encore des choses à faire. Et je ne voulais pas laisser Aglaeka mourir non plus. Elle avait du courage, elle était quelqu'un de bien. Je ne pouvais pas la laisser mourir. Je ne pouvais pas mourir. Je n'allais pas mourir.

"FERME LES YEUX!"


La créature avait pris appui sur ses gigantesques pattes, s'apprêtant à bondir sur nos corps faibles. Je saisis le sceptre avec résolution, et presque rage, le tendant vers le monstre. Un flash lumineux éclata juste au moment où la chose sautait, lui faisant pousser un rugissement de hargne pure. Elle bondit, mais sans voir où elle allait, heurtant avec vigueur un mur dans un vacarme assourdissant. Des pierres volèrent en éclat, la créature passant ses serres sur ses yeux, se blessant même.

Prenant l'autre bras de la fille blessée sur mon épaule, je suivis le mouvement imposé par Aglaeka, qui courait sacrément vite. C'était loin d'être fini, comme le prouva le son terrifiant de la bête griffant et lacérant le mur, se hissant sur un toit pour nous poursuivre.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Lun 6 Sep 2010 17:59 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 23 Aoû 2010 17:38
Messages: 294
Plus mes jambes s’élançaient en direction d’Isulka, plus je pouvais apercevoir sur son visage une mine pétrifiée et paralysée. J’aurais aimé la secouer, lui crier de courir, mais je crois que tout mon cerveau était bien trop concentré à tenter de maintenir mes jambes à une vitesse insoutenable. Grâce à une rapide prise de conscience rationnelle, elle maîtrisa ses émotions et nous ordonna rapidement de fermer les yeux. Je me remémorai rapidement un épisode où elle m’avait conseillée de fermer les yeux, afin de mieux arriver à nos fins, ou du moins de ne pas mourir aussi rapidement.

Je suivis le conseil de la mageresse, mes mains tendues vers l’avant afin de ne pas subir un quelconque choque imprévu. Après quelques secondes de noir total, je rouvris les yeux le flash ne faisant à présent plus effet sur ma vue. Mes oreilles aperçurent un bruit fracassant provenant de l’arrière. Évitant de me retourner, je me doutai que la bête avait percuté quelque chose de solide à cause du flash de lumière qui venait d’être affligée par la mageresse qui prenait la fuite, légèrement devant nous.

Après un hurlement de douleur et des bruits fracassants, des mouvements et rapides provenant de la bête se firent entendre. Elle se remit à notre poursuite, sautant sur une maison de bois et de bambou, le bruit de sa bouche haletante provenant presque clairement à mes oreilles. Elle n’allait pas être simple à semer et bientôt nous étions en train de nous rapprocher dangereuses d’un croisement. La chose située à ma gauche et en léger retrait, je criai d’une voix sonore et distincte aux deux femmes :

« A droite ! »

Isulka à l’avant tourna rapidement tandis que j’entamai bientôt le tournant serré, manquai même de glisser sur le sol humide. La bête, toujours à nos trousses, sautait de toit en toit ne manquant pas de briser une partie voir toute l’habitation sur laquelle elle s’appuyait. Courant pour notre vie, nous traversâmes une nouvelle ruelle sombre quand la bête nous tomba dessus. Je ne sais comment, un instant elle était à l’arrière et la seconde d’après, elle atterrissait sur le sol non sans souffrir, ses pas ne supportant pas tous ses sauts intempestifs. La gueule ouverte et puante elle était prête à nous recevoir, quand nous sortîmes de notre course pour repartir dans le sens inverse.

La bête sanguinaire courait à notre niveau, sur le sol sale un instant, pour bondir ensuite sur les nouvelles habitations avec vivacité, des cris de rage sortant à présent de sa gueule géante et terrifiante. La jeune femme à mes côtés perdait du sang, mais ne montrait pour le moment aucun signe de faiblesse. Je ne pouvais pas porter de jugement certains puisque mes yeux ne se portaient presque que sur les ruelles que nous étions de parcourir sans trouver une issue de secours. J’eus le sentiment d’être dans la boîte de ce gros lézard poilu et gris emprisonnée, qui prenait un malin plaisir à jouer avec ses proies du jour.

_________________
Image


Dernière édition par Aglaeka le Lun 6 Sep 2010 18:36, édité 1 fois.

Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 308 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5 ... 21  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016