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 Sujet du message: Temple de Rana
MessagePosté: Mar 28 Oct 2008 12:14 
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Temple de Rana


image


Nous voilà au nord de l'Ynorie, dans un des coins les plus verts de la région. Si vous poursuivez votre route dans le silence et la paix, laissez le vent, la bise et la sagesse vous guider. Alors vous tomberez sur un magnifique jardin. Vous n’en croirez pas vos yeux, pourtant cela est bien réel.

Là, sous les chants de superbes oiseaux, sous une forêt luxuriante, vous trouverez un temple protégé par la flore et la faune. Une certaine sagesse émane de ce temple qui est des plus énormes.

Quand vous entrez dans le temple, tout y est simple, beau, aéré, subtil. De grandes salles occupent le centre et, sur les côtés, il y a des colonnades qui servent en quelque sorte d’alignement sage pour les portes d'une myriade de chambres.

Le plus vieux maître de Rana, prêtre depuis son plus jeune âge, réside en ce temple. Sa sagesse et son dévouement ont une forte réputation loin à la ronde.

Ou il vous accueillera, ou il vous laissera vous débrouiller un temps pour sonder votre cœur, mais sachez qu’aucune laideur, aucune méchanceté gratuite ne pénètrera dans le temple de Rana.

Il n'y a qu'un seul et unique temple de Rana sur tout Yuimen et il se trouve aux alentours d'Oranan, ville qui lui voue un culte infini. De ce fait, il est le lieu de pèlerinage d'énormément de fidèles qui ne se contentent pas des quelques petits sanctuaires érigés en l'honneur de la déesse dans certaines grandes villes de Yuimen.

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Ven 24 Juil 2009 21:32 
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Au doux sir qui souhaite la distraction d’un pauvre ménestrel, ère parmi ère , voyageant de cour en cour pour apporter au cœur de mes seigneurs joies et consolations de beaux récits tournés dans la langue de nos jours heureux bien loin de la guerre présomptueuse et faucheuse d’homme, je te rends honneur en te proposant l’histoire du lutin Hutcha voguant au porte du temple de Rana en la sainte terre d’Ylorie semée de bon riz nourricier, sa rencontre avec la maîtresse des lieux et ses péripéties initiatiques dans le vaste monde.

D’abord, permet moi seigneur puissant et redouté de te présenter la pauvre bête.
A peine plus haut que deux pommes
Je vagabonde dans les plaines humaines
A peine plus haut que la cheville d’un homme
Je suis le lutin des chemins plantés de haine
A peine plus haut que le sabot des bêtes de somme
Je fraye avec canailles et coquins
A peine plus haut que dés de rhum
Je vivote de rapines et larcins


Ahah !!! Je suis Hutcha le lutin à la croisée de petits chemins portant mon courage dérisoire aux nobles portes d’un temple que je ne connaissais point.

Ah ! Écoute vieux seigneur la voix du lutin farceur et apprécie sa longue histoire.

Isolé dans les plaines désolées, bordant des pays infamants
Tourbières et herbes sèches en allant
Bercées par des bises salines derrière de sombres collines
De compagnie ornithologique et lapine
Nous allions le désespoir aux tripes
Sur chemin glissant et sans pipe
Pour savourer herbes folles et reposer corps délabrés
Par le dégoût des perfides orques embusqués
Au quatre coins de frontières repoussées
Et survient l’odeur macérée
Dans les épices, le miel et les gelées florales
Une odeur toute pastorale
Guide de pattes fatiguées
Du compagnon de poile et aux oreilles dressées
Prêt à succomber à mon poids de brindilles
Si je ne décide pas de quelques repos avant la nuit qui scintille
Des lieux encore à parcourir avant de fouler de terres fertiles
S’étalent entre nous et ce paradis aux baies de myrtilles
Joyaux bleus à même les épineux, parures sucrées
Murissant quand se pose chaud l’été
Et au ventre cette tristesse pluvieuse
Accroché aux plantes épineuses
Qui éventrent mes chausses usées
De boue et de ronciers traversés.
Les pensées amères touchent même le plus alerte
Début cinglant de notre perte.

A ces heures où l’humide froidure
Forme de profonde cassure, corps d’usure,
Tressaute un feu nouveau dans les poitrines souffreteuses
Ma veste, encore, s’accroche à de vilaines yeuses,
Un feu divin parsemant notre chemin


De filagramme arachnéen que cher lutin
Reconnaît de son être, de son sang des premiers matins.
De la désolation pernicieuse des lueurs joyeuses
Tiraillent le cœur des jeunes aux envies soyeuses.

Abandonné à la désolation de jours tristes
Ils sont portés par ce goût de liberté hors des pistes,
Dépassent quelques arbrisseaux timides et vainqueurs
Poussant de petites feuilles avec vigueur
Petite nourriture pour le pauvre lapin
Qui s’en va sur le chemin avec son lutin
De tendres pousses dans une terre de mousse
L’hiver pernicieux de son froid éclabousse
Les joues rouges du lutin maladif
Malade de se porter écœuré par les horreurs orques
Qui suintent au delà de leurs frontières chimériques.
Le soleil de vaillance dardait des rayons puissants,
Le soleil d’envie de briller grossissants,
Hutcha se laissait gagner par un dégoût
Qui ne le rendait pas fier du tout
L’espoir de trouver couvert et abri
S’était brisé. Ce matin, accroupi,
Aucun son ne parvenait à son oreille attentive
La raison, personne ne vivait en ces terres fautives
D’être des hommes et des orques, rencontres racistes
Terrain de guerre, futur pessimiste,
Voilà ce que pauvre cœur subissait
Et à lui de dire pour finir ce voyage
Que portent des vents sans âge :


Ah croyez moi !croyez moi que cela ne se finit pas !

De l’aride plaine et désolée, désespoir du trépas,
Je ne chantais la beauté et la valeur,
Préférant m’en aller, la peur au cœur,
Je m’effondrai du lapin cavalier,
Aussi tôt stoppé et des plus inquiets,
Mes compagnons animaux de tous les jours,
Me poussèrent à continuer mes tours
De lutin, ici ou par là, et de ne perdre courage
De poursuivre selon l’adage
A cœur courageux rien d’impossible,
Ou un équivalent dans les grincements et piaillements audibles
Que professèrent ces adorables,
Je désespérai encore de ne trouver d’étable
Avec paille et douce chaleur aimable
Dans laquelle on se serait faufilé
Et passait une nuit, abrités,
Ce genre de songes m’assaillait souvent
Me poussant de moins en moins en avant,
Mes sourires étaient faux et pauvre hère que je suis,
Se perdait délirant dans de tristes trous de suie,
Pensant à ici, à là-bas, parcourant monté
Les terres désolées, souffrant de l’ennuie et de la morosité.


Le pauvre lutin s’en faisant du sang mauvais
Son oiseau, qui aimait comparer son regard
A celui des hiboux et des chouettes et des renards,
Monta si haut que le grand froid le saisit,
Pour voir la route dans sa grandeur infinie,
Et la surprise fut d’apercevoir une oasis verte,
Lieu à l’écart et somptueux aux portes ouvertes,
Un paysage lointain d’accueil et d’espoir,
Espoir de s’arrêter bientôt et d’obtenir repos,
Lieu où seront chassées les peines illusoires,
Prodiguées par de la magie orque et noire.
ParaPara, tel est le nom de l’oiselet,
Rapport à sa façon de vivre hors des près
Un instant ici, un ailleurs là, disparaissant,
Se fit rapporteur au lutin, compatissant,
Sa peine déteignait sur les êtres de pureté,
Même la force du petit peuple oublié
N’arrivait à combattre ces magies de souillures
Poussant les plus vaillants à l’usure.
Eh sire ! Écoutez encore ceci !
Le temps se couvrait de l’est, à l’encontre même des vents forcis
Par des vociférations orques bestiales,
Hurlements dans la nuit qui tombait partiale,
Hutcha le lutin pleurait ainsi :


« Pauvre bête, abandonné de Zewer, affamé de Rana, rassis
De l’intérieur par cette journée de tristesse désolée,
Pauvre lutin, enivré par toute cette saleté,
Tu ne verras pas le soleil se relever,
Tu pourriras au milieu de tes deux amis épleurés,
Et incapables, pauvre être que tu menas si loin
Pour les jeter ainsi sur les chemins,
Cette aventure ne se taille pas à un lutin,
Qui devrait vivre de rapines et coucher dans le foin,
Pauvre bête ! Insensée et folle
D’espérer prendre ton envol,
Au milieu d’être de plus de vingt pommes de haut. »


Mais les chemins du destin se tissent et retissent,
Formant des desseins métis,
Et le virage s’ouvrit sur ce que vit l’oiseau,
Hutcha :


« Impossible ! Mon cœur rebat, mon cœur revit »

Sire, vous le comprendrez, il découvrit le temple de Rana,
Et il continue croquant à de doux appas


« Ciel et Miséricorde ! Honneur soit fait à Zewer d’avoir poussé
Hommes à bâtir un havre pour le pauvre lutin émacié,
Je suis guéri et me sens porté par les trompettes de la renommée,
Ici, je suis chez moi et ici est partout, grande joie ! »



Et c’est vérité, son cœur bondissait, jouant de tressauts aux abois
D’un moindre signe trompeur d’une illusion


« Ah non ! Ceci n’est pas dans l’illusion, mon attention
Semble pouvoir s’estomper et mes forces mes reviennent doublées,
Oh Grande Rana, je te remercie de m’apporter,
Au bas de ces portes sculptées !
Ahah ! Je suis comme si mon voyage commençait,
Comme si cette journée n’avait jamais
Existé, jamais été enduré. Mon esprit, fébrile hirondelle,
Joue avec mon oiseau dans le firmament du ciel !

Ces noires pensées qui m’encombraient s’évanouissent
Et de tous ces moments que j’en jouisse,
J’écrirai ode et poème pour fêter ces hommes
De grand courage que de bâtir si proche de gnomes,
Affreux et dégoutants ! Assuré mon salut,
Assuré ma venue ! »


Et il est vrai que ce lieu possédait des particularités du bonheur,
La présence de la Déesse s’y fait sentir à toute heure,
Seigneur, le connais-tu ce temple à la déesse du vent,
Cet endroit où l’eau coule, clapotis apaisant,
Ce lieu où le soleil darde, chaleur enfantine
Bâtiment au-delà du temps, où pousse l’églantine,
Le Lila et les roses, les fleurs exquises,
Chaque femme s’y sentirait marquise.

Et les rouages des haines sont en fait en mouvement pour le lutin,
Qui se voit, in extremis de l’arrivée en ces lieux de paix, un peu hutin,
Assailli par un esseulé, ces bêtes fauves orques à la recherche de nourriture,
Et il faut dire que ces trois composaient autre chose que les souillures
Habituelles des repas des bêtes qui s’étendent au nord.

Ce fut sournois, ce fut avec plein de désarroi, ce fut trop prompt et fort,
Le lutin boula dans les herbes quand détala son lapin échappé,
L’immonde voulait le lutin, voulait manger à sa faim de damné,
Tous les orques sont des miséreux, il est notoire,


« Je devrai abattre cette montagne pour continuer et atteindre ce miroir
Dans lequel la beauté et la finesse se reflètent que j’aperçois sur mon chemin »


Le pauvre essayait de se relever, légèrement assommé le lutin !


« Ahhhhhhhh ! Je devrai le faire tomber !!! »



L’esprit n’était pourtant pas belliqueux, mais des forces rageuses, enragées,
Donnaient à son corps une puissance si nouvelle,
A peine relever, à peine sur ces courtes jambettes,
Il se jette sur l’ignoble bête,
Lui grimpe par le dos jusqu’aux oreilles,
Un combat débutant entre eux.

De cette capacité miraculeuse, il agita son bâton d’églantier,
Invoqua, en se débâtant pour éviter les poignes, de tous ses vœux
Son sort, c’est un lutin magicien ô mon seigneur aimé,
Un sort des entrailles de la terre réveillée,
Qui se plante, si ses vertus lui autorisent,
Dans les yeux de l’orque enragé,


« Tout se joue sur la surprise
Si j’y parviens, mon sort sera efficace et apportera un avantage. »


Un disque bleuté se dessina face à l’orque qui se combuschie le dos
De toute sa force pour toucher le lutin, le mettre à mal sans ambages,
Le tuer d’un coup bien porté et le dévorer tout de go,


« Canaille, tu ne m’auras pas sans mal, juré de lutin ! »

Et le disque céruléen lance des piques minuscules,
Effleurant l’œil de l’orque crétin,
L’attaque fit mouche et sautant loin des pustules,
Hutcha préparait son deuxième coup,



« Il ne faut pas exagérer, ma magie facile à un tel adversaire,
Se joue dans le dérisoire, je suis un pou ! »
(Pour suivre une telle quête, il me faut un compère,
Seul c’est la mort qui va s’assurer de me cueillir)


Déjà il doit se jeter en avant pour esquiver la volée de poings qui se perd
Dans le volatil de l’herbe, le vide, et se s’accroupir
Pour se dissimuler à la férocité assassine que l’autre déploie !


(Petit vieux, tu vas finir dans l’estomac de ce monstre,
Petit vieux, ta vie fut de peu de joie,
Ta vie fut près des âtres,
Mais là, défend là si tu l’aimes ta pieau.)


Seigneur, regarde l’insensé s’élancer contre la montagne
Plein de rage et de hargne.
Jamais lutin se donna tant, enfin celui-là !
Et il, pris dans le feu de l’action, esquiva
Une terrible cognée qui en aurait emporté
Deux de nos meilleurs chevaliers.
Fiau que c’était un combat épique,
Et celui-ci, si petit comme électrique,
Se donna et se donna, tournant et virant,
Poussé, ne l’oublie pas, par l’énergie du lieu d’asile pointant,
Entre les pattes de c’t’animale d’orque colérique,


(Tu finiras bien par t’effondrer, barrique)

Lui jouait des tours tout lutin et, presque serein,
Il invoqua à nouveau ce cercle voltigeur des airs,
Qui le sortirai, l’espérait-il, de ce mauvais pas certain.

Ca ne sembla, à l’orque, ne pas plaire,
Il se dépêcha t’attraper le lutin immobile par l’invocation.

Il se débat dans les serres et plante ses dents dans la chair noire,
Entre les poils pleins de vermines, et finit de tomber le soir.

Tu vois seigneur, la nuit les prit dans un moment délicat, une sensation
De force fit tressaillir la peau d’Hutcha qui souffrait serré,
Avec sa baguette d’églantine, il se débat et fini libéré.


(Jamais, je ne l’aurai ce tas d’horreur, cette ordure sur pied
J’ai bien failli y passer et ma vie me quitter).


Le cercle s’était effondré, réduisant de maigres chances,
Face à ce membre de mauvaises engeances,
Et l’éclaircie frappa son esprit,


(Il faut user de sa bêtise sans fond, à ce crétin pas fini !)


Il remonta sur l’orque, s’accrocha à des guêtres dégelasses
Agrippa le cul puant, lui le sans classe,
Allait monter jusqu’à la gorge de la monstruosité,
Et dans la carotide, enfoncé le coutelas qui pendait
A la corde de son ennemi, le faire pisser son sang noir
Et se délecter de ce plaisir de chair et de haine, à le croire !
Chose aisée que de grimper quand on mesure un demi-pied
Léger et comme porté par le vent, on escalade un ventre,
Même si le géant se tortille, on s’harnache à tout va, et on rentre
Dans la chemise étriquée,
Arrive au cou, passe à la nuque et encore,
On revient au cou, on cherche à affoler la bête, son corps,
Se déhanche et remue pour faire tomber le petit,
D’un coup sec pourtant tout est fini.

Et oui Messires et mesdames, ça se termine comme ça,
L’arrivée au temple de Rana d’Hutcha,
La veillée a bien duré et l’heure est à se retirer !
J’espère qu’Hutcha me sera redemandé,
Il est vaillant et de nombreuses aventures l’attendent encore.


C’est ainsi que nous apprenons, effectivement, son arrivée aux abords du temple, mais cela il ne le sait pas encore !

(Pourvu que les reflets de beauté de ce lieu soit en accord avec le caractère de ses habitants, ici suffisamment retiré, les hommes ne puent pas et à la vérité, je me sens en sécurité.)

« Bon PinPin, tu m’as bien mené ! On rentrera, on essaiera, demain là dedans, ça me semble bon et ça me semble paisible. »

(Pourvu…ce truc horrible était d’une force de tous les diables et pourtant si bête…C’est marrant d’avoir mis tant de force dans un corps si bête…Parfois, c’est à se demander ce que cherche à faire les Dieux…par Zewer, je le dis, content d’être à bon port, enfin ce qui semble être un lieu de quiétude. La compagnie doit dormir, elle aussi, je ne dois déjà plus exister pour eux…Ca oublie vite une compagnie…Heureusement que le lapin et l’oiseau ont bien voulu me suivre…Que Rana en soit louée…Je ne peux pas me battre comme ça, les dangers sont trop grands, ça fait combien de temps que nous sommes partis, et combien de mésaventures avons-nous rencontré ? Il me faut me trouver un humain stupide pour me mener ou un elfe ou un nain mais quelque chose de plus grand que moi et plus fort…Ma magie est dérisoire et je m’épuise vite…Je suis au bord de l’évanouissement à chaque fois que je prononce les mots sacrés. Par tous les dieux, il faut que je me trouve quelque chose pour aller plus haut…)


Suivant un chemin poussiéreux et frontalier des orques:Mélancolie en route

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Jeu 29 Avr 2010 21:32 
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Plongeons nous dans une ambiance sereine, pleine de fumée et de prières
Un pauvre hère couché, minuscule dans un recoin oublié, plein de poussières, sans lumière, un lieu triste, même la vie s'y refuse. Ce rabicoin éloigné de l'activité est totalement oublié, les prêtres ne s'en rappellent plus. C'est ce genre de chose qui ont existé et qui n'ont plus la force de continuer la route de leur existence, c'est le genre de chose qui dans les mémoires ne savent pas se fixer, elles rentrent dans une vie et en disparaissent, ce ne sont rien, ces choses là, et c'est là, que nous nous retrouvons.

Un être minuscule s'y repose, dirait-on, serein et silencieux. Le sombre de l'endroit ne nous permet surement pas de déterminer réellement ce qui s'y passe. On entend une frêle respiration, un souffle minuscule, une bise tout légère, un bruissement proche du néant.


Hutcha rêve, cela fait des mois qu'il rêve, de longues heures inanimé dans la réalité, turbulent dans l'imaginaire.

Que s'est-il passé? Rien. Endormi dans cette pièce, déjà poussiéreuse, il n'a fait que rêver. Rêver c'est la captation suprême de l'imaginaire sur le réel, c'est le début de la quête et du combat contre la face visible de l'univers, contre la face victorieuse de l'univers, la réalité. Un amas chaotique s'était formé dans son esprit de lutin, noir comme un nuage d'orage, un nuage de nuit, un nuage de néant. Absorbé d'un seul coup dans un monde si lointain du sien.

De temps en temps, un tressaut, la bête apeuré subissait des affres dans les rêves. Un rêve affreux et infini qui dura plus de huit mois où il ne survécut que par la force du monde des rêves. L'onirisme nourrissait le corps, alimentait la réalité pour qu'il puisse y retourner le temps voulu. Ce n'était pas une aventure qu'il vécut dans ce voile, dans cette dimension d'à côté. C'était des morts qu'il subissait. De mort en mort, il chutait interminablement, il prolongeait le plongeon sans pouvoir ni toucher ni voir un fond, à la recherche de se rédemption, à la recherche de la cause, à la recherche de la clé pour sortir de cette pénombre sangsue qui l'avalait de plus en plus, toujours plus.
Le silence survenant au détour d'une symphonie cacophonique. Des accélérations supraluminiques juste après des moments d'immobilisme insupportables. De vie à la mort, de la mort à la vie
Le pauvre lutin poursuivait ces épreuves...

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Ven 30 Avr 2010 21:06 
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Il y a des appels dans l'existence, le vide, l'amour, la mort, l'espoir, la foi, le rêve avait appelé le lutin dans son monde qui était le sien, l'avait incarcéré éperdu dans un univers de chimères et de souffrances.

Un paysage de chaos. A l'horizon, une colline ou plutôt un plateau escarpé se dessine sur le fond rouge, une aspérité dans le paysage noire, finement craquelé, si loin qu'elle était, on la percevait parfaitement, chaque détail sauté littéralement à l'œil, Hutcha en était captivé. De lui à ce monticule, des cailloux ocres et noirs, basaltiques, se dressaient pour remplir l'espace, sans autre intérêt que celui là. Un rugissement infâme dans l'horreur. Imaginez Hutcha portant ses vêtements coutumiers armé à l'accoutumé aussi. C'est un lieu du Chaos bercé entre le Néant et le Tout. Les ombres s'étirent et le soleil devient rave. Une tension se crée et se déploie, grandit et enveloppe tout sur son passage. Le rugissement recommence. Un bête fauve, pense-t-il sans certitude. Les certitudes ne valent pas grand chose dans ces lieux. Les certitudes possèdent la certitude de ne pas en avoir. L'incertitude est le maître mot. L'instabilité est maitresse. L'évolution permanente. Même si pour l'instant, tout semble baigné de calme et de profondeur triste.

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Mar 4 Mai 2010 21:55 
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Mais les choses sont à l'affût, surveillant le véritable changement, celui de l'étrange en ces lieux, l'apparition d'un barbare, d'un être non attendu. un évènement comme celui se produit par calcul d'un occupant, par invocation, par séduction mais jamais naturellement, ni chose ni organisme ne s'égare volontairement en ces contrées de désolation.

Quand se produit une intrusion, les cauchemars tapis dans les replis ombragés se relèvent et se mettent en chasse, la proie se dessine sur le fond uniformément variant. C'est ainsi qu'Hutcha est devenu la chose la plus appétissante des environs. Les prédateurs sont nombreux traquant sans que le pauvre lutin ne puisse l'imaginer, plongé dans un univers amalgamant les inconscients de tous, les inconscients de tout.

Tout s'apparente à un grand calme. Tout représente un danger certain, le plus grand risque étant que le danger se terre dans chaque aspérité. C'est ainsi que l'attaque commence. C'est ainsi qu'Hutcha est re-bousculé dans un monde sans sens. C'est ainsi que le lutin est terrassé, anéanti, réduit à de la cendre informe, mentalement, physiquement, universellement

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Mer 5 Mai 2010 21:16 
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En ces terres sombres où règnent du désordre, rien ne dure et tout appartient à l'illusion. Sans Hutcha, ce monde n'existe pas, personne ne le ressent donc il n'existe pas , c'est pareil. Le monde existe et n'existe pas, Hutcha lui permet de prendre sa forme, d'exister, quand le lutin s'en ira, tout l'univers retombera dans les limbes, informes. Et un nouveau rêveur viendra et fera ressurgir des ténèbres profondes ce lieu. Mais ce ne sera plus le même endroit, modelé par le rêveur, chacun imprime sa marque ou bien que l'impression se fait par l'inconscient du rêveur, il est difficile de trancher, de savoir, si on peut savoir, ce qui n'est pas encore avéré. Hutcha comprend bien que la savoir est une denrée rare en ces lieux. Que le savoir donne des clés mais il ne saurait trancher la question de l'existence du savoir en ces lieux.

Sont nombreuses les choses où le savoir disparaît et n'est jamais rappelé aux mémoires. Tout le savoir est contenu dans une mémoire, peut-on se souvenir de ce que qu'on ne sait même avoir vécu? Un tourbillon dévastateur ravage l'esprit frêle du lutin emportant ces questions qui le plongent dans des spirales de réflexions insolubles. Son esprit se dérange, c'est l'espoir des monstruosités de ces terres. Un esprit malade ne se réveille jamais et chacune des horreurs tapies se remet à vivre, à bouger, à aimer, à se nourrir. le combat est mental. Insaisissable l'ennemi est invisible. Flottant et spectral, l'assaillant est puissant et partout



Suis-je seulement la somme de mes différents personnalités intégrant leurs propres mémoires ou suis-je aussi instrument du destin ou s'amalgament les histoires des vies passées miennes et non miennes.

Se dessine sur la tête du pauvre hère un entonnoir rouge. Ses yeux se convulsent, il n'est plus. La sentence dure et les horreurs deviennent fortes, des conflits éclatent. Le propre de leur nature est d'être fondamentalement empli de bêtise. Et c'est l'espoir que nous pouvons entrevoir pour le pauvre animal humanoïde.

Fieffé, où se planque cette conscience qui me fait défaut? Où suis-je dans l'espace de mon cerveau et celui de l'univers? Des soleils bleus dessinent des constellations de feu dans mes yeux aveuglés. Des pluies de roches martèlent mon crane . Je ne suis rien d'autre que ce que je suis et rien d'autre qu'un être. Je n'ai que moi pour toit et toi pour moi.

Un cadavre écorché s'approche. Des lambeaux de peau dessine sa silhouette. Un loup aux yeux jaunes, aux os saillants et parfois aux morceaux de peau purulents, dégoulinant, nauséabond. Le loup semble affamé malgré son manque de consistance vivante. Hutcha saisit, efface ces pensées et devient un légume. Le risque en ces contrées est de sombrer dans le vide. L'attaque devient imminente et seul l'instinct de survie guidera ses pas de lutins.

Le loup se jette sur la bête. Le premier coup marque le lutin à la jambe où s'imprime des crocs verts et jaunes. Le mal se répand dans la jambe. Et un liquide visqueux s'écoule de la morsure. Un odeur infâme se mêle à l'air alentour. Le lutin râle, d'un cri horrible, terrible, misérable. Mais sa conscience n'en fut pas ébranlé et seul son instinct répondra peut-être encore. Il dégaine, en effet, son coutelas, taillade l'air, fend de mouvements alcooliques les à côté de la bête sans jamais la toucher. Affolé, la bête gesticule comme pour s'échapper à ce cauchemar dans les cauchemars. De la main droite, il agite sa baguette magique en psalmodiant des rituels inconnus. Des borborygmes râleurs s'échappent de sa bouche où le sang pointe, laissant un goût métallique et de fer dans sa gueule.
Le néant s'entr'ouvre, le lutin s'évanouit. Un fossé se dessine sur sur le sol, un large sillon dans la terre inculte. Une croix s'en détache.

Le temps se fige. Un hurlement strie le monde. Tout se met à vibrer.
Le temps s'abandonne, Un cri déchire la toile du jour. Tout se fige.
Le temps s'échoue flasque. Un gémissement défait cette réalité. Tout s'élance.
Des fuites en avant succèdent à des plongeons en arrière.

Hutcha, évanoui!

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Dernière édition par Hutcha le Lun 31 Jan 2011 20:40, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Mer 12 Mai 2010 23:01 
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Et le lutin évanoui et le monde qui comme la brume légère des jours froids se dissipe, dans sa texture insipide, un spectre s'en va et rien ne le remplace. En branle, les consciences s'éteignant, les horreurs se déchainent et pousse le lutin dans les très fond de son sommeil, dans les très fonds de son âme. Elles le touchent, effleurent son esprit et le sommeil dans le rêve cesse, la mort rêvée freine sa course. Peu à peu, elle est vaincue, les habitants des limbes sont puissants quand ils se matérialisent. Mais leur stupidité est grande et bien des fois encore ils tenteront d'avaler la bestiole qui foule leurs terres, bien des fois encore des êtres singuliers presque sans conscience vont s'attaquer à Hutcha.

Plonger en ces terres rongées et fluctuantes comme le ressac des marées terribles, Hutcha découvre que la réalité s'étend dans l'imaginaire et que l'imaginaire est un fragment de la réalité dans une relation lacée. Le Yin, le Yang représente ces extrémités imbriquées.

Réalité et imaginaire sont deux amants, Hutcha en subit les passions, à l'endroit de leur affleurement. Leur rencontre se joue dans les limbes de chacun, et parfois elles ont faim et broient les consciences avec le marteau de leur force.

Passionnante rencontres, où le lutin, hypocondriaque, déprimé, désespéré, se désirent mort, animé des pulsions de destruction. Le lutin n'est plus rieur. Le lutin ne se veut plus farceur. Le lutin ne se sent plus curieux. Le lutin se sent nauséeux, purulent, dégoutant, maladif, incapable d'être vraiment malade, seul et perdu, à la recherche de ce qu'il connaît, il ne rencontre que l'isolement terrible de sa fin qui approche, de sa faim qui grandit, de sa soif qui ne s'estompe pas, de son néant personnel.


La possibilité de l'attaque est permanente. Le lutin est revenu dans les limbes.


Je ne comprends pas, ma foi, ce que je fais ici, la mort, la vie qu'en suis-je?


La raison lui est revenu. Comme reparti de rien, il émerge de partout et suis sa voie.

Je dois trouver la Vorpal. Je dois trouver la vorpal

La raison est quelque chose de fragile qui vole en éclat à la moindre pichenette perturbatrice. Le lutin marche. Marche. Marche encore. Le mot même résonne inlassable. Il marche et franchit une colline. Détale à sa vue des hordes venteuses de cadavres décomposés. Se retournent sur son passage des troupeaux paissant des herbes sangs. Le paysage n'est que platitude. Le relief manque de forme et ne subit aucune agression de végétal en dehors d'herbes folles.

La Vorpal au bout du chemin, le chemin au bout de la course, la course au bout de la terre, la terre au bout des univers, les univers composants débiles du multivers

Son regarde est vide. Sa vie s'emplit du vide. La présence du Rien est oppressante et les paradoxes s'enchainent. Il poursuit sa route. Stupide.

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Mer 16 Juin 2010 22:18 
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L'obscurité survient après le néant, rien ne bouge mais tout attend, de la patience, beaucoup de patience...l'existence même est à bout de patiente. L'attente interminable du moment où les choses vont rebasculer encore une fois vers un tout unifié où les combats reprendront jusqu'au prochain temps où tout s'arrêtera de nouveau mais d'ici là, les créatures auront oublié leur origine et ne s'apercevront plus que leur attente fait partie du cycle, du grand cycle horloger de Dieu, des Dieux.

Il saisit la Vorpal, arme terrifiante entre toutes les armes, du moins la voit-il ainsi, comme animé du goût d'être le décideur, le pic de la balance qui fluctue justement les plateaux équilibrés. Il ne pèse rien, une plume entre ces doigts rabougris, minuscules mais agités de force dépassant son entendement perdu, il ne comprend plus qu'il fait parti du rien.

Il lève l'épée infernal de la Justice, créatrice et destructrice. Elle fend l'air. Déchire le tissu de l'Univers, du Multivers, du Multimultivers. Les dimensions bouillonnent et on entend le râle de l'infinité à travers le monde du Rêve qui se répand et devient un magma gluant où s'acharneront dans un instant des forces protectrices, créatrices, salvatrices.
Lutin, que fais-tu ici dans le temple de Rana, lève toi...secoue toi Lutin, lutin! Tu dors ? Lutin...

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Jeu 12 Aoû 2010 12:29 
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"Eucalyptus !"
"Oh pardon ! J'arrête, promis !"

Lumbo sermonna son apprenti bien que son rictus étrange décelait qu'elle était soit constipée soit prête à rire. Eucalyptus avait encore une fois utilisé son illusion de présence pour faire rire Plume, qui regardait sagement, en compagnie des autres mages, pélerins et prêtres du temple, la cérémonie du lutin. Il était effectivement de coutume, pour Lumbo du moins, de pratiquer une cérémonie occulte au temple de Rana lorsque son apprenti devenait enfin magicien. Et comme Lumbo avait décrété voilà trois jours que son apprenti était prêt, Eucalyptus était donc là, au beau milieu d'une énorme salle ouverte sur la forêt luxuriante, applaudi par les spectateurs et encouragé par les chants des oiseaux. Il se tenait droit, dans un toge faite pour l'occasion, et faisait face à son mentor qui, pour une fois, avait troqué son sempiternel manteau de poil contre une toge de soie elle aussi. Les doigts croisés, elle regardait Eucalyptus avec son air de tueuse en série maniaque et ce dernier tentait de ne pas rire et faisait de temps en temps des petits coucous à Plume.

"Si nous sommes réunis en ce jour, c'est pour célébrer le passage occulte de mon apprenti, Eucalyptus Verdoyant du village de Bouh-Chêne..."
*trooooooomp*
"Ô Rana, veille sur ton fidèle, car en ce jour, il se consacre à toi !"
*trooooOOOooomp*
"Ô Rana, guide ses pas, car en ce jour, il se consacre à toi !"
*trooooOOOOOOOooomp*

Eucalyptus ne fut pas étonné. D'une part, Lumbo avait pour habitude de parler peu, et même pour une cérémonie dont elle était la maîtresse et d'autre part, Bobine Verdoyant, sa mère, était une lutine très sensible et capable d'imiter un éléphant lorsqu'elle se mouchait. La mère d'Eucalyptus fit un signe avec son mouchoir brodé à son fils alors que Lumbo termina cette courte cérémonie en se tournant vers les spectateurs et en délivrant la phrase que tout le monde attendait.

"A table !"

La suite de la cérémonie était encore plus fabuleuse. Lumbo avait organisé un grand banquet, dont la plupart des mets venaient soit de Rose, la voisine de Plume, soit de Fara, la fille de Lumbo. Tout le monde était présent et Eucalyptus était très content et ne quitta pas son sourire tout le long du banquet. Au milieu de la table, assis sur un coussin de velours, il se sentait comme un roi parmi ses fidèles. Chacun leur tour, chaque invité venait prodiguer des conseils au jeune lutin ou encore le félicitait pour sa promotion mystique. Puis chacun mettait un peu d'argent dans une urne ou lui donnait un présent. Plume lui offrit un pantalon de coton qu'elle avait elle-même tissé et cousu puis Bobine lui offrit une potion de fluides assez denses. Elle lui confia que tout le village s'était cotisé pour qu'elle et son père puisse assister à la cérémonie ainsi que pour lui donner un peu d'argent. Eucalyptus était tout ému par l'ensemble de ses présents, et n'en revenait que même des inconnus mettaient des pièces dans l'urne. Il remarqua même le vieil Ume, en compagnie d'une dame toute aussi âgée, mettre un gros lot de pièces.

"Eucalyptus, voici un présent très spécial au nom de la famille Desconti au grand complet ! Tout le monde a participé, même Falma !"

Fara Desconti, son mari et ses enfants se tenaient devant le lutin, ému au possible. Il déballa le petit paquet enrobé de soie sauvage et bleutée puis découvrit une merveille. Un bracelet ciselé à la perfection, aux entrelacs presque magiques et empreints d'un mysticisme enivrant. Fara lui expliqua calmement qu'il s'agissait d'un bracelet ornemental de rituel et que cet objet magique venait de Cuilnen. Dans le paquet, il y avait aussi un petit mot de Lumbo, écrit en elfe antique. Bidouille, sa faera, se fit un plaisir de lui déchiffrer ses écrits disparus depuis près de mille ans. Eucalyptus ouvrit de grands yeux ronds, regarda Lumbo et fondit en larme en lui sautant au cou. Ce petit bout de papier était, et de loin, le plus beau des présents qu'on pouvait lui faire. Très simple à comprendre, ce petit écrit révélait un secret jalousement gardé par les aéromanciens et permettait de dévier le sortilège du changement de voix pour acquérir une imitation parfaite de qui il voulait. De tous les sortilèges qu'il connaissait, le changement de voix était, et de loin, son préféré et alors qu'il comprenait comment obtenir le timbre vocal parfait pour une imitation, il était aux anges.

>> Chez l'artificier Uzuki

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 21:56 
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>> Les portes d'Oranan.

Finalement, je n'étais pas resté plus d'une heure dans la capitale d'Ynorie. Les voies de Zewen étaient bien obscures et je me trouvais dérouté d'avoir parcouru tout ce chemin pour repartir aussitôt en sens inverse, m'inclinant poliment devant le capitaine alors qu'il me saluait en tant que jeune moine. Jeune moine. Un sourire à peine effacé avait traversé mon visage à cette évocation un peu incongrue au vu de mon âge avancé, mais cela me rappelait que je n'étais pas encore dans le fin crépuscule de ma vie. J'étais toujours fort et vigoureux, une raison pour laquelle le maître du monastère m'avait envoyé ici pour accomplir ses desseins... Mais avant de m'y impliquer d'avantage, j'avais reçu la proposition intéressante d'un milicien de me pourvoir d'un apparat aux couleurs de la milice, me montrant quelques exemplaires que portaient les apprentis. Je joignis les mains et inclinai ma tête en signe de remerciement, mais restai prudent :

- Votre offre m'honore, mais je ne puis couvrir les attributs de Rana d'un quelconque support qui en supplanterait l'infinie supériorité. Je dois cependant me rendre à l'évidence qu'il me faudra une preuve de mon engagement dans votre corps armé, je pense que vos jambières rempliront cet office sans nuire à la déesse.

C'est munis de cet équipement supplémentaire que je m'engageai en dehors de la ville, de la façon décrite précédemment. Les gens ne prêtèrent pas beaucoup attention à moi, déjà bien trop occupés par leurs affaires pour pouvoir observer avec curiosité ou ennui le crâne lisse d'un religieux en mission pour sa patrie.
Je restai bien songeur durant le trajet qui me séparait du très honorable temple de Rana, un haut-lieu de pèlerinage qui avait toujours été dans mes ambitions spirituelles. Pouvoir m'y rendre de façon utile était pour moi un grand plaisir, même si ma quête n'avait rien à voir avec la méditation paisible qu'un tel voyage nécessitait. Cette affaire de voleurs me troublait. Les marchands que j'avais rencontré tantôt m'avaient bien déjà parlé de brigands qui s'étaient répandus dans les terres et maltraitaient la sécurité du pays déjà défaillant, mais je n'avais encore jamais entendu de pillages de temples, et ce d'autant plus qu'il ne s'agissait que de simples denrées. La logique implacable de mon esprit décortiqua et analysa longuement cet étrange phénomène qui perturbait ma sérénité habituelle, et n'y trouvai d'explications satisfaisantes. Les moines étaient connus pour leur hospitalité, qui aurait bien pu vouloir leur nuire de cette manière ?... Cette question se retourna dans ma tête toute la journée, estompant la sensation de faim et de fatigue qui s'installaient progressivement dans mon corps. Cela faisait presque une journée que je ne m'étais pas restauré, le manque de pratique dans l'art du voyage se faisant redoutablement sentir à chacun de mes pas. Une preuve supplémentaire de l'importance des pèlerinages, et de la sagesse de mon maître.

Le soleil mourrait à l'horizon lorsque ma route croisa l'ombre fantomatique d'une petite bâtisse à l'architecture typique de mon pays. Le bois teinté de rouge ayant subit les affres du temps et certaines tuiles du toi élancé manquant à l'appel, il ne fit aucun doute que cet autel pour les voyageurs n'avait pas été entretenu depuis de nombreux cycles saisonniers. Mes sandales de paille firent crisser les herbes hautes alors que je m'éloignai du sentier pour rejoindre l'abri, mon corps disparaissant peu à peu dans l'obscurité qui y régnait. Quelques faisceaux de lumière parvinrent à percer par les fenêtres latérales, et exposèrent à ma vue l'instabilité d'un plancher austère et dégradé, une vieille natte agonisant dans un coin. Les narines pleines d'odeurs boisées et humides, j'investiguai les lieux en quête de quelques reliques pour accommoder ma nuit à cet environnement vétuste. Je trouvai sur un petit autel de pierre un récipient débordant, qui récoltait à l'aide de quelques bambous de l'eau de pluie dont la dernière en date me laissait à supposer que la boisson était potable.

C'est avec une grande humilité que je m'emparai du bol en bois et apposai mes lèvres sur son rebord, agrémentant ma gorge asséchée de l'élixir noble offert par la nature. Je remerciai Rana d'avoir porté les nuages jusqu'ici pour remplir ma coupe, et la reposais là où je l'avais prise, m'assurant qu'elle restait alimenté par le petit système pluvial. Je m'étais rendu à l'évidence que je ne pourrais rejoindre le temple à moins de parcourir les plaines en pleine nuit, chose qui n'émoustillait aucunement mon intérêt. La menace des orcs et de la pègre étaient deux maux suffisant pour attiser ma sagesse et m'appeler à la plus grande prudence, me contentant donc pour ce soir de m'allonger paisiblement sur la natte effilochée et de fermer les yeux. Les bruits nocturnes s'éveillèrent à mesure que le soleil disparaissait, et j'entendis d'étranges cris bestiaux dans l'encre de la nuit. Ils ne m'inquiétèrent pas. Je dormais déjà.

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Jeu 30 Sep 2010 17:48 
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Les éclats de lumière me piquèrent les yeux, mes paupières s'entrouvrant lentement alors que je m'acclimatais à la luminosité ambiante. Il me fallut quelques secondes pour me remémorer le lieu où j'avais passé la nuitée tant l'image que j'en avais restait opposée à ce que j'avais devant moi. Sous la clarté matinale, les ombres sinistres et menaçantes du bois ancestral avaient laissé place à une aura beaucoup plus rassurante et bienfaitrice. Mais peut-être n'était-ce que des divagations de ma part, ma foi...
Un ciel dégagé m'annonçait au dehors une météo clémente idéale pour la fin de ma marche. Je fus d'ailleurs surpris par la proximité des montagnes que je n'avais pas vraiment entrevues au crépuscule, quelques bosquets d'arbres m'en coupant la vue quelques lieues avant mon arrivée au refuge. Je remarquai alors que je m'étais arrêté aux deux tiers du chemin et que le plus dur était déjà loin derrière moi. Ce nouveau jour s'annonçait décidément sous les auspices les plus favorables, et j'en conclu que Rana était satisfaite de mon entreprise.

Les premières heures à arpenter les sentiers éveillèrent en moi quelques puissances cachées par l'isolement au monastère, dont les simples entrainements martiaux n'avaient pas suffit à développer de la manière la plus polyvalente les vertus de mon corps. Si je restais un bon maître martial, mes pieds n'avaient pas foulé assez de lieues pour m'offrir cet épanouissement caractéristique du voyageur, cette sensation d'harmonie dynamique, cet imperceptible lien avec le monde qui nous entoure. Je ressentais la terre et le vent comme jamais encore, la découverte de nouveaux paysages affûtant mes sens d'une vigueur nouvelle que je me croyais interdite de par mon âge. Je goutais avec délice cette partie de mon apprentissage à laquelle je ne m'étais que trop peu concentré, et ne vis pas le temps passer si bien que je me retrouvai presque avec surprise devant l'orée d'une forêt. C'était la barrière mystique qui séparait le temple du reste d'Ynorie.

Un subtile changement se fit ressentir dans l'air alors que j'entrais dans l'enceinte des disciples de Rana. Tout en ces lieux respirait la tranquillité et je ne perçus que quelques discrets chants d'oiseaux autour de moi, de petites mélodies ponctuelles qui égayaient l'âme et le cœur. Avançant avec prudence dans cet environnement sain, je finis par trouver dans l'espace boisé une masse imposante qui émergeait du paysage, avec ses formes élancées et ses colonnes gracieuses. Les lieux étaient loin d'être déserts et je reconnus ci et là des pèlerins, ou bien des prêtres se réunissant pour la prière et la bénédiction des voyageurs. Je me joignis ainsi au groupe des fidèles et passai presque inaperçu jusqu'aux portes ouvertes, m'y engouffrant ensuite jusqu'à me retrouver devant une grande salle gardée par deux de mes confrères. J'inclinai la tête devant eux tout en joignant mes mains, pacifique :

- Que le souffle de Rana soit avec vous, mes frères. Ils me rendirent mon salut.
Je suis Waram, je viens ici au nom de la milice pour éclaircir les tristes méfaits qui ont lieu ici la nuit. Un des vôtres saurait-il me renseigner ?

Le moine à ma gauche détourna le regard et scruta la foule, abordant alors un frère supérieur qui m'invita à le rejoindre dans sa chambre où il méditait face à la fenêtre illuminée. Je m'assis en tailleur à coté de lui, et nous admirâmes ensemble la beauté du décor où nous nous trouvions. J'en aurais presque oublié le but de ma visite, mais mon interlocuteur ouvrit le dialogue :

- Je suis Masahi, moine supérieur du temple. J'aurais aimé convier le vénérable à notre entretien mais il dirige actuellement la prière commune, et ne pourra pas être dérangé aujourd'hui. J'espère que cela ne te contrarie pas, frère ?


J'hochai doucement la tête pour lui signifier que non, et il continua :

- Le vénérable ne semble de toute manière pas en savoir plus sur ces fauteurs de trouble, ou du moins ne m'en fait il pas part. Notre réserve d'offrandes est presque quotidiennement pillée. Nous ne sommes pas une forteresse, et il n'est pas difficile pour quiconque de s'infiltrer par une brèche du bâtiment. Pourtant, ce ne sont pas les objets de valeur qui disparaissent le plus ou les statuettes en métaux précieux, mais bien nos denrées. C'est un geste désespéré, porté par la misère. La force brute est une solution que nous autres moines avons depuis longtemps écarté...

Nous échangeâmes un regard silencieux. Le frère semblait me jauger moi et mes qualités de combattant, comme pour me mettre en garde contre un usage démesuré de la force.

- Je ne suis pas un guerrier, mais bel et bien un moine, mon frère. Ma condition de religieux-combattant m'a peut-être permis de m'affranchir de l'interdiction de tuer, mais ce serait blasphémer la déesse que de maltraiter en son nom. Je saurais m'inspirer de la sagesse de ce lieu pour résoudre ce délicat conflit. D'ailleurs, je pense qu'il serait raisonnable que je passe la nuit dans la réserve pour prendre les fautifs en pleine action, qu'en penses-tu ?

Il se releva avec une prestance maîtrisée, laissant tomber les mains le long de son corps :

- J'en pense, mon frère, qu'il te faudra te restaurer avant toute chose. Allons partager ensemble quelque menus repas, si tu le veux bien.

Mon corps était trop désireux d'énergie pour que je refuse l'offre, et c'est donc avec une franche sympathique que je l'acceptai. Pourtant, mes coups de baguette ne furent pas plus guidés par la faim que par la gourmandise. Je n'avais plus qu'une seule préoccupation : la nuit délicate qui allait venir... Mais Masahi perçut mon trouble. Il me gratifia ainsi de la visite guidée du temple et de ses alentours, m'apprenant ainsi durant la journée le fonctionnement du bâtiment et la vie des prêtres dans ce lieu. Je me promis intérieurement de revenir un jour ici par pure envie au moins une fois avant de mourir, et terminai la journée par une méditation commune avec un groupe de disciples. J'en fus apaisé. Quelque part, je crois que Masahi avait réussi à m'ôter l'inquiétude de mon esprit... C'est donc sans appréhension que je pénétrai dans la réserve, les frères m'y laissant pour retourner à leur couche. Il ne me restait plus qu'à attendre.

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Sam 2 Oct 2010 16:01 
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Je passais de nouveau une nuit plutôt singulière dans ce nouvel abri, les bruits nocturnes rythmant les heures de sonorités inconnues. Il y avait autour de moi de multiples objets à l'effigie de la déesse, des centaines de ses yeux se posant sur moi pour veiller à ce que je ne m'endorme pas durant ma garde. Mais Rana pouvait être tranquille, mon esprit était bien loin de la torpeur nocturne et de la tentation du sommeil.
En vérité, je n'étais pas tranquille. Adepte des arts martiaux, je répugnais cependant à en faire usage et préférai de loin la diplomatie à toute forme de force. Je savais néanmoins qu'il me serait impossible d'utiliser le seul pouvoir des mots pour maîtriser les voleurs qui allaient bientôt s'introduire ici, et que ma mission première était de les attraper. Je restai assis en tailleur à coté d'une statue dans la même posture, me confondant ainsi dans les éléments de décor. Les denrées offertes par les pèlerins se présentant devant moi, je savais que je n'aurais qu'à attendre la venue des malandrins qui passeraient très certainement jusque devant moi pour commettre leurs méfaits. Mais les heures passant, je finis par douter de leur venue.

La lune était déjà à la moitié de sa course dans le ciel étoilé quand un frémissement presque imperceptible raviva mon attention. Sans que je ne comprenne par où elles étaient entrées, je discernai trois ombres avec moi dans la pièce, se faufilant derrière les piliers et les affaires dans de petits bruits d'origines diverses : un frottement d'étoffe me confirma le début des larcins. Piochant par-ci par là dans la réserve de quoi alourdir leur sacs, les voleurs ne s'attardèrent pas à identifier le butin. Leurs gestes transpiraient l'impatience et peut-être même la crainte, aussi ne reconnus-je en eux aucun professionnalisme qui aurait dû m'alerter. La chance fut avec moi, ou peut-être était-ce tout simplement l'office de Rana, mais un des trois individus se rapprocha de ma position et tendit sa main pour s'emparer d'un sac de riz. C'est avec vélocité que je me saisis de son poignet comme un serpent l'aurait fait sur sa proie, ma poigne vigoureuse retenant son bras frêle que la surprise avait fait tressauter. Une sorte de cri étouffé lui échappa et je sentis ses compagnons réagir, me relevant en hâte pour maîtriser ma première victime dans une prise simple mais efficace. Il ne me fallu que deux secondes pour le mettre à genou, sa main droite bloquée dans son dos.

- Ils m'ont eu ! Aidez-moi !


Je reconnus au timbre de sa voix une jeune fille encore en passe de l'adolescence. Celle qui lui répondit n'était pas bien plus âgée :

- Lâche-la où je t'éclate !

Quelques rayons de lune me firent entrevoir la menace d'un bâton, mais la seconde voleuse semblait trop craindre pour son amie et elle n'attaqua pas. Un bruissement dans mon dos me fit en revanche lâcher prise, mais trop tard. Un choc assourdissant me fit perdre pendant quelques secondes mes moyens et j'eus à peine le temps de me retourner pour en encaisser un autre à l'épaule. Je croisai les bras et parai le troisième, un genou à-terre. Je reconnu à sa silhouette un adulte, sa masculinité se trahissant dans sa voix :

- On se tire d'ici les filles, magnez-vo...

Un violent uppercut dans son ventre ne lui laissa pas jouir plus longtemps de sa liberté d'expression. J'attrapai rapidement son avant bras et pivotai sur moi-même de façon à l'emporter dans mon élan, projetant alors son corps assez frêle pour un adulte à travers la fine cloison qui séparait la réserve des couloirs. Je crois que sa tête a heurté à ce moment le mur d'en face, car mon adversaire n'a pas été en mesure de se relever tout de suite... Un bien regrettable handicap, car le bruit avait déjà attiré des disciples qui entouraient à présent la scène. L'une des deux roublarde tenta de passer près de moi pour s'échapper, mais le poids de son butin la ralentissant, je pus ne pas lui en laisser l'occasion. La troisième n'osa pas bouger, et je ne compris pas pourquoi...

~

Les adeptes de Rana se sont chargés de rassembler le trio, qu'ils ont enfermé dans une salle. Le vénérable est allé les voir pour statuer sur leur sort, et puis s'en est retourné à ses prières. Plusieurs heures s'étaient écoulées depuis l'incident et je me retrouvai à présent avec Masahi, ce dernier ayant accepté de porter un regard attentif sur mes deux gros hématomes au dos et à l'épaule. Nous discutions pendant qu'il s'appliquait à m'y apposer un baume :

- Quel sort leur a donc été réservé ?

Le moine supérieur resta silencieux quelques instants, et puis répondit d'une voix tranquille :

- Les jeunes filles ont été relâchées, elles sont reparties il y a environ une heure.
- Le vénérable les a laissées partir ? - J'étais plutôt surpris -
- Elles, oui... Il semblerait que le troisième homme était d'un autre genre. Le vénérable a lu en lui une menace, et un manipulateur. Ses deux acolytes faisaient parties des survivants d'un village incendié un peu plus loin au nord, elles ont préféré suivre les promesses de l'homme qui vous a frappé plutôt que de survivre en entrant dans une maison close. Le vénérable a jugé bon de leur proposer un asile ici, mais elles ont refusé -par crainte peut-être-. Il les a donc laissé repartir.

Je restai méditatif à ces paroles. Cet épisode était pour moi ma première rencontre directe avec la misère de la guerre, et bien qu'elle ne fut pas aussi atroce que le spectacle des charniers, elle fit naître en moi un poids pesant qui m'attrista. Ces prémices à la situation précaire d'Ynorie n'avaient rien d'encourageant, mais je savais qu'il me faudrait surmonter mes émotions pour rester assez fort dans ma quête. Tout cela n'était qu'un début.
Je passai ainsi le reste de la matinée à profiter de mes derniers instants avec mes frères, partageant un dernier repas avec eux. Avant mon retour pour Oranan, nous nous fîmes la promesse de nous revoir un jour. J'espérais franchement pouvoir la tenir.

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Ven 21 Jan 2011 22:12 
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Des portes sur le vide


Sans aucun doute que l'histoire aurait pu s'arrêter ainsi. Sans aucun doute, le lutin aurait pu sombrer dans la folie à son réveil ou bien même dans son rêve. Ce genre de genre vous prenne au coeur, vous prenne le coeur et l'esprit et de vous il ne reste qu'une coquille vide ou du moins peut-on le penser. Ces grands malades poursuivent leur vie dans un ailleurs que vivant nous ne saurions retrouver et que mort nous aurions oublié. Il est ainsi de ces espèces qui souffrent sans le savoir, qui ère dans des eaux troubles. Mais, il faut l'avouer que c'est souvent dans l'âge avancé que ce genre de délire vous prend et que la sénilité vous gagne. Alors, le pauvre lutin était plutôt épargné, son esprit et son coeur si petit qu'ils sont ont chance d'échapper aux courants de délire. Alors, il s'avère qu'il se réveille. Mais il est tout de même des plus sonnés . Le lieu lui est inconnu, la fièvre le tient toujours quelque peu. Il marine dans les souvenirs de monde désagrégé et cherche une attache au réel. On ne saurait revenir de ce genre de voyage indemne et en pleine forme dès l'instant que l'on s'en réveille. Il faut pouvoir s'adapter, retrouver une consistance de la réalité, retrouver son être, se retrouver soi. Entreprenez ce genre de voyage lorsque vous aurez un certain temps à perdre, croisez les mondes comme il vient de le faire et que peut-être vous avez pu ressentir, pétrissez une pâte que vous ne sauriez manger, celle du chaos et de l'équilibre, sortez de vous même et partez. le retour ne se fait pas sans difficulté. Il faut s'acharner pour retrouver ces repères.

Puié, garce! Qu'est-ce que je branle là moi! Souvenir, il faut me souvenir. Où étais-je ? Qu'ai-je encore absorber? Quelle plante hallucinogène m'a-t-on fait prendre ? Puié! rien ne revient. Le blanc inconsistant. Je n'saurai m'en défaire. Une espèce de neige, un brouillard peut-être, un mélange, un blizzard. Puié! je parle tout seul maintenant!!!!
(Où sont mes animaux? mes familiers qui vivaient avec moi ? Eux sauraient...Je sors de là)


Il sort donc, enfin, il veut sortir. La pièce aux dimensions gigantesques le perturbent un peu. On est au milieu d'une pièce ouvragé à l'ancienne, avec des sculptures en bois au quatre coins, de belles enluminures taillées en forme de feuilles de lierre. ouvrage de qualités que seul des seigneurs peuvent s'offrir. Voilà ce qu'en substance ce qui se passait dans la tête du lutin. Il observait les moulures feuillues, se remémorant ses cahutes qu'il décorait de feuilles de lierre véritable. Il se dirige tout de même vers une fenêtre, moyen plus sur de se retrouver dehors. Il se plongeait dans ses souvenirs anciens pour se retrouver lui. Savoir qui avait été Hutcha le lutin. Par une suite habiles de saut sur chaises, table basse, commode, il se retrouve à la fenêtre regardant vers l'extérieur. Mais en ces temps que nous ne connaîtrons plus, les vitres n'étaient pas si transparentes, la maîtrise de cet art ne viendra que plus tard dans cette région du monde ci. Et même à l'avènement des verreries transparents, beaucoup dans ce coin reculé préféraient conserver leur flou aux vitres. Toujours est-il que le lutin mire l'extérieur en plissant des yeux pour se jouer du flou et ainsi un peu voir ce qui s'ouvrait devant la grande fenêtre. Et il regardait le cloître en se demandant ce qu'il pouvait bien faire dans un temple. Et au vu de la végétations qui étaient plus que luxuriante, abondante et riche, il ne pouvait être que dans le temple de sa mère Rana. Et reviennent alors les dernières minutes de sa vie réelle. Lui dormant au coin d'une porte. Lui couché dans les herbes, par une nuit fraîche et sans lumière. Lui et ses familiers couchés les uns contre les autres. Si petite caboche se souvient de nombreux détails qui lui faisait reprendre définitivement pied avec la réalité.

Crédon que je me rappelle pourquoi je suis ici et je saurai tout de c't'affaire! Puisque je suis ici c'est que je devais y venir, on vient pas chez Rana par hasard et une fois qu'on y est passé on y vient plus par hasard. On croit qu'on y vient mais c'est Rana qui vous appelle au fond, enfin c'est les vieux qui disent ça, moi suis pas si vieux et c'est la première fois que je viens ici

La pauvre chose se rassurait comme elle pouvait, encore malgré tout un peu éberluée par la situation. Qu'allait-il pouvoir bien faire au milieu d'un temple humain dédié à Rana, . Chez les lutins d'habitude , on plante une branche dans le sol et on danse autour, enfin un prêtre danse autour et commence le rituel de Rana mais se retrouver ici au milieu de tout cela lui semblait des plus compliqués à gérer.

Rana, dis moi ce que je fais ici, envoie moi le signe de ta puissance et que je comprenne la raison de ma venue. Délie les liens de mon destin et expose les moi que je n'erre plus en peine en ce monde. Suis-je venu pour connaître mes parents, suis-je venu pour entrer dans ton ordre ecclésiastique, qu'en sais-je, ô déesse des déesse à mes yeux amoureux de toi...( fi de garce ça ressemble vraiment à une prière en bonne et due forme, va être contente ma déesse)

Et à ce moment là, la porte s'ouvrit! La lumière nouvelle pénétra la pièce et les ombres étaient projetées un peu plus loin.

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Dernière édition par Hutcha le Lun 31 Jan 2011 20:44, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Ven 28 Jan 2011 01:32 
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"Et à ce moment là, la porte s'ouvrit ! La lumière nouvelle pénétra la pièce et les ombres étaient projetées un peu plus loin."


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A pas feutré, un liykor pénètra dans la pièce et referma prudemment et silencieusement la porte derrière lui. Il s'approcha de la fenêtre, puis tenta de regarder ce qui s'y passait à l'extérieur, sans s'apercevoir de la présence du petit lutin.

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Temple de Rana
MessagePosté: Dim 30 Jan 2011 13:57 
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De :Retour à la réalite



A pas feutré, un liykor pénètra dans la pièce et referma prudemment et silencieusement la porte derrière lui. Il s'approcha de la fenêtre, puis tenta de regarder ce qui s'y passait à l'extérieur, sans s'apercevoir de la présence du petit lutin.


Le lutin sentit son sang l'abandonner, un fluide glacial le pénétra et ravagea d'un seul instant son être intérieur, totalement paralysé. Un grand vide venait de se faire en lui, un abime sans fond dans lequel il ne cessait de tomber. Les prochaines secondes qui s'écouleraient au sein du temple pacifique de Rana seraient des heures pour le lutin. Retrouver son sang-froid, retrouver une contenance, comprendre ce qu'il avait à faire, ce qu'il pouvait faire...Des secondes interminables à l'exploration du vide, cela lui rappellerait des souvenirs récents où perdu dans les nébuleuses brumeuses des rêves, il errait dans son inconscience avec conscience.

Etrange moment où il ressent des choses qui lui paraissent si loin, sensation qui le perd encore un peu plus, le fait trébucher sur ce chemin où il faut qu'il agisse. L’instinct animal reprenait ses droits et c’est dans mélange paradoxale de sensations qu’il devait trouver le moyen de survivre. Poussé par des fièvres nouvelles, il s’abandonnait à une animalité qu’il n’avait jamais ressenti. La vision de cet être nouveau le fit frissonner, ses poils s’hérissèrent d’un coup d’un seul jusqu’à ses propres cheveux. De vagues souvenirs lui revenaient, sa mémoire essayant de recomposer d’anciens enseignements, d’anciennes légendes qui appartenaient au peuple lutin, dans leur inconscient collectif. Un liykior…devant lui…juste devant lui…venait de faire son entrée. Il ne pouvait ni ranger ses pensées, ni même esquisser un mouvement et encore moins prononcé un mot. Un des êtres les plus féroces qui soit connu en ce bas monde, un de pires prédateurs que la création avait bien voulu engendrer sur ces terres. Une vision pareille avait de quoi angoissé, apeuré, terrifié. Et noir qui plus est, noir comme la nuit, annonciatrice des tourments, la fin journalière de la lumière était la sortie d’acteurs sombres et mal attentionnés, il semblait en être de même avec les membres de cette espèce mais en permanence.

Une espèce de prédominance de la chasse, de la prédation, de la mort les animait. Son cœur allait défaillir, et l’être s’était déplacé vers la fenêtre. Peu à peu, il reprenait ses droits sur lui-même et ses devoirs de vie. Petit à petit, il reprendrait contenance, il fallait retrouver quelques passages de sa vie sylvestre pour espérer retrouver quelques recommandations, quelques conseils que les anciens auraient bien voulu dispenser à des nouveaux lutins qui étaient frivoles et peu attentifs à de telle leçon imaginant une vie de ripaille douce et tranquille au sein de la forêt protectrice. Le village semblait paisible et n’était que rarement attaqué par quelques rats, il y faisait toujours doux si ce n’était pas dehors, à l’intérieur d’une quelconque huche. Tout cela jouait au caractère paisible qui régnait au sein du village lutin et n’inclinait pas du tout les nouvelles générations à apprendre à se défendre contre quelques ennemis plus hauts qu’une souris. Les pauvres petits n’ayant guère d’imagination au dessus d’une trentaine de centimètre mais il semblait à Hutcha qu’il y eu des leçons concernant les liykors.


Ben Rana, tu vas t’souvenir crédon de lutin !....

Un long silence intérieur accompagnant cela…Sa mémoire le déjouait encore et rien ne venait. Allez ! Pardi tu dois t’en r’mettre et fissa…A force de concentration et de recherche, ça allait revenir.
Rahhh, pauvre lutin farceur, ça revenait, tu vas t’y retrouver les histoires des vieux…Allez rappelle toi donc un peu la vie du village…

Encore 5 secondes venaient de s’écouler, le liykor plissait les yeux pour entr’apercevoir le dehors comme lui l’avait fait il n’y a pas deux minutes alors qu’il était encore dans une situation sûre.
Alors y’avait le vieux Tachima, la vieille Toctodu et puis les copains Ttari, Thucha, Imaochi, et alors ! Oui, ça y’est me revoilà que ça r’vient !


L’histoire n’étant pas des plus plaisantes en faite, elle versait plutôt dans le sordide, l’horreur et la terreur mais cela semblait être pédagogique pour marquer les esprits, et enfin de compte on dirait bien que cela avait marché, après quelques instants interminables, cela revenait en fin de compte et voici ce qu’il se souvint en substance.

C’était par une matinée où la forêt lâchait de lourdes volutes d’humus qui lui donnait un air primesautier et bienveillant, une ambiance de joie vive parcourrait le village lutin alors l’ancêtre réunit les petiots de l’année pour leur raconter l’histoire, au moment où tout semblait acquis, il lui sembla que c’était l’instant pour raconter les légendes lutines, enfin quelques unes dont celle qui nous intéresse. La réunion se tenait sur la place du village, une branche plus épaisse que les autres où était installé des petits sièges façonnés du village, quelques rayons blonds perçaient par le feuillage cristallisant l’instant dans une éternité que seuls les lutins savent savourer de longues heures méditatives avant de repartir en larcins et en farces. Cela commençait comme cela :

Petits, petits, rappelez vous ces paroles lorsque vous serez plus âgés et que l’enfance sera gâtée, qu’il vous faudra vivre par vous-même et peut-être même plus dans ce village…

Eh papy pourquoi on vivrait pas ici ? que s’empressèrent de demander les lutinets.

Silence, silence quand je parle ! Vous allez m’écouter, c’est important ! Nous n’avons pas toujours tous habité ici, voilà pour votre question et cela pourrait revenir ces temps sombres où nous errions dans la forêt à la recherche d’un lieu sûr comme celui-ci. Mais voyez vous dans notre précipitation, nous ne prenions guère garde d’où nous passions. Nous ne prenions guère garde de qui habitait sur les terres que nous traversions. Oh c’était dans un temps que je ne saurai me rappeler quand mais il y avait bien longtemps, trop longtemps en vérité pour que je m’en souvienne avec précision.


A ce moment précis, l’ancêtre pénétra ses souvenirs et sembla partir, loin très loin vers une jeunesse oubliée…


Ancêtre, reviens et raconte nous maintenant qu’on doit t’écouter…
Hein, oui ! n’ayez pas la tentation de me filer entre les pattes, je saurais vous retrouver…Oui donc disais-je donc que nous parcourrions la forêt, on avait vécu de nombreuses aventures plus ou moins périlleuses, vous savez dangereuses, mais ça allait, le gros de la troupe avançait bien et nous avions tout de même quelques gaités au cœur, on respirait un air, un peu comme celui d’aujourd’hui.


L’ancêtre en rajoutait beaucoup, il fallait faire des ponts et rendre l’histoire enivrantes, c’est cela qui faisait de lui l’ancêtre qui enseignait à la jeune lie lutine.


Alors, oui, et on avait d’un seul coup eu quelques problèmes. Nous venions de rentrer dans le territoire d’un liykor…Ah la, rien de pire pour nous que cette espèce là, j’vous l’dit !


Le récit le prenait aussi.


C’est des espèces de loups, de grands loups, il faisait des gestes pour accompagner la description. Grands comme ça et plus encore tenez…Il marche sur leur pattes arrières comme nous, et sont rapides comme l’éclair, puissant comme le vent. Autant dire que pour lui nous n’étions rien ou presque rien. Mais ce genre de personnage déteste qu’on pénètre dans son territoire et encore moins s’ils ont faim. Ce qui tombait au moment où nous passions dans ce coin. V’la que trois des nôtres étaient fauchés d’un coup de griffe comme ça. Rien vu, rien compris fallait courir, fallait s’enfuir, c’en était presque fini de nous, de notre village…Cet espèce là ne comprend rien, l’ancêtre du moment s’y essayait, lui montrant comme on était insignifiant mais le pauvre il en a fini de sa vie au moment où il prononça le premier mot. La terreur nous prit. Il fallait se cacher, fuir et vivre dans les terriers de lapins et de souris. Ce jour là, nous étions peut-être cent drilles lutins. Quand nous arrivâmes ici, il ne restait que vingt ch’tios lutins pour refaire ce que vous avez ici. Pour vous dire que vous ne devez pas essayer de raisonner ou de combattre ces choses là mais fuir dans le premier trou que vous trouverez et priez à cet instant que le trou soit à deux enjambées sinon c’en est fini de vous. Par chance ! Oui je dis bien par chance !


Alors là, les petits étaient absorbés totalement, pénétrés par l’histoire terrible de leur village, par l’histoire terrible de la rencontre avec un être si horrible.


Par chance, ils restent sur leur territoire toute leur existence, ne sortant pas, ils n’espèrent que faire grandir leur territoire pour le prestige, la gloire, euh comment dire, la renommée au sein des leurs. Alors pour votre gouverne les petits, quand vous vous promenez dans la forêt, faites attention à où ce que vous mettez les pieds…Ce peuple vit loin d’ici mais sait-on jamais qu’vous soyez imprudents ou obligés….Rappelez vous bien de mes paroles ! C’est votre histoire, une partie mais c’est votre histoire !


Ceci rappelé Hutcha avait repris contenance, avait repris sa compréhension.

Mais qu’est-ce qui fout là ce tuc là ! Ca ressemble fichtrement à ce que nous avait dit l’ancêtre ! Puis on dirait qu’il n’y voit rien le machin, il ne m’a pas senti non plus ce truc-là. Je sais pas ce qu’il fait mais c’est bizarre…


Des tressautements animal l’animaient encore, et une lutte intestine l’animait…Peur et agressivité combinée en lui…


Mais qu’est-ce que je dois faire moi, vais m’en fuir doucement mais il a refermé la porte qu’il avait ouverte…par où partir…Rahhhhh vais lui sauter au coup avec toutes ses lames, je le tue aussi sec !!! Lui perfore la veine saillante et il meurt dans l’instant…Et si je rate, et si je ne peux pas prendre le couteaux, et s’il me sent, il n’aura qu’à faire une bouchée de moi et fini du lutin, pour lui ça ne sera pas grand peine, qu’est-ce qu’un lutin…Oui mais tu es fort, tu as fait de ces aventures…tu en as couché des trucs et pas des moindres…même une chouette ! Alors bon un loup…Mais je déraille moi…


Perdu dans ses questionnements métaphysiques, il s’avançait animé par une animalité jamais vue chez un lutin…il comprendrait plus tard pourquoi c’était lui le lutin qui ne faisait pas si lutin, qu’il n’avait donc rien à faire parmi les siens, qu’il devait s’en éloigner. Alors dans une désespérance folle, il s’élance en courant, on dirait bien que le loup n’entendait ni ne voyait grand-chose absorbé dans ce qu’il devait surement faire…qu’est-c’à voir dehors comme ça ? Il y a avait quoi 30 centimètres entre eux deux, il faudrait d’accrocher à ses poils assez longs et arriver au dernier couteaux le saisir et alors ne pas hésiter trancher la veine…Le pire dans l’histoire c’est qu’il lui paraissait possible que tout cela se produise, ce que quiconque de censé aurait compris qu’un lutin contre un liykor c’était plutôt risible, déjà que ces bêtes là n’avaient d’équivalent que les leurs alors le lutin…ça pourrait peut-être faire une histoire pour un futur, si quelqu’un avait vu la scène !
En tout cas, une folle rage l’animait, une rage venu de loin, peut-être même des origines du peuple lutin, une rage démesurée, une rage désespérée.


Rahhhh ne pense à rien, rien, rien…


Ce n’était plus un lutin, c’était un liykor comme celui qui venait de rentrait et ils allaient se battre, et il vaincrait, il vaincrait le liykor lui qui en était un !!!!! Rage surnaturelle…Rage divine, dirait-on !!!! Il allait faire taire les ancêtres, les vieux avec leur histoire où le lutin subissait, il allait en finir avec cette triste tradition ! Il serait le lutin le plus célèbre que Yuimen avait porté, celui qui montrait que c’était un peuple qui comptait ! Alors il court, il court, il saute sur le poil hirsute et noir de l’animal !
En lui, il criait des cris de rage se retenant d’exprimer une rage qui ne devait se manifester pour être une réussite ! Alors, il saisit deux trois poils et commence l’ascension…Arrivera-t-il à saisir des poils sans que le liykor s’en rende compte ?Allait-il pouvoir prendre le couteau…

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Dernière édition par Hutcha le Lun 31 Jan 2011 20:50, édité 1 fois.

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