Les ruelles d'Eniod

Dans cette ville, les rues sont pavées et assez larges pour certaines, parsemées de pavés dépassant et rappelant à l'homme qu'il vaut mieux regarder où on met les pieds.

Certains passages sont plus étroits et plus sombres et il n'y fait pas bon y rester longtemps surtout la nuit. Des voleurs et autres s'y promènent régulièrement détroussant tout le monde.

Les rues s'entrecoupant mènent à tout endroit si on connaît bien les coins et les recoins.

Jahen s'écrasa de tout son long contre le sol pavé de la ruelle, il entendit le tavernier lui lançait un "Et ne remets plus les pieds ici ou tu auras à faire à moi!" suivit de la porte de la taverne claquait. Il se releva, lança un juron en direction de la taverne, du tavernier, et de tous ceux qui aurait pus l'entendre et repartit murmurant à lui même
"Je leur montrerait moi, détruire une forêt, exploiter la nature de la sorte, je n'aurais jamais dût quitter ma forêt, ses villes me dégoute. Mais, maintenant que je connais leurs existence, je ne peux rester la sans rien faire, ils détruisent la nature un peux plus chaque jours, je me doit de les arrêter.... " Une douleur cuisante à l'épaule gauche, les hommes de la taverne n'y avait pas été de mains morte lorsqu'ils l'avaient mis à la porte, le sortit de ces rêves révolutionnaires, il souffla.
(Seul, je n'arriverai à rien, tous le monde ne peut pas être ainsi insensible à l'appel de la nature !)

La milice

Wyn venait de sortir de la milice. A sa grande surprise le lutin, Linius, avec qui il avait passé la soirée hier l’attendait devant le bâtiment. Il était adossé à un poteau avec son petit sourire narquois. Wyn s’avança vers lui :

« Mais qu’est ce que tu fais là Linius ? » Demanda Wyn.

Linius s’écarta du poteau l’air fier de lui.

« Hier tu m’as dis que tu viendrais ici ! Ce n’était pas compliqué de te trouver » Répondit le lutin.

« Je sais bien mais pourquoi veux-tu me trouver ? »

« Et bien…, j’ai réfléchi à tout ce que tu m’as raconté hier. Ton histoire de maladie et ton personnage mystérieux. Et je me suis dis que peut être, tu aurais besoin d’un coup de main. Enfin bon, ne te dis pas que je ferais ça pour toi. C’est juste que depuis un certain temps, j’ai envie d’aventure. »

« Mais t’es bête ou quoi ? L’aventure ça n’existe pas Linius, aventure ça rime avec galère et ennuie. Tu crois réellement que si je n’avais pas eu cette merde à l’épaule j’aurais quitté ma ferme ? » Wyn leva la tête l’air songeur. « Mais, finalement tu fais ce que tu veux, si tu veux m’accompagner tu n’as qu’à venir. J’ai eu de nouvelles infos, j’ai appris que ce Lomig est partit il y a deux mois pour Rock Armath ou Hidirain, tu connais ? »

« Euh non... » répondit Linius.

« Ok, moi non plus, et les gens là dedans non plus » Wyn montrait du doigt le bâtiment de la milice. « Si tu veux m’aider, on va commencer par se séparer, ce serra plus simple pour trouver des info. Tu t’occupes du port et moi je m’occupe du reste de la ville. »

« Pas de problème, ces marins ne devraient pas manquer d’histoire à me raconter. » dit Linius en souriant. « On se retrouve au coucher de soleil à la taverne du dragonnet, celui qui à le moins d’info paye sa tournée. »

Linius ne perdit pas une seconde, il se retourna et partit en courant en destination du port. Wyn souriait, malgré sa première réaction, il était plutôt content d’avoir quelqu’un pour l’aider. Linius allait probablement lui être de bonne compagnie, surtout si ces villes se trouvaient à l’autre bout du monde…


Le magasin d'armes

Intervention Gmique de Sanchalia

Jet de dès : 56 réussite

Sous ton coup, la poignée cède, laissant le mécanisme béant te permettant d'ouvrir sans peine la porte pour te réfugier à l'intérieur.

"Elle ne peut pas être très loin... Je l'ai vue bifurquer ici..."

"T'as dû te tromper mon gars... Elle n'est évidemment pas là..."

Les deux soldats inquiets, eurent beau faire les 400 pas et fouiller tous les monticules de déchets, aucunes traces de la fugitive. Ils laissairent donc tomber pour continuer à fouiller la ville.

*Ils sont bien niais ces gardes...*

Sanchalia avait réussit in extremis à casser le système de verrou de la porte arrière de la taverne. Celle-ci donnait sur la petite cuisine de la taverne. De larges poissons pendaient le long des murs. Sur les plans de travail, divers équipements trônaient sur des cadavres de porcs et de boeufs comme si ils avaient été laissés là avant même d'avoir pu être servis.
Sanchalia se rapprocha d'un plan de travail pour y récupérer de quoi se substanter puis, après avoir emballé ça dans un linge quasi-propre elle continua à fouiller les lieux. Un escalier donnait sûrement sur le bar de la taverne vu les cris et les explosions de rires qui y provenaient. Un autre escalier, donnait sur l'entrepôt. Des tonnes de tonnelets de bierre y trônaient. Rien de bien intéressant en sois.

Le tour des cuisines fut bien rapide, sa dernière option était donc de monter le premier escalier en espérant qu'il ne donne pas directement sur le bar.

Elle entrouvra la porte qui se situait bien heureusement derrière une belle poutre en bois massif. Discrètement elle se faufilla derrière cette poutre puis s'assit tout naturellement à une table vide de cette taverne.

Elle avait eu énormément de chance mais elle était enfin arrivée à entrer dans Eniod et serait au calme pour un bon moment, du moins elle l'espérait!

Sa nouvelle mission: Trouver de quoi se changer pour passer innaperçue si elle se retrouvait face à un des deux gardes!

Chapitre 3: La Taverne du Dragonnet d'Or

Viteaz ne savait pas vraiment par où commencer pour partir à la recherche de son père. La ville d'Eniod lui était familière et Viteaz savait en lançant ses recherches que si son père se cachait ici, il ne lui faudrait que peu de temps pour le retrouver, probablement l'affaire de quelques jours.
Viteaz s'engagea dans l'une des plus grosses artères de la ville. L'air était glacial en cette saison et il s'enfonça un peu plus alors dans son manteau de peaux. Le froid lui tenaillait les oreilles et le nez si bien qu'il marchait sans trop savoir où il allait. Après quelques centaines de mètre, il leva le regard pour se situer. Mais à sa grande surprise, il découvrit qu'il se trouvait dans un lieu inconnu. Jamais il n'était allé ici auparavant.
Devant lui se dressait une bâtisse massive et au crépis sombre. Viteaz ne se souvenait pas d'une telle demeure dans les rues d'Eniod. Il chercha alors à se renseigner sur le propriétaire de cette demeure.
Voyant un autre nain passer, il l'interpella :

"Bonjour mon brave confrère, connaissez vous le propriétaire de cette demeure ?" demanda-t-il avec un large sourire.

Le nain prit alors une étrange attitude : il se pencha à l'oreille de Viteaz après avoir regardé à droite et à gauche furtivement et lui souffla :

"Je ne peux pas bien vous renseigner... Il n'est pas prudent de parler de celà ici même... Je vous donne plutôt rendez vous à la Taverne du Dragonnet d'Or pour en parler. Nous y serons au calme et les délicieuses chansons qui accompagnent nos collations couvriront à merveille notre conversation."

Viteaz se précipita d'approuver cette idée. Ils se séparèrent ayant convenu qu'ils se retrouveraient le soir même à la Taverne pour parler un peu plus en détail de cette étrange maison.
Viteaz poursuivit alors son chemin, s'enfonçant un peu plus dans ce quartier qu'il ne connaissait pas. Il décida alors de se rendre vers le port afin de réfléchir à ce qu'il allait faire pour retrouver son père.

--> La Taverne du Dragonnet d'Or
Deuxième post :


Jadelle aurait dû pourtant y penser : il lui avait fallu plus de trois heures avant de trouver la taverne, dans le labyrinthe des ruelles d’Eniod. Pavées et sinueuses, ces rues étaient à la fois pratiques et peu commodes : certes on glissait sur les pavés et les virages étroits étaient des lieux privilégiés pour les coupes gorges mais au moins, sous cette pluie, on n’était pas les pieds dans la boue et par conséquent on avançait plus vite. Jadelle songea à cet instant, qu’elle n’avait ni poignard, ni dague pour se défendre en cas d’attaque, il faudrait y remédier si elle continuait à traîner dans des lieux peu fréquentables.

La pluie cessa soudain, un soleil timide se montra et la vapeur commença à sortir des bouches des passants, des fleurs dans les pots. La jeune naine aimait ces volutes fins et élégants qui montaient vers le ciel car ils lui rappelaient lorsque son père réveillait le feu de sa forge : alors, il forgeait et c’était une joie pour l’enfant qu’elle était alors de voir une nouvelle épée sur l’étallage. Cela signifiait à la fois une arme de plus à vendre pour son père, et souvent donc, une meilleure gamelle pour son repas du soir mais aussi un nain de plus qui était protégé. En moins d’une demi heure, l’air s’était réchauffé et Jadelle pu retirer son capuchon et bien entendu en sortir sa tresse. Elle se sentait moins vulnérable. Sans ce capuchon, sa visibilité était optimale et elle pouvait tourner la tête sans être gênée par la toile. Tout à coup, Jadelle aperçu au dessus de la ville, ou plutôt dans le ciel derrière la ville, une épaisse fumée qui montait lentement dans le ciel comme retenue au sol par une quelconque laisse. Autour d’elle, les gens étaient catastrophés : beaucoup pointaient la fumée du doigt et des cris retentirent tels que :
« Mon fils !
- La ferme des vieux !
- Ils l’ont fait brûlée ! »
Mais parmi ces cris, il y avait un mot que tous chuchotaient avec effroi et colère : « les Shaakts ». A ce mot, Jadelle ne pouvait que trembler et même si les habitants d’Eniod étaient presque tous des Hommes, elle comprenait sincèrement leur effroi et leur colère. Elle se souvenait que chaque nuit à Rock Armath, elle ne parvenait pas à fermer les yeux le soir pour s’endormir car la crainte d’une invasion nocturne des elfes d’Hidirain était toujours à craindre et même s’ils lui faisaient croire à leur sommeil, ses parents aussi claquaient des dents lorsque la ville naine se taisait. Ici, Jadelle pouvait lutter contre les elfes. Sa première expérience dans la milice ne serait donc pas une simple surveillance des mines ou des riches bourgeois, mais certainement une lutte, une lutte qui pouvait lui être propre puisqu’elle visait les elfes, ceux qui avaient terrifié son enfance et alimenté sa rage.

--> La Milice d'Eniod
(milicienne en mission)



Finalement, çe ne s’était pas trop mal passé : Jadelle était maintenant milicienne et elle avait même une mission. La jeune naine avait tout à fait conscience que cette mission, elle devait la réussir, il lui semblait que loin d’être un traitement de faveur, c’était pour elle une épreuve qui déterminerait sa carrière dans la milice et peut être même sa vie en Imiftil. La mission semblait peu périlleuse mais nécessitait de la discrétion et de la rigueur. Elle avait beau être naine, la discrétion ne lui était pas inconnue, elle pouvait se gérer. Mais, en jetant un œil sur les deux miliciens qui l’accompagnaient, elle se demanda si elle pouvait compter sur eux. L’un était grand, maigre, le visage froid et osseux ; l’autre quant à lui était de taille moyenne pour un homme, musclé et les traits fins mais durs. Le premier paraissait guindé et le second souple, mais il semblait qu’il ne tenaient pas tous les deux à se faire remarquer. (Un point pour eux), songea Jadelle. Ils n’avaient pas encore ouvert la bouche depuis qu’ils avaient quitté la milice et lorsque leur chef les avait affectés en compagnie de la naine, ils avaient seulement acquiescé d’un signe de tête. Comme elle ne savait pas où se trouvait l’armurerie, ils marchaient devant elle et elle se contentait de les suivre sans demander plus d’informations. Autant pour atteindre la milice depuis Le Dragonnet d’Or, il fallait monter sans les rues sinueuses autant pour rejoindre le port, il fallait descendre vers la mer, aussi le trajet lui parut-il moins long. Elle supposa que l’armurerie se trouvait sur leur chemin, c’était du temps en moins de perdu. Et puis maintenant, le soleil brillait et malgré l’eau qui coulait sur les pavés, la faisant glisser quelques fois, Jadelle était d’humeur heureuse.

Pourtant, dans son cœur, une froide détermination persistait du fait de l’attaque elfique de la matinée. La fumée s’était amoindrie et on ne voyait à présent qu’un frêle filet grisâtre qui montait dans le ciel bleu. Peu à peu, la ville avait retrouvé son calme et Jadelle songeait qu’effectivement, les Elfes n’avaient pas dû attaquer si près d’Eniod sans raison. Etant donné la mission qu’elle avait reçue, Jadelle songea que l’attaque de la ferme devait être une diversion pour permettre à quelques elfes de se faufiler dans la panique générale au traders des fortifications même de la ville. En effet, les sentinelles n’avaient peu empêcher le flot humain qui avait passé la porte pour secourir les attaqués. Alors, elle se demanda pourquoi la maison abandonnée du port qu’on lui avait ordonné de surveiller et de tenir à l’abri des elfes avait été laissée sans surveillance, si elle était connue de la milice comme étant un repère d’elfes. Toutefois, la panique pouvait encore expliquer ce malheureux manquement.
Elle était toujours dans ses pensées lorsqu’elle bouscula le milicien raide qui s’était arrêté devant la porte d’une échoppe.

« Ppp pardon….. » bafouilla la naine avant de s’engouffrer dans Le Magasin d’Armes de Maniork.

--> Le Magasin d'Armes de Maniork
(milicienne en mission)


Les Raides ne regardèrent même pas sa nouvelle arme mais, elle, regarda les leurs : deux belles lames aux pommeaux ornés de motifs curvilignes tantôt de métal, tantôt de cuir, tantôt de bois. De plus, ils avaient eux, des boucliers aux armoiries de la ville, en bois recouvert de solides plaques de métal. Ils avaient des cottes de mailles, mais aussi des hauberts, des heaumes et des jambières et des chausses : c’étaient bel et bien des miliciens. Ils devaient avoir à peu près une trentaine d’années et le grand peut être plus et alors, la jeune naine se dit qu’il fallait de nombreuses années de service dans la milice, avec de nombreuses missions avant de pouvoir se fournir un tel matériel et cela en comptant sur le fait que la solde était régulière. Jadelle songea alors que contrairement aux hommes, sa longévité était meilleure et donc qu’elle profiterait plus longtemps, une fois qu’elle l’aurait durement acquis, de son équipement. Au bout d’un moment, il passèrent une porte et quittèrent les ruelles pour le port.

-->Le Port d'Eniod

Jadelle tenait dans sa main un petit pendentif en bois avec une lanière de cuir. Elle avait quitté le port et était alors assise sur le toit d’une maison, dans l’une des ruelles hautes d’Eniod. De là, elle avait une vue imprenable sur le port et le soir approchant, l’eau prenait une étrange teinte que la jeune naine n’aurait su attribuer au manque de soleil ou justement aux ultimes rayons solaires. Il ne faisait pas froid mais elle grelottait : quelle idée elle avait eu de s’asseoir sur le toit mouillé des dernières averses, sur cette maison. Au cours de l’après-midi, le milicien gradé lui avait remis sa paye et en récompense des flèches empoisonnées. Etrangement, les affaires du Grand Raide avaient été partagées entre elle et Dague. Novice, elle n’avait eu droit qu’à un pendentif. Pourtant, il lui semblait qu’elle préférait ce collier à n’importe laquelle des pièces d’armes du milicien.

Dague avait du retourner à la milice où il devait reprendre son poste de garde, ou recevoir une nouvelle mission, dans la milice on se gardait de dire à tout va ce que l’on faisait exactement. Dire que l’on était milicien inspirait à la fois la crainte et le respect mais aussi la haine et la méfiance. Ils avaient pourtant pu rapporter le corps du Grand Raide chez sa famille, qui était d’Eniod même. Jadelle repensait à l’ instant où la femme du milicien avait retenu ses larmes et lorsqu’elle avait compris que les six marmots maigres comme des tresses d’elfes étaient ceux du défunt milicien et grandiraient orphelins. Elle ne pouvait partager sa solde avec cette famille, cela signifierait passer davantage de temps dehors pour gagner durement de l’argent au péril de sa vie, et elle songeait que le péril lui était déjà réservé. Elle s’était alors contentée de prononcer d’une voix qui se prête aux circonstances ses condoléances à la veuve. Dague avait fait de même et ils s’étaient quittés juste après, chacun vers un destin lié par cette mort mais différent par leurs vies.

Alors, Jadelle avait mangé un morceau de viande séché qu’il lui resté de sa chasse d’avant son arrivée à Eniod. C’était comme une semelle froide et malodorante mais ça remplissait suffisamment le ventre pour qu’il se taise. La jeune naine se roula en boule et enroula sa tresse autour de son cou pour se tenir chaud. Cela faisait quatre jours qu’elle était libre de ses mouvements mais elle n’avait rien pu faire d’autre que s’attacher à surveiller les toits de la ville, dormant peu. Alors, en pleine après midi, sur le toit surplombant une rue animée de vie, elle s’autorisa un peu de répit et s’endormit.