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 Sujet du message: La Forêt Dense
MessagePosté: Ven 31 Oct 2008 18:02 
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La forêt dense


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Cette forêt est tellement grande que même un géant pourrait s'y perdre. Les arbres y atteignent aisément une cinquantaine de mètres. Pour s'y retrouver il faut vivre dans ces lieux. Quand on arrive au plus profond de cette forêt, on parvient dans un centre où seuls les plus forts et les plus mauvais peuvent survivre car les monstres les plus puissants y résident. Ce centre de la forêt s'étend sur le territoire des elfes noirs...

Forêt dense sur le territoire des elfes noirs de Khonfas[/i][/b]

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Ven 12 Juin 2009 14:10 
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(Ouf, je vais m’arrêter un petit peu)

Cleophis ralentit son allure et se posa avec légereté sur la branche d’un lanurme. Elle fit quelques pas d’avant en arrière puis sautilla pour s’assurer que la branche était assez solide. Tout en retirant son sac à dos en bandouillère, elle avisa un petit creux dans le bois et s’y assit, le dos contre le tronc.

Elle soupira. C’était la première fois que l’Aldryde partait si loin de chez elle et une foule de sentiments la traversaient. Cleophis leva la tête et laissa vagabonder son esprit, tout en suivant le mouvement des larges feuilles caressées par une petite brise.

Elle était heureuse, vraiment, à l’idée d’être enfin libre de tout mouvement. Non pas que la vie communautaire des Aldrydes soit des plus difficiles, mais elle n’était plus obligée de cueillir et de cuisiner pour une centaine de compagnes. A présent, c’était sa propre personne qui comptait, elle comblerait ses propres besoins, sans avoir à se préoccuper des autres. Cleophis savourait ce petit goût d’égoïsme, qui sommeillait en elle et dont elle n’avait jamais vraiment pris conscience. C’était bon.

Néanmoins, elle se trouvait seule et rien ne l’avait préparé à cela. D’ordinaire si bavarde, voilà qu’elle n’avait plus personne avec qui converser. Elle avait bien tenté d’emmener une ou deux amies avec elle mais elles avaient refusé, prétextant que la communauté avait davantage besoin d’elles. Comment pouvait-on ignorer le monde extérieur après l’avoir touché de si près ? Comment continuer à se voiler la face en sachant qu’il existait d’autres endroits, d’autres peuples, si différent des nôtres ?

Cleophis haussa les épaules et ouvrit son sac. Elle en sortit une petite gourde bleue et entreprit d’en boire une gorgée.

(Mais ? J’ai oublié de la remplir ?)

Elle retourna la gourde et mit sa main en dessous, afin de recueillir le liquide. Rien.

(C’est tout moi, ça, partir avec une gourde vide !)


Cleophis laissa retomber ses mains dans un geste de désespoir. Ses yeux se mirent à briller. Le voyage n’allait certainement pas être facile, elle n’avait aucune expérience en la matière. Impétueuse comme elle l’était, elle avait pris la route sans aucune préparation, quasiment sur un coup de tête. Il faut dire que l’apparition de Dugan lui avait forte impression.

Elle respira un grand coup et se ressaisit. Ce n’était pas le moment de flancher, elle avait encore de la route à faire avant d’atteindre la lisière de la forêt. Là, ce serait une toute autre histoire…

Cleophis se releva, rajusta son sac, déploya ses ailes duveteuses et bondit pour prendre son envol.

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Sam 13 Juin 2009 13:00 
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Le soleil était à son zénith lorsque Cleophis atteignit la lisière de la forêt. Elle descendit en flèche vers le sol et se posa au pied d’un arbre.

(Ainsi me voilà à la frontière de la forêt ?)

Devant ses yeux s’étalait un spectacle inconcevable pour cette petite aldryde : une étendue immense de gazon sans un seul arbre à l’horizon. Elle avança de quelques pas de manière à laisser une jambe dépasser de l’ombre. Ce fut au début un petit picotement puis une chaleur progressive. Cleophis inspira un grand coup et fit un pas de plus, à présent, tout le bas de son corps était à la lumière. La chaleur du soleil était étrange mais à la limite du supportable. Prenant son courage à deux mains, elle sortit complètement de la forêt.

C’était une erreur, elle se mit tout d’un coup à suffoquer, la chaleur était si intense qu’elle avait l’impression d’être tombée dans une marmite bouillante. Son corps entier était devenu une braise. Avec un cri, Cleophis repartit aussitôt vers l’ombre rassurante.

(Ce n’est pas possible, je n’arriverai jamais à traverser cet espace. Il faut que je trouve un moyen.)

Elle regarda autour d’elle et avisa une profusion de malarrhes non loin de là. Une idée germa dans sa tête. Elle voleta jusqu’aux mauvaises herbes et cueillit l’une d’elles. Elle retira les feuilles de manière à ne garder que la tige puis entreprit de prendre quelques larges feuilles du lanurme le plus proche pour les attacher sur le haut de la tige. Elle en choisit quatre belles, qui étaient susceptibles de la couvrir toute entière.

Ravie de sa fabrication, Cleophis se tourna vers la clairière. Elle ferma les yeux et avança d’un pas rapide vers la lumière, attendant de nouveau ce sentiment de combustion spontanée. Rien ne se passa. Elle ouvrit les yeux et constata que son ombrelle remplissait bien sa fonction : elle était protégée du soleil.

Le cœur gonflé de joie, Cleophis prit son envol et se dirigea droit devant elle, vers le sud.

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Sam 13 Juin 2009 17:23 
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Le soleil était fort et les rayons ardents frappaient sur ton ombrelle improvisée qui te protégeait habillement. Tout se passait bien jusqu'à ce que tu entendes des bruits étranges qui s'approchaient inexorablement de toi... À moins que ce ne soit toi qui s'approchais d'eux. Pourtant, la piste était tout ce que l'on pouvait qualifier de calme, personne, seuls les chants des oiseaux et les remugles de la nature trahissaient l'habitation de ces lieux. Peut-être était-ce toi qui te laissais aller à quelques hallucinations à cause du soleil que tu n'avais jamais réellement côtoyé lorsque tu te trouvais dans la forêt ? Ou bien étaient-ils bien réels ? En tout cas, tu te rendis compte qu'ils devenaient de plus en plus insistants jusqu'à ce que tu comprennes que ces bruits étaient finalement des cris de détresse. Une petite voix fluette retentit à quelques mètres de toi, elle semblait te parvenir d'une petite clairière qui se trouvait à droite de la piste :
«À l'aide ! Venez m'aider !»

La voix aiguë était nasillarde, mais la panique se faisait ressentir, apparemment, le danger rôdait dans les parages ! Par contre, aucune personne ne semblait être là, ni humain, ni elfe, rien ! Tu étais seule en compagnie de cette voix et d'une force inconnue qui paraissait effrayante !

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Mar 16 Juin 2009 12:21 
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Protégée par son ombrelle, Maelys continuait sa route vers le sud, tout en profitant au maximum du paysage qui s’offrait à ses yeux. Elle avait du mal à imaginer que le monde fut si grand. Partout, il n’y avait que la nature, mais une nature un peu différente de celle qu’elle avait connue. Des herbes hautes à perte de vue, quelques arbustes éparpillés par ci, par là.

(J’ai bien fait de partir, ce monde est fascinant)

Soudain, des bruits étranges se firent entendre vers l’ouest. Cleophis stoppa net, intriguée. Depuis plusieurs kilomètres, le silence régnait en maître, seuls quelques chants d’oiseaux créaient une sorte de fond sonore. Ses sens en éveil, elle attendit une nouvelle manifestation.

Rien. Avait-elle rêvé ? Cleophis avança de nouveau lorsque le son recommença. Pas de doute, il y avait quelque chose pas loin.

(Ce n’est pas un oiseau, ça ne ressemble pas à une mélodie)

Cleophis hésita quelques instants. Allait-elle prendre le chemin de ces bruits étranges ou allait-elle continuer sa route comme si de rien n’était ? Comme pour la presser de prendre une décision, les bruits se firent entendre à nouveau.

(Tu es partie de la forêt pour découvrir le monde, non ? Si tu hésites au premier bruit suspect, tu ne vas pas aller bien loin)

L’aldryde respira un bon coup. La lâcheté ne faisait pas partie de son caractère, elle prit la direction de l’ouest d’un air déterminé. A chacun de ses battements d’ailes, les bruits se faisaient de plus en plus forts. Ce n’était pas un oiseau, c’était sûr à présent. Un animal ? Probablement un tout petit, car on ne distinguait rien à des kilomètres à la ronde.

Cleophis avait parcouru quelques centaines de mètres lorsqu’une petite voix fluette surgit de nulle part.

«À l'aide ! Venez m'aider !»

Cleophis en oublia presque de respirer. Un être vivant. Un être vivant capable de parler de surcroît. La voix n’était pas forte mais la panique était palpable. Quelqu’un était en danger. Cleophis commença à tourner dans le périmètre, presque paniquée, elle aussi, afin de trouver celui ou celle qui criait son désespoir.

Ne voyant rien, l’aldryde lança un appel.

« Il y a quelqu’un ? »

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Mar 16 Juin 2009 18:51 
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Tes paroles ne furent pas inutiles car rapidement tu entendis une réponse venant de derrière une haie d'arbustes :
«Oui ! Je suis ici ! S'il vous plaît...»

Le son de sa voix sembla se taire dans une sorte de gargouillis malsain qui aurait pu effrayer un revenant. Mais, tu pouvais quand même apercevoir les feuilles des arbrisseaux frétiller comme si une rafale de vent venait remuer la nature. Apparemment, la créature était toujours en vie bien que sa survie paraissait dépendre de toi.

Lorsque tu te dirigeras vers le lieux en question, tu pourras apercevoir un lutin d'une trentaine de centimètres aux prises avec une sorte de liane folle qui était en train de l'étrangler. La victime possédait des cheveux courts roux qui étaient de la même couleur que sa petite moustache broussailleuse. Quant à ses yeux, tu pourras te rendre compte qu'ils étaient assez spéciaux étant donné que leur couleur était fuchsia... De plus, ses vêtements étaient un camaïeu de verts allant des tons les plus abracadabrants aux plus sobres qu'il soit.

Une chose était certaine son ennemi ne le laisserait pas s'en aller, il était prêt à le tuer sans se soucier des conséquences que cela pourrait avoir. Le pauvre petit lutin n'avait pas vraiment la possibilité de se défendre face aux assauts du végétaux enchantés car une liane le retenait au niveau de la taille et une autre tentait de l'assassiner...

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Ven 19 Juin 2009 14:35 
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La petite voix plaintive se fit entendre de nouveau, un peu plus loin sur la gauche.

« Oui ! Je suis ici ! S’il vous plaît… »

Se tournant vers l’origine du son, Cleophis distingua une haie d’arbustes mus par une petite brise. Quoique… Les feuilles ne paraissent pas prendre la même direction que le vent… Au contraire, elles bougeaient tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, dans une danse désordonnée. L’aldryde se précipita, sans tenir compte du danger, ne pensant qu’à la douleur perceptible dans les cris.

Sur les lieux, Cleophis ne put retenir un hoquet de stupeur. Un être était en prise avec des lianes folles. Elle crut d’abord qu’il s’agissait d’un aldryde, comme elle, parce qu’il n’était pas très grand. Mais il ne semblait pas avoir d’ailes, à moins qu’elles n’aient été…

(Mais non, voyons, que vas-tu t’imaginer. Ca ne peut pas être un aldryde.)

Sa physionomie ne s’y prêtait guère, d’ailleurs, sa peau était trop brune, même si ses cheveux et sa moustache rappelaient les couleurs chaudes des aldrydes. Et puis, il y avait ces yeux, qui vous transperçaient comme un poignard, qui vous mettaient mal à l’aise au premier regard, d’une couleur si intense, si peu commune, si déroutante. Néanmoins, ce n’était pas la menace qui transparaissait dans ces yeux étranges en ce moment, c’était la peur.

L’être était allongé sur le dos retenu par des lianes au niveau du cou et de la taille. Cleophis n’arrivait pas à déterminer si c’était les plantes qui étaient vraiment hostiles ou si c’était l’être qui renforçait indirectement leur prise en ne cessant de gesticuler. Dans tous les cas, si personne ne le libérait, il ne tarderait pas à mourir étouffé.

N’écoutant que son courage, l’aldryde plongea vers la liane qui étranglait le malheureux dans le but de la faire lâcher prise.

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Sam 20 Juin 2009 11:54 
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Alors que tu t'approches à toute vitesse de ton adversaire, tu peux t'apercevoir que le lutin commence à avoir le visage rougeâtre, sûrement dû à la pression exercée par la liane folle. Ta tentative pour le libérer se révèle être fantastique et sans faille. Il se peut que tu te rendes compte que la plante n'est pas si forte que ça, le Rouquin a certainement dû être pris par surprise pour se retrouver dans un tel état.

Dans une roulade plus ou moins maîtrisée, le lutin se retrouve en quelques secondes sur ses deux jambes prêt à faire face à n'importe quel danger... Tous sauf peut-être un car son ennemi n'a pas l'air de vouloir le laisser s'en tirer aussi facilement... D'ailleurs, toi non plus étant donné que tu as affronté la liane vivante... Rapidement, tu pourras voir émerger du sol trois nouvelles lianes, frétillant de plaisir à l'idée de fondre sur vous.

À tes côtés, le Lutin semble plutôt essoufflé et terrorisé par ce qu'il vient de lui arriver, pourtant tu peux lire dans son regard une détermination hors paire ! Une chose est certaine, il ne te laissera pas te débrouiller seule face à ces créatures sorties tout droit des tréfonds de la terre. En l'observant, tu pourras te rendre compte, qu'il est en train de se concentrer vivement... Apparemment, il se prépare à riposter d'une manière plutôt insolite face aux lianes qui se tiennent prêtes à fondre sur vous. Les végétaux fouettent l'air comme si elles tentaient de chasser un oisillon ou un insecte déplaisant.

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Ven 26 Juin 2009 12:21 
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Contre toute attente, la liane céda facilement. L’être, qui avait viré au rouge violacé, ouvrit de grands yeux étonnés et profita de l’espace apporté par Cleophis pour rouler vers l’extérieur. L’aldryde, quant à elle, posa ses pieds sur la liane et poussa fort, afin de prendre le maximum de recul.

A bout de souffle, tant par l’action menée que par la chaleur étouffante, Cleophis se tourna vers l’être. Il était fascinant. Sa tenue n’était pas des plus ordinaires, on aurait dit qu’il avait pris à la va-vite ce qui se trouvait dans son armoire, sans chercher à coordonner les vêtements entre eux. Ils possédaient tous la même couleur verte mais de tons différents. Il regardait tour à tour Cleophis et la liane, essoufflé et terrorisé, lui aussi, mais néanmoins déterminé, il ne quittait pas sa posture de combat, prêt à tout.

Tout à coup, il s’écria :
« Attention ! »

Trois lianes surgirent du sol telles des furies, prêtes à se venger de l’affront qu’elles venaient de subir. L’une d’elle frappa Cleophis de plein fouet et l’envoya valdinguer quelques mètres plus loin. Celle-ci se releva vivement et vola vers la plante, afin d'aider l'être qui se retrouvait seul face à l'ennemi. Elle le retrouva serrant les dents, prêt à riposter.

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Dim 28 Juin 2009 17:55 
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De son côté le lutin n'a pas l'air d'avoir envie de retourner dans les lianes maléfiques qui ont tenté de l'étrangler. Dans un élan magique, tu peux voir naître au bout de ses doigts de minuscules petits cristaux de couleurs différentes, décomposant la lumière dans tout le spectre lumineux. Puis, rapidement, le petit être envoie sa fine pluie sur les ennemis animés qui vous entourent... Malheureusement, seulement une seule liane est touchée et tombe sur le sol comme une larve sans vie. Tu peux t'apercevoir que le végétal a subi de gros dommages à cause de ce sort anodin, les cristaux ont complètement broyé la liane, laissant sa sève couler sur le sol...
«Ah ben celle-là elle ne viendra plus nous ennuyer !»

Toutefois, trois autres lianes restent près de vous et elles ne semblent pas avoir envie de vous laisser la vie sauve. L'une d'entre elles fonce sur toi à une vitesse incroyable et te projette violemment. De son côté, le lutin est en proie aux deux autres lianes restantes. La première plonge sur son visage, mais alerte il parvient à l'éviter en sautant avec grâce sur le côté... Néanmoins, la seconde le frappe de plein fouet sur le côté gauche au niveau des côtes et le déséquilibre...

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Sam 5 Déc 2009 21:22 
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La chaleur étouffante. Le vrombissement des insectes. Le craquement des branches des arbres. Tant de choses qui venaient chatouiller un à un les sens de la jeune elfe verte allongée sous une épaisse paillasse de lianes encore enroulées autour de chacun de ses membres. Il y en avait par dizaine, peut-être même par centaines, et elle coulissait doucement mais sûrement sur son corps, comme habitée par une conscience, celle d’avoir mis au monde une nouvelle petite vie qui allait devoir découvrir un million de choses plus belles les unes que les autres, mais parfois atroces aussi.

Bientôt, Lilie se retrouva libérée de sa prison de végétale mais elle n’osait bouger, ni même ouvrir les yeux, tétanisée. Il y avait déjà bien trop à supporter comme ça, et c’était emplie d’une déchirante et à la fois exaltante appréhension que la jeune fille essayait de se calmer, de reprendre son souffle qui s’emballait au rythme de son cœur pressé. Chacune de ses respirations était comme une terrible brûlure, amenant des tas d’images à son esprit brouillé par tant de nouveautés. Des milliers de verts se mélangeaient dans son paysage imaginaire pour donner une osmose psychédélique des plus ensorcelantes, mais bien sûr, elle en avait presque conscience, rien de tout cela ne pouvait être comparable à ce qui était entrain de se livrer à elle.

(Ouvre-les…Va-y…), se disait-elle dans un coin de sa tête, mais les mouvements bruyant de la nature qui parvenaient à ses oreilles étaient bien trop forts pour qu’elle parvienne à prêter attention à cette petite voix intérieure qui lui parlait et qui voulait la guider dans cette renaissance. Elle devait simplement se laisser du temps. S’habituer, s’apaiser, avant de pouvoir espérer s’ouvrir enfin définitivement à l’environnement qui l’entourait de toute part.

Des minutes passèrent, peut-être même des heures, avant que la jeune Taurion se fût presque totalement calmée. Elle était peu à peu parvenue à reprendre le contrôle de ses sens, et à mettre des idées dessus, des images, des pensées, et déjà, des souvenirs de ce premier contact ô combien intense et enrichissant. C’était un moment qu’elle ne voulait pour rien au monde oublier, et pour la première fois depuis sa prise de conscience, un sourire se dessina sur son visage, ample et large, adressé à la nature qu’elle chérissait tant et qu’elle portait dans son cœur depuis toujours.

Mais qu’était-ce donc 'toujours', pour elle qui prenait conscience que sa mémoire tendait irrésistiblement à s’effacer ? Elle se revoyait franchir prête à quitter son village, un village qui n’avait déjà plus de nom dans son esprit. Et puis, les couleurs disparaissaient, la scène était grise, ternie, et les personnages semblaient s’évaporer comme s’ils n’avaient jamais été réels…sa mère…ses amis, le grand Druide…et puis, ce fut finalement à son tour de s’éteindre, elle et cette vie passée qui n’était plus.

« Non ! », hurla-t-elle en se redressant brusquement, et elle jura que son cœur s’était arrêté l’espace de quelques secondes, alors qu’elle était prise d’horrible haut-le-cœur. Une nuée d’oiseaux, tout là-haut perchés s’était envolée sans se faire prier, et ses yeux avaient fini par s’ouvrir au moment le plus inopportun sous l’effet de la révélation de ce manque. Et c’était d’ailleurs plutôt une bonne chose puisque cette vision subjuguante eut tôt fait de la détourner de cette amnésie insensée qui avait tenté de la sortir du droit chemin, celui de la découverte de la vie, pour la faire sombrer dans une angoisse sans pareil. Non, maintenant, le coup d’envoi avait été donné, et elle ne pouvait plus faire marche arrière.

À son fin poignet était suspendu par un fil de soie éclatant un parchemin enroulé, pesant et oscillant sous l’effet du mouvement impulsif qu’avait eu la jeune femme à la peau verte en se redressant. Qu’était-ce donc ? C’était seulement maintenant que son attention s’était portée sur ce bout de papier, et loin de s’être attendue à ça, elle hésitait tout de même à s’en saisir et à l’ouvrir, confuse comme elle l’était. Elle avait envie de profiter, encore, encore et encore du scintillement de lumière qui filtrait à peine au travers des branchages ondulants sous le vent chaud.

Et puis, comme pour répondre à un curieux appel semblant émaner de cette découverte, Lilie finit par prendre son courage à deux mains, jugeant qu’il était peut-être bon de se concentrer sur cet élément discordant avec ce paysage. Elle tira d’un bref coup sec sur le rouleau qui céda sans difficulté et en toute hâte le déroula…


« Ma chère Lilie, Lilie Dilum'nia, puisque c’est le nom que tu t’es choisi,

Te voilà à l’aube de ton grand voyage vers le Dehors. C’est un grand jour que tu es entrain de vivre, celui qui va te mener à la conclusion de l’initiation que tu as suivie jusqu’à maintenant parmi les tiens, là, juste sous tes pieds, dans notre petit village Firaeïl. Lorsque tu reviendras, tu seras une vraie gardienne de la Forêt, tu te seras enfin accompli.

Mais tu te demandes sans doute déjà comment et quand est-ce que tu pourras revenir, jeune impatiente, et c’est bien normal, tu es si vive et dans la force de l’âge ! Nous ne nous faisons pas d’inquiétude pour toi, tu trouveras bien le moyen de refaire s’ouvrir le passage, et pour se faire, tu n’auras besoin que de ton expérience vécue à la surface, et d’un ultime but que tu te seras fixé à toi-même, gravé au fond de ton cœur.
Imprègne toi de toute la beauté des choses, fait corps avec la nature, apprend à vivre avec elle et à connaître tous ses secrets, apprend aussi à déjouer la méchanceté des gens qui vivent là-haut, et à ne jamais te laisser corrompre.
Il y aura également sur ta route beaucoup de personnes bienfaisantes, et tu devras en apprendre d’elles sans en perdre une miette, sans oublier notre vénéré dieu lui-même, Yuimen, qui veille sur toi à chaque instant et qui nous donne sa puissance et son courage pour que nous puissions exercer sa volonté sur le fruit de sa création la Nature.

Ce ne sera qu’une fois cette ultime mission personnelle réussie que le passage se laissera de lui-même ouvrir, là, à l’endroit où tu as repris conscience. Soit tranquille, d'autres de notre tribu sont passés par là, ils ont tous perdu la mémoire qui te fait à présent déjà sans doute défaut, et ils en soont tous ressortis plus fort. C'est un mal necessaire pour que rien ne vienne influencer ce que tu es entrain de vivre, rien, ormis ces quelques mots que je t'adresse afin d'être une dernière fois ton guilde.

Va maintenant, ma belle petite, soit fière de toi, nous te portons tous dans notre cœur. Peut-être auras-tu même l’occasion de croiser certains autres jeunes comme toi qui se destinent à être de grands Gardiens, ou peut-être retrouveras-tu…ton père. Quoi qu'il en soit, revient nous entière, et profite...


Affectueusement,
Fisildaïl, ta bien aimée mère »



Elle s’était totalement immergée dans sa lecture et en avait presque oublié alentours, sentant ses poignées trembler sous le coup de l’émotion. Elle avait donc une famille. Une mère qui avait veillé sur elle jusqu’au moment de son indépendance, et un père aussi, qui n’était apparemment jamais revenu de cette folle aventure. Que lui était-il donc arrivé ? C’était là la première idée qui avait jailli dans l’esprit de Lilie, avant de faire place à un flot de questions insupportables. Où devait-elle aller maintenant ? Que devait-elle faire à présent ? Comment allait-elle survivre, elle qui avait l’impression de ne rien savoir, d’être tombée là au milieu de nulle part, ou plutôt au milieu d’un Tout inaltérable dont elle se sentait soudainement intruse. La confusion était omniprésente dans sa tête qui tournait sans cesse.

(Je devrai être porteuse d’une mission qui devra s’écrire en moi… ou peut-être est-elle déjà écrite ? Oh… que ce me semble…insurmontable. Je ne peux que prendre confiance en moi, ne pas me laisser d'autre choix que d'apprendre, apprendre, toujours apprendre. Jamais cette soif de savoir ne m’a quitté, ce n’est pas maintenant que ça m’arrivera. Cette soif sera mon moteur, et c’est elle qui me fera avancer. Voilà, c’est déjà un premier début, presque un premier but aussi, même s’il n’est pas celui ultime dont me parle la lettre, il me faudra être patiente pour le trouver je suppose, mais il viendra...)

Elle sentait que pour pouvoir garder la tête haute et ne pas se laisser aller à des idées noires, elle allait devoir sans cesse rationnaliser, et rien que de savoir cela était déjà une chose extrêmement rassurante…

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Dim 27 Déc 2009 22:48 
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Lilie referma prestement le parchemin qu’elle venait de lire, et elle le rangea avec précautions dans un pli de ses vêtements. Elle était bien décidée à ne pas se séparer de ces mots si lourdement chargés d’affection et de symboles aussi. Des mots qui la rattachaient aux Siens et qui lui donnaient une famille. C’était dans le fond un réel soulagement et elle prenait petit à petit conscience de l’effet que la lettre avait produit en elle.

Relevant la fine pointe de son menton qui dessinait des ombres sur son poitrail, elle inspira l’air profondément pour s'apaiser, emplissant tout son être de cette odeur de verdure si différente d’en-dessous, elle en était convaincue, même si elle n’était hélas plus en mesure de se rappeler. Là en-bas, il avait dû y avoir de la mousse, de l’humidité, des racines, des plantes souterraines, mais rien de comparable à ce qui s’étendait sous ses yeux émerveillés, probablement.

« Que tu es belle, Forêt ! Mon cœur…il bat, pour toi ! Je suis heureuse de te découvrir dans toute ta splendeur ! Je veux te servir toujours, toi, et toutes les plantes que tu abrites, toutes les créatures qui ont trouvé refuge entre tes bras noueux et si généreux. Je suis l’une d’entre elle pourtant, c’est pourquoi je saurai rester humble face à ton éternelle grandeur. »

Lilie avait les larmes aux yeux à présent, et un sourire béat d’admiration. Elle s’était bien évidemment levée, et elle tournait en rond sur elle-même, là, piétinant son lit d’herbe et de lianes qui s’étaient finalement immobilisées après avoir achevé de hisser Lilie vers la surface. Elle avait chuchoté ces mots du bout des lèvres, et elle s’ouvrait à son environnement de toutes ses forces, de toute la puissance de son esprit, s’élançant vers la Nature dans un ultime mouvement de pensée, d’amour aussi. Cette communion semblait être faite pour durer éternellement.

(Bien aimable à toi, mais, nous n’avons pas besoin de toi pour nous protéger ici, va, Petite nouvelle. Du moins, pas encore. Peut-être plus tard, lorsque tu seras plus grande de corps et d'esprit !)

Un murmure s’était étrangement glissé à l’oreille de Lilie qui avait sursauté en retenant son souffle. N’était-elle donc pas seule ici ? Elle ne voyait pourtant pas âme qui vive dans cette immense forêt touffue.

(Elle a l’air étonnée, tellement banal ! Petite, tu ne seras pas la première va !)

Une autre voix retentit, semblant venir de partout et de nulle part à la fois, et elle était aiguë et raffinée, vibrante comme un souffle d’air. C’était comme à l’intérieur de sa tête, ou peut-être que non ? Lilie ne savait trop quoi en penser. Elle était dans un état de perplexité tel qu’elle se prenait finalement à répondre à haute voix, s’attendant à voir surgir n’importe qui au coin d’un arbre ou de sous les fourrés. Elle n’en menait vraiment pas large et toutes ses découvertes n’en finissaient plus de la désorienter totalement.

« Qui me parle ? Qui ! Montrez-vous !»

Mais pour seule réponse, elle n’eut qu’un impressionnant bruissement de feuilles, tout là-haut dans les airs, recouvrant la voûte céleste en filtrant ses rayons magistraux.

(Tu commences à comprendre ? La Nature a des yeux, la Nature…parle ! Elle parle dans les cœurs, mais seulement à qui sait l’entendre, haha oui, et tout le monde ne le peut pas ! Petite, tu es déjà en train d’apprendre !)

Abasourdie, elle alla s’approcher de l’arbre le plus proche d’elle, et se blottissant contre lui, elle poussa un profond soupire.

(Oui, j’apprends, c’est magnifique, totalement… irréel !)

Chaque découverte semblait plus incroyable que la précédente. La flore autour d’elle était capable de parler ! Et elle pouvait faire de même avec elle ! Lilie n'avait pas imaginé un seul instant depuis qu'elle avait émergé à la surface qu'une telle chose pouvait se produire, et elle se demandait d’où lui venait ce don. Était-ce simplement le fruit de sa foi et de son amour, ou était-ce autre chose ? La réponse ne tarda pas à venir…

(Mais non, c’est magique, c’est de la magie ! Et ça vient sans doute de quelque chose qu’on t’a donné avant ta renaissance, pour pouvoir parler avec nous, c’est toujours comme ça que ça se passe avec les elfes de ton genre qui sortent de sous terre, et ça ne dure pas très longtemps, méfie-toi ! Réfléchis bien à ce que tu peux nous dire ! Oh ! Et puis, on ne va pas tout te dire non plus et te mâcher le travail !)

Elle se sentait soudainement très bête, innocente et naïve, et la belle et grande tirade qu’elle avait prononcée l’instant d’avant lui revenait à l’esprit comme si elle avait été déplacée. La Nature ne se révélait finalement pas si inaccessible que ça. Elle était toute proche, à portée de main, et rien ne semblait pouvoir échapper à sa conscience.

(Peut-être est-ce…cet…arme ? Qu’est ce que je fais avec une arme moi ? Ou alors ces boucles à mes oreilles ? Ou mes beaux vêtements ? Bah, ça n’a pas vraiment d’importance !)

Mais soudain, une angoisse profonde fit son apparition et Lilie sentait une grosse boule poindre dans sa gorge, signe qu’elle était une fois de plus sur le point de se laisser envahir par ses émotions. Elle avait envie de les contrôler, mais rien n’y faisait, il y en avait trop pour pouvoir luter et ressortir victorieuse de cette bataille perdue d’avance. Elle ferait bien mieux de laisser couler et d’attendre que ce soit passé, jusqu’à une prochaine fois qui ne tarderait pas à venir, ça ne faisait aucun doute.

(Je ne veux pas que ce lien cesse ! Je veux rester parmi vous, à vous entendre fredonner et murmurer à mon esprit.)

(Arrête de t’en faire, avec ou sans les mots, nous sommes là, moi le grand arbre que tu serres si tendrement dans tes bras, Madame la fougère, et tous les autres que tu croiseras sur ta route ! Mais tu dois partir maintenant ! Tu as assez traîné à faire la bavarde ! Nous en avons vu beaucoup, des comme toi, mais tu es de loin la plus pipelette !)

Lilie ne put résister à son envie de rire, et se détachant de l’écorce charnue qu’elle étreignait avec passion, elle fit oui de la tête, l'air entendu, s’imaginant que les plantes avec qui elle parlait pouvaient la voir réagir.

(Où est-ce que vont les autres, d’habitude ?)

C’était la grande question que de savoir vers où aller à présent, et dans le fond, ça ne semblait pas vraiment avoir d’importance, à bien y réfléchir. Il fallait juste faire de la route pour le moment, supposait-elle en réalisant que chaque route et chaque chemin avait quelque chose à apprendre à tout le monde.

(Oui, tu as tout compris, tu peux aller partout, tout te sera bénéfique, sauf peut-être le coeur de la Forêt...Tu ne survivrais pas ! Aller, maintenant va-t-en, le lien est déjà entrain de faiblir ! Bon vent ! La prochaine fois que nous nous recroiserons, tu seras sans doute devenue très forte et prête à revenir parmi les Tiens ! Mais soit prudente, tout n'est pas que beauté et gentillesse ici, ne soit pas trop naïve, ça fait également partie de ton apprentissage de prendre conscience des dangers !)

Et ce fut tout.

Où était le centre de la Forêt, elle n'en avait aucune idée, et ça lui compliquait donc largement la tâche, maintenant...

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Dim 31 Jan 2010 16:22 
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Lilie reprenait son souffle, profondément, et se mit à tournoyer sur elle-même les bras écartés comme si elle avait été sur le point de s’envoler. Elle avait envie de faire confiance à son instinct pour lui indiquer la route, et elle était certaine que si elle devait malencontreusement choisir la mauvaise direction, les plantes et les arbres autour d’elle se garderaient bien de la laisser faire, elle ne savait trop par quel moyen, mais elle n’en était pas moins persuadée. Quel être de la nature pouvait bien vouloir du mal à un individu se destinant à en être la protectrice ? C’était bien impensable pour elle, loin de s’imaginer qu’il pouvait exister en ces lieux des plantes à l’esprit malveillant.

(La lumière guidera donc mes pas...)

Finalement, Lilie prit la décision de s’arrêter face au soleil -ou plutôt, ce qu’elle en percevait à travers la canopée- et s’élança joyeusement vers l’avant. L’elfe verte observait néanmoins chaque mouvement de branches d’un œil critique pour essayer d’y déceler un quelconque mouvement en incohérence avec la poussée du vent chaud. Ainsi, elle considérait pouvoir continuer à avancer l’esprit tranquille, rassurée, parce que toujours accompagnée par les plantes qui allaient la guider tout au long de son voyage dans la forêt. Ca lui permettrait ainsi de ne pas se sentir trop seule, et protégée.

La solitude, c’était quelque chose qu’elle commençait déjà à ne pas apprécier. La présence de cette végétation autour d’elle lui permettait donc de fuir cette angoisse qui se cachait en elle, prête à bondir pour étreindre son esprit d’une multitude d’appréhensions qui l’empêcheraient d’aller de l’avant.

Entonnant une douce mélodie qu’elle inventait au fil de l’inspiration, Lilie entendait parfois quelques oiseaux multicolores lui répondre, et ça lui suffisait pour considérer ces instants comme éminemment précieux.

Mais elle avait beau se familiariser avec son environnement et commencer à prendre ses marques et ses repères, la jeune rôdeuse n’avait pas encore réalisé que dans la forêt, il lui fallait aussi apprendre la discrétion et la retenue pour mieux la respecter…

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Dim 31 Jan 2010 19:13 
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Les cliquetis des pas d’une créature courant sur les branches des arbres loin au-dessus de la tête de Lilie étaient couverts par son chant guilleret. Elle avait beau être attentive au balancement de la végétation et au message que ce dernier essayait de lui transmettre, elle semblait être fermée à tout le reste, et c’était bien inconscient de sa part. En effet, dans cette forêt ressemblant presque à une jungle, la naïveté pouvait être fatale…

La chose gagnait petit à petit du terrain, anticipant même le chemin que prenait Lilie lorsqu’elle l’eut devancée. Brusquement, elle s’élança alors dans les airs, se cramponnant de ses huit pattes au fil épais qu’elle déroulait sous elle, finissant sa course proche du visage de la rôdeuse qui sursauta sous le coup de la surprise.

« Oh, bonjour ma belle ! »

Elle savait qu’elle avait à faire à une araignée, qui plus était géante, avec sa taille avoisinant les cinquante centimètres. Pourtant, rien dans son esprit ne semblait vouloir lui indiquer que de ce genre d’insecte de gros calibre, il fallait se méfier. Pour elle, il ne s’agissait que d’un beau petit animal velu aux couleurs irisées qui se balançait le long de son fil collant et qui avait voulu l’accueillir chaleureusement.

« Tu es trop mignonne, tu viens me dire un petit bonjour ? »

Elle agitait ses pattes avant pour essayer d’effleurer le doux visage de l’elfe en signe de bienvenue, songeait-elle idiotement. On n’avait pas idée d’être aussi peu méfiant, mais pourtant, lorsqu’on ne savait plus grand-chose de ce qui était bon ou mauvais, il était bien évidemment difficile de prendre peur.

« Alors, qu’est ce que tu as à m’apprendre, toi ? Tu me montres ce que tu sais faire, à toi je ne peux pas parler, pas de magie pour nous permettre de communiquer ? Et qu’est-ce que c’est que ce beau fil, comment fais-tu ça ? »

Tout en parlant, Lilie levait ses mains pour entrer en contact non pas avec la bête, mais avec le fil à laquelle elle était suspendue, se prenant les doigts dedans sans plus vraiment pouvoir s’en défaire. La substance semblait pouvoir s’étirer à l’infini, et l’araignée réagit alors au quart de tour, s’empressant de se servir du bras de la demoiselle peu vêtue comme d’une passerelle la menant directement à elle.

« Hey ! Mais tu veux bien me décoller au lieu de me grimper dessus ? En plus tu me chatouilles avec tes poils, oh, arrête de remuer tu m’en mets partout, mais, mais ! »

Lilie se retrouvait doucement mais sûrement inondée de ce drôle de liquide durcissant au contact de l’air, et plus elle se débattait, plus l’araignée semblait redoubler d’effort pour l’entourer. La rôdeuse avait mis du temps pour se rendre compte qu’apparemment, la créature n’était pas venue en amie, mais il était manifestement trop tard pour pouvoir faire quoi que ce soit, passant de l’amusement à la panique en l’espace d’un instant. Elle avait bien essayé de se saisir de son poignard mais celui-ci était inatteignable du fait de la colle qui empêchait ses mains de descendre jusqu’à ses hanches.

Alors, son second réflexe fut d’essayer de s’enfuir en courant en s’ébrouant en tous sens, fonçant même contre les arbres pour essayer d’assommer la créature soudainement devenue malfaisante pour l’esprit de la naïve Lilie. Son cœur battait la chamade et elle était mue par une peur surnaturelle. Ses jambes finirent par être atteintes et bientôt elle ne put même plus courir, trébuchant sur une jeune racine qui sortait à peine de terre en s’empêtrant elle-même un peu plus encore dans la glu immonde et puante qui recouvrait maintenant presque totalement la surface de son corps. Seul son visage était encore dégagé, comme si la bête avait été sadique au point de lui permettre d’assister à la contemplation de sa propre mort, car c’était vraiment l’impression qu’avait la jeune femme.

« Pitié, ne me fait pas de mal… », murmura Lilie d’une voix étouffée comme elle avait le souffle coupé. Elle n’avait même pas la force de hurler, et pour quoi faire ? Il n’y avait personne alentour. Personne d’autre que des créatures peut-être pire encore. D’un monde merveilleux et bienfaisant dans lequel elle avait commencé à bien gentiment évoluer, elle s’était soudainement retrouvée plongée dans un enfer sans nom duquel elle se sentait incapable de s’extraire, et tout était devenu mauvais et dégoûtant sous le fait de cette maudite découverte qu’était réalité, cruelle et parfois injuste…

Mais l’araignée finit miraculeusement par s’éloigner, laissant son corps totalement emmailloté sans plus aucune surveillance pour bien vite disparaître dans le décor devenu à présent menaçant. Qu’est ce que tout ceci pouvait donc bien signifier ? Elle se retrouvait dépossédée de toute capacité de mouvement, collée au sol de végétaux sur lequel elle pouvait à peine ramper tel un pitoyable asticot, et la bête qui avait eu envie de la manger, à en croire la vivacité avec laquelle elle avait effectué sa besogne, avait finalement pris la poudre d’escampette. Etrange, mais bien réel.

Elle finit alors par retrouver espoir, s’imaginant que peut-être, tout n’était pas perdu et qu’elle avait eu là la première expérience risquée de sa longue existence. Pour une entrée en la matière, c’en était une sacrée.

Puisque la nature semblait maintenant avoir retourné sa veste, Lilie n’avait donc plus aucun choix que de se tourner vers sa divinité Yuimen, et surtout de prier pour qu’elle réussisse à s’extirper de ce cocon informe qui avait durci et qui était de moins en moins souple.

(Peut-être que dans une poignée de minutes, il sera devenu assez dur pour que je puisse le briser et déjouer le sort qui m’est réservé à l’intérieur de cette sale enveloppe !)

L’insecte géant n’était malheureusement pas parti définitivement comme l’avait espéré très fort la Taurion, et il ne tarda pas à réapparaître de derrière la végétation, aussi soudainement qu’il était apparu, mais cette fois-ci, pour le plus grand dam de Lilie, accompagné d’une bonne demi-douzaine de congénères plus imposant les uns que les autres.

Elle était totalement horrifiée, elle qui avait réussi à se traîner jusqu’à un arbre pour frotter ses jambes à son écorce rugueuse. La fibre avait même commencé à céder, doucement mais sûrement, seulement, ça n’avait pas suffi, et maintenant, tout lui semblait perdu, à mesure que les bêtes se réunissaient autour d’elle pour venir la soulever comme un seul homme, sans apparent effort.

« Lâchez-moi, ordures ! Je veux partir, je veux être libre ! Libre, vous entendez ! »

Elle essayait de sauter sur place pour écraser son cortège, mais allongée comme elle l’était sur un lit d’araignées, ses mouvements maladroits n’eurent pas de résultats.

À nouveau, les pleurs l’avaient gagnée, mais le trajet à dos d’araignées semblait interminable, et les larmes finirent par se tarir au bout d’interminables heures. Elles n’avançaient pas vite, ralenties par le poids de la charge qu’elles portaient, et la nuit commençait même à tomber alors que Lilie sentait la faim lui déchirer le ventre. Tous les efforts qu’elle avait fournis jusqu’à présent pour lutter, et les ravageuses émotions qui l’avaient transpercée lui avaient fait dépenser une énergie folle, et elle avait besoin de reprendre des forces.

Se faisant petit à petit à l’idée qu’elle n’allait peut-être pas être dévorée, et bercée par le rythme paisible de la marche de ses transporteuses, Lilie parvint tout de même à tomber en état de méditation, son corps ne lui ayant pas vraiment laissé le choix : la pression avait été trop forte, il était arrivé au bout du rouleau.

A son réveil, Yuimen seul savait ce qui allait l’attendre…

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 Sujet du message: Re: La Forêt Dense
MessagePosté: Mer 5 Mai 2010 18:20 
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A l'orée de la Forêt dense, aux frontières du peuple des Elfes blancs, se trouvait une hutte séculaire adossée à un vieux petraea. Le lieu d'ordinaire si calme, résonnait de bruits de pas et d’imprécations fleuries.

La vieille guérisseuse, habitante des lieux, prenait un grimoire dans sa bibliothèque du première étage, le feuilletait rageusement pour le reposer et en prendre un autre. Il régnait dans la pièce un capharnaüm sans nom, la table de travail était encombrée de parchemins couverts d’une écriture nerveuse, de calculs compliqués et de schémas. Aucune partie de la pièce n’échappait au désordre, des plantes séchées traînaient sur le fauteuil, des pots de toutes tailles étaient posée ça et là…Elle trouva un vieux parchemin racorni et le lit avec attention.

(non je dois me tromper, c’est trop tôt, où est la carte du ciel??)

"Sanha!! Où es-tu ? J’ai besoin de toi. Sanhaaa.."

Naéhnam, les sourcils froncés claqua la porte de la bibliothèque et dévala l’escalier branlant , son agilité devenait surprenante quand elle le voulait. Ses jambes maigres et son dos voûté par l’âge pouvait induire en erreur n’importe quel visiteur de ce coin de forêt, la guérisseuse avait bien des ressources cachées. D’un pas énergique, elle se dirigea vers la source proche sachant qu’elle y trouverai celle qu’elle considérait comme sa petite fille. La petite fille en question était devenue une très jeune femme qui, au moment des faits, observait un couple de lothlartëa en soupirant.

Naéhnam s’arrêta devant la scène les larmes aux yeux. L’abondante chevelure d’un blanc argenté retombait devant son visage masquant la pointe de ses oreilles et le teint diaphane hérité de sa mère. Sanha serait une très belle femme dans peu de temps.

(quel sera ton destin ma belle? Vivrais-je assez longtemps pour le connaître….)

"Sanha, je t’ai appelé et comme à ton habitude tu es en train de rêver, viens m’aider, j’ai besoin de toi!"

La jeune femme se leva lentement, le front plissé par la contrariété, et la suivit en grommelant dans la bibliothèque où la vieille femme lui fit chercher une carte du ciel sur laquelle figurait la conjonction des décans par rapport aux lunes de printemps.

"Tiens Grand-mère la voilà ta carte, elle était tombée à coté de ton fauteuil"

Seul un gargouillis incompréhensible lui répondit; d’un geste brusque Naéhnam débarrassa tous les documents de la table et étala la carte sous le regard surpris de Sanha qui était habituée à plus de pondération, elle préféra garder pour elle la remarque acerbe qui lui montait aux lèvres sachant que celle-ci serait très mal accueillie vue son humeur.

"Je peux partir maintenant?"

"Non!, on va réviser un peu tes connaissances…"

Elle lui fit calculer l’angle de la constellation du Lion par rapport à celle du sagittaire puis lui demanda quand aurait lieu l’apogée de la lune rousse. Sahna regarda la carte et lui répondit qu’elles seront alignées le lendemain soir à minuit.

"Par Gaia, ce n’est possible, c’est demain soir!, il ne nous reste qu‘une journée…"

_________________
- Sanha - guérisseuse demi-elfe blanche


Dernière édition par Sanha le Dim 16 Mai 2010 09:12, édité 1 fois.

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