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 Sujet du message: Le bâtiment du Conseil de la république d'Ynorie
MessagePosté: Mar 28 Oct 2008 09:39 
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Le bâtiment du Conseil de la république d'Ynorie


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Un des conseillers de la République d'Ynorie


Le Conseil dirige le pays, chaque citoyen et même chaque voyageur peut rencontrer un membre du conseil voire le conseil entier pour lui exposer ses doléances. Le conseil ne se réunit pas pour rien, ne venez que pour une affaire extrêmement urgente.

Situé dans le centre ville, le bâtiment est gardé par deux soldats à sa porte, vous gravissez des escaliers pour entrer dans une grande pièce où peuvent s'asseoir les dix-neuf conseillers de la république mais, en général, ils ne sont pas tous là.

Vous vous présentez face à eux, et exposez vos faits, ils jugeront alors quoi faire.

Sous ce grand bâtiment se trouve la prison de la ville, vaste et peu remplie (car il n'y a pas beaucoup de troubles publics à Oranan), si ce n'est par des prisonniers de guerre pour la plupart du temps Orques.

Les conseillers:


(Faites vos propres rp avec le Conseil, sinon contactez un GM si vous voulez un avis en cas de doute, ou bien si vous désirez qu'un PNJ important dans ce lieu soit joué )

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


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 Sujet du message: Re: Le batiment du Conseil de la république d'Ynorie
MessagePosté: Ven 31 Juil 2009 02:12 
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J'ouvre les yeux, je regarde autour de moi, je me trouve dans une salle de pierre dont un mur est fait de barreaux d'acier. La pièce est sombre et la seule lumière qui parvient jusque mes yeux arrive d'une petite ouverture dans le mur, d'un coup je me souviens !

( Je suis en prison ! je... je me souviens... hier... la taverne... la bagarre... ma tête... )

je me lève difficilement avec un léger tournis, dans la pièce se trouve juste une paillasse miteuse posée a même le sol sur laquelle je venait de passer la nuit. Je m'approche des barreaux d'acier, dans la cellule d'en face se trouve un orc. Il est énorme : a vue d'œil il doit bien mesurer deux mètres dix et dois bien peser ses deux cent soixente livres, son visage est orné de nombreuses cicatrices et il affiche une expression féroce alors qu'il vient de s'apercevoir que je le dévisage. Je préfère fuir son regard car je dois bien l'avouer, même derrière ces barreaux je ne me sent pas totalement rassuré...

Je tourne en rond dans ma cellule, c'est le matin et l'air est frai, je serai libéré l'après-midi, mais l'orc en face de moi semble être la depuis un moment, sa devait être un prisonnier de guerre. Plus tard dans la matinée quatre gardes vinrent le chercher, il l'enchainèrent de la tête au pieds et l'emmenèrent vers le fond d'un long couloir qui se finissait dans l'obscurité.

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 Sujet du message: Re: Le batiment du Conseil de la république d'Ynorie
MessagePosté: Sam 1 Aoû 2009 12:14 
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Inscription: Jeu 30 Juil 2009 17:10
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Plus tard dans la journée, alors que je tournais en rond dans ma cellule, des cris en provenance du long couloir obscur se firent entendre et résonnèrent dans toute la prison, c'était sans aucun doute l'orc de la cellule d'en face, je le reconnu a la puissance du cri.
Des bruit de pas s'approchèrent alors de moi depuis la direction opposée des cris, un garde apparut alors dans mon champ de vision et me dit tout en ouvrant la porte de la cellule :
- C'est bon t'a fait ta peine tu peut sortir.

Je ne dit rien et le fixait dans les yeux d'un air méprisant tout en me dirigeant vers la sortie de la prison.

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 Sujet du message: Re: Le batiment du Conseil de la république d'Ynorie
MessagePosté: Mer 20 Fév 2013 13:07 
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Localisation: Sur la route entre Oranan et Kendra Kâr
A nouveau j'avais trop pris mon rôle à cœur et je me retrouvais dans une situation délicate... Les deux gardes avaient été facile à duper, ma tenue et mon attitude avaient suffit à leur faire baisser la tête tandis que je passer le porte, l'air hautain. Mais maintenant que j'étais dans la grande bâtisse, je me demandais bien ce que j'allais bien pouvoir y faire... A nouveau sans but, j'errais dans les grands couloirs pour la plupart vides de tout visiteurs. Je contemplais quelques œuvres d'arts accrochées ici et là, les immenses fresques relatant les guerres Orques m’impressionnèrent tout autant que les cartes de la ville que je ne savais lire. Deux miliciens sortirent de la salle de conférence, faisant des messes basses, je tendais l'oreille sans pour autant percevoir plus que quelques mots.

- ... impossible... débloquer les coffres?...
-... Non, ils sont trop bornés... attention, un conseillé.

Ils me regardèrent, suspicieux, tandis que je me demandais de quoi pouvaient-ils bien parler. Ah oui, vous vous demandez certainement, mais j'étais en effet habillé en conseillé. Comment j'ai trouvé cette tenue? C'est une longue histoire... Et déjà la porte de la salle de conférence s'ouvre à nouveau pour laisser sortir trois conseillés. Je rentrai dans la pièce la plus proche de peur qu’ils ne me découvrent car je n'étais pas dupe quant à leur capacité à connaître le visage de leurs confrères. Je fermais la porte derrière moi et j'arrivais à un grand escalier qui descendait. Je n'avais pas le choix, et j'empruntais donc ce passage. Je m'apercevais avec peine qu'aucune capuche ne venait garnir la tenue des conseillers. En descendant, les murs devinrent plus sobres, moins décorés, le bois passa à la pierre et j'aboutis devant une imposante porte. Elle était renforcée de métal et disposait d'une petite fenêtre à barreaux.

(Je suis tombé sur la prison! Mais pourquoi j'ai voulus entrer là-dedans...)

Évidemment la porte était verrouillée et je dut remonter avant que les gardes ne se demandent qui essayait d'ouvrir. Quand je fût retourné dans le hall d'entrer, il était de nouveau désert. Je me maudissais de ne pas avoir pris de tenue de rechange et continuais mon exploration. De nombreuses portes étaient fermées ou gardées et je ne m'y risquais pas, je me retournai et... tombais nez à nez avec une jeune femme.

-Bonjour conseillé, vous n'êtes pas en salle de conférence?
-Ah! Je m'y rendais bien entendu!
-Suivez-moi je vais préparer votre siège.
(Je n'avais pas prévus ça... ça doit être une nouvelle qui fait du zèle et qui ne connait pas le visage de tous les conseillers.)

Elle me guida vers une porte gardée qui menait à l'arrière de la salle de conférence. Les gardes baissèrent la tête à notre arrivée et je soupirai de soulagement intérieurement qu’ils ne regardent pas mon visage. J'arrivais dans une sorte de coulisse, une pièce avec des sofas et diverses boissons. A mon grand soulagement à nouveau, la femme me laissa là, je commençais à fouiller la pièce du regard.

-Belle performance, Ruizard Solune

Un homme était assis sur un sofa dos à la porte, je ne l'avais absolument pas remarqué mais surtout, il connaissait mon nom! Je sortis l'aiguille dissimulée sous mes vêtements et la pointais dans sa direction.


-Calmez-vous voyons... Vous croyiez peut être que l'on pénétrait dans le bâtiment du conseil aussi aisément? Non... votre assurance vous a encore perdu.

J'essayais tant bien que mal de prendre la parole mais il m’interrompait à chaque fois.

- Mais vos talents n’impressionnent malgré tout et j'ai besoin de ce genre de nouveautés. Ne vous posez pas trop de questions... Oui c'est grâce à moi que j'avais pu entrer en possession de cette tenue et que les gardes n'ont pas fait attention. Je tiens à vous dire que j'ai eu beaucoup de mal à vous trouver.

-Qu'est-ce que vous me voulez, je n'ai rien fait de mal.
-De mal? Non... Mais! Comme je le disais j'ai besoin de vous. Pour tout vous avouez vous faites partis des gènes de cette ville et vous êtes comme une épine dans notre pied depuis votre jugement il y a quelques années de cela. Je ne vais pas vous cacher qu'initialement, nous voulions vous éliminez mais j'ai convaincu les autre de vous laisser une chance. Vous n'avez pas vraiment le choix, et votre mission commence demain.
-Ma mission? De quoi est-ce que vous parlez? Vous croyez peut être que je vais travailler pour vous?

J'étais quelque peu paniqué et je partis en courant vers la porte, mais celle-ci s'ouvrit, laissant entrer quatre miliciens, toutes armes dehors.

-Comme je le soulignais, vous n'avez pas vraiment le choix. Votre mission donc... espionner le clan Orito. Avant que vous ne posiez des questions, nous les soupçonnons d'être impliqués dans des affaires importantes: ils sont fermement contre la nouvelle politique d'apprentissage de la République et la disparition de plusieurs maîtres de lettres nous inquiètent. Vous serez accompagné d'Aron, à qui vous devrez faire un rapport tous les soirs, si vous ne vous acquitté pas de votre mission... vous serez jugé et exécuté, me suis-je bien fait comprendre?

C'était si brusque que j'en restais bouche bée, pourtant, sans même donner plus de détail sur la mission, les gardes m'empoignèrent et me mirent à la porte. J'étais désormais dans la rue, ne sachant réellement que faire.


Rues et ruelles

_________________


~~Theme~~


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 Sujet du message: Re: Le batiment du Conseil de la république d'Ynorie
MessagePosté: Dim 14 Aoû 2016 14:05 
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II-1 Discussion entre camarades d'infortunes

Maintenant que je ne suis plus fatigué après une longue marche, une semi-elfe sur le dos, je peux enfin observer l’intérieur de la ville sous un ciel ensoleillé. Les structures des bâtiments sont bien différentes à ceux d’Omyre. Ici les maisons sont très espacées et construites suivant le même schéma : des toits foncés et des murs beiges ornés de grandes baies vitrées. J’aperçois aussi des formes différentes, une maison possède une structure en triangle et une autre en demi-lune. Ces différences marquent l’individualité des résidents tout en restant dans un thème commun, rendant le tout harmonieux. Autre point que me surprend : la végétation qui est au sein même des murs de la ville. A Omyre, les règlementations ont depuis longtemps laissé place à une véritable anarchie où chacun construit sur son voisin, ou le tue pour s’approprier ses biens et où le moindre brin d’herbe est piétiné sans espoir de s’épanouir.

Sur le chemin je suis relativement choqué de voir des femmes qui lavent du linge, ou nettoient les sols ! Les tâches ménagères sont-elles une marque honorifique ici ? Je traverse les rues sous le regard méprisant des habitants, qu’ils soient jeunes ou vieux et je sens que tous voudraient me voir écorcher. Chose que je comprends au vu des traitements que subissent les prisonniers humains à Omyre. Là encore, je perçois dans le mode de vie des habitants une certaine forme de discipline militaire, tant dans l’attitude que dans les vêtements propres et bien ajustés. C’est probablement à cela et aux gardes que je dois d’être encore en vie. Bien escorté, on m’emmène jusqu’à un grand bâtiment surveillé par deux soldats. Comme les hommes qui m’escortent, ils possèdent aussi une armure complète rouge, des casques cherchant à faire peur et une lance dont l’extrémité en métal est soigneusement affutée. Est-ce là les fameux samouraïs dont j’ai entendus parler ?

J’ai rarement vu une bâtisse aussi imposante, sauf pour les lointains logements des plus hauts gradés de l’armée d’Omyre. Les lieux sont richement décorés, avec des tapisseries rouges le long des murs et on retrouve aussi de la végétation à l’intérieur. Les grandes baies vitrées laissent entrer un flot de lumière dans ces lieux donnant un effet chaleureux. Mes guides en armures me poussent sans ménagement aux travers des couloirs jusqu’à une vaste pièce. Je traverse une allée, avec à gauche et à droite des bancs vides, probablement pour des occasions publiques. On m’arrête à une estrade au centre d’un long bureau en arc de cercle. Plusieurs hommes et femmes semblent disposés sur des chaises attitrées puisque certaines sont vides. Le mur derrière eux possède la même forme arrondie que leur bureau avec de nouveau, de grandes baies vitrées. Les lieux, bien que moins décorés, possèdent eux aussi leurs tapisseries et végétations intérieures. Tout autour, d’autres soldats sont disposés pour assurer la sécurité de la pièce, prêt à agir. J’entends dans mon dos les portes se refermer, permettant à l’entrevue de commencer.

"Veuillez décliner votre identité". Fait l’homme assit au milieu de la table.

Je compte deux hommes, deux femmes et ce qui doit être un elfe blanc. Ils sont richement vêtus avec des coloris les distinguant très clairement pour les habitants : à gauche l’elfe porte un vêtement d’un blanc pur, à droite une femme en toge jaune avec un maintien presque militaire, l’homme qui me fait directement face porte lui un habit simple brodé de vert, sur la partie de droite se trouve une autre femme avec un kimono violet et le dernier homme au bout du bureau porte quant à lui un uniforme marron. Tous sont bruns, hormis l’elfe et ses cheveux dorés. Ce dernier les a soyeux et lisse. Les hommes eux, ont une tresse parfaite et les femmes un chignon se terminant en boule. Je les regarde tous un par un en comprenant que mon sort allait certainement se jouer ici. Je ravale ma salive et me présente à l’homme qui me fait face, habillé en vert.

"« Ca » être ëala nyenyë. Etre celui qui pleure langue shaakt."

"Est-ce là votre nom que l’on vous a donné à la naissance ?" Me répond pour le moment mon unique interlocuteur.

"« Ca » être nom pour maîtresse Omyre, pas nom pour naissance. « Ca » être Nhaundar Zaknafein."

"Bien Monsieur Zaknafein. Maintenant nous savons que vous êtes originaire d’Omyre." A ce moment-là je me dis que j’aurais mieux fait de me taire. "Voici le rapport que nos hommes nous ont remis à votre arrivée." Me dit-il en prenant un document dans ses mains.

"Les paysans à l’est de la cité sont rapidement arrivés à notre rencontre, pour signaler qu’un shaakt était présent et portait sur son dos un autre individu. Une troupe de cavalier a donc été envoyé et l’individu sur son dos était Sylve, une semi-elfe en charge de la surveillance de la forêt d’Yronie. Touchée à de nombreuses reprises, nous avons envoyé la femme voir un guérisseur et le shaakt en détention. Son langage était basic, mais ses propos relate l’attaque un traqueur obscur. Ses vêtements reflètent une appartenance à la catégorie des esclaves."

Il s’arrête pour marquer la fin du rapport.

"Il n’est pas rare que des esclaves viennent jusqu’à nous. En règle générale nous sommes bienveillants avec eux, mais vous êtes le premier shaakt esclave que nous voyons. Rien que votre appartenance à cette race odieuse mériterait que nous vous exécutions sur-le-champ. "

A ce moment, je sais mes jours comptés. Au mieux, je mènerai une vie de dur labeur ici pour avoir porté secours à l’un des leurs, mais je ne me fais pas de fausses idées à ce sujet.

"Hors il se trouve qu’une personne plaide en votre faveur. Continu-t-il. Faites-là entrer !"

Derrière moi, les portes se rouvrent un instant pour laisser passer la semi-elfe que j’ai secouru. Ses longs cheveux blonds sont maintenus en tresse le long de son dos. Sans arme ni équipement de combat, je parviens à voir qu’elle n’a pas encore complètement récupéré de l’attaque du traqueur obscur en voyant quelques bandages. Son maintien cependant, est droit et son regard est porté loin devant en parfait petit soldat.

"Etes-vous Sylve Feuilleargent ?" Demande pour la première fois la femme avec un habit jaune.

"Oui madame !" Lui répond la jeune femme sur un ton direct et ferme.

"Nous avons vu avec vous l’incident dont vous avez été victime. Est-ce bien le shaakt qui vous a secouru ?" Là encore la femme en jaune est sa seule interlocutrice. Cette femme doit probablement être en charge des affaires militaires.

"Oui madame !" Lui répond encore sans même me regarder.

La déclaration provoque quelques chuchotements de l’assemblée en face de moi. Les hommes et femmes se tournent pour discuter entre eux, tandis que l’elfe blanc ne cesse de me fixer du regard. De mon côté je regarde la semi-elfe, mais elle ne semble pas porter attention à moi. Je reste donc muet attendant que l’on me demande.

"Comme je l’ai déjà expliqué," reprend le premier interlocuteur, "il n’est pas rare de secourir les esclaves qui nous parviennent. Hors, c’est un shaakt qui nous fait face aujourd’hui. La règle est claire à ce sujet et tout shaakt est un ennemi du peuple libre des hommes." Un léger raclement de gorge de l’elfe et l’homme en face de moi reprend. "Et des elfes bien entendu. Cependant, ce shaakt a secouru l’un des nôtres et l’a portée jusqu’à nous, où elle a reçu les soins nécessaires. La question de cette réunion concerne donc le jugement que nous allons rendre à son sujet. Sera-t-il libre ou exécuté ?"

Le premier à prendre la parole est l’elfe blanc dont le regard est dur.

"Je pense que nous devons prendre en compte la bravoure dont il a fait preuve et lui laisser la vie. Cependant, permettre à un shaakt de vivre tranquillement sur nos terres est impensable. Le village d’Ishikawa aurait certainement besoin d’un ancien esclave pour s’occuper des cultures. Une tâche honnête, le gîte le couvert jusqu’à la fin de ses jours sont une preuve évidente de notre clémence."

"Mais vous n’y pensez pas !" Interpelle la semi-elfe qui reçoit les foudres de l’hinïon.

"On ne vous a pas demandé votre avis jeune femme. Veuillez rester à votre place et laisser le conseil décider !"

"Au contraire, son avis m’intéresse." Tranche l’homme en vert en face de moi.

"Veuillez me pardonner vénérable Singrel." S’excuse-t-elle. "C’est peut-être un shaakt, mais il a subi plus de souffrance que bon nombre des esclaves que nous avons recueillis. Regardez le nombre de cicatrices qu’il porte."

"Peux-tu te dévêtir je te prie ?" Me demande l’homme en vert accompagnant sa parole par un geste de la main.

Je m’exécute et dévoile la marque maudite sur mon torse, ainsi que la longue brulure sur mon bras droit. Puis je me tourne, dévoilant un grand nombre de cicatrices plus ou moins profondes. Je refais face à l’assemblée et ils semblent être choqués par ce qu’ils voient, hormis l’hinïon et sa tunique blanche.

"Un traitement ma foi très douloureux, je présume. Je pense que nous avons fait le tour de la question. Les avis étant partagés nous allons rendre notre décision à main levée."

(Je dois dire quelque chose. La semi-elfe m’a dit que je pouvais être mon propre maître et ce que j’ai appris en prison peut jouer en ma faveur. C’est, je pense, le dernier moment pour parler.)

"Vous dire « ça » faire tâches dans cultures, pas travail, tâches. Surveiller par soldat et pas aimer des villageois. Oranan maître de « ça ». Pas être différent Omyre. « Ca » faire tâche, manger et dormir. « Ca » faible et pas aimer des autres. Ishikawa être comme Omyre. Dis-je en faisant face à l’elfe, puis cherche du regard l’homme en vert qui semble être de mon côté. Vous dire Oranan terre hommes libre. « Ca » vouloir être maître de « ça ». « Ca » vouloir être libre. « Ca » entendre guerre autre-monde et guerriers shaakts aider Oranan. « Ca » aussi pouvoir aider Oranan comme guerriers shaakts. « Ca » pratiquer magie, mais magie faible." Je termine mon discours faiblement, car même si je ne sais pas d’où me vient le courage pour ma défense, elle tient sur ma pratique de la magie du feu dont je suis encore terrifié.

"Merci nous tâcherons de tenir compte de vos souhaits. Que ceux qui sont pour le travail à vie dans le village d’Ishikawa lèvent la main."

A cela, l’elfe blanc et l’unique femme qui n’a pas pris la parole en habit violet exprime leur accord à ce verdict.

(Deux voies pour, il en reste donc trois. Vont-ils simplement me libérer ainsi ? En tout cas ça semble bien partie.)

"Que ceux qui sont pour la réhabilitation pure et simple lèvent la main."

Cette fois-ci, la femme en jaune et le dernier homme en habit marron semblent d’accords avec cette décision. Contre toute attente, l’homme en vert ne vote pas à ma libération. Mon espoir d’être libre commence à s’envoler à nouveau.

"Je vois que la décision va donc encore me revenir." Reprend-il. L’homme réfléchit un instant et me fixe du regard. "Notre peuple aime à se dire qu’il représente les hommes libres face à la barbarie des adeptes du chaos. Mais le terme homme désigne une valeur générale regroupant les liykors, les sinaris, les thorkins, les différentes races d’elfes et même les shaakts. Nhaundar Zaknafein, au vu du courage dont vous avez fait preuve, vous devrez œuvrer pour la protection d’Oranan. Vous êtes un magicien, mais votre formation n’est que sommaire. Vous allez donc devoir suivre un apprentissage magique et une fois en de meilleures dispositions, reviendrez à Oranan pour protéger notre cité au sein de notre milice qui surveillera vos agissements. Vous serez accompagné par Sylve Feuilleargent qui s’assurera que vous respecterez votre engagement. Le cas échéant elle devra vous exécuter, ou en informer le conseil le cas échéant. Nhaundar Zaknafein considérez-vous comme libre."

"C’est un scandale, Derim ! On ne peut laisser un shaakt en liberté." Rugis l’elfe blanc.

"Le conseil à trancher vénérable Singrel. Si vous avez une objection, je suis sûr que nous pourrons en débattre d’ici trois à quatre mois."

"Vous entendrez parler de moi !" Crie-t-il en quittant les lieux tout en me fixant avec haine.

"Sylve Feuilleargent, je crois savoir que cette marque particulière est assez douloureuse. Allez voir notre guérisseur s’il peut faire quelque chose à ce sujet. Je vais rédiger une note concernant la demande de formation de notre nouvelle recrue. Il me peine à le dire, mais notre faculté de magie a subi quelques changements de propriétaires. Vous devrez donc vous rendre à Kendra Kâr pour cela."

Je vois la semi-elfe se courber en avant pour exprimer son accord. Pour une fois, on me clame comme étant libre. Je ne peux décemment pas quitter les lieux sans faire quelque chose. Je laisse mon piédestal et m’approche des membres du conseil restant qui s’inquiète de mon approche. Les gardes réagissent rapidement, mais avant de m’atteindre je me courbe en avant, les deux genoux à terre.

"« Ca » merci vous. « Ca » pas oublier quoi vous faire pour « ça ». « Ca » toujours fidèle pour Oranan."

Malgré mon statut libre, les soldats ne me laissent pas la possibilité d’avancer davantage. Je quitte la pièce sous le sourire de Derim, l’homme en habit vert.

II-3 Un remède douloureux

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 Sujet du message: Re: Le bâtiment du Conseil de la république d'Ynorie
MessagePosté: Ven 1 Juin 2018 17:31 
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VI.2 Joutes.

Les jours suivants, j’ai délaissé mon apprentissage de fin de journée pour les entraînements particuliers de Sylve. En matière d’art de la guerre, la semi-elfe se trouve être une instructrice bien plus dure que pour l’apprentissage linguistique. En plus de comprendre la nécessité de savoir me défendre avec mon arme, j’ai tout de même appris en prenant Sylve pour cible avec ma magie. Réclamant toujours plus de puissance pour accroître la difficulté, j’ai senti un bouleversement dans ma magie. Moi qui pensais que ma puissance variait avec l’habitude de la manipuler, je suis parvenu à augmenter significativement la force en usant de plus de fluide. Il m’est possible de varier la puissance à mon gré, mais il semble exister des paliers de puissances réclamant plus de fluide. Je ne m’étais jamais aperçu si auparavant j’usais de ma magie à pleine puissance avant d’être capable d’augmenter la quantité de fluide. De plus, si j’arrive maintenant à générer des sorts réclamant plus de ressources, cela me diminue également le nombre que je suis capable de lancer.

Cette compréhension sur mes capacités ont ravi ma camarade qui voyait la difficulté s’accroître, mais s’est également démener à ses entraînements pour ne pas se faire distancer par mes progrès.

Nous revenons enfin à Oranan après ce qu’il me semble être deux mois, dont la majorité s’est déroulée en voyageant. Le document du conseil ayant été laissé dans les égouts de Kendra Kâr, c’est sur l’insistance de Sylve et escorté par quelques soldats que nous prenons de force le chemin pour rejoindre le conseil et confirmer nos dires.

C’est une journée maussade avec une multitude de nuages gris remplissant un ciel d’habitude si beau dans cette région. Les oiseaux aussi semblent absents. Les chants incessants dont je me souviens ne semblent plus aussi présents aujourd’hui et le bâtiment du conseil à lui moins de prestige avec un temps aussi maussade.

(J’espère que cela ne touchera pas l’humeur des hauts dignitaires de la ville.)

Toujours accompagné par l’escorte nous passons la surveillance des gardes en rouge et leur imposante hallebarde. L’intérieur est agréablement agencé. Des poutres apparentes peintes en rouges, les murs de couleurs pourpres sont ornés de diverses décorations quand il ne s’agit pas de scène de bataille victorieuse finement réalisés à la main ou de portrait de personnalité certainement importante dans l’histoire de la ville. De nombreux pots en terre cuite soutiennent ici et là de nombreuses fleurs accentuant l’esprit de tranquillité qui règne en ces lieux. Il nous faut un peu de temps à l’intérieur pour trouver dans un petit jardin très fleuri, au sein même du bâtiment, un membre étant présent lors de la décision de mon sort. A mon grand soulagement ce n’est pas cet exécrable elfe que nous rencontrons, mais bien Derim, l’homme à qui je dois ma chance d’œuvrer pour la cité.

"Monseigneur Derim." Salut l’un des gardes. "Ces deux personnes affirment être sous les ordres du conseil."

Le conseiller nous dévisage et moi tout particulièrement. Nous nous sommes rencontrés une seule fois et ce, il y a presque deux mois de ça. Je commence à croire que ma situation risque de prendre une tournure désastreuse. Je n’ai plus mon document et je me dois de tout miser sur la mémoire du conseiller. Il scrute Sylve et son visage s’illumine enfin en revenant sur moi.

"Oui effectivement. Pardonnez-moi cela remonte à quelques temps déjà. Vous pouvez nous laisser messieurs." Affirme-t-il aux gardes. Ceux-ci saluent l’homme et quitte le bâtiment du conseil pour reprendre leur poste. "Ravis de vous revoir Nhaurdan. Vous n’aviez pas de document du conseil pour éviter ce genre de désagréments ?" Nous demande-t-il.

"Ce être Nhau…"Je commence avant de recevoir un coup de coude dans les côtes. Le stress me fait perdre mes moyens. "C’est Nhaundar monsieur. Vous nous…avez effectivement confié un tel document, cependant je m’en suis débarrassé durant une mission pour la milice Kendran."

"La milice Kendran ? Puis-je supposer que votre apprentissage magique c’est bien déroulé ?" M’interroge-t-il encore.

"Effectivement. La guilde Equilibrium possède des professeurs des plus compétents. J’ai beaucoup appris en leur compagnie, ainsi qu’auprès de Sylve. Vous m’avez autorisé suivre un enseignement magique et comme convenu, en échange je suis prêt à offrir mes services au sein de la milice d’Oranan." Je lui explique.

"Je suis restée auprès de lui durant tout ce temps et hormis la mission pour Kendra Kâr, Nhaundar s’est évertué à maîtriser sa magie dans le but de revenir aussi vite que possible. J’ajoute que c’est moi qui lui ai conseillé d’œuvrer au sein de la milice Kendrane pour améliorer l’attitude de nos soldats vis-à-vis d’un Shaakt. Je puis vous affirmer que les instructeurs en ont été plus que satisfait de ses services et espère qu’il reviendra de nouveau." Détaille ma camarade.

"L’avenir nous confirmera si nous avons eu raison de vous faire confiance. Cependant, il m’est agréable de constater que vous êtes revenus pour servir Oranan et que vous avez fait des progrès linguistiques. Votre garde semble vous gratifier d’éloge, un chemin que je vous conseille de poursuivre." Me sourit-il et nous invite jusqu’à son bureau.

La pièce est assez sobre et la décoration sommaire. Le bureau est entouré de chaises et deux simples commodes disposées de chaque côté de la pièce. J’ai comme l’impression que le conseiller n’aime pas traîner dans son propre bureau et préfère la verdure du jardinet.

"Si vous tenez tant à œuvrer pour la milice, je vais m’empresser de vous gratifier à nouveau d’un document officiel." Dit-il en prenant de quoi écrire.

"J’espère que vous n’avez pas eu de problème avec l’Hinïon à notre première rencontre !" Lui dis-je inquiet à l’idée de recroiser cet elfe. Il s’est particulièrement montré véhément à mon encontre et opposé à l’offre que l’on m’a faite.

"Un Hinïon ?" Me regard-il avec curiosité. "Oui ! Singrel !" Reprend-il après quelques instants de réflexion. "Non, ne vous inquiétez pas ce jour était assez particulier. Singrel ne fait pas partie du conseil. Tenez, voici appuis du conseil." Me tend-il le document avec le sceau officiel du conseil.

Je prends le papier et m’apprête à remercier le conseiller qu’un homme entre pour voir Derim. La discussion se dirige sur un conflit commercial, m’obligeant à prendre congé de notre hôte. Une fois dehors je respire à plein poumon. Je vais me rendre à la milice d’Oranan, possédant un avis très particuliers concernant les races présentes à Omyre comme les elfes noirs.

VI.4 La milice Oranaise.

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