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 Sujet du message: La Fontaine - Aelin
MessagePosté: Ven 31 Oct 2008 21:56 
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La fontaine - Aelin


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C'est autour de cette fontaine qu'a été construite Cuilnen. C'est un endroit reposant où les Elfes viennent souvent se ressourcer. Située à deux pas de Beraidfain, la fontaine est un parfait lieu de rendez-vous.

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 Sujet du message: Re: La Fontaine - Aelin
MessagePosté: Jeu 4 Juin 2009 01:57 
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J'arrive de l'auberge.

Après avoir déambulé dans les rues quelques minutes, j'arrive à la fontaine. Quand nous étions jeunes, nous aimions venir ici et dormir sous un arbre. C'était d'ailleurs toujours sous le même arbre que nous allions et c'est là qu'instinctivement, je vais.
Effectivement, je retrouve Esthalenia ainsi que la famille de lutins. En arrivant, le chef de famille qui m'avais abordé la veille me salue, j'en fais de même. Ses enfants et sa femme prennent la même expression terrorisée que la veille, quand ils étaient montés sur mon dos. Cependant, aujourd'hui, j'ai autre chose de plus important à faire, je ne fais donc pas attention à des trois là.
Je m'approche d'Esthalenia pour lui demander confirmation. Rien qu'en la regardant, je me rend compte que la décision de son père suffit à faire son bonheur. Pour l'embêter un peu, je décide de ne pas prendre part à sa joie.

" Quelles sont les conditions ? " dis-je d'un ton monotone.

Sous l'effet de la satisfaction, elle ne se rend pas compte de la blague.

" Seulement que je fasse attention à moi et que tu me protèges. " Elle me regarde, avec une curieuse expression. " Tu n'es pas content ? "

Sans pouvoir me retenir de rire, je lui certifie que je suis très heureux.

" Quand veux-tu partir ? "

" Je pars quand je veux. Il ne me reste plus qu'à préparer mes affaires et nous pourrons y aller. "

" Très bien, moi aussi je vais récupérer mon équipement, vu que je ne pensais pas partir si tôt... "

En saluant les lutins et Esthalenia, je commence à partir.

" Dès que j'aurais rassemblé mon équipement, je viendrais chez toi pour passer la journée. Nous ne partirons que demain, au crépuscule. "

" Penses à rassembles des provisions. Je n'ai pas envie de passer toutes mes journées dans les auberges... "

" Il va pourtant falloir t'y habituer, parce qu'à Kendra Kâr... "

Sur ce, je me retourne et part en direction de chez moi.

_________________

Thomus, Guerrier Liykor Noir, niveau 1
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 Sujet du message: Re: La Fontaine - Aelin
MessagePosté: Lun 12 Mar 2012 19:30 
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- Et donc, comme je vous le disais, si les arbres perdent leurs feuilles en Hivers, c'est pour ne pas mourir de soif en épuisant inutilement leurs sèves.
- Euh ... Oui certes Mademoiselle, mais ...
- Et d'ailleurs, ça prouve que la nature n'est pas aussi inerte que certains veulent bien l'admettre. Si un arbre est capable de mettre en place un tel procédé, c'est qu'en soit, il réfléchit. Et s'il réfléchit, c'est qu'il a une conscience.
- Oui mais ...
- Et s'il a une conscience, alors nous nous devons de le respecter tout comme nous respecterions un être vivant. Qu'en concluez-vous ?
- ... Euh ...
- ... Oui ?
- Que le ciel est bleu ?
- ... Est-ce que vous m'avez au moins écouté ?
- À vrais dires, ce n'est pas contre vous, mais j'ai ...
- Je reprend alors. S'il faut entretenir une plante en l'arrosant beaucoup mais rarement, c'est pour l'obliger à faire descendre ses racines en profondeur et ainsi ...
- Vous êtes en règle ! Vous pouvez passer !
- Vous permettez que je termine ?!
- Vous ! Qui êtes-vous ?
- Pardon ?
- Mais c'est pas à vous que je parle !
- Mais à qui donc alors ?!
- Larhe ! Larhe, viens là !!
- Je vous ai posé une question !
- Excusez le il est un peu ... Simplet, et n'a qu'une envie c'est visiter cette forêt pour y trouver ... Je ne sais quelles créatures bizarres. Encore désolée !
- Non mais ... Attendez !
- C'est pas Orc là-bas ?
- Un Orc ?! Où ça ?!
- Là !
- Mais je vois rien !
- Ah non, c'était une ombre.
- Ah mais ... Vous m'embrouillez là ! Laissez-moi faire mon travail à la fin !
- Oh ça va ! Vous êtes pas obligé d'être désagréable !
- Mais c'est vous aussi là ...
- Quoi moi ? Je vous ennuis avec mes histoires c'est ça ?!
- Mais je n'ai pas dis ça Mademoiselle ...
- Et vous avez dis quoi alors ?!
- ... Rien ... J'ai rien dis. Continuez ...
- J'ai plus envie.
- ... Vous vous foutez ma gueule ?
- J'aimerai bien oui, mais je n'ai pas de temps à perdre !
- Vous savez quoi ? Vous êtes une chieuse et je n'ai pas de temps à perdre moi non plus ! Alors vous allez me faire le plaisir de ...


Pénélope lui mit une baffe.

- Et vous un goujat ! Bonne journée !

Et le garde la regarda donc passer son chemin, les sourcils relevés et l'air ébahi, tout en se massant la joue sans même comprendre ce qu'il venait de se passer.

- J'aurai mieux fait de rester au lit moi ...

Ainsi, L'Elfe Blanche avait-elle réussi à détourner l'attention du guet pendant que les deux poupées avaient tentés de pénétrer discrètement la cité. L'important, c'était qu'elles y soient arrivées. Mais pour Fear, c'était une autre histoire. Autant qu'un être de bois pouvait encore ne pas éveiller trop de soupçons, Farrell, sombre comme il était, ne pourrait jamais se promener dans les rues sans finir sous les verrous.

Aussi, lui fallait-il une solution plutôt rapide et assez simple et qui, par dessus tout, devrait fonctionner. Réfléchissant un peu, il arriva à la conclusion qu'il ne devrait tout simplement pas pénétrer la ville car il se ferait facilement remarquer, même en pleine nuit, Cuilnen étant connu pour sa lumière.

Cependant, il savait aussi qu'il n'y avait pas de cimetière en ville et que le seul endroit où Agata aurait pu être enterrée se trouvait dans les alentours de cette dernière. Il se résigna donc à rester aux alentours, dans la forêt, et à y attendre sagement le retour de l'Elfe. Après tout, ils n'étaient pas obligés de ne jamais se séparer. Et sa présence en ville ne lui aurait rien rapporté. Peut-être cela prendra-t-il une nuit ou quelques jours mais, il n'en avait un peu que faire, l'important était de réussir.

Revenons à Pénélope ... Cette dernière s'était rendue à la fontaine Aelin, le lieu privilégié pour une quelconque rencontre ou un quelconque rendez-vous. Au centre de la ville, c'est autour de cet endroit qu'avait été bâtit Cuilnen, il s'agissait donc là d'une place très fréquentée et parfaite pour ne pas se faire remarquer.

Devant l'eau jaillissante, Pénélope ne pouvait s'empêcher de repenser à sa petite enfance et surtout, à ses parents aujourd'hui morts. Entre mélancolie et joie, elle semblait parfois sourire et parfois vouloir pleurer au fil des souvenirs qui lui remontaient à l'esprit. Assise sur un banc, elle semblait d'ailleurs plongée dans ses pensées. Elle avait bien mérité une petite pause.

Seulement, elle du bien vite s'en extirper quand les deux poupées la rejoignirent, lui rappelant alors qu'ils étaient venus ici pour quelque chose et qu'il ne fallait pas perdre de temps. L'Elfe blanche le savait, elle aurait à exhumer la dépouille de sa propre mère et cela ne lui serait surement pas facile. Mais, c'était nécessaire et aussi, elle espérait que cette dernière la pardonne.

Elle réfléchissait aussi. Il leur faudrait un minimum de matériel. De quoi s'éclairer dans le noir, de quoi creuser dans la terre et de quoi ouvrir une boite assez grande. En soit, ce n'était pas bien difficile de se procurer les outils ici mais, la vrai difficulté était de ne pas éveiller le moindre soupçons. Et pour cela, il faudrait acheter les trois outils à trois endroits différents, à trois moment différents et avec trois personnes différentes.

Elle détourna son regard pour observer les deux êtres de bois qui semblaient plus préoccupés par eux-même que par l'objectif. Elle les observait longuement même ... Une chose était sure dans sa tête, ils ne devraient pas venir avec elle lorsqu'il faudra ouvrir la tombe. Ça, elle ne le tolérerait jamais ...

Était-ce de la haine ? Peut-être. Pénélope savait qu'elle ne les aimait pas et elle savait pourquoi. Mais, était-ce une raison suffisante pour les haïr ? Ça, elle ne le savait pas. Mais, se voyant distraite, elle se ressaisit et prit sa bourse. Déversant quelques Yus dans sa main, elle estima rapidement le prix de ce qu'il leur faudrait et en extirpa les trois sommes.

Après avoir revérifié, elle se leva et alla rejoindre les deux poupées.


- Ouvrez bien vos esgourdes, je ne le répéterai pas deux fois. Il va nous falloir nous procurer des outils. Et ces outils, il va nous falloir les acheter. J'ai ici 75 Yus, soit 25 Yus par personne.

Si nous ne voulons pas nous faire remarquer, il va falloir être très prudent et minutieux. Aujourd'hui, nous ne ferons rien de particuliers. On se contentera de trouver une auberge et d'y passer la nuit en tant que " voyageurs ".

Demain matin, j'irai acheter une pelle. L'après-midi, Larhe ira acheter une lampe et de quoi l'allumer et enfin, le soir, quand le soleil se couchera, Evangelina ira acheter un levier en fer, afin qu'on puisse ouvrir la tombe. Ne vous avisez pas à circuler ensemble tout le temps ni à poser trop de questions. Soyez discrets et revenez à l'auberge la nuit tombée.

Voila votre argent, ne le perdez surtout pas.


Dit-elle en le leur donnant.

- En attendant, le premier d'entre vous qui s'amusera à faire la mariole, il finira en pièces détachées si ce n'est en combustible pour feu ! Je suis née ici et je connais bien la mentalité, je vous le répète donc, vous ne devez en aucun cas vous faire remarquer ! C'est assez clair pour vous ?

Elle marqua un silence.

- Rendez-vous à l'auberge de la forêt, quand la nuit sera tombée. Et ne soyez pas en retard.

Pénélope avait gardé tout au long de ses explications un ton froid et inamical. Mais, elle n'avait cependant pas fait preuve de nervosité ou de colère, ce qui en soit pouvait être un bon signe comme un mauvais signe. Elle tourna aussitôt les talons et disparut bientôt de la vue des deux êtres de bois. Où était-elle allée ? Seuls dieu et elle le savaient.


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Dernière édition par Fear Farrell le Sam 15 Juin 2013 19:25, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La Fontaine - Aelin
MessagePosté: Mar 13 Mar 2012 14:49 
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Cuilnen

"Elle est sublime cette fontaine !"

Evangelina n'en croyait pas ses yeux. Elle pensait que la fontaine de la villa d'Aënith était superbe, mais comparée à celle qui trônait au milieu de Cuilnen, elle ressemblait plus à une baignoire qu'autre chose.

La fontaine de Cuilnen était une construction à la fois imposante par sa taille et délicate par sa forme. Elle était tout en creux et en courbes, pleine de vides et d'excroissances fines. La forme générale était difficile à cernée tellement il y avait de détails qui attiraient le regard. Elle n'était pas symétrique. Aucune des formes qui la composaient ne se répétait autre part, aucune courbe n'avait de sœur... Elle était tellement improbable, tellement dissymétrique, que la beauté qui en ressortait semblait magique. Chaque partie de cette fontaine, prise séparément des autres, était laide, sans finition, ne ressemblant pas à grand chose. Mais l'ensemble était harmonieux, sans choc visuel, sans défaut...

Evangelina détourna le regard de la fontaine pour regarder autours. Tout n'était que nature et douceur. Il y avait quelques bancs en pierre pour accueillir les promeneurs épuisés, et de l'herbe à perte de vue. Quelques couples et familles finissaient de manger sur cette herbe balayée par une agréable brise. Tout n'était que joie et bonheur.

L'Aniathy se retourna et plongea son regard dans celui de Larhe. Elle ne dit rien, son regard disait tout. Et finalement, ses lèvres se posèrent sur celles de son compagnon. Le baiser dura longtemps, fut langoureux et plein d'émotion. Evangelina serra Larhe contre elle, appréciant chaque centimètre de son corps en contact avec le sien.

Et soudain elle eut un flash, une image d'une de ses visions. Des corps enlacés, collés, qui se mouvaient doucement, subtilement, en un ballet répétitif et plein d'érotisme, en une danse pleine de plaisir et de désir. Des corps en sueurs, des doigts crispés, des peaux collées aux autres, des souffles saccadés, des gémissements sensuels.

Puis tout s'éclipsa et elle recula d'un pas, sans lâcher Larhe pour autant.

"Qu'est-ce qu'il y a ?"

Elle ne répondit pas. Elle se sentait bien, étrangement bien. Elle adorait ces brides d'émotion qu'elle avait ressentit. Elle voulait les ressentir pleinement, les connaitre de nouveau. Elle releva les yeux vers Larhe.

"Je ne sais pas... Mais il faut qu'on devienne humain."

Larhe pencha la tête sur le côté, d'un air interrogatif.

'"Je te montrerai pourquoi."

Il fallait qu'elle revive ces sensations. Elles étaient joussives, pleines de puissances et de vie...

"Il ne faut pas oublier le rendez-vous. Tu te rappelles où est l'auberge ?"
"Oui, mais on a encore le temps. Et même si on arrive en retard, elle n'a rien à nous dire."

Larhe ne répondit pas. Il semblait inquiet, très inquiet, au sujet de sa compagne, de ce qu'elle devenait... Mais Evangelina ne le vit pas.

Elle repensait à ce rendez-vous qu'avez posé Pénélope à leur entrée dans la citée. Fear ne les avait pas suivis, sûrement pour une bonne raison. Par contre Pénélope avait elle aussi réussit à pénétrer dans la citée et avait rejoint directement les deux Aniatys.

Elle les avait de suite accosté et leur avait dit ce qu'elle voulait qu'ils fassent. Le ton qu'elle avait employé était cru mais Evangelina n'avai pas répondu, ni même prit la mouche, parce qu'elle sentait que Pénélope se posait des questions. Elle n'utilisait pas ce ton pour être méchante, mais surtout pour qu'ils comprennent vite, et bien, que ce qu'elle disait devait être suivit et que c'était important.

Et même si Evangelina ne comprenait pas encore bien ce que prévoyait l'elfe blanc, elle ne voulait pas déclencher une nouvelle bataille. En fait ce n'était pas pour Pénélope, voir son sang couler sur ses mains et sur le sol ne la gênerait pas tant que ça...

"""Comment puis-je penser des choses pareilles ?"""

Non c'était plutôt qu'elle essayait de retrouver le Fear qu'elle aimait bien et qu'elle comprenait. Et pour cela elle devait se calmer vis-à-vis de Pénélope.

Evangelina repensa à ce qu'elle leur avait demandé. Ils avaient l'après midi de libre, jusqu'à la tombé de la nuit. Ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient tant qu'ils ne se faisaient pas remarquer. Ça leur allait très bien. Ensuite ils devaient retrouver l'elfe blanc à l'auberge de la ville pour y passer la nuit. Ils avaient déjà repéré l'auberge et savaient comment s'y rendre par rapport à la fontaine. Le lendemain par contre, ce qu'ils devaient faire était étrange. Ils devaient, séparément, à différentes heures de la journée, aller acheter différents outils dans la ville. Pour cela Pénélope avait établit un planning approximatif et avait repartit les tâches.

C'était étrange mais apparemment ils n'avaient pas vraiment le choix. De ce fait ils n'avaient pas discuté. Peut-être auraient-ils plus de détails pendant la nuit.

L'Aniathy repoussa ces pensées et se concentra sur le soleil rayonnant, le ciel bleu et la main de Larhe dans la sienne. Elle était heureuse et elle voulait en profiter. Elle fit quelques pas vers les bâtiments qui entouraient le parc de la fontaine, puis se tourna vers Larhe.

"On va se balader dans les magasins ?"

Ruelles de Cuilnen

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Les dieux ne sont qu'enfants, inconscients et inaptes. Ils souffriront comme j'ai souffert, perdront à jamais leur pouvoir et erreront, comme jamais personne n'avait encore erré. Ils pleureront, remplissant les mers, et saigneront, car tel est le sort que je leur réserve, car enfin ils vivront ce qu'ils ont fait vivre...

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Merci à Itsvara

« Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les
dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. »
Jean Ray



Dernière édition par Evangelina le Mer 6 Juin 2012 00:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Fontaine - Aelin
MessagePosté: Lun 16 Avr 2012 13:20 
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Grincement

Il n'y avait presque personne autours de la fontaine, malgré le temps magnifique et l'herbe courte qui ne demandait que l'ombre des habitants venus prendre du bon temps. Elle put donc facilement retrouver Larhe qui était assis à côté de la fontaine, un sac à côté de lui. Elle se rapprocha et s'assit à côté de lui.

"Ca va ?"
"Oui, j'ai trouvé ce qu'elle a demandé. Et toi ? Tu as résolu ton problème de grincement ?"
"Oui, apparemment c'était dû à notre escapade dans l'eau chez Pénélope."
"Ah oui, pas bête. Mais pourquoi je ne grince pas moi ?"
"Vas savoir. Peut être te mettras-tu à grincer un peu plus tard."

Les deux Aniathys sourirent puis s'embrassèrent amoureusement, avant de se coller l'un à l'autre, silencieux, laissant la caresse du soleil et la mélodie de la fontaine les guider dans leurs pensées.

Ils restèrent assis près d'une heure, mais finirent par s'ennuyer. Ils faisaient déjà ça toutes les nuits, alors autant profiter de la journée. Ils décidèrent donc de se lever et de retourner arpenter les ruelles de Cuilnen. Mais Larhe semblait dubitatif. Il réfléchissait, et fronçait les sourcils. Apparemment, l'heure paisible qu'avait vécue Evangelina ne l'avait pas autant été pour son compagnon.

"Ca va ?"
"Oui. Je réfléchissait simplement."
"A quoi ?"
"Ces outils. Que veulent-ils en faire ?"
"Je n'en sais rien... Mais on le saura ce soir."
"Étant données les directives de Pénélope, ça doit sûrement être illégal."
"Tu crois vraiment ?"

Evangelina n'y croyait pas trop. Pourquoi feraient-ils quelque chose d'illégal ? Il était vrai que les demandes précises de l'elfe blanc pouvaient faire penser à quelque chose d'illégal mais... Pénélope avait beau être méchante, invivable et complètement paranoïaque, Evangelina ne la voyait pas comme quelqu'un de malhonnête. Et Fear... Pour lui, s'était différent. Evangelina n'arrivait toujours pas à le cerner. Elle n'était même plus sûre de pouvoir le comprendre un jour.

"Tu ne veux pas qu'on les aide ?"
"Si. De toute façon il est un peu tard pour reculer. Au pire on ne les suivra pas dans leur entreprise."
"D'accord. J'irai chercher ce qu'elle m'a demandé dans une heure, on fait quoi en attendant ?"

Evangelina plongea son regard dans celui de Larhe. Ils étaient beaux, ses yeux. Elle adorait s'y plonger. C'était le plus beau paysage qu'elle n'ait jamais vu. Ils s'embrassèrent doucement, puis se rassirent à côté de la fontaine. Ils ne voulaient plus bouger. Ils voulaient simplement être ensemble, pour toujours. Ils voulaient pouvoir se caresser, s'embrasser, simplement se regarder, se sentir proche l'un de l'autre.

Evangelina ferma les yeux et se laissa aller à ces sensations qu'elle adorait, la caresse de la main de son compagnon, sa tête sur son épaule... Il n'y avait que lui. Il était la seule chose à laquelle elle tenait vraiment, son seul repère. Elle l'aimait sincèrement, profondément, et était prête à tout pour lui. Elle serait même prête à sacrifier sa part d'humanité pour lui. Mais elle n'y pensait. Elle ne pensait qu'aux émotions qu'il allumait en elle. Elle ne pensait qu'à ce bonheur qu'elle était en train de vivre, à ces minutes qu'elle voulait éternelles, à ces heure qu'elle voulait secondes... Elle en perdit la notion du temps, et quand elle rouvrit les yeux, rassasiée de ce bonheur, le soleil avait déjà baissé dans le ciel, et le soir approchait doucement.

"Je vais y aller avant que les magasins ne ferment. On se retrouve à l'auberge ?"
"D'accord. Ne sois pas en retard je voudrais éviter que Pénélope ne te brûle pour de bon."

Evangelina sourit doucement.

"Promis."

Elle l'embrassa puis s'enfonça entre les bâtiments de plus en plus sombres de Cuilnen.

Vol

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Dernière édition par Evangelina le Mer 4 Juil 2012 13:13, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La Fontaine - Aelin
MessagePosté: Ven 27 Avr 2012 12:35 
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***Premier post***

"""Bonjour Zewen. Aujourd'hui encore je m'adresse à toi pour te remercier de m'accorder une journée agréable. Aujourd'hui encore tu m'as accordé la réussite et la préservation. Je suis parvenue à mon objectif du jour, et il ne m'a pas fallu aller loin. Je t'en suis très reconnaissante, et t'offre aujourd'hui encore cette offrande de roses qui scelle une nouvelle fois l'honneur que j'éprouve à te parler."""

Je me relève et jette dans la fontaine la poignée de pétales de roses que j'avais dans les mains. Aujourd'hui encore, Zewen a guidé mes pas vers la réussite. Il faut dire que j'ai eu de la chance. Je ramasse ma petite sacoche emplie de pièce d'or que j'avais acquis quelques heures auparavant. Je regarde une dernière fois la magnifique fontaine de Cuilnen, sublime construction elfique, toute en courbe et en finesse, subtil mélange de simplicité et de fioritures complexes...

Je me retourne et reprend mon chemin vers la maison de ma tante, en repensant à ma journée. Elle s'était plutôt bien passée, même très bien passée. Cela faisait quelques jours que je n'avais pas charmé quelqu'un, et je suis tombée sur le parfait pigeon. Il doit d'ailleurs être en train de se réveiller maintenant. Il était charmant, ce jeune homme, mais prétentieux, et surtout pigeonnant, beaucoup trop à mon goût.

Enfin, pour mon boulot c'est parfait, une cible idéale. Je crois qu'il m'a fait battre mon record de vitesse. En moins d'une demi-heure nous sommes arrivés dans sa chambre, à l'auberge. Une demi-heure plus tard, il reposait, une bosse sur le crâne, et allégé de quelques pièces d'or. Ça lui apprendra, il ne faut pas être grossier avec les demoiselles.

Il est vrai que mon charme est inégalé dans cette citée, mais cela n'empêche en rien la politesse et la galanterie, qui se perd malheureusement. Enfin, ce n'est pas la fin du monde encore.

Il fait sombre aujourd'hui, le ciel commence doucement à se couvrir. Il va sûrement pleuvoir cette nuit. Je ne sors que rarement la nuit, depuis que j'ai faillis me faire violer... Il y a peu de monde dans cette citée, malgré la forte population qu'elle contient, j'ai toujours trouvé ça étrange...

Tiens, un jeune homme. Il est mignon, mais je n'ai jamais été attirée par les elfes. Pas que je ne les trouve pas beau, certains ont des visages de rêve. Non, c'est plutôt leur finesse qui me dérange. Ils manquent un peu de matière, et aucun ne m'a jamais vraiment attiré. Il faut dire que je n'ai jamais été attirée par aucun homme encore...

Pas contre, lui ne semble pas dérangé par les humaines. Il me lorgne du regard de façon assez subtile, ça change, c'est plutôt agréable. Je le regarde brièvement dans le yeux puis baisse les miens, souriant légèrement. Il faut dire que j'ai l'habitude de ces gros mâles ventripotents qui se prennent pour un étalon et me reluquent ostensiblement et vulgairement.

Il est vrai que je suis belle et que mes formes sont particulièrement attirantes. Et qu'en plus je ne fais rien pour les cacher. Enfin, si quand même, je ne me ballade pas nue sous le soleil.

Ce jeune homme détourne finalement le regard et je passe sans me retourner. De toute façon, je suis bientôt arrivée chez ma tante, et il est bientôt l'heure du souper. Mais quelqu'un m'interpelle, au loin derrière moi. Cette voix, je la reconnaitrai entre mille. Je me retourne, faisant voler mes sublimes cheveux dans le vent, puis pose un genou à terre pour réceptionner Blanche qui me saute dans les bras.

Elle se colle à moi et je rigole en lui caressant les cheveux. Elle m'adore, Blanche, et mon rire cristallin lui remonte toujours le moral. Mais apparemment elle n'en a pas besoin aujourd'hui. Elle se recule un peu et me regarde dans les yeux. Les siens sont beaux. Pas autant que les miens, mais ils ont en plus l'étincelle d'innocence qui brille encore à son âge. Elle à eu dix ans il y a trois jours, et son anniversaire avait été grandiose, enfin pour sa famille. Ils ne sont pas très riches, mais forment une famille soudée qui fait plaisir à voir.

Souvent je suis un peu jalouse d'elle, de son enfance sans problème, de sa famille... Ma tante m'a convenablement éduqué, et c'est grâce à elle si aujourd'hui je suis intelligente et bien élevée. Mais il m'aura toujours manqué des parents...

"Tu es superbe aujourd'hui !"
"Merci, mais je ne t'arrive pas à la cheville !"

Elle éclate de rire, un de ces rire qui amènent le soleil et la gaieté n'importe où.

"Tu mens, je ne peux pas être plus belle que toi !"
"Bien sûr que si, et tu seras encore plus belle en grandissant !"
"Je pourrais m'habiller comme toi ?"
"Ca, ce sera à toi de voir."

Je souris en la regardant. Il est vrai que ma tenue est sympathique. En fait elle est plutôt simple. Il s'agit d'une petit ensemble mettant mes formes en valeur. Une jupe très fine et blanche, très légère, volant dans le vent, et un haut qui laisse mon ventre, mes hanches et mes côtes visibles, mais qui cache ma poitrine sans en faire disparaitre leurs sensuelles courbes. J'aime bien cette tenue, elle est légère, fine et jolie. De plus elle me rend encore plus attirante que je ne le suis déjà. Je porte aussi de fine chausses laissant mes pieds visibles, et me rehaussant de quelques petits centimètres dont je n'ai nul besoin.

Le tout est couvert d'une grande cape rouge sombre, en soie, très longue, qui vole au raz du sol derrière moi et me fait une jolie traine. Elle touche le sol sur une bonne quinzaines de centimètres quand je ne marche pas, mais je l'entretien régulièrement pour qu'elle ne s'abime pas. Et parfois je met sa grande capuche sur la tête pour être plus discrète.

"Tu veux manger avec nous ?"
"Oui, c'est pour ça que je suis là, tata 'Gela m'a invité !"

Tata 'Gela est ma tante. Elle s'appelle Angela mais Blanche l'a toujours appelé ainsi. Et c'est tellement mignon. Je me relève et lui prend la main pour finir le bout de chemin jusqu'à la maison de "tata 'Gela".

Angela

_________________
Célimène

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Merci Itsvara


Dernière édition par Célimène le Sam 17 Nov 2012 14:21, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: La Fontaine - Aelin
MessagePosté: Jeu 10 Mai 2012 14:06 
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Blanche

La maison d'Angela est une petite maison douillette, très accueillante. Elle n'est pas très grande, mais sa propriétaire a réussi à en faire un nid dont je ne pourrai plus me passer aujourd'hui. Cette maison a été mon refuge pendant toute mon enfance et mon adolescence, et l'est encore aujourd'hui. Je n'en ai jamais connus d'autre, ou plutôt, je ne m'en rappelle pas. C'est dans cette maison que j'ai tout appris, que je suis devenue cette sublime femme que je suis aujourd'hui.

Vu de l'extérieur elle est très discrète, se fondant dans les bâtiments qui l'entourent, avec simplement une porte et une fenêtre perçant le mur blanc. Mais c'est cela qui fait son charme, qui la rend à la fois si intime et si confortable.

C'est avec le sourire que je frappe à la porte de bois, bien entretenue mais sans plus, alors que Blanche rit aux éclats à côté de moi. Je l'aime bien cette petite fille, elle resplendit de vie et de bonheur, sa famille est charmante et rien ne semble pouvoir ternir le bonheur qui les entourent. Mais ça, c'est quelque chose qui ne se décide pas à l'avance, malheureusement.

"Qui est-ce ?"
"C'est Célimène et Blanche !"
"Ah, entrez, entrez !"

La porte en bois grince brièvement avant de s'effacer pour révéler la petite entrée de la maison. Elle est propre, décorée de couleurs chaudes et accueillantes. J'invite Blanche à y entrer avant d'y pénétrer à mon tour, puis Angela ferme la porte derrière moi.

"Bonjour bonjour ! Tu es de plus en plus belle ma chérie !"
"Merci tata !"
"Venez donc, la table est mise je vous attendais."
"Qu'est-ce qu'on mange ?"

Je souris. Elle est si mignonne, pleine de vie et de bonne humeur. Pour ma part, il faut d'abord que je passe dans ma chambre. J'ôte ma cape et la pend au porte manteau en bois qui attend dans l'entrée, puis fait une bise à Angela qui sourit elle aussi.

"Je vais dans ma chambre poser ça et j'arrive."

Je ne lui montre que mon sac, sans qu'elle sache ce qu'il contient. Il ne faut pas qu'elle apprenne d'où vient son contenu, qu'elle garde de moi cette image presque parfaite qui, même si elle est proche de la réalité, est légèrement plus idéale que moi.

Je traverse le couloir qui mène au salon, puis tourne à gauche, ouvrant la porte en bois qui fait face à la salle à manger et qui ouvre sur mon petit jardin secret. Ma chambre est assez atypique parait-il, mais je ne la changerai pour rien au monde. La première chose qui saute aux yeux en entrant est la couleur bordeaux des murs. J'adore cette couleur, mais apparemment elle n'est pas du goût de tout le monde.

Mais en fait je m'en fiche, c'est ma chambre, et les autres n'ont aucunes raison d'y changer quelque chose, ni même de la critiquer. Un lit deux places prend la plus grande partie de la pièce, ses draps roses et blancs parfaitement placés. Je met un point d'honneur à faire mon lit tous les matins, même si ce n'était pas le cas avant. Je suis une jeune femme très bien organisée ! Au pied de ce beau lit en bois, fabriqué par le défunt mari d'Angela, un grand coffre solide et muni d'une serrure renferme tous mes secrets. Enfin, tous mes secrets matériels.

Je m'en approche et glisse la clef métallique dans la serrure avant de la faire pivoter jusqu'à entendre le déclic caractéristique. Puis je soulève le haut du coffre. Il est presque vide. En effet, la plupart de mes objets volés ont été vendus la veille, et j'ai ramené l'argent à Angela. Il ne reste qu'un beau bougeoir en or. J'y met la récompense de mon vol d'aujourd'hui - quelques bijoux, une bourse de pièces d'or et une jolie dague dorée - et referme le coffre sans attendre. Puis je me retourne.

Sur la porte de ma chambre est accroché un grand miroir finement décoré d'enluminures dorées. C'est un cadeau d'Angela pour ma majorité. Elle sait que je fais attention à mon apparence, même s'il est vrai que je n'ai presque rien à faire pour être belle. Mais j'aime bien contempler mes vêtements pour être sûre que mes cibles de la journée ne pourront pas me résister. Et jusque là, ça a plutôt bien marcher. Ma garde robe est rangée dans une armoire, à droite de la porte d'entrée. Elle n'est pas excessivement fournie mais me permet de tourner sur une semaine.

Je reste devant le miroir, quelques secondes. Ce qui me plait le plus chez moi, ce sont mes yeux. Je serais un homme, je ne pourrais résister à l'envie de m'y plonger à jamais. Heureusement, je suis une femme, une très belle femme qui plus est.

Je sors de ma chambre et ferme la porte derrière moi. J'entends Blanche qui parle à Angela, heureuse, et apparemment pressée de manger. Je m'approche de nouveau et les rejoins, m'asseyant à leurs côtés.

Le repas se passe à merveille, la viande est bonne, surtout qu'Angela à le mérite d'être très bonne cuisinière, et l'ambiance est chaleureuse. Je rit beaucoup. Il faut dire que la vie est belle pour nous trois. Ce que je fais est rentable et permet à Angela de vivre plus que correctement, et Blanche vit dans une famille ayant le bonheur pour ami. Je n'ai aucune raison d'être malheureuse. Enfin, peut-être que si. Peut-être que l'absence de mes parents me pèse. Peut-être que ne pas savoir m'est insoutenable. Mais je n'y pense pas, et je rit, tout simplement, de mon rire si beau et si clair que beaucoup aime écouter.

L'après midi est déjà quelque peu avancé lorsque que les dernières parts de dessert sont engloutie par Blanche qui se régale. Il me faut aller au magasin, j'aimerai qu'il examine la dague que j'ai "récupéré".. J'aide Angela à débarrasser, puis lui laisse la garde de la petite fille le temps de sortir "pour digérer et réfléchir".

Je pense qu'elle se doute de quelque chose, mais à mon avis elle se met en tête que je suis prostituée, ce qui n'est pas du tout le cas. Personne n'a le droit de me toucher sans que je le lui accorde.

Je lui fait une bise, enfile ma cape et sort de la maison, ma dague cachée sous une poche intérieure de cet habit sublime.

La dague

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Célimène

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Dernière édition par Célimène le Sam 17 Nov 2012 14:30, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Fontaine - Aelin
MessagePosté: Lun 30 Juil 2012 14:51 
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Faëlis s'assit sur le rebord de la fontaine pour reprendre son souffle. Puis, il s'aspergea le visage et s'allongea sur la pierre pour se relaxer, tout en tripotant la boucle dorée de la ceinture qui ceignait sa longue tunique blanche.

Et bien ! Quelle course ! Dommage que la famille de Silwyn les ai retrouvé aussi vite. Non que sa relation avec la belle serait allé plus loin que des caresses et des chatouilles, les jeux amoureux auxquels il s'adonnait étaient souvent bien plus innocents que ne le craignaient les parents de ses conquêtes, mais il aurait tout de même aimé que ça dure plus longtemps.

Hélas ! Il commençait à avoir sa réputation. Les autres archers se plaignaient car il y avait de moins en moins de jeunes filles pour venir les regarder s'entrainer (tous torse nu sous prétexte de la chaleur... et ce, été comme hivers) parce que leurs parents leur interdisaient. Pour tout dire, ils étaient jaloux, mais Faëlis ne leur en voulait pas. Comment ne pas être jaloux de quelqu'un comme lui ? Il avait tout : la beauté, l'amour, la richesse... D'ailleurs, il sortit se son sac son miroir et son peigne. Il fallait immédiatement arranger ses cheveux avant qu'ils ne sèchent !

Tandis qu'il se peignait, une nouvelle fois, l'idée saugrenue se glissa sournoisement dans son esprit : Cette vie était trop facile. Ennuyeuse, même. D'une certaine manière, se faire courser par un père ou un mari en colère (qui ne lui infligerait jamais rien de pire qu'un coup de poing ou un coup de bâton sur l'oreille), était la seul dose d'action qui lui soit accordée. Il lui arrivait de penser à partir, mais survivrait-il aux dangers du monde extérieur ? Il avait beaucoup lu dessus et il savait qu'il pourrait se débrouiller, mais il avait tout de même un peu peur de partir seul, avec son pauvre matériel d'archer, à vivre de la chasse et des baies comestibles qu'il avait appris à reconnaître au cours de sa tentative avorté pour devenir cueilleur.

Il se savait naturellement assez peu débrouillard, malgré ses assez vastes connaissances. Il avait passé une vie surprotégée et ses compétences théoriques, aussi bonnes soient-elles, ne lui permettraient pas de surmonter tous les obstacles.
Mais avait-il vraiment besoin de quelque chose de plus que de savoir se trouver à manger ?
Un chose restait sûr : s'il devait partir, ce ne serait pas sans s'être bien préparé avant...

Alors qu'il est perdu dans ses pensés, Faëlis entendit subitement des éclats de voix, de l'autre côté de la fontaine. Les gens étaient-ils obligés de se disputer alors qu'il profite du soleil ?
C'est alors qu'il réalisa que l'une des voix est une voix féminine mélodieuse... et qu'elle avait crié. Stupéfait, le jeune homme se lève, ramasse son arc et se dirige à grand pas vers les voix.

Il arrive bientôt à l'angle d'une rue où il découvrit un spectacle qui lui retourna le cœur : Une superbe jeune fille se trouvait prisonnière, les mains attachées dans le dos par une énorme brute. Un autre colosse se trouvait face à elle, un sourire goguenard aux lèvres. La fille était une humaine, mais cela semblait incroyable qu'une humaine puisse être aussi belle. Elle était fine et délicate, et vêtu de vêtements provocants qui lui laissaient les bras, les jambes et le ventre nu. Elle portait aussi une cape pourpre... Elle se débattit et tenta de donner des coups de pieds à ses agresseurs. Son visage était baigné de larmes.
L'homme derrière elle, visiblement aucunement impressionné, se pencha et lui murmura à l'oreille des mots qui la firent paniquer encore plus, et Faëlis n'eut guère besoin d'un dessin pour en deviner la substance.
Il avait l'impression qu'il allait vomir. Il ne voulait pas voir ça. Devait-il courir pour prévenir la garde ? Les humains n'étaient parfois pas très bien vu à Cuilnen mais la garde interviendrait quand même, n'est-ce pas ?

Il se secoua. S'il partait chercher la garde, ils ne trouveraient probablement qu'un cadavre martyrisé à leur arrivé. Non, il était archer. C'était à lui d'intervenir ! Son esprit en ébullition ne pensait même pas au fait que cette fille était décidément incroyablement séduisante et qu'elle pourrait beaucoup apprécier son sauveteur... Non, en fait, la seul chose à laquelle il pensait, c'était que quelqu'un qui faisait preuve d'aussi peu de respect envers une fille ne méritait qu'une correction exemplaire. Une main se glissa vers les flèches du carquois.

Il était trop tard, hélas. Un homme avait frappé si violemment la jeune fille que l'estomac de l'elfe s'en était brutalement contracté. Ils emmenaient maintenant leur proie évanouie entre les ruelles et disparaissaient du champs de vision de Faëlis.
Le garçon se lança aussitôt à leur poursuite. Lorsqu'il arriva devant la ruelle, ils avaient déjà disparu. En plus, avec leurs pieds légers d'elfes, il était impossible d'entendre par où ils étaient parti. Heureusement, Faëlis avait le même avantage, il pouvait se lancer à leur poursuite sans craindre d'être entendu.
Il s'élança donc dans la rue suivante et arriva juste à temps pour les voir continuer vers la forêt.

Le jeune elfe se lança à leur poursuite en courant. Il traversa la ligne de maisons suivantes et arriva à l'orée de la forêt.

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


Dernière édition par Faëlis le Jeu 30 Aoû 2012 21:24, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La Fontaine - Aelin
MessagePosté: Mar 31 Juil 2012 13:03 
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La dague

Il fait beau dehors, et je traine dans la rue. Je n'avance pas vite, j'ai envie de profiter de ce soleil radieux. C'est agréable, la caresse du soleil, douce et chaude, sur ma peau qui n'en ai qu'encore plus belle. Une légère brise, pile à la température qu'il faut, me rafraichit tout en faisant voleter mes cheveux sensuellement.

Il n'y a personne dans les rue pour profiter du spectacle, c'est dommage, je suis sûre que j'aurais fait des émules. Je fais souvent des émules lorsque que je suis dans la rue. Principalement au marché, là ou je cherche de nouvelles cibles. Il y a pas mal de monde, et beaucoup d'hommes obnubilés et de femmes jalouses.

Mais très peu osent m'aborder, et aucun, exceptées mes cibles, n'ont reçu plus qu'un clin d'œil. C'est moi, je suis comme ça. Je n'ai jamais vraiment craqué sur un homme, qu'il soit humain ou elfe. Je ne nie pas que certains sont beaux, certains elfes ont des visages sublimes, mais aucun homme n'a encore fait battre mon petit cœur si tendre. C'est peut être le prix de ma beauté et de mes qualités, qui sait ?

Alors que mes pensées déambulent dans ma tête sans direction précise, je déambule dans les ruelles de Cuilnen, sans faire attention au chemin emprunté. Je connais cette ville par cœur, j'y vis depuis toute petite. C'est ma citée, elle m'a vu grandir et apprendre, devenir cette belle créature que je suis aujourd'hui.

Soudain, je m'arrête. D'anciennes images me reviennent, des images enfouies, des images que moi seule connais, moi seule, et une ombre... Je secoue la tête, il ne faut pas que j'y repense. C'est du passé. J'étais une adolescente, et il est mort. Et elle a disparut aussitôt...

Je ferme les yeux, puis les rouvre en levant la tête vers le ciel. Peut être la retrouverais-je un jour ? Je l'espère, mais n'ai guère d'espoir.

Soudain, j'entends une voix grave et bourrue derrière moi.

"Elle est là !"

Je me retourne juste à temps pour voir deux grosses masses de muscles foncer vers moi et m'attraper par les bras.

Je pousse un léger cri de surprise, et surtout de douleur en sentant les mains puissantes écraser mes frêles et fins bras. Que me veulent-ils ? Pourquoi me font-ils mal ?

"Lâchez-moi ! Vous... Me faites mal !"

Malheureusement, ils n'obéissent pas et resserrent même leur prise. Je pousse un nouveau cri de douleur plus prononcé, sentant des larmes commencer à couler de mes yeux. Rapidement l'un d'eux se place derrière moi et m'attrape les deux bras, me faisant hurler de douleur. Mes épaules semblent sur le point d'éclater. Je n'ai pas le temps de réfléchir tellement ils vont vite. Tout est si soudain, si inattendu.

"Qui... Qui êtes-vous ?"

"Nous ne sommes personnes, mais tu va bientôt savoir pourquoi nous sommes là."

Sa voix est pleine de moquerie et d'assurance. L'inconnu me serre soudain contre lui en passant un bras sur mon ventre, me coupant le souffle.

--Une poigne ferme, une douleur vive dans le bras et le ventre... Je ne vois plus rien, ne sais plus rien, ne comprends plus rien...--

(Non, pas encore !)

Je ne veux pas revivre ça ! J'essaie de me débattre, mais le moindre mouvement me donne l'impression de dagues enfoncées dans mes omoplates. Je me mets à sangloter, le visage baigné de larmes.

--Je ne peux rien faire, j'ai mal, et j'entends des ricanements. Les larmes noient mes yeux, la douleur anesthésie mon cerveau... Et ce cliquetis, qu'est-ce que c'est ?--

Il faut que je m'échappe. J'essaie de donner des coups de pieds mais rien n'y fait. Mes deux agresseurs éclatent de rire, puis celui qui me maintenait douloureusement met ses lèvres près de mon oreilles.

"Tu es vraiment très appétissante, mais j'ai des ordres... Peut être pourrais-je en profiter après."

L'autre lui demande, apparemment très excité, s'il ne peut pas en profiter maintenant. Mes larmes doublent d'intensité. Je ne veux pas revivre ça, pas encore ! Mais cela lui est refusé.

Soudain, je reçois un violent coup sur le crâne. Une douleur subite et forte traverse mon crâne alors que j'ai l'impression que le soleil s'est subitement éteint...

Seule...

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Célimène

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 Sujet du message: Re: La Fontaine - Aelin
MessagePosté: Mer 25 Fév 2015 22:06 
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Le colosse de Fenris traversa la ville, encombré de sa petite rate qui restait crispée entre ses mains. Derrière lui, Helïth le poursuivait. Et pire encore alors qu'il courrait derrière lui, des amis l'avaient rejoint. Des cris et des rires s'étaient formés derrière lui, amplifiant sa peur, drainant son endurance. Ils n'étaient que trois, mais il lui semblait que c'était une foule qui tentait de le chasser. Le souvenir de son clan, essayant de le tuer lui et Ren, lui vint en mémoire. Ses sanglots l'empêchaient de respirer correctement, un point de côté l'avait pris au ventre, ses jambes lui faisaient mal, mais il tenait bon. Il tenait bon, autant que possible, se répétant à lui-même :

"Mü, j'vais t'sauver."

Mais quand il arriva à la fontaine de la ville, les forces le quittèrent. Il ne pouvait plus courir. Il espéra, pourtant, que des gens viendraient l'aider, car beaucoup de personnes étaient présentes ici, mais ils n'en firent rien. Il se retrouva acculé contre la structure où l'eau jaillissait. Il serrait encore la petite Mü entre ses doigts, de peur qu'elle lui échappe. Il pouvait la sentir trembler. Elle avait beau être une bête, elle comprenait qu'elle était en danger. Il sentait qu'au fond, elle le suppliait de la sauver.

"Allez, donne-la." répéta Helïth accompagné de ses deux amis.

"Mais pourquoi tu fais ça ? hurla-t-il à la mort. J't'ai rien fait ! Laisse nous !"

"Allez, on va rien lui faire. On veut juste la voir."

Il ne fallait pas être forcément intelligent pour comprendre qu'il mentait. Jôs était seul avec sa petite Mü, et s'il ne faisait rien, elle allait se faire tuer. Ils allaient la torturer, certainement, en jugeant qu'elle n'est pas un animal noble, une vermine seulement. Elle couina discrètement alors que Jôs pleurait bruyamment en la regardant. Il voulait se battre mais il se rappela de ce que Ren lui avait déjà dit plusieurs fois quand ils dormaient ensemble. Il ne fallait pas qu'il fasse de bêtises, sinon ils seraient chassés, comme dans son clan. Ils seraient obligés de partir, car autrement, ils seraient condamnés, peut-être tués. Mais comment pouvait-il faire là, maintenant ?

S'il la donnait, elle serait torturée et tuée. S'il la gardait, ils viendraient la lui prendre de force. On ne le comprendrait même pas. Ren lui dirait "ben tu l'as mérité, c'est des vermines, fait pas des câlins à des bêtes comme ça !" Personne ne pourrait saisir que ces enfants ont tort. Et dans tous les cas, elle subirait les pires tourments.

Il se rendit alors compte qu'il n'y avait qu'une seule autre solution. Il savait qu'ils la tueraient. Il n'avait qu'un seul autre moyen d'empêcher cela. Il prit la petite Mü dans sa grosse main droite et la serra afin qu'elle ne tombe pas. D'un coup, alors, il fut pris d'un immense chagrin qui lui cause d'intenses soubresauts. Il tressaillit, dût se rattraper au bord de la fontaine pour ne pas totalement chuter... et y plongea la pauvre petite, toute petite Mü, qui le mordit au doigt dans un couinement plaintif. Ses pleurs se changèrent en cris de douleur alors qu'il sentait son animal de compagnie se débattre de toute sa faible force. Et au bout d'un moment, il sentit les dents du mammifère se détacher de sa chair. Elle ne bougea plus. Quand il cessa son emprise, il vit son pauvre petit corps remonter à la surface, les yeux fermés, la gueule ouverte, couverte du sang de Jôs.
En la voyant, il eut l'impression d'avoir tué sa famille entière. Il avait envie de hurler, mais la culpabilité le retint. Il était un meurtrier. Il méritait de mourir pour ce qu'il avait fait.

Derrière lui, seule la voix d'Helïth se fit entendre.

"T'es trop stupide. T'es vraiment trop stupide."

Cela suffit. A ces seuls mots, ajoutés à toute sa peine, une chose se brisa dans le cœur du géant. Il se retourna et il ne va pas seulement les trois jeunes elfes qui l'avaient harcelé. Il voyait des démons. Des êtres abominables qui l'avaient forcé à tuer une créature magnifique et innocente. La promesse faite à Ren disparut alors, et il dégaina la masse de bois qu'il portait à la ceinture.
De rage et de douleur, il bondit directement sur Helïth et lui asséna un coup dans le flanc. Mais ce dernier esquiva bien facilement. Il semblait s'être préparé à l'idée d'un combat, car les trois avaient dégainé des petites couteaux. Et alors qu'il avait tenté d'asséner ce premier coup, l'un d'entre eux lui avait planté son canif dans dans l'épaule. Mais la colère lui fit ignorer entièrement la douleur. En vérité, son premier objectif n'était pas de remporter ce combat. C'était de faire du mal à ses ennemis. Alors quand un second lui arriva au visage, il ne se contenta pas de l'esquiver : il y mit sa main, laissa la lame lui transpercer la chair, et empoigna directement le bras armé de l'elfe avec celle-ci. Il en profita alors pour lui asséner un coup formidable sur la cuisse, puis un second sur le flanc. Il put sentir ses os craquer et il s'en contenta franchement en esquissant un sourire de satisfaction.
Il regarda Helïth.

"Tu vas voir ce que ça fait."

Le troisième elfe lâcha son couteau et se mit à courir, fuyant le combat. Mais Helïth resta. Il semblait avoir suffisamment de haine pour vouloir poursuivre ce combat. Alors il profita encore de l'instant où son propre ami était encore emprisonné par la grosse patte de Jôs pour essayer de lui donner un coup. Mais encore une fois, le géant n'esquiva pas le coup. Il sentit l'acier froid se planter dans son ventre, mais il ne fit que grimacer de douleur avant d'empoigner Helïth par la nuque.

"Tu vas voir." répéta-t-il.

Et sans attendre, il lui plongea la tête dans la fontaine, juste à côté du corps de Mü. Mais il fut beaucoup moins tendre cette fois-ci. L'elfe se débattait, tentant de griffer son bourreau, de l'attraper, de se dégager. Mais le colosse ne voulait pas se contenter le noyer avec la même compassion qu'il avait eue pour la petite créature. Il serra aussi fort que possible, et plutôt que de maintenir cette pression, il la rendit plus forte. Il serra de plus en plus fort, enragé. Et à moment, il sentit quelque chose céder sous ses mains. Quand il lâcha son emprise, il vit son corps flotter, de la même manière que Mü.

"Tu l'as mérité." conclut-il simplement.

Et enfin, il regarda autour de lui. Il avait fait ce qu'il voulait. Sa rage le quitta et il put constater tout ce qu'il avait fait. Les elfes de Cuilnen le regardaient, tous. Il était tous choqués, cela pouvait se voir dans leurs visages. Aucun n'avait bougé. Il étaient seulement restés figés, sans doute par la peur. Ils venaient d'assister à l'assassinat d'un elfe encore enfant. Ils n'en avaient rien à faire de la vie d'une vermine. Ils n'avaient vu qu'un seul crime et Jôs en était le coupable.
Quand il le comprit, il prit le corps inerte de Mü avait lui, la serra contre son torse, et il ne fut capable que de dire une chose.

"Ren... J'ai fait une grosse bêtise..."

Des gardes, enfin, arrivèrent. Il n'eurent pas à rester bien longtemps pour comprendre ce qu'il s'était passé et ils commencèrent très vite à mettre le géant en joue. Ils le sommèrent de se rendre... Mais il en était incapable. Paniqué, privé de Ren, il n'eut que le réflexe d'entamer une course vers l'extérieur de la capitale.
Une flèche le blessa légèrement à l'épaule gauche comme elle ne se planta pas, mais une seconde transperça directement ses deux bras, le forçant tragiquement à maintenir son étreinte mortelle avec Mü. Mais on cessa vite le feu : trop de personnes étaient présentes pour risquer un feu croisé. On se mit à sa poursuite et on ouvrit encore le feu seulement quand il y eut moins de personnes et qu'il était déjà en périphérie de la ville. Il fut touché encore à l'arrière de la cuisse, à l’omoplate et un garde jura l'avoir touché à la tête.

Et enfin, il disparut dans la forêt.

-----------------------------
Apprentissage de CC AA :
Sacrifice :
Le combattant se jette sur l'arme de son adversaire et le frappe violemment de son arme. La surprise et la force de l'attaque font très mal, mais l'attaquant ouvre sa garde de manière magistrale et risque de se faire très mal en même temps. (-2PV/lvl à la cible, 80-[lvl]% de chance que l'utilisateur de la CC perde -1PV/lvl lors de cette attaque. Ceci ne tient pas compte de l'endurance de la victime ni de l'attaquant).

_________________
Multi de Goont et de Ziresh



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