Correction du rp de Sigdral (Talion)
La Forme : 0,4 Pour commencer par les fautes d’orthographe, il y en avait beaucoup, et bien souvent, elles étaient étonnantes, apparaissant de façon sporadique sur des phrases très simples comme « Quelle pétochard, ces nains » ou « les macabais puants ». J’avoue que je ne vois pas quel conseil te donner à part te relire et utiliser un correcteur orthographique, car je n’arrive pas à savoir où se situe ton problème : tantôt tu écris convenablement, tantôt tu fais les fautes les plus basiques qui soient, allant jusqu’à écrire des phrases comme « Jusqu'à que le chemin lui-même s'enfonça et disparaissait » qui frisent le non-sens. A l’avenir, il va falloir être plus vigilant.
Attention à la cohérence de tes phrases. Je n’ai pas tout relevé, mais j’ai pris quelques exemples ici et là pour que tu puisses te rendre compte qu’elles avaient parfois une allure plutôt déconcertante : -« Nous fûmes surpris par l'énigmatique personnage que nous devions suivre, je ne savais pas encore où il nous emmenait. » Il n’y a pas de lien logique entre « nous fûmes surpris » et « je ne savais pas », et la phrase sonne donc étrangement. Il aurait fallu mettre un « car » par exemple… et, de plus, continuer avec le « nous » au lieu de passer au « je ». - On peut dire « Je me frottai les mains » car tes mains font partie intégrante de toi, mais pas « Je me frottai les habits ». -« J'y passai ma main dans le doux crin »--> Je passai ma main -« On grimpa derrière dans la vétuste charrette »-->On grimpa à l’arrière de la vétuste charrette OU On grimpa dans la vétuste charrette par derrière.(Par exemple.) -« Il tira délicatement sur les rênes qui claquaient paisiblement sur le bassin robuste de la bête » Tu ne peux pas passer ici du passé simple à l’imparfait ; ce serait comme dire « Je me versai un peu d’eau, puis remettais la bouteille à sa place, et bus mon verre. ». -« Je sentis quelques secousses et le crissement des essieux en bois des roues sur la nature caillouteuse du terrain. » De la manière dont tu le dis, la « nature caillouteuse » est considérée comme quelque chose de physique, ce qui n’est pas correct du point de vue du sens. Il aurait fallu par exemple écrire « le terrain de nature caillouteuse ». - Dire « s'enfonça dans une profonde sieste » est aussi incohérent que si l’on disait « Il fit un court sommeil avant de repartir. » - On peut dire qu’on s’enfonce dans une forêt, une grotte ou encore un marais,mais pas « sur un sentier » - « Accrochés à leurs ligneuses racines qui s'enfonçaient profondément dans la terre à la recherche de l'eau, source de vie pour eux. » Cette phrase, qui débute par un participe passé, ne retombe pas sur ses pieds. - On ne dit pas « une excursion punitive » mais « une expédition punitive ». -« les bruits des sabots que faisait le cheval en trottant » Tu aurais pu dire « les bruits que faisaient les sabots du cheval trottant », mais là, ça, c’est incohérent.
Un conseil : ne mets pas plusieurs points d’exclamation à la suite, ça encombre le récit plus que ça ne rend l’intensité de la phrase. Si tu veux faire davantage ressortit la puissance d’une invective, fais-le par le choix des mots, par l’agencement de la phrase, par les sonorités… et par le contexte bien sûr ; ce sera plus agréable à voir que de mettre des « !! ». Ah, et à ce propos, une règle en matière de ponctuation : pour les signes doubles (« ! », « ? » « ; » et « : »), il faut mettre un espace avant et après le signe.
En matière de ponctuation, des impairs étaient présents : -« Recouvert, par-dessus par un enchevêtrement de chanvre brodé » Là, « par-dessus » étant une proposition incise, il aurait fallu le séparer du reste de la phrase par des virgules de part et d’autre. -« Le sentier rocailleux était tellement sinueux, qu'on y ondulait » La virgule est superflue puisque les deux idées s’enchaînent directement. -« Au fur à mesure, les arbres se resserraient. Jusqu'à que le chemin lui-même s'enfonça » Pourquoi mettre un point alors que « les arbres se resserraient » et « jusqu’à » sont directement liés ?
Sois cohérent dans ta narration : osciller entre le « nous » et le « on » enlève de la beauté à la narration, car le « nous » est plus soutenu que le « on », et passer de l’un à l’autre est donc une incohérence de registre.
En bref, pour résumer les problèmes de ton rp, j’ai relevé un extrait sur lequel je ferai plusieurs remarques : « un sentier entourait par les côtés de deux longues falaises effritées par la pluie » - C’est « un sentier entouré », pas « entourait ». - C’est « sur les côtés », et non « par les côtés ». De plus, quelque chose qui « entoure » ne bloque pas uniquement sur les côtés, mais tout autour, comme le terme l’indique. - Plutôt que « longues », les falaises seraient « grandes ». - La pluie n’effrite pas la roche, elle la lisse.
Soyons franc : les erreurs étaient innombrables, raison pour laquelle je ne les ai pas toutes relevées, sinon j’y aurai encore été demain. C’est bien dommage, car parfois, tu te fends de formules qui sont loin d’être désagréables à lire comme « un bois plus dense où la lueur des rayons de l'astre solaire pénétrait à peine », mais l’ennui est que de tels morceaux de bravoure étaient malheureusement noyés dans un imbroglio de fautes et de maladresses diverses qui enlevaient tout le charme du récit. En gros, on dirait que les idées te viennent au fur et à mesure et que tu les plaques dans ta narration pour un faire un patchwork désagréable au lieu d’un récit à la continuité fluide. Pour régler ce problème, plutôt que de prendre les différents moments des aventures de ton personnage les uns à la suite des autres comme tu sembles le faire, représente toi son parcours sur la durée : demande toi comment, alors qu’il progresse, il peut éprouver ce qui l’entoure, le décrire, l’éprouver, le ressentir… parce que là, j’ai plus l’impression d’avoir eu affaire à un travail expédié vite fait mal fait qu’à un rp.
Le Fond : 0,2
Lorsque tu te relis, fais bien attention de vérifier que tes phrases font sens : - Avec « Recouvert, par-dessus par un enchevêtrement de chanvre brodé », non seulement, « sur le dessus » aurait davantage fait sens que « par-dessus », mais en plus, une bâche ne ressemble guère à « un enchevêtrement de chanvre brodé » tout de même !
Trois remarques de réalisme sur le passage : « Il ressemblait à ces druides que j'avais croisés durant l'année précédente. Quand j'avais travaillé pour la République D'Ynorie en surveillant leur frontière contre les invasions des orques. (je m'étais bien amusé en ce temps-là)» - Lothindil t’a décrit l’homme comme étant « ni jeune ni vieux », aussi, il n’a rien de particulier en toute logique, et je ne vois pas en quoi il peut ressembler à un druide. - Je ne vois pas ce que des druides auraient à faire en particulier en Ynorie. (Bon, ça encore, c’était mineur.) - Ca m’étonnerait que lutter contre des invasions ait quoi que ce soit d’amusant.
Ton personnage se dit qu’il ne fait pas confiance aux Oudios, mais non seulement les Oudios n’ont absolument rien de particulièrement douteux, mais en plus ils sont si rares que Sigdral ne peut pas en parler aussi nonchalamment ! Certes, un Oudio est évoqué par la suite dans son passé, mais je n’ai vraiment pas compris ce qu’il aurait pu faire à traquer des orques, ni pourquoi il aurait pu être intéressé par l’argent d’ailleurs.
A propos du souvenir que tu rapportes, je ne vois pas quelle était la pertinence d’une telle réminiscence : certes, faire de tels flash-back peut aider à mieux comprendre la psychologie du personnage ou tout simplement à en savoir plus sur lui, mais là, celui que tu as mis sortait de nulle part et n’apportait rien d’intéressant à la situation.
Mets du ressenti dans ton rp, car lorsqu’on est confronté à des phrases comme « On s'y engouffra à notre tour. Une brume mystérieuse apparu. », on est confronté à une impression de vide à la fois déstabilisante et désagréable : à ce que je sache, ton personnage n’est pas un robot ; il a des sentiments, des émotions, alors il devrait se montrer plus réactif que ça au lieu de simplement décrire ce qui se passe à la manière d’un compte-rendu télégraphique. Ne serait-ce que d’écrire « Une brume d’aspect étrange, qui semblait s’échapper des entrailles de la terre elle-même pour se répandre en panaches à la fois épais et éthérés, fit graduellement son apparition au fur et à mesure de notre progression, faisant naître en moi un sentiment de curiosité non dénué d’une certaine appréhension. » serait déjà un immense progrès : je ne te demande pas d’écrire à la manière de Poe, mais simplement de faire preuve de plus de vie dans ton récit..
Tu dis que « L'homme se mit à reparler d'une voix mielleuse. », mais pourtant, Lothindil t’a bien fait comprendre qu’il s’exprimait sur un ton parfaitement neutre ! Broder sur les éléments qui ont été donnés par la personne qui te dirige, ça, c’est acceptable, et même conseillé, mais en inventer, là, ça ne rime à rien et ça ne fait que semer la confusion et l’invraisemblance dans ton rp.
« la Belle au bois dormant » fait partie de notre folklore, mais pas de celui de Yuimen. C’est un peu subtil comme erreur de réalisme, mais il faut garder de pareils éléments en tête.
Bon, je vais être franc, même si ce que je vais dire ne sera pas agréable à entendre : c’était très mauvais. Tout ce qui arrive à ton personnage, celui-ci semble le ressentir avec autant d’étonnement que s’il était en train de faire une petite balade pour s’en aller pécher, alors qu’il lui arrive tout de même des choses qui dépassent l’entendement nom d’une pipe : il est emmené par un inconnu aussi loquace que commun, il traverse des brumes qui plongent son compagnon de voyage dans l’inconscience, il assiste à des manifestations magiques de haut niveau, on lui tatoue un symbole sur le poignet, on lui parle de faire partie d’une guilde apparemment très ancienne et très puissante… et face à tout ça, quelle est sa réaction ? « Miam miam !! Qu’elle bon gueuleton que je vais me faire. ». Là, tu m’excuseras, mais j’en suis vraiment resté sur le cul : il y avait matière à susciter un étonnement très profond, un émerveillement sans limites, et au lieu de ça, on voit quelqu’un qui prend très tranquillement ses aises, pas plus étonné que s’il était à la taverne du coin en train de parler de la pluie et du beau temps avec des connaissances.
Oui, la note a été très dure, mais c’est vraiment parce que le rp était bâclé, complètement savonné, et que je suis sûr qu’en t’appliquant davantage, tu pourrais faire mille fois mieux, et mille fois plus prenant que ça.
Total : 0,4 + 0,2 = 0,6-->0,5xp
Récompenses :
Une Gourde d’eau (1 Litre).
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