Route entre Omyre et Dahràm

Cette route est en réalité un petit sentier, un chemin, peu carrossable qui plus est. Il y a des trous partout et on dirait presque qu'elle a été rendue aussi impraticable intentionnellement. Quelques rares herbes y poussent, on a l'étrange impression que le sentier a été maudit pour on ne sait trop quelle raison. Tenter de découvrir cette raison est à vos risques et périls, mais vous aventurer sur ce sentier est une pure folie. Sur ce chemin, on trouve forcement des pilleurs en tous genres, il est aussi mal fréquenté que les deux villes qu'il sert à relier.

Il n'existe pas depuis bien longtemps puisque Dahràm n'est sous la domination d'Omyre que depuis très peu de temps.

Durée du trajet à pied ou sur monture sur le continent de Nirtim

Basez vous sur les cartes et présentations décrites dans les 4 continents de Yuimen

(Postez ici vos trajets de voyage)

Depuis Darhàm

La nuit était tombée et sortir de Darhàm n'était pas une chose compliquée. Je marchais depuis quelques minutes à peine et déjà je sentais une crise de paranoïa m'envahir. C'est comme si ce sentier était crée pour les embuscades et autres guet-apens. J'avais choisi de voyager de nuit. Ca me procurait un avantage sur les races qui n'étaient pas dotées de vision nyctalope. Voyager la nuit. Se cacher le jour. Ca prendrait plus de temps mais c'était plus sûr. J'avançais à pas prudent scrutant les alentours chaque seconde. Prêt à réagir en cas d'attaque.

Alors que tu ne vois rien, tu peux par contre entendre des bruits de pas qui foulent le sol non loin de toi. Tu es suivi ou entouré, mais tu ne peux pas discerner par qui ou par quoi. Lorsque tu t'arrêtes les pas s'arrêtent et lorsque tu repars, les bruits de pas se font entendre de nouveau.

Cela commençait bien. A peine j’avais commencé ma route que j’entendais des bruits de pas non loin de moi. J’avais beau me retourner, impossible de voir quoi que ce soit.

(Super ! De tout ce que je m’attendais à rencontrer il a fallut que ce soit des trucs invisibles !)

Surtout, ne pas perdre son sang froid. Tandis que je m’efforçais de garder mon calme en respirant profondément je fouillais chaque recoin de mon esprit, cherchant les créatures dotées d’invisibilité et m’imaginai immédiatement le pire, rendant inefficace mes exercices de respiration. Inconsciemment, je me mis à accélérer. Ma nervosité s’accentua encore quand j’entendis les bruits de pas faire de même.
Pourquoi j’étais si nerveux ? Si ça se trouve ce qui me suivait n’était pas hostile.

"Oui ! Sûrement des enfants fantômes qui veulent jouer à la marelle !"

Cette annonce aussi désagréable soit elle, qui, je le savais venait du fond de mon crâne me fit tiquer. Une hallucination. Ces bruits de pas traqueurs étaient une hallucination. Ce ne serait pas la première fois. Il m’était déjà arrivé d’entendre des rires d’enfant en pleine nuit au milieu d’une forêt ou le son d’une cloche en pleine mer. C’était ça. C’était forcément ça. Ces bruits de pas étaient le fruit de mon imagination.
J’avais beau me le répéter encore et encore pour me rassurer, je sentais toujours une énorme pression sur mes épaules. Mes muscles restaient crisper, j’avais l’impression que mon estomac avait pris la place de mes poumons et que mon cœur voulait sortir de ma poitrine pour fuir le plus loin possible. A force de tourner la tête ma nuque commençait à me faire mal. Je sentais la peur envahir chaque parcelle de mon corps et de mon esprit. Une hallucination, mes fesses ! Quoi que ce fût quelque chose me suivait et chaque molécule de mon être me criait "danger !". Je saisissais ma dague et me mit à courir aussi vite que me permettait mes jambes paniqués. Je devais fuir cette compagnie oppressante. Et vite !

Lorsque tu te mis à courir, les bruits de pas s'accélèrent pour te suivre sans te perdre de vue.. Cependant ils semblent en avoir moins, sans que l'on sache de quoi il s'agit tu en as semé plusieurs. Si tu prêtes bien attention, tu constateras qu'il ne reste plus que deux types de bruits à tes côtés, celui de gauche semble plus "lourd" alors que celui de droite plus léger. Quoi qu'il en soient ils poursuivent leur course à tes côtés dans cette nuit sans lune.

Courir, encore et toujours. Combien d'années allais-je encore passé à fuir ? L'avantage qu'on acquiert en passant sa vie en courant c'est qu'on en prend l'habitude. On se fatigue moins vite. A savoir si mes poursuivants étaient sujets à la fatigue. Je n'avais pas envie de le découvrir en étant moi-même sur les genoux.

J'avais remarqué que les bruits de pas, malgré qu'ils soient toujours présents, étaient moins nombreux. J'en entendais encore deux. Ne pouvant me servir uniquement de mon ouïe je me concentrais pour pouvoir les localiser plus précisément. Ils étaient justes à côté de moi. Chacun d'un côté. Quoi que ce soit, je devais faire quelque chose. Les bruits à ma droite semblant plus léger je crispai mes épaules et m'élançai vers ma droite dans le but de percuter quelque chose de physique. J'espérais de toute mon âme que je me lançais vers quelque chose de palpable, sinon je ferais la plus belle gamelle de toute ma vie.

Alors que tu t'élançais à ta droite, tu sentis quelque chose à ta gauche te rattraper.

"Prenez-garde mon bon ami, vous avez failli trébucher sur mon compagnon Azarah ! Il n'est pas sauvage, mais il a tout de même l'instinct du loup. "

Après t'avoir aidé à te remettre debout, la voix grave d'un homme d'âge mûr continua à te parler comme si tu pouvais la voir, ce qui n'était pas du tout le cas.

"Je crois que nous pouvons cesser de courir, ils ne nous poursuivent plus. Je ne veux pas que vous me preniez pour un fou, mais j'avais l'impression d'être poursuivi par des fantômes. Tel que vous me voyez, j'ai eu la frousse ! "

Et pourtant, tu ne pouvais voir ni celui qui te parlait, ni son compagnon.

"Prenez-garde mon bon ami, vous avez failli trébucher sur mon compagnon Azarah ! Il n'est pas sauvage, mais il a tout de même l'instinct du loup."

Je restais figé. Incapable de bouger, de parler ou même de respirer. J’avais la preuve que ce n’était pas ma tête qui me jouait un tour. Les hallucinations ne vous empêchent pas de tomber.

"Je crois que nous pouvons cesser de courir, ils ne nous poursuivent plus. Je ne veux pas que vous me preniez pour un fou, mais j'avais l'impression d'être poursuivi par des fantômes. Tel que vous me voyez, j'ai eu la frousse ! "

Tel que vous me voyez... J’eu un sourire nerveux. Se fichait-il de moi ?

(C’est toi le fantôme coco.)

J’avais du mal à croire que juste en face de moi il y avait probablement un homme invisible. J’avais envie de tendre mon bras pour me persuader de sa présence physique mais je gardai mon bras soigneusement le long du corps de peur de lui toucher quelque chose qu’il ne fallait pas et qu’il le prenne mal. Je n’avais aucune envie d’avoir un ennemi invisible et cette personne ne semblait pas agressive.

"Jusqu’à ce qu’il découvre que c’est lui le fantôme."
(Si tu n’as rien d’intéressant à dire. Ferme là. )

Je gardais à un sourire idiot sur la face, ne sachant pas comment réagir face à un interlocuteur invisible et son compagnon que j’avais voulu percuter de plein fouet.

"Propose lui de dévorer ton âme. Aussi sombre soit elle."

Ne surtout pas froncer les sourcils. Garder le sourire, aussi ridicule soit il. Il était visiblement persuadé que je le voyais. Je cessai donc de plisser les yeux et pris une attitude presque normale. Faire comme si de rien n’était.

(Tu as devant toi un homme d’un certaine âge qui fuit quelqu’un ou quelque chose.)
"Non tu as devant toi un fantôme qui va te faire la peau."
(Tu es un mec qui à l’air sympathique…)
"C’est une blague ?"
(Silence !)

Je déglutit et tendit ma main ouverte.

"Salut ! Je suis Hekell Hyorr. J’ai également eu cette impression. Qui… qui êtes vous ?"

J’entendais ma voix intérieure éclater de rire. Je restai stoïque et priai encore une fois pour ne pas avoir fait une erreur de jugement.

Dès que tu tendis la main, une poigne ferme l'agrippa.

"Enchanté Leelkeh Rroyh, je suis Rico ! Et si nous faisions un petit bout de chemin ensemble, ça fait longtemps que je n'ai pas eu de compagnie. "

Aussitôt, tu pus entendre grogner à ta droite.

"Oui, tu me tiens compagnie, mon gros loup, mais je ne peux parler avec toi comme avec un humain. "

Puis tu entendis quelques pas, comme s'il se remettait en route.

" On fait un bout de chemin ensemble ? " Te demanda-t-il

" On fait un bout de chemin ensemble ? "

Je clignai des yeux. Un fantôme m’invitait à faire un bout de chemin avec lui et son loup. Les pas continuaient de s’éloigner et je ne voulais pas le perdre. Je fis plusieurs pas rapide pour me remettre à sa hauteur.

Euh… oui… oui pourquoi pas… Jusqu’où vous allez ?

Je levais les yeux vers le ciel, cherchant la lune qui n’était pas présente ce soir. Quelle heure était-il ? Je me concentrai à nouveau sur le sentier, posant des questions pour garder une idée de l’emplacement de mon nouveau camarade de route.

" Vous venez d’où Rico ? Vous avez une idée de ce qui nous poursuivait ? Vous vous promenez toujours avec votre compagnon ? Ca vous dérange si on s’arrête le jour ? "
(Demande lui si il est plutôt carotte ou courgette.)

Je pestai intérieurement contre cette voix squatteuse de crâne.

(C’est important…)

Je marchais prudemment essayant de garder une conversation constante avec Rico pour le localiser, une main sur le manche de ma dague en cas de mauvaise surprise. Marcher aux cotés d’un homme et d’un loup invisible ne m’aidait aucunement à calmer ma paranoïa maladive…

Une fois en marche, Rico avançait de bon pas. Lorsque tu lui posa toutes ces questions, tu pus entendre un gros rire franc avant qu'il ne te réponde :

"Et toi, tu poses toujours autant de questions ? "

Il marcha quelques minutes en silence avant de finalement te répondre:

" Je vais où me porte le vent, mais curieusement je ne me souviens plus d'où je viens. "

Sa voix semblait être teintée d'inquiétude, il poursuivit tout de même :

"Je sais que ça fait étrange venant d'un orque de plus de deux mètres, mais j'ai toujours eu peur des fantômes, et ceux-ci semblaient vouloir s'en prendre à moi, regarde toutes ses marques que j'ai sur les bras.... lorsque je t'ai aperçu et que je me suis approché de toi, ils ont cessé de me frapper et puis en courant, nous les avons semés.... et toi d'où viens-tu et que fais-tu ici ?"

Avec toutes les questions que tu lui as posé, il a oublié ou omis de répondre à celle où tu demandais si ça lui dérangeait d'arrêter le jour.

Bien sûr que je ne posais jamais autant de questions. Mais je ne me suis jamais retrouvé à discuter avec un Orc invisible ! Il y avait quand même quelque chose d'amusant avec cet Orc. Il semblait plus inquiet que moi. Et il faut avouer que ça me surprenait assez.

" Je viens de Dàrham. On m'a engagé pour livré un … truc... J'ai pas vraiment le droit d'en causer. Si tu va à Omyre on peut s'y rendre ensemble mais je n'y traînerais pas. Je dois me rendre le plus vite possible à Oranan pour livrer ce que j'ai à livrer. "

Quel piteux mensonge. Je m'étais connu plus doué.

" Il y a une possibilité pour qu'on soit encore poursuivi. On devrait quitter la route une fois le jour levé et attendre la nuit. Se serait plus prudent. "

Je me demandais l'espace d'un instant si cet Orc n'avait pas aussi peur du noir ce qui me fit sourire. Au fil qu'on avançait en discutant. Je me faisais peu à peu à l'idée que mon compagnon de route n'était pas hostile. Je gardais tout de même toujours une oreille tendu et une main prête à me défendre mais mon cœur c'était calmer. Ma respiration adouci. Je profitais à nouveau de la nuit. La fraîcheur des brises nocturnes. L'odeur de la terre froide et des herbes dormantes. Même les cris des animaux diurnes qui pouvaient semblait inquiétant, moi, m'apaisaient. La voix dans ma tête s'était tu. Tout allait pour le mieux. Je cherchais un sujet à aborder avec Rico pour ne pas le perdre de "vue".

"Tu préfère les carottes ou les courgettes ? "

Rico écouta tes réponses avec attention, et lorsque tu lui posas une question d'ordre culinaire, il te répondit :

" Les carottes bien..."

Mais il s'arrêta de parler et par l'absence de bruit de ses pas et de celui de son compagnon tu pus en déduire qu'il s'était arrêté. Tu pus cependant entendre facilement son reniflement, il semblait avoir détecté quelque chose grâce à ses petites cellules olfactives. Il te murmura sourdain:

"Prends garde, elle se dirige droit sur toi !"

Et effectivement, à la dernière minute tu pus observé ceci:

qui te sautait littéralement dessus.

((( Je te laisse donc combattre seul (en combat libre), ce traqueur obscur )))

Tout le monde dit que dans ce genre de situation, le temps ralentit. C'est faux, il accélère. Les secondes deviennent des centièmes, peut être même des millièmes de secondes. A peine Rico m'avait prévenu, la créature avait bondit. Elle était face à moi, la gueule ouverte, me crachant son haleine fétide au visage, ses bras prêts à me décapiter. Je n'avais même pas le temps d'utiliser ma dague. Je me penchais en arrière, encore et encore jusqu'à ce que je tombe en arrière. Le monstre était maintenant au-dessus de moi. Je levai mon pied pour l'intercepter au ventre et le projeta derrière moi en m'aidant de son élan. Je roulai sur le côté et lançai la dague dans sa direction. Mais celle-ci avait déjà disparu dans les ténèbres et la dague ricocha sur la terre du sentier. Je me remis debout en vitesse et lâcha un râle en sentant une douleur aiguë à la jambe. Elle avait réussi à me griffer. Je sentais le liquide chaud me couler le long de la jambe. Je saisis mon arc, retirai ma capuche et me figea sur place ne faisant plus un bruit. Un traqueur... il allait revenir.

(Ca m'apprendra à discuter cuisine sur un sentier en pleine nuit!)

Cette fois pas question de me laisser surprendre. Je scrutais les environs avec attention, prêt à tirer au moindre mouvement ou bruit suspect. Je restai immobile une vingtaine de secondes avant d'entendre un bruit de feuille à ma droite. Je pivotai et tirai sans hésitation. La flèche disparu dans les hautes herbes. Pas un cri, pas un gémissement. Je l'avais raté.

(Encore une flèche qui part dans le vent. T'aurais pas des soucis de vue ?)
" Chht ! "

Je n'avais pas pu m'empêcher de réagir à voix haute. A nouveau je scrutais la plaine entourant le sentier, tendant l'oreille. Me fiant en réalité plus à mes oreilles qu'a ma vue. La nature était devenu horriblement silencieuse. Plus de vent. Plus de cris d'animaux ni d'insectes. Rico aussi était complètement muet. Je me demandai si lui aussi cherchait à débusquer le traqueur. Soudain un éclair de lucidité me traversa l'esprit. Rico avait reniflé avant que je me fasse attaqué. Il n'avait pas entendu ni vu la créature. Il l'avait senti !
Je m'accroupissais un instant, soulageant ma jambe douloureuse. Je me mis à renifler l'air par longue inspiration. Parmi les odeurs de fleurs, de pollen, de terre il y avait une odeur qui n'était pas à sa place. Un mélange entre du sang, de la sueur et une odeur fétide et insoutenable que j'avais pris de pleins fouet quelques seconde auparavant. L'haleine de la créature. A nouveau, un bruit de frottement d'herbe de coté, je pivotai. Immédiatement derrière moi j'entendis un bruit de pas, comme une impulsion donner au sol et l'odeur d'haleine devenir plus forte. Il était derrière moi à quelques centimètres. Je me laissais tomber de coté me tournant pour le viser. La créature m’érafla la joue avec ses griffes mais j’eus le temps de tirer. La flèche se planta dans son torse, l'empêchant de se rétablir après son saut. Elle tomba sur le sentier, poussant un gémissement de douleur immonde en se tortillant sur elle même.

"Petite saloperie... "

Je me relevai en essuyant le sang qui coulait sur ma joue et reculai de quelques pas, hors de portée du traqueur, avant de le cribler du nombre de flèche nécessaire pour en venir à bout.
Je vérifiais l'état de ma jambe. Elle saignait encore mais les blessures n'étaient pas très profonde. Seulement avec une créature de ce genre je m'inquiétais d'attraper une infection dans les prochaines heures. J'arrachai un morceau de ma cape et la noua fermement autour des griffures pour arrêter le saignement. J'arrachais ensuite une à une les flèches plantés dans le monstre, les essuyait et les remettait dans mon carquois avant de me remettre en route en boitant.

"Merci pour ton aide Rico. "

Aussitôt que tu en eus terminé avec le traqueur, Rico te répondit :

"Ce fut un plaisir pour moi de t'avoir prévenu et surtout de ne pas t'avoir nui dans ce face à face. Ce n'est pas parce que je suis un orque que je ne suis pas civilisé, jamais je t'aurais fait l'outrage de t'aider, supposant ainsi que tu n'étais pas à la hauteur. Je suis tout de même resté aux aguets au cas où il était accompagné, là j'aurais intervenu. En route ! Le soleil va se lever bientôt ! "

Et tu pus entendre de nouveau les bruits des pas de l'orque et de son compagnon.

Et puis, le soleil se leva, l'obscurité s'évanouit emportant avec elle Rico et son copain. Tu as beau tenter de lui parler, il n'est plus là. Ce qui te confirmas tes soupçons, il s'agissait d'un fantômes qui ne se doutait pas qu'il en était un.

(((C'est ainsi que se termine ma petite intervention gmique )))