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 Sujet du message: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Mar 28 Oct 2008 14:30 
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Route entre Oranan et Bouhen


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Description du voyage à pied et/ou cheval :

En sortant de Bouhen vous irez vers le nord sur une petite route pavée. Vous arriverez rapidement à la frontière où il vous faudra montrer patte blanche, à moins que vous ne préfériez tenter de passer en douce par les champs, au risque de vous faire arrêter. Les gardes vous laisseront passer, entre le royaume de Kendra-Kâr et la République d'Ynorie, il n'y a pas de problèmes.

Puis vous continuerez vers le nord, la route est un mélange de pavés et de terre, vous progresserez entre champs et petits bois, traversant de petits villages pittoresques. Mais, au loin, des forteresses se dressent sur le haut des collines, protégeant les paysans contre les raids Garzoks. Vous traverserez si vous le souhaitez une forêt étrange, où vous rencontrerez peut-être une Faera, puis vous arriverez un peu plus tard vers une grande étendue d'eau que vous contournerez: c'est le lac d'Estina, entouré de villages de pêcheurs. Continuez plus au nord et vous atteindrez Oranan.

On ne peut pas dire que la route vers Oranan soit de tout repos, attention aux Sektegs, Garzoks, voleurs, loups... et à tout autre danger si vous ne suivez pas la route principale!

Durée du trajet à pied ou sur monture sur le continent de Nirtim

Basez vous sur les cartes et présentations décrites dans les 4 continents de Yuimen

Postez sur ce topic votre trajet !

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 Sujet du message: L'introduction du Tigre Vagabond
MessagePosté: Mar 13 Oct 2009 19:42 
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L'introduction du Tigre Vagabond


Mercurio quittait le temple de Rana le coeur gros, mais les enseignements de son maître et mentor, le très sage Hermetis, était sans équivoque. Nul ne peut prétendre atteindre une quelconque sagesse ou paix intérieure sans s'être frotté au pire et au meilleur de ce que la vie pouvait offrir. Deux pas en avant, un pas en arrière, c'est ainsi qu'il faut avancer dans l'existence, car celui qui ne fait qu'avancer sans se soucier de ce qu'il laisse derrière lui est, à un moment ou un autre, destiné à tomber de haut.

Hermetis avait toujours été pour lui un modèle de sagesse et de dévotion. Pacifiste à l'extrême, il faisait parti de ce trop rare genre de personne qui, lorsqu'on lui donnait un coup, se redressait fièrement en tendant l'autre joue. Et il ne faisait nul doute que si un jour, il devait sacrifier sa vie pour pouvoir sauver celle d'un total inconnu, sans même savoir si celui-ci est un parfait saint ou l'incarnation du mal, il le ferait sans la moindre once d'hésitation.
Mercurio se rappelait avec suspicion d'une phrase qu'Hermetis aimait à répéter lorsqu'il voyait son petit protégé ou toute autre personne s'énerver et en vouloir au monde entier pour toutes ses injustices et ses cruautés :
"L'erreur la plus absurde que nous ferions avec le Diable, ce serait de ne pas lui accorder le pardon, aussi terribles que ses actions passés aient pu être."

Mercurio était toujours resté dubitatif par rapport à cette remarque, et malgré tout l'admiration et le respect que son maître lui inspirait, il n'avait jamais réussi à croire que la bonté, l'abnégation et le sacrifice de soi puissent être le remède à tout les maux de ce monde. Certains problèmes sont tellement ancré profondément dans les racines de l'histoire et des gens que seul le sang versé pouvait en être la solution...

Il en fut d'autant surpris lorsqu'au moment de son départ, Hermetis lui confia la noirceur et la bassesse dans laquelle il s'était auparavant lancé corps et âme. Comment un être dégageant une aura aussi pure, qu'il avait toujours cru irréprochable et en totale paix avec lui-même, avait-il pu être auparavant et durant tant d'années un bandit de grand chemin, dont la vie n'était rythmée qu'aux bruits de l'effroi de ses victimes, aux gestes machinalement exercés des lames tranchant les gorges, et aux cris étouffés de femmes définitivement humiliées et souillées ? Cette confession de la vie passé d'Hermetis lui laissait une vision amère et un grand froid dans le dos. Difficile de penser qu'un être ayant été si abject puisse être devenu cet homme à la sagesse sans faille, ce même homme qui l'avait recueilli, élevé et choyé durant toutes ses années.
Aussi Mercurio préféra-t'il se dire que ceci n'était qu'un mensonge destiné à lui faire quitter le temple sans regret.

C'est donc dans un état d'esprit plutôt perturbé qu'il suivit les conseils de son mentor et quitta le temple avec comme unique équipement ses quelques habits, une sacoche juste rempli du maigre pécule que les prêtres lui avait donné et d'un grand bâton en bois d'ébène sculpté tel celui d'un pèlerin.
Aussi eut-il l'honneur, juste avant son départ, de se voir gratifié du rituel de la bénédiction de Rana par l'ensemble des prêtres du temple. Et il ne lui faisait nul doute que la bise qui agitait doucement sa fourrure comme une caresse à ce moment-même était le signe de l'approbation de la grande déesse.
Les prêtres de Rana avaient tous à leur manière influé sur sa vie et sa vision du monde, et lui sur les leurs. Aussi son départ du temple provoqua en eux un sentiment comparable à celui que peuvent ressentir des parents lorsque leur premier enfant décide de quitter le foyer familial. Un d'eux ne pût même se retenir de faire couler quelques larmes devant cette perte. Lui avait toujours espéré qu'il devienne à son tour un prêtre de Rana, et croyait en son fort potentiel. Son départ ne fût pas sans conséquences pour l'ensemble du temple, et si chacun avait un pincement au coeur plus ou moins fort de le savoir partir, tous espéraient que cette âme encore jeune et insouciante trouve sur son chemin la destinée qu'elle mérite. Mais, si une chose était pour tous certaine, c'est que le chemin qu'il parcourra sera loin d'être commun.

Quant à ce que pouvait penser Mercurio, tout cela était déjà de l'histoire passé. Il était maintenant tout à la réflexion du but qu'il pourrait maintenant se fixer. A présent, il était seul. Absolument seul, seul face à une immensité de choix possibles. Choisir soi-même un sens à sa vie était une responsabilité à la fois grandiose et effrayante. Mais vers quoi pouvait-t'il donc se tourner ?
Pourquoi ne pas s'engager dans la milice d'Oranan, se disait-il, et aller en finir avec cet incessant combat contre les orques d'Omyre, qui à chaque bataille laissait dans Oranan des veuves ayant dans chacune de leurs larmes l'envie d'en finir, et des orphelins livrés à eux-même dans les rues, dont certains vont même jusqu'à se nourrir de rats morts trouvés sur le bord d'un caniveau, préalablement écrasé sous les sabots d'un quelconque mulet insouciant ?
Ou bien encore tenter de s'imposer dans ce monde absurde, dans le but idéaliste d'y faire régner sa propre justice et sa propre loi... Et, pourquoi pas le faire conquérir sous sa propre bannière, comme beaucoup avant l'ont essayé, comme beaucoup après l'essayeront, et comme beaucoup l'essayent en ce moment-même ?
Ses deux options l'ont tourmenté l'espace d'un instant... Elles étaient loin d'être sottes et sur de nombreux points défendables, mais toutes deux consistaient à vouloir changer le monde selon sa volonté. Cela aurait pu être grisant et en aurait attiré plus d'un, mais Mercurio, bien qu'audacieux, avait aussi appris l'humilité, et se lancer dans une telle entreprise lui semblait d'un orgueil démesuré pour le grain de sable qu'il était dans le désert de l'existence.

Non, ces décisions n'étaient pas sages. Il se replia alors vers une envie de cheminement plus spirituel, et décida, en toute simplicité, de prendre la route de Bouhen, sans but particulier, se laissant juste porter par la destinée. Après tout, il n'avait encore jamais quitté les terres d'Ynorie, et commencer par aller découvrir les autres cités lui semblait être un bon point de départ dans sa quête d'expérience et de sagesse. Se déchainant alors en lui un fort sentiment où se mêle confusément la fierté et l'assurance d'avoir fait le bon choix, l'impression regrettable d'abandonner ce qui a fait son existence jusqu'à maintenant, l'angoisse des lendemains incertains et sa foi en la déesse du vent et de la sagesse, Mercurio savoure avec un enthousiasme inédit le fait de mettre un pied devant l'autre, insufflant dans ses narines l'air pur de Rana et le nouveau de l'aventure qui l'attend...

Premières Désillusions

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Playlist de Mercurio

A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

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Dernière édition par Mercurio le Dim 1 Nov 2009 13:31, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Premières Désillusions
MessagePosté: Lun 19 Oct 2009 14:07 
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L'introduction du Tigre Vagabond

Premières Désillusions



Au bout de deux heures de route sans avoir rencontré ni croisé aucun autre voyageur, Mercurio avait fini par clairement se trouvait face à la frontière, au vue des deux forts basés aux côtés de la route et d'un barrage composé d'une vingtaine de gardes d'Ynorie et de Kendra Kâr qui le regardaient arriver avec suspicion. Mercurio était interloqué par la présence d'autant de garde et de leur état de nervosité apparent. Mais il ne se laissa pas démonter pour si peu, et s'avança vers eux.

"Que se passe-t'il ?"

Un garde Ynorien à l'air noble, vraisemblablement un vétéran gradé selon son katana et son armure argenté, marcha vers lui d'un air assuré et furieux, et, sans dire le moindre mot lui donna un grand coup de poing dans la mâchoire. Surpris, le coup du garde, qui n'était pas dépourvu de force, le fit tomber par terre.

"Qui êtes-vous et que foutez-vous ici ?"

Mercurio qui se touchait mollement la mâchoire comme pour juger des dégâts, ne dit mot avant de s'être relevé.

"C'est une habitude, chez vous, de frapper les gens avant de leur poser une question ?"

Cette réponse ne fit qu'énerver plus le garde, qui lui renvoya un autre coup de poing. Mercurio encaissa, cette fois-ci sans tomber, et le garde répéta.

"Répondez à ma question ! Qui êtes-vous et que faites-vous ici ?"

"Je m'appelle Mercurio, et tout ce que je veux, c'est aller jusqu'à Bouhen. Depuis quand la république empêche-t'elle les voyageurs de passer la frontière ?"

"Imbécile ! Vous n'êtes-donc pas au courant que des Orques traînent dans le coin ? Il est strictement interdit de passer la frontière tant que nous ne les auront pas mis hors d'état de nuire ! Retournez tout de suite sur Oranan, et si jamais vous rencontrez un autre inconscient dans votre genre sur le chemin, faites-lui passer le message !"

"Comment ?! Vous me dites qu'une armada d'Orques se baladent dans les plaines d'Ynorie, et alors que je me trouve juste à la frontière de Kendra-Kâr, vous voulez que je fasse demi-tour et que je risque ma peau ? N'êtes-vous pas là pour assurer la sécurité de vos concitoyens ?"

"C'est juste, je ne peux vous laisser partir ainsi."

"Ah, tout de même."

L'Ynorien appela trois gardes au loin, qui arrivèrent aussitôt devant lui.

"Gardes, vous allez me ramener au plus vite ce civil à cheval jusqu'à Oranan. Et par la même occasion, vous irez au QG vous renseignez sur la situation là-bas et m'en faire un rapport."

"Comment ça, jusqu'à Oranan ? Je dois aller à Bouhen !"

"Hors de question. Assez discuté maintenant, vous allez coopérer de gré ou de force !" dit l'Ynorien en dégainant rapidement un de ses deux katanas de son fourreau, le pointant sous la gorge de l'Humoran.

"Colonel Raijin ! Colonel Raijin !" cria un garde affolé, au sommet d'une tour de guet toute proche.

"Quoi ?"

"Orques à quinze heures ! Il doit y en avoir au moins cinquante !"

"Cinquante ?!" Raijin retira directement son épée de sous la gorge de Mercurio et, ne s'en occupant plus, il s'adressa aux six précédents gardes : "Gardes, les ordres ont changé. Soldat Kaiju, allez sur-le-champ à Oranan et annoncez-leur que nous avons besoin de renforts immédiats, vous deux, avec moi."

Et alors que l'on pouvait entendre non loin le chef des gardes de Kendra-Kâr donner des ordres similaires pour Bouhen, l'Ynorien partait vers un des forts en vociférant à ses hommes des ordres de préparation au combat. Mercurio, se sentant alors idiot et comprenant l'ampleur de la situation, sentit l'espace d'un instant que cette coïncidence était le signal de départ de l'aventure qu'il attendait tant. Il courut donc vers le colonel, désirant lutter aux côtés de l'armée de la république.

"Colonel, je veux vous aider à lutter contre les Orques !"

Le colonel, l'air las, continuait à marcher vite et lui demanda :
"Vous savez manier une arme ?"

"Non."

"Vous avez des talents de guérisseurs ?"

"Oui... Oui ! J'ai lu quelques ouvrages de médecine."

L'Ynorien le regarda d'un air désappointé, soupira, puis reprit :
"D'accord. Laissez-tomber, vous ne me serez d'absolument aucune utilité. Vous vouliez aller à Bouhen non ? Et bien allez-y !"

"Mais..."

"Foutez-moi le camp d'ici par Zewen ! Un civil tel que vous ne serez qu'un boulet dans mon armée !" cria le Colonel Raijin en pointant du doigt la route en direction de Bouhen.

Mercurio se résigna donc à prendre la route, le visage bas et se sentant quelque peu humilié. Se confronter à cette situation lui avait remis les idées en place ; chercher l'aventure était une chose, mais être apte à l'affronter en est une autre. Et il songeait :
(Qu'ai-je donc appris durant toutes ses années ?)

Et en effet, son éducation au temple de Rana était exempt de tout confrontation directe avec le mal. Il avait vécu dans des apprentissages théoriques sur Rana, les dieux et les déesses, mais aussi en politique, histoire, géographie, littérature, botanique, médecine et art mais... au fond il ne savait rien de concret. Il n'a jamais appris à s'adapter à différentes situations, à défendre sa peau ou celle des autres, ni même à survivre... Il n'avait même jamais appris à chasser !

Toutes ses connaissances engrangés lui semblaient soudain d'une inutilité saisissante, et il ne faisait plus que constater son incapacité et son ignorance face au monde qui l'entoure. Mais il sentait qu'il fallait qu'il se ressaisisse, et se dit que c'était là la première leçon de son parcours : Il devait apprendre l'art du combat. C'est avec maintenant un esprit plus clair et un objectif certain qu'il allait vers Bouhen. Après tout, une ville qui se vante d'autant d'exploit militaire devait bien avoir un instructeur pour lui !


Le Sphinx de Bouhen

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Dernière édition par Mercurio le Lun 23 Nov 2009 20:51, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Jeu 19 Nov 2009 03:30 
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Souffrance. Peur. Incompréhension. Trois mots qui résument à la perfection ce que je peux ressentir en ce moment. Je me retrouve allongé sur les pavés poussiéreux, après m’être fait rouer de coups, ma tête baignant dans mon propre sang, la douleur s’immisçant dans les moindres recoins de mon corps désormais brisé. Que va-t-il m’arriver maintenant? Vais-je mourir ? Pourquoi ? Cette douleur...faites que ça s’arrête…Pourquoi moi ? Tiens le voila qui approche, on dirait que ce n’est pas fini…Que ! Je ne vois plus rien ! Pourquoi cette cagoule ? Je…Où m’emmènent-ils ? Ils me forcent à me lever et nous commençons à marcher, chaque pas est plus douloureux que le précédent…Je n’en peux plus, je vais…Je n’ai même pas le temps de m’effondrer que deux des hommes de main du vieil homme m’attrapent par les bras et me traînent jusque je ne sais où, tel un sac de pomme de terre. C’est au moment où nous nous arrêtons que je reprends conscience et j’ai alors l’impression de décoller du sol…je ne rêve pas, on vient bien de me soulever pour me déposer je ne sais où…une potence ? Les voilà qui m’attachent les mains maintenant, comme si dans mon état je représentais un danger, mais je ne sais touj…tiens ! Je vois de nouveau…une charrette ?!

Pourquoi m’avoir caché la tête si c’est juste pour me conduire hors de la ville ? Je pensais vraiment atterrir dans une salle sombre, une pièce secrète où n’importe quel autre endroit qui aurait nécessité que je ne vois pas le chemin pris,... mais une charrette ! Enfin après ce qui vient de m’arriver, je ne suis plus à ça près, par contre je ne suis pas renseigné sur notre destination pour autant. Attaché, désarmé, je ne peux que suivre le mouvement et oublier toutes idées de fuite. Il faut dire que dans la situation actuelle, gravement blessé et entouré par des gros balourds, mes chances sont plutôt minces, voir inexistantes. Bref, nous voilà parti et à peine commençons-nous à avancer que les secousses me donnent déjà la nausée et un nouveau flot de liquide rougeâtre sors malgré moi, éclaboussant au passage mon « compagnon de voyage », qui, comme si je ne souffrais pas assez, me gratifie d’un coup de poing rageur tout en poussant un grognement de…de dédain je dirais. La douleur est forte, du sang coule de ma bouche, sans discontinuer, ma vue se brouille sous l’impact et je me sens une nouvelle fois défaillir…Je me sent partir…Je…

Des bruits…j’entends des bruits. Où suis-je ? Que se passe-t-il ? Je…Aïe…Je me souviens ! Je ne sais pas combien de temps je suis resté évanoui, allongé dans la charrette, mais la nuit est tombée et…je suis seul ! Et ces bruits…du métal… Ils se battent ! Mais contre qui ? Contre quoi ? Enfin quoi qu’il en soit, je suis sans surveillance et je peux peut-être en profité pour…mais je suis toujours attaché. C’est alors que j’effleure quelque chose…un contact familier…je reconnaîtrais ce bois, cette douceur entre milles, c’est le manche de Suisei ! Je vais pouvoir défaire mes liens et profiter du chaos provoqué par le combat pour m’éclipser…Rejoindre Oranan dans mon état ne sera pas chose aisée, mais rester ici et me faire embarquer je ne sais où…non merci ! Ah ! Enfin libre, mes bras sont de nouveau opérationnels et je peux bouger, c’est douloureux, mais je peux bouger ! Il faut que je me lève, mais pas tout de suite, ramper, ramper sera plus discret. Je n’ai que le temps de récupérer Suisei et de me diriger vers l’arrière de la charrette qu’apparaît devant moi l’un de mes tortionnaires, courant dans tout les sens, une drôle de créature à la peau verte accrochée dans son dos, cette dernière plantant ces dents pointues dans l’épaule de l’homme, le faisant hurler de douleur. Je ne peux m’empêcher de regarder ce spectacle, immobile, heureux que l’homme souffre…Ma vengeance…Mais je ne peux m’attarder ici ! Je pose un pied, puis un autre et parviens tant bien que mal à tenir sur mes jambes et malgré la douleur qui parcourt tout mon corps, me déplacer semble moins difficile que je ne l’aurais cru.

Je commence à m’éloigner petit à petit du « champ de bataille » sans même me retourner, mais c’était sans compter sur la hargne de la petite créature verte, qui, après en avoir fini avec le garde, ne laissant de ce dernier qu’un cadavre à la gorge sanguinolente, s’avance vers moi, des morceaux de chair encore coincés entre ses dents acérées. A bien y regarder je reconnais ce qui semble être un gobelin et ce dernier, même s’il fait tout juste un peu plus de la moitié de ma taille, n’hésite pas une seule seconde à fondre sur moi ! Je n’ai que le temps de me mettre en garde et d’interrompre sa course, le forçant à réfléchir…ce dont je doute que les gobelins soient capables de faire ! Je n’ai pas le temps et je décide de passer à l’attaque en premier, enchaînant des mouvements maladroits, maniant mon Guandao fébrilement à cause de la douleur. D’ailleurs la bestiole évite mes coups sans trop de problème par de petits bons ridicules. Je continue ainsi le plus longtemps possible, jusqu’au moment où, mon adversaire profite d’une ouverture et plonge, les dents en avant pour venir mordiller ma cheville. J’ai beau secouer ma jambe dans tout les sens, avec autant de vigueur que possible, la chose reste fermement accrochée et s’en donne à cœur joie, rajoutant à chaque mouvement de dent un peu plus de douleur à celle qui m’accable déjà. Comme vous pouvez vous en douter, ce faire mordre par un gobelin de la sorte est loin d’être agréable …je dois faire quelque chose…lame vers le bas, j’abaisse le plus rapidement possible mon arme vers le gobelin, qui, trop occuper à mâchonner ma cheville, ne tente même pas d’éviter le coup et se retrouve planter au bout de Suisei, laissant s’échapper un dernier râle incompréhensible avant de rendre l'âme.

La voie est enfin libre, je peux enfin partir…mais les dieux sont contre moi…ce n’est plus un gobelin qui me barre la route, mais bel et bien le vieil homme, qui, toujours sur son étalon blanc, ne semble pas avoir participé à la bataille. Je n’ai alors pas d’autre choix que de faire demi-tour et ce faisant, je peux voir le spectacle morne et désolant de l'affrontement. Le cadavre que j’ai aperçu tout à l’heure n’est pas le seul, il est accompagné de ceux d’une bonne demi douzaine de gobelins ainsi que de celui d'un cheval, le flanc déchiré et trois épées plantées dans son échine…S’il me restait quelque chose à régurgiter, je vous assure que je ne pourrais le retenir. Le vieil homme quant à lui, ne semble point s’émouvoir de la scène et ne fait qu’un simple mouvement de la main à la vue duquel, les quatre hommes encore vivant s’empressent d’établir ce qui ressemble à un campement. Une seule tente est montée, et le quinquagénaire y entre, sans dire un mot, laissant à ces hommes de mains, tout le reste…Moi y compris !
Mis à l’écart, mais tout de même sous surveillance, je ne peux que subir les évènements et c’est terrifié et frigorifié que je m’endors, péniblement.

Le réveil est difficile et malgré une nuit passée à dormir, je me sens dans un état de fatigue extrême. A la douleur des hématomes en tout genres qui parsèment mon corps, vient s’ajouter celle de l’acharnement du gobelin sur ma cheville ainsi que des courbatures liées à mon sommeil à même le sol. Je me relève avec difficulté et c’est en claudiquant tel un vieillard boiteux que je me dirige vers la charrette. Je suis prisonnier, c’est un fait, alors autant être docile et faire ce que l’on me demande sans broncher afin d’éviter d’autres coups, je souffre suffisamment ! Et nous voilà reparti…pour combien de temps ? Pour aller où ? Je suppose que je ne peux qu’attendre. Rana, ma très chère déesse, qu’ais-je fais pour mériter un tel châtiment ? Est-ce là le destin que Zewen et toi me réservez ? Dans ce cas…je l’accepte.

Le voyage continue ainsi pendant plusieurs heures, dans un silence monastique. Le vieil homme et ces subordonnés ne portent aucune attention aux différents groupes que nous croisons, que ce soit un groupe de fier guerrier ou une pauvre mère de famille quémandant de quoi nourrir son enfant. Le vieil homme reste impassible et nous poursuivons notre route jusqu'à ce qu’enfin, notre petit « convoi » s’arrête devant d’immenses portes…mais où sommes nous ?

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 Sujet du message: Re: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Lun 23 Nov 2009 20:46 
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Lorsque vous arrivez en vue des grandes portes de la ville de Bouhen, le quinquagénaire se tourne vers toi d’un air méprisant, et fait un signe de tête à ses sbires obscurs… Aussitôt, sans que tu ne puisses rien esquiver ni voir venir, une masse s’abat sur ta tête, à deux reprises… Tu tombes alors dans l’inconscience la plus totale, assommé…

Lorsque tu te réveilles, tu te situes dans une pièce assez sombre, à peine éclairée par une chandelle. Tu es dans une sorte de cave, ou de cellule. Les murs sont noircis par l’humidité. Tu es allongé sur un lit improvisé de quelques planches de bois garnies de paille, et recouvertes à la hâte d’une couverture rêche et peu agréable. La chandelle est posée sur une table assez petite près de laquelle trône une unique chaise. À tes côtés, un vieux cruchon d’eau…

L’unique porte de l’endroit est en bois, et semble assez solide. Elle est munie d’une ouverture de la taille d’un visage, à hauteur du regard, pourvue de robustes barreaux de métal sombre. On dirait bien que tu es enfermé… Et nul ne semble être présent dans le couloir… Tes liens ont été défaits, et tes plaies lavées… Tout ton équipement t’a bien entendu été enlevé…

[En libre : prise de connaissance de ta cellule, et autres activités faisant passer le temps… Au moins trois heures passeront avant qu’il y ait du mouvement dans le couloir. À ce moment, j’interviendrai en message PNJ. Poste la suite de ton rp dans le topic ‘Les habitations’ de Bouhen.]

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 Sujet du message: Re: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Mar 19 Oct 2010 14:16 
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Une fois les quelques vivres nécessaires au voyage acquises, nous primes la direction du sud. Je ne connaissais pas le coin mais le tracé était assez simple pour rejoindre Bouhen, de bonnes relations commerciales entre les deux villes aidant.

Aglaeka semblait très décidée à quitter cette cité étrange, aussi marchâmes nous rapidement sur le début du trajet. Ce n'était pas spécialement à mon goût, mais je ne me plaignais pas encore.

Le paysage ne devint pas commun une fois les portes passées cependant. En effet partout autour du chemin principal se trouvaient des champs inondés dans lesquels des paysans coiffés de large chapeaux ronds plantaient des petites plantes vertes, le tout avec une dextérité remarquable. Nous croisâmes des marchands et leurs chariots chargés de denrées, des paysans tenant leurs espèces de longs râteaux contre l'épaule et même des moines, le crâne rasé pour la plupart.

A l'ouest nous pouvions toujours apercevoir l'océan immense et reposant. Oui, c'était un endroit où les peintres pourraient trouver beaucoup de matières pour leurs œuvres. Et pourtant Aglaeka marchait toujours aussi vite. C'est vrai que nous avions une mission à accomplir.

Le temps s'écoula ainsi, mollement, et lorsque le soleil fut à son apogée je fis signe à la jeune femme qu'il était temps de faire une pause. Il faisait vraiment chaud et non seulement ce n'était pas agréable de marcher sous le soleil de plomb mais en plus nous nous épuisions pour rien. Nous pûmes trouver l'ombre de quelques arbres à l'orée d'une clairière. Je proposais un peu de pain à la demoiselle, me rassasiant moi-même. Je profitai aussi de la pause pour avaler deux fluides, prenant mon temps cette fois-ci. La réaction fut moins violente mais leur goût était toujours aussi affreux.

Je pris aussi un peu le temps d'observer l'arc que j'avais gagné. De nombreuses runes le parcouraient en effet, et ce n'était pas les symboles d'Oranan pour sûr. Ce n'avait d'ailleurs pas l'air d'être elfique non plus. Je n'arrivais cependant pas à tout identifier, et il me faudrait des ouvrages pour traduire les inscriptions. Dans tous les cas la magie de l'arc semblait venir de là. J'essayai d'ailleurs de nouveau de tendre la fine corde magique, qui répondit plus facilement que la veille. Restait cependant un problème: je n'avais pas de flèches. Mais si c'était là l'œuvre d'un mage humain, il n'y avait probablement pas besoin de projectiles: trop encombrant et tellement commun...

J'essayai donc de visualiser une flèche, de la même matière mystique que la corde. Cela n'eut pas beaucoup d'effet au premier abord. Je tentai alors bêtement de tendre la corde, comme si je voulais tirer. Étonnamment il ne me fallut pas beaucoup de force pour que l'arc prenne une forme recourbée à l'extrême. J'insufflai un peu de mon énergie, et celle-ci sembla prendre la forme adéquate sans que je fasse d'effort mental, comme si je versais du fer en fusion dans un moule. Pratique et incroyablement reposant pour un pratiquant des arts. Je visai un arbre et lâchai la corde, la flèche filant en sifflant avant d'aller rater la cible. Pas mal du tout. Je reposai cependant mon jouet, avalant un troisième fluide. Beurk.

"Hé Aglaeka, là il fait un peu chaud mais on commence l'entraînement ce soir?"


Oui il était temps de ne plus compter que sur la magie. Une vraie aventurière devait savoir se débrouiller sans lancer de sort après tout! Je repris un dernier fluide, me rinçant le gosier de vin pour faire passer le goût et la sensation douloureuse.


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 Sujet du message: Re: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Mer 20 Oct 2010 15:26 
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Isulka et moi-même à ses côtés, nous nous lançâmes sur la route entre Oranan et Bouhen, c'est du moins ce que mon instinct me disait ... Je n'étais aucunement à l'aise sur les routes de ce continent et même sur n’importe quelle route. La Sororité n'a été pour moi que le seul lieu familier, je reconnais ma connaissance très -ou trop- succincte même si celle-ci se forgeait peu à peu grâce à nos aventures. Nous étions supposée prendre la route pour retrouver le fils d'un marchand n'étant pas revenu de sa livraison. Mon esprit se figea, pendant que mon regard restait fixé devant moi. Nous allions sauver, retrouver ou je ne sais quoi un homme.

Mon comportement s'était apaisé de plus en plus à l'égard des hommes et j'en fus complètement choquée. Comment diable avais-je pu atteint un état de compréhension au point de sauver un de ces êtres inférieurs devenus dans ces contrés puissants et entier ? Je déglutis avec beaucoup de mal.

Devant moi s'étendaient de nombreuses cultures ou des hommes et des femmes travaillaient plantant des brins verts dans un sol trempé et boueux. Je ne dis rien, j’observai dans un regard absent pendant que mon esprit faisait la conclusion de mon comportement. Nous marchâmes pendant un long, long moment avant que ma coéquipière décide de faire une pause. Le soleil était venu à son zénith nous laissant du temps pour continuer notre périple.

Isulka qui avait presque toutes les provisions dans son sac me proposa un morceau de pain que j'acceptai volontiers, faisait craquer sous mes dents les morceaux. Je voyais la mageresse observer avec intérêt l'arc qu'elle venait d'acquérir durant un pari dans une auberge. Au premier abord je la jalousais presque d'avoir un objet d'une qualité aussi somptueuse, mais me calmai puisqu'un arc ne serait d'aucune utilité pour ma personne. La pratique de l'arc n'a jamais été très intense et je ne m'en porte pas plus mal.

Je vis la jeune femme jour de la corde, tentant plusieurs fois de le tendre à son maximum. Je restai la fixer quand je m’aperçus que quelque chose ressemblant à une flèche sr projeta un peu plus loin. Je l’a regardai avec étonnement.

« Comment tu as fait ça ? »

Après ce nouvel événement, la mageresse me demanda si nous pourrions commencer l’entraînement dès ce soir, cet après-midi s’annonçait trop chaud pour se permettre d’entamer quelque chose de trop fatigant.

Je répondis à la jeune femme par un signe de tête accompagné d’un sourire léger. Isulka m’avait émit depuis un moment vouloir apprendre à maîtriser les armes ou tout du moins avoir quelques connaissances assez redoutables pour se défendre.

Après une pause largement méritée, nous reprîmes la route en direction de la fameuse ville. Le temps était radieux et très assommant, nous ne marchâmes pas longtemps préférant nous arrêter à l’abri d’un arbre centenaire.

Le soleil n’avait pas encore commencé à décliquer quand je proposai à ma coéquipière de commencer un entraînement. D’une main rapide, je fouillai mon sac pour en sortir mon poignard, petite arme fine et plus facile à manipuler pour une inconnue.

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 Sujet du message: Re: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Mer 20 Oct 2010 20:05 
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De la marche, de la marche et de la marche. Et puis encore de la marche. Si ce n'était pour le soleil j'aurais pensé que nous avions marché des heures et des heures, mais non il avait à peine bougé dans le ciel. Heureusement Aglaeka sembla percevoir ma détresse et nous nous arrêtâmes près d'un très gros chêne. Elle ne me laissa guère de répit, me proposant de commencer l'entrainement. Il faisait plus frais certes, mais tout de même...

Elle ne me donna cependant pas le choix et sortit de sa besace un couteau, son couteau. Je regardais l'arme dubitative, avant de poser un regard implorant à la belle:

"Tu veux que je me batte avec ça? Enfin moi je voulais apprendre à donner des coups de bâton comme toi. Et puis avec un bâton je risque moins de me blesser. Et moins de me salir aussi. J'aime pas quand le sang gicle partout..."

Je lui souris alors avant d'aller chercher un gros bout de bois, un peu tordu certes. Je le ramenai cependant, et l'air victorieux le montrai à Aglaeka.

"Alors on commence par quoi chef?"


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 Sujet du message: Re: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Jeu 21 Oct 2010 18:01 
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Isulka ne sembla pas satisfaite de la proposition et alla chercher rapidement un bout de bois robuste et long pour laisser complètement tomber mon poignard. Je ne me mépris pas, et accepté. C'est vrai qu'il était un bête d'apprendre à une mageresse de s'entraîner avec un poignard alors qu'elle avait de façon permanente son bâton entre les mains durant les affrontements.

"Bien."

La jeune femme paraissait tout à fait motivée pour commencer, je lui demandai donc d'une voix neutre de montrer comment elle se placerait pour un combat rapproché. Je n'attendais pas grand chose de sa personne puisqu'elle était complètement novice dans ce domaine.

Après l'avoir observé, je me plaçai à ses côtés et montrai une position agile, souple et tout à fait enclin à réagir pour esquiver un coup. Un jambe placée en arrière, l'autre en avant et tendue et les mains solidement cramponnées à ma longue lame.

"Tu vois des différences ?"

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 Sujet du message: Re: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Ven 22 Oct 2010 09:48 
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Aglaeka reposa son poignard sans faire de commentaire. Elle me demanda alors de me placer comme si je voulais combattre. Je me mis donc face à elle, les jambes écartées et le bâton devant moi. Son regard fut assez catégorique et elle se rapprocha de moi pour me montre l'exemple

Déjà elle voulait m'avoir de profil et pas de face, comme çà l'adversaire avait moins de choix pour me toucher. Et puis elle voulait une jambe tendue et une autre pliée. Je l'imitai donc tant bien que mal, et rien que le fait de se placer ainsi me faisait mal aux jambes.

Je tins ensuite mon bâton comme elle tenait sa claymore, les bras presque tendus mais pas complétement, pour pas qu'un coup adverse malheureux ne me brise les coudes. Décidément ça n'avait pas l'air aussi simple que ça.

"C'est mieux comme ça? Et ça tire sur mon mollet, c'est pas agréable."


Oui bon, même si j'étais motivée ne pas me plaindre n'était pas dans mes habitudes...


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 Sujet du message: Re: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Ven 22 Oct 2010 16:38 
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Isulka sembla faire beaucoup d'efforts pour ressembler le plus possible à ma position de combat. Elle me déclara que cela lui tirait les mollets, je l'observai un moment, analysant et mémorisant la courbe de ses jambes.

"Écarte peut-être moins et garde moins ta jambe pliée ..."

Je n'avais jamais eu vraiment l'occasion d'apprendre à de jeunes novices à se battre. Chaque personne avait son utilité, pour ma part ma place dans la Sororité était d'apprendre à jeunes personnes les bonnes manières et les prières afin de remercier la Déesse. Malgré cela, je m'improvisai éducatrice, et m'éloignai de la mageresse afin de trouver un morceau de bois tout aussi long et presque aussi robuste que le sien.

A mon retour, je m'aperçus qu'un de ses pieds avaient bougés de quelques centimètres.

"Tu as bougé, je suis sûre que tu as bougé !"

Je touchai de ma baguette de bois son pied arrière qui avait pivoté de quelques centimètres sur la droite.

Une fois que cette dernière eut remis son pied en place, je me positionnai face à elle et commençai à agiter ma tige en la faisant tournoyer de façon circulaire et régulière.

« Essaye aussi, aussi longtemps que tu peux, dès que tu rates recommence et comprends pourquoi tu as échoué. »

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 Sujet du message: Re: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Ven 22 Oct 2010 21:58 
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Pour que j'aie un peu moins mal elle me conseilla de fléchir un peu moins la jambe et de limiter l'écart de mes pieds. Ah oui cela marcha, c'était à présent l'autre mollet qui me faisait souffrance. Elle me laissa en plan, allant se cherche un bâton. Je me redressai un peu dès qu'elle eut le dos tourné: c'était quand même plus confortable.

Elle revint avec un autre bout de bois et me fit remarquer presque aussitôt que ma position avait changé, en mal.

"Ah bon? C'est bizarre ça, j'ai pas fait le moindre mouvement... Ça doit être le sol qui a bougé, ou le vent."

Elle ne répondit pas, se contentant de me donner des petit coups de bâton pour que je me replace bien. Une fois satisfaite de ma douleur elle se mit en face de moi et me montra un mouvement circulaire tout simple. Enfin tout simple à regarder, pas à faire. Je l'imitai donc sous sa directive, devant recommencer à chaque fois pour un nouveau prétexte.

Il me fallut un long moment, et finalement j'oubliai la douleur de mes jambes grâce à celle plus intense des bras. Cela dit cela sembla payer parce que je compris qu'il ne suffisait pas d'agiter les bras comme un pingouin, mais au contraire accompagner le mouvement du bassin. En fait c'était comme le sexe, il fallait que tout le corps bouge en même temps sinon c'était minable. Bien que déplacée, l'allusion m'aida cependant et je fis quelque chose d'à peu près correct les fois suivantes.

"C'est plus facile d'apprendre à tirer à l'arc quand même. Juste à viser et zou. Bon je fais quoi maintenant?"

Entre la marche et les crampes naissantes je n'étais pas dans les meilleurs conditions, mais je savais pertinemment que c'était du travail, et bien que me plaignant j'étais toujours motivée!


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 Sujet du message: Re: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Sam 23 Oct 2010 08:48 
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Isulka obéit très facilement à mes ordres, faisant tournoyer le bâton et recommençant tout de suite dès que ce dernier tombait. Elle avait des mouvements assez lent, mais avec un peu d'entraînement et un peu plus dextérité elle pourrait presque s'en tirer. La mageresse m'informa qu'il était beaucoup plus facile de tirer à l'arc que d'apprendre à jouer de son bâton. Je ne répondis pas, les yeux fixés sur ses bras qui ralentissait de plus en plus en le rythme.

"Fais une pause."

Je restai fixer la mageresse avant de déposer sur le sol un tissu afin d'un peu moins nous salir. Tranquillement assise en tailleur, je levai la tête et parlai d'une voix calme à la jeune femme.

"Tu reprendras l'entraînement tout à l'heure, jusqu'à ce qu'il ai du progrès. Avant cela, je dois te dire que ce doit être un bon début pour une mageresse ... Mais tu dois apprendre à mieux maîtriser ton arme, comme si tes doigts étaient fondus dans le bois."

Je me disais que je devais sûrement parler la langue d'Oranan pour une mageresse qui n'avait du connaître que les jeux, les hommes et la magie.

Je regardai l'horizon, avant de me relever, prenant appui sur la morceau de bois fin.

"Bon, regarde comment je fais, et quand tu te sentiras un peu mieux, entraine toi de nouveau."

Je mis à agiter le bâton de façon circulaire, autrement dit le mouvement que je considère être le plus simple possible pour elle. Je n'agitai pas la chose de manière trop rapide afin qu'Isulka puisse voir le mouvement de mon corps face à mon arme de fortune.

"Il faut que tu te sentes en sécurité derrière cette barrière."

Il n'y avait aucun secret, l'entrainement et l'entrainement.

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 Sujet du message: Re: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Sam 23 Oct 2010 11:19 
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Aglaeka, pleine de bonté, me suggéra de faire une pause. Avais-je l'air si piteuse que cela? Je m'assis donc à ses côtés, laissant l'air frais me rafraichir un peu. J'avais aussi mal aux doigts à force de serrer cet affreux bout de bois. La belle me donna quelques conseils extrêmement abstraits mais sans doute très vrais. Comme si je lui demandais de ne faire qu'un avec un sigil et de ressentir l'énergie...

Cela dit elle se releva et me montra in factum les mouvements dont elle avait parlé. L'avantage par rapport à la magie qu'il était beaucoup plus délicat de démontrer était certain. Elle me dit aussi quelque chose de très intelligent, comme quoi il fallait se sentir en sécurité et en faire une barrière. Il était sûr que si quelqu'un s'approchait trop il ne serait plus à porter du bâton mais lui pourrait frapper. C'était pas la meilleure des perspectives.

N'étant pas une pimbêche je me relevai assez rapidement, reprenant l'exercice tel qu'elle me le montrait. Des coups latéraux et fluides. Il était vrai que lorsque le mouvement venait plus facilement il n'était pas aussi douloureux.

Je passais donc un moment à reproduire le même geste encore et toujours, en attendant qu'il devienne réflexe. Et il y avait encore du travail...


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 Sujet du message: Re: Route entre Oranan et Bouhen
MessagePosté: Dim 24 Oct 2010 13:55 
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Isulka ne resta que peu de temps à se reposer et reprit très rapidement l'entrainement. Je continuais de l'observer, mes yeux se portant principalement sur le mouvements de ses mains et les positions de ses pieds. La mageresse prenait très à cœur cet exercice et malgré de nombreuses maladresses de sa part, celle-ci avait du mérite. Tant pour ça ténacité que pour ses progrès.

D'un geste de la main, je lui fis signe d'arrêter. Ses bras paraissaient la faire souffrir et elle faisait tournoyer son bâton depuis un moment déjà. Satisfaite de mon élève, je lui adressai quelques mots encourageants.

"Tu t'en sors assez bien. Encore beaucoup de travail, mais c'est bien. Il faut que l'on t'entraine encore un moment sur cette technique et ensuite je t'apprendrai des coups variés."

Le jour se déclinait de plus en plus dans le ciel, et bientôt des lueurs sombres apparaissaient dans l'atmosphère. Nous n'avions pas eu le temps de plus progresser sur la route, mais qu'importe, nous avions tout notre temps.

Je positionnai un peu plus les quelques tissus qui allaient nous servir de couche pour la nuit. Cette dernière s'annonçait calme et douce, mais malgré cette pensée j'informai la jeune femme que j'étais prête à prendre le premier tour de garde pour la nuit. Après les efforts qu'elle venait de faire, elle méritai un meilleur sommeil.

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