Une fois de plus, la guerrière entendait des chuchotements féminins, mais fut incapable d’en déchiffrer les mots. En revanche, la grave voix mâle, passablement joviale, cria qu’il n’avait pas d’armes tout en demandant à Virina ce qui en était pour elle. La guerrière ne répondit pas immédiatement, se méfiant quelque peu de son interlocuteur. Puis, faisant entièrement confiance à sa puissance musculaire, elle cria à son tour d’un ton neutre :
« Complètement dépouillée de tout. »Une autre que Virina, aurait posé tout plein de questions, afin de faire plus amples connaissances, histoire d’en savoir davantage sur ses compagnons d’infortune. Mais Virina qui ne pensait qu’à retrouver sa liberté le plus rapidement possible, se contenta de répondre à la question qui lui était posée, sans plus.
Incapable de demeurer immobile à ne rien faire, et sa force ne s’étant pas avéré très utile, elle se décida enfin à utiliser la jugeote qu’elle possédait. Réalisant enfin que cette cage qui lui servait de prison était nécessairement pourvue d’une porte, notre vieille créature se mit à la recherche de cette ouverture. Ayant repéré ce qui devait servir de serrure, Virina se dirigea vers le trou qu’elle avait créé un peu plus tôt. Elle y passa une fois de plus sa tête et cette fois elle vit une créature féline qui lui était encore inconnue. Elle renifla alors un coup sec, l’estomac vide, elle vit là un probable repas. Observant bien la créature svelte qui remuait sa queue, paraissant en discussion avec ce qui se trouvait dans la cage d’en face, elle reconnut ses mêmes murmures, cette même voix féminine. Sans la quitter des yeux, elle la questionna :
« Je suis Virina, il est Sirat, et toi, qui es-tu ? »Sans attendre de réponses, elle tordit le tronc, entra sa tête puis sortit son énorme bras musclé hors de la cage, elle tenta d’atteindre le dispositif d’ouverture de la porte, avec l’intention de l’ouvrir, le tourner ou même le démolir.
((( Tentative de briser ce qui sert de serrure, cadenas ou autre )))