Et voilà où la petite vous amena: vers un pont. Un pont de bois de feu (un bois étrange capable de résister aux pires températures une fois sec sans s'enflammer) passe au-dessus d'un fossé. La trace indéniable de la main elfique. Parce que ce réseau, taillé par la nature, traverse la montagne d'Est en Ouest si on en connaît les détours.

La petite poursuit jusqu'au pont de bois. Puis elle s'arrêta soudainement comme sortie de sa transe, et se retourna inquiète vers Astérie.

Asterie répondit à Hawke en affirmant qu'elle allait bien. Elle déclara qu'ils étaient vivants, comme pour se rassurer. Juste après qu'elle eut déclaré cela, l'enfant portée peu de temps avant par Hawke s'éloigne et avance vers la lumière.

(Sauver mon âme.)

Un étrange chant emplie alors la tête du Sindel. Jamais il n'avait subis ça ... C'était étrange, et magique. Qui était à l'origine de ce phénomène ? Un quelconque magicien qui se jouait d'eux ? Les créatures qu'ils devaient justement sauver ?

À demi-conscient, il suivit la petite Huguette. Il ne savait pas si Asterie le suivait. Mais il sentait que s'il voulait avoir les réponses à ses questions, il devait avancer vers la lumière.

Ils arrivèrent bientôt dans un étrange endroit, à la fois jolie et dangereux. C'est à ce moment là que l'enfant sembla sortir de sa transe magique.

Un pont suspendu passait au dessus d'un fossé de flamme et de magma. Par quelques enchantements, il ne brûlait pas. Hawke s'approcha légèrement et passa sa main sur la fine rambarde de la passerelle.

« Des elfes. Asterie, restons méfiants. Une telle magie et un tel lieu ne peut-être qu'en rapport avec eux. »

Attendant qu'Asterie ou Huguette propose une idée pour la suite, le Sindel entreprit de vérifier que le pont tenait à peu près debout. Pour se faire, il vérifia attentivement les cordages, tirant dessus et regardant leurs usures.
S'ils décidaient de traverser, il ne valait mieux pas tomber...

La petite nous mène ainsi, l’elfe et moi, jusqu’à l’intérieur flamboyant d’une crevasse traversée par un frêle pont de bois auquel je ne puis faire confiance. Juste devant cet édifice, elle reprend conscience d’elle-même… Elle était apparemment en transe. Manipulée par une force puissante… Le pont de bois était si bas par rapport à la rivière de lave et de feu qu’l chevauchait qu’il ne peut être qu’enchanté, ou fait d’un bois dont j’ignore tout. De l’autre côté du pont, un passage, une grotte… qui semble taillée à même la roche.

Un signe de civilisation. Enfin… Ce que nous avons cherché depuis notre apparition ici. Et j’ai l’intime conviction qu’il nous faut le suivre. Hawke me dit, doué d’une expertise que je ne possède pas, qu’il s’agit d’un ouvrage elfique. J’ai un peu du mal à le croire : les elfes ne sont pas vus comme étant des habitants des souterrains, ni des creuseurs de tunnels ou tailleurs de pierres. Et ils n’ont, dans les légendes, aucune accointance avec la lave. La forêt, la nature, les animaux… Un peu comme moi, quoi. Mais cet endroit, pour moi, n’a rien d’elfique. Je le crois néanmoins sur parole : il est originaire d’ici… Peut-être est-ce pour cela que leur peau est grise et terne… sans éclat. Ce qui est étrange, c’est qu’il les évoque comme étant étrangers à lui-même… Comme s’il n’était pas l’un d’eux.

Alors qu’il semble vérifier la solidité du pont, je me tourne vers lui :

« N’est-ce pas votre peuple ? Connaissez-vous ce passage ? »

Puis, je regarde la petite.

« Que s’est-il passé ? Pourquoi nous as-tu conduits ici ? »

Et plus globalement, me tournant vers le pont :

« Nous devons passer, j’en suis persuadée. La clé de ce qui se passe ici ne peut se trouver que de l’autre côté. »

Mais pour ça, il faut voir si le pont est assez solide… J’attends donc la confirmation de l’essai d’Hawke avant de m’engager dessus, si toutefois il semble assez solide.

Hawke eut une bonne idée de vérifier les cordages puisque ce qui se trouvait sous le pont n'avait rien de commun avec l'eau. Par contre, les cordes résistèrent bien au test qui démontra que ce pont aux allures frêles s'avérait bien assez solide pour résister au poids de quelques passants de leur acabit.

Huguette fronça les sourcils perplexe et inquiète.

"Mais, je n'ai rien fait moi... j'ai entendu une plainte, une demande et puis lorsque ce chant fut terminé, je me suis retrouvé ici, comme transporté... il ne vous est pas arrivé la même chose ? "

Puisque le pont semblait très solide, les deux compagnons adultes commencèrent la traversée du pont en toute sécurité. Rendus à mi-chemin, s'ils se retournent, ils verront Huguette qui est figée là et qui n'a pas bougé d'un poil.

"J'ai le vertige " leur annonça-t-elle les larmes coulant sur ses joues.



[Hawke: XP: 0,5(post) 0,5(test de la solidité du pont)
Astérie: XP: 0,5 (post) ]

La solidité du pont est vérifiée avec zèle par mon acolyte aux oreilles pointues. Ça semble tenir… et même plutôt bien. Nous nous aventurons donc sur ces poutres de bois maintenues sans doute magiquement au-dessus de cette rivière de lave. Hawke n’a le temps de me répondre que je remarque aussitôt que la petite ne nous suit pas. Restée prostrée sur la bordure du pont, elle pleurniche en affirmant avoir le vertige. J’étouffe un soupir exaspéré. Cette petite, loin de s’avérer être un guide spécifique, est plus un boulet qu’autre chose. C’aurait été bien plus pratique d’avoir un bijou enchanté ou une pierre aux pouvoirs secrets pour passer ces portes temporelles. Mais maintenant qu’elle est là, on doit se la coltiner… Et je sais que ce n’est pas en m’exaspérant davantage que je saurai mieux la gérer.

Rebroussant chemin sur ce pont qui est loin de me rassurer moi-même, je m’abaisse à la hauteur de la petite et lui parle doucement, passant un revers de main contre sa joue pour arrêter une larme en pleine course.

« Ne t’inquiète pas. Il ne peut rien t’arriver ici. Ferme les yeux, essaie d’imaginer que tu es dans une forêt paisible et rassurante, baignée d’un sommeil de fin de l’été, chaud et agréable qui filtre entre les feuillages aux couleurs changeantes des arbres alentours. »

Je m’imagine moi-même cette forêt, parfois, quand je dois trouver une astuce pour me calmer. Cet élément m’a toujours rassurée, apaisée des tracas de la vie civilisée. Je me relève, la main de la petite toujours dans la mienne, et continue de lui parler tout en tentant de la faire me suivre alors que j’avance de nouveau sur le pont.

« Voilà. Suis-moi sur ce sentier, où un vent léger balaie quelques grains de poussière et porte de jolis oiseaux colorés. Entends, au loin, ce cours d’eau calme où pépient joyeusement une loutre et ses petits. Vois, au bout de ce chemin, une petite clairière où il ferait bon profiter pleinement des rayons du soleil, en mangeant une poire cueillie sur un poirier sauvage, à la fois sucrée et juteuse… »

J’espère que mon plan va fonctionner… Moi en tout cas, cette vision mentale me rassure. Elle me fait presque oublier le monstre de feu qui, il y a peu, a failli me tuer…

Les cordes étaient solides. Elles supporteraient sans mal le passage du petit groupe. Même si le magma qui s'écoulait en dessous faisait un peu peur, le pont tenus sous le poids d'Hawke.

Il ne répondit pas à la question d'Huguette et continua d'avancer. Asterie le suivis quelques mètres et s'arrêta nette. Se retournant, il aperçu Huguette, figée, comme en proie a une terrible angoisse.

(Forcément ... Pourquoi doit-on se coltiner un tel fardeau .. ?)

Elle avait le vertige, et l'environnement n'aider pas à palier ce mal. La jeune femme était déjà sur le coup, avant Hawke. S'approchant de l'enfant, elle se baissant et lui parla doucement. Asterie se releva peu de temps après, tenant la main de l'enfant et s'engagea de nouveau sur le pont.
Pendant ce court laps de temps, Hawke continuait d'avancer après les avoir regarder quelques secondes. Heureusement pour lui que l'archère était là. Sans elle, ils ne seraient pas sortis indemne de la rencontre avec la créature de feu. Il lui devait bien des choses.

N'aimant pas trop le fait de devoir quelque chose à une humaine, aussi avenante soit-elle, il se promit de prendre l'initiative face au prochain danger que le trio croiserait.

(Mmh... À mon avis, le prochain danger, nous n'allons pas tarder à le rencontrer...) pensa t-il en continuant de marcher calmement sur le pont, tout ses sens aux aguets pour éviter de se faire surprendre par une quelconque créature hostile.

[

Le contact de la main d'Astérie sur la petite joue d'Huguette, mets fins aux gros sanglots. Puis comme s'il s'agissait des recommandations de sa maman, la petite ferme ses yeux et sa respiration devient plus régulière.

Sans hésitation la petite prend la main qui lui est tendue. Mais lorsqu'Astérie tente de la faire avancer, la petite résiste.... quelques secondes. Puis docilement, aveuglément même puisque ses yeux sont toujours fermés, elle traverse le pont sa petite menote tenant fermement celle d'Astérie.

Une fois le pont traversée, ils se retrouvèrent sur une petite plateforme de pierre bordé d'un mur de chaque côté. Et en face, d'eux non pas une passerelle, mais deux. Tout d'abord l'une à côté de l'autre, la première bifurque vers la gauche alors que la seconde vers la droite.

Huguette ouvre enfin les yeux. Elle soupire de soulagement lorsqu'elle regarde derrière elle et voit tout le chemin qu'ils ont fait ensemble.

Sans lâcher la main d'Astérie, elle plonge son autre main, la gauche, dans sa poche. Elle en sort un petit bout de pains sec, un bouton, puis enfin deux petits cailloux. Elle tend le premier caillou à Astérie.
" Merci ! Je l'ai trouvé dans la rue, je vous en fais cadeau. "

Puis, toujours sa petite main dans celle de la rouquine, elle se tourne vers Hawke, reconnaissante qu'il l'ai porté pour fuir l'être de feu et lui tend l'autre caillou.

" Merci ! Je vous en fais cadeau, je l'ai trouvé à côté de l'autre. "

[Vous l'aurez deviné, vous venez d'héritez d'une rune chacune. Je la rajoute à votre fiche, vous devrez éventuellement la faire identifier. Et puis plusieurs choix s'offrent à vous, faites le bon ! ]

[Hawke: XP: 0,5(post)
Astérie: XP: 0,5 (post) 0,5 (vaincre le vertige de la petite)

Nous finissons par traverser le pont. La petite résiste, dans un premier temps, mais après elle se laisse submerger par l’image que je lui ai proposée, et me suit, yeux fermés, dans ma traversée du pont. Une fois de l’autre côté, je la surprends à garder fermement sa main accrochée à la mienne. Je me détourne d’elle, mais elle ne lâche pas. Elle doit se sentir plus en sécurité, comme ça. Je n’apprécie pas forcément le contact, ni l’idée de me retrouver liée à cet enfant, mais je la laisse faire, alors que mes yeux parcourent le décor qui nous entoure.

Hawke est arrivé en premier sur cette plateforme de pierre en forme de couloir, bordée de hauts murs de part et d’autre. En face de nous, deux passerelles plutôt semblables à celle que l’on vient de traverser, si ce n’est que l’une part sur la droite, et l’autre sur la gauche. La petite fait bien de toujours me tenir la main, finalement. Je n’ai pas foncièrement l’envie de recommencer le même cirque à chaque difficulté. Ou alors on l’abandonne dans un coin sûr, histoire de la récupérer plus tard…

Je sais que mon frère ne cautionnerait pas ce genre d’attitude, si loin de ses idéaux humanistes mais… moi, les humains, en toute franchise, ils ne m’intéressent que peu. Alors les enfants… Mais bon, cette petite étant notre clé de sortie de cet endroit pour le moins inhospitalier, il nous faut la garder en vie, et pas trop fâchée sur nous. Et ça, même moi je peux le comprendre.

Elle soupire d’aise en se retournant vers le ponton traversé. Sans doute n’a-t-elle pas encore vu ce qui nous attend. Mais inutile de lui préciser trop tôt, d’autant qu’elle semble vouloir nous faire un présent, sous la forme d’une petite pierre gravée d’étranges symboles. Ils ont sûrement une signification… Mais je ne la connais pas. Ou peut-être n’en ont-ils pas, et s’agit-il là juste de vulgaires cailloux que la petite Huguette aurait décorés. Chacun muni de notre petite pierre, nous devons nous tourner vers la prochaine décision. Mais avant, je la glisse dans ma bourse tout en remerciant la petite.

« Merci ! As-tu une idée de son utilité ? »

On ne sait jamais. Si elle considère ça comme un cadeau, peut-être en connaît-elle la valeur.

Mais le choix double de trajectoire pour notre petit groupe se pose. Je me tourne vers Hawke, interrogative. Il est le mieux placé ici pour indiquer le chemin, et je lui rappelle également qu’il n’a pas répondu à ma question, un peu plus tôt.

« Sauriez-vous quelle voie emprunter ? Et… Vous n’aviez pas répondu, tout à l’heure : est-ce là une construction de votre peuple que vous pourriez identifier ? »

Asterie, accompagnée d'Huguette, ne tarda pas à arriver. Visiblement la jeune fille avait réussi à vaincre le vertige de l'enfant.

De son côté, Hawke était arrivé au bout de l'étrange pont. Il se trouvait maintenant sur une petite plateforme de pierre qui donnait sur deux autres passerelles tournant respectivement à gauche et à droite.
Des murs bordaient la plateforme. Le petit groupe se devait donc d'avancer, mais quel passage devaient-ils prendre ?

Se retournant pour demander à Asterie vers où elle voulait aller, Huguette lui tendit une sorte de caillou qu'elle avait soi-disant trouvé dans la rue. C'était sans doute pour le remercier de l'avoir porté loin de l'élémentaire.

Le Sindel se contenta d'hocher la tête, un air neutre au visage. Attrapant le petit objet, il la rangea aussitôt.
Il allait demandait l'utilité de la chose lorsqu'Asterie s'en chargea à sa place.

Elle n'attendit pas la réponse de l'enfant et en posa une autre, autrement plus importante, à l'elfe-gris.

Visiblement, elle ne savait pas plus que lui quel passage il fallait emprunter. La belle jeune fille lui rappela aussi qu'il n'avait pas répondu à sa question, était-il en mesure d'identifier le peuple à l'origine du pont ?

Laissant un léger silence s'installait, Hawke répondit d'une voix calme :

« Je ne sais pas plus que vous quel est le chemin le plus sûr. Je ne sais même pas où nous nous rendons.
Vous me demandez quel peuple vit ici ? Charlùm est le domaine maudit ma chère. Nous ne trouverons ici que des traîtres et des renégats Sindeldi. Et des elfes noirs. Et à mon avis, c'est à eux que nous avons affaire. »

À la question d'Astérie, Huguette répondit sans cacher sa surprise.

"Bah, c'est un caillou ! ....On peut le lancer, ou le garder dans ses poches. "

En attendant que les adultes prennent une décision quant au chemin à prendre, la petite s’assoit par terre, tout en s'adossant contre la paroi de pierre à leur gauche.

[Hawke: XP:0,5 (post)
Astérie: XP: 1(post)

Calme, comme si de rien n’était, l’elfe gris finit par répondre à a question, en précisant, pour résumer, qu’il est aussi paumé que moi, mais que nous sommes certainement sur le territoire d’elfes noirs. Je tressaille en entendant cette nouvelle… Des elfes noirs ! JE n’en ai jamais vu, dans les faubourgs de Yarthiss ou dans la forêt qui la borde, ma forêt. Mais les histoires qu’on raconte sur eux sont terribles, et ils sont souvent décrits comme étant cruels et sans pitié. Aimant la douleur au point de vouloir l’infliger aux autres sans raison autre que les faire souffrir. Pour leur propre plaisir. Les mots des hommes de ma ville sont souvent exagérés, mais… Je me doute que toute rumeur a un fond de vérité, et je ne tiens pas à en faire les frais ici. Il nous faut ne pas tarder en cet endroit. Entre les noirs et les traîtres gris, ce n’est pas un endroit recommandable.

Huguette répond aussi, au sujet de la petite pierre, qu’elle décrit comme un simple caillou. J’esquisse un sourire malgré moi. La naïveté infantile… C’est touchant, mignon, et irritant à la fois. Je balancerai ce bête caillou plus tard, quand elle ne me verra pas. Les cailloux sont mieux sur le sol qui les a vu naître.

L’heure n’est donc plus à la tergiversation. Il faut choisir une voie, et sans tarder. N’ayant aucun indice sur ce qui se trouve à gauche ou à droite, il faut tout simplement se fier à notre instinct, à notre chance.

« Bien… Puisque nous sommes tous deux perdus, allons à droite. Et si nous voyons que nous sommes dans l’erreur, nous reviendrons ici. »

Et sans plus attendre, je me dirige vers le pont de droite, appelant la petite en tendant ma main derrière moi si elle ressent le besoin de la saisir à nouveau…

La petite Huguette répondit à la question d'Asterie concernant les présents qu'elle avait offert aux deux aventuriers il y a un instant. D'après elle, ce n'était que de vulgaires cailloux, bon à être lancer ou à être garder au fond d'une poche.

(Mais qu'est-ce que signifie le symbole qui est au dessus ?) s'interrogea Hawke intérieurement.

Sur la réponse d'Huguette, cette dernière décida d'attendre la suite des événements en s'asseyant contre le mur de roche à sa gauche.

Asterie pris alors la parole et décida d'aller à droite, précisant au passage que s'ils il s'avère qu'ils se sont trompés, ils n'auront qu'à faire demi-tour.

(Cela m'étonnerait que nos en ayons l'occasion ...) releva le Sindel avec une pointe d'ironie.

Cet endroit n'avait rien d'accueillant, et seul des êtres encore moins accueillants pouvaient s'y trouver...

Le duo constitué de l'avenante jeune fille et d'Huguette s'avançait sur la passerelle de droite. Hawke les suivis, toujours aux aguets. Il entreprit d'essayer de relever toutes traces de passage récents. Peut-être découvrirait-il des choses utiles..

La petite se lève et semble vouloir se diriger vers la main tendue de Astérie. Mais elle s'arrête brusquement, et regarde en arrière vers la paroi de pierre contre laquelle, elle s'était adossée quelques secondes plus tôt .


" Fabiolo ? Muguette ?" Questionna-t-elle la voix fébrile.

Et puis sur la dite paroi, un tracé lumineux en forme de porte se dessina, puis une vraie porte apparue et s'ouvrit. Il en ressortit deux enfants ainsi qu'un grand guerrier.

La petite sauta dans les bras du garçon plus âgé qu'elle de quelques années ainsi que dans ceux de l'autre fillette, totalement identique à elle.

[Si besoin, les descriptions de Fabiolo et Muguette sont dans le sujet : Qui sont-ils (PNJ).
Je vous laisse faire connaissance. Pour ce faire, vous pouvez tous les trois alterner quelques petits posts, sans m'attendre, afin que vos persos mettent le nouvel arrivée aux parfums. Tant que vous ne faites intervenir mes pnj, vous avez le loisir de vous répondre à quelques reprises.]

[Hawke: XP:--(post en accumulation)
Astérie: XP: 0,5(post)

La petite troupe commence à me suivre, Hawke aux aguets, et la petite bien moins flippée qu’elle l’a été pour la première traversée… Mais c’est encore elle qui retarde l’expédition, en stoppant brusquement son avancée pour citer le nom de deux de ses camarades. Soupirant de lassitude, de devoir me traîner une mioche encore trop plongée dans l’imaginaire, je m’exclame, avant même d’avoir fini de me retourner…

« Non, Huguette, ils ne sont pas l… ben merde ! »

Effectivement, c’est à moi de me fourvoyer : les deux mômes que nous avons croisés dans la bibliothèque sont là, sortant d’une porte s’ouvrant droit sur le mur où la petite s’était appuyé juste avant. Mince. Elle a réussi à rouvrir une porte, comme ça, sans réfléchir, et elle nous bassine depuis le début comme quoi elle ne savait pas vraiment comment faire. On aurait pu rôtir vivants qu’elle n’aurait pas bougé le petit orteil pour en ouvrir une, et voilà que lorsque nous sommes saufs, et motivés pour avancer, elle en ouvre une. Oh… à moins que ça ne soit le petit môme aux yeux verts qui nous a accueilli, mon frère et moi, à Yarthiss. Ou sa petite amoureuse, la jumelle de l’autre pleureuse. Trois pour le prix d’une… Déjà avec le modèle d’origine nous galérions, alors avec son duplicata et un autre chiard !

Mais je ne peux que laisser là ces considérations : un autre être apparait, sortant de la porte sans prévenir. Un teint sombre, des yeux tellement colorés qu’on pourrait s’y perdre : pas de doute, c’est un elfe noir ! Je n’en ai certes jamais vu, et je les imaginais plus petits, moins musclés, au visage moins viril et à la silhouette moins parfaitement dessinée, et… et… et je me perds, là. L’être semble animé de la grâce du peuple elfique. Et puis, il n’y a qu’à voir ses yeux. C’est pas humain, tout ça. Si j’en crois les dires du sindel, rien ni personne ne peut rivaliser en cruauté et en fourberie avec ces bêtes là. D’autant qu’il menace déjà les mioches de questions agressives, qui ne manqueront sans doute pas d’attirer ses pairs, s’ils sont proches.

Encochant une flèche à mon arc, et redressant celui-ci en position de tir, prête à le bander s’il fait le moindre geste, j’ahane le nouvel arrivant.

« Pose tes armes, si tu veux pas un deuxième nombril ! »

Les elfes ont-ils seulement un nombril ?

« Et éloigne-toi des mômes. Tout de suite ! »

Mon ton est sec, décidé, quoiqu’un peu fébrile. C’en serait presque dommage d’en venir à abîmer un si bel… non ! Un ennemi, rien qu’un ennemi. Qu’est-ce qui m’arrive donc ?! Je fronce les sourcils. Sûrement un subterfuge de sa race.


« Hawke, récupère son épée. »

Huguette était en train de se lever pour rejoindre Asterie qui l'attendait un peu plus loin quand elle s'arrêta brusquement pour jeter un regard en arrière. Inspectant le mur de pierre sur lequel elle s'était appuyer il y a quelques secondes, elle laissa ainsi en plan la jeune humaine qui lui tendait la main pour lui faire traverser la passerelle en sécurité.

L'enfant appela un certain Fabiolo et une certaine Muguette. Drôles de noms.

(Encore des enfants ?! Pitié ! Par Sithi, pas cela !) se surprit à penser Hawke, une boule au ventre.

La dernière chose qu'il aurait voulue en ces lieux serait d'avoir encore plus d'enfants à se coltiner...

Soudainement, le contour lumineux d'une porte se dessina sur la paroi. Une véritable porte en bois ne tarda pas à remplacer le tracé flou. Il en sortit, au grand désarrois d'Hawke, deux enfants précédés par une grande personne, un adulte.

(Bon... Au moins la présence de cet adulte compense l'arrivée des deux gamins...) se rassura le Sindel.

L'un des deux enfants ressemblait comme deux gouttes d'eau à Huguette. Sans aucun doute sa jumelle.
L'autre était un petit garçon qui aurait sûrement attendri une foule de grand-mère humaine, avec ses yeux verts et sa chevelure brune.
Enfin pour Hawke cela restait un enfant, incompréhensible, ennuyant, et surtout humain...

L'homme qui se tenait derrière les nouveaux arrivés laissa éclatait sa surprise, plus rapidement qu'Asterie et Hawke. Se demandant où il se trouvait et ce que faisaient ces enfants ici, il fit face aux regards tout aussi surpris de ses deux interlocuteurs.

L'aventurière aux cheveux de feu fut plus vive qu'Hawke. Elle dégaina promptement son arc et, encochant une flèche, menaça l'adulte en lui enjoignant de poser ses armes et de s'éloigner des enfants.

Elle ordonna ensuite à Hawke de récupérer son épée.

Ce dernier avait assisté à toute la scène. Légèrement en retrait, il n'avait pas bougé d'un pouce et son visage arborait un très léger sourire, à peine perceptible.

L'aventurier qui venait de débarquer avait quelque chose de particulier. Sa peau, très légèrement grise laissait penser qu'il avait certaines origines Sindel. Ce qui, forcément, plût à Hawke. Cependant ses yeux aux iris disproportionnés étaient étranges. Une chose est sûre, il n'avait pas l'air très agressif malgré la présence d'une armure en cuir et d'une épée.

Levant les bras pour signaler qu'il se rendait, ou qu'il venait en paix, il déclara qu'il obéira aux désirs d'Asterie, soulignant au passage sa beauté. Il se présenta aussi sous le nom d'Aliéron.

(Il vient à peine de débarquer et voilà qu'il la complimente déjà. J'ai le vague pressentiment que ces deux-là vont se chercher tout le temps ...) observa Hawke en s'avançant légèrement.

Comme pour faire échos aux dires d'Aliéron, Hawke déclara d'une voix calme, un léger sourire aux lèvres :
« Par contre, Asterie, je suis désolé mais : "vos désirs ne seront pas des ordres". Il n'a pas l'air bien méchant. Baissez donc votre arme. Je ne pense pas qu'il nous veuille du mal. Si c'était le cas, il ne serait pas avec deux des enfants de la bibliothèque. »

S'arrêtant aux côtés d'Asterie, Hawke abaissa lui-même l'arme de l'archère et reprit la parole d'une voix neutre.

« Enchanté Aliéron. Je suis Hawke. Je présume que tu es ici pour nous aider ? »