Enfin, nous avons réussi à immobiliser la bête enragée. Aliéron, m’imitant, se jette sur les pattes arrière de la bête pour la maintenir, et Hawke se charge de nouer les pattes de l’animal avec des vieilles frusques. Elle est bien emballée, et ne nous causera pas plus de tort pour le moment. Elle continue de grogner et de tenter de mordre, mais j’ai tôt fait de m’écarter de sa tête, un peu dépitée devant ce spectacle d’animal prisonnier. Si j’avais aperçu la scène d’un regard extérieur, dans ma bonne forêt de Yarthiss, j’aurais crié au braconnier et me serais jetée sur eux pour libérer l’animal. Il est curieux de constater qu’en réalité, tout doit être remis dans son contexte pour que des jugements pertinents soient faits.

Les lacets que Fabiolo ramène sont plus qu’utiles pour solidement attacher le Silnogure. Déjà, Hawke propose de nous en aller, d’emmener la bête dans un endroit sûr. Quelle impétuosité. Je croyais les elfes patients. Il parle de rejoindre la bibliothèque pour y entreposer l’animal. Je le regarde, atterrée. Je doute que ce soit le meilleur endroit pour ce faire. La vieille bibliothécaire lutine ne l’accepterait sans doute pas. Et puis, j’avais un tout autre endroit à lui indiquer.

« En fait… Si je revenais vers vous, c’était pour vous faire part de ma découverte : en poursuivant le tunnel, je suis tombé sur une salle qui… m’a tout l’air d’être notre but. Il y avait là des chaînes accrochées aux murs pour y attacher les Silnogures, et une étrange inscription aux allures de prophétie. Un truc du genre : « Dans le cercle l’élu entrera, la coupe pleine à la main, et son vœu de sauver l’animal devant ce dernier enchainé, il prononcera ! ». »

Je me tus un instant, pour laisser la déclamation faire son effet, et repris ensuite, une fois l’effet obtenu.

« Le souci… C’est qu’on n’a pas de coupe, et pas d’élu. Apparemment, ça pourrait être Fenouil, d’après Fabiolo. Mais on n’a guère d’idée où il se trouve. Les mômes, vous pourriez le savoir, vous ? »

Je me tourne vers les jumelles et le petit garçon, dans l’espoir d’une piste plus claire.

Pour Astérie, Hawke et Aliéron

Les petites demeurèrent muettes fixant la bête ficelée et se tenant le plus loin possible d'elle, adossées au mur de pierre
.
Fabiolo s'adressa aux trois adultes répétant une fois de plus ce qu'il avait dit à Astérie:

"Ce que je vous ai dit Astérie, c'est que les élus, ce sont nous les enfants ! Nous avons été choisi pour la pureté de notre âme, il me semble. Et c'est Fenouil qui nous guidera quelque chose comme ça. "


Puis regardant Astérie:
On peut la voir cette grande salle dont vous parlez ?

S'adressant ensuite à Aliéron, il répondit:

"Jusqu'à présent, nous pouvions circuler d'un lieu à l'autre sans difficulté pourvu que nous puissions avoir une porte. Mais ici, je ne sais pas...


((( Je ne peux aller plus loin, puisque je ne sais pas si vous voulez rester là, vous rendre à la bibliothèque ou dans la salle découverte par Astérie...Donc soit que vous faites en petit conciliabule en rp (très court).. même pas obligé de rp tous les trois, c'est comme vous le sentez. Mais dès que vous aurez pris une décision, je ferai une autre maj presqu'immédiatement sans attendre dimanche prochain)))


[Hawke: XP: --(post en accumulation)
Astérie: XP: 0,5 (post)
Aliéron: XP: 0,5(post)

Pour Astérie, Hawke et Aliéron

Les jumelles et Fabiolo suivirent Astérie dans le long tunnel qui débouche à une grande salle. Celle-ci n'a rien d'une cavité naturelle, elle a été sculpté par les mains d'hommes (humains ou autres races). Les enfants prennent garde de se tenir loin de Hawke et d'Aliéron qui portent la bête. Cette dernière, bien que ligotée, gigote ardemment, tentant en vain de se libérer.

Dès leur entréé dans la grande salle. Ils virent un grand cercle dessiné au centre, ainsi que le puit de lumière juste au-dessus. Les murs sont gravés de symboles qui pourraient bien être une écriture, mais difficile d'en distinguer les mots si on ne s'en approche pas. Aux murs, on peut aussi voir des anneaux, au nombre de dix, puis des chaînes en nombre suffisant, mais rien au bout.

En s'approchant des murs, il est possible de lire (tel que l'avait cité Astérie) :

"Dans le cercle l’élu entrera, LA COUPE pleine à la main, et son vœu de sauver l’animal devant ce dernier enchaîné, il prononcera ! "

Muguette et Huguette se regardèrent un petit moment, comme si elles pouvaient communiquer entre elles sans échanger un mot, avant que cette dernière affirma:

"C'est ici, j'en suis certaine ! "

Aliéron est d’accord avec moi : nous devons voir la salle et y mener le Silnogure tant qu’il est groggy et attaché, pour le contraindre par une chaine et qu’on en soit débarrassé jusqu’au grand final. Idée bien plus pertinente, comme je l’ai évoqué plus tôt, que d’emmener cet animal sauvage et incontrôlable dans l’antre de Paulie la bibliothécaire, cette lutine acariâtre et maniaque du rangement et du silence, quoique engageante pour ce qui est de donner des informations. Moins, j’imagine, pour ce qui est de garder au cœur de ses livres bien rangés un animal faisant quinze fois sa taille, et sur lequel une fois notre départ effectué, elle n’aura plus aucun contrôle. Fabiolo semble aussi de mon avis, et émet le désir de voir cette salle à son tour… Ce qui m’arrange : ça influencera sans doute Hawke à nous suivre à son tour.

En revanche, je tique un peu sur le ton qu’emprunte le môme pour me remettre à ma place en soulignant qu’il y a plusieurs élus, et que Fenouil les mènera vers la solution finale. Je fronce les sourcils en abattant mon regard sur lui, et rétorque :

« Sauf que la prophétie ne parle que d’un élu. Pardon, môsieur pureté d’âme, d’avoir osé poser un raccourci en disant que Fenouil vous représenterait en cette place qui lui est attribuée. »

Salle mioche égocentrique. Je n’ai jamais particulièrement aimé les enfants, mais là c’est le pompon, avec toute cette ribambelle de braillards peureux et inutiles. Le problème qui requiert notre aide ici est suffisamment sérieux pour ne pas avoir à jouer les gardiens de mômes à l’esprit monté par une prophétie qui les dépasse sans qu’ils s’en aperçoivent. Oui, ouvrir des portes, ça ils savent faire. C’est bien la seule chose pour laquelle ils sont utiles, et encore… ça n’a pas été très pertinent, comme utilité, jusqu’ici.

Par chance, le bon sens frappe l’elfe gris, et il semble consentir à nous accompagner dans la salle du rituel, où je décide de les mener sans plus attendre. Je me rappelle du chemin sans trop d’hésitation, et laisse à la petite troupe le soin d’admirer ce que j’ai moi-même déjà pu voir. Les chaines, les cercles concentriques, le puits de lumière et tout le tintouin. Huguette s’exclama avec une fougue que je ne lui connaissais pas qu’il s’agit de l’endroit. C’est ici. Et elle en est certaine, encore bien. La Dame dont elle a parlé plus tôt lui aurait elle confié une vision de cet endroit ? En réalité, j’ai moi-même très bien deviné le lien de cette pièce avec la finalité de ce pourquoi nous oeuvrons. Le problème étant… qu’il nous manque la plupart des éléments.

J’aide Aliéron et Hawke, porteurs du Silnogure, à attacher celui-ci à l’une des chaînes reliées au mur par les anneaux imposants, et écoute le joli minois questionner les enfants sur la position de la coupe ou sur l’efficience du nombre de chaînes présentes ici.

Quand soudain, un éclair d’intuition me fracasse l’esprit. Les enfants, le comportement agressif à outrance du Silnogure. C’est sans doute tirer loin la réflexion, mais après tout rien n’est impossible dans ce monde loin de toutes mes réalités. Je m’approche du bâtard aux yeux opalins pour exprimer tout haut me pensées farfelues.

« Et si… et si en fait ces gosses n’en étaient pas vraiment ? S’ils n’étaient que les esprits purs et innocents des silnogures qui leur auraient été enlevés pour se matérialiser sous la forme d’enfants. Et ces enfants n’auraient de cesse de retrouver leur corps corrompu : dix silnogures. Dix enfants. Dix chaînes pour les lier, les réunir entre eux, et apaiser les âmes de ces animaux torturés et errant sans but ni pensées… »

Vraiment tiré par les cheveux mais… plausible malgré tout. C’est tout ce que je peux émettre comme hypothèse avec les éléments actuels. Et Fenouil, dans son rôle de guide, mènerait les duos reconstitués dans leur réincarnation finale, et vers la fin de tout ceci.

Et donc oui… Il nous faudra les dix silnogures, et les dix enfants. Et retrouver les paires. Ils se reconnaîtront. Peut-être. On peut éventuellement leur faire confiance, sur cet aspect. J’espère.

Visiblement la proposition du Sindel ne fit pas sensation. Après lui avoir jeter un drôle de regard, Asterie lui répondit qu'elle a découvert une salle avec des chaines et une étrange prophétie gravée sur un mur. Cela semble donc être le but de la quête. La rousse énonça les termes de ladite prophétie et demanda plus d'informations aux gosses à propos de l'élu.

Aliéron, lui, prit les devants et déclara qu'il faut porter le Silnogure dans la salle découverte par la jeune femme.

(Moui. Cela nous évitera d'entreposer toutes les bêtes dans la bibliothèque.)

Fabiolo souligna le fait que tous les enfants sont les élus. Et que c'est Fenouil qui dirige le groupe.

Le petit groupe suivit tranquillement l'archère, jusqu'au lieu énoncé plus tôt. C'était une large cave creusée et sculptée par des hommes, ou des elfes. La bête ficelée et portée par les deux Sindeldi bougea beaucoup, mais fut finalement posée et attachée à une des chaînes.

Au centre de la pièce se trouvait un grand cercle tracé à même le sol. Au-dessus, un trou dans le plafond laissait entrer un peu de lumière. Ce dernier détail permettait sans doute de mettre en évidence les nombreuses écritures gravées sur les murs. En parlant de murs... De nombreux anneaux et chaînes y étaient accrochés.

Asterie posa ses questions. Hawke entreprit alors d'exposer son point de vue.

« À mon avis il nous faut réunir un Silnogure de chaque espèce. Et tous les accrochés ici. Ensuite il nous faudra la coupe et l'élu. »

Asterie énonça alors sa théorie qui semble à première vue plutôt farfelue, mais qui, après réflexions, n'est pas si débile. Pour elle, il faudrait associer les dix Silnogures, avec les enfants, afin de créer des paires.

« Vos idées sont loin d'être débiles, elles sont même très intéressantes.

Je pense que nous ne devons pas traîner plus ici, le temps passe et il nous faut encore trouver des Silnogures et surtout, ne l'oublions pas, trouver le responsable de ces transformations. »

Pour Astérie, Hawke et Aliéron

Fabiolo écouta attentivement le flot de question de Aliéron et tenta d'y répondre au mieux de ses connaissances.
"Et bien, il suffit qu'on trouve une porte, mais ce n'est pas la porte qui possède des pouvoirs particuliers. La dame grise nous a donné (à nous les enfants) de pouvoir nous déplacer d'un endroit à l'autre par l'intermédiaire de porte. Il nous faut une porte et une idée de l'endroit où l'on veut aller. .

A la question d'Aliéron concernant la coupe, les trois enfants firent un signe négatif de la tête et Fabiolo rajouta.

"C'est la première fois que j'entends parler de coupe, la dame nous a donc dit que ce qu'elle voulait bien nous dire. "

Pendant que Aliéron posait ces questions, la petite Muguette réfléchissait tout fort:

" Il y a moi, Huguette, Fabiolo, Martin, Phil, Nadine, Maude, Martine et Fenouil... ca fait combien ? " Questionna-t-elle

Fabiolo qui n'est après tout qu'un enfant de moins de dix ans, baissa la tête, très intimidé par le propos plutôt agressif de la belle Astérie.

Puis devant l'hypothèse d'Astérie concernant l'âme des enfants, Huguette se tourna vers Fabiolo

"Si elle a raison, ça veut dire qu'on existe pas vraiment ? J'ai pas un chat qui s'appelle Gratouille, et papa et maman, il ne sont que dans mon imagination ? " Les larmes au bord des yeux, elle regardait son grand frère.

"Mais non, papa et maman existent vraiment et on va les retrouver bientôt, ne t'en fais pas." Tenta-t-il de la rassurer.

A la suggestion de Hawke, les trois enfants se précipitèrent vers la sortie. Muguette d'abord puis Fabiolo et ensuite Huguette. Enfin, Huguette tenta de sortir, mais en fut incapable. Fabiolo revint sur ses pas, donna la main de sa petite soeur et tenta de sortir avec elle. Mais juste lui y parvenait. Il revint alors dans la salle avec Muguette. En larme Huguette leur dit:

"Il y a comme un mur invisible, je ne peux sortir. "

Puis se tournant vers Fabiolo :

"On peut retourner à la maison ? C'est fini, je ne veux plus jouer."

La petite, venait tout juste de réaliser l'ampleur de la mission dans laquelle elle s'était plongée les yeux fermés. Le petit garçon la regardait. Pétrifié, la bouche ouverte, il ne savait pas quoi répondre.


[Hawke: XP:0,5 (posts) 0,5 (suggestion d'actions et de solutions)
Astérie: XP: 1 (post) 0,5 (formulation d'hypothèse)
Aliéron: XP: 1(post) 0,5 (quête d'information)

Je n’ai cure des vexations craintives de Fabiolo, ou des larmes pleurnicheuses de sa sœur qui, sous l’avide conseil progressiste du sindel, veut quitter prestement la salle avant de se retrouver confrontée à un mur invisible la laissant bloquée là, loin de ses parents et de son chat Gratouille. Des parents. Voilà bien des inconscients, s’ils existent, s’ils laissent ainsi aller leurs enfants si jeunes gambader dans des régions hostiles, ou traverser des portes magiques sous l’excuse d’une prophétie narrée par une dame en gris. Naïfs que ceux-ci, s’ils ont cru que des mioches peureux et pleureurs arriveraient à vaincre le courroux de bêtes sauvages et surpasser des obstacles plus grands qu’eux alors qu’en vérité, ils ne sont pas aptes à la moindre réflexion, ou à la moindre initiative correcte. Leurs parents n’en sont pas, s’ils sont. À l’opposé des miens, en tout cas, eux qui souhaitaient m’enfermer hors de mes aventureux périples en forêt remplaçant avec outrage mais sans gêne les leçons barbantes d’un précepteur peu investi de sa mission d’éducation. Ainsi, donc, ces parents sont des imbéciles, ou ne sont pas du tout, tel que je l’ai avancé plus tôt.

Hawke, usant d’un langage peu châtié, comme quoi les elfes ne sont pas forcés d’avoir la classe, conclut que mon discours n’est pas débile, malgré son air benêt, et que mes hypothèses sont loin d’être dénuées de bon sens. Même si les gosses, une fois de plus, se complaisent à nous contredire sans rien avancer de concret. Je ne me gêne pas pour leur faire savoir, par ailleurs, poursuivant sur ma lancée, tant que j’y suis.

« En attendant d’avoir mieux, et manquant de preuve étayant l’existence de ceux que vous citez, ma solution est de loin la meilleure, puisque vous n’en avancez aucune. »

À Aliéron d’insister en ce sens, lorsque la gamine se pète la tronche sur le mur invisible, éplorée de n’avoir pu rejoindre sa fratrie sur le départ. Le constat est là : elle doit rester là. Et il est hors de question que je sois celle qui joue les gardiennes passives, à rester là à rien faire pendant que les mecs s’amusent dehors à résoudre des énigmes nébuleuses.

Les questions pleuvent, pertinentes et parfois acides, mais je doute que les réponses suivent. Et une remarque qui prend tout son sens dans ma théorie : la p’tite est liée au silnogure attaché. Avec son interrogation sur les moyens de joindre les autres aventuriers embauchés – Sihlaar, entre autres – Aliéron finit de compléter le lot gagnant, et tout ce qui était à dire a été dit. Aussi gardé-je le silence et me tourné-je vers le fameux mur invisible rencontré par la fillette pour vérifier à mon tour si je ne suis pas retenue prisonnière ici. J’ai réussi, une fois, à en sortir, il serait illogique que cette fois, je ne le puisse pas. Mais on n’est jamais trop prudent.

Fabiolo expliqua du mieux qu'il put à Aliéron le fonctionnement des pouvoirs donnés aux enfants. Hawke était déjà au courant, les enfants lui avaient expliqué un peu plus tôt. En revanche, les trois enfants ne savaient rien sur la coupe requise pour accomplir la prophétie.

L'une des jumelles, suite aux réfléxions d'Asterie, entreprit alors d'essayer de compter le nombre d'enfants. Neuf. Peut-être en avait-elle oublié un ? Hawke l’espérait.

Fabiolo tenta de rassurer sa sœur qui avait peur de n'être qu'un esprit pur et simple. Les propos d'Asterie n'étaient pas débiles, et ils méritaient d'être partagés, mais peut-être aurait-il fallu attendre d'être un peu éloigné des enfants. L'archère venait de faire peur à la petite fille, et cela n'allait pas aider pour la suite de l'aventure.

Lorsque le trio tenta de sortir, Fabiolo et l'une des jumelles passèrent sans encombre. Mais ce ne fut pas le cas pour l'autre jumelle, celle qui avait les larmes au bord des yeux. Elle tenta en vain de passer, mais rencontra une sorte de mur invisible.

« Mmh.. » fit Hawke, la bouche fermée, réfléchissant à la situation.

Aliéron s'approche de la gamine et confirme mes idées. Il semblerait que la fillette soit en quelque sorte liée au Silnogure. Le Sindel demanda s'il n'y avait pas moyen de la faire sortir avec une porte, et il demanda aussi s'ils ne feraient pas mieux de retrouver les autres aventuriers.

Hawke ne trouva rien à redire et, juste histoire d'être sûr de ne pas être lui aussi lié à l'animal, essaya de sortir de la salle souterraine.

« Je pense que dans l'immédiat, le mieux serait de retrouver les aventuriers. Et surtout de continuer à explorer les alentours. »

Pour Astérie, Hawke et Aliéron

Étant le plus âgé des enfants et celui qui apparemment se contenait le plus devant la situation, Fabiolo répondit à Aliéron au meilleur de ses connaissances !

"C'était la première fois que je voyais cette dame grise. Mais Fenouil semblait l'avoir déjà vu lui. Et elle ne nous a pas parlé d'elle, seulement de la mission. Et puis, c'est elle qui est venue à nous, en nous proposant d'abord la bibliothèque comme lieu de rassemblement, pour plus tard nous expliquer en partie ce qu'elle attendait de nous. " Fabiolo s'arrêta, jeta un regard inquiet vers Astérie, puis reprit un ton plus bas (mais tout de même assez fort pour que tous entende)

Maude lui a posé la même question, lui suggérant de choisir plutôt des adultes, mais la dame nous a parlé de la pureté de notre âme. Ma mère, elle, nous appelle ses petits démons !

Pour ce qui est de la question concernant la coupe, le garçon se contenta de hausser les épaules. Il n'en savait rien.

Fabiolo ne répondit pas immédiatement à la question de Aliéron, réfléchissant d'abord.

"Je ne sais pas comment faire une porte, je ne sais que comment la franchir lorsqu'elle est là. Mais je suppose qu'il n'y a pas de limite à sa forme, sa hauteur, sa largeur, son épaisseur ou son allure. Vous pourriez en fabriquer une ? Et je ne peux ramener personne, je peux par contre les rejoindre. C'est ce que j'ai fait pour me rendre jusqu'à Huguette. En sortant de la bibliothèque, au lieu de penser à un lieu, j'ai pensé à elle et je me suis retrouvé parmi vous. Il suffit apparemment d'avoir une "porte" de départ."


C'est Muguette qui répondit à Astérie.
"Oui, nous sommes liés aux Sinolgures, mais nous sommes de vrais enfantas tout de même ! " Cela dit, elle tenait la main de sa jumelle tentant de la rassurer.

Et lorsque Astérie tenta de sortir de la pièce, elle réussit sans aucune difficulté de même que Hawke.

Au commentaire de Hawke, se fut Huguette qui répondit:
"Je veux aussi revoir les autres, mais on va faire comment ?"



((( Je vous précise ici qu'il existe plusieurs solutions, et probablement d'autres auxquelles je n'ai pas pensé, je suis ouverte à toutes les idées cohérentes ! C'est à vous d'en trouver, les enfants comptent sur vous ! )))


[i][Hawke: XP:0,5 (post) 0,5 (tentative de sortie)
Astérie: XP: 0,5 (post) 0,5 (tentative de sortie)
Aliéron: XP:0,5 (post) 1 (questions pertinentes)

Je réussis sans peine à sortir de la pièce. Seule la petite y est prisonnière, ce qui confirme son lien particulier avec le silnogure enchainé là. Fabiolo, lui, s’entretient avec le bel Aliéron sur l’historique de leurs rencontres avec la Dame Grise, et ses liens avec la bibliothèque. Encore une fois, le sujet de la pureté de leur âme revient sur le tapis comme raison de les avoir employé eux plutôt que des adultes. Ça dévie sur des questions de portes, que je n’écoute qu’à moitié. Pour moi, il est hors de question de partir d’ici sans avoir tout résolu.

Muguette, un peu inutilement, précise qu’ils sont liés aux silnogures, tout en étant cependant de vrais enfants. Ma théorie ne confirme à moitié, mais ma logique s’effondre. Je croise les bras, ennuyée, retournant sur mes pas pour pénétrer de nouveau cette pièce finale où tout se jouera… Si l’on parvient à réunir tous les éléments, ce qui ne semble pas gagné. Aliéron prend alors la parole pour demander s’il y a une porte à proximité, auquel cas nous pourrons laisser ici les jumelles le temps d’aller voir les autres aventuriers pour voir où ils en sont. Je rétorque, peu convaincue :

« Et comment saurons-nous où ils se situent ? »

Je me tourne vers les jumelles alors qu’il poursuit en demandant à Fabiolo des détails sur la téléportation engendrée par la porte illusoire qu’il y aurait à proximité, seul espoir d’y voir un peu plus clair, actuellement.

« A-t-on un moyen de communiquer avec eux ? Avec les autres enfants ? La dame grise n’a rien évoqué de tel ? »

Finalement, Aliéron propose de faire sortir le silnogure de la salle afin d’en faire sortir les jumelles, puis de l’y rentrer à nouveau, prétextant du danger de cet endroit. Je me gratte l’arrière de la tête, remuant mes boucles rousses, pour lui répondre.

« Elles ne seront hélas pas plus à l’abri à l’extérieur. Au moins ici elles peuvent se cacher, et on sait où elles restent. L’endroit n’a pas l’air particulièrement fréquenté. »

Il va néanmoins pour mettre son plan à exécution. Je grimace en le voyant faire : je n’ai aucune envie de voir ce silnogure dément nous échapper à cause de ce revirement de situation. Je soupire : je n’ai pas le droit de le laisser faire ça seul. Le risque est trop grand. Même si le danger d’approcher cette créature l’est tout autant. Nous aurons le temps d’en rediscuter pendant la manœuvre, ou après, si ça s’avère concluant.

Je m’approche de la bête par derrière, prudemment et doucement, pour lui enserrer la nuque d’un bras ferme, afin que ses crocs ne soient pas un danger pour moi. Lui bloquer tout mouvement de la tête, voilà la solution. Et je m’apprête à seconder le guerrier venu d’ailleurs dans son entreprise, même si je ne m’y accorde guère.

C'est Fabiolo qui répond aux pertinentes questions d'Aliéron. Je ne trouve rien à redire et je me contente d'écouter attentivement les réponses qui ne sont pas sans intérêt. D'après lui, la fameuse Dame Grise les a choisis à cause de la pureté de leurs âmes. Marquant une courte pause pour réfléchir, le gamin en dit un peu plus sur les portes magiques qu'il peut, avec les autres enfants, faire apparaître.

Pour résumer, il y a bien une histoire d'âme. D'après moi, les Sinolgures ont subi une sorte de malédiction, et pour inverser la chose, il faut des âmes pures, des âmes d'enfants.

Mon frère de race expose ses idées en posant encore et toujours des questions au petit garçon. Visiblement, nos caractères sont quand même bien différents. Au bout d'un moment, il faut agir, et arrêter de se poser une multitude de question.
Il remonte néanmoins dans mon estime lorsqu'il propose d'essayer de faire sortir le Sinolgure, pour ensuite faire sortir les deux fillettes.
Le Phénix n'a pas l'air d'apprécier l'idée, mais vient quand même l'aider en muselant du mieux qu'elle peut la bête.

Pour ma part, je m'approche de la créature, aux côtés d'Aliéron. Après l'avoir détaché sans violence, pour ne pas attiser la haie et la fougue qui l'animait tout à l'heure, je me saisis des pattes arrière, laissant les deux autres membres à mon compagnon.

J'espère que nous aurons bientôt fini avec ce Silnogure. Je suis venu ici pour les combats et l'aventure, je ne le cache pas. En tout cas, je ne m'attendais certainement pas à m'occuper de gosse ou avoir affaire à une quelconque prophétie...

Pour Astérie, Hawke et Aliéron

Fabiolo hausse les épaules à la question d'Aliéron:

"Je ne sais pas où sont les portes. Vous connaissez mieux les lieux que moi, puisque vous êtes arrivés avant moi... Je ne pense pas que ça marche, si je pense à un objet, mais oui, si je pense à Fenouil, ça devrait marcher. "

L'idée de Aliéron était très astucieuse, il suffisait de réussir à détacher le sinolgure et à le faire sortir de la pièce circulaire.

Huguette s'essuya les yeux, puis répondit à Astérie:

" Je ne sais pas comment communiquer avec eux, je sais juste comment les rejoindre si vous fabriquez une porte. "

Les trois aventuriers réussissent à détacher la bête qui tente de se débattre, sans réussir à s'échapper, ni à les blesser. Mais ils ne purent sortir la bête de la salle, tout comme la fillette il se heurtait à un mur invisible.

Fabiolo proposa alors de faire sortir la fillette en même temps que la bête. Huguette s'approcha de l'ouverture et non de la bête et tenta de passer en même temps qu'ils tentèrent de sortir la bête, mais en vain ! Huguette et le Sinolgure était prisonniers de la pièce circulaire.

Huguette, en larme, s'en alla retrouver sa petite soeur Muguette qui était demeurée assise contre la paroi de pierre. Fabiolo, pour consoler sa petite soeur, sortit un parchemin vierge de son sac, ainsi que deux bout de crayons.

"Dessinez, pendant qu'on va tenter de trouver une porte ! "




[i][Hawke: XP:0,5 (post) 0,5 (tentative de sortie du Sinolgure)
Astérie: XP: 0,5(post) 0,5 (tentative de sortie du Sinolgure)
Aliéron: XP:0,5 (post) 1 (idée pour sortir Huguette de la caverne + tentative de sortie du sinolgure)

Une fois la bête détachée et neutralisée, nous essayons tant bien que mal de la faire passer le mur invisible retenant Huguette. Le grand frère des deux jumelles, astucieux, proposa de faire passer les deux êtres liés ensemble. En vain... Visiblement ils étaient bel et bien retenus dans la pièce circulaire. L'autre sœur n'avait pas bougé et était restée assise, contre les murs de pierre. Huguette, commençant à pleurer, alla trouver refuge près de sa jumelle. Fabiolo ne trouva rien de mieux à faire que de leur proposer de dessiner pour se calmer. Sortant un morceau de papier blanc et deux petits crayons, il les tendit à ses deux petites sœurs.

Mais bien sûr ! La voilà la solution ! Le petit garçon venait, sûrement sans le savoir, de donner la solution pour retrouver les autres aventuriers et Fenouil. Le dessin ! Je commence à croire que les enfants peuvent en fait nous aider dans cette quête. Ils sont pleins d'imagination et visiblement leurs actions se révèlent pratiquement tout le temps utiles.

« Je veux bien la feuille et un crayon s'il vous plaît. Dessinons une porte, et voyons si cela marche ! Si c'est le cas, il nous faudra essayer de rejoindre les autres, et leur faire part de nos découvertes ! »

Une fois mon idée énoncée, je tiens toujours le Silnogure et je fais signe à mes compagnons de m'aider à le remettre sous chaîne.

Le jeune Fabiolo répond à Aliéron qu’il lui suffirait de penser à Fenouil, le gobelin chétif, en présence d’une porte pour nous mener à lui. Mais est-ce vraiment ce que nous voulons ? Nous devrions plutôt emmener ce catalyseur ici, dans la salle finale. Et mener ici avec lui tous les autres aventuriers et mioches qui, j’espère, auront réussi à récupérer à leur tour les silnogures manquants. La pleureuse note qu’elle ne sait comment communiquer avec les autres enfants, mais que nous pourrons les rejoindre si nous fabriquons une porte. Hélas pour elle, et ses larmes qui se remettent à couler, le plan du beau gosse ne fonctionne pas, et le silnogure tout comme elle sont prisonniers de cette salle jusqu’au dénouement de toute l’histoire. Tant mieux, au final. On devra moins se soucier d’eux jusqu’à la fin. Quoi qu’en dise Aliéron. Et si la jumelle reste avec l’autre, ça me convient parfaitement aussi. Nous avons suffisamment perdu de temps à transbahuter ces paquets inutiles, ces poids morts ne servant qu’à la finalité de la prophétie.

Nous allons rattacher le bestiau. Inutile de prendre plus de risque en sa présence. Je n’aime guère ça, mais cet animal n’est pas lui-même, et le monstre qu’il est devenu est mieux enchaîné qu’en liberté. Tuer fait partie du règne animal… Mais tuer pour se nourrir ou se défendre : pas pour le plaisir. Hors cette créature a été modifiée pour tuer par plaisir. Dénaturée. Nous devons l’aider, et si nous n’y parvenons pas, l’exécuter pour éviter toute propagation.

L’idée qu’expose alors Hawke me semble tout à fait pertinente : dessiner une porte sur une feuille de papier. Cependant, si l’idée est sympathique, sa réalisation pourrait laisser à désirer, aussi précisé-je :

« Utilisez plutôt ces crayons sur les murs de cette salle. Je gage que nous serons trop grands pour passer par une feuille. »

Et nous ne serons pas trop de trois pour la dessiner à la bonne taille. Si mes pairs s’affairent sur la feuille, j’œuvre pour ma part, m’emparant d’un crayon, sur un mur le plus plane possible. Une belle porte que mon frangin aurait mieux dessiné que moi, ayant suivi plus assidument que moi les cours d’art de notre précepteur.

Pour Astérie, Hawke et Aliéron

Les enfants laissèrent Hawke se mettre à l'action, lui offrant papier et crayon. Les petites étaient enthousiasmés par l'idée, alors que Fabiolo semblait plus sceptique ce qui se devinait par ses sourcils froncés. Ce fut le seul indice du doute qui subsistait dans son cerveau puisqu'il n'émit aucun commentaire.

Lorsqu'Astérie proposa de dessiner la porte sur le mur, Fabiolo sourit et s'approcha discrètement d'elle attendant qu'elle est terminée.

Une fois que Hawke eut terminé de dessiner la porte, Muguette toucha la petite poignée et se ferma les yeux, la porte se matérialisa, mais l'ouverture s'avéra trop petite pour que l'un deux passe. Muguette regarda Hawke, désolée pour lui.

Dès qu'Astérie eut terminer de dessiner la grande porte, Fabiolo ne perdit pas une minute et tenta de toucher la poignée. Celle-ci se matérialisa immédiatement.

"Merci Astérie ! " Dit-il les yeux brillants d'admiration.

"ça va marcher ! Donc on va à la rencontre de Fenouil, qui de vous m'accompagnent ?"



[i][Hawke: XP:-- (post en accumulation) 0,5 (délai respecté) 0,5 (idée de porte)
Astérie: XP: 0,5(post) 0,5 (délai respecté) 1 (adaptation de l'idée de porte sur mur + réussite de l'action)
Aliéron: XP:0,5 (post) 0,5 (délai respecté)