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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Mer 7 Oct 2015 11:53 
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Les serpents tombent aisément sous les coups conjoints de mes alliés et des miens. Il n’en reste bientôt plus que deux valides, dont l’un blessé par Fenouil se tord et se contorsionne autour de la pierre qui lui a été lancée, comme s’il s’agissait d’un ennemi mortel. La rage reptilienne m’émeut presque, mais la douleur qu’il doit ressentir m’oppresse, et je m’empresse d’ajuster un nouveau trait, dans sa direction cette fois. Mes doigts se relâchent, la corde vibre et claque, et la flèche part à toute vitesse, meurtrière, allant se ficher dans la couenne du reptile, qui cesse tout mouvement erratique pour se tendre une dernière fois avant de rendre l’âme. J’ai abrégé ses souffrances. Un instant, je me demande si je ne devrais pas en faire de même avec le dénommé Jos, qui semble clairement avoir les shakes devant ces serpents trop lents et trop peu nombreux pour être réellement dangereux.

C’est à cet instant que décidèrent de débarquer deux nouveaux mômes. Un petit gars qui doit à peine avoir l’âge de parler correctement, et une demoiselle un peu plus âgée, aux nattes blondes. Ils ont l’air catastrophés, et avancent vers nous avant de nous préciser, par la voix de la jeune fille, qu’ils viennent d’une caverne de shaakt, une habitation, où deux personnes nommées Naya et Dems se seraient fait emprisonner. Une tierce personne, Maude, serait restée cachée dans une crevasse en vue de les sortir de cette mauvaise passe. Des elfes noirs, des prisonniers… Je ne saisis pas tout de la situation, mais je sais, aux derniers mots qu’elle prononce, que c’est là que je dois me rendre au plus vite. Des Silnogures déchaînés. Ceux qui manquent encore cruellement à cette pièce pour effectuer le rituel final, si tant est que ça soit bien notre but. À force, je n’en suis plus si sûre. Quoi qu’il en soit, et qu’importe pour l’instant ce qu’on leur réserve ici, je dois aller leur porter secours et les ramener dans cette salle. Ne fut-ce que pour les rassembler tous au même endroit pour avoir un regard et un contrôle dessus.

Les grognements extérieurs attendront : ils n’ont pas l’air d’être si invasifs présentement. Faisant confiance à mes compères pour gérer le dernier serpent, je sors de ma cachette avec vivacité pour m’approcher du duo de nouveaux venus, m’adressant à mes pairs.

« Des Silnogures. Je m’y rends de ce pas. Il faudrait que quelqu’un reste ici pour prévenir de la menace de ces grognements, à l’extérieur, et protéger les mômes et les silnogures déjà enchaînés. Je reviens au plus vite. »

Inconscience, imprudente… Mais franche et directe. Des caractéristiques que mon frère me reprocherait sans doute. Mais il n’est pas là en ce jour. Peut-être a-t-il croisé ce Dems et cette Naya. Peut-être. Je n’en apprendrai quoi qu’il en soit pas plus en restant ici. Je m’élance vers les deux enfants, prenant bien soin de rester éloignée du serpent restant, et leur adresse la parole avec empressement.

« Menez-moi à eux. Il faut les secourir sans plus tarder. »


Un peu de soutien ne serait bien sûr pas de refus… Mais je ne suis pas commandante : ceux qui restent sauront bien quoi faire : me suivre ou rester ici. Je compte sur eux, même si je ne les connais pas pour un sou. Et sitôt ma phrase finie, je m’apprête à pénétrer dans une porte que les gamins créeraient pour rejoindre cette caverne à shaakts, pour sauver les deux prisonniers et, avec leur aide, rassembler les silnogures déchainés présents dans leur zone.

L’urgence de la situation se fait pressante : je sens qu’il nous faut agir sans plus traîner. C’est désormais une question de vie ou de mort pour ces créatures que je me suis juré de protéger.

(629 mots)

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Sam 10 Oct 2015 14:41 
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Alors que Jôs se cachait derrière ses alliés, il osait à peine regarder le déroulement du combat contre des créatures contre nature. Finalement, après quelques échanges de coups, deux enfants arrivèrent en plein milieu du combat, pour appeler manifestement à l'aide. Pour tout dire, le géant ne comprenait absolument rien de ce qui se passait, mais il lui semblait que beaucoup de choses arrivaient d'un coup, et que surtout, il y avait une quantité affolante d'enfants dans les parages.

C'est alors que la jeune femme aux "chefeux" décida de s'en aller, laissant derrière elle un dernier serpent qui se rapprochait dangereusement de la jeune fille qui les avait rejoints. Le colosse était effrayé par ces choses, mais l'idée qu'une enfant si fragile puisse être blessée le fit bondir de sa cachette. Comme un taureau excité, il fonça vers la femme rousse et les gamins, jusqu'à se jeter littéralement sur le petit reptile qui reçut un coup de masse sur son corps. Le choc sembla le forcer à onduler pour ensuite s'enrouler autour de l'arme, mais déjà prévenu par ce genre de contre-attaque, le géant l'attrapa juste au niveau de la gueule pour ensuite l'écraser au sol. Effrayé par l'idée même qu'un croc ne vienne frôler sa chair, il le maintint ainsi en le frappant à répétition sur la tête et sur le reste du corps.

"Moi j'les trucide les lézard sans pattes !" hurla-t-il en faisant tournoyer maintenant ce qui restait du corps mort du pauvre petit serpent.

Sous son chapeau même, il lui sembla que sa petite rate tournoyait en signe de victoire. Il jeta alors le serpent pour ensuite prendre le petit rongeur entre ses gigantesques mains et la caresser autour des joues et des oreilles avec ses gros doigts.

"Tu vois, j'les laisse pas te toucher ma p'tite !"

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Mar 13 Oct 2015 22:30 
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La femme s’occupe du premier des serpents restant, Jôs, dans un élan qui semble caractériser l’ensemble de ses actions, règle son compte au second à coup de masse, avant de brandir son trophée macabre. La manœuvre ne manque pas de suprendre Caabon, même si, a posteriori, elle lui semble cohérente avec ce qu’il a observé jusque là. En lui-même, il se promet d’être moins sujet à l’étonnement par la suite, même s’il se doute que ce sera plus difficile qu’il n’y parait. Que le souci de protéger les enfants l’emporte sur la peur des reptiles chez le fenris est pour le moins rassurant.

Ce qui est loin d’être le cas de la déclaration des enfants nouveaux débarqués. Plus d’enfants, plus d’aventuriers, plus d’ennuis. Leur porter secours est sans doute l’attitude la plus humaine qu’il soit, mais à quel prix ? Tomber dans un piège ? Brûler les quelques forces qu’il reste encore au petit groupe ? Compromettre une faible chance de succès ? La décision n’est pas aisée, car rester sur place, comme l’a prouvé l’attaque des serpents, c’est aussi rester sous le coup de la menace. Les pensées déchirées entre les deux actions de Caabon sont coupées court par la décision d’Astérie, qui prend le parti de rejoindre les aventuriers en détresse. Et sa déclaration va dans le sens de la conciliation des deux objectifs : il faut quelqu’un dans cette rotonde pour prévenir le danger. Un instant, il hésite à aller avec la femme rousse, mais un instant seulement. Si Jôs s’avère être d’un certain secours dans des situations tendues, il n’a qu’une confiance modérée en sa constance, et craint de le laisser seul avec des enfants, peut-être parce qu’il semble trop proche d’eux. Et de toute manière, son engagement est avant tout envers les enfants, et surtout Martine, qu’il s’est promis de ramener saine et sauve. Si des adultes comme lui se sont engagés dans cette quête étrange, sans doute l’ont-ils fait en leur âme et conscience.

« Je resterai. Puisse le souffle de Rana vous porter et vous mener vers le succès. »

(((347 mots)))

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Jeu 15 Oct 2015 00:38 
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Les chemins des volcans (P31)



Pour Astérie

La petite obéit à Astérie et se retourne vers la porte pour s'apercevoir qu'il ne s'agit que d'un dessin. Elle jette un coup d'oeil incrédule vers Fabiolo qui la rassure en lui affirmant qu'elle peut sortir par cette porte. Elle pousse son petit frère docile vers les autres enfants et sans tarder prend Astérie d'une main, la poignée de porte de l'autre et quitte la salle pour se retrouver ici ! Elle eut juste le temps de remarquer l'action héroïque de Jôs avant de quitter les lieux.


Pour Caabon et Jôs

Jôs sauva de justesse la jeune demoiselle d'une vilaine morsure sans doute mortelle, sinon très douloureuse. Une fois que Jôs eut jeté le serpent par terre. Le petit garçon s'approcha de lui, lui tapota tout doucement le pantalon pour attirer l'attention du géant, puis lui fit un gros sourire suivit d'un signe de tête en remerciement. Le petit ne prononça aucun mot. C'est Martin qui se fit l'interprète.

"Phil vous remercie à sa façon. Il est muet ! "

Martine laisse échapper un soupir de soulagement lorsqu'elle entend Caabon annoncé qu'il demeure avec eux. Puis elle s'approche de Phil, et se décide de le questionner:

" Ne t'inquiètes pas, tu seras en sécurité avec nous ! Je veux par contre savoir où sont les autres. Je n'ai vu que ta soeur, Maude était avec vous ? "

Le petit fit signe que oui.

"Et tu as vu des silnogures ? "

Cette fois-ci ce fut un non de la tête. Martine réfléchit un petit moment puis se tourna vers Caabon.

"Nadine a parlé d'un vieux couteau et d'une manche bleu... ce ne serait pas ce que vous avez mis sur la porte à notre départ de la maison de skaaht ? "

Fabiolo invita Phil à venir s’asseoir avec lui, ce que ce dernier fit sans hésiter. Martin demeura non loin de Jôs. La peur pouvait se lire sur le visage de Martin, Martine et Fabiolo, mais ils ne dirent mots. Les deux petites, les joues rouges d'avoir trop pleurées s'étaient endormies malgré tout. Phil bien éveillé se blottit contre l'une des jumelles et ferma ses yeux.

Les grognements demeurèrent constant à l'intérieur de la grotte, mais plus intense à l'extérieur, suivi de cris, de râlement, comme si une bataille de grande envergure avait lieu.

[i] Caabon: XP: 0,5 (post) 0,5 (protection enfant)

Jôs: XP: 0,5(post) 0,5(délai respecté) 0,5 (attaque serpent)

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Mer 21 Oct 2015 14:20 
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La fanfare macabre de Jôs fut quelque peu saluée par le jeune garçon qui venait de les rejoindre. Il était silencieux et s'était contenté d'un grand sourire, mais c'est Martin qui lui expliqua en vérité ce qu'il voulait dire : il le remerciait. Et apparemment...

"AH ? Il est mué ? Ça veut dire que c'est un papillon ?"

Jôs n'y connaissait rien, mais c'était Ren qui lui avait expliqué le principe de ces insectes. Apparemment, ces derniers étaient d'abord des larves avant de se changer à travers une "mue". Il avait entendu ces mots, mais honnêtement, il n'en comprenait pas la moitié. Il en avait seulement retenu quelque chose : avant d'être jolis, les papillons n'étaient pas nécessairement gracieux. C'est sans se rendre compte de sa bêtise qu'il renchérit grassement :

"Beh, tu d'vais pas être très très beau avant, mais maintenant t'es joli."

C'est alors que des cris plus violents se firent entendre en dehors de la grotte. Sans doute la fille aux "chefeux" était en danger. Il fut partagé entre l'idée d'aller l'aider, et celle de rester avec les enfants, mais ne sachant décider quelle était la meilleure alternative, il se tourna vers Caabon. Sans dire un mot, il lui fit comprendre par son regard qu'il souhaitait faire quelque chose. Il compterait sur ce dernier pour lui dire ce qui était le mieux.

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Ven 23 Oct 2015 11:23 
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Caabon apprécia la soudaine chute de la pression, avec la mort de tous les serpents, même si le départ de l’archère l’inquiète toujours un peu. Le voilà seul avec les enfants, et Jôs comme compagnon face à une éventuelle menace. Dehors, les cris, les grondements des bêtes font rage. Aux oreilles du wotongoh, cela sonne comme un risque immense, celui de pointer le nez dehors pour trouver… Pour trouver quoi ? Et pour laisser quoi ?

(Mourir comme un brave, ou vivre, caché, et protéger quelques faibles ?)

La pensée, loin de lui coller le mouron, le fait sourire à demi, un sourire amer cependant. Contemplant le petit groupe de gamins qui lui incombe désormais, il hésite à les badrer en les questionnant sur tout ce qui semble faire rage autour d’eux.

Le dialogue de sourd entre l’enfant qui s’avère muet et le colosse blanc l’amuse légèrement, même si dans un coin de sa tête, il se demande comment l’enfant prendra la chose. Après tout, il lui dit qu’il est beau, c’est peut-être l’essentiel

Martine prend les devant – et cette initiative conforte Caabon dans l’estime qu’il a pour la maturité de cette petite, et sa capacité à ne pas se laisser submerger par les évènements – en questionnant le jeune garçon silencieux. Il vient d’un lieu où se trouvaient de sinolgures, et une enfant est encore là-bas – du moins suppose-t-elle que Maude est aussi jeune que ses compagnons. La dernière question de Martine lui est adressée, et il s’avère qu’elle lui pose un léger souci de conscience.

« J’avais fait ça pour ne pas nous perdre, retrouver notre route… C’est peut-être le nôtre, en effet. Mais nous ne pouvons rien faire, sauf à tous partir pour un endroit plus dangereux. Pour l’instant, attendons, reposons nous, et évitons les tentacules de ce puits de lumière. »

Voyant que Jôs l’observe, il complète, tant pour lui que pour les enfants encore éveillés.

« Je propose que ceux qui sont fatigués dorment un peu. Que ceux qui sentent qu’ils peuvent encore veiller un peu montent la garde. Je peux encore veiller, je veux bien commencer. »



(((350 mots)))

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Dim 25 Oct 2015 20:24 
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Pour Caabon et Jôs

Martin et Martine acquiescèrent à la suggestion de Caabon, et ils rejoignirent les autres enfants afin de tenter de dormir un peu. Mais Martine garde les yeux ouverts ne cessant de fixer les tentacules pendant à travers le puits de lumières.

Les sons provenants de l'extérieur se font plus près, comme si quelque chose était parvenu à entrer dans la grotte. Des bruits de pas lourds, lent, mais d'un rythme constant, se font bien entendre sur ce sol de pierre. Martine inquiète interroge Caabon du regard. Martin pour sa part, semble endormi.


Caabon: XP: 0,5 (post) 0,5 (mot) 0,5 (tour de garde)

Jôs: XP: --(post en accumulation) 0,5(délai respecté)

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Mar 3 Nov 2015 22:00 
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Tout comme Martine, Caabon ne quitte pas des yeux les tentacules qui pendant pas le puits de lumière, pour essayer de comprendre leur mouvement, s’imprégner de leur présence, s’approprier cette menace pour qu’elle fasse partie de son environnement, qu’il puisse l’appréhender par la suite si les choses viennent à s’envenimer. Menace, mais aussi opportunité, songe-t-il. Les oiseaux sont morts dans l’étreinte de cette chose, or ce funeste destin peut aussi être réservé à toute autre menace à l’égard des enfants de leurs gardiens souhaitant se glisser par cette ouverture dans le dôme de pierre. L’ambivalence de ces appendices stimule en quelque sorte l’esprit du wotongoh, et réveille chez lui un besoin d’acuité au monde. Les enfants dorment, ou tout du moins se reposent ensemble, Jôs semble apaisé pour un temps, il faut veiller, être attentif.

Malgré le tumulte extérieur, dans cette enveloppe de pierre, il semble au jeune homme qu’il est possible de trouver momentanément une forme de repos de l’esprit, d’arrêter un instant le flot de réaction dans lequel il a été entraîné depuis qu’il a franchit la porte pour penser. Plutôt que de sacrer, tempêter contre tout ce qui lui arrive dont il n’est pas le maître, il préfère s’accorder un moment pour avoir à nouveau prise.

A distance raisonnable du puits de lumière, face à l’entrée, il s’assied en tailleur, conscient de sacrifier là une part de son initiative en cas de menace directe mais attaché à cette posture familière. Les lents exercices de médiation et de respiration enseignés par son tuteur lui reviennent avec la posture du corps, cependant il n’est pas l’heure de s’y adonner. Plutôt que de se plonger dans un état second d’introspection, il s’efforce de prendre conscience de chaque élément de son environnement, de ce qu’il voit, de ce qu’il entend, de ce qu’il sent. Tout d’abord le bruit de l’extérieur, qui lui parvient diffus, confus, comme une toile de fond, constitue le premier motif auquel il s’attache. Une fois certain de savoir quelles sont ses influences, il se focalise – sans l’oublier – sur les éléments de la pièce. La respiration lente des enfants, dont il lui faut démêler les souffles, sans vraiment y parvenir. Celle bien plus profonde des sinolgures attachés, et le bruissement des chaines à leurs mouvements. Le souffle de Jôs. Le sien propre. La température de la pièce est plus agréable que l’ardeur du désert, mais cette dernière pénètre avec la lumière dans l’abri, et des souffles la rabattent contre le visage concentré.

Soudain des bruits se font entendre par là où sont venus les serpents. Voici venir un nouveau protagoniste. Ses pas sont de lourds chocs sur le sol, lents, rythmant l’inéluctable. L’inquiétude est vite soufflée dans l’esprit du wotongoh, par la froide certitude qu’il ne se laissera pas dominer par la panique. Quoi que soit la chose qui arrive, amie ou ennemie, bête, monstre, race sapiente, il protégera les enfants.

Pour ne pas se laisser dominer par la crainte, pour conjurer la mesure battue dans le tunnel, il entonne à haute une prière à Rana :

    Heureux qui consacre son souffle à invoquer ton nom,
    Rana ; entend la prière de ton fidèle serviteur.
    Car voici venir contre moi l’ennemi.

    Rana, je te célèbre,
    Tu dissipes les brumes de l’esprit,
    Tu fais claquer l’étendard du courage
    Tu renverses les ennemis de la sagesse,
    Et balaies sur eux les os en poussière
    De ceux qui les ont précédés.

    Rana, je te respecte,
    Je me garderai de la colère
    Je me garderai de la haine
    Je me battrai l’esprit clair et pur
    J’honorerai ton nom par mes actes
    La mort ne sera pas portée en vain.

    Rana, je t'implore,
    Prête moi la force des tempêtes,
    Pour triompher de mes ennemis
    Prête moi la douceur d’une brise,
    Pour retenir mes coups.


Plus haut, à l’adresse de ce qui venait, il déclara d’une voix ferme, tout en se relevant : « Ici se dresse un serviteur de Rana, et ceux qu’il protège. L’ami trouvera bon accueil. L’ennemi la tempête. »


(((670 mots ; tentative d'effectuer une prière à Rana pour récupérer un bonus quelconque, en vue de ce qui arrive, quoi que ce soit et quelques soient les intentions...)))

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Jeu 5 Nov 2015 05:13 
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Pour Caabon et Jôs

Sûrement pour dominer sa peur, Martine qui est assise au sol avec les autres enfants endormis, ferme ses yeux et semble elle aussi prier, suivant l'exemple de Caabon.

Un vent chaud parcoure la salle tout juste avant l'arrivée de l'intrus, un homme équipé comme un guerrier, de haute stature, la peau grise ou noire, difficile à dire car le sable collé sur sa peau altère son teint, il porte sur ses épaules une bête. Dans un ultime effort, il la laisse tomber au sol, pour tomber à son tour sur ses genoux. La bête, (AURËLARTËA) un silnogure au pelage blond très pâle et terne, comme délavé, et parfaitement imperméable. Il est inconscient ou décédé. Pour ce qui est de l'homme, il est agonisant. Puis une petite brise, un petit courant d'air semble lui donner la force de dire quelques mots avant de mourir.

"Les autres arrivent... c'est la fin ! Sauvez son âme !.... " Implora-t-il tout juste avant de rendre l'âme.

Martine continue à remuer les lèvres, priant sans doute encore, des larmes coulant sur ses joues, sans pourtant émettre le moindre son ou lamentation.


(((J'ai rajouté le nom du silnolgure ainsi que son lien afin de vous aider à vous y retrouver et vous permettre d'aller lire les descriptions)))

[i] Caabon: XP: 1 (post) 0,5 (mot) 0,5 (prière)

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Jeu 5 Nov 2015 12:10 
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Ce qui se présente à la sortie du tunnel étonne Caabon, qui s’attendait à bien pire – même s’il ne sait pas encore à quel point ce qui advient est favorable à lui ou à ses compagnons. Un homme grand, dont il ne parvient pas tout à fait à déterminer la race au premier abord, pénètre dans la caverne, chargé d’un lourd fardeau, qui se trouve être un sinolgure. Le voilà qui le dépose au pied des aventuriers, et s’effondre sur le sol, terrassé. Par quoi ? Le wotongoh l’ignore encore, mais il compte bien le découvrir. Alors qu’il s’approche du corps, il entend quelques mots s’échapper de la gorge, avant la dernière expiration. Il est question « d’autres » qui arrivent ; il est question de la « fin » ; il réclame que l’on sauve une âme, celle du sinolgure vraisemblablement. Ce dernier semble également mal en point, en tout cas inanimé, et une crainte nait dans l’esprit de Caabon, celle qu’il soit lié à l’un des enfants, et que l’un d’entre eux partage son état, peut-être critique. Mais une chose à la fois, un ordre après l’autre. D’abord, l’homme. Il faut d’abord comprendre ce qui lui est arrivé, afin de savoir ce à quoi doit s’attendre le petit groupe.

Non loin du jeune homme, Martine s’est agenouillée, et si des larmes coulent le long de ses joues, aucun sanglot ne se fait entendre, seules remuent ses lèvres en silence. Aussi imite-t-il la posture de l’enfant, mais près du mort, et ferme-t-il ses yeux. Avant de se charger de sauver l’âme du sinolgure, qu’il guette du coin de l’œil afin d’anticiper un réveil, il tient d’abord à offrir quelques mots pour celle du trépassé.

« J’ignore ton nom, si tu fus un homme bon, comment tu menas ta vie, mais je te remercie d’être venu nous délivrer cet avertissement, et d’avoir cherché à sauver cette bête. Si les évènements me le permettent, je chercherai à donner à ton corps une digne sépulture. Puisse ton âme trouver le chemin des Enfers et le repos. Phaïtos, entends ma prière, voici venir vers toi une âme. Accepte la, je t’en prie, épargne lui les tourments de l’errance, protège là des sombres influences et de tous ceux qui la convoitent. »

Accorder plus que ces quelques mots à un mort, en les circonstances, serait dangereux. Il faut agir, et pour cela, Caabon doit compter sur ses compagnons éveillés. Jôs et Martine lui seront d’un grand secours, car à trois ils pourront effectuer les tâches dans un temps moindre que s’il les effectuait seul, et se préparer à la venue des « autres » dont parlait le décédé ; le premier a une force plus qu’appréciable, dont il a déjà prouvé l’importance ; la seconde, même si elle a encore la couche aux fesses, a montré qu’elle pouvait garder la tête froide et se révéler un soutien précieux auprès de ses camarades.

« Jôs, est-ce que vous pourriez aller attacher le sinolgure avec les autres ? Je ne sais pas s’il est dangereux, mais je préfère ne pas prendre de risques. Martine, tu veux bien aller voir comment vont tes amis ? Je veux être certain qu’aucun d’entre eux n’a souffert pendant son sommeil. Réveille les, et dis leur de ne pas s’inquiéter : il vaut mieux que nous soyons tous prêts à bouger, au cas où. Et si tu sens que ça ne va pas, si tu as envie de te poser quelques minutes, ou quoi que ce soit, n’hésite pas, dis moi. »

Ces menues consignes dispensées, il s’occupe maintenant du cadavre. Même si son éducation est pétrie d’une idée de respect à porter aux vivants comme au mort, il est conscient que les scrupules ne sont pas de circonstance. La sépulture, s’il le peut, il s’en chargera. Pour le reste, il lui faut d’abord être pragmatique : savoir comment il est mort, et essayer de voir ce qu’il peut apporter. Autrement dit : fouiller le trépassé, et prendre ce qui peut servir, information comme équipement. Ce à quoi il s’attelle sans attendre de savoir si ses suggestions d’action ont été exécutées. Plus vite il aura terminé cette tâche macabre, plus vite il pourra être à nouveau sur ses gardes.

(((Fouille du cadavre pour identifier les causes de la mort et voir ce qu'il porte/possède en matière d'équipement et d'informations)))

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Lun 9 Nov 2015 04:23 
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Jet de dés Sinolgure: Réussite


Pour Caabon et Jôs

Pour le moment docile comme un enfant, Jôs prend le sinolgure inconscient et l'apporte non loin des autres pour le lier à la chaîne prévue à cet effet. Le sinolgure demeure au sol, seule une respiration lente et faible permet de constater qu'il est toujours en vie.

Martine d'habitude obéissante, hésite un moment :
" On doit vraiment les réveiller tout de suite ?" puis comprenant lorsqu'il rajoute qu'il vaut mieux être prêt au cas où, elle se retourne vers ses amis et délicatement pousse Martin. Elle lui passe le mot et ensemble, ils réveillent les autres: Fenouil, Fabiolo, Phil, Huguette et Muguette.

La fouille de l'homme ne met aucun doute sur la cause de sa mort. Son décès est du à ses nombreuses blessures. Morsures, griffures, toutes causées par un animal, aucune blessure ne provenant d'une arme quelconque. On ne peut que conclure que l'homme jouissait d'une forte résistance et détermination pour ne pas être décédé plus tôt.
Caabon trouvera dans une poche de sa tunique, sous sa cotte de maille, un bout de parchemin où griffonné à la hâte se trouve les paroles de la prophétie. La même que celles lues à la bibliothèque au tout début des aventures.

L'homme ne possédaient plus de couvre chef. Sa cotte de maille était intacte, ses pantalons trop abimées pour être réutilisable, de grosses bottes de cuir solides, deux longues épées de bonnes factures, une arbalète et quelques carreaux, un gantelet de cuir à la main gauche. Autour du cou, une chaine munie d'un délicat pendentif circulaire en argent sur lequel est deux petites pierres (une bleue et une rose) (Il s'agit vraisemblablement d'un bijou de femmes). Une bourse contenant 50 yus. Dans son sac, on peut retrouver du pain, une gourde d'eau, de la viande séchée et une bonne part de fromage enveloppé dans un coton.

[i] Caabon: XP: 1 (post) 0,5 (mot) 0,5 (48 heures) 0,5 (délai respecté) 0,5 (fouille du cadavre)

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Dim 15 Nov 2015 15:11 
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Le wotongoh est soulagé de voir que Jôs peut s’occuper du sinolgure sans peine ; attacher cette bête souffrante en apparence ne l’enchante guère, mais il n’est pas question de sensibilité face à la perspective de devoir affronter à nouveau une bête comme enragée. Il sera toujours temps de lui prodiguer des soins un peu plus tard. Que Martine suive ses consignes est également un soulagement, et il entend les gamins se réveiller peu à peu pendant qu’il poursuit sa fouille.

Les causes de la mort de l’homme ne laissent aucun doute : morsures et griffures sont là pour confirmer que la menace est animale ; aucun impact sur la cotte de maille, aucune déchirure ne laisse penser à l’impact d’une arme tranchante ou d’une flèche : en fait, elle est encore dans un état convenable, sans doute a-t-elle sauvé la vie du mort assez longtemps pour qu’il vienne agoniser jusque dans la grotte. L’examen permet à Caabon de constater que l’étranger a de bonnes bottes, d’une pointure qui correspond à la sienne. Ses propres chaussures ayant souffert au cours de ses voyages et de son temps d’esclavage feint à Gwadh, il estime qu’il serait bon de les remplacer. De toute manière, les cadavres ne marchent plus, et elles lui seront plus utiles qu’à lui. Une bourse de cuir contenant de l’argent, ainsi qu’un bijou constituent les seules possessions un peu précieuses : les deux vont vite rejoindre l’intérieur du sac du jeune homme, en prévision d’un moment où il sera utile de monnayer un service. Les armes ne l’intéressent guère, il ne se voit pas manier les deux lourdes épées, pas plus que se servir d’une arbalète, lui qui ne s’est jamais vraiment essayé aux armes de jet au cours de sa jeunesse. En fait, bottes exceptées, compte tenu de la carrure du trépassé, tout l’équipement conviendrait peut-être mieux à Jôs et à sa stature imposante.

« Jôs, je n’arriverai pas à ôter la cotte de maille de cet homme, mais si vous vous en sentez la force, je crois qu’elle pourrait vous aller. Et prenez les armes aussi, si elles peuvent vous servir : nous pourrons en avoir plus besoin que lui maintenant. »

Une rapide fouille du sac procure au wotongoh une certaine satisfaction. Il y trouve quelque chose de bien plus précieux que des richesses : de la nourriture et de l’eau. Les heures à venir le laisseront sans doute tout magané, alors autant avoir le ventre un minimum plein et le gosier moins sec. Sans compter que grignoter un morceau et boire une gorgée d’eau pourrait remonter le moral des enfants. Il arrache un morceau de pain, qu’il fait passer avec deux gorgées à la gourde, puis interpelle Martine en faisant glisser le sac vers elle :

« Tenez. Mangez un peu, mais pas tout, il faut en garder au cas où. Et buvez ensuite. Prenez des forces, c’est important. Vous aussi Jôs »


Les vivres partagés, il s’occupe de troquer ses bottes contre celles du mort, et retire également de son bras une protection unique qu’il glisse également dans son sac ; s’il ne compte pas l’équiper de suite, sans doute pourra-t-elle faire office de maintien pour un bandage par la suite si l’un d’entre eux venait à se blesser. Enfin, il jette un œil à un papier trouvé dans la tunique de l’homme : ce qu’il y lit l’intrigue. Il s’agit des mêmes mots que ceux qu’il a eu l’occasion de lire à la bibliothèque, avant de débarquer dans ce désert.

(Alors nous ne sommes pas les seuls engagés dans cette mission curieuse ? Mais pourquoi n’avoir rien mentionné de plus ? Est-ce que cet homme accompagnait Géoublié ? Etait-il seul ?)

Ce doute conduit Caabon à un acte qu’il aurait préféré laisser jusque là au second plan. Si d’autres se battent dehors, peut-être y a-t-il du secours à attendre. Il lui faut jeter un œil au bout de ce tunnel pour en avoir le cœur net.

« Jôs, je vous confie les enfants. Martine, je ne pars pas loin, juste voir ce qu’il se passe dehors et si on peut trouver de l’aide. Restez loin des tentacules, et s’il se passe quoi que ce soit, appelez moi, je reviendrai le plus vite possible. Jôs est fort, il veillera sur vous. »

Tendant l’oreille, cherchant à percer les ténèbres du regard, Caabon s’avance à pas prudents dans le tunnel.


(((Récupération de la bourse de yus, du gantelet, du pendentif, équipement des bottes ; 736 mots)))

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C'est par la sagesse qu'on bâtit une maison, par l'intelligence qu'on l'affermit ;
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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Lun 16 Nov 2015 00:53 
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Les chemins des volcans (P35)




Pour Caabon et Jôs

Les enfants réveillés mais encore entre la veille et le sommeil s'étirèrent tout en regardant Caabon récupérer les biens du décédés. C'est lorsque Caabon sorti le bijou du sac que Phil eu un hoquet de surprise. Le petit, muet depuis le début, se rua alors vers le mort. Il n'y a pas de doute, il le connait. Tout en se couchant sur le défunt, il pleura à chaude larmes et pour la première fois, on put entendra sa voix, rauque, mais tout de même audible:

"Papa, mon papa, papa !"

Martine s'approcha du petit, et tout doucement, se colla contre lui afin de lui apporter du confort supplémentaire, le laissant pleurer.

Jôs acquiesse à la demande de Caabon, soulagé apparemment de demeurer là où il est.

Martine ne dit mot puisqu'elle est au chevet de Phil, mais se contente de te faire signe oui de la tête. Ses joues humides des larmes qu'elle ne peut contenir. Fabiolo, serre ses soeurs contre lui. Et Martin s'approche de Jôs. Le dernier silnogure demeure toujours inconscient.

Le tunnel mena Caabon à l'extérieur où il put voir, un peu plus bas, dans le terrain désertique, des silnogures en quantités impressionnantes et de races différentes, qui se battaient entre eux ou se disputaient quelques proies: un aigle, un renard et même un homme shaakt inconscient.
Pour le moment, aucun silnogure n'eut conscience de la présence de Caabon.

[i] Caabon: XP: 1 (post) 0,5 (mot) 0,5 (délai respecté) 0,5( distribution des biens)

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Mar 17 Nov 2015 14:28 
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Jôs avait bien vu des cadavres, mais des cadavres qui possèdent autant de fer sur soi, c'était inestimé. Caabon avait déjà commencé à prendre quelques affaires, des pièces et pierres précieuses dans une bourse, ainsi que les bottes. Pour tout dire, cela n'atteint Jôs que sur un point bien différent que celui de l'avarice : Ren lui reprochait déjà de toujours perdre leur argent, alors il bouda silencieusement en voyant l'homme noir prendre celui-ci.

Puisqu'il restait quelques affaires qu'il pouvait mettre, le géant blanc ôta son chapeau, et puisque Martin était à côté de lui, il lui confia la petite rate qu'il avait logée sur le haut de sa tête.

"Tiens, p'tit, et la serre pas trop fort hein !"

Comme Caabon lui confia les enfants, Jôs acquiesça tout en explorant un peu les affaires du mort. La cotte de maille était bien lourde par rapport à ses simples haillons. Lui qui s'émerveillait déjà de voir du fer aussi solide avec les chaînes qu'il avait trouvées un peu plus tôt, il dût admettre que là, c'était encore une bien belle découverte. Sans attendre, il enfila la protection qui, par miracle, était à sa taille. De même, les grandes épées seraient plus utiles que sa petite masse de bois qui ressemblait davantage à un maillet à viande. Il en retira les fourreaux avec la ceinture pour l'accrocher à sa taille (cette fois-ci à la toute juste limite), et les laissa pendre sur le côté gauche. Il rangea une épée, tout en gardant une autre à la main, faisant prudemment quelques moulinets à côté de Martin.

"Oh Ren, il aurait été content ! Maintenant, je peux encore mieux vous protéger !"

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Sam 21 Nov 2015 18:07 
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A la grande surprise de Caabon, c’est un des enfants qui réagit à la mort de l’homme ; il associe sans trop de peine la réaction du petit Phil à la découverte du médaillon placé dans le sac. Pas si muet que ça, finalement, cet enfant. Pas de place pour la surprise, c’est son cœur qui se serre en entendant les mots pleins de tristesse et de douleur de l’enfant, ainsi que ses sanglots. Pourtant, il ne s’arrête pas pour le réconforter. Martine s’en charge bien, et le jeune homme est soulagé de pouvoir encore compter sur l’intiative de cette dernière pour prendre en charge immédiatement la situation. Même s’il n’est pas directement concerné par cette mort, il ne feele pas en voyant la manière dont a réagi l’enfant. Cela lui rappelle trop le départ de la maison, la séparation avec son mentor. Si loin d’Oranan, sur un autre continent, il ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il advient de l’homme, s’il est heureux malgré le départ de son pupille.

En continuant jusqu’au bout de la caverne, il parvient enfin à l’air libre. Cependant, il ne sort pas tout à fait, se contentant d’observer ce qui se passe en demeurant relativement à l’abri des regards, même s’il se sait faiblement dissimulé. Enfin il parvient à associer les grognements entendus de l’extérieur à un ensemble plus cohérent. C’étaient sans doute ces nombreux sinolgures qui les poussaient, et continuent de faire entendre leur rage et leur colère. Loin de se contenter de grogner, ils s’affrontent également, dans des corps à corps violents, à coups de griffes et de crocs.

(Quel courage il a dû falloir à cet homme pour s’enfoncer dans cette mêlée bestiale, et ramener l’une de ces bêtes !)

Tandis que son regard continue de balayer le désert devant lui, il aperçoit d’autres infortunées créatures, n’ayant rien à voir avec les fauves. Peut-être des animaux qui avaient tenté de fuir, de se mettre à l’abri – peut-être était-ce d’ailleurs la raison pour laquelle les oiseaux et les serpents s’étaient rués simultanément dans la grotte. Au milieu de ce déchainement de griffes et de crocs, il n’y a pas que des animaux blessés. Sur le sable clair se détache la silhouette allongée d’un humanoïde, probablement un shaakt, proie inconsciente que se disputent quatre sinolgures. Même à cette distance, il est évident qu’une de ses jambes est à moitié arrachée, et la flaque de sang qui se répand est sans équivoque quant à son état. Mû par un premier instinct, il s’apprête à quitter l’ombre pour porter secours au blessé. A un pas de se trouver au soleil brûlant, un éclair de raison l’arrête.

(Tant de bêtes… Et il me faudra ramener cet homme, le porter jusqu’ici, sans pouvoir me défendre… Risquer ma peau pour sauver la sienne, et puis quoi après, en admettant que je réussisse ? Si j’y parviens que ferons-nous de lui ? De ce que je vois de là, nous n’aurons pas les moyens de le soigner. Risquer la mort, des blessures, pour ramener un second cadavre ? Et peut-être saper encore plus le moral des petits ? Avec Jôs pour porter le blessé, nous pourrions augmenter nos chances… Mais doubler les risques… Qui protègerait alors les enfants ? Que se passera-t-il si, tandis que nous sauvons ce malheureux, un sinolgure se glisse dans la grotte ? Si me monstre à tentacules finit par entrer ?)

Quelques secondes s’écoulent encore tandis que le wotongoh cherche à trouver une solution à ce terrible dilemme. Il ne peut se résoudre à laisser ainsi mourir quelqu’un, déchiré par les crocs des bêtes. Mais n’a-t-il pas lui aussi pris des vies par le passé ? Tout cela lui semblait alors la bonne décision… La bonne décision est moins évidente ici.

(Phaïtos, permet lui d’avoir une mort douce, sans souffrance ; ne laisse pas son âme errer, tourmentée, en ce monde après son trépas.)

Il a pris sa décision. De ce sauvetage il se détournera, emportant avec lui le poids de cette décision, dont il ne compte pas faire part ni aux enfants, ni à Jôs, ni à personne. C’est un secret qu’il doit celer pour ne pas l’imposer à d’autres. La protection des enfants est une priorité, il s’est engagé à ramener Martine saine et sauve, et même s’il n’a rien exprimé de formel au sujet des autres, il se sent tout de même engagé ; ne serait-ce que parce que les autres adultes impliqués dans ces évènements sont partis de leur côté avec l’assurance qu’il se chargerait de cette tâche de protection. Comment réagiraient-ils s’il leur advenait de revenir et de ne trouver personne, ou, pire, des cadavres, des blessés ?

« Rana, aide-moi à prendre encore de bonnes décisions, à être sage en mes choix, et à bien mener mes actions, à être fidèle à ma parole. Un fidèle perdu en ce désert t’implore. »

La menace est claire, elle viendra de l’extérieur. Et l’aide également, peut-être. Aussi s’en retourne-t-il à l’abri, vers les enfants et leur autre gardien, vers cette curieuse rotonde où sont maintenant enchaînées des bêtes sauvages et menaçantes, réduites à l’impuissance, semblables à celles qui dehors poursuivent leur carnage.

(Mais celles-là, nous avons pu les maîtriser… Et peut-être devrons-nous les sauver…)

A son retour dans la grotte, l’enfant est encore en train de pleurer sur le cadavre de son père, et Martine à ses côté verse des larmes en silence. Jôs a réussi à s’équiper de la cotte de maille et brandit maintenant les deux épées ; ce seul changement d’équipement combiné à sa haute taille lui confère un aspect bien plus redoutable que par le passé. Caabon ignore de quoi il est capable au combat avec deux lames, mais parfois les brandir avec assez de force et de conviction, en veillant uniquement à ne pas se blesser soi ou toucher les siens, peut suffire. Puisque tout semble en ordre, et qu’aucun danger ne se présente, le jeune homme s’agenouille près de Phil, et pose sur son épaule une main dans un geste qu’il espère un tant soit peu consolateur. Il ne sait pas quoi dire, et a l’intime conviction qu’il n’est pas de mot à même d’apaiser le chagrin pour l’heure. Alors il laisse tomber le sac de son épaule et en tire le médaillon, qu’il tend à l’enfant.

« Tiens, c’est à toi maintenant. Garde-le, et souviens toi combien ton père était fort et courageux pour venir jusqu’ici. Je suis certain que son esprit est encore là, qu’il veille sur toi, et qu’il veille sur nous. »

(((Don du médaillon à l'enfant ; 1093 mots)))

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