L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Dim 24 Jan 2016 18:39 
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Dems parvient en chevauchant le silnogure comme on le ferait d'un cheval entrain d'être débourré, à lui serrer le tissus de mon ancienne cape autour du museau, lui fermant la gueule pleine de crocs. Je saute sur l'occasion pour lui fixer, et solidement ce coup-ci, le collier au cou. Ce machin pèse trois tonnes, on dirait les colliers d'esclaves qu'Ilmorë m'avait fait découvrir, un reliquat de l'horreur que produit les sociétés matriarcales de Shaakts. Mais celui-ci est plus rustique encore, plus proche de l'artisanat -si on peut appeler ça ainsi- des Garzoks. Pendant quelques secondes, je me demande à quoi pouvait bien servir cette salle... et ces colliers. A attacher les silnogures ? Sans doute, mais avant ? On ne construit pas une salle pareille pour rien.

Mais un grondement me sort de ma réflexion, Maude vient de revenir, avec un nouveau silnogure. Gris bleuté, pelage qui semble humide, c'est un silnogure pêcheur, qui semble bien maladroit ici sur la terre ferme. Je sors mon parchemin et recherche son nom : un nennlartëa ! C'est le premier de cette race qu'on trouve ici. C'est une bonne chose, la rouquine qui nous a délivré a fait du bon travail, il ne nous en manquera plus qu'un seul après celui-là.

"C'est un Nennlartëa, l'un des manquant. J'ai besoin d'aide pour l'attacher avant qu'il se réveille complètement."

Encore faudra-t-il lui faire traverser la pièce, sans qu'il nous dévore. Je soupire et déchire une nouvelle bande de tissus de mon ancienne cape, que je tends à Dems avec un sourire las :

"Attache ta tuche avec la broche, Dems; va falloir remettre ça."

Mais ce coup-ci, je vais l'aider avec ma magie pendant que l'elfe se charge de la gueule. Tout en traversant la pièce, je prépare mes fluides de foudre. Ce sort, je l'ai déjà lancé, sur les cavaliers de la milice avant de m'enfuir, je devrais pouvoir le lancer sur un maudit silnogure. Viser un muscle, celui des pattes qui pourraient griffer dangereusement par exemple, et les faire se contracter. Je ressens la foudre qui parcours mon propre bras, qui vient fourmiller dans mes muscles, à la recherche d'une cible sur laquelle s'accrocher.

Dems avec moi, je m'approche du silnogure et, à faible distance de lui, je relâche mes fluides, droit dans ses pattes avant, ayant bon espoir que cette sale bête ne puisse attaquer ni l'elfe qui m'est inconnue, ni Dems pendant qu'il la musèle.


(((Tentative d'apprentissage et lancement du sort.
Mouvement involontaire : Le lanceur de sort utiliser un courant électrique pour créer un spasme dans les bras de sa victime, l'empêchant de porter sa prochaine attaque. (Prochaine action de la cible est un échec automatique. lvl% de chance que ça soit un critique négatif.)

434 mots)))

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Naya, fille du chevalier Cyrial de Rougeaigues, seigneur de Melicera


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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Lun 25 Jan 2016 00:23 
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Si les évènements les ont marqué, les enfants n’en montrent rien : pour répondre aux questions de Caabon, ils s’avèrent un groupe bien placoteur, où chacun y va de son commentaire, non sans faire quelques mystères. Fenouil a obéi aux conseils du jeune homme et s’assied pour ne pas risquer l’évanouissement, sans pour autant se calmer. A grande vitesse, chaque mot butant contre un autre, il débite une rapide explication, où il mentionne tout à la fois la dame en gris, son statut d’élu en chef, la nécessité pour lui de donner l’exemple, les autres devant l’imité. En aurait-il dit plus ? Impossible de le savoir, car déjà Martine reprend à sa suite pour informer que tous les enfants et le gobelin ne devaient pas procéder en même temps.

(Alors ils réciteront la prière chacun leur tour… Si quelque chose cloche, pourrons nous interrompre le processus ? S’il y a un danger pour les enfants, cela signifie qu’il y aura quand même un sacrifice, celui du gobelin…)

Pas le temps de s’adonner à cette pensée, Martin ne semble pas si sûr de ce qu’a affirmé Martine, mais confirme que Fenouil doit commencer. Ce dernier apporte d’ailleurs des précisions : ils doivent se placer dans le cercle, regarder les sinolgures, réciter la prière, et les âmes seront sauvées. A ces mots, Caabon jette un œil aux alentours pour se faire une idée de la configuration de la pièce.

(Un cercle, une prière, et tout sera réglé ? Je pourrai raccompagner ces enfants jusqu’à leurs foyers et regagner Nosvéris pour accomplir ma mission ? Mais quel cercle ? Y a-t-il un cercle que je n’aurais pas aperçu, tracé sur le sol ? Ou le cercle est-il cette pièce ? Ou le cercle que la lumière dessine par le puits dans le plafond… Ce ne serait pas bête… Si c’est le cas, il faudra être attentif à ce qu’un sinolgure ou un autre monstre ne tombe pas sur le groupe pendant qu’ils récitent leur prière, sinon ce serait une catastrophe.)

Complément utile de la part de Martin, il semblerait que seules des âmes pures puissent procéder au rituel, à la prière, ou à quoi que ce soit confié aux enfants. Son homologue féminine chuchote d’ailleurs à l’oreille du wotongoh que la prière est celle qu’elle lui a confié. La voir procéder ainsi lui fait comprendre que c’est un secret qu’il devra garder, quasiment autant que la confirmation qu’elle n’était pas autorisée à partager ce secret. Cependant, c’est l’affirmation du garçon le chiffonne cependant un peu.

(Qu’est-ce qu’une âme pure ? Bon, pour des jeunes enfants, pas la peine de se poser la question… Mais moi ? J’ai déjà tué, déjà été tenté de bien des manières, eu des pensées dont je ne suis pas fier… Est-ce que mon âme n’est pas pure de ces faits ? Ou est-ce que si je récite la prière avec des intentions pures, sauver les âmes de ces bêtes fauves, mon âme sera considérée comme pure également ? Je répugne à l’idée de laisser ces enfants se lancer dans un quelconque acte magique sans avoir de garanti de leur sécurité. Ca a beau n’être pas de ma responsabilité, mais de celle de cette dame grise… Dont nous ne savons rien d’ailleurs ? Est-ce une elfe comme ces deux là qui nous accompagnent ? Se pourrait-il qu’ils sachent quelque chose, sans nous le dire ?)

L’heure n’est cependant pas aux soupçons. D’abord, il faudra régler la situation, la clarifier, l’applanir, et s’assurer que tous les aventuriers et tous les enfants sont en sécurité. Le seul point vraiment clair et encourageant de toute cette histoire concerne la coupe : Martin semble penser qu’il n’y a pas lieu de faire les difficiles, et que n’importe quoi pourrait faire office ce contenant.

(Après tout, deux mains jointes, cela fait la plus simple et la plus commune des coupes… Sinon, nous pourrions tailler quelque chose dans le crâne de cette espèce de pieuvre.)

« Merci à vous » adresse-t-il aux enfants. « Vous êtes bien courageux, ça je peux vous le dire. Il n’y a pas beaucoup d’adultes qui seraient restés calmes et sérieux comme vous l’avez fait, et qui auraient osé partir à l’aventure si loin de leur maison. Vous pouvez être fiers ! Maintenant, il ne faut pas relâcher vos efforts. Ne vous inquiétez pas, nous allons nous en tirer. Les sinolgures sont bientôt tous attachés. Avant de faire le rituel, pendant que nous nous réunissons tous, j’aimerais bien que vous réfléchissiez bien à tout ce que vous avez pu voir et entendre concernant votre mission. Même les conversations que vous auriez pu entendre alors que vous ne le deviez pas. Il est vraiment important que vous puissiez nous donner toutes les informations pour que nous puissions vous protéger. Et pour que les sinolgures soient sauvés. C’est un vrai travail d’équipe qu’il faut faire. Moins il y aura de secret, mieux ce sera pour tout le monde. »

A peine a-t-il eu le temps de prononcer ces mots après avoir recueilli les paroles de cette équipe d’aventuriers en herbe qu’une porte s’ouvre à nouveau dans la paroi. Caabon ne s’en est pas tout de suite rendu compte, il lui aura fallu les pas de Maude qui se précipite vers son groupe, et le souffle puissant d’un sinolgure a demi sonné pour qu’il se retourne et fasse face.

Fort heureusement, d’autres ont été plus réactifs. L’elfe grise s’est déjà précipitée vers le fauve, semblerait-il pour l’attraper au cou. Loin d’être en reste, l’adolescente blonde se livre à ce qui semble être une passe magique, interpellant son collègue.

Pour ne pas être en reste, le wotongoh s’approche, lui aussi de la bête. Il dégrafe son épaisse cape, l’enroule autour de son bras et des griffes, comme un épais gant. Son souhait est de frapper la bête assez fort pour la sonner, sans la blesser toutefois, et surtout sans blesser Maâra. Il espèce que sa manœuvre réussira, et que seul le ki sonnera la bête.


(((coup de ki au niveau 14 : Cette technique, bien qu’imparfaite, n’en reste pas moins d’une grande puissance, propulsant le Ki directement sur une cible en l'étourdissant quelque peu. Cela dit, l’énergie rejetée nécessite à l’utilisateur un court temps de repos pour accuser le coup de la dépense d’énergie (For+1/lvl, ne prend pas en compte l'endurance des équipements, init/2 pour l'utilisateur au prochain tour)

1000 mots)))

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* * *



C'est par la sagesse qu'on bâtit une maison, par l'intelligence qu'on l'affermit ;
par le savoir, on emplit ses greniers de tous les biens précieux et désirables.
Proverbes, 24, 3-4


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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Lun 25 Jan 2016 01:05 
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Finalement Naya réussie à mettre le collier à la bête et puis nous parvenons à l'attacher à son anneau, à coté de tous ceux déjà là. Est-ce enfin fini ? Il reste trois places à pourvoir, mais les sinos ne sont pas là, seul un est au centre, occupé par des aventuriers. La rouquine va sans doute revenir avec ceux du tunnel, mais dans combien de temps ? Les enfants vont bien, regroupés à l'écart. Vas-t-on enfin en finir ?

Soudain Maude sort de la porte crayonnée dans le mur, suivie d'un sino, le même que j'avais vu dans le tunnel, celui aux poils humides. La bestiole n'était pas au mieux, mais elle suit la petite vers les autres. Il va falloir intervenir, mais je suis pas au mieux, exténué par tous ce qu'il s'est passé depuis le début. Une grande Sindel s'interpose alors et nous demande de l'aide.

Naya alors redéchire du tissus de sa vieille cape et me le temps, lasse, en me disant qu'il faut recommencer. J'ai pas vraiment envie, mais on a pas le choix, il faut sécuriser une fois de plus l'endroit, pour ne pas que quelqu'un, ou un enfant, soit happé par la bête. Aussi étrange qu'il y paraisse, rôde une sorte d'être ressemblant à un sino, lié à la grande Sindel. Il ne semble pas être hostile contre nous, mais je m'en méfie.

J'arrive alors avec prudence prêt du nouveau sino, je dois aller de nouveau attacher sa gueule et l'empêcher de mordre. On n'est pas sorti du bois si on doit faire ça aux deux autres qui doivent arriver. Je suis si fatigué, j'ai si faim, que me viens à l'idée de gouter du sino, car finalement un bout de pattes, ils n'en auront pas besoin... Mais bon je résiste à la tentation d'en massacrer un, de toute façon il n'y a rien pour faire un feu. Finissons le travail, et rentrons à la maison... Enfin si j'en avais une. Celui-ci est moins facile à museler, surtout que je n'ose pas aller sur son dos. Mais enfin, prenant mon courage à deux mais, je m'élance sur ce petit sino, et passe le tissus autour de sa gueule et serre pour faire un noeud.

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Lun 25 Jan 2016 04:27 
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Les chemins des volcans (--)





Pour Caabon, Dems, Jôs, Maâra et Naya !

(((Une maj suivra, d'ici là, voici ce qui vous est accordé pour votre dernier rp)))

Naya: XP: 0,5 (post) 0,5 (mot) 0,5 (délai respecté) 0,5 (plan aide siilno)
Caabon: XP: 1,5 (post) 0,5 (mot) 0,5 (délai respecté) 0,5 (réflexion situation) 0,5 (attaque silno)
Dems : XP: 0,5 (post) 0,5 (mot) 0,5 (délai respecté) 0,5 (attaque Silo )
Maâra : XP: 1(post) 0,5 (48 heures) 0,5 (délai respecté) 0,5 (maitrise silno)

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Sam 30 Jan 2016 22:48 
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Les chemins des volcans (P42)



Pour Caabon, Dems, Jôs, Maâra et Naya avant l'arrivée de Aliéron, Hawke et Astérie

Jet de dés Maâra: Réussite
Jet de dés Naya : Réussite
Jet de dés Caabon: Réussite



Vouant une confiance aveugle envers Maâra, Charlène l'écouta attentivement et opina de la tête lorsque celle-ci lui parla des gobelets de bois. Et sans hésiter, elle se dirigea vers la porte dessinée plus tôt, celle-là même que Nadine emprunta pour partir à la recherche des autres, et toucha la poignée. Elle arrêta par contre son mouvement lorsque Maâra aida les autres à capturer le Silnogure.

Les enfants étaient plus qu'attentifs aux propos de Caabon, ils s'en remettaient à cet homme qui prenait la situation en main, situation qui les dépassait depuis le tout début en fait. Les enfants avaient pris cette mission comme un jeu et naîvement, ils s'étaient embarqués dans quelque chose de trop gros pour eux.

Les enfants hochèrent la tête positivement à la demande d'informations que leur faisait Caabon. Huguette se tourna vers Muguette qui rougit comme si elle avait quelque chose à se reprocher. Mais c'est Fabiolo qui parla la première suffisamment fort pour être entendu de tous ceux présents dans la salle.

" Nous vous avons presque tout dit... Nous n'avions gardé pour nous que des secrets qui assuraient notre protection au cas où que l'un de vous s'avérait violent à notre égard. Nous avions un protecteur : Hector. Ce dernier a accompagné Maude lorsque elle est allée dans un lieu malfamé afin d'être protéger contre les adultes malveillants."

Puis se tournant vers Dems il ajouta:

"Il était sûrement non loin d'elle, lorsqu'elle vous a recruté, vous vous souvenez peut-être de l'avoir aperçu, il s'agissait d'un orque costaud."

Martine mit la main dans son sac et ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais Martin arrêta son mouvement immobilisant son poignet de sa main gauche et la devança en lui coupant la parole.

"Et puis, une première sélection fut faite à la bibliothèque afin que les aventuriers nous accompagnant ne deviennent pas des menaces pour nous. Le gobelin s'avérait trop dangereux pour nous, il était mauvais et égoîste, voilà pourquoi Claudy l'a expulsé de la bibliothèque. Même chose pour la jolie dame qui griffonnait dans son carnet,moins violente, mais plus sournoise et tout aussi dangereuse, Claudy lui a gentiment montré le chemin de la sortie."

Muguette se leva et Huguette lui donna une petite poussée dans le dos afin de l'obliger à aller de l'avant et à vider son sac. Les joues rougies par la timidité, fixant le sol de peur d'affronter le regard de Caabon, d'une voix faible Muguette dévoila son secret:

"J'ai quelque chose à dire, j'ai un secret. "

Les autres enfants, mis à part Huguette, haussèrent les sourcils de surprise. Tout en fouillant dans ses poches Muguette poursuivit:

"J'ai trouvé ce petit carnet et ce joli crayon à la bibliothèque. J'aimais bien sa couverture et je pensais qu'il me serait utile car lorsque je serai grande, je saurai lire et écrire. Mais je ne voulais faire du mal à personne, Huguette m'a dit que c'est du vol, mais c'est pas vrai, il était par terre lorsque je l'ai trouvél. La dame aux carnets a dû l'échapper. Et puis, il n'y a rien d'écrit à l’intérieur". Ce disant, elle tendit un petit carnet relié de cuir brun auquel une fine chaînette le reliait à un joli petit crayon.

Son grand frère Fabiolo se retint pour ne pas rire devant la candeur de sa jeune soeur.

Et c'est à ce moment précis que la porte s'ouvrit sur une Maude apeurée qui se réfugia auprès de ses amis, suivit de près par le silnogure affaibli .

Puisque le silnogure avait été suffisamment affaibli par le trio d'aventuriers présents dans l'antre des shaakts, Maara n'eut aucune difficulté à lui bloquer la mâchoire. Les fluides de Naya furent cependant les bienvenus et frappèrent la patte avant gauche du silnogure et provoquèrent des spasmes qui l'handicapèrent grandement dans ses mouvements. Puis vint Caabon qui a son tour mis la main à la pâte en assommant la bête de son poing recouvert de sa lourde cape de fourrure. Le sinolgure inconscient, la tâche de Dems fut grandement facilitée. Il put sans difficulté museler la bête et l'attacher à une chaîne fixée au mur. Neufs silnogures étaient à présent attachés.


Voyant que Maude ne semblait plus apte psychologiquement à quitter la salle, et ne voyant pas les trois compagnons revenir, Nadine laissa son frérot près de son père défunt et courageusement, malgré tout, elle se leva et quitta la pièce.

Très peu de temps s'écoulèrent avant qu'une fois de plus, une porte s'ouvrit dans la pierre à l'endroit même où une porte avait été dessinée à la craie. Hawke traînant un silnogure par ses pattes arrières suivie d'une Astérie épuisée dont la cuisse était marquée de trois grandes stries sanguinolentes. Nadine et Aliéron fermant la marche. Hawke aidé de ses deux autres alliés attachèrent le dernier silnogure sans difficulté puisqu'il était inconscient.


"Quelqu'un peut guérir Astérie questionna Nadine aux aventuriers dès son entrée ?"



Pour Astérie, Hawke et Aliéron

Lorsqu'ils entrèrent dans la salle, il purent voir les neuf autres silnogures bien enchaînés au mur.
Hawke aidé de ses deux autres alliés attacha le dernier silngogure sans difficulté puisqu'il était inconscient. (((ce plan montre la disposition des pj et pnj, seuls Hc n'est pas encore arrivé.)))


Pour tous

Lorsque le dernier silnogure fut attaché, la phrase inscrite dans la pière s'illumina de même que la salle entière comme si le puits de lumière suffisait à lui seul à éclairer la salle rocheuse.

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Et cette supplique entendue par certains des aventuriers se fit entendre de nouveau.

Et puis, le chant se tut et par la seule entrée (ou sortie selon notre position) apparut un orque de haute stature.

" Hector ! " S'exclama Fenouil.

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Arborant sans surprise une allure féroce comme tous les orques, il respirait une certaine attitude hautaine que l'on aurait plutôt attribuée aux elfes. Comme s'il était le maître des lieux, il se rendit au centre de la pièce avant de s'adresser à qui que se soit, sans réagir à l'appel de Fenouil.

Une fois au centre du cercle, l'endroit le plus éclairé, il posa au sol un sac de toile gris au fond couleur carmin. Les bras libres, il embrassa la salle du regard, regardant d'abord les enfants, puis les silnogures, et enfin les aventuriers.

Alors que dehors parvenait les bruits de combats des bêtes enragées devenues folles, l'ambiance de la salle parut plus sereine. Levant son bras droit vers l'entrée, il fit un léger signe de la main, et une immense roche se matérialisa bloquant désormais l'unique sortie.

Ceci fait, il daigna enfin vous adresser la parole de sa voix rès grave, rauque, voire même éteinte.

" Au nom de Brytha, je vous remercie aventuriers d'avoir aidé les enfants dans la mission qui leur avait été confiées. Grâce à vous, l'équilibre si cher à ma maîtresse sera rétablie. Et soyez certains que vous en serez grassement récompensé. C'est auprès des enfants eux-mêmes que vous pourrez ramasser ce qui vous est dû. "


Sans attendre les commentaires qui normalement devraient fusés à profusion pour quiconque doté d'un minimum de curiosité. Il se tourna vers les enfants:

Il est à présent temps de débuter le rituel. Fenouil avance-toi ici, tu seras le premier, à moins que vous voulez tous débuter en même temps les enfants ?

Termina-t-il par ce qui se voulait un sourire, mais provenant d'un être dont la bouche est doté d'immenses canines, ce sourire n'eut point l'effet escompté. Fenouil d'un air joyeux s'empressa de prendre place auprès de l'orque, les autres enfants plutôt craintifs demeurèrent à leur place attendant la suite. Phil prit la main de son père, comme si ce dernier pouvait toujours le protéger de là où son âme se trouvait.


((( Voici donc pour vous la chance de vous exprimer, de questionner, de faire ce que vous voulez avant que le rituel soit prononcé. Mais avant de poster, je vous conseille d'aller lire les commentaires que je vais mettre dans les minutes qui suivront dans le sujet babillard)))

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Sam 6 Fév 2016 18:39 
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Nous retrouvons la grande salle circulaire. Tout le monde semble être présent. Un bon nombre d'aventuriers, mine de rien. Ils nous attendent sûrement, les neufs silnogures étant attachés.
J'attache la bête que j'ai réussi à assommer. À l'instant où j'ai fini de l'enchaîner, la luminosité du lieu augmente d'une manière très inattendue. Les mots gravés sur la paroi rocheuse s'illuminent eux aussi.
Cela me brûle un peu les yeux, au début. Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir utilisé ma magie il y a peu, ou si c'est parce que je suis dans ce sous-sol depuis quelque temps.

Des bruits se font entendre. Je les ai déjà entendus. Les suppliques. Sauver leurs âmes ? De qui ? De quoi ? Les Silnogures ? Mais qu'est-ce que cela veut dire ? Et puis c'est quoi cette manière de s'adresser aux gens ?

La chanson s'arrête à l'entrée d'une nouvelle personne dans la pièce. Grand, vert, et à l'allure mauvaise, un Garzok nommé Hector s'approche. Fenouil le connaît, visiblement. Posant un sac en toile à ses pieds, au milieu de la pièce, il garde le silence pendant de longues silences.
Des grognements de Silnogures se firent entendre, du dehors. Levant alors un bras, l'orque fit apparaître de la roche à la place de la sortie. Un magicien. Intéressant.

Voilà qu'il parle. Une salutation au nom de Brytha ? Un équilibre rétabli ? Une grosse récompense récupérable auprès des enfants ?
Sans que je puisse me prononcer, il se tourna vers les enfants et s'adressa à eux. Il appela Fenouil et lui déclara qu'il sera le premier. À moins que tous les enfants débutent en même temps. Il sourit. Ou du moins il essaye.
Qu'est-ce que cela veut dire ?

Un souvenir revient alors à ma mémoire. Les enfants avaient été choisis pour la pureté de leurs âmes. L'élu devait rentrer dans le cercle et, la coupe pleine, énoncer son souhait de sauver l'animal. La coupe pleine de quoi ? Les rituels sont rarement beau à voir.
Cela n'annonce rien de bon. Brytha est la déesse de l'équilibre et de la neutralité, si les quelques cours que j'ai suivi ne me font pas défaut.
Les enfants purs, les Silnogures maudits.
Un sacrifice ? Un don d'âme ?

Je brise le silence d'une voix tranchante comme l'acier.

« Bonjour à toi, Hector.

Brytha ? Tiens donc.
Auprès des enfants eux-mêmes ? Explique-toi, je t'en prie.

Et à quoi consiste ce fameux rituel ? Quant à la coupe, et à ton sac ? Qu'est-ce ? »


Je souris, malgré moi. Un faux sourire comme j'en sers souvent aux gens. Tout en parlant , je fais quelques pas vers le Vert.

(483 mots)

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Multi de :
Eva d'Arkheval, Demi-Elfe, Enchanteresse de Glace
Baratume Vorn, Humain, Coureur des Plaines

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Sam 6 Fév 2016 19:19 
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Après une lutte qui se veut épique à quatre contre un, Dems finit par museler et enchaîner le silnogure ramené par Maude. Nadine revient alors, avec un autre silnogure, le dernier qui nous manquait et les aventuriers partis dans la grotte des Shaakts. Dix silnogures sont désormais attachés dans la salle ronde. Les enfants s'ouvrent et parlent enfin, il est question d'un gardien, Hector le Garzok dans la bibliothèque. Mon esprit l'avait complètement occulté celui-là. Pourquoi donc une Sindel aurait embauché un Garzok comme garde du corps ? Et pourquoi aurait-elle choisi des enfants tellement différents, y compris un Sekteg d'ailleurs ? Que fout d'ailleurs un Sekteg là ? Ce sont des créatures complètement débiles, agressives, juste douée pour piller des villages démunis de défense dans les montagnes. Fenouil, voilà un nom qui ne sonne pas du tout Sekteg d'ailleurs, comme Hector. Il y a quelque chose dans cette histoire qui paraît totalement incongru.

Et ce n'est pas d'ailleurs ce chant suppliant de sauver les âmes qui vient me rassurer, d'autant que j'ignore totalement d'où il vient. Est-ce les silnogures entrain de se battre dehors qui nous appellent, ceux enchaînés ici, ou une autre âme comme celle du cadavre qui semble être le père de Nadine et Phil ? D'ailleurs pourquoi et par qui est-il mort ? L'a-t-on tué pour protéger ou au contraire parce que lui protégeait ses enfants ? Vu le comportement de Nadine et de Phil, j'ai du mal à croire qu'il aurait pu leur faire du mal.

La pièce se révèle brusquement à nos yeux, beaucoup plus quelconque que ce que je ne l'avais conçue. La phrase brille, me renvoyant au rituel et à la coupe. Je ne peux m'empêcher de penser que dans toutes les histoires, les rituels sont des choses affreuses et sublimes à la fois, mettant en exergue la valeur d'un sacrifice. Et là, la seule chose que ces enfants si différents pourraient sacrifier c'est leur vie, ou pire, leur âme.

Le dénommé Hector apparaît dans la seule voie de sortie, j'en profite pour me décaler derrière Dems. Les enfants ont beau lui faire confiance, pour moi une peau verte restera une peau verte. Et sa seule salutation consistant à nous enfermer ici n'est pas franchement pour me faire changer d'avis. Au fond de moi, je ne peux m'empêcher de penser qu'il va nous tuer, tous. Je retourne rapidement à mon livre de magie, pour voir un peu quel type de sort peut bien sortir de la main de quelqu'un maniant la terre avec une telle aisance et la première description que j'ai le temps de parcourir avant qu'il ouvre sa bouche n'est pas franchement pour me rassurer. Il pourrait très bien, d'un seul sort, nous enterrer tous d'un seul coup, silnogures, aventuriers et enfants compris.

Et son quatrième mot est une révélation, autant qu'un choc. Brythä. Brythä, déesse auto-proclamée de l'équilibre. Brythä, celle qui a changé les fluides lors de son arrivée. La dame grise, voilà qui explique les pouvoirs des gamins, ils ne viennent pas d'une Sindel, mais de Brythä. Mon père autant qu'Ilmorë en parlait avec une sacré dose de mépris. Même si elle est une divinité, aussi sûrement que Kouschuu ou Oaxaca, elle n'est même pas de notre monde. Et ils ne font pas partis de notre panthéon. Que vient donc faire cet imposteur dans notre affaire en plus ? Rétablir l'équilibre ? De quel équilibre veut-il parler ? Payer grassement, vu les dangers vécus, ça serait le minimum je pense... mais sur les enfants eux-mêmes ? De quoi parle-t-il là au juste ? Puis retour à ce foutu rituel. Je veux bien sacrifier le Sekteg -une peau verte de moins c'est pas un mal de toute façon- pour savoir ce qu'il fait exactement, mais cette histoire de coupe ne me dit rien qui vaille... surtout pas avec Brythä dans l'affaire. Brythä, c'est un équilibre qu'elle souhaite, donc comme pour les transactions financières, elle échange une âme contre une autre, certainement. L'âme d'un enfant contre celle d'un silnogure ? Sans doute, et cette idée me glace le sang.

Le Sindel qui a enchaîné le dernier Silnogure prend la parole, pour interroger le Garzok. Si je n'étais pas autant occupée à trembler derrière Dems, je ferais sans doute de même. Mais il faut bien avouer que la peau verte me terrifie...

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Sam 6 Fév 2016 22:50 
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Alors que je m’échine à maîtriser le silnogure du mieux que je peux avec mes capacités, cette espèce d’ordure d’elfe gris aux bras croisés et au cerveau en pause s’amène et ose me traiter d’idiote en affirmant que je vais réussir à le tuer. Le pédant imbécile ne trouve, suite à ça, rien de mieux à faire que de lui balancer sa magie à la gueule. Je serre les poings, jointures des doigts blanchies sur le manche de ma hache. Je lui fracasserais bien la tronche, et pas du revers de la lame, à ce pète-sec inutile. Qu’il voit ce que ça fait, quand je veux tuer. Je le regarde froidement traîner le silnogure par les pattes, ne répondant rien sous peine de voir ma rage décuplée et sa vie ratatinée en petites coupures. Dire que j’ai sauvé la vie à ce rebut… Et voilà comme il me remercie, en m’insultant de tout son mépris. Connard fini, va. Il verra, quand tout ça sera fini.

J’en ai marre de cet endroit. Marre de cette situation. Marre de tourner en rond sans rien savoir. Marre de ces compagnons inutiles, de ces rencontres sans intérêt, de ce trou pourri à l’autre côté du monde, loin de ma forêt, loin de la nature. Ici, tout est vicié, jusqu’à l’air qui semble nous empoisonner. Alors que l’elfe traîne la bête, la porte dimensionnelle s’ouvre à nouveau sur une nouvelle petite. Celle aux cheveux auburn et aux tresses lâches, à la peau aussi pâle que la mienne. Elle avise ma plaie en affirmant qu’on trouvera quelqu’un pour me soigner. Au moins une, chez ces mômes, qui garde une logique censée. Ça manquait, dernièrement, dans le coin, avec l’arrivée de cet olibrius qui joue aux héros sans avoir rien foutu. Connard bis. Je n’en reviens pas de son culot.

Je passe la porte avec les autres, et nous nous retrouvons une nouvelle fois dans la salle dont j’ai fait la découverte. Déserte alors, elle accueille désormais tellement de monde qu’on se croirait sur la place du marché de Yarthiss un jour de foire. Des bêtes dans tous les coins, des mioches qui geignent, d’autres qui se touchent la nouille. Des adultes qui, comme moi, se demandent tous ce qu’ils foutent là. Bref… la zone. Je laisse se démerder le peigne-cul à la peau grise s’échiner à attacher le silnogure qu’il a siiiii duuuurement capturé – l’enfoiré – histoire qu’il foute au moins quelque chose de sa vie ici et qu’il puisse se vanter auprès de ses égéries en délire, une fois qu’il sera rentré au bercail, de ses exploits héroïques de mes fesses.

Mon regard, à moi, se porte sur les silhouettes des gens m’entourant. Je n’y vois nulle part mon frère, mon jumeau. Est-il rentré à Yarthiss, draguer de la belle de nuit ? Est-il toujours perdu dans ces dédales déserts ? A-t-il trouvé la mort entre les dents d’une silnogure sauvage ? Toutes ces hypothèses sont aussi vraies, et potentiellement fondées, les unes que les autres. Et ça m’en troue le cul à l’avance, de devoir m’effrayer à craindre pour lui. Je masque cette pensée : l’heure n’est pas aux pleurnichages de gamins, même si la moitié de la salle prouve le contraire. Il en faut bien dans cette assemblée qui gardent la tête froide. Je refoule, poings serrés. Purée, ce que ce Hawke va prendre dans la gueule, s’il est arrivé quoique ce soit à Sihlaar. Même s’il ne lui est rien arrivé, au final. Une fois la situation réglée ici, j’lui colle mon poing dans la gueule, qu’il puisse me transformer en harpie énervée, dans ces récits fantasque dont il sera le héros.

Une lumière vive éclairant la salle interrompt mes profondes pensées, alors qu’une ritournelle affirmant qu’il faut sauver son âme retentit de partout. Puis, une ombre vint s’ajouter au tableau. Un nouveau gus, tout vert, que le petit Fenouil semble connaître, et nomme Hector. Un orque. Surprenamment, j’ai du mal à penser qu’un garzok puisse porter un tel nom et être en même temps une menace. Sans dire mot, il va au centre de la salle pour poser par terre un sac de tissus rouge avant de nous regarder d’un air abscons.

D’une main sûre, il dresse celle-ci vers la sortie de la pièce, et bouche celle-ci d’un roc sur lequel il semble avoir maîtrise. Ben nous voilà pris au piège, maintenant. Plus rien ne m’étonne, au final. Un orque qui fait de la magie. Un guet-apens. Je soupire de lassitude. Et le voilà qu’il parle au nom d’une certaine Brytha pour nous remercier de l’aide apportée aux enfants. Tu parles, Charles, on a fait plus que les aider : en plus d’avoir dû veiller sur eux, on a fait tout le boulot de ces geignards. Il promet une grosse récompense, que les enfants sont censés posséder. Ben merde, j’espère que ça ne sera pas des barres chocolatées, ils seraient capables d’avoir tout bouffé, les bougres.

Il annonce alors que le rituel est prêt à commencer. Tant mieux, qu’on en finisse. Il annonce que Fenouil sera le premier, que les enfants suivront… Pour faire quoi ? On n’en sait foutre rien, comme d’habitude. Pour une fois, Hawke se montre utile et pose les questions à poser, s’interrogeant tant sur Brytha que sur la présence des enfants dans le rituel, la coupe, le sac, et tout le reste. Il ne nous reste plus, du coup, qu’à attendre ses réponses.

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Dim 7 Fév 2016 00:24 
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Le neuvième sino est accroché sans défense, muselé, bâillonné. La bataille a été rude, j'ai mal partout et je suis très fatigué. Il en reste un, sûrement celui resté dans le tunnel. J'espère que ceux parti aider la rouquine vont vite revenir que l'on n'ait plus de dangers. Ces pauvres mômes doivent être terrifiés par tous les combats, la vision du sang, des créatures et la mort. Je n'ai jamais fait attention, mais des enfants pleurent un corps, qui est-ce ?

Pas le temps d'y penser, les autres entrent enfin, avec le dixième et dernier sino, inconscient. Il y a eu de la casse, la rouquine a pris une belle griffure à la cuisse, ce qui ne va pas arranger son humeur. Tout le monde est enfin là, et le dernier sino va être enchainer à la dernière anse disponible. C'est fini, enfin ? Ou c'est le début d'autre chose. Un rituel, un sacrifice, comme peut le penser Naya ? Ça non, je ne le permettrai pas.

Les enfants se regroupent, et chuchotent entre eux, l'un d'eux, un jeune garçon à la frimousse timide, prend la parole. L'un des aventuriers leur a posé des questions, mais je n'ai rien entendu. Le gamin dit qu'ils ont un protecteur : Hector. Il me regarde et me rappelle que je l'ai rencontré avec Maude quand je l'ai ai croisé au tout début. Il y a si peu de temps, pourtant on dirait une éternité. Ah oui le Garzok qui foutait la frousse à Naya... Je lui fait signe de la tête que je me souvenais.

Un blondinet poursuit et nous raconte que la bibliothèque était un test pour nous, pour pouvoir les accompagner et que d'autres n'ont pas été sélectionnés. Une des toutes petites jumelles continu de sa petite voix. Elle nous dit avoir trouvé un joli carnet... Euh ouais, bien tant mieux pour elle, mais ça nous avance à quoi nous ? J'esquisse un léger sourire face à un tel flot d'innocence, elle me rappelle la petite Lluvia. Mais je me ravise vite, la pièce commence à s'éclairer, quelque chose se passe. Des bruits, comme un chant, envoutant, est-ce dans ma tête ? Un des enfants montre le mur, les mots s'éclairent, mais je ne sais pas les lire. La pièce s'illumine de plus en plus, et comme une fleur, rentre le Garzok : Hector.

Je sens Naya se tasser derrière moi, elle en a une frousse considérable. Et il ne fait rien pour nous rassurer, passant pour aller au centre de la pièce, sans un mot, majestueux et terrible. Une certaine tension se fait sentir, ce type fait froid dans le dos. Je l'ai négligé la première fois, car on a pas eu de contact direct. Depuis, ne l'ayant pas vu avec les enfants, je le pensais mort ou parti dans une fuite retrouver sa belle. Sans savoir que les histoires d'amour finissent mal en général... Mais est-ce vraiment le moment de penser à ça, alors que les choses arrivent à leur dénouement ?

Des bruits au-dehors, ça s'agite. La fureur est à nos portes. Le Garzok prend le temps de poser son sac, de tous nous dévisager avant de lever son bras vers l'entrée. D'un coup un énorme rocher se matérialise, bloquant l'entrée. Je suis stupéfait. Jamais je n'ai vu un tel niveau de magie ! Mais que nous veut ce Garzok, on s'est fait piégé ? Ou nous as-t-il protégé ? Car les hurlements de l'autre coté sont là, sans doutes des sinos rendus fous. Je parle sans m'en rendre compte : "Ç'a pas d'bon sen' s't'histoire là!"

Hector parle enfin, nous remerciant et parlant de récompense. Il invoque sa maitresse Bryta, se qui semble étonner les autres aventuriers. Jamais entendu parler, ça serait-elle la dame grise ? Ah super, tant mieux si elle est contente. Il continu en demandant à un jeune enfant, ah non tiens c'est un petit Sekteg, je n'avais pas fait attention. J'ai pleins de questions qui me viennent en tête, mais l'elfe gris à coté de nous les pose à Hector. Mais je ne peux pas m’empêcher de rajouter juste après sa question : "Oui, c'est qui Bryta au fait ?"

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Dim 7 Fév 2016 01:19 
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Un immense soulagement prend Caabon lorsque le sinolgure cède aux assauts combinés de ses compagnons, auquel il a joint son effort. La bête n’est pas morte, mais au moins sonnée. Un rapide coup d’œil aux enfants le rassure, aucun ne s’est évanoui en même temps que la bête. Ce qui le pousse à se questionner sur la réaction du gobelin, et sur toute cette histoire d’exemple.

(Il doit montrer l’exemple… Parce qu’il est différent ? Cela pourrait expliquer pourquoi il a été souffrant après la morsure du sinolgure par le mort-vivant… Mais alors faut-il s’attendre à ce que, finalement, tous les enfants souffrent de ce qui arrivera aux sinolgures, s’il leur arrive quelque chose.)


Le rappel de la bibliothèque, des garde-fous pour les enfants, de la protection qui leur a été assurée dans leur quête, par ce dénommé Hector, tout cela devrait avoir pour conséquence de rassurer le wotongoh. Cependant, quelque chose cloche. Son esprit n’est pas tranquille. Un pêcheur préserve bien ses appâts jusqu’à ce qu’il les embroche sur les hameçons, parce qu’il les lui faut vivants. (Et ces gamins pourraient aussi bien connaître le même destin que des alevins…)

Pour le peu de temps qu’il a passé en leur compagnie, il s’est attaché à ses gamins. L’aveu du « vol » par Muguette avait quelque chose de touchant. Auprès d’eux, il n’a pu s’empêcher de se remémorer sa propre enfance, bien plus solitaire, bien moins aventureuse. Comme il aurait aimé – il ne s’en rend compte que maintenant, en ces circonstances déjà bien assez étranges pour qu’une telle pensée ne vienne pas les rendre encore plus incongrues – avoir des frères et sœurs, peut-être comme eux. Pas pour partir à l’aventure, vraiment, mais au moins faire semblant.

A peine avait-il eu le temps de saisir tous les propos des enfants et le carnet que le sinolgure était apparu. Une fois la bête maîtrisée, et attachée par l’adolescent, il s’accorde le loisir de revenir vers le petit groupe.

« Ce n’est pas vraiment du vol, s’il est tombé. » dit-il à Muguette, pour apaiser sa conscience. « Mais des fois, il vaut mieux essayer de le rendre à son propriétaire. Et si tu ne peux pas, tu peux le garder. Tout en sachant que peut-être qu’un jour il faudra le rendre. Je vais y jeter un coup d’œil, si tu le veux bien, et ensuite je te le confierai. » Aux autres, il adresse ses remerciements pour avoir accepté d’en dire plus sur la mission. Cependant, pas question de converser plus longtemps, les circonstances ne le permettent pas. Tandis que dans le dos du jeune homme, certains s’apprêtent à partir, d’autres en revanche, débarquent.

Trois aventuriers reviennent, et avec eux un sinolgure, maîtrisé semble-t-il, bien vite attaché. Nadine attire d’une déclaration l’attention sur la rousse, en signalant qu’elle est blessée, qu’il faut la soigner. Cadet des soucis de tous ceux réunis dans la pièce, sans doute, car sitôt le dernier collier scellé autour du cou de la dernière bête amenée, voilà que des phénomènes surnaturels se manifestent. Aussitôt, Caabon se tend, prêt à frapper, désespéré de ne pouvoir souffler un peu. Ce n’est pas physiquement qu’il est le plus éprouvé, du moins pas directement. Certes, il a soif, et ses muscles ont été sollicités. Cependant, sa fatigue est intérieure, c’est à la dépense d’une énergie plus intime qu’il regarde, craignant de brûler trop vite les ressources qu’il lui reste ; sans vraiment savoir quelles elles sont d’ailleurs, jamais jusque là il n’avait tant puisé, ni si régulièrement, dans ce fond relativement nouveau pour lui.

Les lettres lumineuses sur la paroi de pierre peuvent ressembler à ce qu’un bon magicien produit à la foire, un jour de marché. Ce qui amuse et réjouit au milieu des poulets et cochons promis à la saignée n’enchante pas tout à fait de la même manière lorsque le corps et l’esprit ont été éprouvés, et que l’on se trouve perdu dans un désert lointain, encerclé de bêtes sanguinaires dont les hurlements habitent tout l’espace.

Puis toute la pièce gagne en luminosité, tout apparaît, comme si l’heure était aux révélations. Le cadavre de la pieuvre n’en est que plus grotesque, cuir affaissé, tentacules mortes. En réponse à cette illumination nouvelle s’élève un chœur, une mélopée. Des voix appellent. « Sauver mon âme ». « Sauvez mon âme. » Est-ce une demande ? Une supplique ? Une affirmation ? (Est-ce la voix des sinolgures ?)

Comme au spectacle, les voix se taisent sur une entrée. Le tunnel n’avait jusque là apporté que peu de bon : des serpents, de la tristesse pour des enfants. Que faut-il donc penser de la venue d’un garzok ? Une mauvaise nouvelle de plus, ou un nouvel espoir ?
Fenouil le reconnaît, et l’appelle par son nom : « Hector ». (Quand on parle du garzok, on en voit le bout des crocs…). Large et fort comme le sont ceux de sa race, il s’avance avec une attitude dont Caabon se demande s’il devrait la qualifier de noble ou de fière. Les deux peut-être. Ni le spectacle des aventuriers réunis, ni celui des enfants assemblés, ni celui des sinolgures enchainés, ne paraissent pouvoir émouvoir ce nouveau venu, pas même les cadavres abandonnés.

Au cri de son nom par le gobelin, il ne répond pas, pas plus qu’il n’adresse un signe à l’enfant qu’il avait pourtant protégé, selon les dire de Martin. Le garzok se contente de déposer un sac de toile gris sur le sol, au centre de la pièce. Avec la même nonchalance, il lève le bras, agite la main et…

(Rana m’en soit témoin ! Faire apparaître un rocher de cette taille ne me paraît pas une mince affaire ! Nous voilà enfermés maintenant… Avec lui, pour le meilleur ou pour le pire.)

Pas pour rien en tout cas, du moins la déclaration qui vient le laisse-t-elle supposer. Ce n’est pas en son nom que ce solide gaillard remercie les aventuriers réunis, mais en celui de Brytä. La Bibliothécaire s’étant présentée comme étant Claudy, le wotongoh suppose que tous ont été les intermédiaires de cette mystérieuse maîtresse dont il vient seulement d’être fait mention. La formulation de la manière dont seront récompensés ceux qui se sont lancés dans l’inconnu prête cependant à confusion pour Caabon. Le garzok a dit « C'est auprès des enfants eux-mêmes que vous pourrez ramasser ce qui vous est dû. »

(Ramasser, cela va bien pour des galets, pour des coquillages, des choses au sol… Des choses mortes. Est-ce qu’il s’exprime ainsi à dessein ? Pourquoi les enfants ne nous remettraient-ils pas les récompenses ? Ou bien lui ?)

Bien décidé à éclaircir certains points, le jeune homme prend tout de même le temps de fouiller dans son sac pour en tirer la fiole contenant la dernière gorgée d’un liquide curatif, afin de la tendre à Astérie, en lui murmurant : « Il serait peut-être utile que nous soyons tous au mieux de note forme. »

Sur les questions, l’elfe gris l’a devancé. Ce qu’il demande vient fort à propos, et sans doute Caabon n’aurait-il rien ajouté sur le fond. En revanche, ce dernier trouve à la forme quelque chose de dérangeant. Est-ce que cela tient au ton, ou au tutoiement auquel il est peu habitué de par son éducation ? Il n’arrive pas à la déterminer, mais il a le sentiment que la conversation ne prend pas un tour serein. (C’est un peu cave d’y être allé aussi sèchement avec celui qui vient de nous enfermer dans cette grotte.)

Heureusement, l’adolescent qui accompagnait la jeune blonde vient avec une nouvelle question, que Caabon se pose également. Jugeant qu’il y a là une opportunité pour détourner l’attention du garzok d’une intervention dont il pourrait se formaliser, il renchérit :

« Je ne connais pas non plus votre maîtresse, Bryta. Et je suis également curieux de savoir en quoi consiste le rituel auquel vont se livrer les enfants, et sur les tenants et aboutissants de ce pour quoi nous serons récompensés. »


(((1330 mots)))

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C'est par la sagesse qu'on bâtit une maison, par l'intelligence qu'on l'affermit ;
par le savoir, on emplit ses greniers de tous les biens précieux et désirables.
Proverbes, 24, 3-4


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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Mar 9 Fév 2016 05:39 
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Les chemins des volcans (P43)


Pour tous

Pendant que Caabon tend sa fiole de liquide curatif à Astérie blessée à la cuisse, Nadine rejoint son frère alors les autres enfants demeurent en peloton attendant la suite. Fenouil tout près de l'orque, le sourire aux lèvres, la tête fièrement relevée attend impatiemment le début du rituel.

L'orque tressaillit lorsqu'il fut interpelé de façon cavalière par Hawke. Dévisageant l'elfe gris, il lui répondit abruptement d'un air très suffisant.

"Avoir aidé les enfants dans leur mission ne vous autorisent pas à me parler de la sorte. Et afin que je puisse répondre convenablement à vos questions, je vous prierai de formuler des phrases complètes."

De l'orque, il avait bien l'apparence et probablement la puissance guerrière, mais son vocabulaire, sa façon de s'exprimer détonnait grandement avec son physique.

Heureusement pour le reste du groupe, les précisions de Dems et Caabon rendirent à l'orque la tâche plus facile afin de leur fournir une réponse adéquate et suffisante. C'est donc calmement et en affichant une certaine fierté qu'il débuta ses explications:

"Après avoir risqué votre vie pour capturer les silnogures, il est normal que vous voulez en savoir plus et je vais satisfaire votre curiosité. C'est donc au nom de Brytha que je m'adresse à vous. Brytha, la déesse dont l'armée n’œuvre que pour équilibrer, les forces, les puissances.... Brytha celle que les enfants appellent la dame grise et que ses sbires gris nomment la purificatrice. Et par Brytha l’Ordre sera ramené, par la Pureté et la Foi, par la magie et l’acier."

Il marqua une pause, posant sa grosse main, presque tendrement, sur l'épaule de Fenouil.

"Nous ne sommes pas ingrats, vous recevrez une somme impressionnante de yus (sous forme de pièces d'or afin d'alléger le poids) disposées dans les bourses que portent fièrement les enfants. Mais vous comprendrez que leur récompense sera supérieure à la vôtre, puisque leur participation est obligatoire."


Pendant ce temps, Fenouil la tête toujours en l'air examina les silnogures. Lorsque son regard croisa celui du Wylialartëa, un lien s'établit entre eux, comme si hypnotisés, ils ne pouvaient plus se quitter.

" Le rituel consiste seulement à ramener l'équilibre. Les silnogures ont été profanés par un des serviteurs d'Oaxaca et seule une âme pure pourra lui rendre ce qui lui a été volé. Les enfants par leur générosité, leur grandeur d'âme, aideront à l’œuvre de la grande Brytha. Une âme pure pour une âme souillée. Une fois dans le cercle, les enfants réciteront la prière que leur a été appris. Et puis leurs âmes s'élèveront. La coupe pleine permettra au rituel de se concrétiser. En plus, des explications, vous aurez à présent l'honneur d'y assister et même d'y participer."

Ses paroles regorgeaient d'enthousiasme, fier de ce qui allait se produire. Il vit Hawke faire quelques pas dans sa direction, mais il ne s'en formalisa pas, aucunement initimidé.

Martine bredouilla plus pour elle-même : " Et la coupe ? "

Mais Hector l'entendit et répondit :

" Un contenant, peu importe la forme fera l'affaire. "

Ce disant, parcourant la salle du regard, il s'arrêta sur le shaakt qui tenait encore le gobelet de bois tendu à Maâra. Hector s'exprima brièvement en un langage shaakt rudimentaire et le chasseur lui apporta l'objet avant de retourner à sa place. Contrairement, aux autres compagnons, il ne comprenait pas la langue commune, il était donc encore plus perdu, encore plus que ceux qui croyaient rien n'y comprendre.

Hector donna la coupe à Fenouil puis se plaça derrière une main sur son épaule, solennel comme un père lors d'une cérémonie mettant en avant son enfant.

Fenouil ouvrit la bouche et récita la prière:

« Je te salue Silnogure animal profané par l’esprit du mal !
Laisse-moi t’aider à retrouver ta véritable nature,
En acceptant mon offrande ! »


Une fois la prière prononcée un halo de lumière entoura Fenouil, puis se condensa en un faisceau lumineux qui s'éleva. Du côté du silnogure, ce fut une ombre noire qui s'en échappa. L'ombre (l'âme souillée) et la lumière (l'âme pure) s'approchèrent mais sans se toucher.
C'est à ce moment qu'Hector, d'un coup sec, trancha la gorge de Fenouil qui n'eut le temps que d'émettre un hoquet de surprise. L'orque soutint lui-même le bras du gobelin pour que la coupe se remplisse de son sang. Le rituel put alors se poursuivre. Un cri affreux se fit entendre de l'âme souillée pendant que l'âme pure tourbillonnait autour pour l'emprisonner. Après quelques secondes, il n'en resta qu'une brume grise qui se dissipa.
Fenouil s'affaissa sur le sol, mort. Le silnogure se détentit, ses iris reprirent leur couleur originale, ses pupilles, leur taille initiale. Assis au sol, la gueule posé sur ses pattes avant, il était redevenu lui-même. Un silnogure venait d'être sauvé, mais personne excepté Hector ne s'en réjouissait.

Fier de l'action qu'il venait de poser, Hector se tourna vers les enfants en demandant calmement:
"Qui sera le suivant ? "

Les enfants criaient et pleuraient. Phil se cacha sous la veste de son père. Nadine ramassait un bout de craie qui lui restait et désespéremment tentait de tracer une porte afin de s'enfuir. Martine se réfugia dans le dos de Caabon. Charlène se cacha aussi, mais derrière Maâra, et c'est derrière Jôs que terra Martin. Maude lança un regard suppliant à Dems et Naya. Fabiolo, tenant ses petites soeurs supplia Astérie, Aliéron et Hawke de leur venir en aide.

Hawke: XP: 0,5 (post) 0,5 (question) 0,5 (délai respecté)
Naya: XP: 1 (post) 0,5 (délai respecté)
Dems XP: 1 (post) 0,5 (délai respecté) 0,5 (question)
Astérie: XP: 1 (post) 0,5 (délai respecté)
Caabon XP: 2 (post) 0,5 (délai respecté) 0,5 (mot) 0,5 (question)
Aliéron: XP 0,5 (post )

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Jeu 11 Fév 2016 13:09 
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Seul aidant parmi toute cette rustre compagnie, je suis étonnée de voir le grand homme à la peau sombre s’approcher de moi pour me tendre une potion curative, qu’il m’enjoint de boire en affirmant qu’il faudrait que nous soyons tous au mieux de notre forme. Surprise, n’ayant eu de contact avec lui que dans la bibliothèque, où il m’avait alors paru bien taiseux et distant, je le remercie d’un vif signe de tête et avale la décoction sans demander mon reste. Je sens le liquide s’instiller en moi et cibler mes heurts à vif pour les soigner de la magie contenue dans la potion. Je laisse ses bienfaits me cueillir, écoutant néanmoins d’une oreille attentive les paroles de l’orque nommé Hector, qui refoule Hawke sans délicatesse. D’une part, je suis contente que ce prétentieux se fasse un peu remettre à sa place, mais d’une autre, je trouve consternante l’attitude du garzok. Pour qui se prend-il aussi, celui-là ? N’y a-t-il vraiment ici que des caricatures de personnalités ?

Il se rattrape néanmoins en attestant du bienfondé des questions des deux jeunes qui s’étaient faits passer pour mes apprentis, dans l’antre shaakt. Ainsi donc, il explique que c’est au nom de Brytha, déesse de l’équilibre, Dame Grise purificatrice portant la volonté de ramener l’ordre, par la pureté et la foi, par la magie et l’acier. Une belle formule, certes, mais un peu vide de sens.

Les gosses, d’après Hector, toujours, sont en possession d’énormes bourses pleines de yus pour nous récompenser de notre aide. Sihlaar aurait aimé être là, à ce moment, lui qui ne s’intéresse qu’à l’argent et aux minettes. Bon, les donzelles de l’endroit étaient sans doute un peu trop jeunes pour lui, mais il aurait amplement été satisfait des espèces sonnantes et trébuchantes promises par l’orque. Moi, ça ne me fait ni chaud, ni froid. Je suis ici pour sauver les Silnogures. Voilà quelle sera ma vraie récompense. Même si… un bonus financier serait l’idéal pour prouver mon indépendance à ces chers parents nous ayant coupé les vivres pour nous apprendre la dureté de la vie. Comme ils doivent être inquiets, maintenant, de ne plus avoir de nouvelles de nous. Comme ils doivent regretter leur amère punition, et de ne plus nous avoir sous leurs yeux.

Hector explique un peu plus avant le sens du rituel, sensé ramener l’équilibre à ces silnogures profanés par un servant d’Oaxaca, Karsinar l’invisible. Une âme pure serait le prix à payer pour annuler la malédiction. Et à ces mots, je crois commencer à comprendre. Les âmes pures. Les enfants. Veut-il les…

« Sacrifier ! »

Le reste des explications, je l’ai passé sous silence, perdue dans mon esprit dont la conclusion vient elle-même de faire surface. Mais trop lent, mon esprit n’a pas eu le temps de saisir les choses à temps : une lame sacrificielle vient de trancher la gorge de Fenouil, le jeune gobelin qui, lié à un silnogure, a libéré celui-ci. L’horreur de ce sourire forcé dessiné sur sa gorge rouge de sang ne m’apaise pas du tout, mais alors que je croise le regard calme du silnogure lui faisant face, libéré de ses troubles, je me sens plus légère : c’est la solution. Le but de tout ceci. Le sacrifice des enfants pour la sauvegarde d’une espèce. Et alors que des cris retentissent, la vérité s’abat sur moi comme un couperet d’amertume. Quelle horrible extrémité ce maître des bêtes nous a-t-il obligé à commettre pour réparer ses torts ? Par chance, les enfants sont volontaires, dans cette tâche. Ils…

Ils paniquent, ils pleurent et chialent, comme d’habitude. Volontaires, tu parles. Des pantins, comme tout le reste. Ils auront été jusqu’au bout inutiles, et je sens dans le regard de mes alliés le doute s’insinuer. Des âmes humaines pour sauver des animaux ? Je ne sais que trop le penchant des êtres soi-disant civilisés à tenir pour plus précieux les âmes et vies de ceux qui leur ressemblent, et non des êtres qu’ils ne comprennent pas. Foutaises. Le calcul est vite fait, pour moi : douze vie tuées dans l’œuf pour sauver douze espèces entières. Les enfants filtrèrent vers les aventuriers pour se protéger, rempart de tendresse face à la cruauté d’une vérité pourtant inévitable. Je serre les poings, rageuse.

« Non ! Il est hors de question qu’on ait fait tout ça pour abandonner maintenant les silnogures à leur sort. Ils sont devenus des bêtes sauvages, massacrant tout sur leur passage, et changés par le mal pour ça. Combien de morts y aura-t-il encore, si on les laisse faire, maintenant ? Si on ne mène pas ce rituel à bien ? Je refuse de sacrifier leur espèce entière, plus les vies des victimes qu’ils feront. Ces enfants ont fait appel à nous pour que nous les aidions à réaliser leur mission. Celle pour laquelle ils sont tous ici : sauver les Silnogures. »

Mon ton est ferme, catégorique. Je jette néanmoins un regard triste vers les jumelles et leur grand frère, tout petit, mais endossant le rôle du protecteur. Je me sens lâche, de les mener ainsi à l’abattoir sans tenter autre chose. Puis… une idée me vient. Terrible à accepter, mais nécessaire, désormais.

« Je serai la prochaine. Prenez mon âme, pour libérer ces bêtes. Elle est aussi pure que n’importe laquelle des leurs. Prenez ma vie, car elle n’a été souillée d’aucune manière. »

Je me tourne vers les autres aventuriers.

« Et qu’aucun ici ne rende vain ce sacrifice. »

Donner ma vie pour sauver une espèce animale. N’est-ce pas pourquoi je me suis toujours battue. Je ne m’attendais pas à avoir une conclusion aussi littéralement proche de mon combat, mais… le doute ne m’est plus permis. Je m’approche de l’orque, dénudant ma gorge pour qu’il y plante sa lame. Et de ma bouche sortent les mots de la prophétie, cette prière que le jeune Fenouil a prononcée comme dernière parole. Je désigne son corps, par terre.

« Que personne ne rendre SON sacrifice inutile. Tout cela doit être mené jusqu’au bout. »

Et fermant les yeux, je récite :

« Je te salue Silnogure animal profané par l’esprit du mal !
Laisse-moi t’aider à retrouver ta véritable nature,
En acceptant mon offrande ! »


Mes mots ne souffrent d’aucune hésitation. J’irai jusqu’au bout. Et j’espère donner le courage qui manque à ces mômes. Ôter par mon acte tout doute chez mes pairs aventuriers. Car nous n’avons pas le choix, ici. Nous laisser attendrir signifierait faire preuve de faiblesse.

[1084 mots]

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Asterie


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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Jeu 11 Fév 2016 23:58 
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Rien n'est certain à ce moment là. Nous sommes à des lieux de tout ce qui est connu, dans l'endroit et le temps où les décisions doivent être prises. Ce garzok ne m'avait rien inspiré au premier abord, mais maintenant qu'il se dresse devant nous, droit et fier, un mince filet de sueur perle dans mon dos. Un sale goût dans la bouche, comme si tout ce qu'on avait fait n'était rien face à l'implacable avenir. Les muscles tétanisés par la solennité de l'évènement, je bois ses paroles où il est question d'une Déesse inconnue, une certaine Bryta qui serait l'équilibre, l'Ordre et tout ce genre de baratin. Et puis il parle de récompense, et ça ça m'intéresse, on a pas fait tout ça pour rien, et de belles pièces d'or à la fin ne sera que justice pour le travail fourni.

Finalement il nous explique le rituel, où comment les sinos ont été modifiés par ceux d'Oaxaca et qu'il faut une âme pure pour combattre la corruption et redonner une normalités aux animaux. Mais au fur et à mesure le malaise grandit en moi. Et si... Et si Naya avait raison, et si... Non ça n'est pas possible, ça serait trop horrible. Je regarde les gamins, ils sont tous regroupés à l'écart, attendant patiemment le dénouement. Le petit Sekteg reste fier et volontaire avec Hector, puis va comme attiré vers un sino. Un long moment quelque chose se passe entre eux, comme un lien invisible. Hector semble si fier du rituel, presque rassurant. Pourtant je ne peux m'empêcher de toucher frénétiquement le manche recouvert de cuir de mon poignard, comme pour me rassurer.

Je suis dans un état de semi-éveil, fatigué mais concentré, tous mes muscles tétanisés par l'enjeu. Je ne suis pas acteur du rituel, je regarde sans comprendre, ou alors en me mentant. Mais tout, absolument tout va vers quelque chose d'horrible. On apporte une coupe à Hector qui la donne au petit, et se plaçant derrière lui, le Gazok domine le petit qui récite un texte, une sorte de prière. Soudain une lumière entoure le petit et s'élève, en face c'est une ombre qui se forme autour du sino et s'élève. Ah ce n'est que ça, une prière et c'est bon, parfait je suis rassuré. Mais c'est à se moment que la lame tranche le cou de ce pauvre petit sekteg. Un sang épais et noir rempli la coupe et un cris horrible résonne dans la pièce. L'enfant est mort, mais le sino est sauvé... A quel prix ?

Je ne sais pas si j'ai crié, je ne sais pas si j'ai bougé, mais je suis sous le choc, tremblant, glacé et pris de nausée. Je suis venu ici protéger des enfants, pas pour les envoyer à une mort horrible. Mon corps ne répond plus, déconnecté. A quel prix ? Je n'ai pas de tarif pour la vie d'un enfant. Je ne peux accepter de l'argent poisseux de sang, je ne peux pas accepter que l'on touche aux enfants. Mais je suis incapable de faire quoi que ce soit. Vais-je attendre que le massacre soit fini ? Suis-je lâche au point d'abandonner des enfants, des frères et sœurs. Je les vois paniqués, affolés, dégoûtés. Ils ne sont pas au courant, on leur a menti pour ne pas les effrayer, on les a utilisés comme des objets. Et nous sommes complices, complices de ce massacre. Ça suffit.

"Ça suffit." Je tombe à genou, un murmure à peine audible est sorti de ma bouche. Je ne sais rien, je n'ai rien fait, non pas coupable, non je ne veux pas de leur or. Laissez-moi, fuyez, fuyons, prenons les enfants et partons. NON! Ils sont partout, traitres, imposteurs ! Vous le payerez. Tous que vous êtes, à croire les dieux et leurs pitoyables ruses. A combattre le mal par un mal encore plus grand. Mais d'où, où avez-vous appris ça ? Quel est ce rituel perfide, insensé, à vomir ? Les ombres m'entourent, les cauchemar remontent en moi, j'en ai trop vus des enfants morts. Un enfant c'est fait pour vivre, jouer, s'amuser et rire bon sang, rire et non pas mourir ! Un enfant doit être libre et non esclave, un enfant ça doit être loin d'ici, de ce délire des dieux. Ce n'est pas notre combat.

Ma main est crispée sur le manche du poignard, tellement serrée que c'en est douloureux. Mais cette sensation me sort de mon choc initial. On nous a menti, on a été des pions. Mais je refuse de cautionner ça. Je me relève péniblement, voyant la rouquine passer devant nous et aller vers Hector, prête à se sacrifier pour les enfants. C'est courageux, mais stupide. "Hectorrrrr !" Je tente de crier, mais rien ne vient. La fameuse maîtresse se retourne vers nous et nous enjoint de ne pas intervenir. Non mais elle se prend pour qui ? "Hectoooorrrr !" cette fois ma voix a été entendue, mais le garzok s'en moque, intéressé par l'offre de la femme.

Je me retourne alors vers mes compagnons, les interrogeant du regard, cherchant une décision qui est pourtant claire. Je regarde Naya intensément et lui sourit. "On y va !" Je n'ai pas hésité, je fonce vers Hector, le poignard vers la main, dans un seul but : le neutraliser. Il ne peut pas continuer, il ne doit plus tuer personne. J'ai trop confiance en la vie pour laisser ces gamins la perdre. Je pense à Lluvia, ma petite Lluvia, oh jamais je ne laisserai quiconque lui faire du mal. Ou encore ces gamins de Bouhen qui m'ont caché et protégé quand les grands me recherchaient. Et Naya, même si elle est insupportable dans sa façon de faire, elle n'a jamais eu de dédain face à moi. C'est quelqu'un qui cache quelque chose, mais peu importe, on s'est entendu et on a encore tant de chemins à faire ensemble. Pour tous ceux là je dois me battre, quitte à y rester. Mais laisser une chance aux suivants.

"Que Phaïtos t'emporte, maudit !" Je saute alors de toute mes forces sur Hector, tentant de le planter de mon poignard, tenu de mes deux mains, pointe vers le bas et j'essaye de le renverser par mon élan...

CCSA tentée : Renversement : Assaut sur la victime pour affaiblir son maintien et la faire chuter (For+0/lvl, initiative, esquives et maîtrises adverse -0,5/lvl pour le prochain tour, minimum 0, le temps de se relever, et agira en dernier)

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Sam 13 Fév 2016 15:05 
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L'orque me dévisage et me répond hautainement que la quête que je viens d'accomplir ne me permet pas de lui parler comme sur ce ton. Ce chien de Vert ose me demander de reformuler mes questions afin qu'il puisse y répondre.

Je hausse un sourcil. Un orque poli et bien élevé ? Il y a congre sous caillou. Un truc cloche. J'ai bien envie d'aller lui coller une mandale pour remettre son cerveau en place.
Deux des aventuriers posent eux aussi des questions. À eux il leur répond. C'est au nom de Brytha qu'il s'adresse à nous. Il nous apprend qu'elle possède une armée œuvrant pour rééquilibrer en permanence le monde, les forces et les puissances. Son discours est typique d'un fanatique, un peu fou et délirant. Ils œuvrent pour leur domination, oui !
Il nous parle ensuite de grosses sommes de Yus. Sûrement un coup pour nous attendrir.

Fenouil semble captivé par un des Silnogures. Je n'aime pas ça. L'Orque va sûrement débuter le rituel et il faut que je tente quelque chose avant. Le Vert continue de parler. Il nous explique le rituel.

C'est bien ce que je pensais ! Une âme pure pour une âme souillée ! Un sacrifice pour un échange d'âme !
Je fais quelques pas vers lui mais il ne semble pas relever la provocation. Il est sûr de lui. Il est puissant, je le sens. Cela ne va pas être simple de lui faire passer sa folie.
Un gobelet lui est remis. Fenouil récite sa prière. Hector égorge le petit Vert. Cela ne m'étonne pas. Alors se passe un étrange tour de magie. Deux âmes, l'une noire, l'autre blanche, se mêlent et le Silnogure lié à Fenouil se détend et semble sortir de sa folie chaotique.

Fier d'avoir accompli ce qu'il avait à faire, l'orque se retourne vers les autres enfants, et leur demande qui veut être le prochain. Son calme apparent me fait perdre mes moyens. Il n'y a que folie chez cet être. Que folie et meurtre. Que folie et fanatisme.
Asterie explose de colère et d'injustice. Elle veut accomplir la quête jusqu'au bout. La folle.
Puis elle énonce une autre idée. Celle de se faire sacrifier à la place des marmots. La folle.
Elle se tourne vers nous autres, aventuriers qui l'avons aidé lors de cette aventure, pour nous demander de ne pas rendre la mort de Fenouil vaine. Elle ne veut pas que l'on intervienne. La folle.
Se présentant à l'orque, tueur de gobelin, elle récite la prière avec calme et application.

Un des aventuriers se jette sur l'orque avec son poignard. Aliéron semble rejoindre Asterie dans ses idées. Il veut néanmoins savoir l’intérêt de Brytha dans cette histoire.

Je m'avance, dégainant mes deux armes courtes, prêt à combattre. C'est un combat d'homme à homme. Un combat d'idées, aussi. Hector et Brytha n'arriveront pas à imposer leur fanatisme de fou. Hector ne passera pas. Le meurtre de Fenouil fut la provocation. La sanction arrive sous peu. J'arrive sous peu.

« Asterie, Aliéron, ne le rejoignez pas dans sa folie. Vos âmes ne sont pas pures. Les enfants ont été choisis pour cette tâche. Si vous voulez vraiment sauver les Silnogures, livrez les enfants.

Si, comme moi, vous ne voulez pas voir de sang couler, ne permettez pas que d'autres crimes soient commis au nom d'un Equilibre qui n'a rien de sain. L'Ordre qu'Elle veut ramener n'est rien d'autre que son ascension au pouvoir.
La Pureté et la Foi, je les piétine tous deux.
La magie et l'acier, je te les apportes, Hector. »


Ma colère s'enflamme. Ma fougue et ma force se décuplent. Mes paroles retentissent un instant dans mes oreilles où seul le bruit de mon cœur me parvenait jusqu'alors.
Ma folie s'éveille. Ce n'est pas une folie religieuse, mais une folie guerrière. Je n'oeuvre au nom de personne. Je pose mes actes pour moi, et mes idées. Je n'ai pas de dieu me guidant, à part Sithi. Je suis un Sindel, un Hirdam, un elfe d'honneur. Et je ne laisserai pas une peau verte me barrait le passage.

À quelques mètres d'Hector, je tends ma main droite, toujours armé de mes deux armes. La lame horizontale pointe directement le magicien. Et c'est toujours dans ma folie guerrière et meurtrière que j'accumule ma puissance. J'en ai marre. Tout ce que je veux, c'est tuer ce petit avorton qui se croit au-dessus de moi. Je vais le tuer, j'en suis sûr. Je le veux, je le ferai.
Une vie pour une vie. Une âme pour une âme.

Accumulant mes fluides dans ma lame, l'acier se noircit et semble dégager une obscure fumée. Mes yeux, quand à eux, brûle d'une flamme magique qui ne me fait pas de mal. J'ai sûrement l'air d'un démon, avec mon casque sombre comme la nuit et ma nouvelle armure. Je veux lui faire peur. Puis après je le tuerai. Je veux le déstabiliser, lui foutre les jetons, essayer de lui faire comprendre qu'il est cuit, et qu'il paiera son acte.

L'équilibre. Il souhaite l'équilibre. Je ne veux pas de son équilibre. Je suis le Chaos. Je suis le Désordre. Mais je ne sers pas de divinité.
Voilà ce qui devrait lui faire peur. J'essaye de faire passer toute ma haine, mes idées, ma colère, mon Chaos, dans mes fluides.
Quelques secondes passent. Elles passent pour minute à mes yeux.

Je finis par relâcher tout afin de l'envoyer dans un souffle sombre sur Hector. J'espère que cela va marcher. Il faut qu'il bascule. Il faut qu'il tombe de mon côté, du côté du Chaos, et non du fanatisme religieux de Brytha.

(((Tentative d'apprentissage du Skill de Chevalier du Chaos :

Corruption létale : Le chevalier du Chaos, grâce à son affinité particulière avec le mal, parvient à capter les pensées malveillantes qui peuvent assombrir l'âme de son interlocuteur, et peut les utiliser pour le déstabiliser voire l'entraîner avec lui sur le chemin du chaos.
La cible ne peut plus faire que des attaques simples peu importe son niveau. Si le niveau de la cible est inférieur à [niveau du sort-1], elle combat aux côtés du chevalier du chaos durant 0,5tour/lvl du sort(arrondis à l'inférieur). lvl 6 du sort : 1 tour. Maximum 4 tours. )))


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Multi de :
Eva d'Arkheval, Demi-Elfe, Enchanteresse de Glace
Baratume Vorn, Humain, Coureur des Plaines

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 Sujet du message: Re: Le chemin des volcans
MessagePosté: Sam 13 Fév 2016 17:23 
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Inscription: Mar 29 Juil 2014 18:31
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Localisation: Quête 31 : au QG
La peau verte me rassure de moins en moins, son parler est trop vif, précis pour un membre de son espèce et s'il est terrifiant de se faire attaquer par un Garzok enragé ne sachant dire autre chose que "graaaa", je découvre qu'il est pire encore de se retrouver face à un monstre de ce type d'un coup civilisé. Et ses paroles me glacent le sang, comme le feraient une cérémonie au nom de Phaïtos ou pire de Thimoros. Brytha, nous avons donc été embauché par cet ersatz de divinité qui prétend rétablir l'équilibre sans rien savoir du monde dans lequel elle est arrivée. Le ton du Garzok s'envole, comme les paroles des rares fanatiques que j'ai pu croiser. Il est totalement sous l'emprise de la Grise, il lui est totalement dévoué et il ira jusqu'au bout, quoiqu'il arrive. Etrangement, son discours me galvanise et je me redresse petit à petit, mais mes jeunes muscles décidément peu entraînés se contractent au rythme de ses mots, je sens mes fluides jouer avec mes veines et la haine de cet individu remplacer la peur.

Des yus, ils pensaient donc nous acheter comme de vulgaire mercenaire qui ferment les yeux sur les tâches qui leur échoient en échange d'or sonnant et trébuchant. Je ne peux m'empêcher de ricaner, si cet idiot musculeux savait ce que j'ai sacrifié comme argent pour vivre libre. Celui qui a quitté volontairement le luxe d'une cage dorée n'y retournera pas aussi simplement que cela.

La tension devient maximum dans la pièce quand va débuter le rituel, à notre coté, le Sindel s'avance, je peux sentir sa haine de l'être vert, ce qui, si les rumeurs sont vraies, n'est guère étonnant. Il y a déjà quelques mois de cela, la capitale Sindel a été capturée par les troupes d'Oaxaca, je doute que voir un être à la peau verte au service d'une autre pseudo-déesse plaise réellement au jeune elfe.

Puis la cérémonie commence, une prière, deux âmes s'échappant de deux corps et avant même que le couteau fasse son ouvrage, je sais ce qui va se passer. Je suis incapable de détourner mon regard de la lame qui vient saigner le gamin Sekteg comme un vulgaire pourceau. A l'intérieur de mon corps, mes fluides d'ombre dansent et se gorgent de cette souffrance, me transmettant la haine et la colère noire. Le sang s'écoule à gros bouillon, mais je ne vois que le couteau, la lame qui a commis l'irréparable. Dems s'effondre tandis que je reste sans bouger, muette pour une fois. Il n'y a plus de terreur en moi, et mon innocence coule au sol au rythme des derniers battements de coeur de la victime du fanatique.

Rien, rien ne devrait justifier le meurtre d'un enfant. Un enfant est un être pur, le tuer revient à se corrompre et à noircir sa propre âme. Seuls les fous sont prêts à un tel sacrifice, les fous et les fanatiques de divinités elles-mêmes folles. Le bonheur ne peut pas se faire à ce prix, qui sommes-nous pour sacrifier la chose la plus pure pour un simple animal ? Des bestiaux stupides, de simples chiens galeux fussent-ils mythologique ? Qui sommes-nous pour nous octroyer le droit de vie ou de mort sur des enfants ? Un enfant est une chose sacrée sur Yuimen, Gaïa les protège. Mais Gaïa a failli, une fois de plus, une déception de plus. Mais je suis une femme désormais, et plus une enfant, si Gaïa ne peut pas le faire, c'est à nous de protéger ces gamins et faire cesser cette folie insensée.

"Fuyez les mômes. N'importe où, dessinez des portes et partez, loin d'ici, loin de lui, loin de cette folie. Ne revenez plus dans cette salle, jamais !"

Disant cela, je jette mon sac au plus proche des gamins, il y a dedans de l'encre, des plumes, des parchemins, tout ce qui leur faut pour sauver leur vie. C'est la seule réponse que j'ai à apporter aux pleurs et aux regards implorants de la douce Maude.

La colère de Dems devient perceptible en lui, tout comme dans le Sindel. Deux autres, le guerrier et la pseudo-maîtresse rousse proposent de se sacrifier jouant le jeu cruel de Brytha et de son esclave à la peau verte. Ils ne manquent certes pas de courage en proposant ainsi leurs vies, mais comment peut-on songer à échanger une vie humaine contre celle d'un vulgaire animal ?

En moi, les fluides de glace viennent refroidir mes ardeurs et c'est désormais d'une colère froide que je me consume. Je me retourne vers le Garzok et voyant Dems se ruer à l'attaque, soutenu par le Sindel, je décide de puiser au fond de mon coeur la colère nécessaire pour agir moi aussi.

"Je n'ai pas foudroyé mon suzerain pour crever ici en sauvant la peau, l'âme ou que sais-je encore d'une dizaine de chiens galeux. Je n'ai pas l'intention d'aller voir Phaïtos en lui disant : j'ai sauvé un silnogure !"

Je ferme mes yeux et puise la colère qui y gronde, je veux que le Garzok voit la terreur qu'il la ressente jusqu'au plus profond de son coeur et de son être. Je veux qu'il soit comme les enfants autour de cette pièce, terrorisé par ce qu'il vient de commettre, qu'il comprenne à son tour le prix à payer. Je concentre toute ma haine, toute ma rage dans cette simple pensée, je ne veux pas qu'il souffre, je veux qu'il voit la Peur, qu'il se rende compte du crime qu'il vient d'accomplir et qu'il s'apprêtait à recommencer. Je puise dans mon coeur toute la haine que j'ai accumulé contre ce monstre, tout le dégoût que m'inspire la flaque de sang dans laquelle il continue à baigner les pieds comme si ce n'était que de la vulgaire pluie.

Je sens mes fluides d'ombre danser dans mon corps et mon coeur, se gorgeant de tous mes sentiments négatifs, puisant à l'intérieur même de ma colère et de ma juste ire. Je vais pour hurler tout ce que je ressens, mais ne parviens qu'à expulser un minuscule fumet grisâtre, relent nauséabond de ma magie d'ombre. J'ignorais qu'on pouvait vomir un sort mais pourtant c'est ce qui semble se passer. Je ravale ma fierté, et m'abandonne à un courroux destructeur, scindant une partie de mon âme, celle encore tendre et heureuse d'un enfant pour laisser exploser une âme autrement plus sombre et pleine d'une folie impossible à contrôler.

Hurlant à pleine puissance, sortant un cri primal digne de ceux des silnogures à l'extérieur, je crache un monstre fait intégralement d'ombre, digne croisement du dégoût que m'inspire le sordide rituel et de l'épouvante ressentie par les gamins présent dans la salle.


(((tentative d'apprentissage du sort et lancement du sort
Ombre terrifiante : Une ombre s'élance sur un ennemi qui prend peur. (Maîtrises et esquives -0,5/lvl, durant lvl/4 tours.)))

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Naya, fille du chevalier Cyrial de Rougeaigues, seigneur de Melicera


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