Sirat s'écartait dans la nuit, il enrageait, le poids de la culpabilité lui brûlait le thorax. Il peinait à respirer, et sa colère envers lui-même ne cessait de grimper. Ces choix que l'on fait, qu'il est dur de les assumer, tous les jours et l'humoran le comprenait. Pourtant, cela lui semblait être la solution à l'instant et finalement avait il eu à prendre une réelle décision, tout n'était déjà pas écrit. Les poings serrés, sans aucune réponse à ses questions, il scrutait le sol. Une main douce et ferme à la fois, lui attrapa le bras, c'était Sibelle, la jeune femme, loin de se laisser impressionner par l'absence de son compagnon, venait à lui pour l épauler. Elle releva son visage de son autre main, plongeant son regard dans le sien. Ils étaient si proches, qu'il pouvait humer son parfum, ce mélange subtil aux arômes fleuries, pouvait être enivrant, une véritable arme pour la femme qui savait s'en servir. Sirat la jaugea alors qu'elle lui demandait de se reprendre, d'être un homme, de redevenir celui qu'elle avait combattu. Il esquissa un sourire. Elle lui parla de l'espoir que la tresse aurait pu donner à N'kpa. Sirat passa la main sur le visage de la belle.
Merci.Il l'enlaça dans ses bras, planta sa tête dans le creux de son épaule. Une embrassade réconfortante, salvatrice, il respira les fragrances délicate de la peau de la rouquine et la relâcha tendrement.
Merci, d'être toi et ne t'inquiète pas, c'est juste un coup de moins, une passade accentuée surement par la fatigue de ses derniers jours.Il se laissa guider et retourner au camp, là allonger, il observa Sibelle assise devant le feu. Les lumières du brasier dansait sur son visage.
J'ai fait des choix, je l'ai abandonné, je pensais que c'était mieux ainsi, mieux pour elle. Là ou elle est maintenant, elle doit être heureuse sans moi, hors de danger, je l'espère.
Partout où je vais, je blesse quelqu’un. Mais tout ce que je peux faire n’y changera rien. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, je donnerai tout ce que j’ai, mais j’ignore comment trouver le bon chemin. Mais je le trouverais, grâce à ton aide et celle de Zewen.À ces mots, l'humoran, sentit la fatigue reprendre le dessus et il s'endormit devant l'image de Sibelle au coin du feu.
C'est la jeune femme qui le réveilla d'un main sur son avant-bras. Dés l'instant où il avait été en contact, il avait compris qu'il se passait quelques choses. En effet, tout autours du camp, encore baigné par la nuit et ses ombres, une dizaine de monstruosités décharné, molosse à quatre pattes les scrutaient de leur yeux glauque et luisant de haine. Massif, pas très grand, ils arboraient une mâchoire puissante, taillée de crocs anarchiquement posés tout le long de leur gueule. Leur échine parcourue des pointes saillantes de leur colonne n'était recouverte que de cette peau grise déchirée par endroit et laissant apparaître leurs viscères. La meute était en faction, mais elle n'allait pas tarder à donner l'assaut.
Sirat se redressa doucement, dégainant son marteau et son bouclier. Une sensation, l'électrisait, il était heureux de retrouver de l'action. Il allait pouvoir fuir ses réflexions stériles et s'abandonner dans la violence gratuite. Excité, il regarda ses compagnons.
C'est une meute, on doit trouver le mâle alpha et le tuer.Il se souvenait de l'attaque de loup avec azalée ou de l'attaque des lapins-garou dans la forêt avec Guasina. Cela y ressemblait fortement. Il jeta un regard entendu à la rouquine déjà prête à se battre et il se lança sur le premier, celui qui lui semblait le plus gros, pour lui assener un violent coup de marteau sur le crâne.
Citation:
mots : 451
citation : « Partout où je vais, je blesse quelqu’un. Mais tout ce que je peux faire n’y changera rien. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, je donnerai tout ce que j’ai, mais j’ignore comment trouver le bon chemin. » (Frère des Ours – Mon frère ours.)
attaque sur le plus gros des toutou mort vivant et coup de marteau sur sa tronche