Ses mains s'introduire dans le terreau frais et meuble, relevant les odeurs d'humus. Il ferma les yeux et le passé du lieu, lui apparut. Il vit la rivière, la forêt et le temps s'écouler. Le golem arriva et s'immobilisa et les années se déposèrent sur ses épaules, verdissant sa peau de tuile. Le zélote se releva et partit rejoindre le groupe, la marche reprit et le golem les suivit. Sa stase était rompue et comme un animal fouineur, il gardait une bonne distance tout en observant avec avidité, si tenté qu'on puisse donner une attitude a son regard de jade.
Sirat s'approcha de Gasaru, pendant la marche du début d'après midi. Le climat tempéré permettait d'avancer agréablement et le paysage monotone défilait sous leurs yeux.
J’ai vu un ver luisant en panne de clignotant. Je rigole encore en y repensant, mais j’ai jamais rien vu d’aussi marrant que de voir voler un éléphant. Aujourd'hui, je vois un golem, hier, j'ai vue un titan, un dragon et plus avant Oaxaca elle-même. Le rationnel, j'ai laissé derrière moi, comme vous votre ancienne vie. Donc en y réfléchissant bien, ce golem doit avoir une certaine conscience et une intelligence à lui, non ?Le chevalier resta silencieux, puis passa sa main derrière son heaume.
les paroles de l'humoran n'avaient aucun sens pour l'homme. Mais il avoua qu'il devait peut-être avoir raison d'une certaine façon.
Sirat pensif marchait et regardait devant lui.
Les elfes pensent bien qu'il y a une vie dans chaque chose. Ce qui me permet de dire que vous n'êtes pas un elfe. Votre identité me taraude, l'envie de savoir est forte.Il esquissa un sourire
Gasaru exprima que son identité était d'être chevalier et que rien d'autre ne comptait et que Sirat devait bien le comprendre, au vue de sa situation de Zélote.
sirat éclata de rire, Gasaru avait raison. Un rire nerveux surement un peu la résultante de ses frustrations, mais un rire qui était salvateur aussi et pansait l'espace d'un temps ses blessures.
c'est vrai, mais moi, je ne porte pas une boite sur la tête.Répondit il avec le sourire, l'appelant sauveur le chevalier rappela qu'il portait surement tout autant de masque, même si ils n'étaient pas visible à l’œil nue.
il fit une moue au mot sauveur
bah, je suis le sauveur de rien du tout. Mais, masqué oui surement...
(tellement que je ne sais plus dés fois qui je suis...) il avait continuer pensivement la fin de sa phrase un air triste sur le visage. Ils ne rajoutèrent rien et après un instant à marcher en silence se séparèrent.
Endar était lui aussi bien, silencieux, il ne parla pas de tout la journée.
La petite marche trouva sa fin en début de soirée, Sibelle se baladait en marge du camp et Sirat la suivait lentement et à distance. Au loin, le guetteur de pierre, les surveillait toujours, appliqué, ne laissant aucune miette du spectacle de ces drôles d'animaux.
Endar alla à des occupations de chasse et de reconnaissance, toujours solitaire.
Sirat se rapprocha de la belle rouquine. Elle s'apprêtait à allumer le feu, ses lèvres purpurines se dessinaient exquise à l'ombre des lumières du couchant. Elle avait été attirée par le golem pendant toute la route. Le feu s'alluma. Il attrapa sa gourde et après avoir grignoté une ration, bue quelque gorgée d'eau.
Et si on essayait de communiquer avec lui ?Il reprit aussitôt sa propre idée
Je ne sais pas faire un monticule de pierres avec des cailloux ou un dessin voir comment il réagit.S'asseyant sur une roche et époussetant ses affaires elle lui repondit qu'il était trop tot et qu'il viendrait bien à eux. Elle avait déposé une pierre bleue en guise d'offrande, un appât pour attirer son attention. Sirat prit place près d'elle. Il la bouscula même un peu, frôlant sa cuisse, il prolongea ce contact éphémère avant de reprendre et de mieux s'installer.
Je pensais a cela justement...Il prit un instant
Écrie un mot, ou faire une structure de pierre, offrir un cadeau... Mais de quoi pourrait-il avoir besoin.Et si... l'humoran chercha dans sa poche pour en sortir une ancienne pierre de vision
Si je lui offrais cela... Quand penses-tu?La pierre assure prenait des reflets améthyste avec les dernière lueur du soleil. La boite en bois ouverte sur les cinq dernières gemmes brillaient de mauve et de cobalt. La jeune femme sembla tiqué à la remarque de l'humoran, mais observant les pierres se calma et acquiesça sans rien dire.
Sirat resta interdit un instant avant de comprendre que ce qu'il proposait la jeune femme l'avait déjà fait. Son visage coupable ne pouvait le tromper la guerrière était trop nature pour cacher ce genre de chose. Contrarié, il conclut que la pierre était celle qui lui avait offert.
Dis, la pierre bleue que tu as déposée, c'est celle que je t'ai donné... C'était un cadeau.Dit il le visage ferme et un peu désappointé.
Sibelle détourna son regard du brasier et les planta dans celui du zélote. Elle lui fit remarquer que la pierre n'était pas un bijou, mais un outil et non-fonctionnel donc cette remarque n'avait pas raison d'être. Elle était agacée et contrariée. Puis elle se mit à épier le visage et la chevelure de Sirat à la recherche de quelque chose. Avant que Sirat puisse répondre a ce qu'elle avait dit ou même qu'il s'interrogea sur ce que la jeune femme cherchait si ardemment, le couperet tomba.
Elle lui demandait le ton ferme et accusateur ou était la tresse qu'elle lui avait offerte lors de leur première rencontre. Sirat l'avait battue en combat singulier et elle lui avait remis une tresse de cheveux qu'elle avait nouée aux siens. Il s'en souvenait bien et il savait ou était cette tresse, enfin sur qui, N'kpa lui avait prise sur le bateau d'esclavagiste. À cet instant, il eut l'impression de tomber dans le vide. Il était défait et à terre. Il ne savait pas quoi lui dire alors que son regard se faisait plus intense et le fustigeait. Il était meurtrie par le souvenir de la shamane et détruit par la blessure qu'il risquait d'infliger à son amie. Il avait faillit. Mais après réflexions, il devait assumer sa responsabilité et sa faute et être honnête avec elle.
Je te demande de m’excuser, on me la prise... Une femme la prise.Le poids des remords s'abattit sur ses épaules, pliant le colosse comme un enfant. Affligé et brisé, quand il évoqua le souvenir de N'kpa, éreinté par la fatigue de ses derniers jours, ses yeux s'embuèrent légèrement, avant qu'il morde ses lèvres et détourne son regard.
Je ne suis pas digne de toi et de personnes.Il se redressa et s'éloigna dans l'ombre de la nuit qui s'était déjà installée, s'enveloppant de son manteau. Les poings serrés, la mâchoire tendue, malheureux frappé par lui-même et le fardeau de ses actes passés.
Citation:
mots : 816
citation : J’ai vu un ver luisant en panne de clignotant. Je rigole encore en y repensant, mais j’ai jamais rien vu d’aussi marrant que de voir voler un éléphant.
(Dumbo – Quand je vois voler un éléphant).
a mangé et bue un peu avant de s’éloigner du campement dans la nuit